Category: Syndical

  • Préparons DÈS MAINTENANT la grève générale du 9 novembre !


    Nationalisons le secteur de l’énergie, augmentons les salaires !

    Selon les patrons et leur gouvernement, à nous de choisir : des mesures contre l’envolée des prix de l’énergie ou des revendications salariales. Rejetons ce chantage : il nous faut les deux. La colère populaire est immense. La pauvreté énergétique menace plus de la moitié d’entre nous. Et un caddie ? Impayable. Sans organiser notre colère, ce sera la descente aux enfers perpétuelle. La grève générale du 9 novembre doit être préparée DÈS MAINTENANT !

    Les réunions du personnel et l’organisation de la lutte à partir du lieu de travail sont cruciales pour le succès de la grève. Cela peut également augmenter la pression sur les dirigeants syndicaux qui hésitent encore ou qui sont prêts à enterrer la lutte salariale en échange de mesures concernant les prix de l’énergie. La situation est trop grave pour se laisser tromper comme avec le « tax shift » de 2015 qui ne fut bon que pour les entreprises au final. Tout signe de faiblesse sera instrumentalisé à notre désavantage. Ne nous laissons pas prendre au piège du chantage et construisons une dynamique d’actions jusqu’à la victoire !

    Pas touche à l’index ! Augmentation de tous les salaires de 2 €/heure (330 €/mois) !

    Ça craque de partout ! Le Premier ministre De Croo a mis en garde contre cinq à dix hivers difficiles. Difficile pour nous, pas pour les décideurs politiques, les patrons et les spéculateurs. L’énergie et l’alimentation, en particulier, poussent l’inflation au-delà de 10 %. Ces dépenses pèsent lourdement sur les familles de travailleur.euse.s, et plus sérieusement encore sur les plus faibles revenus.

    Heureusement, il nous reste l’index. Mais même ça, c’est de trop pour les patrons. Mettre un terme à l’appauvrissement collectif implique de ne pas y toucher et d’abroger toutes les mesures qui en détériorent l’efficacité. 7 personnes sur 10 pensent déjà que l’index est insuffisant pour affronter la hausse des coûts.

    C’est unis dans la lutte que nous sommes les plus forts. Exiger une augmentation générale des salaires de 2 €/heure ou 330 € par mois peut nous unir. Une augmentation immédiate de tous les salaires, y compris les plus bas, est nécessaire pour restaurer le pouvoir d’achat.

    Impayable pour les patrons ? Ils amassent des profits records depuis des années. Encore 5,2 milliards d’euros au premier semestre pour Engie, avec en bonus 600.000 euros de subventions flamandes ! Les sociétés non financières ont une marge bénéficiaire brute moyenne de 46 % en Belgique, soit 10% de plus qu’il y a 20 ans et beaucoup plus que dans les pays voisins. Les dividendes versés aux actionnaires de 1.200 grandes entreprises ont augmenté de 11,3 % (544,8 milliards de dollars), et même de 25 % en Belgique.

    Au lieu d’investir directement dans la production, la richesse que nous produisons est distribuée aux actionnaires. Il y a donc assez d’argent pour un index efficace et une augmentation des salaires !

    Quant aux entreprises en difficulté à cause des prix des matières premières et de l’énergie, il ne faut pas aller dans les poches des petits, mais dans les coffres-forts des grands ! Quand des entreprises disent qu’elles ne peuvent plus garder la tête hors de l’eau et qu’elles menacent de licencier, leur comptabilité doit être ouverte pour que les travailleur.euse.s puissent vérifier si c’est vrai. Aux patrons d’expliquer pourquoi aucune réserve n’a été constituée pour les périodes plus difficiles. Si nécessaire, les entreprises doivent être nationalisées pour sauver les emplois.

    Blocage des prix : nationalisons le secteur de l’énergie !

    Le Premier ministre De Croo déclare que le marché de l’énergie est « fou ». Timmermans (FEB) doit bien admettre que le marché fonctionne « de manière irrationnelle ». Mais hors de question pour eux de toucher au marché et, une fois de plus, les patrons exigent le soutien de la collectivité pour sauvegarder leurs profits.

    Le plafonnement des prix, l’écrémage des bénéfices ou un pôle public de l’énergie représentent de bonnes propositions, bien que limitées, car elles laissent tout le pouvoir au marché. Tant que ce sera le cas, l’organisation des pénuries, la spéculation et le chantage à la collectivité continueront de sévir.

    Pour mettre fin à la hausse des prix et à la poursuite de l’exploitation, la totalité du secteur de l’énergie devrait être nationalisée et placée sous le contrôle du personnel et de la collectivité. Nous pourrons alors démocratiquement décider des modalités de production, de distribution et d’investissement dans une énergie verte et abordable.

    Préparons une puissante grève générale le 9 novembre !

    Il ne devrait y avoir aucun doute sur la nécessité d’une grève générale le 9 novembre. Nous ne devons pas laisser cela nous diviser, que ce soit entre régions du pays ou entre syndicats, nous avons les mêmes intérêts. Et nous ne pourrons faire valoir nos revendications qu’en établissant un rapport de force conséquent.

    1. Mettre en lumière la vérité

    Saviez-vous que la croissance des salaires en Belgique est inférieure de 12 % à la croissance de la productivité depuis 1996 ? Chacun a droit à la vérité pour juger de ce qui est nécessaire. Les syndicats pourraient publier un « journal du pouvoir d’achat » accessible à toutes et tous. Informer, c’est la base.

    2. Impliquer tous les lieux de travail

    Les délégations syndicales jouent un rôle central dans le développement de la dynamique sur le lieu de travail. Elles peuvent, par exemple, organiser des séances d’information et des réunions du personnel. Des revendications spécifiques au secteur peuvent être définies afin d’impliquer et de mobiliser pleinement l’ensemble des collègues. Les syndicats peuvent également organiser des réunions interprofessionnelles.

    3. Unir tous les opprimés de la société

    La construction d’une véritable relation de force vis-à-vis des dirigeants d’entreprise et des capitalistes nécessite le soutien et l’implication des gens de la rue. Pensons aux jeunes, à l’avenir de plus en plus incertain, ou aux pensionnés, surreprésentés parmi les plus pauvres. Ne laissons personne de côté, soyons solidaires les uns des autres !

    Nous proposons le programme d’urgence suivant :

    • Payer pour aller travailler ? Pas question ! Remboursement intégral des frais de transport.
    • Restauration complète de l’index avec contrôle de la classe ouvrière sur son calcul et sa composition. Chaque fois que l’index est dépassé, l’ensemble des salaires et allocations doivent être immédiatement augmentés.
    • Brisons la loi sur les salaires ! Augmentation de tous les salaires de 2 € de l’heure (330 € par mois) !
    • Augmentation du salaire minimum à 15 euros de l’heure, ou 2.470 euros bruts par mois, et de la pension minimum à 1.700 euros.
    • À travail égal, salaire égal ! Individualisation des allocations sociales et revalorisation de celles-ci au-dessus du seuil de pauvreté.
    • Contre les charges de travail insoutenables et pour l’emploi : la semaine de 30 heures, sans perte de salaire, avec embauche compensatoire.
    • Nous avons besoin d’un plan d’investissement massif pour développer les services publics tels que les transports publics, les crèches, l’enseignement, les soins de santé… et en rendre l’accès gratuit.
    • Pour nos portefeuilles et pour une transition verte : nationalisation de l’ensemble du secteur énergétique !
    • Gel de tous les loyers. Pour la construction de logements sociaux en masse, afin que le marché immobilier ne soit pas laissé aux caprices des propriétaires et des spéculateurs.
    • Taxons les grandes fortunes.
    • Nationalisons le secteur financier sous contrôle démocratique pour éviter la fuite des capitaux et pour que la collectivité ait une vue d’ensemble de tous les flux financiers et que les ressources disponibles soient investies dans ce qui est socialement nécessaire.
    • Stop à la guerre en Ukraine ! Pour la fin de tous les conflits impérialistes.
    • Pour une économie planifiée démocratiquement, le socialisme démocratique.

    4. Un plan d’action pour gagner

    Le plan d’action allant crescendo de l’automne 2014 a fait vaciller le gouvernement Michel et a démontré notre puissance collective. Le gouvernement n’est alors resté à flot qu’en raison de l’absence d’un deuxième plan d’action plus intense, avec par exemple une série de grèves générales de 24, 48 ou 72 heures. Nous n’avons pas le luxe de nous permettre une telle erreur.

    Le grand danger est de nous faire avaler que les salaires n’augmenteront pas et que la loi sur la norme salariale demeure. La récession économique sera utilisée pour nous faire chanter. Nous ne vivons pas pour travailler, nous travaillons pour vivre ! Nous voulons des résultats : une vie meilleure et abordable pour chacun.e ! C’est impossible au sein des limites du capitalisme, qui nous entraîne d’une crise à l’autre.

    Organisez-vous pour renverser le capitalisme, rejoignez le PSL

    Le PSL rassemble des travailleurs et des jeunes pour défendre une société socialiste. Vous voulez en savoir plus ? Participez à nos rencontres avec le syndicaliste de combat britannique Mike Forster, abonnez-vous à notre mensuel Lutte Socialiste et rejoignez le PSL !

    La classe ouvrière britannique est entrée en action ! Découvrez tout à ce sujet au cours de nos rencontres avec Mike Forster de Socialist Alternative.

    Meetings : Anvers lun. 24/10 ; Gand ma. 25/10 ; Liège mer. 26/10 ; Bruxelles jeu. 27/10 ; Louvain ven. 28/10

    Qui compte encore sur les médias dominants pour relayer correctement nos inquiétudes et nos combats ?

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  • Explosion du coût de la vie. Rassemblement au CHU Brugmann: ” Tous ensemble, toutes ensemble, grève générale!”

    Image : CGSP ACOD ALR LRB

    Aujourd’hui, plus d’une centaine de personnes se sont mobilisées à midi pour dénoncer aux portes du CHU Brugmann à Bruxelles l’explosion du coût de la vie et exiger une revalorisation salariale ainsi que le blocage des prix de l’énergie et des produits de première nécessité.

    C’était un rassemblement combatif, où ont résonné des slogans tels que “Tous ensemble, toutes ensemble : grève générale!”, “Augmentez les salaires, liquidez les actionnaires!”, “C’est pas au patronat de faire sa loi, la vraie démocratie, elle est ici!” ou encore “De l’argent, il y en a, dans les poches du patronat, et l’argent, on le prendra, dans les poches du patronat”.  Plusieurs personnes ont prit la parole pour s’exprimer sur la situation sociale catastrophique pour de plus en plus de travailleur.euse.s et pour dénoncer l’implémentation d’IFIC, un calculateur de barèmes qui a laissé sur le carreau beaucoup de collègues qui n’ont eu aucune revalorisation salariale, malgré les promesses et beaux discours.

    L’action s’est terminée par un appel à la lutte dans tous les secteurs, en soulignant la nécessité de mobiliser sérieusement pour la grève générale du 9 novembre.

    Nous tenons à souligner plusieurs points forts de cette excellente initiative. Premièrement, l’action a été organisée sur le lieu de travail, durant le temps de midi, préparée par des tractages, des affiches,… et une tournée physique dans les divers services le jour-même pour rappeler le moment de l’action. Cette approche, alliée au souci de combiner des revendications spécifiques (le nouveau système salarial IFIC) aux revendications plus globales (blocage des prix et augmentation générales des salaires), permet d’ancrer le mouvement sur le terrain et donc de le solidifier.

    Il s’agit d’une excellente manière d’illustrer dans la pratique la volonté et la colère qui vivent à la base pour entrer en action, et donc de convaincre celles et ceux qui, dans les instances syndicales, auraient des doutes quant à l’absolue nécessité de la grève générale du 9 novembre. Ce type d’action en entreprise devrait être une source d’inspiration dans un maximum d’autres lieux de travail en préparation à la grève générale de novembre et afin qu’un sérieux plan d’action voit le jour pour construire une puissante relation de force à l’avantage du monde du travail.

    Les revendications défendues par la petite foule permettent d’unir les travailleur.euse.s. Le blocage des prix, par exemple, est une proposition dont l’évidence n’est plus à démontrer. Pour être réellement efficace, nous estimons qu’un blocage des prix doit être lié à la nationalisation sous contrôle et gestion démocratique des travailleur.euse.s, de la totalité du secteur de l’énergie par exemple, avis partagé par la CGSP-ALR. Nous pourrions alors démocratiquement décider des modalités de production, de distribution et d’investissement dans une énergie verte et abordable. Nous vous invitons d’ailleurs à lire notre article qui développe cette question : “Un blocage efficace des prix exige le contrôle de la production“.

    Concernant l’augmentation des salaires, nous défendons une augmentation générale des salaires de 2 €/heure ou 330 € par mois. Là aussi, il s’agit d’une revendication capable d’unir l’ensemble des travailleur.euse.s, une nécessité qui s’impose : c’est unis dans la lutte que nous sommes les plus forts.

    Sans organiser notre colère, c’est une descente aux enfers perpétuelle qui nous attend. Nous saluons donc à nouveau cette initiative et appelons à l’organisation d’actions similaires par d’autres délégations syndicales combatives afin de renforcer les moments de mobilisations nationaux comme le la concentration syndicale du 21 septembre et la grève générale du 9 novembre.

    Photos : CGSP ALR
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  • Organisons la riposte ! Exigeons le blocage des prix et l’augmentation des salaires maintenant !

    JEUDI 15 septembre à 12h30, au CHU Brugmann, Place van gehuchten 4 1020 Bruxelles

    Événement et appel de la CGSP ACOD Hôpitaux IRIS Ziekenhuizen et de la CGSP ACOD ALR LRB

    Augmentation des prix alimentaires, des carburants et de l’énergie, trop c’est trop ! Les travailleur.euse.s de tout le pays sont légitimement inquiets et il est temps de réagir !

    Les travailleur.euse.s affilié.e.s à la CGSP Hôpital Brugmann – Huderf ont donc décidé de mener une action pour dénoncer l’explosion du coût de la vie en Belgique. Ce jeudi 15 septembre, de 12h30 à 13h30, un rassemblement sera donc organisé devant l’entrée principale du CHU Brugmann.

    Les habitant.e.s du quartier, les travailleur.euse.s d’autres entreprises, les militant.e.s syndicaux, associatifs ou politiques sont les bienvenus ! Uni.e.s dans la lutte, nous pouvons gagner !

    Alors que la crise covid a démontré l’importance de nos services publics, de nos soins de santé,… et malgré les promesses de revalorisation de tous les travailleur.euse.s du secteur, force est de constater que nombre d’entre-nous travaillent aujourd’hui avec des salaires ne permettant plus de vivre dignement !

    Alors que l’on nous a répété que l’implémentation du nouveau système salarial IFIC entrainerait des augmentations salariales importantes, la réalité est tout autre. Une grande proportion des collègues a été laissée sur le carreau et n’a pas vu leur salaire augmenter (personnel ouvrier, administratif, logistique, technique, aides-soignant.e.s,…). Pire, pour certaines catégories, on peut même parler de perte salariale !

    Le 21 septembre, nous serons bien sur présent.e.s au rassemblement syndical à la Place de la Monnaie. En novembre, nous mobiliserons et suivrons massivement le mot d’ordre de grève générale. Nous pensons aussi que les travailleur.euse.s à la base doivent essayer de prendre des initiatives et participer à la construction d’ une lutte la plus large possible pour imposer au gouvernement et au monde patronal des concessions importantes.

    • Partons en lutte partout où nous le pouvons et construisons un mouvement d’ampleur pour de véritables avancées sociales !
    • Nos revendications sont donc claires : face au coût de la vie et de l’énergie, il est nécessaire d’augmenter les salaires ! Nous voulons un travail pour vivre et non pour survivre !
    • Blocage des prix de l’énergie et des produits de première nécessité !
    • Augmentation des salaires avec priorité aux plus bas salaires !
    • Réduction collective du temps de travail avec embauches compensatoires et sans perte de salaire !
  • Un plan d’action pour mobiliser vers la grève générale !

     Dessin : Clément T. (Liège)
    • L’énergie en mains publiques

    • 2 €/h d’augmentation pour tous les salaires

    Le coût de l’énergie bat tous les records. Le 17 août, le mégawatt-heure atteignait les 541€. Record battu quatre jours plus tard avec 562€ et encore une fois le 24 août avec 612€. Le gouvernement a une solution : tenter de faire passer la pilule… « Les cinq à dix prochains hivers seront difficiles », a simplement déclaré le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) au même moment. Pas difficiles pour tout le monde toutefois… Car les dividendes versés aux actionnaires atteignent des records eux-aussi.

    Par un délégué FGTB

    « Exxon Mobil va gagner plus d’argent que dieu » (Joe Biden)

    Sur le deuxième trimestre de cette année, ExxonMobil a versé 7,6 milliards de dollars à ses actionnaires. Le président américain Joe Biden peut bien en rire, mais la situation est grave. Quinze des plus grandes multinationales pétrolières ont engrangé un profit cumulé de 77 milliards de dollars sur le deuxième trimestre de l’année, soit le triple de leurs profits sur la même période l’année précédente. Le jackpot, c’est la multinationale saoudienne Aramco qui l’a touché avec un bénéfice de 48 milliards de dollars. Entre-temps, Arlanxeo, une filiale d’Aramco implantée à Zwijndrecht, aux Pays-Bas, a annoncé en juin qu’elle supprimait 70 emplois en raison… de la forte hausse des prix de l’énergie ! Ces capitalistes ne reculent devant rien !

    En Belgique, Engie-Electrabel a déjà déclaré 1,9 milliard de bénéfices l’an dernier, dont 1,244 milliard a été versé à sa maison-mère, le groupe français Engie, en tant que dividende exceptionnel. Combien de fois plus cette année ? Histoire de se rendre compte de ce que de tels chiffres représentent: 1 million de seconde, cela revient à 11 jours. 1 milliards de secondes, cela revient à 32 ans…

    Ce n’est vraiment pas la crise pour tout le monde, certains s’en frottent les mains. Au cours du premier trimestre de 2022, les sociétés non financières en Belgique ont gagné plus de 35 milliards d’euros ! Et quoi, pas d’espace pour nos salaires ? Le gouvernement a choisi qui aider en tout cas. Comme le dénonce la FGTB, par rapport au dernier trimestre de 2021, « les entreprises ont reçu près de trois milliards d’euros de subventions de plus… que ce qu’elles devaient payer en impôts. Par rapport au premier trimestre de 2021, cette somme s’élève à 11,6 milliards d’euros. » Et rien pour nos salaires?

    Ce sont les travailleuses et travailleurs qui créent les richesses par leur travail. Nous l’avons encore toutes et tous constaté pendant la pandémie : ce ne sont pas les actionnaires qui ont fait tenir la société debout. Pourtant, et malgré l’existence du mécanisme d’indexation des salaires, la part des salaires dans la richesse produite annuellement dans le pays (le PIB) n’a cessé de chuter ces 30 dernières années et est même passée sous les 50% en 2017.

    Ils organisent notre misère, organisons notre colère !

    Préparons la grève générale de novembre et assurons qu’elle soit accompagnée par un sérieux plan d’action avec d’autres grèves générales vers des objectifs à hauteur du drame inflationniste actuel. Ce qu’il nous faut de suite, c’est au moins une augmentation de tous les salaires de 2€/h brut, ce qui implique de balancer à la poubelle la « loi-prison » sur les salaires de 1996. Et pour garder le contrôle de nos factures, ce sont les actionnaires qui doivent partir à la poubelle : nationalisons le secteur énergétique et utilisons les profits pour investir dans des politiques sociales et la transition écologique.

    • Payer pour se rendre au travail ? Pas question ! Remboursement intégral des frais de transport.
    • Restauration complète de l’index avec un contrôle de la classe travailleuse sur son calcul et sa composition. Chaque fois que l’indice est dépassé, tous les salaires et allocations sociales doivent augmenter immédiatement.
    • Brisons la loi-carcan sur les salaires ! Augmentons tous les salaires de 2 euros par heure !
    • Augmentons le salaire minimum à 15 euros de l’heure ou 2.470 euros bruts par mois et de la pension minimale à 1.700 euros.
    • Contre la charge de travail intenable et pour l’emploi : la semaine des 30 heures, sans perte de salaire, avec embauches compensatoires.
    • Il faut un plan d’investissements publics massifs visant à étendre et à rendre gratuits les services publics tels que les transports publics, les garderies, l’enseignement, les soins de santé …
    • Pour notre portefeuille et pour une transition verte : nationalisation de l’ensemble du secteur énergétique sous contrôle et gestion de la collectivité !
    • Gel de tous les loyers. Pour la construction massive de logements sociaux afin que le marché immobilier ne soit pas laissé aux caprices des propriétaires et des spéculateurs.
    • Plaçons le secteur financier entre les mains du public afin que la collectivité ait un aperçu de tous les flux financiers et que les ressources disponibles soient investies dans ce qui est socialement nécessaire.
    • Pour une économie démocratiquement planifiée, le socialisme démocratique.
  • [SOLIDARITE OUVRIERE] Action contre la répression syndicale à la Brasserie Delsart

    Une attaque contre l’un d’entre nous est une attaque contre nous toutes et tous !

    En juin, la Brasserie Delsart, près de Namur, a licencié sans motif un travailleur, devenu délégué FGTB quelques mois plus tôt. Cet événement intervient alors que depuis février, le patron refuse tout simplement le dialogue avec le délégué et même de reconnaître la délégation syndicale. Il refuse aussi les réunions avec les représentants CPPT.

    Par un délégué FGTB

    La FGTB Horval Namur-Luxembourg a organisé ce vendredi 29 juillet une action devant l’entreprise. L’enjeu n’est pas que de défendre le travailleur injustement licencié mais aussi de défendre le droit du personnel a être représenté et defendu par une délégation syndicale et un CPPT.

    Le patron s’est justifié ainsi ce matin aux délégués venus en solidarité : “le travailleur licencié était un imbécile et un incompétent” (étrange toutefois de le réaliser précisément lorsqu’il devient délégué syndical…). Il a aussi expliqué “nous sommes une famille, nous nous ne voulons pas d’une délégation syndicale”. Au vu de la manière dont il parle de ses travailleurs et des libertés qu’il semble prendre avec le code du travail, aux dires de plusieurs travailleurs qui ont osé nous parler, il est permis d’en douter.

    L’entreprise est divisée en plusieurs structures afin de diviser le personnel et de limiter les possibilités de s’organiser. Certains petits responsables de l’entreprise ont tenté d’agresser les délégués, l’un d’eux nous a même menacé dans un premier temps avec une barre en métal et dans un deuxième temps avec un clark ! Ce type de climat toxique laissant à certains l’idée qu’ils peuvent s’en prendre physiquement aux délégués doit être férocement combattu. Par crainte des réactions patronales, les travailleurs n’ont que discrètement pu nous remercier, en nous demandant de ne rien laisser tomber. Une délégation syndicale est plus que nécessaire pour en finir avec ces méthodes de patrons-voyoux !

    Le patron a finalement dû concéder d’organiser une réunion en août afin de discuter de l’établissement de la délégation syndicale et du CPPT. Si ces paroles restent à l’état de promesses, d’autres actions seront organisées.

  • 5 propositions pour construire à la base un syndicalisme de combat

    La manifestation syndicale en front commun, le 20 juin dernier, a été une immense réussite. La mobilisation reprendra en septembre où les délégués et les militants syndicaux devront affronter de nombreux défis. Voici quelques propositions pour avancer.

    Par un délégué

    1. Organiser la colère avec l’implication la plus large possible

    Les dernières actions syndicales ont illustré que la mobilisation a mieux pris là où ont des assemblées d’information du personnel qui laissent la parole à toutes et tous les participant.es ont eu lieu. Cela permet d’entrer physiquement en contact avec des collègues qu’on ne croiserait pas habituellement, de discuter la situation de l’entreprise, des revendications à défendre, de répondre aux questions de toutes et tous ou encore de préparer concrètement du matériel (un calicot et des banderoles, des slogans spécifiques…).

    Dans les entreprises où il n’existe pas de tradition d’assemblées générales, il faut savoir qu’une convention nationale permet l’organisation d’assemblées générales sur le lieu de travail et pendant le temps de travail. La délégation doit demander l’autorisation à l’employeur qui ne peut refuser arbitrairement.

    La présence en assemblée permet aussi de sentir l’atmosphère parmi les collègues et de générer l’enthousiasme capable de convaincre les hésitants. Les prises de parole permettent aussi de trouver les collègues plus combatifs et ainsi permettre de constituer un réseau de militants syndicaux autour des délégué.es.

    2. Construire l’unité la plus large et ne laisser aucun terrain à la division

    Isolés, nous sommes à la merci du patron. S’organiser collectivement est un impératif. La collectivité est diverse (langue, genre, orientation sexuelle, couleur de peau, religion…) et la lutte contre les discriminations doit permettre à chacun.e de s’impliquer et de trouver sa place.

    Les « blagues » sexistes ou racistes doivent être bannies. Une collègue victime de harcèlement sexuel de la part de la hiérarchie viendra-t-elle se plaindre au délégué qui plaisante sur le sujet ? Viendra-t-elle renforcer un piquet de grève ou une manifestation en prenant le risque d’être victime de sexisme ? Ces comportements tuent la force de frappe de notre classe. Il ne faut pas leur laisser un pouce de terrain. Des événements comme les manifestations du 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, permettent de discuter du sexisme avec les collègues et de la manière d’en finir dans la société et sur le lieu de travail.

    Jouer sur la division – ouvrier/employé, public/privé, rouge/vert, administratif/manuel… – est une des armes favorites du patronat. Chaque seconde passée à se tirer dans les pattes casse le rapport de forces nécessaire pour obtenir des victoires.

    Notre arme, c’est la solidarité et l’unité. Elle peut trouver une expression en rencontrant le piquet de grève d’une entreprise voisine par exemple. Si ce n’est pas possible, une photo ou une lettre de solidarité sur les réseaux sociaux est déjà une bonne occasion de favoriser l’unité et d’inspirer d’autres à faire de même. Et quand un conflit nous menacera directement, ces autres travailleurs nous soutiendront à leur tour.

    3. Concrétiser à l’échelle de l’entreprise

    Afin de mobiliser pour les manifestations nationales, les délégués reçoivent généralement des tracts et des affiches. C’est évidemment un bon début. Mais chaque militant syndical doit pouvoir s’impliquer dans la campagne. Distribuer des tracts dans les salles de break ou devant l’entreprise est difficile si on n’est pas délégué, mais on peut discuter lors du temps de midi ou au café du vendredi soir, laisser un article de journal sur l’actualité sociale dans la salle de break…

    La mobilisation doit devenir vivante. En concrétisant une campagne nationale à l’échelle de l’entreprise, on fait un pas vers les travailleurs hésitants qui ne se sentent pas encore concernés. Un tract écrit avec les collègues peut avoir plus d’impact. Un piquet de grève sera encore plus attractif si à côté de la tente et de la table pour le café se trouve une table avec des tracts et des coupures de presse pour alimenter les discussions au piquet.

    4. Considérer notre lieu de travail dans son contexte global

    Certains délégués pensent que leur activité syndicale se limite à leur entreprise. Cette logique atteint très vite ses limites. Se préparer au mieux signifie savoir vers où se dirige l’entreprise. Cela implique de suivre les tendances dans le secteur (digitalisation, externalisation, fusion et acquisitions…) et plus largement dans l’économie belge, voire internationale. Il ne s’agit pas de débats abstraits mais d’élaborer des perspectives et de concrétiser ces informations concrètes pour en discuter avec le personnel. En suivant l’actualité, on se prépare mieux à répondre aux arguments de la bourgeoisie sur les grandes questions: indexation, norme salariale, pension…

    5. Une idée fixe : construire le rapport de forces

    Ces quelques pistes ne sont bien sûr pas exhaustives (et n’hésitez pas à nous envoyer vos propres propositions). Développer un syndicalisme de lutte est un travail acharné au quotidien. Chaque occasion de rencontrer d’autres délégués doit être mise à profit pour renforcer son expérience en discutant : quelle est la situation de l’entreprise ? De l’absentéisme ? Comment avez-vous résolu telle problématique ? En un mot comme en cent, la question à toujours se poser est « Qu’est-ce qui permet de renforcer le rapport de forces ? »

  • Le CHU St-Pierre en lutte contre la privatisation du gardiennage

    Délégation de la CGSP=ALR lors de la manifestation nationale du 20 juin. Photo : CGSP-ALR.

    La direction du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) St-Pierre, un des gros hôpitaux publics de la ville de Bruxelles, veut imposer la privatisation du service gardiennage. Le CHU St-Pierre n’est pas un hôpital comme les autres: c’est à la fois un hôpital universitaire (plus de 500 lits, 2.800 membres du personnel dont de nombreux spécialistes) et un hôpital de ville, c’est-à-dire un établissement où, jour et nuit, un ballet d’ambulances amène une multitude de personnes nécessitant une prise en charge urgente : COVID, incidents cardiaques, victimes de bagarres ou d’accidents de toute nature, personnes fortement alcoolisées ou sous l’emprise de stupéfiants etc. Aux urgences, l’équipe du gardiennage a souvent fort à faire pour calmer les patients agités et faire en sorte que les soins de première nécessité puissent être assurés dans une atmosphère sereine. Sans compter le gardiennage pour les activités quotidiennes de l’hôpital qui ne relèvent pas de l’urgence. Et ce : 365 jours par an, 24 heures sur 24.

    Par Guy Van Sinoy

    Sans la moindre concertation

    Le 19 avril dernier le Conseil d’administration du CHU St-Pierre, présidé par le député régional Mohamed Ouriaghli (PS), a décidé – sans la moindre concertation – de privatiser le service de gardiennage et de supprimer ainsi 30 postes de travail publics. Les organisations syndicales du secteur (CGSP-ALR, CSC, SFLP) appuyées par la CGSP-Police ne sont pas restées inactives. Le 23 mai après-midi elles ont tenté de mettre le point à l’ordre du jour du conseil communal de la ville de Bruxelles. Refusé. Le 30 mai à 7 heures du matin, une délégation CGSP-ALR s’est présentée au domicile du Président du CHU St-Pierre pour le rencontrer. En vain.

    Une pétition contre la décision de privatiser le service de gardiennage, signée par 634 membres du personnel, a été remise début juin à la direction, sans avoir d’effet immédiat. La CGSP-ALR a décidé d’organiser un référendum sur la privatisation du gardiennage parmi le personnel de l’hôpital. Une carte blanche de soutien à cette initiative, signée par une centaine d’universitaires, ainsi que par des personnalités du monde du cinéma (les frères Dardenne, Ken Loach) a alors été publiée dans la presse.

    Référendum

    A l’initiative de la CGSP-ALR, un référendum sur la privatisation du gardiennage a été soumis à l’ensemble du personnel, du 14 au 16 juin. Afin d’éviter toute contestation quant aux résultats, la supervision des opérations et du dépouillement ont été confiées à une équipe d’universitaires de l’ULB.

    La direction médicale de l’hôpital a réagi de façon extrêmement négative à ce référendum en adressant une lettre ouverte à l’ensemble du personnel. Elle affirme de façon provocatrice que les syndicats n’ont pas le monopole de la défense des services publics, qu’il n’y pas de débat public à avoir sur la question de la privatisation et que « l’on n’est pas dans un show télévisé ». Elle invoque l’existence d’abus et de dysfonctionnements sans apporter le moindre élément concret. Ce communiqué ne fait pas penser à un « show télévisé » mais plutôt à une dictature !

    Large majorité contre la privatisation

    Sur 767 votes exprimés lors de ce référendum, 661 sont contre la privatisation du gardiennage (32 pour, 69 abstentions et 5 nuls). « Beaucoup de personnes nous ont dit ne pas avoir osé participer au vote par peur de représailles…! C’est donc un résultat très satisfaisant compte-tenu des manœuvres d’intimidation de la direction » a déclaré Marc Lancharro, infirmier et délégué CGSP-ALR à l’hôpital St-Pierre.

    Une deuxième question du référendum portait sur l’importance de consulter le personnel pour les grandes questions concernant l’hôpital (649 pour, 36 contre, 69 abstentions et 13 nuls).

    Certes ce référendum n’est qu’une étape et la bataille contre la privatisation n’est pas encore gagnée. Mais, de même que la pétition, il a permis de mener campagne dans tout l’hôpital et de construire l’unité de tout le personnel. Comme le soulignait Mathieu Verhaegen, Président de la CGSP-ALR Bruxelles : « N’oublions pas que l’Hôpital St-Pierre a été établi depuis plusieurs siècles dans un des quartiers les plus pauvres (1) de Bruxelles. Le début de la privatisation de certains services va à l’encontre du rôle social que doit assumer cet hôpital. »

    1) Le quartier des Marolles.

  • « Horizon Belgique 2030 » La vision d’avenir du patronat ? Un catalogue des horreurs

    Image tirée du film “Le Carnaval des âmes”, 1962.

    Et si on laissait le clown tueur du film « Ça » s’occuper d’une garderie ? La comparaison saute à l’esprit en lisant la « vision pour un avenir meilleur pour la Belgique » développée par la Fédération des entreprises belges (FEB), la puissante organisation de défense des intérêts patronaux. Ce projet, lui, n’est par contre pas destiné à rester une fiction tant « le Gouvernement danse comme la FEB siffle », comme le rappelait encore ce début d’année la FGTB.

    La « SA Belgique »

    Le plan de la FEB s’arcboute autour de quatre défis majeurs nécessitant autant de « révolutions » : le ralentissement de la croissance et de la productivité, le changement climatique, le vieillissement de la population et les dépenses publiques et enfin la tendance à la démondialisation et ses conséquences sur l’économie belge. On y trouve du blabla sur l’économie circulaire et pas mal de belles tournures de phrases, mais le concret glace le sang.

    La FEB considère la Belgique comme une « société anonyme », la forme de société favorite des grandes entreprises toutes entières dévolues aux désirs des actionnaires. Elle entend soumettre le pays à la rentabilité à tout prix. Le déclin de la biodiversité n’y est abordé que parce que celle-ci est « combien importante pour notre économie ». Et l’enseignement ? La FEB loue le statut d’étudiant-entrepreneur, les écoles primaires et secondaires qui « mènent des projets sur l’entrepreneuriat » (!) et propose que des plateformes de concertation entre écoles et entreprises soient mises en place au niveau local, et même d’envoyer les enseignants en « stage de découverte » en entreprise ! « Les cloisons entre l’enseignement initial et le marché du travail doivent être éliminées », dit la FEB, et tout le reste de son projet est du même acabit : faire de la dictature du marché l’alpha et l’oméga de l’existence de tout un chacun.

    Une des pierres angulaires est de s’attaquer à la « forteresse » du marché du travail autour d’un système de sécurité sociale « activateur » par la limitation des allocations de chômage dans le temps, la suppression des systèmes de retraite anticipée et l’instauration d’un malus sur la pension de celles et ceux qui arrêtent de travailler avant 67 ans, le retour de la pension à points, la révision du droit du licenciement et la fin de la « protection rigide des travailleurs conduisant à une cage dorée », la fin de la loi de 1971 réglementant les horaires de travail pour assurer une flexibilité maximale, une « vision différente de la maladie » qui repose sur la remise forcée au boulot des malades de longue durée, etc.

    Du côté patronal, il est question, entre autres, de la diminution des cotisations versées par les patrons à la sécurité sociale de 25% à 20% (elle était encore de 33% avant le gouvernement Michel) et d’une multitude d’avantages fiscaux sur fond de révision les modes de sanction « souvent disproportionnés » pour fraude fiscale.

    Des investissements publics au détriment des services publics et de la Sécu

    La crise de 2020 a imposé la nécessité de divers plans de relance et il a de nouveau été permis de parler d’investissements publics, mais pas n’importe lesquels. Le gouvernement fédéral Vivaldi s’est donné l’objectif de rehausser l’investissement public à hauteur de 3,5% du PIB pour la fin de la législature et d’atteindre les 4% en 2030. La FEB défend de monter cet objectif à 5%, en privilégiant les partenariats publics-privés, principalement des investissements stratégiques dans la digitalisation et l’indépendance énergétique au bénéfice des grandes entreprises belges. Le refrain est connu : à la collectivité de payer les investissements d’infrastructure dont a besoin le secteur privé pour empocher plus de profits. À cet effet, la FEB plaide de revoir les traités européens, aujourd’hui suspendus, pour sortir ce type d’investissement des règles de rigueur budgétaire.

    Mais il faut bien compenser ces investissements et la FEB préconise de sabrer dans les budgets des dépenses publiques courantes telles que l’enseignement, les soins de santé, la fonction publique et la sécurité sociale. Son objectif est de drastiquement diminuer les dépenses publiques de 8% d’ici 2030 pour limiter le ratio à 45% du Produit intérieur brut (PIB). La FEB dénonce les salaires dans l’enseignement et des agents de la fonction publique, plus élevés que dans les pays voisins, et appelle à la destruction des avantages du statut de la fonction publique.

    La FEB prend ce qui l’arrange dans les données économiques, elle passe ainsi sous silence un domaine où l’on dépense énormément en Belgique : celui des subventions aux entreprises, dont la moitié s’effectue sous la forme de subsides salariaux (8 milliards d’euros par an). On dépense également bien moins que dans les pays voisins dans la protection sociale, les allocations de chômage, le logement et surtout dans les pensions, particulièrement basses en Belgique.

    La FEB se prépare à la confrontation

    Une des pointes de l’attaque est le mécanisme d’indexation des salaires, dont la suppression est souhaitée pour le 1er janvier 2030. En Belgique, les salaires et les allocations sont indexés au coût de la vie. Il s’agit d’un indice calculé sur base d’un « panier » représentatif des biens et services consommés régulièrement par les ménages. Même avec un index représentatif et fidèle à la réalité, les moins nantis sont toujours défavorisés par des hausses de prix plus fortes sur les biens de première nécessité (produits alimentaires, énergie…) qui pèsent plus lourd dans leur budget que dans celui des revenus moyens ou plus élevés. Mais l’indice des prix à la consommation qui sert de référence exclut précisément un certain nombre d’éléments qui pèsent relativement lourd dans notre budget. En effet, depuis 1994, l’essence et le diesel, comme le tabac et l’alcool, ont été retirés de l’index, en dépit de l’opposition syndicale.

    En attendant la suppression du mécanisme, la FEB revendique une application stricte de la loi de 1996 et de son durcissement de 2017 qui emprisonnent littéralement nos salaires. La revendication de la nouvelle diminution des cotisations patronales à la Sécu de 25 à 20% est peut-être envisagée comme monnaie d’échange pour imposer une application stricte de la loi de 1996 et refuser la moindre marge salariale lors du prochain Accord interprofessionnel.

    Car le patronat a une stratégie. Il tente d’avoir plusieurs coups d’avance et cherche à instrumentaliser par tous les moyens l’impasse dans laquelle se trouve le syndicalisme de concertation. Il veut d’ailleurs pousser encore plus loin les organisations syndicales dans ses derniers retranchements. Le nouveau modèle de parodie de « concertation sociale » défendu par la FEB ne se limite pas à abolir l’indexation des salaires et à opérer une contre-révolution sur la flexibilisation du marché de l’emploi.

    L’avenir rêvé par la FEB repose sur une remise en cause totale des libertés syndicales : en donnant la possibilité de conclure des accords entre le travailleur et le patron, en permettant de conclure des Conventions collectives de travail avec une seule organisation syndicale et non l’ensemble de celles-ci jusqu’au niveau d’une seule entreprise, mais aussi en introduisant la personnalité juridique des syndicats et en dégradant la protection des candidats délégués aux élections sociales. Le règne absolu de l’arbitraire patronal.

    « Où voulons-nous être en 2030 »

    Ce document de 84 pages donne envie de vomir quasiment à chaque paragraphe mais il faut lui reconnaître une qualité : il repose sur des revendications claires, une vision d’avenir et une planification de la manière d’y parvenir. C’est un document de perspective carré, tout entier reposant sur les intérêts de la classe sociale qu’il défend, celle des capitalistes. Notre classe sociale, celle des travailleuses et travailleurs qui produisent les richesses, mérite d’en avoir un aussi complet. Cela renforcerait grandement nos actions si celles-ci ne se limitaient pas à la dénonciation et à des phrases parfois creuses comme « il nous faut plus de services publics ». Où voulons-nous être en 2030, nous, la classe travailleuse ? Comment y parvenir ? Avec quelles étapes concrètes ? Et quel plan d’action ? Cela doit faire l’objet de débats démocratiques et décisions claires dans les rangs syndicaux.

    Un exemple parmi d’autres : la FEB parle des dangers de la démondialisation de l’économie, tout particulièrement pour une économie comme celle de la Belgique dont 80% du PIB dépend des exportations. Nous n’avons pas d’autre arme à notre disposition en tant que travailleuses et travailleurs que l’expropriation et la nationalisation sous contrôle démocratique des entreprises qui menacent de délocaliser ou dont l’activité est menacée.

    Les crises multiples qui font actuellement vaciller la société capitaliste ne sont pas destinées à disparaître, elles se renforcent même mutuellement. La gauche syndicale et politique ne doit pas s’enfuir la tête dans le sable et espérant des jours meilleurs, nous devons partir à l’offensive en partant des inquiétudes concrètes actuelles et en les articulant dans l’objectif du renversement du capitalisme et de l’instauration d’une société où les prodigieuses capacités techniques et intellectuelles existantes seront libérées de la soif de profit. Cela n’est possible qu’avec une société démocratiquement planifiée, une société socialiste.

  • Crise du pouvoir d’achat et envolée des prix, l’expression du chaos capitaliste et du manque de planification


    Les hausses de prix généralisées frappent la classe travailleuse et les jeunes au cœur du porte-monnaie. Que trouve-t-on derrière cette inflation croissante ? Comment cette évolution est-elle liée à la crise du capitalisme ?

    Par Peter (Leuven)

    Des décennies de baisse néolibérale du pouvoir d’achat

    Ce que vous ne lirez nulle part dans les médias de masse, c’est que nos salaires et allocations sociales sont sous pression depuis les années 1980. Depuis lors, la classe dirigeante s’efforce de comprimer les salaires et les allocations sociales afin qu’elles ne suivent pas la hausse des prix. Les marges bénéficiaires ont à nouveau augmenté après la crise au milieu des années 1970 en raison de la politique d’austérité néolibérale (un transfert de richesses de la collectivité vers le privé). Le revers de la médaille : en Belgique, la pauvreté est passée d’environ 5 % dans les années 1980 à 15 % aujourd’hui. Le nombre de travailleurs pauvres a également augmenté, pour atteindre 5 % de l’ensemble des indépendants et des travailleurs salariés.

    Il y a bien un mécanisme d’indexation en Belgique, mais il a été manipulé pour ne plus représenter correctement l’augmentation de la cherté de la vie. La forte hausse des prix de l’immobilier ne s’y reflète pas non plus entièrement. L’indexation des salaires en Belgique tient compte des loyers, mais pas de l’augmentation massive des prix des logements. En 2014, l’indice des salaires belge réformé donnait un poids de 19 % au “logement” (loyer, énergie, eau…) en termes de part du revenu des ménages. Alors que, selon les enquêtes sur le budget des ménages – menées par le gouvernement – la famille moyenne a consacré 30,3 % en 2018 et 31,8 % en 2020 du revenu familial au logement (prêt immobilier ou loyer, énergie, eau…).

    La raison invoquée par les économistes bourgeois est que l’achat d’un logement peut être considéré comme un “investissement” et non comme une simple forme de consommation. Les riches et les spéculateurs ont en effet fait grimper les prix des logements de cette manière. Pour les travailleurs ordinaires, cependant, ce problème est beaucoup moins important, voire inexistant. Pour nous, il reste à voir si nous atteindrons l’âge de la retraite sans perte d’emploi…

    Des décennies de restrictions salariales néolibérales, d’index-santé et de flambée des prix de l’immobilier ont assuré que, même avant la vague inflationniste actuelle, une famille moyenne de la classe travailleuse avait besoin de deux salaires. Sans, bien entendu, que ces familles puissent bénéficier de services publics bon marché ou gratuits afin de s’occuper des tâches ménagères. Au contraire.

    Ere du désordre & accélération de la crise du pouvoir d’achat

    À l’ère néolibérale, les crises économiques ont été abordées par la création de davantage de dettes, grâce à des taux d’intérêt bas, et en augmentant le taux d’exploitation. Le libre-échange et la mondialisation ont imposé la création de profits au reste du monde. C’était la réponse du capital à la crise de rentabilité des années 1970 et aux problèmes de suraccumulation dans les pays développés.

    Après la crise de 2008 – lorsque la montagne de dettes a menacé de s’effondrer – une sorte d’urgence économique est apparue. L’intervention des banques centrales a dû sauver les banques privées, les gouvernements et certaines entreprises. L’ensemble du système a commencé à vaciller. L’argent supplémentaire imprimé a de nouveau augmenté les dettes des gouvernements et alimenté l’inflation boursière.

    Après la crise de 2020, le livre de recettes néolibéral, qui condamnait l’intervention de l’État dans l’économie, a été mis de côté pour sauver le système. Les gouvernements ont lancé des plans de relance. Une plus grande partie de cet argent imprimé s’est retrouvée en circulation. Cela a contribué à l’évolution des modes de consommation qui a perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales. Ces chaînes d’approvisionnement provenant de pays comme la Chine ont été mises en place pour une production « juste à temps », c’est-à-dire sans aucun stock qui pourrait jouer le rôle de « tampon » en cas d’imprévu. Aujourd’hui, l’échec de la politique de « Zero Covid » en Chine pose toujours des problèmes d’approvisionnement. La nouvelle guerre froide entre la Chine et les États-Unis renforce quant à elle le processus de démondialisation de l’économie mondiale.

    L’introduction du capitalisme privé en Chine et la nature non planifiée du capitalisme mondial signifient que les chocs de production se traduisent par des prix plus élevés. Une économie démocratiquement planifiée reposant sur la nationalisation des secteurs clés de l’économie introduirait un contrôle des prix et serait en mesure de réorienter et de soutenir la production plus rapidement, de sorte que les chocs d’offre soient plus vite absorbés et corrigés sans dégâts sociaux.

    Près de la moitié de l’inflation en Belgique, est due à la hausse des prix de l’énergie. Ces derniers ont augmenté de 66 %. Les causes citées plus haut sont : une offre qui n’a pas pu répondre au rebond de l’activité économique après la pandémie, la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie de Poutine, les taxes sur le CO2 sur les gros consommateurs – comme les compagnies d’électricité – qui ont doublé et sont répercutées sur les clients…

    Quant à la production de céréales et de denrées alimentaires, elle est également perturbée par la guerre en Ukraine. À cela s’ajoute la spéculation capitaliste en raison de la perspective de nouvelles hausses de prix. La crise climatique est également de plus en plus un facteur de pénurie alimentaire et de hausse des prix. Mais les entreprises monopolistiques jouent également un rôle, dans ce secteur comme dans d’autres. Les prix augmentent parfois simplement parce que quelques grandes multinationales qui dominent un secteur décident de répercuter l’augmentation de leurs coûts.

    Le manque de réserves et de planification, les conflits géopolitiques, la crise climatique, la monopolisation, la réticence des gouvernements à « fausser » le marché… : en définitive, les causes de la hausse des prix résident au cœur du système capitaliste. Le capitalisme a engendré une multitude de crises, toutes liées les unes aux autres et se renforçant mutuellement dans cette nouvelle « ère du désordre » des années 2020.

    Les éléments ne manquent pas pour indiquer que l’inflation persistera. Toutefois, ce processus pourrait être interrompu par une nouvelle récession économique, éventuellement profonde et prolongée. Sur base de pertes d’emploi, d’attaques contre les salaires, de faillites… une tendance inverse de déflation pourrait apparaître. Le capitalisme, quel que soit le développement qui prévaut dans la période à venir, est un système usé. Il doit être remplacé par la planification rationnelle et démocratique qu’assure un système socialiste démocratique.

  • Carte blanche : Soutien au Référendum à l’Initiative des Travailleurs.euses du CHU Saint-Pierre

    Action menée par les travailleuses et travailleurs en lutte du CHU St-Pierre lors de la remise d’un costume au Manneken-Pis. Photo : CGSP-ALR

    Le 2 mai 2022, la direction du CHU Saint-Pierre, un hôpital public bruxellois, annonçait à son personnel sa décision de privatisation de son service de gardiennage.

    Depuis un mois, l’opposition des travailleurs.euses de l’hôpital à cette décision n’a cessé de grandir. Elle s’est manifestée à travers toute une série d’actions de protestation : pétition signée à ce jour par 600 des 2400 membres du personnel, action pendant un comité de concertation, grève de 48h, occupation du bureau du directeur, manifestation au conseil communal de la ville de Bruxelles, etc.

    Le choix de la privatisation, et l’absence de remise en question de celle-ci par le conseil d’administration malgré cette opposition, a le mérite de poser cette question fondamentale : qui décide dans un service public ? Pour l’employeur, la réponse est claire : il s’agit du conseil d’administration, et non du personnel. Une longue concertation sociale avait pourtant eu lieu entre les délégations syndicales et la direction autour de l’organisation du service de gardiennage. Cependant, alors que les représentant.e.s des travailleurs.euses pensaient être arrivé.e.s à un accord avec la direction, celle-ci annonce aux travailleurs.euses concernés la privatisation de leur service. Or, cette piste de privatisation n’avait, selon les syndicats, jamais été soulevée en concertation.

    Pour dénoncer le déficit démocratique de cette décision, les travailleurs.euses prennent aujourd’hui l’initiative d’organiser un “Référendum à l’Initiative des Travailleurs et travailleuses” (RIT). Ce RIT, organisé par certains membres du personnel et soutenu par une des délégations syndicales, porte sur deux questions :

    1) la privatisation du service de gardiennage décidée par le conseil d’administration du CHU Saint-Pierre à Bruxelles;

    2) l’implication des travailleurs.euses dans les décisions qui les affectent.

    A notre connaissance, cette initiative est la première du genre en Belgique. À travers ce RIT, les travailleurs.euses entendent marquer leur volonté de peser sur les questions qui les concernent.

    Nous sommes conscient.e.s que le référendum est une arme à double tranchant : “Sa qualité démocratique dépend de variables attachées à sa pratique”[1]. Dans ce sens, le référendum sur le lieu de travail peut par exemple être utilisé par l’employeur pour court-circuiter les négociations avec les représentant.e.s des travailleurs.euses. Cependant, s’il est à l’initiative des travailleurs.euses comme c’est le cas ici, et d’autant plus lorsque la concertation sociale est un échec, il serait dommage de se priver d’un tel outil qui permet aux travailleurs.euses de directement s’exprimer sur des décisions qui les concernent et de renforcer les actions collectives de défense de leurs conditions de travail.

    Nous pensons qu’un des garde-fous pour assurer un référendum démocratique est la délibération[2], qui permet aux individus de déterminer leur vote sur la base des différents arguments échangés. Dans ce cas-ci, le RIT ne se déroulera pas dans un vide d’échanges d’arguments, comme en témoignent les assemblées du personnel organisées sur la question et les nombreuses actions de sensibilisation menées par les travailleurs.euses. Par ailleurs, les organisateurs.trices de ce RIT souhaitent organiser un débat contradictoire avec les membres du personnel avant le vote, et nous ne pouvons que conseiller à l’employeur d’y participer.

    Certes, de nombreuses questions se posent à propos de l’organisation du referendum : formulation de la question, modalités de circulation de l’information, durée et lieu du vote, mobilisation des collègues, modalités de contrôle du déroulement du vote. Mais il existe des initiatives dont il est possible de s’inspirer, comme la “vot’action” organisée par les syndicats des cheminots de la SNCF sur la réforme ferroviaire ou le Référendum d’Initiative Citoyenne local des Gilets jaunes de Commercy. Même si le droit ne prévoit pas la possibilité d’organiser un référendum, l’expérimenter ne contrevient pas pour autant à un quelconque prescrit légal.

    Nous avons bien conscience que cette initiative démocratique des travailleurs.euses n’apportera pas une solution définitive et parfaite au problème du déficit démocratique au sein de nos lieux de travail et de nos services publics. Cependant, si solution nous voulons trouver, celle-ci devra provenir de la pratique des personnes qui sont concernées et vivent au quotidien les conséquences de ce déficit. Il nous semble donc important de soutenir les travailleurs.euses dans leur expérimentation politique pour améliorer la démocratie au travail.

    Nous soutenons également cette initiative car, à travers la question de la privatisation de ce service, se pose un enjeu politique plus large : le réflexe de la privatisation comme solution pour améliorer un service public. Etant donné que la pandémie a démontré l’importance de l’hôpital public et qu’une telle décision aura des conséquences tant sur les conditions de travail que sur la qualité des soins aux patient.e.s, la question de la privatisation se doit d’être traitée démocratiquement et ne peut être le fait d’une minorité. Or, dans une note interne de la direction sur la décision de privatisation, celle-ci explique qu’elle “garantit à tous que ce sera pour un mieux”, supposant qu’elle connaît mieux les intérêts des membres du personnel que les premiers concernés et qu’elle est donc plus à même de prendre une telle décision. Nous pensons quant à nous que les travailleurs.euses sont non seulement les plus capables de savoir ce qui permettra d’assurer la qualité du service et de leur travail, mais qu’ils et elles sont également les plus légitimes à prendre part aux décisions qui les affectent. Le RIT mise ainsi sur la capacité des travailleurs.euses de décider par et pour eux-mêmes.

    Traditionnellement, l’on résume le caractère démocratique d’un service public à l’existence d’un conseil d’administration composé notamment de mandataires politiques et du mécanisme de concertation sociale. Cette qualité démocratique est néanmoins toute relative. Les membres des conseils d’administration n’ont pas de mandat direct pour ce poste, au sens d’un cadre clair d’instructions sur base duquel ils ont été élus et auxquelles ils se retrouvent donc soumis. Ensuite, bien qu’elle soit une obligation légale, la concertation sociale préalable aux décisions relevant de l’organisation du travail au sein d’un service public ne garantit pas qu’un accord soit trouvé, laissant le pouvoir de décision final à l’employeur.

    C’est cette répartition du pouvoir que le RIT vient remettre en question en proposant que ce soit l’ensemble du personnel qui puisse directement participer aux grandes décisions qui concernent leur institution et leurs conditions de travail, constituant ainsi une expérimentation de démocratie au travail. On ne peut que conseiller au conseil d’administration de respecter le résultat de ce processus démocratique.

    Par cette carte blanche, nous prenons position en faveur de la possibilité pour les travailleurs.euses d’avoir une voix réelle dans les institutions qu’ils et elles font vivre. Au-delà des applaudissements, il s’agit ici d’exprimer notre reconnaissance au personnel des soins de santé en soutenant leur droit à l’autonomie collective.

    [1] L. Morel, “Référendum et volonté populaire : la critique démocratique du référendum”, Participations, 20 (1), 2018, pp. 53-84.

    [2] L. Blondiaux et al., “Le Référendum d’Initiative Citoyenne Délibératif”, Terra Nova, 19 février 2019, https://tnova.fr/democratie/nouvelles-pratiques-democratiques/le-referendum-dinitiative-citoyenne-deliberatif/.

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    Signataires
    Une carte blanche du monde académique :

    Mateo Alaluf, sociologue, professeur émérite de l’ULB ; Géraldine André, sociologue, professeure à l’UCLouvain ; Antoine Athanassiadis, doctorant en philosophie à University College, Dublin ; Michèle Audin, mathématicienne et écrivaine ; Etienne Balibar, philosophe ; Ludivine Bantigny, maîtresse de conférences en histoire à l’Université Rouen ; Bruno Bauraind, secrétaire général du Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative (GRESEA) ; Aline Bingen, sociologue, professeure à l’ULB ; Francine Bolle, docteure en histoire, maîtresse de conférences à l’ULB ; Anne-Sophie Bouvy, doctorante en droit à l’UCLouvain ; Véronique Bergen, écrivain et philosophe ; Sonia Bussu, senior lecturer in Politics and Public Administration, Manchester Metropolitan University ; Daniela Cammack, professeur adjointe de théorie politique, University of California, Berkeley ; Jenneke Christiaens, professor Vrije Universiteit Brussel ; Éric Clemens, docteur UCLouvain, philosophe et écrivain ; Paula Cossart, sociologue, maître de conférences à l’Université de Lille ; Dominique Costermans, écrivaine ; Pierre Dardot, philosophe ; Maria Fernanda Díaz, PhD student at the University of Edinburgh ; Daniel de Beer, docteur en droit, USL-B ; Louise de Brabandère, sociologue, doctorante à l’ULB ; Vanessa De Greef, chargée de recherches du FNRS et professeure en droit du travail à l’ULB ; Bruno de Halleux, psychanalyste à Bruxelles ; Olivier De Schutter, professeur de droit à l’UCLouvain ; Martin Deleixhe, professeur en sciences politiques à l’ULB ; Florence Delmotte, chercheuse en science politique et professeure, F.R.S.-FNRS/Université Saint-Louis – Bruxelles ; Elise Dermine, professeure de droit du travail à l’ULB ; Pierre Desmarez, professeur à l’ULB ; Vinciane Despret, philosophe et psychologue, professeure à l’Université de Liège ; Jean-Pierre Devroey, professeur émérite à l’ULB ; Denis Duez, professeur de science politique à l’Université Saint-Louis – Bruxelles ; Eric Fabri, postdoc à Harvard University et à l’ULB ; Bruno Frère, maître de recherche FNRS en sociologie à l’ULiège ; Christine Frison, chargée de recherches FNRS, UCLouvain ; David Gall, Chargé de cours, Faculté de Médecine, ULB ; Sarah Ganty, chercheuse post-doctorale FWO à Ghent University, J.S.D. candidate à Yale Law School ; Eric Geerkens, professeur à l’Université de Liège ; Martin Georges, chercheur à l’Université de Liège ; Michel Gevers, professeur émérite de l’UCLouvain ; Jean-Baptiste Ghins, doctorant en philosophie à l’UCLouvain ; Marie Gilow, docteure en sciences politiques et sociales, ULB ; Corinne Gobin, maître de recherche FNRS à l’ULB ; José Gotovitch, professeur honoraire, ULB ; Jean-Claude Grégoire, professeur honoraire à l’ULB ; Magdalena Grevesse, chercheuse en sociologie du travail à l’ULB ; Arthur Guichoux, docteur en sociologie et Attaché de Recherche à l’Université de Rennes 1 ; Serge Gutwirth, professeur de droit à la Vrije Universiteit Brussel (VUB) ; Samuel Hayat, chercheur en science politique au CNRS ; Natalia Hirtz, docteure en sociologie, chercheuse au GRESEA ; Henri Hurwitz, Professeur émérite, ULB ; Vincent Jacquet, docteur en sciences politiques et chercheur à l’UNamur ; Marie Jadoul, doctorante en droit à l’UCLouvain ; Anastasia Joukovsky, chercheuse à l’ULB ; Ruth Kinna, professeur de théorie politique à Loughborough University ; Stathis Kouvélakis, philosophe, revue Contretemps ; Auriane Lamine, professeure de droit social à l’UCLouvain ; Christian Laval, professeur émérite de sociologie à l’Université Paris Nanterre ; Pierre Lannoy, professeur en sociologie à l’ULB ; Christelle Macq, doctorante en droit ; Olivier Malay, docteur UCLouvain, enseignant à l’ULB ; Pierre Marage, professeur émérite ULB, ancien vice-recteur recherche ; Killian Martin, doctorant en sociologie à l’Université de Lille ; Anne-Laure Mathy, assistante et doctorante à l’ULB ; Xavier May, chercheur à l’ULB ; Laurence Morel, maîtresse de conférences de science politique à l’Université de Lille ; Jacques Moriau, chercheur en sociologie, ULB et CBCS ; Leila Mouhib, maîtresse de conférences, ULB, chargée de cours suppléante, UMONS ; Carla Nagels, docteure en criminologie, professeure à l’ULB ; Jean-François Neven, maître de conférences et chercheur en droit social à la faculté de droit de l’ULB ; Agathe Osinski, docteure en science politique, UCLouvain ; Nouria Ouali, sociologue, professeure à l’ULB ; Matthias Petel, doctorant en droit à Harvard University et à l’UCLouvain ; Guillaume Petit, docteur en science politique, Université Paris 1 ; Cécile Piret, sociologue, doctorante à l’ULB ; Jean-Yves Pranchère, professeur de théorie politique à l’ULB ; Michèle Riot-Sarcey, historienne, professeure d’université émérite ; Pierre Sauvêtre, maître de conférences en sociologie à l’Université Paris Nanterre ; Christine Schaut, sociologue, enseignante-chercheuse ULB et USL-B ; Douglas Sepulchre, chercheur à l’ULB ; Nabil Sheikh Hassan, chercheur à l’UCLouvain ; Nica Siegel, postdoctoral Research Fellow au Justitia Centre for Advanced Studies in Frankfurt et professeur adjointe invitée de Droit, jurisprudence et pensée sociale au Amherst College ; Yves Sintomer, professeur de science politique à l’Université Paris 8 ; Isabelle Stengers, professeure de philosophie à l’ULB ; Marcelle Stroobants, sociologue, professeure à l’ULB ; Maria Cecilia Trionfetti, doctorante en sociologie du travail à l’ULB ; Sixtine Van Outryve d’Ydewalle, doctorante en droit à l’UCLouvain ; Elie Vamos, médecin-biologiste, réseau Iris Bruxelles ; Esther Vamos, médecin et professeur émérite, ULB ; Pierre-Etienne Vandamme, chercheur à l’ULB ; Jean Vandewattyne, professeur à l’UMONS ; Aaron Vansintjan, chercheur post-doctoral à University of Vermont ; Nicolas Verschueren, professeur à l’ULB ; Jean Vogel, professeur de l’ULB ; Laurent Vogel, professeur honoraire à l’ULB ; Grégoire Wallenborn, enseignant-chercheur à l’ULB ; Alfredo Zenoni, psychanalyste ; Benedikte Zitouni, sociologue, professeure à l’USL-B.

    Une carte blanche aussi soutenue par des personnalités comme :

    Ken Loach, réalisateur britannique ; Luc Dardenne, réalisateur belge ; Lukas Dhont, réalisateur belge ; David Murgia, acteur belge ; Christine Mahy, secrétaire générale et politique du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP) ; Alexis Deswaef, avocat et vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) ; Selma Benkhelifa, avocate chez Progress Lawyers Network ; Mike Leigh, réalisateur britannique; Paul Laverty, scénariste britannique.

    Autres signataires :

    Karim Brikci-Nigassa, Permanent CGSP Hôpital Brugmann ; Yves Lodonou, Militant CGSP ALR ; Véronique Lorge, Infirmière ; Catherine Latour, Enseignante Français Langue étrangère ; Sabrina Vyncke, Agent administratif ; Alexandra Tryantaphilidis ; Nathalie Leloup, Déléguée CGSP ; Maxime Nys, Secrétaire régional adjoint CGSP-ALR Bruxelles/ACOD LRB-Brussel ; Anneleen Beirnaert ; Rosa Ubilla ; Alain Schillebeeks, Agence Bruxelles propreté ; Véronique Lhoir, Pensionnée ; Véronique Furdelle, Infirmière ; Jean-François Roblot, Délégué syndical ; Martine Van Campenhout, Agent communal ; Ferdinande Philippe, Inf.SIAMU ; Najat El fekri, Infirmière Brugmann ; Aurore Bureau ; Ahmed El badri, Brigadier (ARP) ; Mostafa Abassary, Aide s6 ; Mehdi Akbal ; Pascal Adam ; Michel Renard, Syndicaliste CNE retraité ; Hanane Gharib, Employée ; Véronique van der Plancke, Maître de conférence ULB / avocate au Barreau de Bruxelles ; Frédéric Demarteau, Délégué CGSP ; Frérie Alain ; Zouhair Najdaoui, CPAS ; Carine Rosteleur, Secrétaire régionale CGSP ACOD ALR LRB ; Monique Lermusiaux, Pensionnée militante CGSP-ALR ; Jan Busselen, Député PTB au parlement Bruxellois ; Eustache Nzabilinda, Infirmier ; Laurent Lardinois, Secrétaire régional cgsp amio irb ; Pierre Sasse, Médecin généraliste ; Marc Lancharro Rodriguez, Délégué CGSP-ALR au C.H.U. St Pierre ; Melissa Mottar ; Erik Myle ; Guillermo Kozlowski, Chercheur-formateur ; Pascale Moriamé ; Aurelie Meunier, Déléguée permanente CGSP ALR Ixelles ; Isabelle Godefroid ; Véronique Decelle, Infirmière graduée ; Kelly Vaz borrega, Administatif urgences ; Sami El moussi, Gardiennage chu st pierre ; Martine Guinard, Retraitée ; Maria Telemsani salah, Employée ; Philippe Sandron ; Malika Amraoui ; Caroline Carpentier, Avocat ; Stephan Cormanne, Délégué syndical ; Greg Schwandtner ; Cathy Skilbecq ; Hervé Herion ; Pauline Delgrange, Progress Lawyers Network Brussel ; Claire Geraets, Médecin retraitée à Médecine pour le Peuple ; Valérie Denis, Cadre ; David Van Leirsberghe, Président de section cgsp A.R.P ; Ilham Jerroudi, Nettoyage ; Dominique Van Melkebeke, Agent Administratif ; Jalila Maatoug, Technologie de laboratoire à l’Institut Jules ; Eric Piette ; Jérôme Peraya, Permanent/Agir pour la Paix ; Océane Schmitt, Infirmière en chef ; Lucie Allard ; Naima Amakran ; Aude Hainaut, Infirmière ; Amélie Beckers ; Jean Pestieau, Professeur émérite UCL ; Brigitte Van lierde, Secretaire ; Guilhem Donzel, Ingénieur du son cinema ; Malika Saadi, Infirmière CPAS BRUXELLES ; Sebastian Franco, Chercheur / Gresea ; Julien Versteegh, Accueillant Consultation CHU Saint-Pierre, Délégué CGSP-ALR ; Oriane Van Dijck ; Saïda Lkiya, Monitrice ; Belen Fontao, Aide soignante ; Laurent Kumba, Délégué CSC Transcom Groupe SNCB ; Mieke Van den Broeck, Avocate ; Morgane De Meur, Juriste ; Philippe Brunelli, Ancien président du CPAS d’Ixelles, ancien vice-président des hôpitaux Iris sud (HIS) ; Thibaut Dramaix ; Eric Van Grootel, Policier zone bruno ; Carine Vandenberghe, Infirmière ; Nathalie Durant ; Marielle Chiabai, Entretien ; chantal leclair, Pensionnée – CGSP ; Camille Matthys, Pensionnée ; Jean-Paul Vanlaer, Pensionné ; Murielle Smout ; Karine Rose, Aide ménagère CPAS Ganshoren ; Thomas Englert, Sef CNE ; Émilie Stasse, Employée commune Ganshoren ; Herman Verellen, Pharmacien/CHU St-Pierre ; Natacha Martinovic, Employée communal Ganshoren ; Guy Smits Guy ; Valérie Machiels ; Thomas Weyts, Ernest Mandel Fonds en SAP – Antikapitalisten (Belgium) ; Charlotte Baccaert ; Simon Lalieu ; Patricia Seynaeve, Pensionnée ; Margarita Gonzalez duran, CGSP Molenbeek délégué ; Janette Uderianova, Infirmière pédiatrique ; Jean Paul Boudart, CGSP ; Maria Soledad Revelo, CGSP Puéricultrice ; Caroline Watillon, Rédactrice indépendante ; Ivan Verwulgen ; Cecile Rosteleur ; Erik Demeester, Rédacteur de Révolution / militant FGTB ; Réginald De Backer, assistant social ; Nathalie Strickaert, Artiste ; Rudy Janssens, Secrétaire général CGSP-ACOD bru ; Vera Kotaji ; Eliane Fourré ; Manu Berquin, Médecin ; Patricia Huget, Inf accueil ; Joke Vandenbempt ; Salim Essafi, Chu agent ; Justine Hérion, Étudiante ; Moïra Odaert, Infirmière ; Hicham Bouckari, Agent de gardiennage ; Adrien Nieblas Ramirez ; Boujama Guerbaoui ; Marie Vialars, Infirmière ; Manuel Fernández Vázquez, Citoyen ; Cihan Gunes, Psychologue ; Bruno De Wit, Delegee BBTK Az St Maarten , Mechelen; lid ondernemingsraad ; Ingrid Callaert, CPAS de Woluwe-Saint-Lambert ; Manu Scordia, Dessinateur ; Ismail Bouzia ; Luc Helen, Délégué syndical CGSP ALR ; Laurent Chantraine ; Sylvie Van den driessche, Assistante administrative ; Vincianne Billen ; Hanane Zhar Idrissi, Technicienne de surface ; Patrick Adolf, Administration service public(arp) ; Stephane Maes ; Pascale van Outryve, Organisation internationale ; Muriel Grâce Nkone Ndjoh ; Valentin Fayet, ZIN TV ; Mathieu Verhaegen, Président CGSP ALR BRU ; Pascal Segers, Fonctionnaire et Délégué CGSP ; Federico Tomasone, Rosa Luxemburg Stiftung Brussels ; Muhsin Topgume, Délégué syndical (Fonction publique) ; Celia Ponce, Enseignante ; François Houart, Comédien ; William Barvaux ; Patricia Vandenberghe ; Michele Laurino, Opp ABP ; Marie France Deprez ; Joelle Kupperberg, Assistante au CHU Saint Pierre ; Cedric Lansman, Gardiennage ; Louise Lambert, Formatrice MOC-CIEP ; Pascal Devos ; Thierno Ba, Assistant Administratif ; Stéphanie Mathieu, Assistante sociale ; Majda Alaoui, CPAS ; Michael Van sichem, Gardien de la paix ; Jean-Claude Deroubaix, Maître de Conférence (en retraite)/Université de Mons ; Valérie Decleve, CGSP / déléguée ; Michael Huygh ; Valdemar Romba Santana ; Marie-Françoise Cordemans, Citoyenne ; Vanderhaeghe Alphonse, Vice-président C.S.C. SERVICES PUBLICS ; Laurence Legrand, Chargée de cours ; Vladimir Caller, Journaliste ; Sonia Gybels, Statutaire administrative ; Yvette Vanobbergh, CGSP Woluwe st lambert commune ; Thomas Van Simaeys, Employé ; Dominique Gahamanyi, Infirmière ; Mathieu Bellahsen, Psychiatre ; Leo Terhalle ; Marcela Ares ; Talhaoui Hassane, CPAS ; Adele Fege, Sage-femme CHU Saint-pierre ; Emilio Gómez ; Delphine Raynal, Avocate ; Tiziana M, Ouvrière de bxl propreté ; Annemie Luypaert ; Yasmina El Mouhib, Infirmière ; Aurore Douay, Infirmière ; Alberto Guerrero ; Elya Almeleh ; Brune Marion Sarazin, Travailleuse administrative ULB ; Stéphane Goblet, Info com ; Leïla Lahssaini, Avocate / députée bruxelloise ; Frederique Schwilden, Infirmière ; Laura Boucher ; Catherine Janssen ; Valia Makarov ; Corinne Martin, Permanente CNE ; Tony Beutels, Fonctionnaire A L R ; Chantal Matabisi, CGSP Molenbeek ; Tony Beutels, Fonctionnaire a r p ; Fatima Morales, Developpeuse (Sitb-Mivb) ; Martine Baeyens ; Patricia Vanderhoeven, Technicienne de surface.déléguée CGSP GANSHOREN ; Carmen Diaz Aranda ; Jean-François Libotte, CNE ; Fatou Camara, Secteur de la santé ; Sara Lafuente Hernández, Chercheuse à l’Institut Syndical Européen ; Javier Polanco, Bruxellois ; Ugille Elise, Secrétaire médicale ; Davila Diaz Gregorio ; Nuria Campoy ; Pierre Brouyaux, Délégué CGSP Cheminots ; Bruno Bauwens, Député bruxellois PTB*PVDA ; Véronique Georis ; Nico Oldenhof, Santé en Lutte ; Ondine Dellicour ; Samira Kholti, Psychologue clinicienne ; Marie France Gobert, Éducatrice spécialisée ; Marie Gobert, Actions citoyennes contre les mesures gouvernementales ; Umberto Soddu, Fonctionnaire ; Marc Bardeau, Comptable ; Kathy Bienfait, Institutrice ; Magali Marteau, Hôpitaux iris sud – Archives ; Francis Taylor, Seniors CSC Bruxelles ; Fabrice Thiry ; Rachida Bouda, Team leader IT/CHU-Brugmann/ ; Isabelle Dumont, CAT ; Anne Bazzarini, Cocof ; Marta Mateos revuelta, European parliament ; Georges-Pierre Tonnelier ; Urbán Crespo Miguel, Eurodiputado / Anticapitalistas ; Gontran H ; Dirk De Block, Conseiller ; Marie-christine Moriau ; Roland Roger ; Elodie Azarian ; Michele Dehaen, Infirmière retraitée CHU BRUGMANN ; Carole Buijle, Infirmière ; Pierre Gehain ; B Didier ; Myriam Djegham, Permanente synd
    icale CNE commerce ; Hélène Smekens, Infirmière ; Fotoula Ioannidis, Syndicaliste setca ; Tahiri hassana, Assistante logistique ; Clara Seynaeve, Chercheuse en économie à l’UCL ; Khadija Rachdi, Infirmière ; Aurélie De Smet, Puéricultrice ; Ahmed Chaouki L garah, Gardien de la paix / délégué syndi ; Marc-Philippe Schittecatte ; Hugo Vranken ; Epiphanie Tshala tshitenge, Infirmière/déléguée syndicale au cgsp ; Mathieu Nercessian, Kinésitherapeute Hopitaux publics de Bruxelles ; Emanuel Rodrigues Brito, Gardien de la paix ; Denis Caudron, Enseignant retraité ; Pascale Belva, Déléguée CGSP ; Michaël Robert, CGSP Ixelles ; Hamel Puissant, Délégué SETCA-NM (FGTB) ; Joke Vandenbempt, MPLP Medecine pour le Peuple infirmière ; Albert Bernath ; Anne-Laure Giuriato, Sage-Femme ; Morgan Choupay ; Nadia El Badri, Employé ; Julie Ruys, RH CHU Brugmann ; Roxanne Renier, Permanente CGSP ; Geoffrey Eyben, Agent de gardiennage ; Marc Boutet ; Pascoe Sabido, Corporate Europe Observatory (CEO) ; Aphrodite Maravelaki, Enseignante-chercheuse HENaLLux ; Anne Dufresne, Gresea ; Farida Alkhomaili, ; Francis Roth, Infirmier ; Clémence Vital Durand, Membre du comité scientifique de l’Union Professionnelle des Sages-Femmes Belges ; Mohamed El Messaoudi, Agent de gardiennage ; Ali Yattou ; Anne Vandermeulen, Retraitée militante CGSP ; Stephen O’Brien, Généraliste, membre de La santé en lutte ; Fabienne Hoyois, Infirmière ; Pierre Popoff, Assistant en médecine générale – Médecine Pour Le Peuple Schaerbeek ; Muriel Di Martinelli, Secrétaire fédérale cgsp Acod ; Thomas Barbasakalis ; Silvio Marra, Ex-délégué FGTB Forges de Clabecq ; Michèle Carpreau ; Stéphanie Becquet, Employée RH ; Stéphanie Rary ; Guy Van Sinoy, Ex-délégué (1982-1990) Centrale générale FGTB ; Olivier Moussiaux ; Flora De beer de laer ; Tarik Ben ; Anne De beer de laer ; Mathieu Maes, Travailleur social ; Union bruxelloise des sdf ; Pascal Perez ; Sarah Ryckmans, Doctorante en philosophie à l’UCLouvain ; Jean-Sébastien Philippart ; Marie-joëlle Vasseur, Logistique HIS ; Faïza Hirach ; Karin Verelst, Chercheur ; Annie Collard, Pensionnée ; Catherine Harnould ; Hanne Bosselaers, Médecin généraliste – Médecine pour le peuple ; Chantal Less ; Christophe Van calster, Fonctionnaire ; Florence Fevry, Psychologue ; Sabine Léonard, Aide soignante ; Amin Brikci ; Anne Pirard ; Giovanni Bordonaro ; Nadine Trullemans, CGSP ; Sarah Daudergnies, Juriste ; Martine Depauw ; Rajaa Bita, Employée ; Maximilien Bourdeaud’hui ; Patrick Muyldermans ; Claude De Backer, Parti du Travail de Belgique ; Angie Geiregat ; Cécile Renier ; Nouraddin Housni, Aide soignant ; Nicolas Ankoudinoff, Musicien ; ANNE DUCHAINE ; Sonja Lavaert, VUB ; Francoise Fierens ; Sabrina Lelo ; Philippe Plumhans ; François BODINAUX, ex directeur com UNMS ; Stephane Allepaerts, Infirmier S.I.A.M.U garde adulte ; Pierino Buscemi, Technicien depanneur / cgsp / employés ; Bustin Sarah, Employée Administration/cgsp ; Raimondo-pietro Marrella ; Muriel Passelecq ; nadine Demoortel ; Michel Recloux ; Robert Groffils, Syndicaliste ; Godefroy Mpoyi, Délégué cgsp hôpital bordet ; Jean-Claude RENDA, Les Amis du Théâtre royal de Namur ; Karim Bohanan, Logistique ; Sellam AZAROUAL, Administratif ; Koffi Emmanuel, Cariste ; Magali Pinglaut ; Hassna Mrassi, Assistante sociale ; Jhon Calderon ; Awo Hassan mohamoud, Aide soignante ; Mina Bellakaout ; Maurice Stevens, Agent de propreté public a Bruxelles propreté ; Cécile Guypen ; abdelouahid ahbibi, employé ; Sarah SCAILLET ; Delphine Druart, Infirmière- formatrice NIDCAP ; Mamadou Raby Bah, Technicien de surface ; Dirk Vandenboer ; fouad amrani, secrétaire administratif ; Cynthia Lebrun ; Pablo Nyns, Délégué CGSP Pompiers de Bruxelles ; Jeanne-marie Stévenart, retraitée de la santé ; olivier Van Droogenbroeck ; Assunta Licata, Enseignante retraitée ; fabienne dumont ; Nathalie Toosdel ; amandine rimbert ; Geneviève Bauduin ; Mohamed EL HAMOUCHI, Fonctionnaire ; Hassan Ait Boumalek ; Lourdes elizabeth Valencia, Aide logistique ; J Ch, Employé ; Michèle Bertrand ; Maximilien Van de Wiele ; Eric Paternotte ; Thomas Van Doninck, Assistent administratif du FGTB – Région Anvers (Formation) ; Jérémy Rekier, Physicien à l’Observatoire Royal de Belgique, militant CGSP ; Frédéric Vankeer, Délégué syndical ; Jean-Marie Favière, retraité Education nationale ; Casper Boulez ; Alain Bruyninckx, Délégué Cocof ; joost van de voorde, VGC ; Majda Mokhtari, Paramédical ; Frédéric Vankeer, Délégué CGSP ; Gert Van Hecken, Associate professor, UAntwerp ; Merlin de Halleux, Sapeur-Pompier Ambulancier au SIAMU ; Frederic Boulogne, Accompagnateur / cocof ; Henri Bartholoméus, Pensionné menbre commition P&PP FGTB Verviers ; David Van Daele, Gardien de la paix ; Tamara Pierno ; Stefanie Lagae, déléguée syndicale SETCA-SEL Mons ; John Nève, Économiste – USL ; Karim Senhaji, Gardien tdv ; Harika Ronse, Fédération des Services Sociaux ; Amela Toma, Assistante sociale ; Djuna de Lannoy, Délégué CGSP-Cheminots ; André LACROIX, Syndicaliste enseignant retraité ( SEL-SETCa) ; Slimane BENHADDOU, Délégué CGSP/Actiris ; GHISLAINE LAMOT, Secrétaire interrégionale CGSP-ACODSecteur Poste de Bruxelles ; Andreas Stathopoulos, graphiste ; Anaëlle Bassar, Administration communale de Molenbeek-Saint-Jean ; Françoise Cambie, Vice présidente du Cercle de Libre Pensée. B. ; Zaccaria MOUDDEN RIDAI, CGSP ; Denis Bonnet, membre des amis de la Commune de Paris ; Gaëlle Mbila ; Alexandru Miraglia, Agent de gardiennage ; guy thomas, retraite ; Brigitte Fourré, Enseignante ; Marie-José BODY, rtraitée CPAS ; Jean Vanhamme ; Julien Englebert, Délégué syndical FGTB ; Véronique Draguet, Employée/ALR ; marie D perez, éducatrice petite enfance/communale ; Pietro Tosi, Moc de Bruxelles ; Ammar Berro, Employé Chimie ; carine Bamps, Ville de Bruxelles ; Ben moussa Mostafa, Culture jeunesse et sport ; François Simillion ; Muriel Dupont ; Rabia Yattou ; Fatima Essafi ; Ismail Essafi ; Cetin Yildiz ; Gabriel Antar ; Nadia Kounna, Infirmière ; serge alvarez-fernandez, delegue syndical à Bpost ; Mathias Pauwels, Sociaal werker – caw bml ; Pascal Fontaine, employé ; Cristina Pereira, Gardien de la Paix ; véronique janssens, ergothérapeute ; Anne De vooght, CPAS administration général DCO ; Estelle CEULEMANS, Secrétaire fédérale FGTB Bruxelles ; Abdelhak Essafi ; Ruben Verstraete, Délégué CGSP Economie ; Khalil Ben yahya, Gardien du parc ; Valérie Wilquet ; Sophie Marcelis ; Valentin Luntumbue ; Faouzi Addou, Délégué syndical ; Maximilien HENKART.

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