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  • Afghanistan : Ce n’est pas notre guerre…

    Cela fait maintenant sept ans que l’Afghanistan subit une occupation militaire américano-occidentale, des bombardements quotidiens et des « bavures » criminelles. De Crem, notre ministre de la Défense, dont les affinités avec ce qui reste du Bush Fan Club sont bien connues, pousse le gouvernement à renforcer la présence belge en Afghanistan.

    Par Damien (Liège)

    Selon lui, la solution serait “civilo-militaire”. Bien belle formule pour mettre en image les bombes envoyées par l’armée “libératrice” sur la figure des pauvres paysans et citadins… Ainsi au moins les rôles sont bien définis. On n’attend pas du peuple afghan qu’il prenne les rênes d’un éventuel nouveau pouvoir démocratique. Il est juste là pour compter les coups ratés des Talibans et de l’OTAN… et en subir les dégâts. Entretemps, la culture du pavot représente à nouveau 50% de l’économie de l’Afghanistan.

    De Crem prône donc un engagement militaire accru. Il veut envoyer une septantaine d’instructeurs afin d’aider à la formation de l’armée afghane et prolonger de six mois la durée de mission des quatre chasseurs-bombardiers belges qui y sont déjà. Le total des troupes belges qui stationneraient là-bas atteindrait donc 500 militaires, pour un coût annuel estimé à 30 millions d’euros. Pourtant, selon le commandant britannique en Afghanistan, Mark Carleton-Smith, cela ne sert à rien : on ne peut pas gagner cette guerre.

    Heureusement pour notre cher gouvernement, la question de l’implication belge en Afghanistan n’est pas fort médiatisée. Et elle ne déchaîne pas autant de passions que celle en Irak. Pourtant, quand un député du SP.a, Van der Maelen, s’est opposé à cette nouvelle décision, argumentant qu’il s’agit là d’une guerre “coûteuse et sans issue”, De Crem l’a, pour toute réponse, simplement accusé d’être dans le camp “des poseurs de bombes et violeurs” talibans…

    On voit assez clairement que, pour De Crem, il n’est pas question de laisser discuter de l’efficacité d’une intervention armée belge dans un pays étranger… Aucun politicien ou gouvernement ne semble voir qu’en envoyant des troupes massacrer des innocents (voir par exemple l’affaire du bombardement de civils durant un mariage…), ils risquent de se mettre davantage à dos les populations locales et donc de renforcer considérablement les terroristes, qui n’ont alors plus qu’à prêcher des solutions faciles auprès d’une population saignée à blanc.

    Il s’agit là d’un beau paradoxe, compte tenu des objectifs officiels de l’intervention en Afghanistan, à savoir la démocratisation du pays et la chasse aux terroristes talibans…


    > Les aventures de Crembo en Afghanistan: De Crem engage une aventure militaire

  • Révolte en Grèce

    Le meurtre d’un garçon de 15 ans par la police entraîne une colère de masse

    Samedi dernier en soirée, un groupe de jeunes étudiants de secondaire a crié vers une voiture de police qui passait devant le café où ils étaient, au centre d’Athènes, et ont jeté deux bouteilles d’eau en plastique d’un demi litre sur cette voiture. Les deux policiers ont arrêté la voiture plus loin, sont sortis et se sont approchés. Un des officiers a sorti son pistolet et a tiré vers les lycéens, tuant l’un d’entre eux. Les deux policiers ont alors simplement tourné le dos au groupe et sont partis !

    Andros Payiatsos, Xekinima (CIO-Grèce), article écrit le mardi 9 décembre

    La société grecque est naturellement sous le choc. Immédiatement, un rassemblement de plusieurs milliers de personnes a pris place au centre d’Athènes en protestation. Des manifestations se sont déroulées dans toutes les principales villes de Grèce le jour suivant et de nouvelles manifestations ont été prévues le lundi, le mardi et le mercredi, matins et après-midis. La fureur et la colère son massives ! C’est qu’il y a tellement tension à l’intérieur de la société ; à cause du chômage et de la pauvreté, à cause de 23 ans de politiques d’austérité, à cause des scandales et de la corruption et, maintenant, du meurtre de sang froid, de l’exécution d’un garçon de 15 ans par la police ! La goutte a fait déborder le vase, et une énorme colère s’est répandue.

    Le gouvernement essaye de défendre qu’il s’agit d’un incident isolé – l’argument habituel. Mais les gens ne sont pas disposés à écouter. Pour l’énorme majorité des travailleurs et de la jeunesse, le policier a simplement agi en conséquence de ce pourquoi la police est formée. Les policiers sont vus comme des racistes liés à l’extrême-droite et menteurs, des gens qui détestent les mouvements sociaux et répriment brutalement les grèves et les manifestations. Il y a eu tellement tant d’incidents en ce sens que personne n’a vraiment besoin d’être convaincu.

    Le gouvernement est dans une paralysie absolue. Avec une majorité de seulement un parlementaire (151 sur 300), le gouvernement est en soi déjà instable.

    «Ce gouvernement de meurtriers doit tomber» est le slogan principal avec lequel Xekinima (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Grèce) intervient dans ces événements. Nous appelons à l’occupation de toutes les écoles et universités ainsi qu’à des grèves dans le but de faire chuter le gouvernement. En même temps, nous appelons à la formation d’un gouvernement de gauche, basé sur les forces de SYRIZA (une nouvelle formation de gauche composée d’environ 11 organisations et partis différents, dont Xekinima) et du KKE (parti communiste de Grèce), pour prendre le pouvoir sur base d’un programme socialiste, au service des intérêts des travailleurs, de la jeunesse et des paysans pauvres de Grèce.

    Un mouvement de masse peut conduire à un réel changement

    Ce gouvernement peut tomber sous l’action d’un puissant mouvement des travailleurs et de la jeunesse, mais pas par les émeutes et la destruction massive que nous avons vues dans chaque ville ces derniers jours, provoquées par des groupes d’anarchistes (dans les rangs desquels se trouvent beaucoup d’agents provocateurs). Au cours de ces derniers jours, ces groupes ont eu carte blanche pour détruire tout ce qui tombait dans leurs mains. Mais si cela continue, ces actes joueront en faveur du gouvernement et de l’Etat. Au début, les travailleurs pouvaient accepter quelques excès de ces groupes, mais particulièrement après les dernières émeutes, cette humeur changera. Les arguments basés sur la « loi et l’ordre » commenceront à gagner du terrain. Ainsi, ces groupes qui ne montrent aucun respect pour un mouvement de masse et en particulier pour le mouvement ouvrier fourniront la meilleure aide pour qu’un gouvernement et un appareil d’État paralysés puissent reprendre le contrôle.

    Seul un mouvement de masse et en particulier la classe ouvrière est capable de faire chuter ce gouvernement, par des actions de masse. Seule la classe ouvrière peut fournir une alternative au gouvernement et au système capitaliste.

    La totalité du secteur éducatif est déjà à l’arrêt. Beaucoup d’occupations prennent place. Les professeurs des universités ont appelé à une grève de trois jours. Les professeurs du primaire et du secondaire ont appelé à une grève de deux jours. Demain, mercredi 10 décembre, il y a une grève générale appelée par le GSEE (confédération grecque des travailleurs grecs). Cette grève était initialement prévue pour protester contre le budget, mais avec les derniers évènements, elle prendra une toute autre forme.

    La question principale est maintenant de savoir comment continuer le mouvement après mercredi. La jeunesse peut être un facteur décisif – ils peuvent prendre l’initiative et aider ainsi la classe ouvrière entrer décisivement en lutte. Un des facteurs les plus importants est le fait que SYRIZA, dans son ensemble, est sorti avec le slogan, « Ce gouvernement doit tomber ! » Cela peut donner une direction au mouvement et à la société.


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  • La facture doit être payée par les responsables de la faillite néolibérale !

    La crise du néolibéralisme entraîne le monde entier dans une crise économique et sociale destructrice. Les Belges aussi se préparent à des années difficiles. Seul Leterme fait semblant de garder le moral.

    Pour établir son budget 2009 il y a quelques semaines, le gouvernement a osé se baser sur une prévision de croissance économique de 1,2%, alors même que toutes les institutions internationales affirmaient déjà alors que 2009 serait une année de récession pour l’Union Européenne et que notre pays se trouvait dans une situation particulièrement défavorable.

    Mais ce point de départ fantaisiste n’est pas le seul problème de ce budget. Les revenus sont surestimés ou carrément inventés. A l’inverse, les dépenses sont sous-estimées. C’est ce qu’on appelle un budget électoral. C’est-à-dire mensonger. Les commentaires les plus réalistes disent à propos de la crise que « Nous nous trouvons juste au début, le plus terrible est encore à venir ». Il est donc clair qu’une facture de plusieurs milliards d’euros nous sera donc présentée après les péripéties de juin.

    Pendant ce temps, au sein du gouvernement, c’est tous les jours fiesta et confetti, règlements de compte et coups sous la ceinture. Reynders dénonce la mainmise « soviétique » du PS sur la Wallonie. Di Rupo flingue Reynders qui « parle à l’oreille des riches » et son MR qui « rêve qu’il n’y ait plus de service public ». Karel De Gucht (VLD) s’oppose à l’opération Fortis-Paribas orchestrée par Reynders. En retour, le même De Gucht, pataugeant dans un possible délit d’initié concernant un confortable paquet d’actions Fortis, se voit invité à demi-mots par Reynders à faire ses valises du gouvernement…

    La catastrophe qui se déroule au Congo donne une nouvelle occasion des’étriper aux libéraux du Nord et du Sud. Le ministre VLD des Affaires étrangères De Gucht (et oui, encore lui !) s’en prend une nouvelle fois à Kabila, met brutalement en cause la politique menée au Congo par son prédécesseur Louis Michel et dénonce les ingérences du ministre de la Coopération au développement Charles Michel (le fiston de l’autre) dans « sa » politique congolaise. Lequel répond en faisant remarquer benoîtement que les dirigeants du monde entier, sauf De Gucht, parlent à Kabila, avant de conclure, grand seigneur, que lui ne veut pas être « un homme qui crée polémique et problèmes ».

    Mais l’un comme l’autre se gardent bien de reconnaître la responsabilité écrasante de la Belgique – et de quelques-uns de leurs amis en particulier – dans les drames que vit le Congo. Le pillage des richesses par les sociétés occidentales est à la base de la lutte entre les différents groupes locaux. Des dirigeants du VLD ont activement participé à ce pillage, comme Pierre Chevalier qui a dû démissionner de son poste de représentant spécial du gouvernement belge au Conseil de Sécurité des Nations unies en raison de ses liens avec l’industrie minière au Congo, et plus particulièrement avec le groupe belge Forrest, accusé de contrebande et de corruption en Afrique.

    La crise du néolibéralisme va faire tomber les masques à grande vitesse. L’élite économique et politique et ses scribouillards des médias ont une responsabilité écrasante dans le grand mensonge qui consistait à faire croire que le néolibéralisme apporterait prospérité à chacun alors que seules les poches qui se sont remplies sont les leurs.

    La facture du fiasco néolibéral doit être présentée à ses responsables. Cela ne pourra se faire qu’en en finissant avec leur système de profit dans le secteur bancaire, la santé publique et l’enseignement, la sécurité sociale et les retraites,…

    Toutes les variantes politiques du néolibéralisme – bleue, rose, verte, orange… – partagent la responsabilité du chaos et ne présentent aucune alternative.

    Le mouvement ouvrier ne peut pas marcher dans le piège selon lequel il existerait une forme acceptable de néolibéralisme « assagi » et de marché libre « régulé », comme le clament le PS et des parties importantes des directions syndicales. Nous devons construire notre propre parti, avec et autour de la base syndicale, pour défendre les revendications syndicales. Un tel parti sera un instrument essentiel dans le développement d’une alternative au capitalisme et à sa crise.

  • Scandales chez les libéraux flamands

    La chronique des scandales touchant les libéraux flamands va finir par devenir plus longue que la liste des rediffusions de Derrick à la TV…

    La série avait été lancée fin 2007 par Fientje Moerman, ministre flamande de l’Economie et vice-ministre-président du gouvernement flamand, qui avait dû démissionner après avoir été, entre autres, accusée de passer des commandes publiques de préférence à ses copains du VLD. Depuis, c’est une véritable vague qui déferle. Patrick Dewael, ministre de l’Intérieur, a été mis sous pression parce qu’un des hauts responsables de la police sous ses ordres est suspecté d’avoir accordé quelques « promotions canapé » à de secrétaires. Karel De Gucht est accusé de délit d’initié pour avoir revendu au bon moment un paquet d’actions Fortis appartenant à sa belle-mère.

    Tout dernièrement, c’est Noël Slangen, le gourou de la communication de Verhofstadt et du parti, qui a été poussé vers la sortie du VLD pour avoir mélanger un peu trop gaillardement intérêts privés et position publique. Son entreprise de consultance, le groupe C, a ainsi obtenu un contrat de 6,5 millions d’euros pour donner des avis dans un dossier de grands travaux urbains à Anvers, sans avoir été mis en concurrence avec d’autres bureaux d’études.

    Pour sa défense, Slangen a déclaré “Je n’ai jamais été condamné”. Mais qu’est-ce que cela signifie dans un pays qui n’a jamais condamné quelqu’un pour grande fraude fiscale au cours de ces 20 dernières années ? Tout le monde est égal devant la loi, mais certains un peu plus que d’autres…

  • Aidez-nous à mettre le MAS à l’ordre du jour !

    Du 12 au 14 décembre, le Mouvement pour une Alternative Socialiste va vivre son 11e Congrès national depuis février 1992. Ce Congrès s’inscrit dans une période de crise profonde pour le capitalisme. La bourgeoisie essaie par tous les moyens possibles de sauver son système, en recourant largement aux moyens de l’Etat, rompant ainsi avec ses propres règles néolibérales.

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    > Version pdf de cet appel
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    Les travailleurs et leur famille sont clairement les grandes victimes de cette crise, et tous les moyens invoqués par la classe dominante pour soi-disant sauver l’économie ne font que pousser un peu plus loin dans la misère l’immense majorité de la population mondiale. Aux Etats-Unis, des centaines de milliards de dollars ont été injectés par l’Etat pour renflouer les banques, pour collectiviser les pertes. Les travailleurs américains n’ont à nouveau pas eu droit à leur part du gâteau et des centaines de milliers d’entre eux ont été forcés de quitter leurs maisons, qu’ils ne pouvaient plus payer. La crise financière a peu à peu fait place à la crise économique avec des centaines de milliers de pertes d’emplois perdus dans les secteurs de la finance, de l’automobile, de l’aéronautique, de la construction, du transport, des soins de santé,…

    En Belgique aussi, le gouvernement, habituellement si frileux pour dépenser le moindre euro, n’a pas hésité cinq minutes avant d’offrir plus de 20 milliards d’euros au total pour sauver Fortis, Dexia, Ethias et KBC de la faillite. Et pour sauver l’emploi et en créer de nouveaux ? Pour assurer des allocations décentes ? Pour assurer des soins de santé, des logements, des transports publics de qualité et à prix abordable ? Pas un euro, bien évidemment.

    Depuis le début de cette année, les travailleurs luttent pour des salaires et des allocations plus élevées. Nous avons vécu une énorme vague de grèves et d’actions spontanées dans les secteurs métallurgique, pharmaceutique, pétrochimique, alimentaire, de la fonction publique, du non-marchand,… et ceci malgré le frein sur ces actions joué par les directions syndicales. La combativité est donc certainement présente. Une combativité à laquelle le patronat répond d’ailleurs de plus en plus avec des attaques sur le droit de grève, notamment par l’envoi d’huissiers et de policiers pour casser les piquets.

    Ces 20 dernières années, le socialisme a été poussé dans la défensive. Pendant toute cette période, nous avons mené une lutte pour sauvegarder nos idées, notre programme. Mais les idées socialistes sont aujourd’hui en train de ressurgir. En Allemagne, les ventes du « Capital » de Karl Marx ont déjà triplé cette année par rapport à 2005. Actuellement, selon les sondages, Die Linke pourrait devenir la troisième force politique du pays. De temps en temps, la gauche a droit à plus d’attention médiatique, comme le montre la couverture actuelle et l’engouement pour Olivier Besancenot en France, crédité de 13% dans certains sondages. Mais cela ne remplace pas la nécessité d’un parti capable de réellement changer la société. En Amérique latine, nous avons toujours dit que la position de Chavez n’était pas tenable à long terme sur base capitaliste. Avec la crise actuelle, le choix à faire entre capitalisme et socialisme va devenir sans cesse plus insistant.

    Le CIO et le MAS/LSP doivent donc plus que jamais mettre leurs idées et leur programme en avant. Cette nouvelle période nécessite un caractère plus affirmé de notre parti, un profil plus clair. C’est la raison pour laquelle, lors du Congrès national, nous voulons aussi donner un nom de parti à notre organisation du côté francophone. Et c’est aussi pourquoi, à partir d’aujourd’hui, nous devons plus investir dans la propagande.

    Nous devons aujourd’hui construire nos forces pour être capable d’accueillir ces jeunes et ces travailleurs qui se radicaliseront demain. Mais pour ce faire, nous avons évidemment besoin de temps, d’énergie, mais aussi d’argent. Nos membres ont déjà fait d’énormes efforts sur ces trois terrains et nous avons toujours pu compter sur le soutien régulier de beaucoup de sympathisants. Mais de nouveaux besoins s’imposent et nous espérons donc, à l’occasion de notre Congrès National, que nous pourrons à nouveau compter sur votre soutien.

    En 2006 et 2007, nous avons pu récolter plus de 15.000€ de dons lors de nos Conférences. A chaque fois, nous avons pu compter sur beaucoup de dons petits et moyens, mais aussi sur certains plus élevés. Cette année, notre objectif est de récolter au minimum le même montant.

    Une partie de cette somme sera directement utilisée à la construction de notre Internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO). Par exemple, 500€ seront immédiatement versés pour la construction de nos sections en Amérique Latine et 3.000€ seront donnés à l’appel financier général du CIO.

    Dans le contexte actuel, nos sections-sœurs à travers le monde ont un énorme potentiel de croissance et des tâches immenses à accomplir. En Amérique Latine, évidemment, mais aussi aux Etats-Unis, où l’énorme enthousiasme autour de la campagne de Barack Obama témoigne d’un regain d’intérêt pour le débat politique, pour une politique qui défende les travailleurs. Sans aucune illusion de leur part dans le nouveau président démocrate, nos camarades ont devant eux, là-bas aussi, une ouverture pour les idées socialistes. En Asie et en Afrique aussi, là où, entre autres, la famine et la malnutrition, aggravée par la crise alimentaire, a causé et cause toujours la mort de millions de personnes, et où la crise économique actuelle fait des ravages, parallèlement à l’augmentation des conflits interethniques.

    Mais les tâches en Europe et dans notre pays ne sont pas moins grandes. L’argent récolté grâce à cet appel financier servira donc aussi à la construction du MAS/LSP. Par exemple, les élections approchant, lors de notre campagne préélectorale qui consiste en la récolte de milliers de signatures de parrainage nécessaires, nous voulons être capable de distribuer un tract du même type que celui de notre campagne autour du pouvoir d’achat et de l’emploi.

    Nous appelons donc tous nos membres à faire un don (ou une promesse de don) le plus grande possible et/ou, pour ceux qui le peuvent, à augmenter leur cotisation mensuelle de membre. Nous faisons également cet appel à nos sympathisants. Si vous le voulez et le pouvez, faites un don ou une contribution mensuelle de sympathisant via un ordre permanent bancaire mensuel de soutien au MAS/LSP. Avec cet appel, nous ne te demandons ni plus ni moins que de t’investir dans la construction d’un parti avec l’objectif de réaliser ensemble une société socialiste.

  • Plus de 500 métallos défilent à Bruxelles

    Plusieurs centaines de militants de la FGTB-Métal Wallonie-Bruxelles (entre 560 et 750, de source syndicale) ont manifesté ce matin dans les rues de Bruxelles, en faveur d’une amélioration du pouvoir d’achat, et contre les mesures de coupes dans l’emploi, particulièrement lourdes dans ce secteur. Depuis quelques mois en effet, le nombre d’entreprises qui ont recours à des mesures de « chômage économique » se multiplient. Vu le contexte de crise économique, les réductions d’effectifs –temporaires ou non- risquent de s’accélérer si les travailleurs n’organisent pas une riposte digne de ce nom. Jeudi dernier encore, le groupe sidérurgique Mittal a annoncé son intention de supprimer 9.000 emplois dans le monde, dont 6.000 en Europe.

    Par Cédric (Bruxelles)

    La FGTB réclame une revalorisation des indemnités perçues en cas de chômage économique, actuellement limitées à 65% d’un plafond fixé à 1.900 euros par mois, ce qui entraîne une baisse significative de revenu pour la plupart des travailleurs concernés par de telles mesures. Cette baisse de revenus peut parfois atteindre jusqu’à la moitié du salaire précédemment perçu pour certaines catégories de salariés.

    La manifestation, partie de la Place de la Liberté, a longé la petite ceinture afin de se rendre aux pieds du cabinet de la ministre en charge de l’Emploi, Joëlle Milquet (CDH). La combativité était clairement de mise. Une banderole affichait le slogan : "Le capitalisme est malade, achevons-le !", une autre : "Sans notre travail, leur capital ne vaut pas un balle". Des slogans qui témoignent indiscutablement d’une préoccupation plus large quant aux conséquences de la crise capitaliste actuelle et du fait que, comme à l’habitude, c’est aux salariés de payer la note dès que l’horizon économique s’assombrit.

    La plupart des discussions que nous avons pu avoir pointaient du doigt la responsabilité des dirigeants politiques traditionnels, PS et CDH y compris, et nos revendications concernant la construction d’un nouveau parti orienté vers les luttes syndicales ont été extrêmement bien accueillies.

    Les militants ont conclu la manifestation par une minute de silence, en hommage au salarié décédé la veille dans un accident survenu à la centrale électrique des Awirs, à Flémalle (un ouvrier d’une société sous-traitante d’Electrabel a en effet perdu la vie après être tombé dans les engrenages d’une turbine.)

  • 30% pour un conseiller communal marxiste en Australie

    Steve Jolly, conseiller communal du Socialist Party à Yarra, Melbourne, a remporté le scrutin aux élections locales de la semaine dernière avec 29.9% des voix, contre 26.0% pour le candidat des verts et 15.4% pour le candidat travailliste (ALP). C’est une augmentation massive de soutien depuis la première fois où Steve Jolly a été élu en 2004 avec 12% des suffrages. Ce résultat est une énorme approbation des idées socialistes défendues par un militant renommé.

    Socialist Party (CIO-Australie)

    Beaucoup de sympathisants et de syndicalistes ont financé la campagne et plus de 100 personnes ont participé à cette campagne, en faisant du porte-à-porte ou en distribuant 75.000 tracts.

    Le nombre de voix remportées par Steve démontre que les électeurs se sont éloignés en grand nombre des Verts et du Parti Travailliste pour se diriger vers le Socialist party. Dans cette partie de l’Australie historiquement marquée à gauche, le terme de « socialisme » est maintenant clairement identifié au Socialist Party et aux militants qui, comme Steve, se sont battus pour les locataires des logements sociaux, contre les projets du big business, pour de véritables mesures de protection de l’environnement ou encore pour la création de jardins d’enfants.

    Le Socialist Party s’est également présenté dans des districts voisins. Nous n’avons toujours pas les résultats finaux pour Melba et Nichols, où Denise Dudley et Anthony Main se présentaient, mais les résultats préliminaires disent qu’Anthony a obtenu environ 5 % et Denise environ 2 %. Ces résultats sont impressionnants dans la mesure où l’essentiel des efforts du Socialist Party ont été concentrés sur la réélection de Steve.

  • Mexique : regain de violence avec crise économique en arrière-plan

    Jeudi 13 novembre, le Mexique a occupé une place importante dans les actualités, suite aux attaques armées subies par trois bus au Chiapas. Parmi les victimes, 28 Flamands, ce qui explique l’intérêt soudain des médias du nord pour la problématique. La mauvaise volonté de la police est caractéristique et le lien avec les rebelles Zapatistes douteux. Cela fait déjà un certain temps que le Mexique est aux prises avec des problèmes de violence ; les attaques armées contre des bus n’en sont qu’une des formes. La violence relative à la drogue est bien plus problématique.

    Article de Wouter. Photos par Eline. Tous deux sont partis au Mexique en octobre, aussi bien à la capitale que dans des régions comme Oaxaca et le Chiapas.

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    Enlèvements

    Peu avant notre départ, des protestations de masse avaient eu lieu à Mexico Ciudad contre la violence persistante et croissante depuis des années, les meurtres et les enlèvements. Fin septembre, le Zocalo (une grande place dans le centre historique de Mexico City) a été envahi par un flot de manifestants. Beaucoup portaient de grandes photos de membres de leur famille et d’amis disparus.

    Les statistiques ne reprennent pas tous les enlèvements, loin de là. Beaucoup n’osent pas déclarer une disparition. Il arrive souvent que les victimes soient assassinées avant même que la rançon ne soit payée. La crainte de la police a aussi à y voir ; elle est bien souvent impliquée dans ces disparitions et autres violences. Des agents de tous niveaux y sont compromis jusqu’au cou. Durant les neufs premiers mois de cette année, 651 personnes ont été enlevées.

    Corruption

    Afin de combattre la corruption, le gouvernement Calderon a promis, fin septembre, des prêts sociaux pour les agents intègres. S’ils se laissent quand même corrompre par après, les logements sociaux leur seront confisqués. Les agents de police mexicains, tout comme beaucoup d’autres, sont sous-payés. Ils gagnent à peine 600 à 700 euros et ne reçoivent que peu de considération sociale. Mais ce n’est pas rien qu’une question d’argent ; des agents ont aussi été tués pour avoir refusé leur collaboration, active ou passive, à la mafia. C’est donc aussi une question de survie. La corruption s’est développée avec l’histoire ; elle est en rapport avec la naissance de l’état mexicain. Le PRI a gouverné pendant une période ininterrompue de plus de 70 ans (1929-2000). Pendant tout ce temps, la police a fonctionné dans un état de parti unique et a réprimé toute opposition.

    Impunité et assassinats de journalistes

    Le Mexique se place dixième au monde sur l’échelle d’impunité. Seulement 1% des délits de violence a été poursuivi avec succès. 14% des assassinats de journalistes. Pour ceux-ci, le Mexique est l’endroit le plus dangereux sur terre ; plus dangereux encore que l’Irak et l’Afghanistan, ravagés par l’occupation et la guerre civile. La moitié des 75 assassinats de journalistes durant ces deux dernières décennies a eu lieu après 2004.

    L’assassinat de Brad Will, il y a deux ans, a reçu une grande attention de la presse mexicaine au mois d’octobre. Il était caméraman pour Indymédia et avait sympathisé avec les fédérations de l’enseignement et la coalition de gauche APPO qui s’étaient engagées dans une confrontation avec le gouvernement, à Oaxaca. Il fut abattu alors qu’il filmait les combats de rue à Santa Lucià del Camino. 27 personnes au moins ont perdu la vie lors des répressions qui ont suivi cette révolte. Deux membres d’APPO ont été récemment arrêtés dans le cadre de l’enquête criminelle. Les parents de la victime ont immédiatement déclaré que le gouvernement cherche un bouc émissaire et qu’il refuse de chercher les assassins dans le milieu policier. La commission nationale des droits de l’homme et certains membres du parlement affirment qu’aucune autopsie et aucun examen balistique sérieux n’ont eu lieu. Brad Will n’aurait pas été abattu à une distance de 2 mais bien de 30 mètres. Ceci aurait dû être le point de départ de toute enquête. De plus, le tribunal refuse de traiter l’affaire comme étant l’assassinat d’un journaliste parce que l’homme avait un visa touristique.

    Violence en relation avec la drogue

    La violence a surtout lieu dans les états du nord, à la frontière des USA. Les bandes sont impliquées dans une lutte pour le contrôle des différentes routes de la drogue. Mais une véritable guerre fait aussi rage entre les cartels de la drogue, l’armée et la police. A Juarez, les criminels n’ont pas hésité à envoyer quatre têtes à la police. L’été dernier, Calderon a augmenté les forces de 40 000 hommes, avec peu de résultat jusqu’à présent. Ceci est l’une des principales raisons des critiques à son égard et de sa chute de popularité. Le grand étalage d’une rare prise, comme celle du gros poisson Eduardo Arellano Felix, n’y changera rien.

    Le 3 novembre, on dénombrait 58 assassinats ; le plus grand nombre en 1 jour. Certains d’entre eux étaient des policiers. La semaine dernière, le compteur était à 4 325 pour cette année ; une moyenne de 12 par jour. Pour toute l’année passée, le nombre était de 2000. Sous Fox, une moyenne de 1000 par an. Près de la moitié ont eu lieu dans la ville de Juarez. Un petit millier de policiers suspects y ont été mis à la porte. Ceux qui sont restés ont reçu une augmentation salariale de 35%, dans l’espoir de conserver leur loyauté. Le vide a été comblé par l’armée qui contrôle la ville, à présent.

    Pendant longtemps, l’on a pensé que les citoyens, eux au moins, n’étaient pas touchés ; cela a changé le 15 septembre, jour de la fête nationale. Les barons de la drogue ont fait exploser deux bombes à Morelia, Michoacan, l’état dont Calderon est originaire. Le Mexique n’est plus seulement un pays de transit ; de nos jours, la drogue corrompt ; il est devenu un important marché pour la vente. Cela se remarque aussi dans l’image de rue : les ‘narcotiques anonymes’ y poussent comme des champignons.

    Police fédérale décapitée

    En septembre, le numéro deux de la police fédérale a été assassiné et ce, malgré toutes les mesures de précaution. Chaque nuit, il dormait à un endroit différent et secret, il avait sa propre escorte armée mais il a quand même été liquidé. Et ceci, à Mexico City, où, jusqu’alors, le gouvernement était relativement fort dans sa lutte contre les cartels de drogue du nord.

    Le 4 novembre, un avion s’est écrasé dans un parc de Mexico City. Mourino se trouvait parmi les morts. En tant que ministre des affaires intérieures, il était responsable de la police. Selon certains, une organisation malveillante y serait mêlée. Ils soupçonnent la mafia de la drogue. Peu après, le chef de la police nationale a remis sa démission. Le top trois étant hors circuit, la police semble bien se retrouver sans direction.

    Crise économique

    La situation économique, elle aussi, est dramatique. 8,5 millions de mexicains travaillent à l’étranger, principalement aux USA. Ils sont presque tous peu scolarisés. Maintenant que la récession s’étend, ils sont les premiers à en souffrir. Etant donné qu’ils travaillent souvent illégalement, ils sont des victimes faciles, comme les intérimaires. Ces derniers mois, des centaines de milliers ont perdu leur emploi et sont massivement revenus au Mexique. L’argent qu’ils envoyaient annuellement à la maison, des milliards de pesos, disparaît aussi. Ceci est un coup sérieux pour l’économie mexicaine qui est déjà aux prises avec une inflation colossale. Selon un rapport récent de l’OCDE, c’est au Mexique que le gouffre entre les revenus est le plus grand. Mais cela fera la matière pour un prochain article.

  • Le Décret « Mixité » entérine la ségrégation scolaire

    L’administration de l’enseignement a révélé qu’il y aura 10.000 places de trop en 1ère secondaire pour l’année scolaire 2008-2009 après dépouillement de 80% des déclarations des écoles sur leur capacité d’accueil. Elle extrapole ce chiffre à 20.000 lorsque 100% des déclarations auront été dépouillées. La capacité d’accueil globale de l’enseignement secondaire en Communauté française est donc plus que suffisante pour satisfaire la demande. Pourtant, des dizaines d’écoles sont le théâtre d’une lutte acharnée entre parents pour y décrocher une place pour leur enfant. D’où vient ce paradoxe ?

    par Thierry Pierret

    Il ressort d’enquêtes internationales, dont l’enquête PISA qui mesure et compare les performances scolaires en Europe, que l’enseignement belge francophone est le plus discriminatoire. C’est en Belgique francophone que l’écart entre les élèves forts et faibles est le plus grand. L’origine socio-économique des élèves a un grand impact sur leurs résultats. Les taux d’échec sont bien plus élevés parmi les élèves d’origine modeste que parmi ceux de milieux aisés. Les élèves d’origine modeste en situation d’échec sont très souvent réorientés vers les sections technique et professionnelle. Or, les écoles ont une population scolaire assez homogène sur le plan de l’origine sociale. Cette ségrégation sociale se double d’une ségrégation spatiale. C’est encore plus vrai à Bruxelles où la ségrégation en quartiers aisés et pauvres est particulièrement prononcée.

    L’homogénéité sociale des publics scolaires pour effet de tirer vers le bas les élèves des écoles des quartiers populaires et de tirer vers le haut les élèves des écoles des quartiers plus aisés. Les parents les mieux informés souhaitent inscrire leurs enfants dans les écoles qui affichent les plus hauts taux de réussite. De ce fait, le nombre de demandes d’inscription y excède souvent le nombre de places disponibles. Nombre de ces écoles, jalouses de leur réputation, mettaient en œuvre des stratégies plus ou moins occultes pour sélectionner les élèves sur base de leur origine sociale. Ce qui avait pour effet de renforcer l’homogénéité des populations scolaires. Le but avoué des Décrets « Inscription » et « Mixité » est de briser ce cercle vicieux en imposant aux écoles une procédure d’inscription uniforme et objective. Les inscriptions des années à l’avance ne sont désormais plus permises. La procédure d’inscription se divise en trois phases.

    • 1) La première phase (du 1er au 14 novembre) est réservée à l’inscription des élèves prioritaires comme les frères et sœurs d’un élève déjà inscrit, les enfants de professeurs ou les élèves provenant d’une école primaire qui a conclu une convention d’adossement avec l’école secondaire.
    • 2) La seconde phase (du 17 au 28 novembre) permet à tous les autres parents de demander l’inscription de leur enfant dans l’école de leur choix. Si, à la date du 28 novembre, le nombre de demandes d’inscription n’excède pas celui des places disponibles, tous les élèves sont inscrits d’office.
    • 3) Dans le cas contraire s’ouvre une troisième phase (du 1er au 14 décembre) destinée à classer les demandes d’inscription. L’année passée, le Décret « Inscription » classait les demandes d’inscription dans l’ordre chronologique. Des dizaines d’écoles avaient alors vu des centaines de parents faire la file et même camper des jours durant devant leurs portes. Ce chaos aura finalement coûté son poste à la Ministre Marie Arena. Le Décret « Mixité » de son successeur Christian Dupont est censé y remédier en remplaçant l’ordre chronologique par le tirage au sort. Il impose aussi de réserver un certain nombre de places aux élèves qui proviennent d’écoles défavorisées et aux élèves qui habitent dans la commune où est située l’école.

    Un Décret « Complexité »

    Le dispositif complexe du Décret « Mixité » ne fera que dissimuler le chaos derrière les portes des écoles. En effet, nombre de parents vont multiplier les demandes d’inscription dans plusieurs écoles pour être sûr de décrocher une place dans la meilleure école possible. Même s’ils obtiennent une place quelque part, ils s’abstiendront de prévenir les autres écoles dans l’espoir qu’une place se libère dans une meilleure école suite à des désistements ou à des échecs scolaires en septembre. En effet, ce n’est qu’à l’issue des examens de fin d’année en 6ème primaire qu’on aura une vision définitive du nombre de demandes d’inscription en 1ère secondaire. Le surcroît de travail administratif sera considérable pour des écoles souvent en manque de personnel.

    Des voix s’élèvent déjà pour réclamer des modifications. Le Ministre Dupont envisage, pour l’année scolaire prochaine, de déplacer le processus d’inscription vers Pâques pour réduire la période qui le sépare des examens de fin d’année. La Fédération des parents de l’enseignement officiel (FAPEO), qui soutient le principe du Décret, propose de remplacer le principe du tirage au sort par un ordre de préférences qui serait établi au préalable par les parents. Si la proposition de la FAPEO constitue une amélioration sensible, elle ne résout pas le problème de fond.

    Rationner ou généraliser l’accès à un enseignement de qualité ?

    La procédure d’inscription aura beau être aussi objective et équitable que possible, le nombre de places disponibles dans les bonnes écoles n’augmentera pas pour autant. Les plans d’économies successifs qui se sont succédé ont diminué la qualité globale de l’enseignement et instauré une ségrégation insidieuse entre écoles. Le Décret « Mixité » (et ses éventuels avatars ultérieurs) ne fera que rationner l’accès à un enseignement de qualité s’il ne se double pas d’un plan de refinancement massif de l’enseignement. Seul un tel plan pourra éliminer les disparités entre écoles et tirer l’ensemble des élèves vers le haut. Il faut aussi un programme massif de construction de logements sociaux dans les communes aisées et dans les quartiers aisés des communes plus populaires pour mettre en place une véritable mixité sociale. Cela implique de rompre avec la « politique de mixité » actuelle qui consiste à attirer des ménages à deux revenus dans les quartiers pauvres en y construisant des logements privés subsidiés inaccessibles à la population d’origine. La hausse des prix qui en résulte chasse celle-ci dans des quartiers encore plus pauvres et renforce la ségrégation spatiale et donc, in fine, aussi la ségrégation scolaire.

  • Paris: Manifestations du personnel enseignant et des jeunes

    Une quinzaine de membres d’EGA (l’organisation étudiante du MAS) ont participé au côté des camarades de la Gauche Révolutionnaire (notre section-sœur en France) aux manifestations à Paris, Valencienne et Lille lors de la journée de grève du 20 novembre dans l’enseignement en France.

    La grève a été fortement suivie avec plus de 50% de gréviste dans le secondaire et près de 70% dans le primaire. Plus de 220.000 instituteurs, enseignants, membres du personnel, élèves et étudiants ont pris part aux 130 cortèges organisés par les syndicats dans toutes la France. La manifestation à Paris à rassemblé 40.000 participants. 42 exemplaires du journal de la Gauche Révolutionnaire ont été vendus ainsi que des dizaines de journaux lycéens à Paris.

    Le gouvernement Sarkozy et son ministre Xavier Darcos a supprimé 11200 postes dans l’Education cette année et ils veulent en supprimer 13500 de plus en 2009. Pour les élèves, la réforme « Darcos » diminue le nombre d’heures de cours de 32h à 27h et permet un nombre illimité d’élèves par classe alors que celle-ci sont déjà surpeuplées. Sarkozy et Darcos veulent faire payer la crise aux travailleurs et aux jeunes. Le gouvernement Sarkozy coupe dans le budget de l’éducation nationale alors qu’il a déjà offert 360 milliards d’euros aux actionnaires pour sauver leur système financier.

    Des grèves et des manifestations ont eu lieux cette semaine dans de nombreux secteurs (dans le privé et dans les services publics). Samedi, les postiers manifesteront en masse contre la privatisation de la Poste. Une lutte d’ensemble contre la politique du gouvernement Sarkozy est nécessaire. C’est pourquoi la Gauche Révolutionnaire met en avant l’idée d’une grève interprofessionnelle à partir du 25 novembre.


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