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  • Manifestation Anti-NSV. Photo-reportage (2)

    Hier soir, entre 700 et 800 antifascistes étaient à Anvers pour la contre-manifestation annuelle anti-NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Ils ont clairement démontré qu’ils ne voulaient pas laisser la rue à l’extrême-droite et ont défendu qu’en période de crise, il fallait lutter tous ensemble pour l’emploi et pour un niveau de vie décent. “Jobs, geen racisme – des emplois, pas de racisme” était le slogan central de la manifestation.

    Jean-Marie (Gand)

    • Rapport de Geert Cool, porte-parole de Blokbuster
    • Photos de Jente (Anvers)
    • Photos de Jan (Louvain)

  • Manifestation Anti-NSV – Photo-reportage (1)

    Hier soir, entre 700 et 800 antifascistes étaient à Anvers pour la contre-manifestation annuelle anti-NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Ils ont clairement démontré qu’ils ne voulaient pas laisser la rue à l’extrême-droite et ont défendu qu’en période de crise, il fallait lutter tous ensemble pour l’emploi et pour un niveau de vie décent. “Jobs, geen racisme – des emplois, pas de racisme” était le slogan central de la manifestation.

    Jente (Anvers)

    • Rapport de Geert Cool, porte-parole de Blokbuster
    • Photos de Jean-Marie (Gand)
    • Photos de Jan (Louvain)

  • Dans la presse: “Le rendez-vous des jeunes nationalistes flamands” – Le Soir

    C’est aujourd’hui que se déroule la manifestation anti-NSV à l’initiative de Blokbuster et des Etudiants de Gauche Actifs, dont une liste impressionante d’organisation a signé la plateforme. Dans l’édition du Soir d’aujourd’hui, un petit article est consacré à l’évènement.

    Article du Soir

    Comme chaque année, le Nationalistische Studenten Vereniging, mouvement de jeunesse nationaliste flamand, organise une marche dans une grande ville de Flandre. Cette année, l’évènement aura lieu à Anvers, ce jeudi.

    Bien que le NSV se déclare apolitique, sa rhétorique ultraconservatrice, xénophobe, et nationaliste le classe à l’extrême-droite. Une grande partie du personnel politique du Vlaams Belang en est d’ailleurs issu.

    Cette fois encore, sur l’initiative du collectif antifasciste Blokbuster, des mouvements de gauche venus des deux côtés de la frontière linguistique s’uniront pour une contre-manifestation dans la même ville. Leur slogan : «Des emplois, pas de racisme».

    Pour les organisateurs, la montée de l’intolérance est en effet liée à l’absence de solutions équitables au problème du chômage. «Avec la montée de l’exclusion chez les jeunes, il est facile pour l’extrême-droite d’exploiter les frustrations populaires en temps de crise, bien aidé en cela par l’inaction des partis de gauche», analyse Thomas Baeyens, porte-parole du collectif.

    Des mesures ont été prises pour préserver le caractère pacifique de la marche : le trajet est prévu pour éviter celui des jeunesses nationalistes. Les deux marches seront largement encadrées par la police. La manifestation de l’année dernière se déroulait à Louvain. Après une marche pacifique dans les rues de la ville, la contre-manifestation avait dégénéré en affrontement entre les forces de l’ordre et une minorité anarchiste qui souhaitait briser les cordons sécuritaires formés pour l’occasion par les forces de l’ordre. Le cortège antifasciste avait alors bénéficié de la forte mobilisation des étudiants de la KUL et rassemblé entre 1.000 et 1.500 personnes, pour quelques centaines seulement du côté des jeunes nationalistes. La tenue de l’évènement à Anvers, bastion traditionnel de l’extrême-droite flamande, pourrait bien inverser le rapport de forces.

    G.M. (st.)

    Le Soir Jeudi 4 mars 2010


    Des emplois, pas de racisme! Manifestation Anti-NSV le 4 mars à Anvers

    Le 4 mars 2010, comme chaque année, l’association des étudiants nationalistes (NSV – Nationalistische Studenten Vereniging), l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, organisera une marche de la haine à Anvers. Comme chaque année, la campagne antifasciste Blokbuster organisera une contre-manifestation.

  • STOP à la chasse aux chômeurs!

    Ce lundi 1er mars, des centaines de travailleurs, avec ou sans emploi, ont participé à une manifestation contre la chasse aux chômeurs à l’initiative de la FGTB-Wallonne. Il s’agissait d’une réaction suite aux récentes déclarations dans la presse de Joëlle Milquet (CDh) et d’Elio Di Rupo (PS) contre la suspension du contrôle des chômeurs, proposition défendue à juste titre par les syndicats.

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    Il nous faut des Marches des Jeunes pour l’emploi!

    Selon le rapport annuel de la banque nationale, 67.000 emplois ont disparu en 2009 en Belgique et l’année 2010 pourrait être deux fois pire. On dépassera le cap des 750.000 chômeurs cette année, selon l’étude de l’institut de développement durable. Un bien triste record.

    Le PSL soutien l’idée de Marches des Jeunes pour l’Emploi locales. Nous voulons collaborer avec chacun (tant les personnes que les organisations) qui le souhaitent. Pour cela, nous proposons de mettre sur pied des comités de mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les écoles afin d’impliquer tous ceux qui veulent participer à la campagne et de faire de cette manifestation locale une marche combative et réussie.

    Le Parti Socialiste de Lutte défend :

    • Stop à la chasse aux chômeurs ! Il faut s’en prendre au chômage pas aux chômeurs!
    • Défendons chaque emploi, pas de racisme! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
    • Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
    • Plus de moyens publics pour l’enseignement: 7% du PIB!
    • Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!

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    Elio Di Rupo a ainsi affirmé: «Je préfère que nous ayons une discussion franche sur les faiblesses du plan d’accompagnement. Mais il ne faut pas donner l’impression que, demain, on rase gratis.» et Joëlle Milquet : «Ce serait la dernière des choses à faire! Je ne veux pas en entendre parler». Chaque jour, 350 emplois disparaissent en Belgique, et le gouvernement continue à s’en prendre aux chômeurs plutôt qu’au chômage. Ainsi, près de 1.800 travailleurs sans emplois sont contrôlés chaque jour par l’Onem, comme le dénonce la FGTB, et les sanctions pleuvent alors qu’il n’y a pas d’emplois disponibles.

    Lors de la manifestation, nous avons notamment rencontré Ludovic (27 ans) et Nicolas (22 ans), qui s’étaient rencontrés dans le car venant de Liège. L’un a appris la manif via Facebook, l’autre a reçu un tract de la FGTB devant le bureau de chômage du syndicat vendredi. Ludovic attend des explications pour savoir pourquoi l’Onem a bloqué son dossier, il n’a plus aucun revenu pour le moment. Nicolas a déjà connu une suspension de 3 mois de son allocation de chômage pour s’être présenté à un entretien trop tard. L’Onem a refusé de le recevoir sans aucune possibilité de recours, il a donc du s’en sortir avec l’aide du CPAS.

    Ils sont présents en pensant à «des amis qui sont menacé de vivre une situation comparable» et «aux plus âgées, les gens de 40-45 ans qui sont confrontés à une exclusion, comment doivent-il faire?» Tout deux n’ont pas de diplômes de l’enseignement secondaire supérieur et ils ont peu d’espoir de trouver un emploi. «Pour obtenir un emploi, c’est comme pour un logement: on n’a jamais le bon profil» raconte Nicolas. «Je suis contre le racisme, avant c’était surtout les étrangers qui vivait dans la pauvreté, aujourd’hui c’est aussi nous les Belges» nous dit encore Ludovic.

    Tous deux sont enthousiastes vis-à-vis de l’initiative de la FGTB-Wallonne pour mettre pression sur le PS et le CDh. Ils nous racontent encore: «qu’une avancée est possible mais rien ne changera fondamentalement. On aura peut être un compromis mais ils (les politiciens) s’arrangent pour que ce soit toujours eux les gagnants. (…)Avec le PS, pour avoir un emploi, il faut avoir un pote dedans. Si il n’y a pas assez d’argent, qu’on prenne sur les salaires des ministres, il ont tous des grosses bagnoles.» Si rien ne change après l’action de lundi, ils souhaitent qu’il y ait cette fois une grande manifestation des deux syndicats pour l’emploi, regrettant que l’action ne soit pas organisée également avec la CSC.

  • 400 travailleurs de Carrefour manifestent devant le Conseil d’Entreprise – Photoreportage

    Ce mercredi, les syndicats rencontraient la direction de Carrefour Belgique au siège social de l’entreprise à Evere. Environ 400 travailleurs de la chaîne de distribution, rouge et vert, sont venus manifester devant le siège social pendant la réunion. Cette rencontre était la première entre direction et syndicats depuis l’annonce du plan de restructuration.

    Par Boris (Bruxelles)

  • A nous les sacrifices, à eux les profits? – Nous ne voulons pas payer leur crise!

    Pas moins de 800.000 chômeurs à l’horizon 2011, voilà de quoi on parle. Pas assez d’emplois, pas assez d’argent pour engager! Même pas assez pour garder ceux qui travaillent déjà… et trois fois plus de licenciements en 2009 par rapport à une année «normale». On ne sait rien faire, sauf serrer les dents bien fort. C’est la fatalité de la crise… Et quoi, on nous prend vraiment pour des idiots! On doit avaler ça sans broncher?

    Par Nicolas Croes, article tiré de la première page de l’édition de mars de Lutte Socialiste

    On doit continuer à accepter le dogme de la «compétitivité»? Le diktat de la libéralisation? Le marché «libre» élevé au rang de religion? Dans les faits, tout ce catéchisme nauséabond de la «liberté d’entreprendre», c’est 356.000 personnes surendettées en Belgique. C’est encore 1.470.000 personnes sous le seuil de pauvreté, mais 8 milliards d’euros donnés gracieusement aux entreprises, chaque année. A Opel, 2.600 personnes vont perdre leur job, alors qu’Opel Belgium a réalisé 3,4 millions d’euros de bénéfices. Pas suffisant… Combien de drames se cachent derrière les chiffres?

    Et puis il y a les morts. Nous ne voulons pas instrumentaliser la mémoire des victimes de l’effroyable catastrophe ferroviaire de Buizingen, cependant qui osera dire que la libéralisation n’a pas une responsabilité écrasante dans ce drame? Entre 2004 et 2006, le nombre de cheminots est passé de 42.000 à 38.000, avec des cadences infernales pour les travailleurs restant. La combinaison du report de la charge de travail de ces 4.000 travailleurs et de l’augmentation du trafic, cela fait mal.

    Cette pression croissante, nombreux sont ceux qui la ressentent : 7% des Belges prennent quotidiennement des médicaments, simplement pour pouvoir dormir. Ne parlons pas des mauvaises journées. En 2008, quatorze millions de boîtes de calmants et de somnifères ont été écoulées dans notre pays, une consommation en hausse constante. Quel ridicule! Alors que des centaines de milliers de personnes sont sans emploi et sans perspectives, des dizaines de milliers d’autres travaillent 45 heures par semaine, 60, voire même plus. Chômage, pauvreté, cadences infernales, services publics de moindre qualité, voilà notre quotidien.

    Par contre, du côté des banques, ça va mieux. Après une grosse frayeur et un sauvetage sur le dos de la collectivité, Fortis (maintenant filiale de BNP-Paribas) a contribué à hauteur de 261 millions au bénéfice global du groupe. ING-Belgique, également soutenue par l’Etat, a réalisé un profit de 1 milliards d’euros en 2009, 56% de plus que l’année précédente! Pendant ce temps, nos services publics se dégradent.

    Comme l’a cruellement illustré la catastrophe de Buizingen, les intérêts des travailleurs et des usagers vont de pair. Résistons de la même manière: ensemble! Ni les belles promesses, ni une commission parlementaire sur cet catastrophe ne seront suffisantes. Il nous faut une stratégie de lutte! Ripostons et portons l’assaut contre ce système et sa logique où les assainissements passent avant notre sécurité. Battons-nous pour une autre société, une société socialiste!


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    Cet article est tiré de la première page de l’édition de mars de Lutte Socialiste. Si vous désirez recevoir ce mensuel dans votre boîte aux lettres, prennez vite un abonnement. Vous pouvez verser 20 euros (pour 12 n°) ou 50 euros (abonnement de soutien) au n° 001-3907596-27 de "socialist press" avec la mention "abonnement". Pour plus d’infos, des remarques, propositions d’articles,… : prennez contact avec nous via redaction@socialisme.be

  • Tous ce qui nous divise nous affaiblit! Des emplois, pas de racismes!

    En Mars 2010, le NSV (Nationalistische Studenten Vereniging) organise son annuelle marche de la haine. Comme chaque année, celle-ci se déroule dans l’une des trois villes étudiantes flamandes, à Anvers cette fois-ci. Avec cette marche, le NSV veut venir jeter de l’huile sur le feu déjà bien alimenté des problèmes de nos quartiers. Comme chaque année, Blokbuster organise une contre-manifestation, à une distance raisonnable du NSV. Notre but est de soutenir les étudiants et les habitants du quartier, de montrer que nous sommes plus nombreux que le NSV et, surtout, de chercher de véritables solutions.

    Plateforme pour la manifestation anti-NSV du 4 Mars 2010.

    Le NSV est un nid de cadres pour le Vlaams Belang. Et même si ces derniers s’entredéchirent souvent sur base du carriérisme de chacun, le danger de voir le racisme et le discours sécuritaire trouver un écho parmi une partie de la population en ces temps de crise est bien réel. On s’attend à passer le cap des 800.000 chômeurs en Belgique d’ici 2011. Chaque jour, 350 emplois disparaissent. Parmi les jeunes, le chômage a doublé en un an. Certain quartier à Bruxelles, Anvers et Charleroi sont confrontés à un chômage des jeunes supérieur à 40 %. La concurrence pour dénicher un emploi est féroce, et les frustrations augmentent. Dans ces conditions, l’illusion que les immigrés volent nos emplois et que s’ils disparaissent il y aura plus de boulots disponible peut se renforcer.

    Pour les patrons et les spéculateurs, c’est le scénario rêvé. Ils utilisent la crise pour «rationaliser» et restructurer. S’il le faut, ils menacent de délocaliser vers les pays à bas salaire, voire de tout simplement fermer. Et si, sur leurs lieux de travail, les travailleurs se rejettent la faute mutuellement au lieu de mettre en cause les profits du patronat, celui-ci s’en sort librement. Les patrons n’investissent pas leurs profits record dans la production, mais préfèrent la spéculation. L’immobilier en est l’exemple le plus flagrant. Des quartiers entiers tombent dans l’insalubrité, laissant place à des projets de prestige. La concurrence pour les logements qui restent augmente, et les prix suivent le rythme. Les victimes de cette avalanche destructrice ne font qu’augmenter. Celui qui peut se le permettre déménage hors de la ville et seul les plus pauvre restent là, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas les moyens d’entretenir les maisons de leur quartier.

    C’est là que le NSV entre en scène. Il vient accentuer les tensions existantes. Il s’adresse à une population divisée sans défense face à un patronat, des spéculateurs et des politiciens puissants. Il y a pourtant assez de travail pour chacun. Pour s’en rendre compte, il suffit de voir la pression au travail dans nos entreprises, qui est beaucoup trop élevée. On doit prendre en compte l’urgente nécessité de logements sociaux, de meilleurs services dans les soins de santé, dans l’enseignement et les transports publics. Partageons le travail disponible pour que tout le monde puisse travailler, avec un salaire décent et des conditions de travail humaines. Laissons les plus âgés profiter de la pension qu’ils ont durement gagnée avant qu’ils ne soient sur les genoux.

    Si un parti de gauche crédible proposait cela, il détruirait l’influence de l’extrême-droite. Sous le slogan «des emplois, pas de racisme» – un slogan qui doit être central dans la manifestation anti NSV – une véritable alternative est proposée.

    En l’absence d’un tel parti, le danger de l’extrême-droite continuera bel et bien d’exister. C’est pourquoi nous appelons à une manifestation anti-NSV non violente et massive.

    Liste des signataires

    • ABVV-Bayer
    • ACOD-UA
    • ACOD-VUB
    • Actief Linkse Studenten/Scholieren
    • Anti-Fascistisch Front
    • ATTAC ULB
    • Attac Vlaanderen
    • BBTK-ABVV RZ Sint-Maria Halle
    • Belgische Alliantie
    • Blokbuster
    • Blokwatch
    • De Leidraad vzw
    • Democratie 2000
    • Etudiants de Gauche Actifs (EGA)
    • Etudiants Socialistes ULB
    • Jeunes Anticapitalistes (JAC)
    • Kif Kif vzw
    • Kristelijke Arbeiders Jongeren
    • Linkse Socialistische Partij – Parti Socialiste de Lutte
    • Masereelfonds Antwerpen
    • Rzoezie
    • SCHELD’APEN vzw
    • Student Focus
    • Syndicalisten tegen Fascisme – Syndicalistes contre le fascisme
  • Palestine: El Jidar Lazem Inhar! – «Le mur doit tomber!»

    Un millier de personnes ont manifesté ce vendredi 19 février dans le village palestinien de Bil’in, dans la zone occupée de Cisjordanie, pour marquer les cinq ans de lutte et de manifestations hebdomadaires par le village contre le mur de séparation d’Israël, qui annexe 50% de leur territoire (environ 2 km²) au bénéfice de la grande colonie juive ultra-orthodoxe voisine de Modi’in-‘ilit. Les militants du CIO en Israël ont participé à cette manifestation contre le «Mur de la honte».

    Maavak Sotzyalisti (CIO-Israël/Palestine)

    Les manifestants sont parvenus à démolir deux sections du mur, et même à hisser le drapeau palestinien au sommet du poste militaire qui se trouve derrière. L’armée a répondu moins violemment que d’habitude, à cause de l’attention médiatique accrue de cette semaine, et s’est «contentée» d’envoyer un tir de barrage de gaz lacrymogènes projetés à quelques centaines de mètres (touchant même plusieurs enfants en bas âge), en plus de tirs de balles en caoutchouc, et du liquide «Putois» (une invention de la police israélienne, sortes de boules puantes avec une odeur qui colle aux vêtements et à la peau pendant des jours et des jours).

    Selon un porte-parole de l’armée, les dégâts infligés au mur sont estimés à des centaines de milliers de shekels (1 shekel valant 0,2 €). Malheureusement, il est probable que le gouvernement israélien injecte plus d’argent du contribuable dans l’entretien du Mur. Maavak Sotzyalisti – section du CIO en Israël/Palestine – a participé aux mouvements de protestation contre le mur de séparation ces dernières années, partout où c’était possible, que ce soit à Bil’in ou ailleurs en Cisjordanie, à Jérusalem-Est ou en Israël. Au cours de la dernière manifestation, nous avons organisé un bloc à l’intérieur du cortège vers le mur, avec des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des slogans à la fois en arabe et en hébreu – tels que «La solidarité vaincra l’occupation, l’oppression et la pauvreté» ou «Démantelez le Mur, les checkpoints, les colonies, à bas l’occupation».

    Nous avons aussi crié des slogans en arabe, en hébreu et en anglais, y compris «Le Mur n’est pas une solution – l’occupation c’est la terreur», «Netanyahu et Barak – Notre lutte n’est pas finie», «Ceci n’est pas un Mur de sécurité – mais un vol de terres», «A Bil’in et à Sheikh-Jarakh [un quartier de Jérusalem-Est] – On va se battre, on ne fuira pas», «Le gouvernement des élites piétine nos familles – à Bil’in comme à Sderot [ville près de Gaza qui est souvent touchée par des tirs de roquettes]», «Investir dans l’emploi, pas dans l’occupation ou les colonies» et «Soldats, que gardez-vous? Des propriétés pour les colons», etc.

    Nous avons reçu un accueil chaleureux de la part des autres manifestants, et avons attiré certains manifestants palestiniens et israéliens, qui ont marché à nos côtés. Par exemple, un manifestant palestinien a tout d’un coup soulevé un de nos membres pendant 15 minutes pour crier des slogans.

    Un symbole international de lutte

    Bil`in est devenu un symbole international pour une lutte populaire large contre le Mur, réunissant non seulement des militants internationaux pour le soutien de solidarité, mais aussi un nombre exceptionnel d’Israéliens/Juifs qui ont participé aux manifestations hebdomadaires. Ceci se passe malgré que les régulières tentatives antidémocratiques de la police israélienne d’interdire l’accès à Bil’in aux manifestants israéliens, et malgré les efforts en parallèle par l’Etat de déporter les militants internationaux. La participation de manifestants israéliens a été encouragée dès le départ de la lutte en tant que principe stratégique par le Comité Populaire du village.

    Face à la répression militaire croissante de la lutte à Bil’in, et en Cisjordanie de manière générale – ce qui justifierait le fait que les résidents organisent leur propre autodéfense – les villageois insistent sur le fait qu’ils veulent mener une «lutte non-violente» afin de se défendre, mais ils sont néanmoins lourdement réprimés.

    Toute résistance contre le Mur est réprimée par «la seule démocratie du Moyen-Orient», pour divers prétextes, tels que l’«illégalité» des manifestations (à la suite d’une déclaration de «zone militaire fermée»), ou à cause des «jets de pierre» par les jeunes du village lors des bagarres avec l’armée (parfois lancées par des agents provocateurs infiltrés), ou encore l’endommagement du Mur par les manifestants. Presque toutes les manifestations contre le Mur en Cisjordanie sont brutalement et violemment dispersées, avec des méthodes qui incluent habituellement des balles en caoutchouc et autres munitions mortelles, différents types de grenades à gaz lacrymo, de grenade à effet de choc, de fluide Putois, etc.

    En avril dernier, l’armée a tué un des villageois, Bassem « Phil » Abu-Rahme, pour le punir d’avoir appelé un officier à calmer la répression. Bassem a rejoint la longue, longue liste des combattants d’autres villages qui tout comme lui sont morts lors de la longue lutte contre le Mur qui a débuté en 2002.

    Depuis juin, l’armée israélienne et le Shabak (services de sécurité israéliens) ont organisé arrestation après arrestation à Bil’in et dans le village en lutte voisin de Ni’lin. Près de 40 des 1.800 habitants de Bil’in, y compris certains dirigeants de la lutte et des adolescents, ont été arrêtés au cours de raids nocturnes par le Magav («Police frontalière » israélienne). Certains sont toujours détenus dans une prison militaire israélienne.

    Mais Bil’in peut aussi jusqu’ici être fier de certains succès partiels. En septembre 2007, la Cour Suprême israélienne, qui soutient la construction du Mur de manière explicite, a ordonné à l’armée de planifier un nouvel itinéraire pour celui-ci, comme elle l’a déjà fait auparavant afin de tempérer la résistance dans certaines autres zones où une lutte sérieuse s’est développée. La Cour ne peut pas ignorer le fait que l’itinéraire actuel prévoit non seulement d’encercler une colonie existante, mais aussi une vaste portion de territoire volé afin d’en faire des propriétés immobilières pour la colonie. La semaine dernière, des géomètres officiels sont venus dans la zone pour préparer le terrain pour une modification d’itinéraire. Ceci est une victoire importante. Cependant, même le nouvel itinéraire ne rendra qu’un tiers des terres volées au village et, bien entendu, le Mur sera toujours là.

    Impasse politique

    La manifestation de commémoration a commencé avec une série de discours par le maire de Genève, en visite, et des politiciens palestiniens, y compris le Premier Ministre Salam Fayad (un néolibéral extrémiste, ancien cadre de la Banque Mondiale et du FMI), et le libéral de gauche Moustafa Barghouti. Bil’in est un bastion traditionnel du Fatah, pourtant la scène reflétait le morne vide politique qui s’offre aux travailleurs et aux pauvres palestiniens.

    Quelle est la connexion entre ces dirigeants et la lutte populaire palestinienne ? Fayad peut bien parler de soutien à la lutte contre le Mur, mais en même temps, il appelle le Président palestinien, Mahmud ‘Abbas, à redémarrer des négociations avec l’actuel gouvernement israélien belliqueux et d’extrême-droite de Netanyahu, sans même parler de la reprise du projet de colonisation israélienne ni de l’escalade permanente de l’oppression des Palestiniens de Gaza et d’ailleurs.

    Sur l’arrière-plan d’un fort sentiment – compréhensible – en faveur d’une unité palestinienne, il est difficile de dire quelles sont les différences de programme entre les différents partis politiques laïques (le Hamas n’étant pas présent à cette manifestation). Malheureusement, les organisations de la gauche du Fatah ne sont plus que l’ombre des organisations de la gauche palestinienne d’il y a 20 ans, qui ont vécu pendant la Première Intifada et jusqu’à la chute de l’URSS et des accords d’Oslo, qui ont poussé les organisations de masse dans une complète impasse politique. Une anecdote qui illustre où mène ce processus: certains jeunes manifestants du FDLP (Front Démocratique pour la Libération de la Palestine) ont avoué être payés par leur parti pour se rendre à la manif.

    Des explosions sont à venir

    Cette lutte est loin d’être terminée. L’immense Mur de séparation, qui est démagogiquement présenté par la classe dirigeante israélienne comme étant une «Barrière de sécurité», est un des mécanismes lourds de l’occupation. Ses origines proviennent des accords d’Oslo. Le Premier Ministre de l’époque, Yitzhak Rabin (assassiné peu après), avait dit que: «Nous devons décider la séparation en tant que philosophie. Il faut qu’il y ait une frontière nette».

    Le Mur sert à approfondir les divisions nationales et à rendre le conflit encore plus compliqué. Il sert aussi à la classe dirigeante israélienne pour annexer les terres, avec le but d’imposer de nouvelles frontières futures. Derrière le Mur, c’est un camp de prisonniers géant et contrôlé par l’armée qui est en train de se développer, selon un modèle semblable à celui de la Bande de Gaza, excepté que celui-ci est bien plus disséqué. Il inclut des enclaves de colonies élitistes, avec des infrastructures séparées et, dans certains cas, qui incluent des nids de kahanistes-fascistes israéliens qui terrorisent la population palestinienne sur une base quotidienne. Les conditions impossibles qui sont imposées au Palestiniens de Cisjordanie, abandonnés «en-dehors» du Mur sont, en fait, un moyen de les forcer à se réinstaller «à l’intérieur» du Mur, ce qui profite aux ambitions démographiques de la classe dirigeante israélienne.

    Une Troisième Intifada est inévitable. Ceci est clair pour des couches de plus en plus larges de la classe dirigeante israélienne, et pour certains dirigeants impérialistes sur le plan international, qui essaient d’appeler à un nouvel accord de «paix» néocolonial, caché sous le masque d’un nouvel Etat pantin palestinien, en tant que «stratégie de sortie» pour «désamorcer» le conflit. Comme le montre l’exemple tragique de Gaza, surtout après le massacre perpétré l’an dernier par l’armée israélienne, même si la classe dirigeante israélienne décide à un certain stade (et ceci est très improbable à l’heure actuelle) de faire la concession d’un retrait des colonies, des bases militaires et de sa présence formelle dans la zone entourée par le Mur, le régime israélien est toujours capable de lancer une déferlante infernale sur la population israélienne. Et même si l’Autorité Palestinienne était définie, dans le futur, en tant qu’ « Etat » – du moins sur papier – le conflit ne serait pas résolu. Il ne peut pas se terminer, parce que le régime capitaliste israélien et ses soutiens impérialistes ne permettront pas que se développe un Etat palestinien véritablement indépendant à l’entrée d’Israël.

    Construire la résistance

    Seul un retour à une lutte populaire de masse offre une issue pour les Palestiniens, afin de remporter des concessions et finalement de renverser l’occupation et mettre un terme à l’oppression nationale. Mais sans une direction politique claire, qui se range du côté des travailleurs, des paysans et des pauvres palestiniens, tout soulèvement de ce genre sera incapable d’accomplir l’objectif de libérer les Palestiniens de l’oppression.

    Il y a un besoin urgent d’unir les forces réellement de gauche, les syndicats et les comités populaires, pour former un nouveau parti politique large dans les Territoires Palestiniens Occupés, en tant qu’alternative à la droite, à l’impasse du Fatah et du Hamas. La déception qui est ressentie par de nombreux Palestiniens par rapport à ces partis et forces traditionnels palestiniens crée un espace pour une telle initiative. Celle-ci devrait être basée autour d’un programme socialiste, avec une approche de classe claire, ayant pour but d’unir dans la lutte les classes ouvrières palestinienne et israélienne, tout en exigeant de véritables droits nationaux égaux. Au même moment, il y a la tâche vitale d’étendre le CIO dans cette région, et de créer une nouvelle organisation combative marxiste au sein des Territoires Palestiniens.

  • Carrefour-Renaix

    La direction de Carrefour veut opérer un véritable bain de sang social en fermant 21 magasins et en s’en prenant aux salaires de ceux qui ne seront pas licenciés. Il faut résister à ce projet asocial. Un egrève était organisée dans les magasins Carrefour ce samedi et des militants du PSL sont intervenus dans tout le pays pour apporter leur solidarité aux piquets et discuter. Nous sommes notamment intervenus avec notre nouveau tract.

    Par Frederik (Renaix)

  • Discussion au Parlement Européen sur la catastrophe ferroviaire de Buizingen

    Ce jeudi, le Parlement Européen a discuté de la catastrophe ferroviaire de Buizingen. Les cheminots ont eu voix au chapitre. L’euro-député réellement socialiste Joe Higgins a pris la parole en défense des travailleurs du rail et des voyageurs. Ci-dessous, vous pouvez accéder à une transcription de sa prise de parole.

    "La terrible catastrophe ferroviaire de Hal est une tragédie tant pour les victimes que les collègues et les amis. Mais il est maintenant important de tirer les leçons de cette tragédie afin d’éviter qu’une telle chose n’arrive encore. Il est d’un intérêt crucial que la voix des travailleurs des chemins de fer soit entendue et que la direction investisse dans la sécurité du personnel et des voyageurs.

    "Il est scandaleux de voir ici un Tory britannique reprocher aux cheminots belges cette catastrophe. Pourtant, le problème se situe au niveau des libéralisations et des dérégulations qui ont causé énormément de torts au service public du rail.

    "Il y a une frustration énorme parmi les cheminots belges. Cela a notamment été illustré par les grèves spontanées du personnel les jours ayant suivi la catastrophe. Il s’agit du troisième accident grave en neuf mois de temps. Après un accident similaire en 2001, de nouvelles mesures de sécurité avaient été promises, mais c’est resté sans suite.

    "Les cheminots sont sous une pression constante pour travailler plus longtemps et plus durement, avec de plus courtes pauses. Cela signifie moins de sécurité. La perfide politique de libéralisation de la commission européenne menace la sécurité en plaçant au centre de sa logique les bénéfices des grandes entreprises du transport. La meilleure manière de garantir la sécurité est de maintenir les chemins de fer dans les mains du public, sous contrôle démocratique et avec les investissements nécessaires.

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