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  • Action CLIMAT ce 5 décembre – à 14h, place du Luxembourg, Bruxelles

    Du 7 au 18 décembre prochain, les Nations Unies se réuniront à Copenhague pour tenter de trouver un succsesseur au célèbre protocole de Kyoto, qui prendra fin en 2012.

    Par Thibaud (EGA-Liège)

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    Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète!

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    Bien que très modestes, les objectifs prévus n’ont pas été atteints. Parce que les dommages écologiques se font toujours plus sentir, et parce que le manque de volonté politique, principalement dans le chef des pays capitalistes développés, n’a jamais été aussi criant, des actions de protestation auront lieu à Copenhague durant le sommet bien sûr, mais aussi dans de nombreux autres pays.

    Etudiants de Gauche Actifs et le PSL sont bien évidemment solidaires de l’action du 5 décembre à Bruxelles organisée par la Coalition Climat. Lors de cette action, nous irons à la rencontre de jeunes qui, comme nous, cherchent de vraies solutions aux problèmes climatiques, et ce avec un mot d’ordre clair pour nous, seule une société où les principaux secteurs sont nationalisés et placés sous le contrôle démocratique des travailleurs peut réellement endiguer les problèmes liés au climats.

    En effet, seule une économie démocratiquement planifiée, dans laquelle le but est l’épanouissement des besoins de la collectivité et non plus la soif de profit d’une minorité, pourra assurer une utilisation rationnelle des ressources naturelles et une réorientation de la production vers des procédés moins polluants. Une société réellement écologique est indissociable de la lutte pour les droits des travailleurs.

  • Assemblée Générale réussie à l’ULB : 150 étudiants pour un enseignement gratuit !

    Depuis une semaine, le comité de mobilisation de l’ULB pour le refinancement de l’enseignement a mobilisé pour une assemblée générale étudiante. Pourquoi? Parce que plusieurs menaces planent sur l’Université Libre de Bruxelles et le reste de l’enseignement supérieur. En effet, le gouvernement a décidé de réduire de 15 millions le budget alloué à l’enseignement supérieur…

    Par Pablo N et photos de Pablo VM (EGA-ULB)

    Les Autorités proposent une privatisation des kots étudiants des Courses, une diminution drastique de l’offre des cours en fac de philo et SOCO, un appel aux fonds privés et un risque de réduction de l’aide sociale. Contre cela, une manifestation à l’initiative d’EGA, organisée en collaboration avec ATTAC-ULB et les ES-ULB a pris place il y a un mois et a rassemblé 50 personnes devant le rectorat. A cette manif’, les trois cercles de gauche ont appelé à la formation d’un comité pour le refinancement à l’ULB. C’est ce comité qui est à l’origine de cette AG et de sa mobilisation.

    De plus, dans la lignée des luttes qui prenait place, nous avons participé, la veille de l’AG, à une action de 40 personnes des kots des Courses devant le Conseil d’Administration où ces étudiants réclamaient des garanties pour leur avenir.

    Cette assemblée générale a été un succès, car 150 étudiants se sont réunis ce mardi de 12h à 14h. Durant la première demi heure il y a eu une présentation de ce qui se passe actuellement sur le campus suivit d’une intervention qui mettait en perspective que ces problèmes sont liés à la marchandisation de l’enseignement et qu’il faut un refinancement de celui-ci.

    Un débat de plus d’une heure a pris place où des dizaines d’étudiants ont pris la parole. Un étudiant allemand et un étudiant italien ont parlé des luttes de leurs propres pays et une motion de solidarité avec les étudiants en lutte en Allemagne et en Autriche a été approuvée par l’assemblée générale.

    L’atmosphère était très combative, et cela s’est vu dans les revendications offensives qui ont été votées à de large majorité. Notamment: "Solidarité avec les mouvements étudiants en Europe! Stop au processus de Bologne! Non à la marchandisation de l’enseignement! Pour un refinancement de l’enseignement de min. 7% du PIB! Pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous! Nous ne payerons pas leur crise!"

    Cette situation indique le changement de conscience par rapport à la conscience des dernières années. Les conséquences concrètes du processus néolibéral de Bologne sont aujourd’hui plus clairement visibles. Le sentiment de stopper toute la dynamique de marchandisation de l’enseignement est maintenant quelque chose de plus en plus logique pour de nombreux étudiants.

    Avec EGA, nous sommes intervenus pour soutenir ce programme de revendications et nous avons amené la question de comment refinancer l’enseignement à travers la nationalisation du secteur bancaire pour financer les besoins réels de l’enseignement, mais cette contribution a été proposé comme une contribution aux débats et non comme un ultimatum.

    De futures actions vont voir le jour et EGA s’engage à s’y investir pour en faire un succès tout en continuant à affirmer qu’il faut aller chercher l’argent chez les actionnaires des banques et des multinationales.

    Action de la veille

  • Camp d’hiver des Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire et des Jeunes PSL

    Une façon agréable et militante de terminer l’année 2009! Du 18 au 20 décembre se déroulera le camp d’hiver des Etudiants de Gauche Actifs – secondaire et des Jeunes PSL. Au programme; de la formation marxiste et de la détente avec un film, des discussions et des débats, un cantus rouge,… N’hésitez pas un jeter un coup d’oeil au programme, et surtout à vous inscrire!

    > Programme en format PDF

    Vendredi 18 Décembre

    18h30: Accueil

    En soirée: FILM – Roger & me (Michael Moore)

    Avant la sortie en janvier de « Capitalism, a love story », voila le premier film de Michael Moore (1989). Il relate la suppression de 30 000 emplois dans les usines de General Motors dans sa ville natale, Flint (USA), ainsi que les conséquences de la désindustrialisation sur la ville et sa population. Avec la crise actuelle de surproduction, GM supprime près de 40.000 emplois aux USA et a annoncé un plan de restructuration douloureux pour Opel en Europe. L’usine d’Anvers ne sera probablement pas épargnée. Un militant d’Anvers présentera le film et le programme nécessaire pour sauver les emplois et non pas les profits.

    Samedi 19 décembre

    Matin: MARX avait raison

    La crise du capitalisme amène avec elle le retour de Marx. Le Time Magazine écrivait en janvier 2009: «la pensée de Karl Marx, le grand-père de l’économie politique, qui a condamné les inadéquations du capitalisme, a joué un rôle hors norme dans l’histoire mondiale un siècle après sa mort…» Mais en plus d’être un brillant économiste, Marx était un militant politique qui s’impliquait activement dans la lutte des travailleurs afin de construire une alternative au système capitaliste : le socialisme.

    Ateliers:

    • Comprendre la crise du capitalisme… avec l’économie marxiste
    • D’abord la matière, ensuite les idées… la philosophie marxiste
    • Marx et la Commune de Paris… les leçons du 1er Etat des travailleurs

    Après-midi: Ateliers et débats

    • Afghanistan, Pakistan, Irak, Palestine… Qu’est ce que l’impérialisme et comment le vaincre ?
    • Tirer les leçons de la montée du fascisme en Allemagne dans les années 30’… Comment lutter contre le fascisme aujourd’hui?
    • Chute du Mur de Berlin: Une révolution contre le socialisme ou contre le stalinisme?

    En soirée: CANTUS ROUGE

    Dimanche 20 décembre

    Matin: Nos campagnes

    Deux ateliers de discussion sur l’impact de la crise sur les jeunes et sur notre programme, pour échanger nos expériences et débattre de la manière de mener nos campagnes.

    Ateliers

    • Construire un mouvement de jeunes anti-capitaliste dans le cadre de la campagne de lancement d’EGA-secondaire.
    • Chômage et boulots précaires… est-ce l’avenir de la jeune génération? Dans le cadre de la campagne pour des marches locales des jeunes pour l’emploi.

    Après-midi: Meeting public à Charleroi

    NOUS VOULONS DU TRAVAIL ET UN AVENIR

    Orateurs:

    • Benjamin DUSAUSSOIS (PSL)
    • Gustave DACHE, ex-délégué Caterpillar
    • Un representant des Jeunes FGTB Charleroi

    Fin du Camp à 17h.


    Le Camp d’hiver se déroulera à Charleroi, au «Patro Saint-Martin», 10bis, Rue Aurélien Thibaut 6001, Marcinelle (à 1km de la gare de Charleroi Sud).

    RDV devant la gare à 18h.

    Depuis la gare: prendre la rue Marius Meurée. Puis la 6e à gauche, rue Basson. puis la 1ère à gauche rue Delestienne. continuer dans la rue Aurélien Thibaut.

    L’accueil et l’inscription débuteront vendredi à 18h30.

    (Il faut amener son matelas et son sac de couchage.)

    Prix:

    • 15 euros pour les étudiants et les sans emploi
    • 20 euros pour les travailleurs

    Cela comprend le logement, l’infrastructure et les repas

    Vous pouvez vous inscrire en écrivant à BP 131, 1080 Molenbeek-Sainctelette, par mail à boris@socialisme.be, ou en téléphonant aux numéros: 02 345 61 81 / 0472 299 192. Le paiement est possible par virement sur le n° de compte 001-2260393-78 avec la mention “Camp 2009”

  • Pas question de payer leur crise! De vrais emplois pour tous!

    Aujourd’hui, la crise du capitalisme frappe de plein fouet les travailleurs et les jeunes. La récession serait terminée? Seuls les actionnaires le ressentent. Pour les jeunes et les travailleurs, le pire reste à venir. Les annonces de licenciements se succèdent et un chômage de masse qui touchera plus fortement les jeunes nous attend. Les gouvernements ont sauvé les grands actionnaires des banques pour un montant d’environ 26 milliards € – nous exigeons un plan de sauvetage de l’emploi dans notre intérêt!

    Plateforme du PSL "Jeunes et emploi"

    > Plateforme en PDF

    • Défendons chaque emploi, pas de racisme! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
    • Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
    • Stop à la chasse aux chômeurs! Suppression du stage d’attente!
    • Plus de moyens publics pour l’enseignement: 7% du PIB!
    • Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!

    La Belgique perdra 90.000 emplois en 2009 et environ 125.000 autres en 2010. Alors que les patrons veulent faire travailler nos aînés plus longtemps, les moins de 25 ans sont les plus touchés par le chômage. Il y avait, en août dernier, 17.000 jeunes chômeurs de plus que l’année dernière. En juillet 2009, le taux de chômage des plus de 25 ans était de 6,8% tandis que celui des jeunes s’élevait à 21,6%. A peine la moitié (53,4 %) des jeunes qui n’ont pas terminé le troisième degré de l’enseignement secondaire a un emploi, alors que la moyenne européenne est de 65%.

    On nous a fait miroiter l’illusion que le néolibéralisme augmenterait le bien-être et la richesse de tous. Mais les finances publiques ont été pillées (les patrons ont reçu de nombreux cadeaux fiscaux) ces 35 dernières années et les créations d’emplois qui devaient en découler n’ont jamais vu le jour. Les riches le sont devenus encore plus tandis que la majorité de la population a connu une forte dégradation de ses conditions de vie. Bref, les capitalistes s’en sont mis plein les poches avant que le bateau ne coule. Maintenant, ils veulent encore nous faire trinquer pour leur avidité. Le mythe néolibéral cher à tous les partis établis a foiré, mais ça ne les empêche pas de ne rien vouloir changer à leur politique.

    Des emplois précaires vers le chômage …

    En réponse à la montée du chômage des jeunes, le gouvernement et la ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet, nous resservent leur vieille recette néolibérale : faire payer de moins en moins de charges aux patrons. L’exemple de Caterpilar-Gosselies illustre la faillite de cette politique qui profite aux actionnaires mais qui déglingue les conditions de travail des travailleurs et accroît la concurrence entre eux.

    Au cours des années précédant la crise, les anciens emplois stables, reposant sur des contrats à durée indéterminée (CDI), avaient peu à peu fait place à de nouveaux engagements, plus précaires et plus flexibles, dans le cadre de contrats à durée déterminée (CDD). Début 2008, il y avait ainsi 800 travailleurs en CDD à Caterpillar, principalement des jeunes. Durant toutes ces années, la direction n’a jamais engagé en CDI qu’une infime partie de ces jeunes arrivant en fin de CDD. Elle pouvait ainsi profiter à plein de toutes les réductions de charges accordées aux patrons par les divers plans Rosetta, Activa,…

    Avec la crise, les CDD ne sont plus renouvelés. Depuis octobre 2008, cela correspond à près de 50 pertes d’emplois par mois. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’entre cent et deux cent à travailler ainsi en CDD. On le voit, les emplois précaires (intérims, CDD,…) servent à mettre les jeunes sous pression quand tout va bien et à les jeter à la porte comme des kleenex aux premiers revers économiques.

    Les jeunes femmes et les jeunes d’origine immigrée en bout de file

    Les jeunes femmes sont fortement discriminées sur le marché du travail. Entre 15 et 29 ans, elles sont 74,1 % à avoir un emploi, contre 82,3 % pour les hommes alors que leur niveau de qualification est en moyenne nettement plus élevé. Quant aux jeunes d’origine immigrée, ils subissent fortement les discriminations à l’embauche. Dans certains quartiers, comme dans le Quartier Maritime à Molenbeek, le taux de chômage est même de 70%! Le taux de chômage parmi les jeunes étrangers atteint 52,2%.

    Le racisme et les autres formes de discrimination se développent surtout dans les périodes de crise quand augmentent le chômage, la pauvreté et la peur du lendemain. Les patrons et les gouvernements visent consciemment à accentuer la concurrence parmi les travailleurs afin de nous diviser et de nous affaiblir afin d’éviter une résistance commune.

    Stop à la chasse aux chômeurs

    Alors que, chaque jour, 350 emplois disparaissent en Belgique, le gouvernement continue à s’en prendre aux chômeurs plutôt qu’au chômage. Ainsi, près de 1.800 travailleurs sans emplois sont contrôlés chaque jour par l’Onem, et les sanctions pleuvent. En Wallonie, 38% des personnes qui dépendent de l’aide du CPAS ont été exclues du droit aux allocations de chômage. La chasse aux chômeurs et la flexibilité accrue servent aussi à contraindre les candidats à l’emploi à accepter n’importe quel boulot. Cela afin de démolir les conditions de travail et de miner les salaires de tous.

    Un stage d’attente insoutenable de 9 mois vise les jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Mais Le patronat veut encore aller plus loin en proposant la limitation du droit à une allocation seulement à partir de 25 ans.

    De nouvelles marches des jeunes pour l’emploi

    Soit chacun essaie de trouver des solutions individuelles, qui souvent n’existent pas, soit on tente de réagir collectivement. Un programme combatif pour l’emploi des jeunes est nécessaire. Il est tout à fait possible de répartir le travail disponible en diminuant le temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. Les moyens existent mais il faut aller les chercher là où ils sont : dans les coffres des patrons des grandes entreprises et des gros actionnaires. Mais pour y arriver, nous allons devoir lutter.

    C’est pourquoi nous soutenons l’idée d’une Marche des Jeunes pour l’Emploi à Bruxelles, comme celles organisées en 1982, 1984, 1993 et 2005. Nous voulons collaborer avec chacun (tant les personnes que les organisations) qui le souhaitent. Pour cela, nous proposons de mettre sur pied des comités de mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les écoles afin d’impliquer tous ceux qui veulent participer à la campagne et de faire de ces manifestations locales une marche combative et réussie.

    (Source : rapport du Conseil supérieur de l’emploi du 7 octobre 2009)

    Pas question de payer leur crise ! De vrais emplois pour tous!

    • Tous ensemble contre le chômage et la pauvreté ! Défendons chaque emploi!
    • Pas de démantèlement de la sécurité sociale ! Défendons les pré-pensions, ce n’est pas aux aînés de travailler plus longtemps!
    • Nationalisation des entreprises qui licencient, sous le contrôle des travailleurs afin de sauver les emplois, pas les profits!
    • Un emploi pour tous avec des conditions de travail et un salaire décents!
    • Stop aux statuts précaires : Un emploi = 1 CDI à plein temps!
    • Pour un salaire minimum de 1500€ net et le rétablissement de l’index complet!
    • Tout ce qui nous divise nous affaiblit!
    • Des emplois, pas de racisme!
    • Stop aux discriminations à l’embauche!
    • Pour une égalité réelle entre hommes et femmes!
    • Pour une augmentation des salaires dans les secteurs à bas salaire!
    • Stop à la chasse aux chômeurs ! Il faut s’en prendre au chômage pas aux chômeurs ! Suppression du stage d’attente !
    • Pour la redistribution du temps de travail, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauche compensatoire !
    • Nationalisation de tout le secteur bancaire pour financer publiquement les besoins réels : logements sociaux, soins de santé, enseignement,… de qualité!
    • Pour une société où la production est orientée vers les besoins de la population et non dictée par les profits : une société socialiste!
  • Le nouveau visage de l’Europe – L’art de l’hypocrisie

    Pour repeindre en rose une situation difficile, la bourgeoisie est capable de beaucoup d’imagination. L’Obamania autour du premier président américain de couleur n’est pas encore retombée que notre pays donne naissance à son propre super-héros. Relooké en «Herman aux haïkus», la «souris grise» Van Rompuy a été élu par les dirigeants européens au poste prestigieux et lucratif de président européen. «Un grand honneur pour le pays, pour le parti et pour Herman lui-même», selon Marianne Thyssen, la présidente du CD&V. Le fait qu’il ait pu piloter notre pays à travers l’orage communautaire a sans aucun doute joué en sa faveur.

    Par Eric Byl

    Son concurrent Tony Blair n’avait aucune chance. La Grande-Bretagne ne fait pas partie de la zone Euro et la fraction social-démocrate au Parlement Européen est plus petite que celle du Parti Populaire Européen. Sarkozy et Merkel préfèrent attirer l’attention sur eux que de la partager avec un autre «grand format». Mais, surtout, le positionnement de Blair en faveur de la guerre en Irak aurait affaibli l’image de l’Europe, très certainement au Moyen-Orient, et encore plus à côté d’un Obama. Il est cependant possible que la candidature de Blair avait pour but de positionner Catherine Ashton au poste de Ministre de l’Extérieur. Face à tous les autres candidats, «l’habitude de faire des compromis» a été décisive.

    Van Rompuy est un rusé renard. Yves Leterme – «l’homme aux 800.000 voix» – et Didier Reynders – l’homme en vue de la plus grande famille politique du pays – devraient tirer des leçons de son manque d’ambition étalé. «Ils ne sont pas à la hauteur» : voilà le jugement destructeur que la génération de politiciens plus âgés (les Martens, Dehaene et Van Rompuy) portait il y a un an sur ses héritiers politiques. La souris grise, dont la carrière paraissait s’être terminée 10 ans plus tôt, a du prendre le relais de Leterme en catastrophe. Le «Flamand travailleur» avec son arrogance, ses gaffes à répétition et son air de Calimero a fait place à la poésie et à une pondération feinte. Van Rompuy était un choix sûr pour la bourgeoisie car il avait démontré sa loyauté envers sa classe en tant que Ministre du Budget après la crise économique de ‘93.

    En tant que Premier Ministre, Van Rompuy a apporté la stabilité. Son accord sur le budget a été applaudi par les dirigeants syndicaux et par le PS, malgré les lourds assainissements aux dépens des travailleurs. La durée de vie des centrales nucléaires a été prolongée, avec pour seule opposition quelques protestations verbales d’Ecolo, de Groen et du SP.a. Van Rompuy a aussi débloqué le dossier sur l’asile. Il n’a pas encore conclu un accord sur BHV ou sur la réforme de l’Etat mais, en véritable homme d’Etat, il a recréé un climat propice à la discussion, en mettant fin aux ultimatums et en restaurant le CD&V en tant que parti. Un petit coup de pouce de la part de l’Europe est donc plus que le bienvenu.

    Les réactions des partis gouvernementaux sont généralement alignées sur celle de Verhofstadt : «C’est bien pour la Belgique que ce soit un compatriote qui remplisse une fonction-clé dans le processus décisionnel européen». Avec «Herman aux haïkus», la Belgique devrait obtenir plus d’influence en Europe. Ca se pourrait, mais nous pensons que c’est l’Europe qui, via Herman, obtiendra encore plus d’emprise sur Bruxelles et sur le CD&V. Si Leterme revient en tant que Premier Ministre, il va devoir tenir compte de cela. On s’attendra à plus de loyauté de la part de Leterme vis-à-vis de la Belgique et de l’Europe et certainement pas à la répétition des précédents épisodes d’aventurisme flamand.

    Bart De Wever, en tant que dirigeant de la N-VA, a décrit comme une véritable gloire le fait que Van Rompuy ait été appelé par l’Europe en tant que «Flamand». «Il est juste dommage que le Flamand à la tête de l’Union Européenne soit un si «bon Belge»», grogne le Vlaams Belang. Selon le PS, les dirigeants européens ont reconnu «en Herman Van Rompuy un homme de grande sagesse (…) une garantie de sérieux pour l’avenir de l’Europe». Groen «se réjouit pour la Belgique», maintenant que Van Rompuy déménage vers l’Europe.

    Nous ne savons pas si les politiciens vont parvenir à un accord sur BHV et sur la réforme de l’Etat, mais avec un Leterme affaibli, une telle chose n’est pas entièrement exclue. Le mouvement ouvrier et les syndicats ne doivent toutefois pas se leurrer: l’objectif de cette Europe, comme de Leterme, de Reynders et de Van Rompuy, est et reste de faire payer la crise aux travailleurs, que ce soit dans le cadre de l’Europe, de la Belgique ou celui des régions.


    PS : En tant que Premier Ministre, Van Rompuy a gagné 216 000 € par an. En tant que Président européen, il passe à 360.000 € par an, imposés à seulement 25% par l’UE.

  • La nouvelle alliance pro-impérialiste entre Kabila et Kagamé scellée avec le sang congolais.

    Au sujet de l’opération Kimia II dans l’est de la RDC.

    Depuis plusieurs mois maintenant, l’opération Kimia II prend place dans l’est de la République Démocratique du Congo. Mise en place par les FARDC et appuyées par les forces onusiennes, l’opération vise à mettre fin aux FDLR, les milices hutues rwandaises. Cette opération qui signifie «paix» en lingala, la langue de l’ouest du pays, vise-t-elle réellement à la stabilité de la région? Cette stabilité est-elle possible?

    Aux origines: le génocide rwandais et les FDLR.

    L’origine des conflits que subit l’est du Congo peut se trouver dans le génocide rwandais de 1994 même si les origines sont beaucoup plus lointaines comme lorsque le colonisateur mit en place la différenciation en hutus et tutsis.

    Les tutsis avaient été favorisés par le colonisateur parce que jugés plus «évolués» par celui-ci, mais surtout parce qu’il faut diviser pour mieux régner, comme dit le dicton. Après le départ des Belges, les élites hutues prirent le pouvoir et, comme une vengeance, organisèrent une oppression de la minorité tutsie qui fuira en partie (200.000 personnes), en 1960, pour l’Ouganda. Dès lors, les tutsis tenteront sans cesse de revenir au pays en s’organisant dans le FPR (front patriotique rwandais).

    En 1994, le FPR avance dans le Rwanda. Dans cette même année président hutu Habyarimana est assassiné. La vengeance ne sait pas attendre, et sur appel de l’élite hutue voyant son pouvoir menacé par le FPR, l’extermination des tutsis prend place. 800,000 d’entre eux mourront des coups de machette des milices hutues. Des hutus jugés comme « traitres » seront aussi exterminés.

    Derrière cette lutte ethnique, qui se transforma en drame indescriptible par son horreur, se cachait des luttes géopolitiques. Ces luttes géopolitiques sont à la source des conflits dans la région et ce sont elles qui continuent de miner la région.

    Alors que les Belges étaient sortis du Rwanda comme des voleurs et par la petite porte, les Français les avaient remplacés comme puissance de «tutelle» du Rwanda indépendant et «hutu». Mais, les Etats-Unis n’acceptaient pas cette situation et visaient à réduire la puissance des pays européens en Afrique pour les remplacer comme puissance néocoloniale. Ils en vinrent alors à soutenir le FPR. Ainsi, sans l’aide des différentes puissances impérialiste pour les différents camps, la lutte ethnique qui sévissait au Rwanda n’aurait pu mener à ce génocide où des membres d’une famille furent obligés de découper à la machette leurs époux, leurs enfants, leurs parents…

    Les milices génocidaires hutues ayant peur de la justice des vainqueurs se réfugièrent alors au Zaïre de Mobutu, en proie à la désorganisation et au chaos et lâché par ses alliés occidentaux faute de «démocratisation» du régime. A l’époque de la lutte contre le «communisme», les dictatures sanglantes étaient sans importances pour l’impérialisme. Mais le début des années ’90 vit la chute de l’URSS et il était désormais souhaitable pour les pantins des USA de se parer d’un masque démocratique. Les FDLR sont les descendants de ces milices hutues.

    La «guerre de libération» de Kabila et les retournements d’alliances.

    Comme Mobutu se refusait à démocratiser son régime (la mascarade de la Conférence Nationale Souveraine n’allait pas assez loin aux yeux de l’Occident), les puissances occidentales, Etats-Unis en tête, décidèrent de mettre la pression sur le régime pour la démocratisation et le partage de pouvoir avec le soi-disant opposant Tshisekedi.

    Ils demandèrent alors au FPR de Paul Kagamé et à l’Ouganda d’envahir le Congo en utilisant un congolais. Ces deux pays, eux, visaient à ce créer un espace à leur frontière; à faire du Kivu un espace économique et militaire exclusif. C’est ainsi qu’est né l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila, un ex-maoïste, compagnon de Mulele et du Che lors de son escapade au Congo dans les années ’60. Les Etats-Unis jetaient Mobutu hors du pouvoir, les régimes rwandais et ougandais gagnaient la confiance des premiers, exploitaient les minerais de l’est et avaient champ libre pour se venger des hutus installés au Congo. C’est ainsi que les interhamwe (milices génocidaires hutues) s’allièrent à Mobutu contre Kabila, le Rwanda et l’Ouganda organisés dans l’AFDL.

    Malgré les intentions premières de l’impérialisme de se limiter à une pression militaire sur le régime de Mobutu, celui-ci était tellement pourri et sans soutien que l’AFDL put avancer sans grand mal jusqu’à Kinshasa (après un crochet par le Katanga).

    Cependant, une fois Kabila arrivé au pouvoir, ce dernier n’obéit pas comme ils l’espéraient à ses maîtres impérialistes. Ceux-ci décidèrent donc de recommencer l’opération en demandant à nouveau aux régimes rwandais et ougandais d’organiser une armée, pour chasser Kabila cette fois-ci. Ce fut le RCD qui se divisa en RCD-Goma, RCD-Kisangani, etc. Ce fut aussi le MLC de Bemba. Face à cette attaque, les alliances furent renversées et Kabila s’allia aux interhamwe renommés en FDLR pour rompre avec le passé génocidaire, il soutint aussi la création de milices maï-maï, milices «patriotiques».

    Lâché par l’impérialisme car pas assez obéissant, Kabila ne bénéficiait pas non plus d’un soutien populaire actif suffisant pour libérer réellement le pays. En effet, sa politique stalinienne se révolution par étape lui faisait penser qu’il pourrait accueillir les «bons capitalistes» prêts à participer au «développement national». Cette politique l’empêcha de réaliser des avancées significatives pour le peuple, comme une réforme agraire, la nationalisation des secteurs-clés de l’économie, etc.

    Néanmoins, le peuple congolais, las des guerres résista héroïquement et la population de Kinshasa repoussa d’elle-même les envahisseurs! L’impérialisme arriva quand même à ses fins avec l’assassinat du Mzee (le vieux) Kabila et son remplacement par son fils Joseph Kabila plus docile, plus manipulable et sans principes.

    Accords et désaccords au prix du sang des congolais.

    L’arrivée au pouvoir de Joseph Kabila et sa volonté d’obéir sagement aux ordres de Washington, de Paris et de Bruxelles (capitales où il effectua ses premières visites officielles) et l’instauration d’un gouvernement 4+1 (composé des hommes de Kabila, du RCD et du MLC) scellèrent la fin de la lutte à mort entre Kagamé et le Congo, les deux régimes étant désormais sous les ordres du même maître.

    Néanmoins, la guerre avait habitué le régime rwandais de Kagamé à profiter des richesses en minerais de l’est du Congo. Depuis, à chaque occasion, Kagamé envoie des milices pour contrôler ses ressources et les exporter au Rwanda pour ensuite les faire parvenir en Occident (c’est le cas principalement du Coltan extrait dans les mines du Kivu et utilisé dans les téléphones portables notamment).

    Chaque fois, ce prétexte fut la présence contenue des FDLR menaçant soi-disant le régime rwandais. Ce fut le cas par exemple en 2008 lorsque Kagamé envoya son ami Laurent Nkunda chasser les FDLR et surtout exploiter les mines du Kivu. Chaque fois, ce sont les Congolais qui subirent ces attaques, se faisant exploiter par les différentes armées de passage. Ainsi les FDLR, le CNDP de Nkunda, les maï-maï,… pillent, violent et tuent les villageois refusant de donner leur récolte, leurs femmes et leur travail pour exploiter les mines.

    Opération Kimia II

    Encouragé par l’impérialisme à travers l’ONU et sa mission en RDC (la MONUC), Joseph Kabila décide d’enlever au régime de Kagamé tout prétexte pour venir répandre l’insécurité au Kivu et accepte d’envoyer les FARDC avec l’aide de la MONUC pour traquer les FDLR. Kabila n’oublie pas que son électorat est à l’est (il est swahili) et que les élections approchent.

    Bref, il faut sceller la paix Kabila-Kagamé encouragée par l’impérialisme et la MONUC sur le sang des congolais du Kivu. Le peuple congolais sert d’agneau pascal au festin de la réconciliation pro-impérialiste de Kabila et Kagamé!

    Depuis lors, les FARDC non payés par un Etat sans moyen, puisque lassant ses richesses pillées par les multinationales occidentales et chinoises, et corrompu jusqu’à l’os se servent eux-mêmes sur le dos des paysans du Kivu.

    Traquer les FDLR est devenu une tâche de second plan pour eux .Les Congolais jusque là exploités par les FDLR se voient désormais exploités successivement par ceux-ci, puis par les FARDC. Face à cette situation, les populations reprennent leurs tristes habitudes et partent sur les routes à la recherche de zones plus tranquilles laissent leurs terres et leur bétail derrière eux.

    La MONUC, soutenant cette initiative de «paix» se contente de dénoncer des exactions «isolées». Mais quelle paix (Kimia) est-ce? C’est la paix de l’impérialisme, la «stabilité» pour le partage des profits de l’exploitation du peuple congolais! Les congolais eux connaissent juste la misère et la guerre du capitalisme.

    Ces guerres et ses exactions sont le résultat de luttes inter-impérialistes, la seule manière de mettre fin à cette situation est de rompre définitivement avec l’impérialisme et le capitalisme. La MONUC, bras armé de l’impérialisme, hors du Congo!

    Pour un Congo libéré de l’impérialisme et la possibilité pour les congolais se diriger leur pays en toute indépendance; indépendance qui passe par la réappropriation des secteurs-clés de l’économie par le peuple congolais!

    Cette lutte, seules les masses pauvres des villes et des campagnes peuvent la mener. Pour la création d’organisations ouvrière et des masses pauvres des villes et des campagnes.

    Pour un Congo socialiste dans une Fédération socialiste des Etats d’Afrique centrale incluant le Rwanda et l’Ouganda, seul gage d’une véritable paix juste et durable dans la région!

  • INTERVIEW – Le voile et les femmes musulmanes

    La question du port du voile suscite à nouveau la polémique. Le PSL s’oppose tant à l’interdiction du voile qu’à son imposition. Nous avons déjà publié plusieurs articles sur cette question, ces derniers ayant surtout abordé les communautés musulmanes situées en Europe. Dans cette interview, notre camarade Rukhsana Manzoor, du Socialist Movement Pakistan, aborde la manière de traiter de cette question dans les pays dit musulmans.

    Ces dernières années, particulièrement après les attentats du 11 septembre, les dirigeants occidentaux ont utilisé le thème du port du voile pour détourner l’attention de la population, stigmatiser la communauté musulmane et recevoir le soutien des couches les plus réactionnaires de la population. De l’autre côté, les mollahs instrumentalisent cette situation pour obtenir appui de la part de la droite de la population musulmane. La droite politique et la droite religieuse utilisent donc cette question en fonction de leurs propres intérêts. D’un côté, on force les femmes à retirer leur voile, de l’autre on veut les obliger à le porter. Mais personne ne se soucie de leur avis.

    Le PSL s’oppose à ces deux approches: c’est selon nous le droit de chaque femme de choisir de porter le voile ou non. L’Etat et la droite religieuse n’ont aucun droit d’interférer dans les vies personnelles des gens.

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    A lire:

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    Le voile est-il coutume ou religion?

    "Il y beaucoup de confusion autour de la question du voile, si son port résulte d’une obligation religieuse ou d’une habitude. Les fondamentalistes et les mollahs illettrés prétendent que le port du voile est une obligation pour les femmes musulmanes, et que cela doit rester ainsi. Pour eux, qu’une femme montre son visage en public est contraire à l’Islam. Ce sont toutefois des arguments complètement faux, parce que le voile n’est pas une tradition islamique ou une prescription religieuse. Le voile est bien antérieur à l’Islam. Le voile a été pour la première fois porté il y a plus de 5000 ans. Selon Muazzez Cig, un archéologue turc spécialiste de la civilisation sumérienne antique, les «voiles étaient portés par des prêtresses sumériennes qui avaient comme devoir d’initier les jeunes hommes au monde du sexe»."

    "Au 13ème siècle avant Jésus-Christ, les rois assyriens avaient «instauré le port du voile en même temps que la retraite des femmes au harem royal». Dans la Perse pré-Islamique, on a découvert des traces de femmes voilés (particulièrement celles mariées aux gens riches). En Arabie pré-Islamique, le voile était simplement porté pour protéger son visage des vents du désert chargés de sable. Mais tant dans le judaïsme que dans le christianisme, on trouve également le voile, associé jadis à la modestie et à la propreté (des notions qui ont changé avec le temps). En Inde, il y a environ 2000 ans, quelques tribus hindoues ont commencé à prescrire le voile pour sauver la «modestie» et «l’honneur» de leurs femmes. Les indiens Rajputes, une tribu hindoue, imposent toujours strictement le voile et la ségrégation complète des femmes. C’est donc un fait historique que le voile est une coutume et non un engagement religieux."

    "Il s’agit d’une tradition tribale ancestrale et d’une tradition féodale qui est maintenant intégrée à la religion. Aucun code vestimentaire spécifique n’existait au cours de la période initiale de l’Islam. Le fondateur de l’Islam n’a jamais exigé des femmes musulmanes qu’elles se couvrent de bas en hauts d’une burqa afghane. De 632 à 661, l’Islam s’est étendu à Bassora, en Syrie, au Bahreïn, à Oman, au Yémen, en Egypte, Jérusalem, en Algérie, en Libye, au Maroc, au Soudan, en Chypre et en Tunisie, et il n’y avait aucun prescrit vestimentaire pour les femmes musulmanes. Au fur et à mesure que l’Islam progressait, les premiers musulmans ont adopté des pratiques régionales, notamment le voile. Durant le règne des dynasties d’Umayyade et d’Abbaside (les relations féodales de cette période ont été entièrement établies), une période de presque 600 ans, seule une partie des classes urbaines avaient adopté le voile et/ou la ségrégation, la plupart du temps comme un symbole de statut élevé, pour les femmes qui n’avaient pas besoin de travailler. À travers toute l’histoire islamique, les femmes musulmanes rurales et nomades, soit la majorité des femmes musulmanes, n’ont pas portée le voile."

    "Dans le milieu du 18e siècle, Mouhamed ibn al Wahab, un théologien arabe, s’est appliqué à renouveler l’exégèse afin d’épurer l’Islam. Son apport principal était sa croyance que les musulmans avaient «mal compris l’Islam pendant des siècles». Mouhamed ibn al Wahab et Mouhamed ibn al Saoud se sont mis d’accord pour régner en divisant l’interprétation islamique et l’administration politique entre eux. Dès lors, les règles politiques de l’Arabie Saoudite ont été édictées de la Chambre d’Ibn Saud tandis que les grands Muftis (ecclésiastiques religieux qui ont le droit d’interpréter la religion) étaient nommés par la Chambre d’Ibn Wahab."

    "Jusqu’à aujourd’hui, les gouverneurs saoudiens et les grands Muftis ont dépensé des milliards de dollars pour promouvoir les enseignements d’Ibn Wahab dans les sociétés musulmanes (ce qui inclut une grave discrimination des femmes dans l’éducation, l’emploi et la justice). Les femmes saoudiennes ne peuvent pas conduire et la police religieuse impose un code strict sur la manière de porter le voile et sur la couleur des vêtements. Tout ceci provenant des us et coutumes, ce qui n’a rien à voir avec la religion."

    "Durant la deuxième moitié du 19e siècle, quelques intellectuels musulmans ont défendu que les interprétations du Coran concernant la polygamie et le port du voile n’avaient pas l’Islam pour base. En 1923, des intellectuels turcs ont commencé à dénoncer le voile. La même année, au Liban, en Syrie et en Tunisie, des manifestations durant lesquelles les femmes enlevaient publiquement leur voile se sont déroulées. En Iran, Reza Pahlvi (qui a régné de 1925 à 1941) a publié une proclamation interdisant le voile."

    "Le voile n’était pas un problème dans les années ‘60 et ’70, mais l’est devenu aux environs des années ‘80 et ‘90. La question du voile est revenue avec le développement du fondamentalisme islamique, un phénomène réactionnaire. Mais aujourd’hui encore, la majorité des 700 millions de musulmanes ne portent pas de voile masquant l’entièreté du visage."

    Les femmes sont-elles libres de choisir?

    "Dans beaucoup de sociétés musulmanes, les femmes musulmanes ne sont pas libres de choisir de porter ou de ne pas porter le voile. La majorité de femmes voilées du Pakistan n’ont pas leur mot à dire sur cela, c’est au contraire les hommes qui prennent les décisions à cet égard. Dans les familles conservatrices, les filles commencent à porter le voile très jeune, comme une tradition et une coutume. Même les petites filles âgées de 6 ou 7 ans commencent à porter le voile, selon les décisions de la famille et pas d’elles-mêmes. Des femmes sont forcées de porter le voile sur base religieuse mais aussi selon les traditions et la coutume de la famille. Pour beaucoup de femmes, le voile est une condition pour leur permettre de sortir de la maison. En Iran, en Arabie Saoudite et dans quelques autres pays, l’arsenal législatif force les femmes à porter un habit spécifique. Ce n’est en aucun cas un choix mais bien une lourde contrainte. Dans beaucoup de secteurs, ce n’est pas une législation nationale mais les responsables religieux locaux qui forcent les femmes à porter le voile. Pour eux, chaque femme sans voile ou sans burqa n’est pas modeste et est considérée comme une prostituée. Ces religieux voient le voile comme un signe de modestie, d’honneur et de noblesse de la famille. Ainsi, les femmes ne sont pas libres de prendre leur propre décision. Cette discussion se mène chez les hommes, qui décident de ce que les femmes doivent ou ne doivent pas porter."

    Est-ce la question primordiale pour les femmes?

    "Les médias, les politiciens et les dirigeants religieux essayent de donner l’impression que c’est une question primordiale pour les femmes. Mais il y a des millions de femmes dans les sociétés musulmanes qui ne peuvent couvrir leurs corps, tout simplement parce qu’elles sont trop pauvres! Là-dessus, leur silence est frappant. On ne parle pas des millions de femmes qui vivent dans une pauvreté extrême, dans la faim, qui subissent une énorme exploitation et la répression en raison du capitalisme réactionnaire et du système féodal."

    "La question clé pour ces femmes n’est pas le voile, mais bien de se débarrasser de ces exploitations et conditions terrifiantes. Cette question, comme quelques autres, est un effort de la classe dirigeante et des autorités religieuses de droite pour détourner l’attention des masses des vraies questions."

    "La violence domestique, sociale et politique ainsi que la discrimination, le chômage, la pauvreté, la faim, l’éducation, la santé et la discrimination à l’égard des femmes sont les problèmes principaux considérés par les femmes pauvres, voilés ou non. D’une part elles font face à l’exploitation capitaliste et, de l’autre, à la culture, aux traditions et aux coutumes féodales et tribales. Seule la lutte permettra de résoudre cette question."

  • FILM: «Le Syndrome du Titanic»: Dur, dur d’éviter un iceberg quand on le confond avec un palmier…

    L’arrivée du film de Nicolas Hulot a été saluée par une salve d’avis favorables. Etonnamment, ceux-ci viennent moins des fans d’Ushuaïa que de ceux qui reprochent d’habitude le ton «Ah, que la nature est belle!» de cette émission et le côté narcissique et faussement aventurier de Hulot. Il faut dire que, ces derniers temps, celui-ci s’est montré de plus en plus critique face aux multiples crises auquel le monde est confronté et surtout face à la faiblesse des réactions des puissants de ce même monde. Et il annonçait à tous vents que son film avait pour but d’ouvrir les yeux sur le lien entre toutes ces crises. Qu’en est-il à l’arrivée?

    La première chose qui frappe, ce sont les images. Elles sont belles, parfois étonnantes, souvent surprenantes et elles font régulièrement mouche. La confrontation permanente entre l’hyper-consommation vantée par la publicité et les dures réalités de la vie quotidienne, la plus grande richesse et la pauvreté la plus sordide, le développement monstrueux des villes et la vie des sacrifiés dans les bidonvilles et les égouts, les immenses installations industrielles et les paysages qui se désertifient, tout cela conduit régulièrement à des chocs qui remuent les tripes et font réfléchir (même si le défilé syncopé d’images à un rythme parfois frénétique finit par laisser sur le flanc le spectateur qui ne biberonne pas toute la journée aux clips de rap et de r’n’b).

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    Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète!

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    L’autre aspect, c’est le commentaire. Malheureusement, dans la forme, c’est du pur Hulot. Des interrogations existentielles profondes au «plus concerné que moi, tu meurs», de l’émotion à fleur de peau au pessimisme à tout crin, on passe par toutes les gammes. Mais, quel que soit le registre du moment, le commentaire est prononcé avec la lenteur et la compassion d’un curé sorti d’une grande école de jésuites.

    Et, sur le fond, ce n’est pas tellement mieux. Certes, ne n’est pas un film «sur la nature», ni une pure réflexion écologique. A différentes reprises, Hulot évoque les liens qui soudent entre elles les différentes crises – économique, écologique, sociale, morale – mais sans jamais chercher à vraiment expliquer. A un moment, pris d’audace, il dénonce au détour d’une phrase le «capitalisme sauvage» qui «transforme tout en marchandises». Mais le reste du temps, ce sont «le progrès», «un système pris de folie», «une évolution qui nous a échappé» qui se retrouvent dans le collimateur. Une belle collection de poncifs dont l’imprécision permet de satisfaire un peu tout le monde… sans froisser personne. Et surtout sans chercher à débusquer le ou les vrais responsables de tout ce gâchis.

    Et quand, à la fin du film, Hulot aborde les solutions possibles, plus de trace du «capitalisme sauvage» – et encore moins du capitalisme tout court. Ce n’est plus qu’appels à consommer «moins» et «autrement», à réapprendre à «partager» et à «économiser», à «ralentir le rythme» et à «prendre le temps», à «se fixer à nouveau des limites»,… et autres bondieuseries individualisantes et passablement culpabilisantes pour ceux qui n’ont pas beaucoup d’autres solutions aujourd’hui que de «perdre leur vie pour la gagner».

    Hulot commence ainsi par expliquer que le monde est au bord de la catastrophe et que toutes les crises sont liées et il termine en suggérant qu’en achetant moins de GSM et en compostant ses restes de repas, on peut arriver à sauver la planète. Mais, il ne semble pas réaliser que si chaque citoyen du monde était sensibilisé aux problèmes de l’environnement, triait, compostait, utilisait moins de produits chimiques, achetait et mangeait bio, la planète ne s’en porterait guère mieux parce que les grosses entreprises pollueuses (industries chimiques, centrales thermiques…) continueraient de préférer payer une amende plutôt que de réduire leur pollution. Et que, si elles se comportent de la sorte, avec la bénédiction de leurs Etats, ce n’est pas parce que leurs dirigeants sont «mal informés» ou «égoïstes» mais parce que la logique de la concurrence et du profit maximum qui est au cœur du capitalisme (et pas seulement du «capitalisme sauvage» qu’il est de bon ton de critiquer de nos jours) ne laisse pas d’autre choix.

    En sortant de la salle, on se dit que Nicolas Hulot – dont les productions télé sont abondamment sponsorisées par TF1, EDF, Orange, L’Oréal et autres multinationales triomphantes – ne compte pas scier la branche sur laquelle il est confortablement assis. Au fond, «crise de civilisation ou pas», son horizon reste celui d’un capitalisme «vert» et «raisonnable»… mais parfaitement chimérique.

    «Le Syndrome du Titanic» est à voir parce que ses images sonnent souvent comme un appel à la révolte contre le système qui mène le Titanic à sa perte. Mais, s’il faut remplacer l’urgence le capitaine du bateau, je ne voterais pas pour mettre Nicolas Hulot à la barre.

  • Le PSL-LSP lance sa campagne pour l’emploi des jeunes – De vrais emplois pour tous!

    C’est de plus en plus la galère pour trouver un emploi quand on est jeune. Et ce n’est pas plus facile de le garder quand on a eu la chance d’en trouver un. Alors, pourquoi ne se battrait-on pas ensemble pour exiger de vrais emplois pour tous…

    Par Boris Malarme

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    Nos revendications pour l’emploi des jeunes

    • Pas question de payer leur crise!
    • De vrais emplois pour tous!
    • Tous ensemble contre le chômage et la pauvreté! Défendons chaque emploi!
    • Pas de démantèlement de la sécurité sociale! Défendons les pré-pensions, ce n’est pas aux aînés de travailler plus longtemps!
    • Nationalisation des entreprises qui licencient, sous le contrôle des travailleurs afin de sauver les emplois, pas les profits!
    • Un emploi pour tous avec des conditions de travail et un salaire décents!
    • Stop aux statuts précaires : Un emploi = 1 CDI à plein temps!
    • Pour un salaire minimum de 1500€ net et le rétablissement de l’index complet!
    • Tout ce qui nous divise nous affaiblit!
    • Des emplois, pas de racisme!
    • Stop aux discriminations à l’embauche!
    • Pour une égalité réelle entre hommes et femmes!
    • Pour une augmentation des salaires dans les secteurs à bas salaire!
    • Stop à la chasse aux chômeurs! Il faut s’en prendre au chômage pas aux chômeurs! Suppression du stage d’attente!
    • Pour la redistribution du temps de travail, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauche compensatoire!
    • Nationalisation de tout le secteur bancaire pour financer publiquement les besoins réels : logements sociaux, soins de santé, enseignement,… de qualité!
    • Pour une société où la production est orientée vers les besoins de la population et non dictée par les profits : une société socialiste!

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    La Belgique perdra 90.000 emplois en 2009 et environ 125.000 autres en 2010. Alors que les patrons veulent faire travailler nos aînés plus longtemps, les moins de 25 ans sont les plus touchés par le chômage. Il y avait en août dernier 17.000 jeunes chômeurs de plus que l’an dernier. En juillet 2009, le taux de chômage des plus de 25 ans était de 6,8% tandis que celui des jeunes s’élevait à 21,6%. A peine la moitié (53,4 %) des jeunes qui n’ont pas terminé le troisième degré de l’enseignement secondaire a un emploi alors que la moyenne européenne est de 65%.

    Du CDD au trottoir

    En réponse à la montée du chômage des jeunes, le gouvernement et la ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet, nous resservent leur vieille recette moisie : faire payer de moins en moins de charges aux patrons. L’exemple de Caterpilar-Gosselies illustre la faillite de cette politique qui profite aux action-naires mais qui déglingue les conditions de travail des travailleurs et accroît la concurrence entre eux.

    Au cours des années précédant la crise, les anciens emplois stables, reposant sur des contrats à durée indéterminée (CDI), avaient peu à peu fait place à de nouveaux engagements, plus précaires et plus flexibles, dans le cadre de contrats à durée déterminée (CDD). Début 2008, il y avait ainsi 800 travailleurs en CDD à Caterpillar, principalement des jeunes. Durant toutes ces années, la direction n’a jamais engagé en CDI qu’une infime partie de ces jeunes arrivant en fin de CDD. Elle pouvait ainsi profiter à plein de toutes les réductions de charges accordées aux patrons par les divers plans Rosetta, Activa,…

    Avec la crise, les CDD ne sont plus renouvelés. Depuis octobre 2008, cela correspond à près de 50 pertes d’emplois par mois. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une bonne centaine à travailler ainsi en CDD. On le voit, les emplois précaires (intérims, CDD,…) servent à mettre les jeunes sous pression quand tout va bien et à les jeter à la porte comme des kleenex aux premiers revers économiques.

    Les femmes et les immigrés en bout de file

    Les jeunes femmes sont fortement discriminées sur le marché du travail. Entre 15 et 29 ans, elles sont 74,1 % à avoir un emploi, contre 82,3 % pour les hommes alors que leur niveau de qualification est en moyenne nettement plus élevé. Quant aux jeunes d’origine immigrée, ils subissent fortement les discriminations à l’embauche. Le taux de chômage parmi les jeunes étrangers atteint 52,2%. Dans certains quartiers, comme dans le Quartier Maritime à Molenbeek, il est même de 70% ! Le racisme et les autres formes de discrimination se développent surtout dans les périodes de crise quand augmentent le chômage, la pauvreté et la peur du lendemain. Les patrons et les gouvernements visent consciemment à accentuer la concurrence parmi les travailleurs afin de nous diviser et de nous affaiblir pour éviter une résistance commune.

    Le PSL-LSP a lancé sa campagne pour de nouvelles Marches des Jeunes pour l’Emploi locales à l’occasion de Socialisme 2009. A Bruxelles, nous avons déjà mené une première action à l’occasion du Brussels JOBDAY qui a attiré plus de 10.000 jeunes. L’énorme affluence montre bien que le problème n’est pas la mauvaise volonté des chômeurs, mais bien le manque d’emploi. Soit chacun essaie de trouver des solutions individuelles, qui souvent n’existent pas, soit on tente de réagir collectivement. Un programme combatif pour l’emploi des jeunes est nécessaire. Il est tout à fait possible de répartir le travail disponible en diminuant le temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. Les moyens existent mais il faut aller les chercher là où ils sont : dans les coffres des patrons des grandes entreprises et des gros actionnaires. Mais pour y arriver, nous allons devoir lutter.

    C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte veut relancer l’idée de Marches des Jeunes pour l’Emploi, comme celles organisées en 1982, 1984, 1993 et 2005, entre autres auprès des secteurs jeunes des syndicats. Créer des comités de mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les écoles permettrait d’impliquer tous ceux qui veulent participer à la campagne afin de faire de ces manifestations locales des marches combatives et réussies.

    (Source : rapport du Conseil supérieur de l’emploi du 7 octobre 2009).

  • Encore plus de preuves du changement climatique – Nous avons besoin d’une économie démocratiquement planifiée!

    Le changement climatique s’accélère. Le 4 novembre la banquise du Pôle Nord est tombée en dessous des baisses record enregistrées en novembre 2007. Le site du National Snow and Ice Data Centre, mis à jour quotidiennement, a remarqué que la glace hivernale se développait plus lentement que n’importe quelle autre année observée.

    Par Pete Mason

    Si cette tendance continue, l’été prochain pourrait bien connaître un autre déclin record. La banquise semble en effet avoir diminué plus rapidement ces trois dernières années que lors des précédentes décennies.

    Le réchauffement global a conduit à un cercle vicieux. Moins de glace, cela signifie un océan plus chaud, qui entraîne de nouvelles fontes. Si les gouvernements capitalistes regarde cette fonte de la banquise avec intérêt, comme une opportunité pour le forage et l’extraction de pétrole, le réchauffement des océans va accélérer le déclin de la calotte glacière du Groenland, épaisse à certains endroits de quelques trois kilomètres.

    Un certain nombre de sources et d’études illustrent ces mêmes tendances. La semaine dernière, le Science Journala en Grande-Bretagne édité un rapport qui montre que la banquise du Groenland fond plus rapidement que les années précédentes et contribue à l’élévation du niveau de la mer. Bien que cela ne soit pas une perspective immédiate, il faut se rendre compte que la fonte totale de la calotte glacière élèverait le niveau des mers de sept mètres et transformerait complètement le globe, submergeant la plupart de ses centres habités. Même une élévation d’un seul mètre au cours des décennies à venir inonderait de nombreuses villes, comme Londres, Paris et New York.

    En dépit de l’évidence que la fonte de la banquise atteint des record, certains continuent de nier la réalité du changement climatique. Ainsi, le professeur Ian Plimer s’est distingué à la radio de la BBC par ses imprécisions scientifiques et ses mensonges. Sa spécialité est la géologie et il est directeur de trois compagnies d’extraction minières australiennes…

    Conflit d’intérêt?

    Ce dernier craint surtout que les efforts du gouvernement australien pour limiter le réchauffement global ne «détruisent probablement» l’industrie minière australienne. Il refuse toutefois d’admettre tout conflit d’intérêt entre son opposition à la science du changement climatique et sa position dans l’industrie minière. Il a notamment affirmé que la plupart des émissions de carbone proviennent des volcans, alors que les émissions de gaz carbonique de l’industrie et du transport sont plus de cent fois plus importantes.

    Le 3 novembre, lors d’une émission populaire américaine, le Daily Show, – juste avant que la banquise ne batte son précédent record – l’invité de John Stewart était Al Gore, l’ancien vice-président des USA et maintenant célèbre militant environnemental.

    Al Gore a admis que les moyens d’arrêter le réchauffement global existent depuis des décennies, mais que le problème est «politique». Stewart a sous-entendu que la multinationale pétrolière Exxon-Mobil était responsable, et Al Gore a concédé que de telles compagnies, dont les profits sont basés sur le charbon et le pétrole, ont lutté contre les scientifiques et les gouvernements qui voulaient instaurer des législations pour stopper le réchauffement climatique. Al Gore a seulement conclu que les gouvernements doivent juste «faire les bons choix».

    Ce qui était implicite dans cette interview, c’était le fait que l’on ne peut pas contrôler ce que l’on ne possède pas, et les multinationales sont hors du contrôle public.

    Ni Al Gore ni le présentateur n’ont préconisé que ces multinationales devraient être mises sous propriété publique. Des secteurs comme ceux du transport et de l’énergie devraient être nationalisés et placés sous le contrôle démocratique des travailleurs, de sorte que la pollution puisse être enrayée et qu’un plan national (et international) de production soit élaboré sur base d’énergies renouvelables.

    Mais un gouvernement véritablement du côté des travailleurs et non des patrons, un gouvernement socialiste, sera nécessaire pour que ces compagnies soient nationalisées. Il est urgent de constuire les forces capables de défendre et de concrétiser les idées du socialisme.


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