Pas question de payer leur crise! De vrais emplois pour tous!

Aujourd’hui, la crise du capitalisme frappe de plein fouet les travailleurs et les jeunes. La récession serait terminée? Seuls les actionnaires le ressentent. Pour les jeunes et les travailleurs, le pire reste à venir. Les annonces de licenciements se succèdent et un chômage de masse qui touchera plus fortement les jeunes nous attend. Les gouvernements ont sauvé les grands actionnaires des banques pour un montant d’environ 26 milliards € – nous exigeons un plan de sauvetage de l’emploi dans notre intérêt!

Plateforme du PSL "Jeunes et emploi"

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  • Défendons chaque emploi, pas de racisme! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
  • Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
  • Stop à la chasse aux chômeurs! Suppression du stage d’attente!
  • Plus de moyens publics pour l’enseignement: 7% du PIB!
  • Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!

La Belgique perdra 90.000 emplois en 2009 et environ 125.000 autres en 2010. Alors que les patrons veulent faire travailler nos aînés plus longtemps, les moins de 25 ans sont les plus touchés par le chômage. Il y avait, en août dernier, 17.000 jeunes chômeurs de plus que l’année dernière. En juillet 2009, le taux de chômage des plus de 25 ans était de 6,8% tandis que celui des jeunes s’élevait à 21,6%. A peine la moitié (53,4 %) des jeunes qui n’ont pas terminé le troisième degré de l’enseignement secondaire a un emploi, alors que la moyenne européenne est de 65%.

On nous a fait miroiter l’illusion que le néolibéralisme augmenterait le bien-être et la richesse de tous. Mais les finances publiques ont été pillées (les patrons ont reçu de nombreux cadeaux fiscaux) ces 35 dernières années et les créations d’emplois qui devaient en découler n’ont jamais vu le jour. Les riches le sont devenus encore plus tandis que la majorité de la population a connu une forte dégradation de ses conditions de vie. Bref, les capitalistes s’en sont mis plein les poches avant que le bateau ne coule. Maintenant, ils veulent encore nous faire trinquer pour leur avidité. Le mythe néolibéral cher à tous les partis établis a foiré, mais ça ne les empêche pas de ne rien vouloir changer à leur politique.

Des emplois précaires vers le chômage …

En réponse à la montée du chômage des jeunes, le gouvernement et la ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet, nous resservent leur vieille recette néolibérale : faire payer de moins en moins de charges aux patrons. L’exemple de Caterpilar-Gosselies illustre la faillite de cette politique qui profite aux actionnaires mais qui déglingue les conditions de travail des travailleurs et accroît la concurrence entre eux.

Au cours des années précédant la crise, les anciens emplois stables, reposant sur des contrats à durée indéterminée (CDI), avaient peu à peu fait place à de nouveaux engagements, plus précaires et plus flexibles, dans le cadre de contrats à durée déterminée (CDD). Début 2008, il y avait ainsi 800 travailleurs en CDD à Caterpillar, principalement des jeunes. Durant toutes ces années, la direction n’a jamais engagé en CDI qu’une infime partie de ces jeunes arrivant en fin de CDD. Elle pouvait ainsi profiter à plein de toutes les réductions de charges accordées aux patrons par les divers plans Rosetta, Activa,…

Avec la crise, les CDD ne sont plus renouvelés. Depuis octobre 2008, cela correspond à près de 50 pertes d’emplois par mois. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’entre cent et deux cent à travailler ainsi en CDD. On le voit, les emplois précaires (intérims, CDD,…) servent à mettre les jeunes sous pression quand tout va bien et à les jeter à la porte comme des kleenex aux premiers revers économiques.

Les jeunes femmes et les jeunes d’origine immigrée en bout de file

Les jeunes femmes sont fortement discriminées sur le marché du travail. Entre 15 et 29 ans, elles sont 74,1 % à avoir un emploi, contre 82,3 % pour les hommes alors que leur niveau de qualification est en moyenne nettement plus élevé. Quant aux jeunes d’origine immigrée, ils subissent fortement les discriminations à l’embauche. Dans certains quartiers, comme dans le Quartier Maritime à Molenbeek, le taux de chômage est même de 70%! Le taux de chômage parmi les jeunes étrangers atteint 52,2%.

Le racisme et les autres formes de discrimination se développent surtout dans les périodes de crise quand augmentent le chômage, la pauvreté et la peur du lendemain. Les patrons et les gouvernements visent consciemment à accentuer la concurrence parmi les travailleurs afin de nous diviser et de nous affaiblir afin d’éviter une résistance commune.

Stop à la chasse aux chômeurs

Alors que, chaque jour, 350 emplois disparaissent en Belgique, le gouvernement continue à s’en prendre aux chômeurs plutôt qu’au chômage. Ainsi, près de 1.800 travailleurs sans emplois sont contrôlés chaque jour par l’Onem, et les sanctions pleuvent. En Wallonie, 38% des personnes qui dépendent de l’aide du CPAS ont été exclues du droit aux allocations de chômage. La chasse aux chômeurs et la flexibilité accrue servent aussi à contraindre les candidats à l’emploi à accepter n’importe quel boulot. Cela afin de démolir les conditions de travail et de miner les salaires de tous.

Un stage d’attente insoutenable de 9 mois vise les jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Mais Le patronat veut encore aller plus loin en proposant la limitation du droit à une allocation seulement à partir de 25 ans.

De nouvelles marches des jeunes pour l’emploi

Soit chacun essaie de trouver des solutions individuelles, qui souvent n’existent pas, soit on tente de réagir collectivement. Un programme combatif pour l’emploi des jeunes est nécessaire. Il est tout à fait possible de répartir le travail disponible en diminuant le temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. Les moyens existent mais il faut aller les chercher là où ils sont : dans les coffres des patrons des grandes entreprises et des gros actionnaires. Mais pour y arriver, nous allons devoir lutter.

C’est pourquoi nous soutenons l’idée d’une Marche des Jeunes pour l’Emploi à Bruxelles, comme celles organisées en 1982, 1984, 1993 et 2005. Nous voulons collaborer avec chacun (tant les personnes que les organisations) qui le souhaitent. Pour cela, nous proposons de mettre sur pied des comités de mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les écoles afin d’impliquer tous ceux qui veulent participer à la campagne et de faire de ces manifestations locales une marche combative et réussie.

(Source : rapport du Conseil supérieur de l’emploi du 7 octobre 2009)

Pas question de payer leur crise ! De vrais emplois pour tous!

  • Tous ensemble contre le chômage et la pauvreté ! Défendons chaque emploi!
  • Pas de démantèlement de la sécurité sociale ! Défendons les pré-pensions, ce n’est pas aux aînés de travailler plus longtemps!
  • Nationalisation des entreprises qui licencient, sous le contrôle des travailleurs afin de sauver les emplois, pas les profits!
  • Un emploi pour tous avec des conditions de travail et un salaire décents!
  • Stop aux statuts précaires : Un emploi = 1 CDI à plein temps!
  • Pour un salaire minimum de 1500€ net et le rétablissement de l’index complet!
  • Tout ce qui nous divise nous affaiblit!
  • Des emplois, pas de racisme!
  • Stop aux discriminations à l’embauche!
  • Pour une égalité réelle entre hommes et femmes!
  • Pour une augmentation des salaires dans les secteurs à bas salaire!
  • Stop à la chasse aux chômeurs ! Il faut s’en prendre au chômage pas aux chômeurs ! Suppression du stage d’attente !
  • Pour la redistribution du temps de travail, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauche compensatoire !
  • Nationalisation de tout le secteur bancaire pour financer publiquement les besoins réels : logements sociaux, soins de santé, enseignement,… de qualité!
  • Pour une société où la production est orientée vers les besoins de la population et non dictée par les profits : une société socialiste!

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