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  • Manifestation antifasciste à Gand – Reportage-photos (4)

    La reconnaissance du cercle étudiant d’extrême-droite NSV à l’université de Gand, une décision prise par les organisations de jeunesse des partis traditionnels, continue à susciter une tension certaine. Le NSV a loué une salle de l’université (selon leurs propres dires, pour un montant de 1.700 euros, les subventions de l’université suite à la reconnaissance du NSV tombent donc à pic) pour un meeting international d’extrême-droite. Ce meeting a attiré 170 personnes. La contre-manifestation a attiré plus de 800 antifascistes, nous en avons compté 830.

    Soo Ra

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    • Rapport de la manifestation

  • Participe à la manifestation contre la chasse aux chômeurs 1 MARS – 9h – Bruxelles

    Pas question de payer pour leur crise!

    Stop à la chasse aux chômeurs! De vrais emplois pour tous!

    Alors que, chaque jour, 350 emplois disparaissent en Belgique, le gouvernement continue à s’en prendre aux chômeurs plutôt qu’au chômage. Ainsi, près de 1.800 travailleurs sans emplois sont contrôlés chaque jour par l’Onem, et les sanctions pleuvent alors qu’il n’y a pas d’emplois disponibles. Ce lundi lundi 1er mars, la FGTB wallonne organise une manifestation contre la chasse aux chômeurs. Celle-ci partira de la Place de la Chapelle à 9h00 (près de la gare centrale).

    Tract du PSL

    Aujourd’hui, la crise du capitalisme frappe de plein fouet les travailleurs et les jeunes. La récession serait terminée? Seuls les actionnaires le ressentent. Pour les jeunes et les travailleurs, le pire reste à venir. Les annonces de licenciements se succèdent et un chômage de masse qui touchera plus fortement les jeunes nous attend. Les gouvernements ont sauvé les grands actionnaires des banques pour un montant d’environ 21 milliards € – nous exigeons un plan de sauvetage de l’emploi dans notre intérêt!

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    Des Marches des Jeunes pour l’emploi sont nécessaires!

    Selon le rapport annuel de la banque nationale, 67.000 emplois ont disparu en 2009 en Belgique et l’année 2010 pourrait être deux fois pire. On dépassera le cap des 750.000 chômeurs cette année, selon l’étude de l’institut de développement durable. Un bien triste record.

    Le PSL soutien l’idée d’une Marche des Jeunes pour l’Emploi à Bruxelles. Nous voulons collaborer avec chacun (tant les personnes que les organisations) qui le souhaitent. Pour cela, nous proposons de mettre sur pied des comités de mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les écoles afin d’impliquer tous ceux qui veulent participer à la campagne et de faire de cette manifestation locale une marche combative et réussie.

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    Soit chacun essaie de trouver des solutions individuelles, qui souvent n’existent pas, soit on tente de réagir collectivement. Un programme combatif pour l’emploi est nécessaire. Il est tout à fait possible de répartir le travail disponible en diminuant le temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Les moyens existent, mais il faut aller les chercher là où ils sont: dans les coffres des patrons des grandes entreprises et des gros actionnaires. Mais pour y arriver, nous ne pouvons pas compter sur les partis traditionnels, qui mènent tous une politique néolibérale. Nous allons devoir lutter.

    Le Parti Socialiste de Lutte défend :

    • Stop à la chasse aux chômeurs ! Il faut s’en prendre au chômage pas aux chômeurs!
    • Défendons chaque emploi, pas de racisme! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
    • Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
    • Plus de moyens publics pour l’enseignement: 7% du PIB!
    • Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!

    PS et Cdh soutiennent le maintien de la chasse aux chômeurs.

    Il y a 5 ans, au début du plan de chasse aux chômeurs mis en place par le gouvernement violet (libéraux et sociaux démocrate), Joëlle Milquet, alors présidente du CDH, dans l’opposition, déclarait :

    «Notre pays souffre de nombreuses fermetures d’entreprises […]. Ce n’est pas la chasse aux quelques chômeurs qui se sont découragés qui modifiera les choses. On s’attaque aux plus fragilisés de notre société pendant que les plus aisés peuvent rapatrier leurs millions d’euros en toute impunité. On culpabilise les chômeurs et les travailleurs alors que ni les employeurs ni les pouvoirs publics ne prennent leurs responsabilités. Est-ce en pourchassant les personnes qui ont perdu leur travail que l’on espère rétablir la croissance et le plein emploi?»

    Aujourd’hui, Joelle Milquet, Ministre de l’emploi (Cdh), a changé de discours. Concernant la suspension du contrôle des chômeurs: «Ce serait la dernière des choses à faire! Je ne veux pas en entendre parler», a-t-elle affirmé dans la DH ou encore : “Il y a très peu d’exclusions” sur Bel RTL.

    Lundi 1er février, suite à la manifestation pour l’emploi des syndicats, Elio Di Rupo a exclu l’option d’un moratoire sur contrôle des chômeurs. «Je préfère que nous ayons une discussion franche sur les faiblesses du plan d’accompagnement, a-t-il dit. Mais il ne faut pas donner l’impression que, demain, on rase gratis.»

  • Manifestation antifasciste à Gand – Reportage-photos (3)

    La reconnaissance du cercle étudiant d’extrême-droite NSV à l’université de Gand, une décision prise par les organisations de jeunesse des partis traditionnels, continue à susciter une tension certaine. Le NSV a loué une salle de l’université (selon leurs propres dires, pour un montant de 1.700 euros, les subventions de l’université suite à la reconnaissance du NSV tombent donc à pic) pour un meeting international d’extrême-droite. Ce meeting a attiré 170 personnes. La contre-manifestation a attiré plus de 800 antifascistes, nous en avons compté 830.

    Frederik

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    • Rapport de la manifestation

  • Carrefour: piquet de Grève à Leeuw Saint Pierre

    Mardi 23 février à l’annonce du plan de restructuration par la direction de Carrefour Belgique, les travailleurs de l’hypermarché à Leeuw Saint Pierre ont spontanément fermé leur magasin aux alentours de 12h30. Mercredi matin, le piquet était maintenu. Plusieurs militants du PSL-LSP se sont rendus sur place en solidarité.

    Par Nico (Bruxelles)

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    > 1672 licenciements chez Carrefour: il faut résister!

    De nos archives

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    Au piquet, une cinquantaine de travailleurs étaient présents. Leur colère était palpable face à ce plan de restructuration. Les travailleurs n’étaient pourtant pas dupes, ils savaient qu’un plan était en préparation, mais l’ampleur de la restructuration les a surpris et ils ont directement stoppé le travail.

    Leur colère ne date pas non plus d’hier. Les méthodes de management et l’instabilité d’une direction «incapable» étaient souvent citées. «Seuls les profits étaient visés, sans aucune vision à long terme. Les travailleurs étaient transférés sans avoir même le temps de se perfectionner sur un poste. De plus sur la dernière période l’interim s’est généralisé pour remplacer les départs et malgré leur motivation les travailleurs interim n’avaient aucune possibilité d’obtenir un contrat stable» Les possibilité de dialogue étaient depuis longtemps bloquées avec comme point culminant l’envoi par la direction, il y a un peu plus d’un an, de huissiers et de policiers contre ces mêmes travailleurs de Leeuw Saint Pierre, en grève pour défendre leurs conditions de travail.

    Pour les travailleurs sur le piquet, ces fermetures aujourd’hui sont aussi utilisées pour continuer le dumping social. La volonté de passer à une convention collective moins bonne est un élément important. Face à la pression du patronat qui brandit la fermeture (Leeuw Saint Pierre est un des magasins qui doit fermer) et les attaques sur les salaires, la réaction des travailleurs doit être soutenue et élargie. Au piquet, les informations passent: «… Bruges, ils vont fermer pour trois jours, Super GB Scheepsdaal vont fermer pour trois jours, Kuurne en action,… » Face à l’acharnement et à la violence des plans patronaux, les travailleurs de Carrefour doivent mettre en place un plan d’action combatif. La grève à Leeuw Saint Pierre et dans les autres établissements, doit se généraliser à toute l’entreprise. Comme les travailleurs le soulèvent, «des problèmes il y en a aussi chez les sous-traitants et les livreurs, d’ailleurs menacés par ces fermetures»

    Pour le moment une certaine incertitude est présente mais elle doit vite laisser la place à une coordination de la lutte, à un plan d’action uni et combatif en front commun. «A Leeuw Saint Pierre, personne n’est prêt à reprendre le travail, dans cette situation il y a de grandes possibilités pour une grève générale chez Carrefour»

  • Gand: 830 manifestants contre l’extrême-droite, Des emplois, pas de racisme!

    Non à la reconnaissance du NSV aux universités !

    La reconnaissance du cercle étudiant d’extrême-droite NSV à l’université de Gand – une décision prise par les organisations de jeunesse des partis traditionnels – continue à susciter une tension certaine. Le NSV a loué une salle de l’université (selon leurs propres dires, pour un montant de 1.700 euros, les subventions de l’université tombent donc à pic) pour un meeting international d’extrême-droite. Ce meeting a attiré 170 personnes. La contre-manifestation a attiré plus de 800 antifascistes, nous en avons compté 830.

    Par Geert

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    Pour cette manifestation, la campagne antifasciste Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs avaient mené une intense campagne basée sur la nécessité d’apporter une réponse politique face à l’extrême-droite, mais aussi face au terreau de problèmes sociaux sur lequel se développe le racisme et la division. Ces derniers jours, nous avons encore pu voir comment le système capitaliste mène à la division. Le groupe Carrefour veut mettre à la rue quelques 1.672 travailleurs et il essaye de monter les différents magasins les uns contre les autres et de jouer sur le personnel temporaire. Contre la politique de «diviser-pour-mieux-régner», nous affirmons : tout ce qui nous divise, nous affaibli!

    La manifestation antifasciste d’hier soir avait été appelée tant par Blokbuster et EGA que par STeR (Studenten tegen racisme – étudiants contre le racisme). La différence entre ces deux groupes est surtout de nature idéologique. Pour STeR, la lutte contre le racisme n’a rien à voir avec «la gauche contre la droite». STeR plaide pour une approche très large et quasiment apolitique. À Louvain, un des porte-paroles de STeR a expliqué qu’ils n’ont pas participé à la manifestation qu’y s’y est déroulée la semaine dernière contre la reconnaissance du NSV parce que: «nous avons craint qu’elle ne soit trop politique.» Malcolm X avait dit: «You can’t have capitalism, without racism.». Nous pensons tout comme lui qu’il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme, et que nous ne pouvons pas combattre le racisme sans combattre le capitalisme. Il a même été question d’interdire tout matériel politique lors de la manifestation, nous sommes heureux que cela n’ait finalement pas été le cas.

    Cette manifestation a été une réussite. Nous avons compté 830 personnes à la fin de la manifestation, où le nombre de manifestants avait augmenté par rapport au départ. C’est une très bonne participation pour une mobilisation si rapide. La colère parmi les étudiants de Gand face à la reconnaissance du NSV est très grande, la volonté de passer à l’action l’est donc certainement aussi. C’est très important, car nous ne pourrons lutter contre la reconnaissance du NSV à l’université que sur base d’une mobilisation massive et de l’implication des couches larges d’étudiants. Nous voulons faire face à ce défi et entrer en discussion avec le plus grand nombre possible d’étudiants. Mais nous ne voulons pas limiter cette discussion à la reconnaissance du NSV, nous voulons aborder le potentiel qu’à l’extrême-droite pour diffuser le racisme, le sexisme et l’homophobie. Pour lutter contre ce qui rend possible ce développement, pour lutter contre les causes de la croissance de l’extrême-droite, nous luttons pour une alternative socialiste contre la société capitaliste.

  • Manifestation antifasciste à Gand – Reportage photos (2)

    La reconnaissance du cercle étudiant d’extrême-droite NSV à l’université de Gand, une décision prise par les organisations de jeunesse des partis traditionnels, continue à susciter une tension certaine. Le NSV a loué une salle de l’université (selon leurs propres dires, pour un montant de 1.700 euros, les subventions de l’université suite à la reconnaissance du NSV tombent donc à pic) pour un meeting international d’extrême-droite. Ce meeting a attiré 170 personnes. La contre-manifestation a attiré plus de 800 antifascistes, nous en avons compté 830.

    Jean-Marie

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    • Rapport de la manifestation

  • Manifestation antifasciste à Gand – Reportage-photos (1)

    La reconnaissance du cercle étudiant d’extrême-droite NSV à l’université de Gand, une décision prise par les organisations de jeunesse des partis traditionnels, continue à susciter une tension certaine. Le NSV a loué une salle de l’université (selon leurs propres dires, pour un montant de 1.700 euros, les subventions de l’université suite à la reconnaissance du NSV tombent donc à pic) pour un meeting international d’extrême-droite. Ce meeting a attiré 170 personnes. La contre-manifestation a attiré plus de 800 antifascistes, nous en avons compté 830.

    Jente

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    • Rapport de la manifestation

  • Pays-Bas: Le rôle de l’armée néerlandaise en Afghanistan déclenche la chute du gouvernement

    Les partis de l’establishment projettent d’immenses coupes budgétaires après les nouvelles élections

    Après une semaine de crise politique intense autour d’un rapport concernant le soutien du gouvernement néerlandais à la guerre en Irak et au sujet de la prolongation de la mission militaire néerlandaise en Uruzgan (province centrale d’Afghanistan), le gouvernement néerlandais est tombé. Les Ministres du Parti Travailliste (PVDA, social-démocrate) vont démissionner et un cabinet temporaire va être mis sur pied, incluant les Ministres du Parti Démocrate-Chrétien et de l’Union Chrétienne (un petit partenaire de coalition).

    Pieter Brans, Offensief (partisans du CIO aux Pays-Bas)

    La cause immédiate de la chute du gouvernement est l’ambition de Maxime Verhagen, Ministre des Affaires Étrangères (et peut-être prochain dirigeant des Démocrates-Chrétiens) de prolonger la mission militaire néerlandaise en Afghanistan. En 2007, le gouvernement avait décidé que cette mission se terminerait en août 2010. Sous la pression de Washington et de l’OTAN, Verhagen a œuvré en faveur d’une poursuite de la présence militaire néerlandaise (environ 2000 soldats en Uruzgan). Toutefois, selon les sondages, 50% de la population des Pays-Bas est opposée à la mission.

    Le PVDA s’en est tenu à l’accord précédent et a rejeté les arguments comme quoi la situation aurait changé à cause de la «politique d’offensive» menée par le Président Obama. Sous la pression populaire, le dirigeant du parti Wouter Bos (Ministre des Finances) s’est senti obligé de rejeter la requête de l’OTAN qui demandait que les forces néerlandaises prolongent leur «mission» militaire en Afghanistan, au sujet de laquelle il a déclaré ne pas avoir été informé. Le PVDA est aussi mis sous forte pression de part les sondages qui prédisent une défaite lors des élections communales du 3 mars.

    Cette crise gouvernementale est arrivée après une longue série de petites crises politiques, y compris autour du contrat pour les avions «Joint Strike fighter» (les Démocrates-Chrétiens le voulaient, les travaillistes du PVDA non, mais l’ont finalement concédé), autour d’une réforme de la loi qui aurait facilité les licenciements (les Démocrates-Chrétiens en rêvaient, mais on dû laisser tomber), autour de l’évaluation de l’enquête sur la participation néerlandaise dans la guerre d’Irak (les Démocrates-Chrétiens ne voulaient pas de cette enquête et ont rejeté les conclusions de la Commission, qui incluaient entre autres le fait que cette guerre était illégale au regard du droit international, mais ont été finalement été contraints de reculer sur ce point), et la rehausse de l’âge des pensions à 67 ans (qui a constitué une pilule amère pour le Parti Travailliste et pour les syndicats). L’immense potentiel pour qu’un mouvement de protestation se développe contre ces enjeux a été saboté par la direction syndicale liée au Parti Travailliste.

    Les conflits et crises du gouvernement sont devenus de plus en plus difficiles à gérer, sur un fond de croissance du soutien pour les partis de droite, surtout pour le Parti de la Liberté populiste et anti-immigrants de Geert Wilder. Le Parti de la Liberté a déclaré qu’il ne participera pas aux élections communales de mars, tablant sur la continuation des frustrations populaires afin de se construire, et sur le fait que cela lui offrira un excellent tremplin pour les élections parlementaires nationales initialement prévues pour mai 2011. Maintenant il sera capable de se présenter pour les élections nationales anticipées en exploitant l’humeur anti-gouvernement avec un discours populiste de droite.

    Un enjeu plus fondamental est le programme de coupes budgétaires, d’environ 35 milliards d’euros, que le gouvernement était en train de préparer. Après avoir dépensé près de 90 milliards d’euros pour sauver les banques néerlandaises décrépites, le gouvernement se prépare à des coupes qui pourraient bouleverser la société néerlandaise. Comme de nombreux autres gouvernements européens, le gouvernement néerlandais cherche à démanteler des pans entiers de l’Etat-providence.

    Nouveau gouvernement – courte lune de miel

    En ce moment, la classe ouvrière néerlandaise n’a pas une direction qui est préparée à défendre ses intérêts de classe de manière adéquate. Les élections qui avaient au départ été prévues pour 2011 auraient dû fournir aux organisations de la classe ouvrière néerlandaise le temps de souffler après la défaite de la résistance contre la hausse de l’âge de la pension, pour pouvoir partir à l’offensive à la fois sur le plan politique et syndical. Les partis pro-marché néerlandais vont entrer dans la prochaine campagne électorale (les élections tombant probablement en juin) sur l’air de «d’immenses coupes sont nécessaires, inévitables et pour le bénéfice de «nous» tous». Ils vont tenter de cacher l’ampleur des attaques qu’ils comptent mener sur les droits et les conditions des travailleurs. L’enjeu des coupes sera gardé aussi vague que possible.

    Après cela, ils vont chercher à avoir une coalition gouvernementale aussi stable que possible afin de mettre en œuvre un plan d’austérité draconien. Mais ce ne sera pas si facile que ça. On ne peut plus compter sur le Parti Travailliste. Le Parti de la Liberté n’est pas un facteur stable, comme l’a montré son prédécesseur en 2002 lorsqu’il faisait partie du gouvernement national.

    Malheureusement, le mouvement ouvrier des Pays-Bas doit se développer et même être reconstruit en termes de programme, d’idées, d’organisations et de combativité (il y a eu de bons exemples récemment). Les syndicats vont se retrouver sous la pression de leur base qui voudra résister à de nouvelles « mesures de crise » (càd coupes, pertes d’emplois et gel salarial) par les patrons et par le gouvernement. Le Parti Socialiste néerlandais (un parti réformiste large qui attire des couches de travailleurs et de jeunes) a fait des ouvertures vers le Parti Travailliste et a viré vers la droite (y compris en attaquant les socialistes de lutte à l’intérieur de ce parti), mais une résistance ouvrière de masse face à l’agenda d’austérité pourrait changer le cours de ce parti.

    Avec une crise gouvernementale en février, des élections communales de mars et des élections nationales en juin, la situation aux Pays-Bas devient de plus en plus politisée. Sur le court terme, les parties conservateurs pro-capitalistes pourraient en être les principaux bénéficiaires sur le plan électoral. Mais les mesures qu’un nouveau gouvernement de coalition va sans aucun doute prendre afin de sauver le capitalisme vont commencer à modifier la situation, ce qui mènera à des collisions avec la classe ouvrière et à une radicalisation. Une chose est sûre, ce nouveau gouvernement deviendra très rapidement extrêmement impopulaire !

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