Blog

  • Décès de Peter Hadden

    Peter Hadden était depuis des années l’un des militants les plus en vue du Comité pour une Internationale Ouvrière en Irlande du Nord, mais également sur le plan international. Il est décédé ce mercredi des suites d’une longue maladie qu’il n’a pu surmonter. Peter est resté prêt à se battre pour les idées du socialisme jusqu’au bout. En 2005, il était encore présent à une conférence du PSL où nous avons discuté de notre position sur la question nationale en Belgique. Cette position est particulièrement importante dans le contexte actuel, et nous devons beaucoup aux remarques critiques faites par Peter sur base de son expérience acquise en Irlande du Nord.

    Dès que nous avons appris que Peter Hadden était gravement malade, nous l’avons expressément remercié pour le rôle qu’il a joué ainsi que pour sa contribution dans le développement du Comité pour une Internationale Ouvrière et son apport dans l’élaboration d’une position approfondie concernant la question nationale dans notre pays.

    Peter Hadden a été politiquement actif dès le début des "Troubles" en Irlande du Nord et a été à la base de l’élaboration de l’analyse marxiste du CIO concernant le conflit en Irlande du Nord. Même lors des périodes les plus difficiles de ce conflit armé et des divisions sectaires, Peter est resté conséquent dans la construction d’une force réellement socialiste capable de lutter pour l’unité des travailleurs et pour le socialisme. L’eurodéputé irlandais Joe Higgins, a déclaré: "Peter est un géant du socialisme révolutionnaire. Sa brillante analyse de la question nationale est à côté de celle de James Connolly."

    Le PSL envoie ses condoléances aux proches et aux camarades de Peter. Beaucoup de membres du PSL pleureront la perte de Peter, mais tous lui resteront reconnaissants pour sa contribution. Et comment pouvons-nous mieux commémorer un révolutionnaire socialiste tel que Peter Hadden autrement qu’en remettant en avant son analyse et ses textes et en les utilisant pour renforcer et développer notre lutte vers un avenir socialiste?

    Voici quelques travaux importants concernant la situation en Irlande du Nord:

    Voici également deux articles de Peter traduits en français:


    Vidéo tirée de "Socialism 2006" à Dublin

  • Flamands, Wallons? Nous sommes tous Grecs!

    Alors que la population grecque lutte contre ‘le marché’ et les énormes assainissements imposées par le FMI, l’élite politique belge tente de monter les Flamands contre les Wallons et vice-versa. En Flandre, la N-VA se trouve au plus haut, et les partis traditionnels ne veulent pas perdre leur face communautaire. Les médias vont tout faire pour nous enfoncer dans le crâne que ces élections concernent BHV et, plus largement, la question d’une réforme d’Etat. Mais ce qui se passe aujourd’hui à Athènes a bien plus à voir avec ces élections que BHV.

    Article traduit du blog de Jonas Van Vossole (tête de liste du PSL en Flandre Occidentale si nous parvenons à nous présenter…)

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]
    “Un climat révolutionnaire”

    Le commissaire européen Karel De Gucht a ainsi qualifié la situation qui se développe en Grèce. C’est selon lui le problème actuel le plus important pour l’eurozone. Il appelle l’Europe à prendre garde que ne se développe “aucun climat révolutionnaire en Grèce capable de ruiner tous nos plans.”
    [/box]

    Tous les pays de l’Union Européenne tentent de faire reporter la crise du capitalisme sur les épaules de la population travailleuse. Tout d’abord, on a dû aider les banques, et leurs responsabilités sont devenues des responsabilités d’Etat. Maintenant, les gouvernements doivent gérer cela, et ils veulent faire payer la facture aux travailleurs, aux chômeurs, aux fonctionnaires,… Ils n’ont en tête que le “marché”, ou plutôt ces mêmes spéculateurs à la base de la crise actuelle qui ont investis dans les banques qu’il a fallu que les Etats aident.

    Par la suite, l’Islande et l’Irlande ont été les premiers à vouloir appliquer de sévères assainissements, et c’est maintenant au tour des pays d’Europe du sud. Les gouvernements, avec le FMI et l’UE, font tout ce qui est possible pour favoriser les spéculateurs. Tous les acquis sociaux doivent céder la place à la dictature des agences de notation, du FMI, de l’EU et du capital financier international. Les Grecs et les Portugais doivent recevoir de moindres salaires (des salaires de 500-700 euros) et voient fondre leurs économies et leurs avantages sociaux. Les services publics sont sous le feu d’attaques nourries: santé, enseignement, transports publics, poste, etc. Malgré la crise, ce sont les mêmes vielles recettes néolibérales qui sont appliquées : assainissements, privatisations et flexibilisation.

    En Belgique, nous devons nous attendre aux mêmes recettes après les élections. Derrière les rideaux du communautaire et des parlotes politiciennes se trouve une forte homogénéité entre les grands partis, des deux côtés de la frontière linguistique. Tous, du Vlaams Belang au PS, veulent faire payer la crise à la population, d’une façon ou d’une autre, avec des assainissements et des gels de salaires. Les ouvriers, les employés, les fonctionnaires, etc. et leurs familles doivent lutter contre les conséquences d’une crise dans laquelle ils n’ont aucune responsabilité.

    Les plans d’austérité que nous voyons en Grèce nous attendent en Belgique. Les politiciens de notre pays sont déjà en train d’aiguiser leurs couteaux pour trancher dans le vif. Nous savons déjà qu’après ces élections arriveront de nouvelles mesures d’austérité du style du Plan Global de 1993.

    Nous ne devons pas attendre avant de commencer à organiser la résistance. C’est dans ce cadre que nous allons prendre part à ces élections. Comme, en Grèce, nous devons lutter contre les gouvernements qui représentent la crise capitaliste. Les travailleurs et les jeunes flamands, wallons et à travers toute l’Europe ont les mêmes intérêts et doivent mener la même lutte. Nous sommes tous Grecs!

  • Grèce: La lutte doit se poursuivre et s’intensifier!

    Non au payement de la dette, nationalisation des banques!

    Le 5 mai, les travailleurs de Grèce ont pris part à une grande grève générale en opposition au nouveau ‘paquet d’austérité’. La grève a touché tous les secteurs privés ou publics et les aéroports, les docks et tous les transports publics étaient à l’arrêt. A Athènes, plus de 200.000 personnes, peut-être même 300.000, ont marché ensemble dans la plus grande protestation syndicale que la Grèce ait connue depuis la chute de la dictature des colonels.

    Déclaration de presse de Xekinima (CIO-Grèce)

    Les coupes prévues, estimées à 30 milliards d’euros et comprenant un gel des salaires et des diminutions salariales, des coupes dans les pensions et des hausses de TVA, sont l’œuvre du gouvernement "socialiste" du PASOK, gouvernement qui en retour a reçu la somme énorme de 110 milliards d’euros d’aide de la part de l’Union Européenne, du Fond Monétaire International et de la Banque Centrale Européenne, pour tenter de faire face à la gigantesque dette nationale grecque.

    Au cours des manifestations massives à Athènes mercredi dernier, une agence de la banque Marfin dans le centre d’Athènes a été incendiée, provoquant la mort de trois employés de la banque. Partout, les véritables socialistes condamnent la mort de travailleurs innocents – forcés par leur patron à travailler durant une journée de grève. Les partisans de Xekinima (la section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Grèce) ont tenté d’aider les employés de banque piégés et sont apparus à la télévision grecque en expliquant que les manifestants ont essayé de sauver la vie des travailleurs.

    Nous publions ci-dessous une déclaration de presse éditée par Xekinima (CIO-Grèce), qui commente le décès tragique de travailleurs, les actions de grève magnifiques et aussi les prochains pas que doit faire le mouvement ouvrier grec.

    Socialistworld.net

    La mobilisation magnifique de ce mercredi à Athènes et dans d’autres villes de Grèce est sans précédent. Athènes a été littéralement envahie par des centaines de milliers de protestataires. C’était là la plus grande mobilisation syndicale depuis la chute de la junte militaire en 1974. La grève générale et les manifestations de masse ont été organisées pour envoyer le message clair de la plus déterminée des résistances contre les paquets de mesures d’austérité issues du gouvernement grec, du FMI et de l’UE.

    De plus en plus de travailleurs comprennent que ces mesures n’ont rien à voir avec les “intérêts du peuple grec”, comme le dit le gouvernement, et qu’elles constituent surtout une tentative de forcer les travailleurs grecs à payer les dettes du gouvernement aux banques grecques et étrangères. Ces dettes ont été crées par une politique consciente de transferts continus de moyens financiers des budgets de l’Etat vers les capitalistes (à travers des diminutions de taxes et d’autres moyens) afin qu’ils puissent maximaliser leurs profits et afin d’aider le patronat grec à exploiter la main d’œuvre bon marché des Balkans au cours de ces deux dernières décennies!

    Ce mercredi, la réponse magnifique de la classe ouvrière représente le début de nouvelles grandes luttes. Refuser les plans du gouvernement, du FMI et de l’EU est tout à fait possible!

    Malheureusement, la journée historique de ce mercredi 5 mai a été entachée par le décès tragique de trois travailleurs de la banque Marfin.

    Nous exprimons toute notre peine et notre douleur et, en même temps, notre immense colère, face à la mort de ces trois travailleurs.

    Bien entendu, la première responsabilité des émeutes revient au gouvernement soi-disant "socialiste" du PASOK car c’est sa politique qui a conduit la société dans une instabilité complète et, en conséquence, la violence est entièrement inévitable. La responsabilité de ces décès incombe également aux propriétaires de la banque MARFIN qui, comme cela devient de plus en plus clair, ont forcé leurs travailleurs à travailler le jour d’une grève générale, dans des conditions de grand danger puisque la banque était sur le parcours de la manifestation et que des conflits avec la police étaient attendus. En même temps, il semble qu’il n’y avait aucun système de sécurité contre les incendies ni aucune sortie de secours dans le bâtiment de la banque.

    Ces faits n’acquittent toutefois aucunement les supposés groupes “anti-Etat” anarchistes de leurs responsabilités criminelles. Nous condamnons de la manière la plus ferme l’irresponsabilité criminelle de ces groupes “anti-Etat” anarchistes. Pareil évènement serait arrivé tôt ou tard et auraient coûté la vie de travailleurs à cause de leur incommensurable irresponsabilité. Ce n’est pas la première fois que ces groupes lancent des cocktails molotovs dans des lieux où des travailleurs doivent courir pour sauver leur peau! Certains dans ces groupes expliquent leurs actes en se référant à l’idéologie anarchiste. D’autres sont simplement des agents de police déguisés qui agissent consciemment comme des provocateurs, comme cela a été démontré par de nombreuses preuves photographiques (mais cela n’entraîne aucune remise en cause de ces actions dans l’esprit des groupes anarchistes!)

    Au service de l’Etat capitaliste

    Les actes de ces groupes fournissent les meilleurs services à l’Etat capitaliste, qu’ils prétendent pourtant vouloir détruire! L’Etat exploite ces actions qui provoquent du dégoût et de la colère parmi la classe ouvrière, afin de justifier la répression d’Etat. Les méthodes de ces groupes hautement irresponsables et les discussions sur leurs activités criminelles dévient l’attention du mouvement de la classe ouvrière de la manière d’intensifier la lutte de classe! Finalement, ces groupes sont caractérisés par une arrogance extrême: ils affirment parler au nom de la ‘révolution’ et confondent les convulsions immenses qui prennent place dans la société avec leur ‘rébellion’ individuelle, personnelle et complètement folle.

    En conséquence, la première tâche à prendre en mains par le mouvement ouvrier organisé, et particulièrement par les partis de masse de gauche, est de faire face à cela par tous les moyens en défense des meetings et des actions de masse de la classe ouvrière, en les protégeant des groupes “anti-Etat”. Le KKE (parti communiste), SYRIZA (une coalition de gauche) et les groupes de la gauche radicale ont une responsabilité et doivent organiser des rassemblements unifiés, qui incluent une protection et un service d’ordre.

    Les actes des partis de gauche ce mercredi – organiser des manifestations séparées – est une absolue irresponsabilité au regard des intérêts du mouvement ouvrier.

    La question centrale en ce moment pour la classe ouvrière est de savoir comment devrait se développer le mouvement.

    Les travailleurs et les pensionnés grecs savent que les mesures du gouvernement signifient une réduction du niveau de vie de l’écrasante majorité de la population de 20% à 30%. Aucun doute n’existe quant au fait que les travailleurs veulent se battre contre ces mesures. Cela vaut la peine de perdre 5, 10 ou 15 jours de salaire pour lutter contre ces attaques, et les travailleurs sont prêts à le faire. Mais une précondition pour cela est que la direction des syndicats et des partis de gauche appellent pour un tel cours décisif de l’action des masses.

    A notre avis, les propositions qui doivent être faites par les partis de gauche le mouvement de la classe ouvrière aujourd’hui sont:

    • Un appel immédiat pour une grève générale de 48 heures, avec des grèves générales répétées si nécessaire, combinée avec des actions de grève des différentes sections de la classe ouvrière. Cela doit être combiné à la création de comités d’actions démocratiquement élus par la base.
    • Pour l’occupation des lieux de travail, par exemple dans les mass medias, les docks, les dépôts de bus et de trains, etc., dirigés par des décisions prises démocratiquement par les travailleurs au cours d’assemblées générales. Ces occupations devraient être liées à de longues occupations d’universités et au blocage des routes nationales par le mouvement des petits fermiers.
    • Pour des rassemblement unifiés de masse de la part des partis de gauche, qui doivent être protégés des actions provocatrices des anarchistes et des provocateurs.
    • Les revendications centrales politiques doivent être que ceux qui sont responsables de la crise doivent la payer. Cela signifie de refuser de payer la dette aux banquiers, en Grèce et ailleurs, et de nationaliser le système financier, sous contrôle et gestion des travailleurs, comme étape à franchir immédiatement.
    • Cette lutte doit être coordonnée avec les luttes des travailleurs du reste de l’Europe, qui regardent aujourd’hui le mouvement qui se développe en Grèce avec espoir, à commencer par les travailleurs du sud de l’Europe (Portugal, Espagne, etc.) et d’Irlande, qui font face aux mêmes attaques. Nous devons lutter ensemble contre les politiques de l’EU et du FMI, contre l’Europe capitaliste et pour une Europe des travailleurs, une Confédération Socialiste et Unie d’Europe.

    La gauche doit être conséquente dans ces déclarations et principes, nous devons dénoncer ouvertement et clairement le système capitaliste comme étant un système inhumain et barbare. La seule manière pour les travailleurs de vivre une vie meilleure est de lutter pour la nationalisation de toutes les grandes entreprises, sous contrôle et gestion démocratique des travailleurs. C’est la seule manière d’avoir de réels investissements productifs pour mettre fin au chômage et à la pauvreté et pour avoir une planification de l’économie orientée vers les besoins de la société dans son entièreté.

    La lutte destinée à renverser la dictature du marché et la barbarie capitaliste ainsi que la lutte pour une société alternative, une société socialiste basée sur la démocratie ouvrière (et non sur sa caricature stalinienne), doit venir des partis de gauche. Cela peut inspirer le mouvement de la classe ouvrière en ces temps turbulents dans lesquels nous sommes entrés en Grèce, en Europe et globalement.

  • Devant le Parlement Européen: Solidarité avec les travailleurs grecs!

    Une centaine de protestataires se sont rassemblés hier devant le Parlement européen à Bruxelles afin de montrer leur solidarité avec les travailleurs grecs. La concentration coïncidait avec la grève générale grecque.

    Par Paul Murphy

    Parmi les participants, on trouvait des représentants et des militants de partis de gauche, des eurodéputés, des travailleurs grecs vivant en Belgique et des militants marxistes belges. Des drapeaux du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) et du Parti Socialiste de Lutte/Linkse Socialistische Partij (CIO-Belgique) étaient aux côtés de ceux du Parti de la Gauche Européenne, du Parti de Gauche français et de Synaspsimos.

    En s’adressant à la foule, des eurodéputés de Syriza (Grèce), de Die Linke (Allemagne) et du Bloc de Gauche (Portugal) ont exprimé leur commune solidarité ainsi que la nécessité de l’unité des travailleurs à travers l’Europe contre les diktats du Fond Monétaire International et de l’establishment européen.

    Des membres du CIO de Belgique et d’Irlande (les collaborateurs de Joe Higgins) sont intervenus avec une déclaration du CIO en anglais et en grec, de même qu’en vendant le journal de la section belge du CIO, en néérlandais et en français. Cette intervention en plusieurs langues a été chaudement accueillie, et nous avons vendus 10 exemplaires du journal du PSL/LSP. Les travailleurs grecs ont été particulièrement réceptifs aux tracts en grec et au fait que le CIO a des sections actives dans plusieurs pays.

    > Reportage-photos de la fraction GUE sur Flickr


    Photos de Boris

  • Turquie: Des centaines de milliers de personnes pour le premier mai place Taksim

    Travailleurs et jeunes turcs et kurdes démontrent leur force

    Après 32 ans de répression, des centaines de milliers de personnes ont participé cette année au Premier Mai, place Taksim à Istanbul. Ils ont fait de cette manifestation un évènement très vivant et combatif. Jusqu’à cette année, se rendre place Taksim le premier mai n’était pas autorisé. L’année dernière encore, la police avait attaqué les travailleurs, les jeunes et les organisations de gauche qui avaient tenté d’entrer sur la place.

    Par des correspondants du CIO à Istanbul

    En 1977, au sommet d’un mouvement révolutionnaire en Turquie, un million de personnes s’y étaient réunies. Immédiatement après le départ de la manifestation, des snipers de l’organisation fasciste des Loups Gris ou de la police (ce n’est toujours pas clair aujourd’hui) ont commencé à tirer sur les masses. Plus de 30 personnes avaient perdu la vie. Ceux qui essayaient de s’échapper étaient constamment repoussés vers la place par la police, ce qui a eu pour effet d’augmenter le nombre de morts et de blessés. En 1980, les militaires ont organise un coup d’Etat et ont brutalement réprimé le mouvement ouvrier. A partir de 1977, toutes les tentatives d’investir la place Taksim ont été bloquées et des gens ont été tués en essayant d’y parvenir.

    Cette année, le gouvernement turc avait promis un Premier Mai pacifique et avait autorisé les manifestations place Taksim, après avoir brutalement attaqué les protestations des travailleurs de Tekel le premier avril 2010. Mais au vu du renforcement actuel du mouvement ouvrier, le gouvernement ne pouvait pas stopper les masses.

    Trois manifestations ont convergé vers la place Taksim. La plus grande d’entre elles était organisée par la fédération syndicale “révolutionnaire” DISK et par l’aile gauche du syndicat du secteur public KESK. Tous les groupes de gauche ont également pris part à cette manifestation. La seconde était organisée par la fédération Türk-Is, proche de l’Etat, et la troisième était organisée par la fédération syndicale religieuse conservatrice Hak-Is.

    La manifestation de gauche était un océan de drapeaux rouges et de grandes bannières, sous des chants et de très bruyants slogans militants.

    Il est difficile de dire combine de personnes étaient présentes tellement cet évènement était gigantesque. Le gouverneur d’Istanbul parle de 150.000 personnes, tandis que le journal kurde Gündem a avancé le chiffre de 500.000 participants. De toute façon, bien plus de 100.000 personnes ont défilé uniquement dans la manifestation de gauche à elle seule. Hurriyet, un quotidien turc, a parlé de 200.000 personnes uniquement pour cette marche.

    Le nombre de jeunes manifestants était particulièrement remarquable, de même que la taille du contingent kurde, avec plus de 10.000 personnes.

    Les travailleurs de Tekel forcent le dirigeant de Türk-Is à quitter le podium

    Les travailleurs de cette entreprise de tabac se sont considérablement fait remarquer: quand Mustafa Kumlu, dirigeant de la plus grosse fédération syndicale, Türk-Is, est arrivé sur le podium, une délégation de ces travailleurs l’a hué. Les travailleurs de Tekel sont organisés dans le syndicat de l’alimentation Tek-Gida Is, qui fait partie de Türk-Is. Mais de nombreux travailleurs se sentent trahis par Kumlu et Türk Is, à cause de leur rôle dans la lutte des travailleurs de Tekel qui s’est développée ces derniers mois. Kumlu a été tellement hué qu’il a dû quitter le podium!

    Dans les prises de parole qui ont suivi, le rôle joué par la bureaucratie syndicale a été fortement critiqué, mais il n’a pas été question d’une véritable stratégie, des journées d’action et de grève en solidarité avec les travailleurs de Tekel par exemple. Cela reflète la faiblesse générale de la gauche turque.

    Mais ce fut un premier mai particulièrement réussi : le premier depuis 1977 sans attaques de la police. Des centaines de milliers de militants sont venus célébrer ensemble la fête des travailleurs, c’est un signal fort qui en dit beaucoup sur le réveil du mouvement ouvrier en Turquie.

    La reconstruction du mouvement ouvrier en Turquie est entrée dans une phase intéressante et dynamique. La gauche turque est divisée en une multitude de groupes (pour la plupart staliniens), mais la lutte de Tekel a renforcé la conscience politique et mis en action une nouvelle couche de gens. Des milliers de nouveaux militants, principalement des jeunes, ont commencé à participer à la reconstruction du mouvement ouvrier. La construction d’un parti de masse réellement socialiste de la classe ouvrière de Turquie hors de ce processus dépend du rôle que peuvent jouer les forces marxistes en étant capables d’offrir une stratégie offensive pour lier les différentes couches de jeunes et de travailleurs afin d’organiser la riposte.

    Avoir pu entrer cette année sur la place Taksim est un symbole important qui encourage des centaines de milliers de jeunes et de travailleurs en Turquie. La lute contre les conséquences de la crise capitaliste peut en être massivement renforcée. La résistance en Grèce pourrait aussi avoir un grand effet et montrant la voie à suivre.

  • 1 mai 2010. Quelle réponse offrir face à la crise?

    Lors du 1er Mai de cette année, beaucoup d’attention a été donnée à la crise. Il n’y a pas que la crise politique dans notre pays : il y a aussi la crise économique qui frappe durement et qui a pour conséquence une forte hausse du chômage. Tout le raffut médiatique autour de BHV et des péripéties de la Rue de la Loi n’est pas parvenu à repousser ce souci à l’arrière-plan. Une question importante pour la gauche est de savoir également comment utiliser la période électorale pour offrir une réponse face à la crise.

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Marche des jeunes à Mons

    • Reportage de Télé Mons Borinage
    • Rapport
    • Photos par Boris
    • Photos par Leila

    Autre intrerventions

    • Bruxelles
    • Charleroi
    • Anvers (1)
    • Anvers (2)
    • Alost
    • Gand (1)
    • Gand (2)
    • Mol
    • Liège
    • Verviers

    [/box]

    Les discours traditionnels du 1er Mai n’ont qu’à peine fourni un début de réponse. Il y avait des discours quasi prévisibles, avec de vagues slogans pour faire de l’emploi la priorité, ou appelant à former un «front progressiste» autour de la social-démocratie. Cela ne suffit pas d’appeler à nouveau, le 1er Mai, à faire du travail une priorité, si c’est pour après aller participer à un gouvernement qui coupe dans les services publics (en plus du sous-investissement), qui chasse les chômeurs mais qui offre des cadeaux au patronat.

    La FGTB a mis l’accent sur la lutte pour les emplois, mais cela a été quelque peu noyé sous l’appel à un front progressiste lors des élections et un appel franc et net à voter social-démocrate. La crise politique avait déjà été utilisée par le Groupe des 10, les négociateurs sociaux des employés et des entreprises, afin d’appeler à la stabilité. Mais pour quoi faire ? Economiser encore plus, comme le fait la social-démocratie en Grèce ?

    Il y avait, dans les discours, une absence flagrante de réponse face à la crise. Comment pouvons-nous lutter pour l’emploi, quelles revendications sont nécessaires pour cela et comment pouvons-nous construire un rapport de force ? Devons-nous laisser le personnel de Carrefour se battre tout seul ? Quelle politique voulons-nous en guise de réponse à la politique néolibérale de ces trente dernières années ?

    Le néolibéralisme a fait faillite, mais ces mêmes personnes qui s’étaient adaptées à cette politique, parmi lesquels la social-démocratie, n’ont elles-mêmes aucune alternative. Par conséquent, ils en arrivent dans le meilleur des cas à éructer des attaques bruyantes contre les «libéraux». Cela peut sembler radical, mais les actes se font toujours attendre.

    Un programme anticrise doit partir des besoins et des nécessités de la majorité de la population. Créer de l’emploi peut se faire en répartissant le travail disponible, via une réduction de la semaine de travail et la protection des prépensions. La nationalisation des secteurs-clé de l’économie peut faire en sorte que les spéculateurs se retrouvent au chômage, et que ces secteurs-clé soient mis au service de la majorité de la population. Par exemple, pourquoi ne pas nationaliser Opel afin de mettre les compétences, le savoir et la force de travail à disposition de la recherche pour le développement de transports écologiques ?

    Un autre point de discussion du 1er Mai a évidemment été la crise politique communautaire en cours en ce moment. Par rapport à cela aussi, la gauche doit apporter une réponse. Cela ne peut se faire que sur base de l’idée de l’unité des travailleurs, pour lutter ensemble contre chaque forme de discrimination et pour plus de services publics.

    Lors du 1er Mai les militants du PSL étaient présents dans 17 villes dans tout le pays. Nous avons vendu 704 exemplaires de notre mensuel, avec un contenu identique en français et en néerlandais. Nous avons reçu de bonnes réponses par rapport à notre alternative socialiste face aux crises communautaire et économique. Le PSL désire participer aux élections de juin. Pas parce que nous nous attendons à une grande percée, mais plutôt afin de mettre en avant une position socialiste conséquente.


    Le PSL au 1er Mai

    Ce 1er Mai, le PSL était présent dans 17 villes : Ostende, Bruges, Courtrai, Alost, Gand, Termonde, Saint-Nicolas, Anvers, Malines, Mol, Louvain, Diest, Bruxelles, Liège, Verviers, Mons et Charleroi. Nous avons ainsi vendu 704 exemplaires de notre mensuel. La veille du 1er Mai à Alost, nous avons organisé une soirée de débat fort réussie, avec une quarantaine de personnes.

    En Flandre Occidentale, cette année était un peu moins bonne que l’an passé. Non pas que l’enthousiasme de nos militants ne vienne à manquer, mais le temps a vraiment fait des siennes. Nous n’avons ainsi vendu que 59 exemplaires de notre journal cette année lors des manifestations à Ostende et à Bruges, contre 118 l’an passé.

    La pluie n’a atteint la Flandre Orientale que plus tard dans la journée : nos militants ont ici pu intervenir dans des conditions optimales. Le résultat en a été qu’une fois encore, c’est dans cette province que nous avons le plus vendu: 222 journaux contre 191 l’an dernier. A Gand (95 journaux vendus) comme à Alost (85), nous avons battu notre score de l’an passé.

    Dans la province d’Anvers, nous avons cette année dépassé les 100 exemplaires. Nous avions de bonnes délégations jeunes pour l’emploi lors des cortèges à Anvers, à Malines et à Mol. A Anvers, nous avons vendu 66 journaux (contre 48 l’an passé). A Mol comme à Malines, une vingtaine. Le slogan qui a eu le plus de succès a été « BHV, quel flop – Nous voulons une école et un job ».

    Le Brabant Flamand a toujours été un peu moins réceptif, mais cette année nous avons vendu 41 journaux à Louvain et 10 à Diest, ce qui fait un total de 51 – mieux que les 35 de l’an dernier.

    A Bruxelles se tenait notre grand stand traditionnel sur la Place Rouppe. Cela ne nous a rapporté qu’un peu de fonds de lutte : il y avait moins de monde que l’an passé. Alors que nous avions pu compter sur 15 000 personnes présentes l’an passé, il n’y en avait que 10 000 cette année. La vente de notre journal s’en est aussi ressentie : 91 exemplaires vendus contre 170 l’an passé.

    Dans le Hainaut, nous sommes intervenus à Charleroi où nous avons vendu 19 journaux. A Mons, le PSL a participé à une manifestation de jeunes en lutte pour l’emploi soutenue par les Jeunes-FGTB de Charleroi et par les JOC du Hainaut. La FGTB n’a pas organisé de fête cette année à Mons. La manifestation a attiré une septantaine de personnes, plus que ce qui était attendu. Nous avons vendu 59 journaux à Mons.

    Enfin, le PSL était bien évidemment présent dans la province de Liège. Nous avons là aussi vendu plus que l’an passé. A Liège, nous avons vendu 70 journaux et à Verviers, 30. Nous n’avions cette année pas de stand officiel à Liège, mais cela n’a pas empêché nos membres liégeois de mener une campagne active toute la journée autour de notre table non-officielle.

    Nous avons déjà publié sur ce site un certain nombre de photos et de rapports du 1er Mai – vous en voyez un avant-goût ci-dessous. Le PSL célèbre le 1er Mai en tant que journée de lutte, de solidarité et de socialisme. Le 1er Mai, nous fêtons notre lutte pour une alternative socialiste, une lutte que nous menons toute l’année. Soutenez notre cause, et rejoignez le PSL !

  • Travailler plus longtemps pour payer leur luxe ?

    Fini la crise pour les top-managers de ce pays. L’année passée, ils ont été augmentés de 23,4%, pour atteindre une moyenne salariale annuelle de 2,27 millions d’euros (1). En travaillant 45 ans pour un salaire normal, on gagne moins que ce qu’un de ces dirigeants gagne en un an (2). Au même moment, le patronat se plaint des ‘‘coûts’’ que représentent nos salaires.

    Par Geert Cool

    L’argument selon lequel nos pensions seraient impayables n’est qu’un mensonge. Il ne tient aucun compte de la diminution du nombre de jeunes ce qui fait que la répartition entre actifs et inactifs reste stable, et encore moins de l’augmentation de la productivité. Nous vivons peut-être bien plus longtemps qu’avant, et sommes donc pensionnés plus longtemps, mais, pendant que nous travaillons, nous produisons aussi beaucoup plus qu’avant. Si la caisse des pensions (et de la sécurité sociale) a des trous, c’est à cause de tous ces cadeaux offerts au patronat. Pour 2010 seulement, le patronat peut compter sur 4,9 milliards d’euros, uniquement à partir de diminutions de cotisations patronales. Tous cadeaux confondus, on parle d’un don de presque 9 milliards d’euros! (3)

    Tous les partis traditionnels veulent nous faire travailler plus longtemps. Le CD&V prône la condition d’une carrière de 45 ans pour accéder à une pension complète. Les autres partis veulent s’en prendre à la prépension, et le ministre des pensions Michel Daerden (PS) n’est pas en reste. Tous plaident pour ‘‘activer’’ les chômeurs âgés, c’est à dire leur faire la chasse.

    Leurs projets nient la réalité douloureuse des licenciements massifs qui touchent les travailleurs. Pour ces derniers, la crise est loin d’être finie. Maintenant, les chômeurs plus âgés doivent même essayer de s’en sortir avec des boulots d’intérim. En dix ans, le nombre de plus de 45 ans en intérim a doublé pour atteindre 12% des intérimaires! En Wallonie, 40% des jeunes seraient sans emploi en 2011. Dans ces conditions, pourquoi donc faire travailler plus longtemps les travailleurs âgés ?

    Nous revendiquons une répartition des emplois disponibles pour répondre aux attentes de l’armée grandissante de chômeurs. Comment faire? Nous plaidons pour la diminution du temps de travail, la diminution des cadences et l’instauration d’un système de (pré)pensions qui permette aux pensionnés d’avoir droit à une pension légale décente.

    Si on nous ‘demande’ aujourd’hui de travailler plus longtemps, ne nous leurrons pas, c’est pour payer les cadeaux au patronat. Les entreprises cotées en Bourse ont réalisé l’an dernier un profit de 14 milliards d’euros, et 3,8 milliards d’euros ont de suite été versés en dividendes aux actionnaires. Et à ce moment, les top-managers étaient déjà passés à la caisse. Pour les grandes entreprises, les banques et les grands actionnaires la crise est finie. Ils peuvent se préparer pour la nouvelle édition de la Millionaire Fair, une foire pour les super riches qui se déroulera fin septembre à Anvers.

    Ils pourront y jeter un œil sur les dernières nouveautés concernant les voyages de luxe, sur les yachts dernier cri, etc. pendant qu’au même moment on exige de nous le paiement de la facture de la crise.

    Ça suffit ! Nous ne voulons pas payer la crise! Ce sont eux les responsables! Résistons en nous organisant sur les lieux de travail, dans les quartiers, dans les écoles,… mais aussi sur le plan politique. Les partis traditionnels veulent s’en prendre à nos pensions pour sauvegarder les profits et le luxe: il est temps de construire notre propre parti.

    Il faut un nouveau parti des travailleurs ! Le PSL veut coopérer à chaque pas vers une telle initiative. Rejoignez-nous!


    1. Chiffres des salaires des managers des entreprises du Bel 20. L’Echo, 8 avril.
    2. Travailler pendant 45 années pour un salaire mensuel de 2.500 euros brut avec treizième mois et prime de vacances donne à peu près 1,5 million d’euros.
    3. Rapport du CCE, http://www.ccecrb.fgov.be/txt/nl/doc09-1500.pdf.
  • SOUTENONS LA GREVE GENERALE DES TRAVAILLEURS GRECS LE 5 MAI !

    Nous publions ci-dessous une déclaration signée par des députés européens du groupe GUE/NGL (Gauche Unie Européenne) au Parlement Européen. L’initiative de cette déclaration a été prise par Joe Higgins, eurodéputé du Socialist Party (CIO-Irlande). Douze eurodéputés (dont les noms suivent sous la déclaration) ont signé individuellement cette déclaration.

    "Grèce : le Parti de la Gauche Européenne répond positivement aux multiples propositions formulées par de nombreux militants grecs de l’immigration pour qu’ait lieu une manifestation de solidarité avec peuple grec le Mercredi 5 Mai à 13h a la place Luxembourg.

    "Le 5 mai sera une journée de mobilisation et de grève générale en Grèce contre le plan d’austérité draconien imposé par l’Union européenne et le FMI. Les nouvelles dispositions prévues signifient l’application de mesures socialement restrictives et économiquement dangereuses puisqu’elles conduisent au risque évident de récession sérieuse.

    "Il faut répondre positivement et vite à la demande de solidarité des mouvements grecs qui organisent cette journée du 5 mai. Nous sommes tous concernés. A peine sauvés par les États, les banques, les spéculateurs et les divers acteurs des marchés financiers s’en prennent maintenant au monde du travail. Ce n’est pas aux peuples de payer la crise !

    "Il est plus nécessaire que jamais de combattre la stratégie de Lisbonne, le pacte de stabilité et les règles de la Banque Centrale Européenne et toutes ces politiques européennes qui convergent pour imposer aux peuples l’austérité et la régression sociale au seul bénéfice des spéculateurs, des rentiers à la recherche du profit maximum.

    "Il est urgent de rassembler et de lutter pour de véritables politiques européennes de coopération budgétaire et fiscale au service d’objectifs sociaux, écologiques et pour le développement de l’emploi ; urgent d’imposer un contrôle strict et des taxations significa- tives des mouvements financiers ; urgent de mettre à contribution les revenus des ac- teurs financiers et des grands actionnaires dans le cadre de la création de pôles bancai- res publics coopérant à l’échelle européenne ; urgent de transformer profondément la Banque Centrale Européenne pour qu’elle devienne un outil au service des Etats de l’Union et de leurs peuples.

    "Pour toutes ces raisons, nous vous appelons à une concentration le Mercredi 5 mai, à 13h a la place Luxembourg.

    "Venez nombreux avec vos drapeaux et vos calicots !

    "Rassemblement pour la Grèce ce Mercredi 5 Mai, a 13h Place du Luxembourg !

    "Non aux spéculateurs !

    "Non à la stratégie de Lisbonne! Pour une Europe sociale ! Pour un contrôle strict des banquiers !"

    Signataires

    • Joe Higgins, Socialist Party (CWI in Ireland)
    • Nikolas Chountis, Syriza (Greece)
    • Rui Tavares, Left Bloc (Portugal)
    • Miguel Portas, Left Bloc (Portugal)
    • Marisa Matias, Left Bloc (Portugal)
    • Jurgen Klute, Die Linke (Germany)
    • Sabine Wils, Die Linke (Germany)
    • Sabine Losing, Die Linke (Germany)
    • Kyriacos Triantaphyllides, AKEL (Cyprus)
    • Willy Meyer, Izquierda Unida (Spain)
    • Eva Britt-Svennson, Left Party (Sweden)
    • Jean-Luc Melanchon, Parti de Gauche (France)
  • Brève syndicale : Au CHC de Liège la lutte continue!!

    Nous écrivions il y a quelques jours un article concernant la lutte entamée par les brancardiers de Liège à propos de la surcharge de travail et des bas salaires. Ceux-ci entrent en effet depuis hier dans leur troisième semaine de grève. La direction de l’hôpital refuse toujours de discuter sur quelconque revendication du personnel.

    Ils se disent juste prêts à discuter d’une réorganisation du service. Ceci n’est en faite qu’une tentative de diversion qui a pour unique but la fin de la grève en promettant un «groupe de travail» qui, sur le long terme, n’apportera aucune solution véritable. Face à la situation catastrophique dans nos hôpitaux, les brancardiers de Liège ont absolument raison de rester accrochés à leur volonté de se battre pour des engagements et de meilleurs salaires.

    Il est par contre dommage de constater que nos directions syndicales ne font absolument rien pour faire connaître le conflit qui se déroule à Liège et c’est malheureusement uniquement par voie de presse que nous pouvons nous tenir informés. Nous continuons à suivre avec beaucoup d’attention la lutte que mènent nos collègues. Nous leur apportons à nouveau notre soutien et appelons nos responsables syndicaux à utiliser les moyens de nos organisations pour populariser et organiser la solidarité avec la lutte importante de nos camarades!!

  • Mons – 1er mai – Une première action réussie et combative du comité Jeunes en Lutte pour l’Emploi !

    Ce samedi 1er mai, environ 70 jeunes se sont rassemblés à Mons pour la première action du comité hennuyer des Jeunes en Lutte pour l’Emploi. Non à un avenir fait de chômage de masse et d’emplois précaires comme les contrats intérimaires ou à durée déterminée ! C’est par la lutte qu’on obtient ce qu’on réclame !

    par Stéphane, PSL-Hainaut

    «Travail temporaire, travail intérimaire, c’est du chômage qu’en a pas l’air», «Contre le chômage et les emplois précaires, 32 heures sans perte de salaire!», «Des emplois, pas de racisme, combattons le capitalisme!» Voilà le type de slogans qu’on pouvait entendre ce samedi sur la Grand-Place de Mons en début d’après-midi.

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    • Reportage de Télé Mons Borinage
    • Photos par Boris
    • Photos par Leila

[/box]

Après diverses prises de paroles de membres du comité, les jeunes présents sont partis en manifestation dans les rues de la ville, en passant par la Gare pour enfin revenir sur la Grand-Place. La Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC), notamment, avait mobilisé un bon groupe de jeunes pour cette marche très dynamique, qui a unanimement été saluée par les Montois sur le parcours de la manif, certains sortants de leur maison et des cafés pour apporter leur soutien.

Les militants du PSL-Hainaut étaient également impliqués dans cette manif comme dans sa préparation, et nous avons pu vendre une soixantaine d’exemplaires de Lutte Socialiste à cette occasion, aux participants mais aussi sur le parcours.

A la fin de la manif, une quarantaine de personnes se sont retrouvées autour d’un barbecue et de quelques bières, ce qui a permis aux participants de discuter de manière un peu plus informelle de la poursuite de la campagne. Quelques personnes non disponibles pour l’action s’y étaient également donné rendez-vous pour être tenus au courant de la journée.

La marche de ce premier mai était un premier pas, un tremplin pour de nouvelles actions dans le Hainaut ces prochains mois, comme avec l’idée d’une manifestation à Charleroi en automne. Même si la participation était relativement restreinte (mais non négligeable), son caractère combatif et dynamique a assurément motivé l’ensemble des troupes présentes pour organiser les prochains rendez-vous de la campagne, à commencer par le meeting prévu le 27 mai à Mons.

Dans d’autres villes de Belgique, des comités sont en train de préparer des actions/manifs locales comme celle que Mons vient de vivre. Ces initiatives sont nécessaires pour souder les différents participants et redonner aux jeunes la confiance de lutter contre les mesures qui leur ôtent tout espoir d’un avenir fait de sécurité d’emploi, d’un salaire permettant de vivre réellement et de temps libres pour le repos et les loisirs.

Meeting des Jeunes en Lutte pour l’Emploi:

Ce jeudi 27 mai à 18h au Central à Mons (Grand-Place)

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop