Category: Syndical

  • Après plus de 1000 personnes à Charleroi le 7 février, les actions locales ont continué dans l’enseignement

    Plusieurs arrêts de travail ont été organisés cette semaine notamment à Bruxelles et à Liège. De plus, à Bruxelles, certaines écoles ont décidé d’organiser des arrêts de travail ensemble et de se rassembler afin d’être plus nombreux. C’est donc à Schaerbeek, dans le centre-ville, à Saint-Josse, à Forest et à Saint-Gilles que des rassemblements ont été organisés.

    150 personnes étaient présentes à Schaerbeek et 12 écoles ont été impliquées. Le rassemblement a permis aux enseignants de se rencontrer et de continuer la lutte ensemble.

    La ministre de l’enseignement ment dans les médias, en faisant passer l’enseignement pour le seul métier où les travailleurs ne sont pas évalués. Les enseignants ont voulu montrer que cela n’est pas vrai et qu’ils ne sont pas d’accord avec cette réforme. En effet, ils sont constamment contrôlés et la direction a le droit de les observer quand elle veut et de faire des rapports défavorables si besoin il y a.
    Tout cela permet également à la ministre d’éluder les autres revendications du mouvement qui dure depuis plus d’un an maintenant.

    Pour rappel, les enseignants doivent rendre : une planification annuelle par classe, des cahiers de la matière vue en classe, les évaluations et les devoirs des élèves, leur journal de classe et celui des élèves. De plus, il existe le Service Général de l’Inspection qui vient observer en classe et écrire un rapport d’observation.

    La réforme de la ministre PS est une évaluation-sanction faite par la direction ou un collègue ; ce qui divisera l’équipe et installera une atmosphère délétère. Cette réforme donne plus de responsabilités et pouvoir aux directions, qui n’en demande généralement pas autant et qui sont déjà à bout.

    Les enseignants demandent plus d’aide sur le terrain, moins d’administratifs, des formations de qualité, des bâtiments salubres et moins d’élèves par classe. Le gouvernement n’est pas près d’entendre leurs revendications, il veut économiser dans le budget de l’enseignement et mettre de la pression sur les derniers profs qui tiennent encore debout.

    Les décideurs politiques sont coupables de la destruction d’un service public nécessaire à la société. Il est temps que l’enseignement devienne une priorité avec un budget à hauteur des besoins.

    Les actions locales devraient continuer d’ici la manifestation communautaire de fin avril.

    Le PSL se bat pour :

    • L’abandon immédiat du dispositif d’évaluation des personnel qui vise à licencier plus facilement !
    • Le retrait immédiat de toutes les réformes managériales qui mettent en concurrence les écoles entre elles et ajoutent des tâches de plus en plus importantes sur le dos des enseignants !
    • Un enseignement de qualité dans un environnement sain : 15 élèves maximum par classe !
    • L’engagement massif de personnel !
    • Tout augmente, mais nos salaires ne suivent pas ! Alignement des barèmes les plus faibles sur les barèmes les plus élevés et fin des contrats précaires !
    • Des infrastructures de qualité et salubres : pour la construction de nouvelles écoles et rénovations des écoles existante !
    • Un refinancement public massif du secteur afin d’avoir un enseignement réellement gratuit et de qualité !
    • Pour notre portefeuille et pour la transition énergétique : nationalisation du secteur de l’énergie sous contrôle et gestion démocratiques !
    • Puisqu’une société malade basée sur le profit et non sur nos besoins ne peut qu’engendrer un enseignement défaillant, et inversement, il nous faut absolument changer de système : pour une société socialiste démocratique !
  • Grains Noirs à Molenbeek : Solidarité contre le forçage du piquet de grève par le patron et la police !

    Ce vendredi 10 février à 1h du matin, la direction patronale a forcé le piquet de grève à l’aide de la police pour faire sortir des marchandises pour un client. Pour rappel, près de 65 travailleurs et travailleuses de ce traiteur sont en grève depuis le 7 février pour exiger l’arrêt de la procédure de licenciement de 8 collègues (lire notre article précédent). Organisons la solidarité contre l’agressivité patronale !

    Par Stéphane Delcros

    Durant la semaine, le patron avait reçu un ultimatum de la part du client Pain Quotidien, qui menaçait de rompre le contrat en cas de non-livraison des marchandises ce vendredi.

    Profitant du moment où le plus petit nombre de grévistes étaient présents sur le piquet (5), le patron a commencé à sortir des marchandises à 1 h du matin, dans le but de remplir une camionnette de livraison, avec l’aide de certains employés non-grévistes. Il a contacté la police sous le prétexte d’une soi-disant violence de la part de grévistes, qui ne faisaient pourtant que bloquer, sans violence.

    La police a débarqué avec 7 voitures et s’est immédiatement rangée du côté du patron, relevant les identités des grévistes et dressant un PV. À l’aide d’un huissier, elle a aidé le patron à briser le piquet pour lui permettre de charger la marchandise, en obligeant les grévistes à rester derrière une ligne, les menaçant d’utiliser du gaz lacrymogène. “Laissez le patron travailler” ; “si vous ne voulez pas de ce travail, allez en chercher ailleurs” : c’est ce que la police a dit aux grévistes.

    Organisons la solidarité contre la répression des syndicalistes

    En organisant le piquet en roulement jour comme nuit, et en faisant face aux agressions patronale et policière, les grévistes ont montré un exemple de combativité. Il est temps d’élargir cette lutte, en organisant la solidarité avec leur combat, qui est celui auquel chaque travailleur et travailleuse peut être confronté.

    Le personnel de Grains Noirs n’est pas le seul à avoir subi la répression envers les syndicalistes cette semaine : une grève avait débuté au dépôt Decathlon de Willebroek, après la suppression d’un bonus salarial pour le personnel. Après 3 jours, la police est intervenue et la justice a décidé de faire lever le piquet.

    Il serait bon que des contacts soient noués avec les délégations syndicales de la région et du secteur, et que le piquet puisse recevoir la visite de délégations. On pourrait proposer aux délégués combatifs de passer sur le piquet avec 1, 2 ou 3 collèges et partager une photo de solidarité.

    Une campagne de solidarité dans le quartier pourrait aussi être utile, par exemple avec des affichettes à mettre aux fenêtres des commerces et des particuliers.

    Cela pourrait être couplé à l’organisation d’un petit événement sur le piquet : un rassemblement en fin d’après-midi ou en soirée, permettant à qui veut d’apporter sa solidarité. Un petit événement n’a pas besoin de centaines de participants pour être un succès. Même avec quelques dizaines de participants extérieurs au piquet, sur base de l’enthousiasme et d’un autre rendez-vous à prévoir, chacun et chacune sera armé pour faire de la date suivante un succès plus grand encore.

    Un petit tract peut être utile pour mobiliser vers un tel événement : en diffusant un tract dans les boîtes emails de tous les délégués FGTB Horval et CSC alimentation & service de Bruxelles, dans les boîtes aux lettres des rues autour de l’entreprise, dans les cafés, snacks et commerces et via les WhatsApp des réseaux militants. Malgré la petite taille de l’entreprise, une telle initiative pourrait récolter un grand soutien. Ces quelques propositions ne sont qu’un début. Les heures d’attente au piquet peuvent être utilisées pour réfléchir où diffuser ce petit tract. En rendant la campagne vivante, on peut être étonné du soutien et des liens qui peuvent en sortir.

    Cela permettrait à la fois d’organiser plus concrètement la solidarité, et aussi de mettre la pression la plus forte possible sur la direction patronale de Grains Noirs, pour l’obliger à accepter la réintégration des 8 collègues. Le rapport de force favorable pourrait alors aussi être utilisé pour imposer l’arrêt du travail interim et l’embauche de collègues supplémentaires pour répartir le travail disponible sur davantage d’épaules, sans pertes de salaires.

  • Grains Noirs à Molenbeek : retour de la grève contre une nouvelle agression patronale

    Suite à l’annonce du licenciement de 8 collègues et au refus de la direction de discuter avec les représentants syndicaux, une grève a commencé le mardi 7 février chez le traiteur Grains Noirs à Molenbeek. Nous avons recueilli des informations sur le piquet, notamment auprès des délégués FGTB Miloud Horch et Abdellatif Ennassiri.

    Par Stéphane (Bruxelles)

    Le jeudi 2 février, la direction patronale a annoncé le licenciement de 8 travailleurs de cette entreprise employant près de 70 personnes. Un arrêt de travail avait tout de suite été organisé, et des questions avaient été soulevées par les travailleurs et travailleuses, notamment sur le motif des licenciements. Vu l’absence de réponse de la part de la direction le lundi suivant, le personnel a décidé de se mettre en grève, en front commun syndical FGTB Horval et CSC Alimentation et Services, jusqu’à la réintégration de leurs collègues.

    Attaquer le personnel n’est pas une nouveauté pour la direction patronale de Grains Noirs. En 2015, 9 ouvriers dont 3 délégués avaient été licenciés, pour avoir soi-disant volé de la nourriture et ne pas avoir respecté les normes d’hygiène – des accusations mensongères pour cacher le fait que la direction voulait se séparer de délégués syndicaux combattifs, à l’approche des élections sociales de 2016. A l’époque, la grève avait permis d’arracher la réintégration des collègues. (Nous avions aussi été présents lors de cette grève – accéder à notre article)

    Puisque Grains Noirs livre des repas préparés notamment à des grands groupes de la distribution, l’atelier n’a jamais fermé lors des périodes de confinement pour cause de pandémie. La direction patronale s’est remplit les poches dans cette période, sur le dos du personnel qui ne reçoit aujourd’hui que du mépris.

    Les travailleurs et travailleuses y sont souvent mis sous pression pour être flexibles, pour prester des heures supplémentaires, particulièrement au moment des fêtes où il n’est pas rare de devoir travailler jusqu’à 2h du matin. Cette annonce de licenciements arrive d’ailleurs juste après la période des fêtes, ce qui n’est pas un hasard.

    La direction patronale fait très souvent aussi appel à l’emploi interim, ce qui met une pression sur l’ensemble des travailleurs et travailleuses. Le front commun syndical réclame l’arrêt du travail intérim.

    Le lundi 6 février, le personnel s’apprêtant à se mettre en grève a voulu faire un geste : laisser partir un dernier camion pour les clients Carrefour, Pain Quotidien et Delitraiteur. La direction patronale leur a répondu avec toute son arrogance : la matinée du 7 février, elle a fermé l’accès au bâtiment aux grévistes, empêchant de fait l’utilisation des locaux du personnel, et notamment les toilettes.

    Pour la direction patronale, il s’agit d’essayer de faire plier la volonté de lutte. Mais les travailleurs et travailleuses sont déterminés à ne pas cesser leur grève tant que leurs collègues ne sont pas réintégrés.

    Contre l’agression patronale, le personnel en grève répond : « Il y a du travail pour tout le monde ! »

  • L’enseignement francophone en action à Charleroi

    1000 travailleurs et travailleuses de l’enseignement ont manifesté ce mardi à Charleroi. Ce n’était à la base qu’un rassemblement et une délégation devait rencontrer Paul Magnette, mais la mobilisation s’est vite transformée en manifestation vers les bureaux du PS où la rencontre a eu lieu.

    La colère gronde, s’organise et est prête à accroitre la pression. Les revendications sont identiques depuis des mois : moins d’élèves par classe, l’annulation de la réforme du qualifiant, le retrait de la réforme de l’évaluation des enseignants, l’arrêt des plans de pilotage avec en particulier les négociations sur la réforme de l’évaluation qui est sur la table des négociations en ce moment.

    Ces réformes détruisent l’enseignement petit à petit, les élèves et les profs en payent toutes et tous les conséquences. Il est temps de refinancer à hauteur des besoins l’enseignement et tous les services publics, et d’en faire une priorité pour la société ! La prochaine manifestation est prévue fin avril, il faut durcir le ton d’ici là et multiplier les initiatives pour préparer cette date et assurer la suite par des décisions prises en assemblées générales du personnel. On lâche rien!

  • Témoignage des soins de santé «Ils nous épuisent et vous mettent en danger !»

    Vous vous rappelez tous de la prise de conscience générale sur l’importance de ces secteurs de première ligne qu’on applaudissait tous les soirs pendant le haut de la pandémie ? Vous vous souvenez tous de ces images de soignants sans matériel, d’hôpitaux sans respirateurs, d’hôpitaux sans personnel… Vous vous rappelez tous des engagements que nombre de responsables politiques ont pris en s’engageant à soutenir ces secteurs et à y réinvestir.

    Par un délégué syndical dans un hôpital bruxellois

    Vous devez savoir que la réalité sur le terrain aujourd’hui est pire que ce qu’avant et pendant la pandémie. Vous devez savoir qu’aujourd’hui la politique d’économies dans le secteur des soins continue, toujours sur le dos du personnel et au détriment des patients. Vous devez savoir que ceux qui nous dirigent n’ont retenu aucune leçon de la pandémie, mais poussent consciemment notre système de santé vers l’effondrement. Vous devez savoir que l’inhumanité avec laquelle les soignants sont traités est notre lot quotidien, insupportable. Il faut plus de personnel ! Cette revendication n’est pas nouvelle dans le secteur des soins. Elle était urgente avant la pandémie, elle est vitale aujourd’hui.

    Beaucoup de collègues nous ont quittés ces derniers mois, épuisés, renforçant la dynamique d’abandon du secteur des soins par un nombre de plus en plus important de soignants. Les conditions de travail ne sont tout bonnement plus supportables. Les normes d’encadrement (nombre de soignants par patient) sont totalement dépassées . Plusieurs études ont montré que la mortalité à l’hôpital est en lien avec cet encadrement soignant. C’est un combat que nous allons devoir mener de toutes nos forces. Assez de pansements inutiles, on veut des collègues en plus pour soigner correctement !

    On exige plus de salaire !

    L’effet d’annonce du gouvernement à l’été 2020 a eu son effet. Beaucoup pensent que les travailleurs de la santé ont reçu une revalorisation salariale. La réalité est beaucoup plus nuancée. Tout d’abord, le gouvernement a pu éviter une explosion de colère dans le secteur en dégageant une manne financière pour des revalorisations dans le cadre de l’IFIC (nouveau système salarial dans la santé). Alors que la tension était à son comble et qu’il était nécessaire de lancer des mots d’ordre offensifs, certains dirigeants syndicaux ont préféré éteindre la mèche avant même que le combat n’ait commencé. Certaines catégories ont effectivement reçu des revalorisations, mais force est de constater que de nombreux collègues n’ont pas vu leur salaire bouger d’un centime, tout particulièrement les plus bas salaires dans nos institutions de soins. Assez de ces manœuvres de division, on veut des revalorisations pour tous et toutes les collègues sans distinction !

    On crève d’humanité !

    Aucun soignant ne me contredira, le gouvernement et ses soldats managériaux dans les institutions de soins sont déconnectés de la réalité. La logique de rentabilité a rendu l’ensemble de leurs raisonnements et de leurs décisions de gestion profondément inhumaines. Tous les jours, nous croisons des collègues qui ne comprennent plus le sens de leur travail, qui ne supportent plus les objectifs à coups de tableaux Excel qu’on leur impose, qui ne veulent plus passer leur temps à encoder pour faire du chiffre au détriment des soins. Ces éléments combinés à une politique de contrôle autoritaire, à des refus systématiques des droits les plus élémentaires avec comme objectif de presser au maximum chaque collègue est insoutenable. Assez de ces injonctions managériales hors sol, les soignants doivent avoir le contrôle sur les décisions prises dans leurs institutions de soins !

    Ce constat largement partagé doit nous pousser à être présents en nombre ce 31 janvier à Bruxelles. Cette manifestation ne peut pas et ne doit pas être une journée sans lendemain. La situation est trop grave que pour laisser passer l’occasion de lancer une mobilisation à la hauteur des enjeux. Discutons entre nous, organisons-nous et préparons-nous à ce combat, travailleurs de la santé et patients, main dans la main !

  • Pompiers en lutte : Trop, c’est trop !

    Construisons la lutte vers le 7 mars et après

    Rollover (signe précurseur de l’embrasement généralisé), périodique du PSL à destination des pompiers en lutte

    Prendre sa retraite à 60 ans : maintenant !

    Les agressions contre les pompiers s’accumulent depuis des années. L’agression principale est la réforme des retraites qui force l’ensemble des travailleurs, dont les pompiers, à bosser jusqu’à 67 ans. Mais en tant que pompiers, nous avons une espérance de vie inférieure de 7 ans à la moyenne nationale (selon le ministère de l’Intérieur). Il est évident que pour nous, la retraite sera très courte, voire inexistante. Une pension complète à 60 ans, c’est ce qui s’impose et rien de moins.

    Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à exercer une profession difficile. Nous sommes solidaires de nos collègues des hôpitaux, de la police, des professions techniques,… Chacun mérite une pension décente dont il pourra profiter à temps !

    Plus de moyens pour assurer la sécurité !

    De plus, nos ressources n’ont pas été augmentées par les politiciens depuis des années. Nous travaillons avec trop peu de personnel et la pénurie règne en maître. Les véhicules de secours ou de sécurité ne sont souvent pas disponibles. Sauter d’une échelle à une ambulance, puis à une pompe est devenu courant dans de nombreuses zones. La charge de travail ne cesse d’augmenter. Cela met en danger la population que nous protégeons et nos propres vies. Tout le monde est concerné! Une augmentation considérable du personnel est une priorité!

    Pas d’argent ? Les bénéfices sont énormes !

    Nous ne voulons pas être pressés comme des citrons comme si nous étions une entreprise privée et travailler en flux tendu comme doivent malheureusement déjà le faire nos collègues des hôpitaux. Il y a de l’argent pour financer tout cela: les 5.000 plus grandes entreprises industrielles et commerciales de Belgique ont réalisé des bénéfices de 36 milliards d’euros l’année dernière. C’est le double de l’année 2020.

    Le département de recherche du PTB a également montré que les grands groupes d’assurance (ceux qui gagnent de l’argent en protégeant les biens et les personnes) réalisent chaque année plus d’un milliard d’euros de bénéfices nets. Il est évident qu’ils devraient payer eux aussi pour un service public d’urgence efficace !

    Pour un plan d’action crescendo !

    Le 27 janvier ne devrait être qu’un début. La CGSP et la CSC Services Publics ont déjà annoncé une nouvelle date pour une grève et une manifestation. Le SLFP a annoncé qu’il voulait s’y associer. Nous nous dirigeons donc vers une journée nationale de lutte des pompiers dans un front uni le 7 mars. Construisons ensemble un mouvement pour arracher des résultats ! Notre combat doit être construit autour d’Assemblées Générales unitaires de la troupe dans chaque zone de secours. Les directions de nos syndicats et les discussions avec les politiciens devraient être soumises aux décisions de ces AG unitaires.

    Les pompiers ont un poids symbolique énorme, cependant, nous sommes peu nombreux, par conséquent, rejoignons également d’autres secteurs et d’autres travailleurs pour pousser des actions visant à améliorer notre qualité de vie en général! Il suffit de penser à la lutte pour obtenir plus de ressources, des salaires plus élevés et la semaine de 30 heures sans perte de salaire et avec un recrutement supplémentaire. Ensemble, nous sommes forts!

    Organisez-vous ! Rejoignez le PSL !

    Le PSL/LSP est un parti national qui organise des travailleuses et travailleurs, des jeunes, des féministes… pour renverser le capitalisme et changer de société. Le capitalisme ne nous ré¬serve qu’encore plus de guerres, de misère et d’exploitation. Nous luttons pour une société socialiste démocratique où la barbarie de l’économie de marché sera remplacée par une économie rationnelle démocratiquement planifiée visant à ré¬pondre aux besoins de la collectivité et de la planète.

    Ce combat est par nature un combat international, c’est la rai¬son pour laquelle nous sommes organisés sur tous les continents grâce à un parti mondial : Alternative Socialiste Internationale (ASI).

  • ArcelorMittal licencie le délégué syndical Osman Disli

    Battons-nous pour sa réintégration : qui touche l’un d’entre nous s’en prend à nous tous

    La discussion concernant le nouvel accord interprofessionnel atteindra son point culminant dans les semaines à venir. Il semble peu probable qu’un nouvel accord salarial sans réelle augmentation du pouvoir d’achat soit acceptée par la base syndicale. Un certain nombre d’entreprises se préparent à la bataille syndicale en licenciant illégalement des délégués syndicaux. Ce fut le cas début décembre avec le licenciement d’une déléguée de la CSC à Railrest, Bouchra Kourchi. A la veille des fêtes de fin d’année, à Gand, ArcelorMittal a décidé de licencier Osman Disli, délégué syndical FGTB. Une riposte claire et une stratégie syndicale solide sont nécessaires face à cette nouvelle agression patronale.

    Par un délégué FGTB

    Bien qu’ArcelorMittal refuse de clarifier les raisons officielles de ce licenciement, la véritable raison est évidente. Osman Disli a joué un rôle crucial dans toutes les actions syndicales menées au sein de l’entreprise l’année dernière.

    Les entreprises ne reculent devant rien pour éviter de nouvelles luttes pour le pouvoir d’achat. Elles sont assistées par la législation belge du travail, très laxiste en matière de protection contre les licenciements illégaux. En effet, tant les licenciements chez Railrest que chez ArcelorMittal sont totalement illégaux. Les entreprises n’ont même pas pris la peine de suivre la procédure adéquate. Le problème, toutefois, est que même en cas de condamnation, un tribunal du travail ne peut jamais imposer la réintégration, mais seulement une indemnisation. Les deux entreprises ont déjà fait comprendre qu’elles paieraient ce qu’il faut sans problème, pour autant que le/la représentant.e syndical.e reste bien à la porte. En d’autres termes, les entreprises prêtes à acheter le licenciement illégal d’un.e délégué.e gênant.e.

    Une première action a été organisée chez ArcelorMittal fin décembre. Quelque 150 participant.e.s ont protesté devant l’entreprise, dont de nombreux syndicalistes de la FGTB Flandre-Orientale mais aussi une délégation d’ArcelorMittal à Herstal. Il n’y a pas eu de grève dans l’entreprise elle-même, mais une quarantaine de travailleurs ont participé à l’action. L’objectif était de mettre en évidence la large solidarité des milieux syndicaux face à ce type de licenciement illégal. Il faut continuer sur cette voie en montant en puissance.

    Quelle riposte syndicale est la plus adéquate ? C’est l’évidence, les droits individuels d’une personne licenciée doivent être défendus par tous les moyens possibles, y compris par une procédure judiciaire en bonne et due forme qui, dans le pire des cas, garantit le paiement intégral de toutes les indemnités, amendes et dommages-intérêts qui accompagnent un tel licenciement illégal.

    Mais la réaction syndicale doit avoir un autre objectif : obtenir la réintégration du représentant syndical. Aucune entreprise ne doit s’en sortir après s’être illégalement débarrassée d’une ou un délégué. Payer une amende et des dommages et intérêts ne représente aucunement une punition pour une entreprise telle qu’ArcelorMittal. Elle réalise un bénéfice de 35 euros par heure de travail et emploie 5.000 personnes à Gand… Payer ne serait-ce que quelques années de salaire à un délégué écarté, c’est une bagatelle pour une telle boîte.

    La stratégie syndicale doit assurer l’annulation du licenciement, principalement par le biais de grèves dans l’entreprise elle-même, mais aussi avec des actions de solidarité dans d’autres entreprises du secteur et auprès des fournisseurs, des clients, des entreprises de transport approvisionnant le site ou emportant les produits, etc. L’attitude de la direction d’ArcelorMittal doit devenir le problème de l’ensemble du secteur et de toutes les entreprises liées afin que la pression soit maximale en faveur de la réintégration.

    Il faut faire comprendre au personnel de ces entreprises qu’une victoire syndicale dans cette affaire fera réfléchir les autres directions à deux fois avant de procéder à un autre licenciement illégal. Tout l’enjeu pour le syndicat est également de démontrer pourquoi les délégué.e.s combatif.ve.s sont si importants, en liant la lutte pour la réintégration à une lutte pour de réelles augmentations salariales et à l’amélioration des conditions de travail. De cette façon, on peut susciter l’enthousiasme et construire un soutien solide pour la lutte.

  • Le baromètre socio-économique de la FGTB, un outil pour réfuter certains arguments patronaux

    Chaque année, la FGTB publie un très remarquable condensé de données et observations socioéconomiques d’une grande utilité pour convaincre collègues et proches face à la propagande des patrons. Les arguments de ces derniers sont bien trop souvent présentés comme autant de faits indiscutables. Le mouvement des travailleuses et travailleurs doit riposter et exposer la vérité au grand jour. Il n’y a aucun doute à avoir : une ambitieuse campagne d’information basée sur cette publication renforcerait sérieusement le combat syndical. Nous tenons ici à souligner quelques arguments. Vous trouverez le lien vers la totalité de ce baromètre en bas de l’article.

    1/ Malgré l’index, nos salaires réels se sont détériorés

    Les patrons ne cessent de se plaindre amèrement de l’indexation des salaires. Cela nuit à la position concurrentielle de la Belgique, disent-ils en coeur. Dans les faits, ils veulent que notre pouvoir d’achat diminue encore davantage. Les salaires réels en Belgique ont baissé de 2% en 2022, contre une baisse de 5% en Allemagne et de 6% aux Pays-Bas.

    Ce chiffre indique immédiatement que l’indexation n’est pas suffisante pour éviter une véritable baisse du pouvoir d’achat. C’est en partie dû aux divers tripotages du mécanisme d’indexation. Pas moins de 1,1 million de travailleurs (37,6 %) ne bénéficient de l’indexation qu’une seule fois par an, au lieu de chaque fois que l’indice pivot est dépassé. Leur ajustement n’intervient donc que beaucoup plus tardivement que la hausse des prix, leur pouvoir d’achat s’en trouve sérieusement endommagé.

    A cela, il faut encore ajouter le fait que la composition du panier de produits de référence pour calculer l’index ne reflète pas fidèlement le coût de la vie. Le carburant n’en fait pas partie par exemple. D’autre part, les habitudes de dépenses des plus riches et des plus pauvres sont très différentes : les 25 % de personnes ayant les revenus les plus faibles consacrent plus de 10 % du budget de leur ménage à l’énergie, contre seulement 4 % pour les 25 % de personnes ayant les revenus les plus élevés. Le baromètre socio-économique de la FGTB ne donne pas de chiffres similaires pour l’alimentation, mais de telles données illustreraient certainement une différence similaire. À l’heure actuelle, l’énergie et l’alimentation sont les principaux moteurs de l’inflation, l’augmentation de ces prix frappe donc bien plus durement celles et ceux qui gagnent le moins.

    Il n’est pas surprenant que, parmi les 20 % de personnes gagnant le moins, plus d’un tiers ait du mal à joindre les deux bouts. Alors qu’il s’agissait de 23,9% au troisième trimestre 2021, il s’agissait de 34,2% au deuxième trimestre 2022. Le coût élevé de l’énergie et du logement n’est pas le seul à jouer un rôle dans cette situation. Le nombre de personnes qui s’adressent au CPAS pour obtenir une aide en matière de frais médicaux est également en forte augmentation : plus de 80.000 au début de l’année dernière.

    En bref : l’indexation protège les travailleurs et travailleuses belges, mais pas complètement, et il ne suffit pas à empêcher la croissance des pénuries et des problèmes sociaux. La baisse de nos salaires réels démontre pleinement que les revendications d’augmentations salariales en sus de l’indexation ne sont pas exagérées, comme se plaisent à le dire les patrons, ce sont des exigences tout simplement nécessaires. La croissance de notre productivité (voir ci-dessous) justifie également ces augmentations de salaire. Et, non, ce n’est pas de simples primes uniques dont nous avons besoin.

    2/ En moyenne, les entreprises ne sont pas en difficulté, loin s’en faut

    Le baromètre socio-économique reprend les chiffres des marges bénéficiaires brutes des sociétés non financières. Ceux-ci sont passés de 35% en 1999 à plus de 45% au deuxième trimestre 2022. C’est beaucoup plus que dans les pays voisins. Entre 2009 et 2021, les marges bénéficiaires brutes des entreprises belges ont dépassé celles des entreprises allemandes et néerlandaises. En Allemagne, les marges bénéficiaires sont tombées en dessous de 40 % au cours de cette période. L’augmentation des marges bénéficiaires brutes signifie qu’une plus grande partie de la valeur que nous produisons va aux patrons et aux actionnaires et une plus petite partie à nos salaires. Le gâteau est donc divisé différemment : nous recevons une plus petite part et les patrons s’approprient une plus grande. Pourtant, ils continuent à clamer haut et fort que nos salaires posent problème…

    3/ Ce qu’ils préfèrent éviter de nous dire sur la compétitivité

    L’argument de la sacro-sainte compétitivité des entreprises belges revient sans cesse. La rentabilité est évidemment déjà une réponse importante à cette question (voir ci-dessus). Mais d’autres éléments sont encore à prendre en compte.

    La première chose à retenir est l’augmentation de la productivité des travailleurs. Dans le secteur manufacturier, la productivité a augmenté de 52 % depuis 2000, contre une moyenne de 41 % dans les pays voisins. Dans le secteur des services également, l’augmentation de la productivité a été nettement supérieure à celle des pays voisins. Une augmentation de la productivité signifie que notre travail produit plus de valeur, mais cela ne se reflète pas dans nos salaires. Depuis 1996, la productivité et les salaires divergent de plus en plus.

    La comparaison des salaires belges avec ceux des pays voisins ne tient pas compte des subsides salariaux, notamment pour le travail de nuit, les heures supplémentaires, le travail en équipe… Celles-ci s’élèvent à pas moins de 9 milliards d’euros par an (chiffres de 2020), représentant plus de 5% de la masse salariale. Dans les pays voisins, des subventions similaires représentent moins de 1 % de la masse salariale. Si cela est inclus dans le calcul de l’écart de coût de la main-d’œuvre, le « handicap » salarial est alors négatif. C’est bien entendu un point sur lequel se taisent tous les patrons.

    4/ Il y a taux d’emploi et taux d’emploi

    Le gouvernement met l’accent sur le taux d’emploi et, à cette fin, il entend faire la chasse aux malades de longue durée, comme il avait auparavant pratiqué la chasse aux chômeurs. L’objectif est d’augmenter le taux d’emploi, qui serait à la traîne. Le baromètre socio-économique constate qu’il existe en effet une différence entre le taux d’emploi en Belgique (70,6%) et celui des Pays-Bas (81,7%). Toutefois, si l’on considère le temps de travail réel, c’est-à-dire l’emploi à temps plein, il n’y a pas de différence significative et le taux d’emploi néerlandais est même légèrement inférieur au taux belge.

    Cela nous amène à conclure qu’il y a eu une augmentation substantielle du travail à temps partiel, dans la plupart des cas sur une base involontaire ou « volontaire », pour ainsi dire, mais parce que l’employé ne peut pas faire face à la charge de travail d’un emploi à temps plein. Dans de nombreux secteurs, le travail à temps partiel est pratiquement la norme, en partie pour accroître la flexibilité. Cette tendance est plus forte aux Pays-Bas qu’en Belgique. Alors que le nombre d’heures travaillées par salarié a diminué d’environ un quart dans nos pays voisins depuis 1970, il est d’un peu plus de 15% en Belgique. Il convient de noter à nouveau que la productivité a bien sûr augmenté de manière spectaculaire depuis 1970. En moyenne, un travailleur en Belgique travaille environ 31 heures par semaine. En pratique, cela signifie que les heures de travail ont été réduites, mais avec une perte de salaire pour les travailleurs. L’introduction d’une semaine de 30 heures sans perte de salaire et avec des embauches compensatoires suivrait cette évolution de diminution des heures travaillées, mais aux dépens des patrons (qui, comme mentionné ci-dessus, bénéficient déjà suffisamment de l’augmentation de la productivité).

    En conclusion

    Le baromètre socio-économique contient d’autres données très intéressantes, notamment concernant les retraites, le stress et les burn-outs, ou encore la forte baisse du nombre de contrôles des lieux de travail par l’inspection du travail. Chaque délégué.e ou militant.e trouvera dans cette publication nombre d’informations et arguments des plus utiles.

    L’une des limites de cette publication est toutefois que la menace de récession économique est minimisée par l’espoir que tout ne sera pas trop dur. On y trouve aussi une évaluation prudemment positive de la politique fiscale du gouvernement, qui part de la logique économique du capitalisme plutôt que des besoins de la classe travailleuse.

    Les syndicalistes en lutte peuvent trouver une mine d’informations dans cette publication. L’ignorance n’a jamais fait progresser le mouvement ouvrier, le baromètre socio-économique offre des perspectives et des arguments que nous pouvons utiliser pour renforcer la lutte et engager des discussions sur le fonctionnement du capitalisme et la nécessité d’une alternative socialiste.

  • Stop à l’appauvrissement ! Pas touche à l’index !

    La fédération patronale Unizo a fait parler d’elle à la fin de la semaine dernière en proposant de ne pas appliquer d’indexation supplémentaire après celle de janvier 2023. Selon Unizo, les patrons se retrouvent en difficulté à cause de cette indexation et ce, à un moment où de nombreux entrepreneurs ont épuisé leurs réserves.

    Malheureusement, cette proposition de l’Unizo est de toute façon la réalité pour de nombreux travailleurs : dans de nombreux secteurs, il n’y a qu’une seule adaptation de l’index par an. Cela signifie que ces travailleurs ont vu leurs frais augmenter de plus de 10 % l’année dernière alors que leurs salaires ne suivent que maintenant. La CSC a calculé qu’une personne dont le salaire médian n’a été indexé qu’en janvier a perdu environ 3.400 euros de pouvoir d’achat au cours des deux dernières années ! La baisse du pouvoir d’achat touche également les employeurs, notamment les petits indépendants.

    Un article remarquable est paru dans le quotidien flamand Het Nieuwsblad au début de la période des soldes sous le titre : « L’Unizo espère que l’indexation des salaires peut sauver la période des soldes. » Après une mauvaise année, l’indexation des salaires en janvier devrait apporter une amélioration. « Ce n’est que fin décembre que la saison a vraiment démarré car les gens n’ont pas beaucoup dépensé en raison de la guerre et de la hausse des prix de l’énergie. Mais comme quelque 40 % des travailleurs ont bénéficié d’une indexation de 11 % en janvier, cela pourrait changer », a indiqué un porte-parole d’Unizo.

    Cette contradiction est également présente à un niveau plus large. Tous les rapports sur l’économie belge notent que le ralentissement est moins grave que ce que l’on craignait, et ce grâce à la consommation privée, qui n’a pas diminué autant que dans les pays voisins grâce à l’indexation des salaires et allocations. Pourtant, les porte-parole du capitalisme tirent un trait sur cette observation et leurs revendications concernant le mécanisme d’indexation. Ils souhaitent visiblement une baisse du pouvoir d’achat aussi forte que dans certains pays voisins. Dès lors qu’il s’agit de nos salaires, la concurrence signifie de les tirer vers le bas. Mais s’il s’agit de leurs profits, (et des plantureux revenus des managers), la concurrence signifie de regarder vers le haut. 

    La position de l’Unizo revient grosso modo à dire que les patrons se réjouissent de voir comment les travailleurs vont dépenser leur indexation salariale chez eux, mais préfèrent ne pas en accorder à leur propre personnel. Cette contradiction s’explique par le fait que les fonds destinés aux salariés sont réinjectés dans l’économie bien plus rapidement que les milliards destinés aux actionnaires. Les profits des grandes entreprises menacent beaucoup de petites entreprises.

    Un certain nombre de petits indépendants sont en difficulté et les autres patrons en profitent pour se remplir davantage les poches, avec des prix plus élevés tout en espérant obtenir une part du gâteau supplémentaire avec des attaques sur les salaires. Après tout, même si l’index est maintenu, les chances d’une augmentation salariale en plus de l’index sont de plus en plus minces. Au lieu de chercher à soutenir les indépendants et les petites entreprises en difficulté auprès de ceux qui font de gros bénéfices, l’accent est mis sur les travailleurs et leurs familles.

    Entre-temps, l’index a déjà été mis à mal par diverses manipulations dans la composition du panier de référence utilisé pour le calculer et par le retard dans l’application de l’indexation dans de nombreux secteurs. Les primes uniques ne compensent pas cet état de fait. Espérer la fin de l’inflation avec la baisse des prix de l’énergie est une illusion. Surtout avec la forte hausse des prix des denrées alimentaires. Le mouvement ouvrier ne doit pas rester sur la défensive, mais doit utiliser tous les arguments pour percer à jour les mensonges patronaux afin de renforcer la lutte pour une augmentation générale de tous les salaires. Le maintien de l’index tel qu’il est aujourd’hui ne suffit pas, il faut améliorer la régularité de l’adaptation des salaires ainsi que la composition du panier de référence et poursuivre la lutte pour une augmentation réelle de tous les salaires.

  • Nouvelle mobilisation syndicale : nous pouvons gagner avec un plan d’action crescendo!

    Aujourd’hui, des milliers de personnes ont à nouveau manifesté à Bruxelles, dans le prolongement de la grève générale nationale du 9 novembre, de la journée d’action du 20 octobre, de la concertation syndicale devenue manifestation du 21 septembre à Bruxelles et de la manifestation de 80.000 personnes de juin.

    https://fr.socialisme.be/94486/les-primes-ne-sortiront-personne-de-la-misere-organisons-et-generalisons-la-lutte
    https://fr.socialisme.be/94497/evaluation-de-la-greve-generale-en-prevision-des-prochaines
    https://fr.socialisme.be/94266/pourquoi-la-greve-generale-est-elle-si-importante-dans-larsenal-du-mouvement-ouvrier

    Il ne fait aucun doute que la colère est toujours bien présente et que l’idée d’une prime octroyée dans les entreprises qui ont de bons résultats ne satisfait personne. Comme nous l’avons écrit dans le tract distribué par nos équipes militantes lors de cette manifestation : «
    C’est une insulte, et encore plus après avoir tout fait fonctionner pendant la pandémie ! Les primes uniques ne stoppent pas l’appauvrissement. Elles ne contribuent pas au financement des pensions ou de la sécurité sociale et n’ont aucune proportion avec les importantes marges bénéficiaires. »

    Ce qu’il nous faut, c’est une augmentation de TOUS les salaires, de 2 euros en plus de l’heure par exemple (soit 330 euros/mois) et l’instauration du salaire minimum à 15 euros de l’heure. De cette façon, les secteurs syndicalement les plus forts peuvent embarquer avec eux les plus faibles et on peut également repousser les tentatives de nous diviser. « Si des entreprises se disent incapables de se le permettre et/ou menacent de licencier, que leur comptabilité soit ouverte pour que les travailleurs puissent vérifier si c’est vrai. Aux patrons d’expliquer pourquoi aucune réserve n’a été constituée pour des temps plus difficiles ! Si nécessaire, ces entreprises doivent être nationalisées sans rachat ni indemnité et sous contrôle et gestion des travailleurs pour sauver l’emploi », disions-nous encore dans notre tract.

    Nationaliser, c’est aussi la seule façon d’efficacement bloquer les prix : « cela signifie la prise en charge de l’ensemble du secteur de l’énergie (production, distribution, recherche) par la collectivité. Cela ouvrirait la voie à des prix abordables et une transition verte rapide. Une nationalisation sous contrôle et gestion des travailleurs et travailleuses, c’est totalement différent du rachat à des actionnaires privés, comme l’a fait le gouvernement français concernant EDF. Les capitalistes se sont déjà suffisamment amusés, il ne saurait être question ni de rachat ni d’indemnité pour les actionnaires. Des exceptions peuvent être considérées pour de petits actionnaires sur base de besoins prouvés, nous ne voulons mettre personne sur la paille. »

    La grève générale du 9 novembre avait déjà illustré la force du mouvement ouvrier, mais bien plus était possible. Le constat était le même aujourd’hui. Il a fallu plus de 15 jours après la grève générale pour avoir la date de la manifestation d’aujourd’hui et nous avons dû repartir vers nos collègues et nos proches sans le moindre élément concret concernant la suite du combat. Comme nous l’avons souligné dans la mobilisation vers cette manifestation et durant celle-ci : « Les actions sont plus puissantes lorsqu’elles s’inscrivent dans un plan d’action ambitieux avec de futures étapes connues à l’avance et sur base desquelles construire un élan. Si on y ajoute une grande « Opération vérité » qui fait connaître la réalité des bénéfices des patrons et répond à leurs mensonges, cela peut dissiper les doutes à la base (tant à la CSC qu’à la FGTB, tant à Bruxelles qu’en Flandre et en Wallonie) et assurer une généralisation de notre lutte. Avec un tel élan, il est possible de rallier tout le monde à notre cause : les jeunes, les pensionnés, les chômeurs, voire les indépendants et les petites entreprises.

    « Nous voulons inclure tout le monde. Une évaluation collective avec des réunions du personnel (éventuellement liées à des arrêts de travail) et des réunions interprofessionnelles démocratiques sont cruciales pour discuter efficacement des forces et des faiblesses du mouvement, intégrer les demandes spécifiques à chaque secteur dans le paquet de revendications et voter démocratiquement ensemble sur la manière de poursuivre la lutte.

    ” Pour gagner, nous avons besoin d’un plan d’action clair pour poursuivre et intensifier la lutte dès janvier vers une grève générale en février préparée et précédée par des grèves provinciales tournantes. Nous pouvons nous inspirer des grèves des raffineries en France, qui étaient reconductibles en assemblées jour après jour par les grévistes eux-mêmes. Il est essentiel de montrer qui fait tourner l’économie, et de permettre aux travailleuses et travailleurs de faire l’expérience de ce que cela peut représenter la prise de contrôle de l’économie et les rênes de la société. Les délégués et militants syndicaux pourraient ainsi se saisir de la manifestation pour construire une véritable relation de force sur leur lieu de travail et dans la société. »

    Nous n’avons plus de temps à perdre, la colère ne doit pas devenir cynisme et frustration en raison du manque de clarté sur la manière de riposter contre la cherté de la vie ! Rejoignez le PSL et renforcez la lutte pour un syndicalisme de combat anticapitaliste et socialiste !

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