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  • SOLIDARITE: Soutenez le travail de nos camarades au Sri Lanka

    L’année 2009 a été une année difficile pour nos camarades du Sri Lanka. La guerre civile qui y fait rage depuis de nombreuses années a connu une brutale accélération avec une grande offensive contre la minorité Tamoule. Tous les opposants à cette guerre ont subi la pression du chauvinisme Cingalais du régime. L’United Socialist Party (Parti Socialiste Unifié, notre section-sœur au Sri Lanka) a donc dû travailler dans des conditions très difficiles. Dans les faits, nos camarades ont dû travailler dans la clandestinité pendant plusieurs semaines. Tout contact avec nos sections dans le territoire Tamoul était impossible durant longtemps.

    Malgré ces difficultés, l’USP a tenu son 11ème Congrès National début novembre. Une cinquantaine de délégués de tout le pays y ont participé (voir photo).

    Des élections présidentielles auront lieu en janvier. L’USP veut à nouveau participer à ces élections. En 2005, notre camarade Siritunga Jayasuriya avait obtenu 35.425 voix (0,36%), ce qui l’avait placé à la troisième place. Ce résultat ainsi que la campagne nous avaient assuré une bonne présence dans les médias et cela avait renforcé le profil de notre parti. Nos camarades veulent maintenant participer aux élections du 26 janvier 2010. Vu la guerre et l’influence du chauvinisme Cinghalais, notre résultat sera probablement limité. Mais la participation électorale peut remettre notre parti à l’ordre du jour.

    Cette campagne est fort difficile après la période de guerre et de répression. Nos camarades veulent mener une campagne d’ampleur avec, entre-autres, 100.000 tracts en langue cingalaise et 50.000 en tamoul.

    Le CIO veut soutenir le travail de l’USP. En tant que section belge, le PSL veut y contribuer à hauteur de 1.000 euros. Nous demandons à nos membres et sympathisants une contribution selon leurs moyens et possibilités. Nous voulons surtout récolter de petites donations (5, 10 ou 20 euros), bien qu’un montant plus élevé soit toujours le bienvenu. Vous pouvez verser une contribution sur le n° de compte 001-2260393-78 avec mention "Sri Lanka".

    Cette forme de solidarité internationale est importante pour que nos camarades du Sri Lanka soient capables, après l’année la plus difficile de leur histoire, de débuter l’année avec une bonne campagne.

    Nous allons bien entendu suivre cette campagne sur notre site avec des rapports des élections au Sri Lanka et de la campagne de l’USP.

  • Pour une année 2010 combative! Pour un avenir socialiste pour nous tous!

    Tout comme on se souviendra de l’année 2008 comme celle «du crash de 2008», 2009 restera dans l’histoire comme celle de l’espoir. Espoir, envers et contre tout, de peut-être pouvoir encore éviter le plus terrible. Des aides publiques massives ont été nécessaires pour écarter une crise cardiaque financière du capitalisme et pour qu’il se prémunisse d’une période de dépression économique et de radicalisation politique.

    En ce sens, 2010 peut être l’année de la vérité. Tout retour à la situation d’avant-crise est exclu. Les déficits gouvernementaux colossaux et les nouvelles bulles spéculatives ont jeté les bases d’une nouvelle crise. Tout rétablissement économique sera faible, fragile et marqué par les pertes d’emplois. Dans beaucoup de pays, les mesures prises pour restaurer l’économie s’accompagneront de mesures d’austérité sévères.

    Nous avons vu des (ré)actions parfois massives de la part de la classe ouvrière en Espagne, en Irlande et, il y a une semaine, en Grèce. Mais, en général, il est certain que la conscience des masses retarde encore ; elle correspond insuffisamment à la gravité de la crise et à la faillite du capitalisme.

    Dans ce cadre, la radicalisation politique s’est encore trop souvent exprimée dans un soutien pour les populistes. Cela illustre une conscience de classe encore immature. Tôt ou tard, avec tâtonnements, cette conscience rattrapera de nouveau la situation objective sur base de la lutte de classe et de l’expérience qui en sera tirée. Nous devons nous tenir prêts pour aider au développement de ce processus et à intervenir afin de l’accélérer.

    Le PSL/LSP a sans cesse affirmé à contre-courant que, sur base capitaliste, une telle crise ne pouvait pas être évitée. Les adeptes du marché libre ont aujourd’hui reçu une réponse cinglante. Mais même si on reproche toujours aux marxistes d’être pessimistes, nous ne sommes pas le moins du monde fatalistes. Sur base de la lutte – de défaites et de victoires – la confiance envers la force de la classe des travailleurs pour changer de société augmentera et sera moins abstraite.

    Le PSL/LSP est prêt pour une renaissance des luttes.

    Nous n’avons pas passé l’année dernière à regarder les évènements. Au cours des grèves et des luttes des travailleurs de Bridgestone, de Tectéo, de B-Cargo, dans l’enseignement,… nous étions à leurs côté et avons activement soutenus la lutte sociale. A Bayer, pour la première fois, une attaque importante contre les salaires et les conditions de travail a été repoussée, en pleine période de crise. Les ouvriers et employés de Bayer n’ont pas fait appel au lobby des politiciens capitalistes, mais se sont basés sur leur propre force. La lutte paye, c’est une leçon importante !

    L’an dernier, nous nous sommes aussi trouvés du côté de ceux qui luttaient contre l’interdiction du port du voile et nous avons à nouveau organisé des centaines de jeunes contre des organisations néofascistes comme le NSV et la NSA. A Gand, la «taxe combi» a été supprimé pour les militants politiques grâce à notre intervention. A la rentrée académique, nos meetings étudiants «Marx avait raison». Le capitalisme ne fonctionne pas» ont attiré plus de 300 étudiants pour discuter des idées du marxisme. À l’ULB, les Etudiants de Gauche Actifs ont pris des initiatives importantes pour lancer une plate-forme politique consacrée au refinancement de l’enseignement et, alors que les partis ‘verts’ collaborent à la politique qui détruit notre environnement, nous sommes intervenus avec un succès croissant au sein du mouvement environnementaliste en mettant en avant la nécessité d’une économie socialiste démocratiquement planifiée, seul moyen d’obtenir une économie réellement verte. Et encore ces exemples ne sont-ils que quelques-unes des nombreuses actions et campagnes politiques dans lesquelles s’est impliqué le PSL.

    La chute du Mur il y a 20 ans et les 25 années d’offensive idéologique néolibérale laissent toujours des traces. Le développement d’une atmosphère anticapitaliste va de paire avec beaucoup de questions et de confusion.

    Notre site internet socialisme.be est devenu une source d’information et d’inspiration pour les militants et activistes politiques, mais aussi un outil pour notre travail idéologique. Mais nous voulons revaloriser notre instrument politique le plus important en passant, à partir de février 2010, à un mensuel de 16 pages avec première et dernière pages en couleur.

    Tout comme 2009, pour les membres du PSL, 2010 sera placé sous le signe de la popularisation d’un programme socialiste et d’une perspective révolutionnaire. La campagne électorale que nous avons menée n’est pas restée inaperçue et nous avons obtenu plus de 15.000 voix. C’est à la fois peu et beaucoup, car nous nous trouvons au début seulement de cette nouvelle période. La propagande et les luttes que nous menons aujourd’hui, les nouveaux membres qui nous recrutons, les cadres que nous formons,… sont une préparation pour ce qui doit encore venir.

  • Iran: Répression mortelle contre les protestations

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    Hier et avant-hier étaient deux dates importantes pour les chiites d’Iran, Tasoua et Ashoura. A ces occasions se sont déroulées des manifestations massives pour protester contre tous les dirigeants du régime réactionnaire iranien.

    Rapport par Reza

    Beaucoup de slogans appelaient à la fin du régime islamique en Iran. Il y avait de petits groupes de partisans de Moussavi, l’ancien candidat réformateur à la présidence qui avait perdu contre Ahmadinejad selon les données officielles. Mais le soutien pour Moussavi était limité dans la masse des protestations, où les slogans radicaux et anti-régimes étaient dominants.

    La seule réponse apportée par le régime a été la répression. Une dizaine de manifestants ont été tués en conséquence des tirs. L’un des morts est le neveu de Moussavi. Les manifestants n’ont pas subi la violence passivement, et les soldats ont été désarmés par les manifestants à de nombreux endroits. Beaucoup de photos illustrent que des soldats ont eux-mêmes participé aux actions. Les jeunes ont dressé des barricades dans les rues et le commissariat du centre de Téhéran a été incendié.

    La répression ne stoppera pas la colère. Le mouvement initié l’été dernier n’est pas encore fini.

    • Vidéos
    • Reportage photos (1)
    • Reportage photos (2)
  • FILM – Avatar: Quand les actionnaires deviennent des dévoreurs de monde

    Avatar n’est pas du tout un film à caractère politique. Cependant, comme toute réalisation, il porte les marques de son époque. Nous voilà donc avec un (bon) film de science-fiction et d’aventure sorti dans un contexte de crise économique et de crise écologique. Cela se ressent…

    Des troupes et des scientifiques sont envoyés sur Pandora, une planète fort éloignée qui a l’avantage de posséder une minerai rarissime qui se monnaie sur Terre à 20 millions de dollars le Kilo. Le problème, c’est que la planète est habitée, et que les Na’vi n’ont pas l’intention de céder aux diktats des responsables des mines.

    C’est afin de les infiltrer que les Avatars ont été conçus, des hybrides combinant de l’ADN humain et Na’vi. Le héros, Jake Sully, est le ‘pilote’ de l’un deux et il parvient à se faire accepter (une bonne partie du film rappelle “Danse avec les loups”). Bien entendu, sa vision des choses évoluera peu à peu jusqu’à ce qu’il s’oppose au massacre des Na’vis.

    Quand le massacre de ce peuple est mentionné, le directeur de l’exploitation minière sur Pandora répond: «les actionnaires détestent la mauvaise publicité, mais ce qu’ils détestent encore plus, ce sont de mauvais résultats trimestriels.» Ce genre de réflexion, on peut en trouver à plusieurs moments dans le film. Et dans le contexte de l’échec du sommet de Copenhague, ce film prend une certaine dimension en abordant la destruction d’une autre planète, toujours dans le but de continuer à servir les seuls intérêts des actionnaires. Le réalisateur, James Cameron, n’a pas voulu expliquer à quoi servait le minerai. Pour lui, “ce sont les diamants en Afrique du Sud” ou encore “le pétrole au Moyen-orient”.

    D’autres parallèles intéressants parsèment Avatar. A mot couvert, des militaires parlent ainsi d’une précédente intervention des marines au Vénézuela, et le fait que les marines soient utilisés comme mercenaires pour une compagnie minière n’est pas non plus sans rappeler l’aventure irakienne. La référence au sanglant massacre des Indiens d’Amérique est encore abondamment entretenue. Bien entendu, il est aussi question d’environnement et des conséquences de l’exploitation effrénées des ressources. Si le capitalisme n’est pas explicitement nommé comme responsable, on évite toutefois heureusement les discours moralisateurs consacrés à la nature humaine soi-disant profondément destructrice.

    Ces aspects, même s’ils sont loin d’être les éléments centraux du film, sont tout de même caractéristiques de l’atmosphère qui se développe dans le contexte actuel de crise économique. Mais quand on parle de crise, elle ne touche pas tout le monde de la même manière. Pour la majorité des spectateurs, ce seront surtout les effets spéciaux qui resteront en mémoire, ce film étant tout de même le plus cher de l’histoire du cinéma… avec la bagatelle de 300 millions de dollars. En rajoutant les coûts de publicité, on atteint même les 500 millions! Mais les producteurs, et James Cameron, n’ont pas à s’en faire, il rentreront largement dans leurs frais. On estime qu’il y aura 250 millions de dollars de bénéfices uniquement sur le sol américain. A ce niveau également, Avatar illustre où sont placées les priorités dans le système capitaliste.

  • Le sort cruel des réfugiés tamouls en Indonésie – Rapport d’un témoin

    Fin novembre, Antony Main, responsable de l’organisation du Socialist Party, a visité l’Indonésie. Il y a rencontré les 254 réfugiés tamouls sri-lankais détenus au port de Merak et qui étaient en route pour l’Australie.

    Le vendredi 20 novembre, j’ai rencontré les réfugiés tamouls du port de Merak. Ce port a maintenant été fermé il y a des semaines, et même les médias n’y pénètrent pas. De son côté, l’Organisation Internationale pour les Migrations a stoppé son aide. Les gouvernements australien et indonésien essayent en fait d’interdire l’accès des Tamouls aux soins les plus essentiels, et veulent les obliger à quitter le navire.

    Il s’agit de demandeurs d’asile du nord et de l’est du Sri Lanka. Il y a là des enfants, mais aussi des femmes enceintes et des vieillards; tous victimes de la brutale guerre civile qui a touché leur pays, des discriminations et de l’oppression qui frappe la minorité tamoule. Une femme raconte: “Nous avons tous notre récit personnel d’horreurs et de souffrances.”

    Le 11 octobre, ce bateau de 30 mètres long a été bloqué par la flotte indonésienne sur sa route vers l’Australie. Le fait que le gouvernement australien ait fait pression sur celui d’Indonésie pour que ce navire n’atteigne pas les côtes australiennes est un secret de polichinelle. Un réfugié affirme: “Le Premier ministre australien Kevin Rudd qualifie cela de ‘solution indonésienne’. Mais comment cela peut-il être une solution? Nous allons être déportés ou finir en prison”

    Aucun coin du bateau n’est inutilisé, il y a des gens partout. Différentes personnes m’ont raconté leur calvaire, dont cette famille qui vit sur le navire avec un enfant âgé de 6 mois seulement. Le père raconte: “Nous sommes assis ici depuis cinquante jours maintenant. Cet enfant a passé plus d’un quart de sa vie dans des circonstances terribles.”

    La plupart des gens sont malades ou vont le devenir. Ils ont la diarrhée, certains la malaria. Il y a aussi 15 diabétiques qui n’ont pas reçu d’insuline depuis plusieurs semaines. A plusieurs reprises, des réfugiés ont eu besoin de soins médicaux d’urgence, sans que les autorités ne réagissent. Il n’y a qu’une toilette sur le bateau, à la fin d’une queue interminable et qui ne se vide jamais.

    Le temps à Merak est terrible. La saison des pluies a commencé, l’eau et le vent s’infiltrent partout. Le bateau a été recouvert avec des voiles, mais les trous sont nombreux et le pont est continuellement sous eau. Les réfugiés tamouls doivent donc dormir sur un sol mouillé, sans vêtement sec pour se tenir au chaud.

    Ces circonstances sont terribles, mais la plupart des gens n’ont pas spécialement voulu se plaindre en discutant, mais étaient plutôt intéressés pour discuter de la manière d’améliorer leur sort. Nous avons ainsi discuté, entre autres, de la situation politique au Sri Lanka, de l’attitude des travailleurs en Australie face aux réfugiés et de la manière de trouver du soutien pour leur lutte.

    “Nous avons fui la guerre et avons vécu dans les camps”, explique un homme, “nous avons beaucoup voyagé et demandons maintenant d’être traités en être humains. Si nous retournons au Sri Lanka, ce ne sera pas le cas. Nous irons en prison, serons assassinés ou disparaîtrons tout simplement.”

    Quelques heures après avoir quitté ce bateau, j’ai reçu SMS m’annonçant qu’un des réfugiés venait d’apprendre qu’un membre de sa famille avait été kidnappé par l’armée sri-lankaise. Ce jeune homme de 19 ans a été entraîné dans une voiture blanche et a disparu depuis lors. Il est possible qu’il ne revienne jamais, tout comme des centaines d’autres.

    Voilà la dure réalité de la vie des Tamouls au Sri Lanka. Mais malgré leurs craintes face à leur avenir, la détermination était véritablement frappante sur le bateau. Ils veulent tous rester là jusqu’à ce qu’une solution arrive. Leur courage doit être soutenu par les travailleurs et les pauvres de la région.

    Un demandeur d’asile m’a encore dit à la fin: “Nous sommes des gens du peuple ne sommes pas différents des Australiens. Nous n’avons pas commencé cette guerre, nous en sommes les victimes. Nous ne demandons rien d’autre que du soutien.”

    Le Socialist Party et le CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière, organisation internationale dont le PSL est la section belge) soutiennent les réfugiés tamouls et mènent campagne pour la défense des droits de tous les travailleurs et opprimés du Sri Lanka.

  • Bagarres au Vlaams Belang, nouveaux groupes violents: Qu’en pensent les antifascistes ?

    Il n’y a pas que du côté francophone que l’extrême-droite a des soucis ! Selon le dernier sondage du Standard et de la VRT, le Vlaams Belang ne récolterait plus que 12,6% des suffrages, à peine la moitié de son score record de 2004. Ce déclin électoral s’accompagne de troubles internes qui ne peuvent plus être amortis comme avant par la distribution de petits postes très lucratifs. Les antifascistes ne doivent cependant pas se leurrer – ces problèmes au sein du VB ne signifient pas que notre lutte est devenue superflue.

    Les limites de la méthode populiste

    Nous avons toujours expliqué que le VB a fondé son énorme croissance électorale sur l’emploi de méthodes populistes. Le vide politique laissé par le rapprochement politique entre les partis traditionnels a permis au VB de percer simplement en se présentant comme «différent» – en plus de jouer évidemment sur la corde raciste.

    Le plus grand problème qui s’est posé au VB a toujours été que sa croissance électorale ne reposait pas sur un large soutien pour le programme initial du parti, qui était directement issu des traditions fascistes et qui était porté par des cadres ayant notamment fait leurs classes au sein d’une milice privée illégale, le VMO. Les méthodes de violence et de terreur ne sont pas acceptées par de larges couches de la population, y compris par les électeurs du VB. La croissance électorale du Vlaams Belang était l’expression d’un mécontentement passif, pas d’une opposition active au système.

    Cela pouvait notamment se voir à la participation limitée aux différentes activités, et cela tant parmi les membres que parmi les mandataires. Le nombre même des manifestations et des meetings n’a cessé de diminuer. La seule manière pour le VB d’encore parvenir à rassembler un peu de monde a été d’organiser une journée familiale au parc d’attractions Bobbejaanland, avec tarif réduit pour les membres. Le VB s’est chaque jour un peu plus adapté à ses électeurs, au risque de mécontenter un certain nombre d’éléments plus radicaux. Tant qu’il y avait assez de petits postes à partager, les critiques pouvaient encore être gérées en interne. Mais maintenant, c’est fini.

    Le VB a perdu son monopole sur les voix de mécontents, concurrencé par la Liste Dedecker et la N-VA de Bart de Wever. Une partie de son discours a été récupérée par d’autres. Des personnalités se déclarant de gauche ont ainsi lancé récemment une croisade contre «l’islam» avec des arguments qui ne détonneraient pas dans le magazine du VB. Face à tout cela, le Vlaams Belang s’est montré trop passif pour pouvoir consolider le soutien électoral qu’il avait obtenu par le passé.

    Guerres de clans au sein du Blok

    Les élections de 2006 et 2007 avaient déjà été marquées par une baisse des résultats pour le VB. Pour la première fois, le VB se voyait obligé de licencier au lieu de distribuer de nouveaux postes. Pour toute une série de carriéristes, cela a été dur à avaler et toutes les tensions internes sont montées à la surface. En matière de discorde interne, le VB ne se distingue pas fondamentalement des autres partis. Les guerres de clans ont été sans cesse plus acerbes. La dernière composition du bureau du parti a été rejetée sur le fil, pour la première fois dans l’histoire du VB. L’ordinateur portable du secrétaire privé du président Bruno Valkeniers a été «chouravé» au secrétariat du parti. Il n’est pas question d’un cambriolage, seul cet ordinateur (avec bien entendu tous ses documents compromettants) a disparu. D’autre part, un groupe de membres a lancé un appel public pour que le parti adopte une approche plus modérée afin de pouvoir rompre le cordon sanitaire.

    Le terreau subsiste

    Ces disputes internes peuvent sembler amusantes pour les antifascistes, mais ce n’est pas le plus important. Cette situation est la conséquence de problèmes électoraux qui ne sont probablement que temporaires. Aussi longtemps que le terreau sur lequel le VB a pu croître continue d’exister, le danger de l’extrême-droite demeure.

    Si aucune réponse collective n’est apportée face au chômage croissant et à la casse des services publics, les gens se tourneront vers les réponses individuelles («S’ils n’étaient pas là, ce serait pour moi») qui ouvrent grand la porte au racisme, au nationalisme, au sexisme,… Cela ne peut être évité qu’en apportant une réponse politique sous la forme d’une opposition socialiste de gauche conséquente et active.

    Un déclin électoral temporaire et des tensions internes ne signifient pas forcément la fin d’un parti comme le VB. Il y a quelques années en Autriche, beaucoup de gens ont pensé que c’en était fini du FPÖ de Jörg Haider lorsque ce parti a scissionné entre une aile «carriériste» autour de Haider et de la plupart des parlementaires d’un côté qui ont formé un nouveau parti, le BZÖ, et les éléments plus radicaux qui ont maintenu le FPÖ. Cette scission s’est produite après une défaite aux élections de 2002 (où le FPÖ avait perdu 16% et était tombé à 10%). Mais aux élections de 2008, le FPÖ et le BZÖ ont fait 27%, soit respectivement 18% et 11%.

    Le danger des groupes violents

    La défaite du VB offre aussi plus d’espace pour des groupes plus radicaux tout à fait prêts à mener une politique violente. Nous avons pu le voir quand une réunion des Etudiants de Gauche Actifs, le cercle étudiant du PSL, a subi une attaque physique le 8 octobre dernier à Anvers.

    Eddy Hermy, un ancien membre du VMO et du VB, a essayé de créer autour de lui la N-SA (Nieuw-Solidaristisch Alternatief – Nouvelle Alternative Solidariste). Au vu du reportage qui a été consacré à son «congrès jeunes» (soutenu par le groupuscule francophone «Nation») et de la participation à la manifestation de la N-SA à Gand le 10 novembre, nous pouvons affirmer que ce groupe reste marginal avec tout au plus une centaine de radicaux de droite parmi lesquels d’anciens membres du VB et des partisans de Blood & Honour.

    Ce genre de groupe n’a qu’une force limitée mais il semble prêt à aller à la confrontation physique pour s’en prendre à ses opposants politiques. C’est un danger face auquel nous devons nous organiser. Avec de bonnes mobilisations, nous pouvons faire en sorte que ces groupes ne reçoivent pas la moindre chance de sortir de leur marginalité.

    Blokbuster continue à organiser la résistance antifasciste. Un rendez-vous de la plus grande importance est notre manifestation contre le NSV, l’organisation étudiante officieuse du VB, début mars 2010 à Anvers.

  • Afghanistan / Pakistan: Le bourbier devient de plus en plus profond

    Après avoir élu il y a un peu plus d’un an le premier Président de couleur des USA, le peuple américain commence à perdre ses illusions dans le «candidat du changement». Malgré le prix Nobel de la paix d’Obama, la guerre en Afghanistan continue à s’aggraver et à s’étendre dans la région, comme le montre l’actuelle vague d’attentats au Pakistan.

    Par Gilles (Hainaut)

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    Problèmes sociaux aux Etats-Unis

    Pendant ce temps, aux Etats-Unis même, le chômage officiel vient d’atteindre les 10% – mais on estime qu’il est en réalité de 17,5%, et même de plus de 20% pour les jeunes. Seul un tiers de ces chômeurs bénéficie d’une allocation.

    La classe ouvrière et la classe moyenne sont ruinées. Des luttes et des grèves ont eu lieu dans diverses universités – y compris à Harvard, et en Californie contre le gouverneur Schwarzenegger – contre les sévères coupes dans le budget (-15 milliards de dollars pour l’enseignement en Californie). Pendant ce temps, les bonus banquiers refleurissent : 33 milliards de dollars ont été offerts en bonus aux actionnaires par les banques renflouées – après qu’elles aient reçu 81 milliards de dollars de l’Etat ! Si on ajoute à cela le coût de la guerre – 3,5 milliards de dollars par mois ! – on comprend que cela ait un effet radicalisant sur de nombreuses gens.

    Selon un chroniqueur du New York Times, aucun président n’a chuté aussi vite et aussi bas dans les sondages qu’Obama. Les promesses de renforcer les syndicats sont oubliées. On attend toujours l’abolition des lois « antiterroristes » de Bush, et le jugement de ses criminels de guerre.

    Quant au point central de sa campagne électorale – sa fameuse réforme du système de soins de santé – Obama hésite. D’un côté, la droite dure, appuyée par les compagnies d’assurances et les sociétés pharmaceutiques, a mené une campagne féroce contre ce plan « communiste ». Mais de l’autre – et on en parle moins –, les partisans d’Obama sont déçus et frustrés, voyant "leur" Président tenter de négocier avec la droite, se laisser faire et reculer.

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    Démocratie, paix et justice?

    Alors que l’invasion de l’Afghanistan en 2001 avait pour prétexte d’apporter «démocratie, paix et justice», l’Afghanistan est maintenant plongé dans le chaos. Les récentes élections présidentielles se sont avérées être une sinistre farce. Seuls 38% des gens ont participé au scrutin et la plupart des votes ont fait l’objet de vastes fraudes et d’arrangements entre les principaux candidats – Karzaï en tête – et les divers chefs tribaux, seigneurs de guerre et trafiquants d’opium qui font véritablement la loi dans le pays.

    La journée des élections a été une des plus violentes depuis le début de l’invasion. C’est d’ailleurs une des raisons derrière la décision d’annuler le deuxième tour du scrutin, mais pas la seule : tout le monde avait bien compris que cela n’en valait pas la peine. L’échec flagrant des élections a été une nouvelle gifle pour les puissances impérialistes (qui n’ont pourtant pas hésité à féliciter Karzaï pour sa « réélection »).

    La population afghane ne connaît que misère et détresse. Les conditions de vie se sont cruellement détériorées ces dernières années. L’accès à l’eau courante, à l’électricité,… est devenu de plus en plus difficile. L’enseignement public est à l’abandon. La violence a explosé : rien qu’au cours de cette année, 1.500 personnes ont été tuées. Depuis 2001, quatre millions d’Afghans ont fui, soit plus de 10% de la population. Il y a plus d’un million de toxicomanes. Ces dernières années, les Talibans (intégristes islamistes) se sont renforcés ; ils sont désormais capables d’effectuer des actions coordonnées tant en Afghanistan qu’au Pakistan.

    L’occupation de l’OTAN n’a pas fait connaître la démocratie ou la prospérité à la population. Il n’y a pas de reconstruction du pays. L’occupation mène au chaos et à de futures nouvelles confrontations entre seigneurs de guerre.

    Le conflit s’étend à la région

    La guerre n’est plus limitée à l’Afghanistan. Le Pakistan, pays voisin, connaît une vague d’attentats et le régime militaire ne réussit pas à vaincre les Talibans pakistanais. L’instabilité régionale, créée par l’intervention impérialiste, menace même maintenant de s’étendre à l’Iran, à l’Inde et à la Chine – rappelons-nous la révolte de la population musulmane ouïghour au Xinjiang cet été.

    Dans la province du Nord-Ouest du Pakistan, l’attaque de l’armée contre le bastion des Talibans pakistanais dans la vallée du Swat, en 2009, a provoqué 2 millions de réfugiés qui, pour la plupart, ont du retourner par la suite dans les zones de combat, faute d’avoir été accepté dans un autre endroit. L’armée pakistanaise a lancé une nouvelle offensive dans le Waziristan, au sud du pays, une grande région peu peuplée et difficilement accessible. Un tiers de la population a déjà fui la région. Les 5.000 à 10.000 militants Talibans du Waziristan ne sont toujours pas battus après plusieurs semaines d’offensive. Entretemps, les attentats continuent et les Talibans sont maintenant capables de frapper dans tout le pays.

    L’économie pakistanaise est sinis-trée et l’Etat contrôle de moins en moins le pays. Les groupes islamistes réactionnaires prolifèrent. Les sentiments séparatistes dans la province du Baloutchistan ne cessent de croître (en partie soutenus par certains capitalistes chinois et américains qui n’ont pas perdu de vue l’enjeu stratégique majeur de cette province). La violence ethnique monte également dans les autres provinces et régions, par exemple contre les réfugiés pathanes qui viennent de la province du Nord-Ouest.

    Les USA font pression pour des actions plus résolues contre les Talibans mais le régime pakistanais continue de conclure des accords avec un certain nombre de dirigeants fondamentalistes dans les régions tribales. La logique de guerre mène partout à plus d’instabilité, de violence et de barbarie.

    Le soutien aux fondamentalistes reste très limité mais la confiance dans le gouvernement et les politiciens traditionnels est lui aussi très limité. D’après un sondage récent, 51% de la population soutient l’offensive militaire dans le Waziristan contre 13% qui s’y opposent. Mais seuls 36% pensent que l’offensive mènera à plus de sécurité alors que 37% pensent qu’il y aura moins de sécurité.

    Quelle réponse?

    L’impérialisme se retrouve pris au piège, incapable de lutter contre le monstre qu’il a lui-même créé. Les fondamentalistes ont été soutenus par l’impérialisme et les capitalistes locaux dès le début des années ’80 afin de lutter contre l’influence ‘communiste’ et l’invasion soviétique en Afghanistan, mais aussi comme contrepoids à la radicalisation du mouvement ouvrier en Pakistan et comme instrument pour renforcer le conflit entre l’Inde et le Pakistan, notamment autour du Cachemire. Aujourd’hui, les Talibans ont échappé au contrôle impérialiste et le soutien qu’ils reçoivent dans la population augmente à cause de la misère totale qui règne dans la région.

    Obama veut changer de stratégie: arrêter les bombardements souvent aveugles et peu efficaces et mettre en place une véritable force d’occupation. 45.000 soldats supplémentaires devraient être envoyés prochainement – portant l’effectif des troupes US à plus de 100.000 hommes. Voilà qui justifie certainement son prix Nobel! Cette nouvelle stratégie pourrait quelque peu «stabiliser» le pays, mais au prix d’un plus grand nombre de pertes du côté impérialiste, et donc d’un renforcement du sentiment anti-guerre aux USA et ailleurs. En attendant, ce n’est plus l’effigie de Bush qui est brûlée par les manifestants à Kaboul, mais celle d’Obama.

    Loin d’apporter la paix et la démocratie, l’impérialisme ne fait que créer de nouveaux problèmes et exacerber les conflits préexistants. Il faut immédiatement retirer les troupes américaines d’Afghanistan. Cela ne peut être obtenu que par la reconstruction d’un large mouvement antiguerre aux Etats-Unis et en Europe, dont les revendications devraient être liées à celles d’une amélioration des conditions de vie du peuple afghan. Aux Etats-Unis, l’opinion publique désavoue de plus en plus la stratégie de guerre. Il n’y a plus que 41% des Américains pour justifier encore la guerre en Afghanistan et 26% pour accepter d’envoyer des renforts. Le moral de l’armée d’occupation est au plus bas.

    L’instabilité et la misère des peuples afghan et pakistanais ne pourront être résolues que par la reconstruction du mouvement ouvrier dans ces pays, avec le soutien d’une large solidarité internationale. Ce mouvement pourrait créer des comités d’auto-défense populaires multiethniques, démocratiquement organisés et mettant en avant la reconstruction de l’Afghanistan et du Pakistan sur une base socialiste, via un plan démocratiquement élaboré par les masses, un plan qui reconnaîtrait le droit à l’auto-détermination pour les minorités nationales et qui prendrait à cœur la défense des droits des femmes. Ainsi seulement pourra-t-on construire une société débarrassée du règne des sei-gneurs de guerre, des forces réactionnaires et de leurs riches mécènes à l’étranger.

  • Agriculture: Surproduction d’un côté, famine et misère de l’autre

    Le sommet de la FAO (Food and Agriculture Organization) vient de se clôturer. Les résultats engrangés sont bien maigres, pour ne pas dire inexistants. Les Objectifs du Millénaire qui étaient de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim sont reportés sine die. Les dirigeants du G8, qui ont accouru au chevet de l’économie mondiale pour sauver leur système, n’ont même pas daigné faire le déplacement (exception faite de Berlusconi, l’Italie étant le ‘pays hôte’). Il faut croire que les 17.000 enfants qui meurent de faim chaque jour (ce qui fait un toutes les cinq secondes) ne suscitent pas pour eux grand intérêt.

    Par Alain (Namur)

    Au-delà des déclarations d’intention, le nombre de personnes souffrant de la faim est passé de 850 millions à 1,2 milliard depuis la dernière réunion (en 2008), la crise étant passée par là. Cette situation explique les émeutes de la faim qui ont eu lieu dans différents pays lors de la flambée des prix des matières premières l’an dernier.

    Au regard de cette situation, on pourrait croire que la Terre n’est pas à même de nourrir tous les habitants qui la peuplent. Mais rien n’est en fait plus faux. Jean Ziegler, spécialiste des questions alimentaires pour l’ONU, a expliqué que la Terre pourrait nourrir 12 milliards de personnes et que le problème principal n’était pas celui de la production mais bien de la répartition.

    Dans nos pays, ces derniers mois, les producteurs laitiers ont manifesté à de multiples reprises. La plupart sont au bord de la faillite et la cause en est très simple: le prix auquel ils doivent vendre leur lait est trop bas pour leur assurer une rentabilité. Alors que les producteurs vendent leur lait autour de 0,20 centime le litre, leur coût de production s’élève à 0,35 centime le litre.

    Cette situation est le résultat de l’absurdité capitaliste, un système basé sur le profit et qui tend à la surproduction, ce qui entraine régulièrement des chutes des prix. Alors que la demande réelle est très forte (deux milliards de personnes dans le monde n’ont pas assez à manger), la demande solvable (celle que les gens peuvent payer) est ,elle, en dessous de l’offre capitaliste. En Belgique par exemple, le taux d’auto-approvisionnement en pommes de terre est de 251%, de 150% pour le lait et de 107% pour les œufs. Ces chiffres ne veulent pas dire que tout les Belges mangent à leur faim, mais bien que la demande solvable ne sait pas absorber toute la production capitaliste. Cela entraîne la nécessité pour les producteurs agricoles de se tourner vers l’exportation. Les primes leur permettent de concurrencer les agriculteurs des pays pauvres qui se retrouvent eux-mêmes mis en difficulté.

    Le capitalisme nous laisse donc devant un dilemme cornélien: arrêter les subventions agricoles et signer la faillite de dizaines de milliers de petits et moyens exploitants agricoles ou continuer avec le système de primes et accepter de voir les pays du Sud se vider par la faim.

    On le voit, des besoins essentiels comme celui de se nourrir ne peuvent pas trouver de réponse satisfaisante dans le cadre de l’économie de marché. C’est pourquoi il faut lutter pour une économie planifiée de manière démocratique qui mette non pas le profit mais les besoins sociaux à l’avant plan de ces objectifs.

  • Un camp d’hiver entre boules de neige et formation marxiste

    Ce week-end s’est déroulé dans une ambiance fort chaleureuse le camp d’hiver des Étudiants de Gauche Actifs – Secondaire et des jeunes PSL. Une vingtaine d’étudiants du secondaire et de jeunes travailleurs ont donc pu approfondir leur connaissance du marxisme et partager une expérience déjà non négligeable acquise au cours de différentes campagnes (contre l’interdiction du port du voile avec les écoliers d’Anvers, en solidarité avec les luttes des enseignants pour les écoliers bruxellois,…) De l’avis de tous, ce camp fut une belle réussite; à la fois formative et amicale.

    Le mieux est encore de laisser la parole à quelques participants:

    Pour Hanne, "les petites commissions permettaient d’intervenir facilement et les sujets étaient très intéressants. J’ai par exemple participé aux ateliers sur la lutte contre la fascisme et sur l’économie et j’y ai beaucoup appris. En plus, j’ai pu faire connaissance avec des camarades d’autres villes et régions." Ce dernier point a été particulièrement apprécié. Bien loin d’avoir constitué un problème, cette rencontre entre jeunes francophones et néerlandophones a été par exemple l’occasion d’enrichir son vocabulaire dans l’autre langue, où même de tout simplement commencer à apprendre l’autre langue en comparant les deux versions de notre mensuel! Le fait d’être dans une organisation marxiste nationale est une fierté pour chacun et cela renforce le partage d’expérience. Le samedi soir encore, lors du cantus rouge, des chants révolutionnaires et militants ont été chantés par tous en français, néerlandais et anglais dans la bonne humeur.

    "Pour poursuivre notre travail militant, ce partage d’expérience était très important" affirme Mathias, "Tout ce dont nous avons discuté va nous servir pour mieux mener nos campagnes et nos discussions. J’ai beaucoup appris dans plusieurs domaines, y compris dans celui des batailles de boules de neige!" La neige, c’est vrai, était présente en abondance et nos moments détente en ont bien entendu été marqués. Une bataille mémorable a notamment eu lieu, où les défenseurs du camp ont pu repousser à plusieurs reprises un adversaire supérieur en nombre (les discussions sont toutefois encore animées vis-à-vis du résultat de la dernière vague…) "Mais malgré le froid" continue Navid, "l’ambiance était fort chaleureuse. En plus, le camp était vraiment très très instructif. Et c’est tant mieux, c’est quand même à ça que ça sert!". Pour Sandr, "les discussions politiques étaient vraiment très bonnes. C’est une excellente base pour se renforcer idéologiquement et approfondir sa formation. En plus, tout le monde était sympa. J’en veux plus!"

    En plus du premier film de Michael Moore (Roger and Me) et des nombreuses discussions (la philosophie marxiste, l’économie, comment combattre l’impérialisme, comment combattre le fascisme sur base de l’expérience des années ’30, la chute du Mur et ses conséquences, les campagnes d’EGA-secondaire ou la campagne jeunes et emplois du PSL), le camp devait se clôturer par un meeting à Charleroi. Hélas, à cause de maladies et de la neige abondante tombée ce week-end, nous avons dû revoir la formule initiale. Mais une discussion sur les perspectives internationales était une bonne façon de terminer ce camp…

    Enfin, ce camp n’aurait pas su être une si belle réussite sans l’aide des camarades qui ont fait les traductions! Un grand merci à eux!

  • Gare d’Etterbeek: Le Personnel et les étudiants de la VUB poussent la SNCB à faire des concessions!

    De 200 à 300 travailleurs et étudiants de la VUB (Vrije Universiteit) ont mené aujourd’hui une action à Bruxelles contre la diminution permanente des services à la gare d’Ettebeek. Les liaisons directes avec Gand ont été supprimées il y a quelques temps, mais les liaisons avec Termonde et Louvain ont subi le même sort. Tout est fait pour pousser les gens à venir en voiture.

    De plus en plus de travailleurs se sont plaints de cette situation auprès des délégués syndicaux. La pression pour que les syndicats exigent une compensation financière pour venir en voiture est toujours plus grande. «C’est dommage, parce que le syndicat insiste justement sur l’utilisation des transports en commun», déclare Jo Coulier, délégué principal de la FTGB à la VUB. Depuis 2004, l’université rembourse d’ailleurs les trajets en train et les abonnements de transports en commun à hauteur de 100%. Le nombre de travailleurs qui utilise les transports en commun pour effectuer les navettes a entre-temps doublé.

    Plus de mille travailleurs et des milliers d’étudiants de la VUB utilisent quotidiennement les transports en commun, principalement le train. Malgré la croissance de l’utilisation, la SNCB a voulu diminuer le service. Mais l’action d’aujourd’hui a déjà produit ses effets. La ligne vers Malines sera entièrement rétablie et la réouverture d’autres lignes va être reconsidérée.

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