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Category: Pouvoir d’achat
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Liège. Plus de 3000 manifestant.e.s mobilisé.e.s par la FGTB : “Les prix nous étouffent !”

Face à l’envolée des prix, il n’y a pas 36 solutions : il faut entrer en action pour défendre notre pouvoir d’achat ! Comme cela a été précisé de la tribune place Saint Paul à Liège ce matin : “Quant on nous a interdit de sortir après 22h ou quand on a fermé la culture, le gouvernement a pris sa décision en 40 minutes. Mais ici, il n’y a aucune volonté politique.”
Un plan d’action a été annoncé pour l’égalité salariale entre hommes et femmes, pour un salaire minimum de 14 euros de l’heure (l’inflation exige de passer au moins à 15 euros dorénavant), pour la fin de la loi de 1996 sur les salaires (cette “loi-prison”) et un blocage des prix de l’énergie par les pouvoirs publics.
Ce plan d’action vise à “augmenter en force et en puissance” avec des actions en régionales couvertes par 24h de grève (il est prévu à Liège de se concentrer sur les activités pétrolières et une visites aux sièges de partis politiques), un Congrès statutaire de la FGTB le 27 avril “qui sera également un congrès de mobilisation” et une action à la mi-mai à Liège, tout ça pour assister la mobilisation vers une manifestation du Front commun syndical contre la loi de 1996 sur les salaires durant le mois de juin.
Ce plan d’action est une très bonne initiative, elle ne saurait être que renforcée par l’organisation régulière d’assemblées générales en entreprises afin de discuter démocratiquement de la manière de rendre les actions les plus réussies possibles et de débattre du cahier de revendications qui s’impose pour le mouvement. A ce titre, il nous semble essentiel de défendre la nationalisation de la totalité du secteur de l’énergie afin de pouvoir disposer des moyens non seulement de contrôler effectivement les prix, mais aussi d’assurer une transition verte rapide de l’énergie. On ne contrôle pas ce qu’on ne possède pas !







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Manifestation du 24 mars contre la hausse du prix de l’énergie : la lutte ne fait que commencer

Face à l’ampleur de la colère face à l’augmentation des prix de l’énergie, la FGTB élargit l’appel à la grève du 24 mars. Initialement prévue dans le cadre de la journée de l’Equal Pay Day et des écarts salariaux entre hommes et femmes, la mobilisation s’étend maintenant pour devenir plus large et riposter contre les hausses des prix à la pompe et à la caisse ainsi que contre les factures d’énergie.
Par Julien (Bruxelles)
- Bruxelles : RDV au Mont des Arts (près de la gare centrale à Bruxelles) le 24 mars, de 11h à 15h30.
- Liège : RDV le 24 mars à 10h place St – Paul.
La FGTB revendique entre autres une diminution de la TVA sur l’énergie, une intégration du carburant dans l’indexation, la fin de l’écart salarial entre femmes et hommes ainsi qu’une réforme de la loi sur la norme salariale. C’est que la pression se fait sentir à la base. Dans bon nombres d’entreprises, les travailleurs exigent des mesures (meilleur remboursement des trajets, navettes depuis les grandes villes…). Chez Audi, Safran, à la FN Herstal ou à la Sonaca, les travailleurs ont même déjà commencé à lutter. Les mesures prises par la coalition fédérale Vivaldi ne vont pas assez loin. Le libre marché est responsable de la situation, faisons payer les patrons !
Dans un article de l’écho du 16 mars on pouvait lire : « Chez Audi, par exemple, un arrêt de travail a eu lieu ce mardi. Ici, les travailleurs demandent une action concrète sur le défraiement au kilomètre des travailleurs. “Certains font 50 à 100 km par jour pour se rendre au travail. Il n’est pas normal qu’ils subissent le surcoût de la hausse des prix de l’énergie”, nous explique-t-on à la FGTB. » Mais aussi « Les demandes des travailleurs chez Audi sont en fait similaires à celles exprimées dans d’autres entreprises. Des travailleurs de la Sonaca ont bloqué la N5, ce mardi, pour se faire entendre. Des travailleurs de Safran ont bloqué un rond-point à Herstal dans une action spontanée le même jour. À la FN Herstal, des discussions entre travailleurs et directions ont également lieu. » (1)
Alors que les dividendes versés aux actionnaires n’ont jamais été aussi élevé, les travailleurs payent le prix lourd de l’inflation. La colère est massive. Avec un plan d’action sérieux et ambitieux, il est possible d’unifier de larges couches de travailleurs et d’imposer une série de mesures pour contrer l’explosion des prix de l’énergie. L’abolition de la loi sur la norme salariale est un enjeu fondamental aujourd’hui et peut être utilisée pour unifier la colère, de même que l’augmentation du salaire minimum à 15 euros de l’heure. Mais des mesures pour s’attaquer au prix de l’énergie sont tout autant nécessaire. La baisse de la TVA sur l’énergie est cependant insuffisante et n’empêche en rien les vautours capitalistes de s’en mettre plein les poches. Le PSL revendique la nationalisation du secteur de l’énergie sans rachat ni indemnité, une nécessité tant du point de vue de nos factures que de celui de la nécessaire transition verte de ce secteur.
(1) https://www.lecho.be/entreprises/auto/la-grogne-sociale-monte-dans-les-entreprises-sur-le-prix-de-l-energie/10373965.html
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«La manifestation des soignants le 13 septembre est une question de santé publique. Ne l’interdisez pas!»

Les organisateurs de la manifestation prévue le 13 septembre à Bruxelles par le personnel de la santé ont été informés que “les mesures prises par le Conseil national de sécurité ne permettent pas la manifestation”. Ils font appel à Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles, et aux autres responsables politiques.
Cette lettre ouverte a été signée par 620 professionnels de la santé des hôpitaux en Belgique (elle a notamment été publiée sur le site du Soir)
Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs,
Nous avons appris avec stupeur et indignation votre intention d’empêcher notre « Grande Manifestation de la Santé » de ce dimanche 13 septembre. Cette manifestation, prévue de longue date, revendique un refinancement de nos métiers et de notre système de santé qui puisse garantir un accès aux soins de qualité à tou.te.s et en tout temps, ainsi qu’un vrai bien-être au travail. La crise du Covid a montré à quel point les politiques menées ces dernières années ont détruit notre capacité à pouvoir soigner dignement. Dans ce contexte, votre décision nous est incompréhensible et nous met particulièrement en colère.
Votre justification est la situation sanitaire que connait le pays. Or dans ce même pays nous autoriserons très prochainement 10.000 supporters au stade de Sclessin, nous tolérons des milliers de visiteurs par jour dans les parcs d’attraction ainsi que la fréquentation sans limitation des rues commerçantes comme la rue Neuve à Bruxelles. Tous ces rassemblements qui génèrent des risques sont permis, mais force est de constater que la contestation sociale demeure quant à elle muselée.
Des risques bien plus grands au quotidienPermettez-nous d’insister sur le fait que la manifestation dont il est question ici concerne le personnel soignant, celui-là même qu’on applaudit depuis des mois. Permettez-nous de vous préciser que nous sommes capables d’appliquer et de faire respecter les règles de distanciation physique et de port du masque. Mais surtout, permettez-nous de vous rappeler que, pendant des mois, nous avons dû nous montrer flexibles avec les règles sanitaires, pourtant les plus essentielles de nos métiers. Nous avons dû travailler avec des masques non conformes, parfois sans masque du tout. Des masques que l’on doit changer toutes les 4 h étaient soudainement utilisables pour une journée entière. Nous avons dû travailler sans combinaison protectrice, sans tests de dépistage … Nous avons dû rester séparé.e.s de nos familles pendant des semaines tout en faisant des horaires impossibles. Nous avons dû vivre avec le risque, pour nous-mêmes et nos patient.e.s. Ne parlons même pas de ce que nous avons vécu dans les maisons de repos.
Nombre d’entre nous ont réellement tout donné, physiquement, mentalement, et sont aujourd’hui à bout. Nous ne voulons pas être des héro.ïne.s. Personne ne devrait craindre pour sa santé en allant travailler. Nous sommes des soignant.e.s, des humains qui soignent d’autres humains. Mais, nous avons tenu bon. Parce que nous tenons à nos métiers, à nos patient.e.s et à nos collègues. Parce que, même si c’est injuste, nous avons d’abord traversé l’urgence. Nous avons été flexibles, compréhensives et compréhensifs, comme nous le sommes d’ailleurs depuis des années déjà.
Des leçons à peine apprises au prix d’une tragédie
Les problèmes de sous-financement de la santé ne datent pas d’hier. En effet, le désastre actuel aurait pu être évité. Il aurait dû être évité. Cela fait des années que nous dénonçons la destruction de nos métiers et les risques que cela fait courir à nos patient.e.s, présent.e.s et futur.e.s. Pour que chacun puisse être soigné, il faut du personnel en suffisance, avec des conditions de travail décentes pour garantir un accueil et un suivi humain. Sinon dès la première crise, petite (absentéisme, cas compliqué dans un hôpital, un collègue épuisé…) ou grande, c’est la population, ainsi que nous-mêmes, qui en payons le prix. Il n’y a pas un an, nos directions nous expliquaient qu’il fallait faire preuve de patience, qu’il n’y avait pas d’argent, que cela ne dépendait pas des directions mais des ministres, mais que nous ne pouvions néanmoins pas abandonner nos patient.e.s. C’est tragique qu’il ait fallu une pandémie et des milliers de malades et de morts pour que l’on pose un regard sur nos revendications. Pourtant, malgré le projecteur braqué sur nous depuis le début de la crise, trop peu de choses ont changé.
Ne nous imposez pas le silence !Un certain nombre d’entre nous travaillent dans des institutions et hôpitaux publics ou en partie financés par l’Etat, les régions, les communes… C’est donc aussi en vos noms que l’on nous a envoyé au casse-pipe. Vous êtes parmi ces employeurs qui se disent solidaires de notre situation depuis des années. Certains d’entre vous ont applaudi au balcon et vous nous avez remercié dans vos discours. Pourtant aujourd’hui, alors que nous voulons simplement exercer notre droit de manifester, vous n’êtes plus solidaires de rien, et vous tentez même de nous en empêcher ! Comme employeurs, non seulement vous ne nous écoutez pas, mais vous voulez nous imposer le silence.
Pire encore, comme femmes et hommes politiques, vous ignorez que notre mobilisation est essentielle au bien-être de toute la population, et en particulier des plus précaires. Notre manifestation est une question de santé publique. Sans refinancement de la santé et de la sécurité sociale, la population sera à la merci des conséquences de la prochaine crise sanitaire parce que les soignant.e.s ne seront tout simplement plus en capacité d’exercer leur métier.
C’est interdire cette manifestation qui est dangereux pour la santé publique ! Une interdiction serait injustifiable, véritablement anti-démocratique et tout simplement inacceptable. Nous manifesterons donc le 13 septembre et nous espérons y retrouver toutes celles et ceux qui nous ont applaudi.e.s, soutenu.e.s, et que nous aimerions d’ailleurs remercier.
Nous voulons encore croire, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs, que vous vous souviendrez que nous avons été flexibles, et que, comme nous l’avons fait, vous saurez vous aussi vous adapter.
Signataires :
Leslie Nelles, infirmière ; Morrhaye Martine, infirmière ; Fratarcangeli Fabienne, infirmière ; Odaert Moïra, infirmière ; Franquet Stéphanie, infirmière ; Legrain Caroline, anesthesiste ; Natalis Eloïse, infirmière ; Chabot Caroline, infirmière ; Halloy Vanessa, infirmière ; Zajac Marc, Infirmier ; Amico Vanessa, infirmière ; Dol Stéphanie, infirmière ; Van Santen Lore, infirmière ; El bouziani Fatima, infirmière ; Botilde Pascale, infirmière ; Massart Emmanuel, infirmier ; Czarnyszka Cindy, ergothérapeute ; Mordan Pauline, infirmière ; Pegnyemb Mathurin, cardiologue ; Gérard Anaïs, infirmière ; Emilie Joris, infirmière ; Cadiat Aurélie, infirmière ; Tebache Linda, gynécologue ; Plumier Nathan, infirmier ; Lucas Amélie, aide soignante ; Ehx Aurélie, travailleuse psychosociale ; Morovich Henriette, infirmière ; Abraham Mallika, infirmière ; Johnston Laura, dentiste ; Salgado Karen, infirmière ; Lambert Camille, infirmière ; Morizeau Hugo, infirmier ; Besançon Léa, infirmière ; Oliveira Rebelo Sandra, aide-soignante ; Charpentier Marine, infirmière ; Billiouw Flora, vroedvrouwe en verpleegkundige ; Soline Gilles, éducatrice spécialisée ; Leclère Cécile, psychologue ; Corné Elisa, verpleegkundige ; Baert Eli, verpleger ; Pletschette Zoé, médecin ; Naisy Marie-Claude, aide-soignante ; Polozova Natalia, infirmière ; Gorissen Pascale, infirmière ; Sbarai Elena, travailleuse sociale ; Fège Adèle, sage-femme ; Laurent Marie, sage-femme ; Malaplate Isabelle, sage-femme ; Ngo Caline, sage-femme ; Ternet Sabine, sage-femme ; Burresi Samantha, sage-femme ; Thivoyon Charlotte, sage-femme ; Durand Julie, sage-femme ; De Mot Marion, sage-femme ; BartheTiphanie, sage-femme ; De Fays Jessica, sage-femme ; Hubin Justine, sage-femme ; Carlier Noémie, sage-femme ; Vaes Coralie, sage-femme ; Sama Nadia, secrétaire médicale ; Filipowski Stéphanie, sage-femme ; Diart Myrtille, sage-femme ; Brunet Pierre-Emmanuel, citoyen ; Jeandenans Aline, sage-femme ; Rossignol Laura, sage-femme ; Beugnies Romy, sage-femme ; Vincent Céleste, sage-femme ; Harzé Margaux, sage-femme ; Lecomte Héloïse, sage-femme ; Barry Aïssatou, aide-soignante ; Wittorski Coralie, sage-femme ; Pronkaert Virginie, sage-femme ; Michielsen Françoise, sage-femme ; Rojas Ruiz Leila, sage-femme ; Nou Elodie, sage-femme ; Féard Charlotte, sage-femme ; Boufous Jamila, sage-femme ; Mennig Pierre, infirmier ; Tosi Sophie, infirmière ; Lowys Agathe, sage-femme ; Magnien Manuel, infirmier ; Scharll Maurine, sage-femme ; Detaye Pauline, sage-femme ; Van Bever Marie-laure, sage-femme ; Detroz Sophie, sage-femme ; Beghin Camille, sage-femme ; Keunebroek Marion, sage-femme ; Mayaudon Marine, sage-femme ; Dutoit Laura, sage-femme ; Suys Déborah, sage-femme ; Cazalis Lucie, sage-femme ; Noël Anne-Cécile, assistante sociale ; Soupa Pauline, sage-femme ; Jorge Coutinho dos Santos Monica, sage-femme ; Scheercousse Agathe, sage-femme ; Nicosanti Florence, sage-femme ; Randaxhe Laura, infirmière ; Deschamps Garance, sage-femme ; Hirach Faïza, ergothérapeute ; Van Leuven Frédérique, psychiatre ; Michiels Catherine, secrétaire en service de santé mentale ; Gunes Cihan, psychologue ; Nercessian Mathieu, kinésithérapeute ; Mardaga Martine, accueillante en maison médicale ; Slangen Cathy, psychologue ; Vermissen Claire, infirmière ; Zoita Petronela, aide-soignante ; Zontone Catherine, infirmière ; Huart Denis, infirmier ; Moreau Manon, kinésithérapeute ; Khémiri Imane, infirmière ; Zakharova Elena, infirmière ; Villain Elsa, infirmière ; Perez Gala Ana, infirmière ; Hoestman Annick, infirmière ; Oudaer Gaëlle, infirmière ; Vanhoof Julie, infirmière ; Josis Sononine, infirmière ; Croughs Catherine, infirmière ; Allibnio Lory, infirmière ; Godefrois Coralie, infirmière ; Iurascu Mirela, infirmière ; Trykoszko Ewelina, infirmière ; Bernere Santa, infirmière ; Feijs Brigitte, infirmière ; Raka Sandra, infirmière ; Fonseca Wilson, aide-soignante ; Fiorentina Julie, aide-soignante ; Gaechter Floriane, infirmière ; Ahssini Habiba, infirmière ; Baudoux Marie-Christine, infirmière ; Vermeiren Carine, infirmière ; Le Bonzec Nolwenn, infirmière ; Jevenois Sandra, animatrice pédiatrique ; Honorez Sylvain, aide-soignant ; Sohet Rachel, aide-soignante ; Dohogne Allyson, infirmière ; Rondelet Isabelle, infirmière ; Jacquier Stessy, infirmière ; Bodson Angèle, aide familiale ; Vazquez Diègo, infirmier ; Albuquerque Philipa, infirmière ; Calvet Alice, infirmière ; Lachenal Caroline, infirmière ; Torreele Laurie, infirmière ; Snakkers Nathalie, infirmière ; Leroy Annie, infirmière ; Lebrun Jennifer, infirmière ; Hadjeb Mohammed, technicien de surface ; Plavsic Bastien, infirmier ; Denis Geneviève, infirmière ; Taybi Hajar, aide-soignante ; El Fassi Oussana, infirmière ; Boulohya Sammy, infirmier ; Cornut Veronique, infirmière ; Cadet Adrien, infimier ; Barbier Raphaël, aide-soignant ; Van Eeckhaut Manon, infirmière ; Bronchart Pierre, kinésithérapeute ; Changhai Koffi, infirmière ; Arena Maude, infirmière ; Vital Durand Clémence, sage-femme ; Rey Raquel, infirmière ; Claes Déborah, infirmière ; Dister Carine, infirmière ; Barbry Gauthier, infirmier ; Cacanindin Donna, infirmière ; Minsart Camille, infirmière ; Monnassier Emilie, infirmière ; Ntumba Mulumba Nadine, infirmière ; Vanhonnaeker Antos, infirmier ; Maud Clement, infirmier ; De Greef Nicolas, infirmier ; Melardy Anthony, infirmier ; Eeckman Juliette, infirmière ; Bulpa Laetitia, kinésithérapeute ; Hody Laurence, infirmière-cheffe ; de Halleux Merlin, caporal sapeurs pompiers ; Delsart Gwendoline, infirmière ; Mullier Julie, infirmière ; Nuyttens Angélique, aide-soignante ; Eeckhaut Sandrine, infirmière ; Tchokki Julienne, aide-soignante ; Jarquet Janik, aide-soignant ; Declery Delphine, infirmière ; Sanchez-Ramos Quacinosa, infirmière ; Warin Véronique, infirmière ; Koller Valentine, infirmière ; Hublet Cédric, infirmier ; Hambenne Marianne, infirmière ; De Beer Sarah, infirmière ; Inuchkina Olga, infirmière ; Roussaux Alice, médecin ; Place Mathieu, médecin ; Lukau Nzuka Tyna, infirmière ; Vieira Gabriel Manela, aide-soignante ; Mono Nguemmang Mirienne Macquise, aide-soignante ; Clajot Muriel, sage-femme ; Loop Claire, sage-femme ; Cheve Laure, sage-femme ; Zaïdi Fadoa, sage-femme ; Sanchez Charlène, sage-femme ; Marion Aline, sage-femme ; Guerit Patricia, infirmière ; Thiebout Lana, infirmière ; Mertens Françoise, infirmière ; Henno Armelle, infirmière ; Dok Sylviane, infirmière ; Seggour Setti, aide-soignante ; Costa Carlos, infirmier ; Amau Alizée, infirmière ; Wynant Isabelle, infirmière ; Vankeirsbilck Marie, infirmière ; Dumont Vinciane, infirmière Brady Kathleen, infirmière De Tollenaere Veronique, infirmière Nsolani Eden, infirmière ; Dupont Cyrielle, infirmière ; Godart Muriel, infirmière ; T’serstevens Karine, infirmière ; Schepmans Tara, infirmière ; Budroni Stéphanie, infirmière ; Doppagne Eric, infirmier ; Van Dormael Alice, sage-femme ; Pierobon Michel, cadre ; Delbeke Valentine, juriste ; Dal Eveline, médecin généraliste retraitée ; Vancoppenolle Valérie, infirmière ; Khaled Leila, médecin ; Muller Marielle, infirmière ; Hort Aurélie, infirmière ; Grauwels Barbara, infimière ; Gosuin Julie, médecin généraliste ; Sasse Pierre, médecin ; O’Brien Stephen, médecin généraliste ; Fauquert Benjamin, médecin généraliste ; Lefebvre Guillaume, médecin généraliste ; Addi Hind, médecin généraliste ; Huberland Vincent, médecin généraliste ; Le Gac Jessie, infirmière ; Darchambeau Laura, médecin ; Nizigire Hanifa, infirmière ; Pierre Nicolas, médecin ; Garbati Salomé, infirmière ; Kysmet Uslu, infirmière ; Nkone Muriel, coordination oncologie ; Jacob Virginie, infirmière ; Nysten Thomas, infirmier ; Claes Débora, infirmier ; El Mourad Anas, médecin généraliste ; Rego Thomas, médecin généraliste ; Stienne Anne-Gaelle, infirmière ; Esnault Marie, infirmière ; Libbrecht Marie, infirmière ; Soulliaert Audrey, infirmière ; Puissant Marine, infirmière ; Hellin
Pauline, infirmière ; Van Aerschot Céline, infirmière ; Loriaux Marie-charlotte, infirmière ; Jelen-Marquet, infirmière ; Dehombreux Virginie, infirmière ; Bedore Adèle, infirmière ; Thorel Manon, infirmière ; Buissereth Erika, infirmière ; Payet Emma, infirmière ; Dusart Kevin, kinésithérapeute ; Borbolla Maria-Rosa, infirmière ; Younes Hanan, infirmière ; Nyirahagenimana Séraphine, infirmière ; Mukasafani Marie, infirmière ; El Hajjioui Zakia, infirmière ; Demets Nathalie, infirmière ; Declerck Daphné, infirmière ; Constant Micheline, infirmière ; Van Puyvelde Claire, sage-femme ; Courtmans Pauline, psychologue ; Gourdin Rachelle, sage-femme ; Blès Matthieu, salarié CNCD et bénévole Médecins du monde ; Brodsky Cécile, sage-femme ; de Reusme Saturnin, jardinier ; Swanet margot, assistante en psychologie ; Lecerf Catherine, citoyenne ; Swanet Alain, citoyen ; Joukovsky Anastasia, chercheuse en sociologie ; Harzé Pierre, médecin, consultant internationnal ; Dubrunfaud Lola, chargée de communication dans la santé ; Gailly Michèle, infirmière ; Debuck Lucie, sage-femme ; Adelise Anaïs, sage femme ; El Kalai Najat, sage-femme ; Pauline Aliche, sage-femme ; Van Goethem Céline, sage-femme ; Bensiali Assia, sage-femme ; Dubois Justine, sage-femme ; Farissi Samiya, sage-femme ; Daco Cécile, sage-femme ; Trousson Hélène, sage-femme ; Magi Alexandre, infirmier ; Hamdi Soraya, sage-femme ; Feys Agathe, sage-femme ; Rouaud Charlotte, sage-femme ; Clerbaux Anouchka, sage-femme ; Gomes de Lima Izabel, infirmière ; Vendeuren Anne, infirmière ; Van Steensel Charlotte, sage-femme ; Grignard Jolan, médecin ; Da Silva Caeira Elsa, infirmière ; Liebman Diallo Binta, infirmière ; Vandeuren Anne, infirmière ; Gomes de Lima Izabel, infirmière ; Ares Marcela, psychologue ; Jacobs Frieda, infirmière ; Adant Cheril, assistante sociale ; Larondelle Gaëtan, dentiste ; Lancharro Rodriguez Marc, infirmer ; Boven Muriel, médecin ; Osman Mustapha, infirmier ; Grailet Noémie, médecin généraliste ; Mayence Alice, médecin généraliste ; Bomboir Isabelle, médecin généraliste ; Ledent Nicolas, médecin généraliste ; Loop Judith, médecin généraliste ; Fevry Florence, psychologue ; Vandenbempt Joke, verpleegkundige ; Godrie Adèle, kinésithérapeute ; Lagrandcourt Lesly, médecin généraliste ; Mayeres Catherine, médecin généraliste ; Dujardin Jeanne, travailleuse de planning familial ; Popoff Pierre, assistant médecin généraliste ; Colard Marie, médecin ; Suarez Sarah, infirmière ; De Crombrugghe Gabrielle, médecin ; Nguyen Dan, médecin ; Bosselaers Hanne, médecin généraliste ; Chinikar Roxane, psychologue ; Noblet Julie, sage-femme ; Gervy Aurélie, sage-femme ; Fayault Marie, sage-femme ; Zovi Sandra, sage-femme ; Guyot Vanessa, sage-femme ; Turlan Elise, sage-femme ; Paternostre Laurent, infirmier ; Depasse Valentine, sage-femme ; Donny Julie, sage-femme ; Gruloos Claire, sage-femme ; Desmet Céline, sage-femme ; Mathieu Fanny, sage-femme ; Doumenc Lisa, sage-femme ; Pugni Clémence, sage-femme ; Comte Salomé, sage-femme ; Galy Joël, brasseur ; Carlier Clémentine, psychologue ; Halatan Jérôme, sage-femme ; Vandamme Geoffrey, infirmier ; Marzloff Philippine, sage-femme ; Vincent Anne, médecin généraliste ; Fagnoul Marilyne , infirmière ; O’Brien Naoise, kinésithérapeute ; Vannoorenberghe Cédric, kinésithérapeute ; Destaercke Harold, infirmier ; Miranda Isabel, sage-femme ; Vanpeene Amélie, sage-femme ; Froment Aurore, sage-femme ; Kempenaers Marie, sage-femme ; Surmont Sarah, infirmière ; Marques Carla, infirmière ; Aggujaro Céline, infirmière ; de Proft Lynn, infirmière ; Bériou Elodie, infirmière ; De Pues Cindy, infirmière Vercaigne Sabine, infirmière ; Renauld Nathalie, infirmière ; Fraji Chaimae, infirmière ; Boeremans Laetitia, infirmière ; Goemans Manon, sage-femme ; Vanhaverbeke Chiara, vroedvrouw ; Van Vaerenbergh Céline, sage-femme ; Boucher Laura, sage-femme ; Mingant Julie, sage-femme ; Roux Lionel, médecin généraliste ; Sasse Laura, kinésithérapeute ; Sasse Elise, médecin ; Fonsny Louis, médecin généraliste ; Beuken Sophie, médecin généraliste ; Rivière Solène, logopède ; Giarra Olivier, kinésithérapeute ; Pirson Anne-Françoise, mutualité socialiste ; Cavaciuti Célestin, kinésithérapeute ; Hoffman Fabian, kinésithérapeute ; Lefèvre Anne Pascale, psychomotricienne ; Wezel Anne, accueillante en maison médicale ; Lambert Annie, travailleuse en planning familial ; Fostier Lison, médecin généraliste ; Douhard Sarah, assistante en médecine interne ; Vinel Céline, assistante en médecine générale ; Hermans Aurélie, étudiante en médecine ; Dominici Jessica, médecin ; Willems Angela, médecin ; Amaury Remy, médecin ; Xhrouet Sophie, médecin ; Delcommune Alice, infirmière ; Secretin Mathilde, médecin ; Dimiaux Tatiana, médecin ; Dhem Marianne, ergothérapeute ; Baldé Petra, médecin ; Rolin Sébastien, responsable de l’installation électrique des Cliniques Saint Luc ; Vanhaverbeke Chiara, sage-femme ; Legros Françoise, infirmière ; Veithen Carole, infirmière ; de Conchy Florence, infirmière ; Delrez Philippe, infirmier ; Lube-Mulana Cécile, infirmière ; Hoet Noemy, infirmière ; Lybaert Marie-B, infirmière ; Wille Isabelle, infirmière ; Dardenne Marie-Gabrielle, travailleuse en planning familial ; Gumen Tania, entretien ménager en planning familial ; Lambert Anaïs, infirmière ; Sales Sandy, infirmière ; Lefèvre Florian, infirmier ; Demulder Manuela, infirmière ; Uyttersprot Jonathan, infirmier ; Vialars Marie, infirmière ; Lerebourg Thierry, infirmier ; Couvreur Marie, infirmière ; Bocquelet Corentin, infirmier ; Régent Émilie, infirmière ; Dupont Valentine, infirmière ; Martin Angelina, infirmière ; Gourgue Sergio, infirmier ; Mialon Lisa, infirmière ; Frayssaignie, Anne-Laure, infirmière ; Campos Renedo Lorena, infirmière ; Évrard Sabine, infirmière chef ; Alves Da Costa Joana infirmière ; Martin Coralie Infirmière ; Niyonsenga Augustin infirmier ; Ngoufo Judith infirmière ; Van Raemdonck Sarah Infirmière ; Teixeira Lopes Liliana, infirmière ; Buaba Nathalie, infirmière ; Moens Aurore, infirmière ; Martin Karine, infirmière ; Ben Ali Dounia, infirmière ; Armeye Martine, infirmière ; El Fekri Najat, infirmière ; Djeumbong Pauline, Infirmière ; Kupperberg Joëlle, Assistante sociale ; Ringoet Laurent, bio-technicien ; Stevenaert Jeanne-Marie, technicienne radio ; Sarrazin Virginie, préposée à l’entretien ; Amellal Driss, Technicien radio ; Kaaboun Mohcine, électro-mécanicien ; Molisho Rose, infirmière ; Bustin Sarah, aide-administrative ; Bouchat Alexandre, brancardier ; Furdelle Véronique, infirmière ; De Niet Anne, psychologue ; Belva Pascale, infirmière ; Bohanan Karim, brancardier ; Amjahad Fadma, infirmière ; Chiabai Marielle, préposée à l’entretien ; Ferdinande Philippe, infirmier ; El Moustakin Karima, post opérateur ; Huget Patricia, Infirmière ; Ibesky Évelyne, infirmière ; Mamaba Sumah, préposé à l’entretien ; Brikci-Nigassa Karim, brancardier ; Laouaji Karima, infirmière sociale ; Hennaux Catherine, infirmière ; Borja Natacha, infirmière ; Berquin Fanny, infirmière ; Martinez Buylla Stéphanie, infirmière ; François Jana, infirmière ; Delaive Aurélie, infirmière ; Danze Yannick, Infirmier ; Gaby Alex, infirmière ; Allepaerts Stéphane, infirmier ; Claert Cédric, infirmier ; Paternoster Jason, infirmier ; Vanderbruggen Émilie, infirmière ; Sépulcre Claire, infirmière ; Convent Alice, infirmière ; Ramirez Pascaline, infirmière ; Fajersztajn Lou, infirmière ; Zapatero philippe, infirmier ; Diaz Michael, infirmier ; Aelterman Lionel, infirmier ; Oukil Maryam, infirmière ; To-Tran Ngoc, infirmière ; Lagrou Jules, médecin ; Junca Inès, sage femme ; Pilotto Sandra, sage femme ; Akala Marie, sage femme ; Nagal Filiation, sage femme ; Ponce Patricia, sage femme ; Bossi Sandra, sage femme ; Joue Laura, sage femme ; Fagliette Catia, aide logistique ; Oumayama Youpi, Secrétaire ; Collart Annie, sage femme ; Alkhomaili Farida, brigadiere ; Re
nier Roxanne, administrative ; Bougalala Jamila, infirmière ; Aitelhaj Fatima, aide-soignante ; Gouget Mathilde, ergothérapeute ; Dedobbeleer Sophie, ergothérapeute ; Vanden Bossche,kinésithérapeute ; Ruttiens Oriane, infirmière ; Rompteau Catherine, infirmière ; Misson Colette, infirmière ; French Danielle, citoyenne ; Nicaise Camille, infirmière ; Koen Demaeseneir, directeur van Vereniging van Wijkgezondheidscentra ; Ferreiro Christine, pédiatre ; Descouvemont Alain, infirmier ; Dassi Jules, infirmier ; Martiale Nana Linda, infirmière ; Godfrin Jeremy, infirmier ; Ayyadi Horia, aide logistique ; Froment Aurore, sage-femme ; De Clerk Juila, sage-femme ; Hans Emilie, sage-femme ; Bassée Olivia, sage-femme ; Carlson Fanny, sage-femme ; Benshain Najat, sage-femme ; Minamore Evelyne, sage-femme ; El Founti Nabila, sage-femme ; Christel Dellois, infirmière ; De Clerq Caroline, infirmière ; Damar Cansu, secrétaire médicale ; Pubill Turco Juana, secrétaire médicale ; Elboutzakhti Nihade, secrétaire médicale ; Dumont Claire, partenaire ONE ; Stoop katinka, Kind and Gezin ; Dekoninck Noémie, partenaire ONE ; Willegems Deborah, référente planification hospitalière ; Slimane houti Sarah, secrétaire médicale ; El Makhlouf Loubna, secrétaire médicale ; Iraguha Liliane, aide-soignante Chantraine Géraldine, partenaire ONE ; Steeman Antoine, médecin assistant en médecine d’urgence ; Munoz Gomez Elisa, médecin assistante en médecine générale ; De Muylder Bruno, médecin généraliste ; Vancauwelaert Karlien, assistant social ; Detroy Laetitia, infirmière ; Bahuon Jules, citoyen ; Destrez Maelle, infirmière ; Debuyser Elise, sage-femme ; Balasa Ana Maria, infirmière ; Zouguach Schaïma, infirmière ; Kankera Claudine, infirmière ; Ketcheme Patricia, infirmière ; Tcheunjui Merveille Flore, infirmière ; Najar Anissa, aide-soignante ; Vico Mico Laura, infirmière ; Manigart Yannick, gynécologue-obstétricien ; ElBoullart Elodie, assistante sociale ; Sibylle Cavaciuti, kinésithérapeute-ostéopathe ; Cartuyvels Louise, travailleuse sociale ; Quintin Rémi, infirmier ; Van Vyve Marie-Laure, infirmière ; Autran Arthur, infirmier ; Baert Morgan, infirmier ; Dubourg Clément, infirmier ; Frey Séverine, infirmière ; Diallo Joachim, infirmier ; Brunet Gabrielle, infirmière ; Foschia Pauline, psychologue ; Biteau David, kinésithérapeute-ostéopathe ; Autphenne Mathilde, infirmière ; Dumoulin Manon, infirmière ; Gattegno Regine , infirmière ; Sweert Isabelle, infirmière ; Massart Françoise, infirmière ; Jacques Véronique infirmière ; Fettweis Caroline, médecin généraliste ; Cailleaux Amandine, sage-femme ; Nélis Géraldine, pharmacienne ; Spaepen Florence, médecin généraliste ; Stouffs Claire, médecin généraliste ; Laporte François, médecin généraliste ; Dufrasne Aude, infirmière ; Dehaspe Harry, infirmier ; Biot Mégane, infirmière ; Delaunay Alexandre, kinésithérapeute ; Braconnier Louise, kinésithérapeute ; de Hults Gatienne, infirmière ; Boutaher Elias, médecin généraliste ; Garcia Morales Ana, infirmière ; Torfs Nathalie, infirmière ; Brunin Laura, infirmière ; Rosenfeld Maelle, sage-femme ; Tablet Younes, médecin généraliste ; Van Gucht Céline, infirmière ; Whal Yvan, ostéopathe ; Debaisieux Corentin, infirmier ; Colinet Caroline, médecin généraliste ; Richard Fabienne, sage femme ; Apers Jennifer, accueillante en maison médicale ; Morelle Veronique, médecin ; Seligmann Yaelle, psychologue ; Carlier Hélène, médecin ; Ista Sabine, aide soignante ; Bastin Anne-Laure, infirmière ; Boutin Aline, kinésithérapeute ; Bukens Pascale, directrice CRA ; Bozet Claire, médecin ; Meunier Carine, logopède ; Dirick Anne, neuropsychologue ; Sini Pierre, psychologue ; Debergh Lore, sage femme ; Biname Florence, logopède ; Dewe Pauline, ergothérapeute ; Sartor Cindy, logopède ; Demaret Irina, assistante sociale CRA ; Rodriguez Céline, éducatrice CRA ; Lhoest Benoît, kinésithérapeute ; Wansard Muriel, neuropsychologue. -
Grève générale massive : poursuivons sur cette lancée !

Ce n’est pas la colère qui manque ! Nos pensions ont été attaquées et maintenant les patrons refusent d’augmenter sérieusement nos salaires ! Leurs bénéfices grimpent pourtant toujours en flèche, tout comme les dividendes des actionnaires et les primes des cadres supérieurs. Mais quand il s’agit de nous et de nos salaires, même une augmentation de 0,8 %, est de trop. Ce que la grève de ce 13 février a une fois de plus illustré, c’est que leurs profits, leurs dividendes et leurs primes ne sont possibles que grâce à notre travail acharné. L’organisation patronale flamande VOKA parle d’un demi-milliard d’euros de “pertes” en Flandre uniquement : c’est notre travail qui génère leurs profits.
La volonté d’entrer en action que nous avons vu ce 13 février rappelle celle de fin 2014, quand un plan d’action crescendo avait été élaboré et où une rencontre de militants avait été succédée par une manifestation nationale de masse, une tournée de grèves provinciales et enfin une journée de grève générale nationale. Dans de nombreux endroits, la grève a été aussi imposante qu’à l’époque. Nous avons entendu dire qu’il y avait à peu près autant de piquets de grève en Flandre orientale qu’en 2014. A Anvers, il n’y a pas eu de blocus général de la zone portuaire, mais des piquets de grève étaient bien présents par entreprise. A Bruxelles, la participation au piquet de Proximus était particulièrement importante. L’aéroport de Zaventem était complètement à l’arrêt. ‘‘Rarement une action a pu compter sur une telle compréhension’’, titrait en ligne De Standaard.
Les secteurs à bas salaires ont été particulièrement touchés : le secteur alimentaire, par exemple, mais aussi un certain nombre de supermarchés. Un délégué de Lidl nous a expliqué qu’il ne touche qu’un salaire mensuel de 2300 euros (soit 14 euros l’heure) après 21 ans de service à plein temps, alors que bien peu de ses collègues travaillent à temps plein. Régulièrement, on nous a fait remarquer que des personnes membres d’un syndicat étaient tout de même présentes à certains piquets. La réussite de cette grève nous offre l’opportunité de renforcer davantage nos syndicats.
La question du pouvoir d’achat est très sensible pour de larges couches de la population. Cette sensibilité s’est exprimée en France dans le mouvement des Gilets jaunes. Mais elle est aussi présente chez nous : on nous dit que l’économie se porte bien et même qu’elle progresse. Mais on ne remarque rien et les fins du mois sont toujours dures. Un nombre croissant de travailleurs a des difficultés à joindre les deux bouts.
Les mobilisations de la jeunesse sur le climat ont très certainement joué un rôle important dans le succès de cette journée de grève. Beaucoup de travailleurs sont fiers de leurs enfants qui défendent la très sérieuse cause de la défense du climat et de l’environnement. La mobilisation déterminée et massive des jeunes a déjà conduit à la démission de la ministre flamande de l’environnement. Voilà qui illustre ce qu’une mobilisation de masse peut apporter. C’est de cette façon que nous pouvons assurer que ce sont nos thèmes qui sont à l’agenda politique et pas ceux de la droite. Les jeunes grévistes climatiques suscitent le respect. A Gand, un groupe de jeunes activistes du climat s’était rendu visiter les piquets de grève avec les Etudiants de Gauche Actifs (EGA), ils ont particulièrement été bien accueillis. L’appel des jeunes à partir en grève le 15 mars suscite un certain enthousiasme, pas nécessairement jusqu’à partir en grève, mais l’idée bénéficie d’un grand soutien. Chez les enseignants, la question se pose bien naturellement de façon différente et plusieurs réunions de l’ACOD Onderwijs (la CGSP Enseignement en Flandre) ont pris position en faveur de la grève du 15 mars.
Les médias établis ont fait la part belle aux “nuisances” relatives à la grève. Ils ne parlent pas des raisons de la grève et de l’impact de la politique patronale sur notre pouvoir d’achat, mais des conséquences d’une diminution considérable des transports publics et d’un certain nombre de piquets de grève. Mais tout ce discours sur les “nuisances” ne fait que confirmer à quel point cette société ne peut pas fonctionner sans nous ! Mais en cette période de colère généralisée sur le pouvoir d’achat, les tentatives de détourner l’attention et de décrier les grévistes n’ont pas aussi bien fonctionné.
A Gand, une voiture a heurté des grévistes. La zone industrielle y avait de nouveau été fermée, tout comme en 2014. Certains de nos membres jouent d’ailleurs un rôle actif dans les comités de grève de cette zone industrielle. Nous avons parlé à l’un d’eux de l’incident : “Comme en 2014, nous avions bouclé la zone industrielle avec quelques piquets de grève. Nous le faisons bien sûr de manière responsable : le site est proche de l’hôpital UZ et nous nous assurons que tout le monde peut s’y rendre. Seule la zone industrielle elle-même est bloquée. Le site de Ghelamco avait cette fois ouvert une porte arrière qui n’a jamais été ouverte auparavant. En conséquence, certaines voitures sont entrées dans la zone industrielle, mais ont dû passer aux piquets pour en sortir. Nous n’avons pas arrêté ces voitures, mais nous les avons filtrées : tout le monde a dû attendre. Un chauffeur est devenu impatient et a foncé sur les grévistes. Un militant a été touché et le conducteur a accéléré encore plus. Le militant a été traîné sur 30 mètres et a été blessé à l’épaule. La police a immédiatement arrêté le conducteur. Et soyons clairs : avec la fermeture de la zone industrielle, il suffit d’une minute pour se rendre n’importe où dans la ville !’’
Que faire après cette journée de grève ? Les patrons ne veulent pas donner plus que 0,8%. Modifier la loi sur les salaires n’est pas acceptable pour eux, même s’ils ont montré leur volonté d’augmenter le maximum légal pour les chèques-repas (un changement de loi n’est évidemment pas l’autre !). Il n’y a pas de gouvernement pour dépanner les patrons, même si dans le pire des cas, une majorité peut être trouvée avec le gouvernement minoritaire en affaires courantes actuel et l’ancien partenaire N-VA. Pour s’en prendre à nos conditions de vie, les anciens partenaires gouvernementaux sont prêts à mettre de côté leurs querelles.
Quoi qu’il en soit, le gouvernement est affaibli et le patronat est également en difficulté. Le moment est excellent pour poursuivre l’offensive ! Un plan de lutte tel que celui de 2014 peut nous permettre le combat tout en l’amplifiant. Une journée d’action commune avec les jeunes le 15 mars permettrait de lier l’énergie enthousiaste des militants du climat à la force économique des travailleurs. Avec cela, nous pouvons faire trembler le système sur ses fondations !

Quelques Etudiants de Gauche Actifs au piquet de Proximus à Gand Gand – Sud : la zone industrielle est à l’arrêt


Covestro Anvers Covestro Anvers

Evonik Anvers 
Exxon Mobil Anvers 
Zone industrielle d’Erembodegem Zuid (Alost) 
SNCB Namur Coca Cola Gand

Dossche Mills Merksem 
Kringwinkel Merksem 
Zone industrielle des Hauts Sarts à Liège Zonning de Grâce-Hollogne, Liège

De Lijn, Anvers

Covestro Anvers 
Gare de Bruges 
De Lijn Courtrai 
Bekaert Zwevegem 
TE Oostkamp -
Toute restriction des parachutes dorés est discriminatoire. Les salaires au sommet ne le sont pas peut-être ?
Le Conseil d’État a rendu un avis qui prend position sur la question d’une restrictions des indemnités de licenciement des top managers. Les parachutes dorés auraient dû être limités à 18 mois salaire maximum. Pour un salaire annuel d’environ 1 million d’euros, cela reste bien entendu beaucoup… Mais le Conseil d’État estime que cette limitation serait discriminatoire ! La différence salariale entre le sommet des entreprises et les salaires ordinaires ne doit-elle alors pas être elle aussi considérée comme discriminatoire?
Dans toutes les discussions qui ont pris place sur le pouvoir d’achat, le patronat n’a eu de cesse de répéter qu’il n’y avait pas d’espace pour donner quoi que ce soit aux travailleurs. La dégradation de notre pouvoir d’achat a été à juste titre considérée comme très choquante au regard des salaires des topmanagers et de leurs primes de licenciement en or. Le patronat s’était déclaré préparé à limiter les parachutes dorés, mais l’initiative législative en cette direction a fini en eau de boudin. Le Conseil d’État suit maintenant la logique patronale et affirme qu’il est question de discrimination!
Quant on parle de ces fameux parachutes dorés, les topmanagers appartiennent soudainement à la catégorie des “employés”. Il n’y est pas possible de restreindre la prime de licenciement à un certain nombre de mois de salaire. Mais le problème n’est pas qu’un topmanager reçoive 20 mois de salaire lors de son licenciement, c’est le montant qui est en question. C’est là que se situe la différence entre les topmanagers et les employés ordinaires: les salaires au sommet ont fortement augmenté ces dernières années alors que de notre côté, on attend encore.
Limiter les parachutes dorés doit se faire en limitant la tension salariale, en diminuant la différence entre les salaires les plus élevés et les plus faibles. Si cette tension salariale était par exemple réduite à une relation de un sur quatre (pour que le salaire maximal soit quatre fois plus élevé que le salaire minimal), beaucoup de topmanagers deviendraient peut-être partisans d’une augmerntation du salaire minimum…
Enfin, le mouvement ouvrier doit faire usage de ce Conseil pour pointer du doigt la discrimination entre les employés et les ouvriers. Une compensation de licenciement pour un ouvrier n’est pas calculée en mois, mais en semaines. Ces travailleurs sont donc discriminés, la législatio pour le licenciement des employés doit être appliquée également aux ouvriers. Nous sommes curieux de voir comment l’argument de discrimination sera mis de côté dans une telle discussion…
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Parachutes dorés et gros salaires
Les énormes salaires et les parachutes dorés perçus par les topmanagers ont provoqué un fameux raffut ces dernières semaines. L’indignation devenait tellement forte qu’il fallait faire quelque chose.
Par Karel (Bruges)
Au début, le gouvernement a demandé aux patrons de « s’auto-limiter » et de réduire volontairement leurs indemnités de départ. Mais, comme la bonne volonté n’était pas au rendez-vous et que les choses tardaient, le gouvernement a pris la décision de limiter juridiquement la compensation à 12 mois de salaire.
La version la plus récente du Code Lippens, le code belge de gouvernance d’entreprise, qui devrait paraître début 2009, prévoyait un maximum de 18 mois. Mais il est clair que c’était encore trop au vu du tollé provoqué dans la population par les parachutes dorés qui ont accompagné les nettoyages chez Fortis et Dexia.
Il est d’ailleurs assez embarrassant de voir que le cadre qui décrit comment les cadres supérieurs et les administrateurs d’entreprises doivent se comporter a été rédigé par quelqu’un qui est en partie responsable de la disparition de Fortis, la plus grande entreprise privée du pays…
Les restrictions légales sur les parachutes dorés sont évidemment des pas dans la bonne direction, mais elles ne doivent pas nous impressionner : un an de salaire pour quelqu’un qui gagne un million d’euros, c’est toujours un pactole dont les travailleurs ne peuvent même pas rêver.
L’écart entre les salaires les plus élevés et les plus bas s’est fortement creusé au cours de ces dernières années. Après les attaques contre les plus bas salaires (à coup de temps partiels, chèques-services et autres contrats super-flexibles) et l’augmentation vertigineuse des gros salaires, l’exigence d’une réduction de la tension salariale est plus que nécessaire.
La critique des parachutes dorés ne doit pas nous détourner du débat sur l’amélioration du pouvoir d’achat des millions de travailleurs de notre pays et la redistribution mondiale des richesses.
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“Pas d’argent” pour le pouvoir d’achat”, mais bien pour sauver les spéculateurs
Et après le 6 octobre ?
Bart Somers, le président du VLD, veut nous donner des leçons: “le a pris ses responsabilités”, dit-il à propos des 7,5 milliards d’euros de dettes supplémentaires qu’il vient de créer pour venir en aide aux spéculateurs de Fortis et de Dexia. Les ministres payeront-ils cela de leurs poches ? Que neni! C’est nous qui allons le payer par des coupes dans les services publics, les salaires et les salaires différés (pensions et autres).
“C’est maintenant aux (de prendre leur responsabilité), en annulant la grève du 6 octobre”, ajoute Somers. Lorsque l’économie est en croissance, les managers doivent être largement récompensés. Mais lorsqu’ils plongent nos entreprises dans le ravin, c’est un “désastre naturel” que tout le monde doit assumer.
Ce n’est pas nous, mais les yuppies libéraux qui ont gaspillés nos épargnes
Le casino libéral est en faillite… rendez nous notre argent!
Abolition des intérêts notionnels; rendez nous les 21 milliards d’euros de diminution des cotisations patronales de ces 5 dernières années ; rendez nous les 1,3 milliards de réduction du précompte professionnel sur le travail en équipe et de nuit Augmentation salariale brute et liaison des allocations au bien-être
- NATIONALISATION DE NOS BANQUES, sans indemnisation, sauf sur base de besoins prouvés
- Pour des assemblées Régionales et Interprofessionelles
- Grève générale de 24 h bien préparée
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Tous ensemble pour plus de pouvoir d’achat et pour l’emploi!
Augmentations continuelles des prix de l’énergie, du logement, de la nourriture,… Avec nos salaires, on peut aujourd’hui bien moins faire qu’avant. La société regorge pourtant de richesses, mais elles sont constamment plus concentrées dans quelques mains seulement.
Tract du MAS/LSP
En automne, les patrons et le gouvernement vont dénoncer la fameuse “spirale salaire-prix”. Si on demande plus de salaires, cela va conduire à de plus hauts prix, vont-ils affirmer. Et nous qui pensions que c’était les patrons qui déterminaient à quels prix ils vendaient leurs produits et leurs services! Ils ont engrangé des profits record ces dernières années, ils pourraient laisser tomber un peu de ces profits en augmentant les salaires sans augmenter les prix, maintenant que le coût de la vie grimpe. Mais ça, c’est un tabou. Sur la rapacité des patrons, on n’a encore rien entendu dire au parlement. Les syndicats sont les seules organisations qui prennent encore en main la défense des pauvres et des travailleurs ainsi que leurs familles. Leur combativité est hélas trop limitée parce que les dirigeants des syndicats continuent à mettre leurs espoirs dans le PS et – dans une moindre mesure – dans le CDH. Tous les partis au parlement défendent cependant une politique de bas salaires et allocations et de cadeaux au patronat. Ainsi le gouvernement peut-il – comme au temps du Plan Global et, plus tard, du Pacte des Générations – attendre que la lutte soit finie : il n’y a quand même pas d’alternative politique. Les revendications de la majorité de la population n’entrent même pas en ligne de compte au parlement.
TOUS ÉGAUX ?
Jusqu’ici, le gouvernement n’a rien fait, sauf se bagarrer autour d’une réforme d’Etat. Entre-temps approche une grave crise économique. Des fermetures d’entreprises, des restructurations conséquentes, un chômage galopant, des assainissements douloureux, un démantèlement renforcé des services publics, des soins de santé et de la sécurité sociale nous attendent en l’absence d’une alternative à la politique actuelle.
Les patrons et les actionnaires n’ont pu que se réjouir de la croissance économique de la période passée. Pour nous, elle n’a signifié que des augmentations salariales « modérées » ou des allocations bien loin derrière le coût de la vie pour les malades, les pensionnés et ceux qui ont malheureusement perdu leur emploi.
L’année passée, les 30.000 plus grosses entreprises de Belgique ont réalisé un profit de 77 milliards d’euros, c’est a dire largement 30.000 euros par famille en Belgique. Voilà où sont passés nos sous. Ceux qui ont vu leur fortune augmenter de façon spectaculaire ces dernières années sont précisément ceux qui maintenant crient le plus que les augmentations salariales pour les travailleurs ne sont pas réalisables!
UNITE DANS LA LUTTE
Avant l’été, plus de 100.000 travailleurs ont manifesté et fait grève pour plus de pouvoir d’achat. L’unité entre travailleurs flamands, bruxellois, wallons et germanophones est d’une importance cruciale. Sinon, ils vont nous voler, l’un après l’autre, tout ce que nos parents et grands-parents ont acquis par leurs luttes après-guerre.
Tous les partis au parlement craignent cette unité et essayent de semer la division. Les plus pauvres sont systématiquement utilisés comme boucs émissaires. Ce ne sont néanmoins pas eux les profiteurs, mais la petite élite de super-riches : une minorité infime qui cependant reçoit plus de la moitié de la richesse produite pas les travailleurs. La majorité de la population peut se battre pour ce qui reste.
FGTB ET CSC: CASSEZ LES LIENS AVEC LE PS ET LE CDH!
Les travailleurs devraient pouvoir utiliser leurs syndicats pour sortir de cette impasse. Nous avons en effet besoin d’un parti qui reprenne en main la lutte contre la politique néolibérale, d’un parti qui organise les travailleurs, les jeunes, les pensionnés, les pauvres, les femmes, les immigrés,… afin de lutter pour des allocations plus élevées, pour une augmentation du salaire brut en plus de l’indexation, pour l’abolition des TVA socialement injustes sur les produits de première nécessité, pour des services publics accessibles et de bonne qualité, pour le rétablissement complet de l’index, pour la construction de logements sociaux, etc.
Les directions syndicales comptent malheureusement toujours sur le PS, le SP.a, le CD&V et dans une moindre mesure sur le CDH et Ecolo. Ces 25 dernières années, ces partis ont utilisé leur « lien » avec le mouvement ouvrier uniquement pour faire avaler aux travailleurs les coupes budgétaires. En automne, nous devons sortir de nouveau massivement dans la rue pour éviter que la facture totale de la crise économique ne nous retombe dessus. Le 28 juillet, la Centrale Générale de la FGTB avait publié un appel derrière lequel le MAS ne peut que se ranger: "il y a dans ce pays encore une gauche politique, elle devrait utiliser toute son énergie et sa créativité pour élaborer une autre politique fiscale et de salaire. Il faut complètement casser avec la politique libérale."
Au parlement, il n’y a plus de parti de qui une telle chose peut être attendue. Après 20 années de participation gouvernementale du PS et du SP.a, c’est limpide. Les deux partis extra-parlementaires les plus grands, le PTB et le MAS, ne sont malheureusement pas capables, même ensemble, de faire sortir une telle "gauche politique" hors d’un chapeau. Un rassemblement des forces dans un cartel pour les élections européennes de juin 2009 (pour lequelles le MAS a lancé un appel) serait toutefois déjà un pas en avant.
AVEC ET AUTOUR DE LA BASE SYNDICALE, IL NOUS FAUT UN PARTI SYNDICAL!
Le MAS appelle déjà depuis quelques années à la création d’un nouveau parti large des travailleurs. Un parti apte à réunir tous les courants préparés à se battre contre la politique néolibérale. Une première réelle tentative d’y parvenir – le Comité pour une Autre Politique (CAP), né de la lutte contre le Pacte des Générations – a malheureusement échoué.
Un tel parti des travailleurs devrait pouvoir se baser sur les expériences de la base syndicale, aussi bien pour son programme que pour ces principes de fonctionnement. Les 115.000 candidats aux élections sociales représentent leurs collègues et ne reçoivent pour cela aucun euro cent en plus. Un parlementaire d’un tel parti utiliserait sa dotation parlementaire pour construire le mouvement et pour soutenir la lutte. Dans un tel parti, les travailleurs pourraient discuter ensemble d’un programme et d’une stratégie. C’est de cela qu’on parle quand on appelle à la création d’un parti syndical.
Un tel parti devrait – sur base des expériences des syndicalistes dans la lutte – également prendre en main la défense des plus faibles dans la société – immigrés, femmes, personnes handicapées, mais aussi, et toujours plus, les travailleurs jeunes et plus âgés. Tant que des groupes de travailleurs recevront des salaires et des contrats pires que « la normale » et disposeront de moins de droits que la normale, une pression pèsera lourdement sur les salaires et les droits de tous. Pour cette raison, des droits égaux pour tous est une revendication importante pour le mouvement ouvrier. A l’avidité des patrons, nous opposons la solidarité.
LE NEOLIBERALISME = LE VOL DU SIECLE
Les néolibéraux nous ont promis qu’une politique au bénéfice des riches entraînerait une croissance économique et donc des avantages pour tout le monde. La crise financière et économique prouve qu’il s’agissait d’un mensonge. Avec la politique néolibérale, les riches sont devenus supers riches. Nos services publics, fonds de pension et sécurité sociale ont été vendus pour une bouchée de pain. Tout s’est transformé en cadeaux pour les riches. Aujourd’hui, la facture arrive sur table et ils veulent nous faire payer pour la ripaille des capitalistes. Si les profits étaient privés, les pertes vont devoir être portées par la collectivité.
Un programme socialiste pour le pouvoir d’achat !
- Pas touche à l’index ! Pour un index qui représente le coût réel de la vie !
- Pour un salaire minimum net de 1.500 euros !
- Abolition de la TVA sur les produits de première nécessité !
- Pour de vrais revenus de remplacement, liaison des allocations au bien-être !
- Pour un programme massif publiquement financé de construction de logements sociaux de qualité !
- Abolition des Intérêts notionnels et des autres cadeaux néolibéraux aux patrons !
- Pour un impôt sur les grandes fortunes !
- Pour une répression sévère de la fraude fiscale !
- Pour la semaine des 32 heures, avec embauches compensatoires et sans perte de salaire !
- Pour la nationalisation des secteurs clés de l’économie comme les secteurs bancaire, énergétique, alimentaire,… Ceux-ci doivent être orientés en fonction des besoins, pas des profits.
- Pour une société socialiste sous le contrôle démocratique des organes des travailleurs et de leurs familles !
SOUTENEZ LA CAMPAGNE DU MAS
Le MAS est un parti actif qui ne parle pas seulement du socialisme comme d’un idéal lointain, mais qui ambitionne de réaliser une société basée sur le socialisme démocratique. Ce n’est pour nous aucunement un slogan vide de sens ou de la nostalgie, mais bien un objectif concret auquel nous travaillons chaque jour. Tous les problèmes fondamentaux dans notre société puisent leur source au sein du système capitaliste, dans lequel uniquement les profits d’une petite poignée de capitalistes sont centraux.
Le socialisme n’est viable que construit par en bas, quand l’économie est sous le contrôle de structures démocratiques, directement élues par les travailleurs. Et comme les victoires des travailleurs ne savent être acquises et maintenues que sur le plan international, le MAS fait partie d’un parti mondial, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO).
Là où nous le pouvons, nous prenons nous-mêmes des initiatives et nous jouons un rôle dans le soutien des travailleurs, des jeunes, des femmes et des immigrés. Nos jeunes jouent souvent un rôle décisif dans des mobilisations importantes contre le racisme, contre la guerre et pour la défence de l’environnement. Nous avons posé nos premiers pas au niveau électoral avec des participations modestes aux élections parlementaires et communales.
Avec l’appel pour un parti syndical, nous voulons mener, au sein du mouvement pour plus de pouvoir d’achat, un débat sur la manière de poser à nouveau des revendications politiques offensives. Le MAS va soutenir au mieux de ses possibilités chaque initiative capable de signifier un pas en avant crédible sur ce plan.
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Les coûts salariaux sont-ils trop élevés ?
L’OCDE vient d’annoncer que les salaires augmentaient plus vite dans notre pays que dans les pays voisins. Dans le cadre d’une crise économique menaçante, l’argument des coûts salariaux est de nouveau mis en avant dans chaque discussion sur l’augmentation des salaires. En plus, cet argument est aussi agité pour souligner le danger d’une spirale d’augmentation des prix. Qu’y-a-t-il de vrai là-dedans ?
Les profits augmentent, les salaires réels pas
Tout d’abord il faut relever que la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut belge (PIB – qui représente la valeur de tout ce qui a été produit en un an dans le pays) ne cesse de diminuer par rapport à celle des profits des entreprises. Pour la première fois depuis 1971, la part des salaires est tombée en 2006 en dessous de la moitié du PIB. En 1981 elle était encore de 58%. Ceci veut dire que les salaires ne suivent pas les augmentations de productivité.
Entre 2002 et 2006, les salaires ont augmenté de 13% (un peu plus de 2% par année en moyenne) tandis que les profits des entreprises progressaient de 26%. Dans un PIB de 300 milliards d’euros, les profits des 30.000 plus grandes entreprises représentent aujourd’hui 77 milliards d’euros. Et ce n’est pas encore assez pour le patronat. Le FEB explique que la part des salaires dans le PIB hollandais ou allemand est encore plus faible et est même «10% plus basse qu’en 1970 ». C’est sans aucun doute ce qu’elle voudrait obtenir en Belgique aussi.
Des frais salariaux qui augmentent trop vite ?
Pour la période 2007-2008, une norme salariale de 5% a été déterminée, mais les augmentations de prix ont fait que les sauts d’index ont été plus nombreux que prévu. Beaucoup de travailleurs n’ont rien reçu en termes d’augmentation salariale au-delà des hausses d’index (qui ne donne en lui-même qu’une image tronquée de la montée des prix réels). En chiffres réels, nous avons régressé mais le patronat se plaint parce que la régression va moins vite que dans certains pays voisins !
Cet argument mène à un cercle vicieux pour les travailleurs car le patronat pourra toujours trouver un autre pays avec des salaires encore plus bas. Adidas vient encore de le montrer en diminuant sa production en Chine, parce que les salaires y étaient devenus « trop élevés » en comparaison avec des pays comme le Laos, le Cambodge ou le Vietnam. On prétend que les salaires, en augmentant, alimenteraient une spirale de hausse – la production coûtant plus cher, les produits coûteraient dès lors plus cher – ce qui neutraliserait les effets positifs de l’augmentation salariale. A son époque, Marx avait déjà répondu à cet argument en disant que l’intérêt des capitalistes est d’augmenter les prix, qu’il y ait ou non augmentation salariale, parce que, pour eux, seuls les profits sont importants.
Augmenter seulement les salaires nets ?
La réponse des libéraux à la question du pouvoir d’achat est d’augmenter les salaires nets, sans augmenter le salaire brut. Cela peut apparaitre attirant et est déjà partiellement utilisé avec les « bonus salariaux » (sur lesquels aucune contribution à la sécurité sociale n’est payée et seulement très peu de charges). Plusieurs dirigeants libéraux – qui n’ont eux-mêmes pas de problèmes de pouvoir d’achat – plaident pour diminuer les contributions à la sécurité sociale des travailleurs, ce qui ferait ainsi augmenter leur pouvoir d’achat. Ils sont soutenus sur ce point par des fédérations patronales comme Agoria (métal) et Unizo (PME flamandes).
Le problème avec ces propositions, c’est que ces diminutions ont évidemment des effets ailleurs. Ces pertes pour la sécurité sociale ou pour la fiscalité doivent être compensées autre part, par exemple par l’augmentation des taxes locales ou par la diminution des acquis sociaux ou des services publics.
Pour les libéraux, dans leurs villas luxueuses, cela ne pose aucun problème : ils plaident pour continuer la privatisation de la sécurité sociale (par exemple par le biais des « deuxième et troisième piliers »). Pour éviter qu’une couche de plus en plus grande de la société soit exclue, nous avons au contraire besoin de plus de moyens pour la sécurité sociale, notamment pour mettre en place un service de soins de santé national.
Nous disons : augmenter les salaires !
Nous pensons que les salaires bruts doivent monter. L’indexation n’est pas suffisante : elle est déjà fortement minée et elle ne tient pas compte des hausses de productivité. Après les fortes augmentations de prix des mois passés, les négociations pour un accord interprofessionnel seront difficiles cet automne. Un appauvrissement collectif des travailleurs, comme celui de 2007-08, ne sera plus accepté.
Les moyens pour de véritables augmentations des salaires et des allocations existent : il suffit d’aller les chercher dans les 77 milliards d’euros des 30.000 plus grandes entreprises du pays.















