Category: Syndical

  • Grève de la STIB: 50% des services à l’arrêt.

    Ce lundi 29/11 il y avait à nouveau grève à la STIB, la société bruxelloise de transport en commun. Bien que la CGSP soit la seule organisation à appeler à la grève, la moitié des véhicules sont restés dans les dépôts. Une partie des travailleurs affiliés à la CSC et au syndicat libéral ont aussi participé à la grève et n’ont pas suivi les mots d’ordre de leur syndicat. Un certain nombre de travailleurs non syndiqués étaient aussi aux piquets.

    La proposition d’accord avec la direction avait été repoussée par la base de la CGSP. Cet accord, long d’une quinzaine de pages, n’apporte aucune amélioration fondamentale aux conditions de travail. Les fréquents retards sur les temps de parcours – calculés beaucoup trop justes -, le manque d’effectif, la montée des passagers à l’avant des bus, ont non seulement eu pour conséquence d’empêcher les conducteurs de prendre leur temps de repos prévu, mais ont aussi récemment provoqué des accidents graves. De plus l’accord oblige les signataires au respect de la paix sociale. Beaucoup de travailleurs, y compris ceux qui sont affiliés à la CSC et à la CGSLB (syndicat libéral) n’en reviennent pas que les secrétaires de ces deux syndicats aient signé un tel accord.

    Alors que les travailleurs étaient en grève le 10 novembre contre ce projet d’accord, les secrétaires de la CSC et de la CGSLB se sont empressés de signer l’accord.Dans quelle mesure les responsables syndicaux signataires de l’accord sont-ils représentatifs? Quelque 250 travailleurs de la STIB viennent récemment de changer de syndicat pour rejoindre la CGSP.Cela a incontestablement joué en faveur d’un renforcement de l’influence des militants CGSP pour la grève du 29 novembre. Cette dernière a été un succès: même la direction doit reconnaître que seulement la moitié des services ont été assurés.Des équipes de militants du MAS se sont rendues aux piquets des dépôts de Delta, de Haren, de Molenbeek, d’Ixelles et de Schaerbeek. Ces piquets n’empêchaient pas de sortir les véhicules conduits par ceux qui voulaient travailler.Il était important de persuader de la nécessité de la grève les collègues qui, aujourd’hui pour toutes sortes de raisons voulaient travailler. Les piquets voulaient éviter la stratégie de division et de domination de la direction et de certains secrétaires syndicaux en évitant toute confrontation physique avec les collègues qui voulaient travailler.

    Les grévistes ont ainsi renforcé leur position majoritaire, mais sont en même temps conscients de la stratégie patronale de division et de la collaboration des secrétaires de la CSC et de la CGSLB. Au lieu de diviser les travailleurs, il faut au contraire souder les rangs dans l’entreprise même, jour après jour, et si possible en organisant des assemblées communes du personnel pendant les heures de travail. Histoire de voir notamment si les secrétaires syndicaux sont prêts à venir expliquer leur point de vue à la base et pas seulement à la direction ou dans des réunions de délégués syndicaux.

  • 10 bonnes raisons de refuser ce mauvais accord…

    Le 10 novembre, alors qu’à l’appel de la CGSP beaucoup de travailleurs de la STIB étaient en grève (la moitié des services ne sont pas sortis), les secrétaires syndicaux de la CSC et du syndicat libéral se sont hâtés de signer un mauvais accord qui n’améliore pas les conditions de travail de l’ensemble des travailleurs de façon fondamentale.

    1. Break

    «Conformément aux procédures existantes, ces breaks devront continués à être demandés (au dispatching) en cas de retard.» Le break (pour manger et souffler) est un droit et pas une faveur. Dès qu’un véhicule a quelques minutes d’avance ou de retard le dispatching est automatiquement informé par une alarme. Mais quand il s’agit de prendre son break, l’alarme ne fonctionne plus: il faut le demander. Donc: rien ne change!

    2. Temps de parcours bus

    « Si le niveau de l’effectif disponible le permet, la direction bus déploiera des renforts sur la ligne». Et si l’effectif n’est pas suffisant?

    3. Effectif

    « La direction s’engage à recruter 50 chauffeurs de bus d’ici la fin 2004 grâce aux mesures déjà prises et détaillées dans le mémorandum du 18/10/04». C’est insuffisant! Il faudrait au moins le double car d’ici la fin de l’année il y aura encore des départs. Si on allonge certains temps de parcours il faudra des services supplémentaires

    4. Montée à l’avant

    « Intervention des chefs de ligne sur 27 points difficiles pendant les heures d’affluence et les sorties d’école.» Qui fera le travail administratif des chefs de ligne pendant ce temps-là? «Création d’une équipe volante parmi les chauffeurs». Donc dans les 50 à recruter!.

    5. Procédure d’urgence

    « Pour les temps de parcours gravement inadaptés, une procédure d’urgence peut être déclenchées par un permanent. Suivant le cas le délai d’adaptation variera de 3 à 5 semaines. » Pourquoi un permanent et pas un délégué du dépôt? Pourquoi attendre 3 à 5 semaines? On parle ici de procédure d’urgence pour des parcours gravement inadaptés. Et pour les autres cas?

    6. Règle des 2 minutes

    La direction s’engage à respecter la règle des 2 minutes administratives comprises dans un temps de régulation à prévoir de 5 minutes minimum dans les planchettes. Cependant l’accord le prévoit pour le tram, mais pas pour le bus. alors que les tâches administratives sont les mêmes.

    7. Embauche de personnel employé

    Rien n’est prévu dans l’accord!

    8. Embauche de personnel technique

    «La direction s’engage à recruter 20 ouvriers au matériel roulant.» Rien n’est prévu pour la gestion des stocks et des pièces de rechange. (C’est vital pour ne pas immobiliser de nombreux véhicules)

    9. Statut du personnel

    «La Direction s’engage à ce qu’il n’y ait pas de diminution des rémunérations actuelles.». Autrement dit la direction ne va pas baisser les salaires actuels, mais elle va sans doute mettre de nouveaux obstacles pour freiner le passage d’un barème à l’autre.

    10. Paix sociale

    « Les organisations syndicales s’engagent à ne soutenir ni à reconnaître aucun mouvement relatif aux différents sujets repris dans le présent accord». C’est totalement imbuvable. Accepter cela, c’est se lier les mains. La grève est le seul moyen efficace dont disposent les travailleurs. La direction, de son côté, dispose d’un arsenal de mesures de répression pour faire pression sur le personnel: avertissement, sanctions, mise à pied, licenciement, etc. Est-ce que Flaush signerait un accord où il renonce aux sanctions et aux licenciements ?

    3 bonnes raisons de faire grève ce lundi 29 novembre

    Une mauvaise loi… on la change!

    La façon dont ils ont signé l’accord, à la sauvette, pendant la grève du 10/11 montre que ces messieurs étaient avant tout préoccupés non pas de satisfaire les revendications légitimes des travailleurs, mais de signer un accord-bidon et arrêter toutes les actions. Depuis lors ils multiplient les déclarations pour dire que «l’accord est signé qu’il n’y a plus rien à faire et qu’il est obligatoire pour tous». Quand on a une mauvaise loi, on la change. C’est la même chose pour un accord social. S’il ne satisfait pas la majorité des travailleurs, il faut le renégocier et l’améliorer de manière significative.

    Démocratie syndicale: les travailleurs doivent décider

    Les secrétaires qui ont signé l’accord n’ont pas consulté leurs affiliés. Ce n’est pas au secrétaire syndical de décider, mais aux travailleurs car eux sont directement concernés. Quel que soit le contenu de l’accord, un secrétaire syndical (contrairement au conducteur) est certain d’avoir son temps de break pour casser la croûte…

    Travailleurs affiliés à la CSC et à la CGSLB: ne faites pas les briseurs de grève!

    Tous les travailleurs, quelle que soit leur affiliation syndicale sont concernés par un bon accord et une amélioration des conditions de travail. L’accord signé à la sauvette le 10/11 n’apporte pas d’amélioration réelle. C’est un catalogue de promesses en l’air.

    La direction n’attend que la première occasion pour diviser les travailleurs («Diviser pour régner!». Ne vous laissez pas diviser! Ne forcez pas les piquets de grève! Venez discuter avec les camarades au piquet! On ne pourra renverser la vapeur que si on est TOUS ENSEMBLE !

    Haltes aux menaces contre les délégués CSC opposés à l’accord

    Des pressions inacceptables sont exercées sur des militants CSC opposés à cet accord bidon. A la réunion du Conseil d’Entreprise du 18/11, le Président de séance a dit à un délégué CSC: «De toute façon vous n’allez plus rester longtemps au Conseil d’Entreprise…». De quel droit se permet-il de parler ainsi? C’est le personnel qui élit ses représentants et ce n’est pas à la direction de décider qui est délégué. C’est comme si lors du match Anderlecht-Standard, l’entraîneur des mauves sélectionnait l’équipe des rouges….

    Marche des Jeunes pour l’Emploi

    AUX TRAVAILLEURS DE LA STIB

    Aidez-nous à mettre sur pied la Marche des Jeunes pour l’Emploi

    Travailleurs de la STIB cette Marche pour l’Emploi vous concerne aussi!

    D’abord parce que beaucoup parmi vous ont certainement un fils ou une fille, une cousine ou un neveu qui a fini l’école et qui ne trouve pas de travail. (Sauf si vous êtes membre d’un conseil d’administration et que vous avez le bras long. Mais ce n’est pas le cas pour l’immense majorité d’entre vous!) Ensuite parce que le gouvernement – qui avait promis de créer 200.000 emplois – ne fait rien pour contraindre les employeurs à donner aux jeunes un vrai contrat avec un vrai salaire. Au contraire, les patrons ont de plus en plus de possibilités pour faire travailler les gens de façon précaire (intérimaire, contrat à durée déterminée, temps partiel).

    Il ne faut pas croire qu’à la STIB on est à l’abri de ce genre de fléau. Il y a quelques semaines la direction de la STIB voulait engager des intérimaires pour les bus spéciaux. Elle n’a renoncé (temporairement?) à ce projet qu’à la suite de la grève.

    D’autre part il est injuste que les nouveaux conducteurs soient embauchés au «nouveau» barème (inférieur). Réfléchissez: dans 10 ans, quand les plus anciens auront pris leur pension, une bonne moitié du personnel de la STIB travaillera avec le nouveau barème.

    Un autre exemple: dans les supermarchés, on ne trouve pratiquement plus une caissière avec un contrat à temps plein. La plupart sont engagées à temps partiel pour les heures de pointe. C’est très dangereux qu’un tel système s’étende. Il se pourrait qu’un jour la direction de la STIB envisage d’engager des conducteurs à temps partiel pour les heures de pointe. C’est inacceptable, car avec un demi salaire on ne pas peut payer le loyer ni entretenir une famille.

    Enfin, vous êtes aussi directement concernés par la mise au travail des jeunes car pour le moment à la STIB on manque de bras. Certains services sont supprimés faute d’effectif. Si la direction voulait engager des jeunes cela soulagerait un peu le personnel actuellement surchargé. Voilà toute une série de bonnes raisons pour participer à cette Marche des Jeunes pour l’Emploi!

    Cette Marche, organisée par le MAS en collaboration avec les Jeunes syndicales FGTB et CSC veut faire pression sur les patrons et sur les pouvoirs publics pour permettre aux jeunes d’avoir un vrai boulot avec un vrai salaire. Pour faire de cette Marche des Jeunes pour l’Emploi un succès, nous appelons à mettre sur pied des comités locaux dans les écoles, les entreprises, les bureaux de chômage.

    Pourquoi pas un tel comité à la STIB ? Si vous être intéressé, prenez contact avec nous pour en discuter.

  • ENSEIGNEMENT EN FLANDRE

    Le ministre flamand de l’Enseignement et de l’Emploi Frank Vandenbroucke (SP.a) a de grands projets pour l’enseignement. Des réformes importantes se préparent.

    Karel Mortier

    Il semble que le gouvernement flamand veut accélérer le financement privé à travers la coopération privé/ public. Vandenbroucke a annoncé dans le même temps qu’il n’y aura pas de marge pour une augmentation du salaire des enseignants pour les deux années qui viennent. Bref, on s’attelle aux mesures d’assainissement au lieu de remédier au sous-financement structurel.

    En terme de moyens financiers, les écoles supérieures ne reçoivent même pas la moitié de ce dont bénéficient les universités. Et cette situation ne fait que s’aggraver. L’état des bâtiments scolaires est désastreux. Lors d’une réunion le chef de cabinet de Vandenbroucke a affirmé que la possibilité que des bâtiments scolaires s’effondrent dans un avenir proche est plus que probable. A Gand, il y a un déficit d’au moins 16,7 millions d’euros pour l’entretien des bâtiments scolaires. Solution: on veut impliquer les lycéens dans la rénovation de leurs propres infrastructures. C’est évidemment meilleur marché que d’avoir recours à des professionnels!

    Pendant que l’on met davantage de pression sur les parents et les enseignants afin qu’ils contribuent au maintien des écoles en ruine en faisant des petits boulots, ce sont maintenant les lycéens qui sont sollicités. Et qui va suivre? Les chômeurs, les prisonniers,…?

  • HAUTES ÉCOLES. Comment faire avancer la lutte?

    HAUTES ÉCOLES

    FACE À LA TENDANCE MONDIALE de libéralisme économique, de concurrence et de recherche de profits, notre Belgique fait figure d’irréductible résistante face à l’envahisseur personnifié par la logique capitaliste. Mais pour combien de temps? Tout le monde est mis dans le même sac: selon le grand patronat, l’enseignement doit être rentable. Un minerval rapporte, une formation ne génère aucune richesse. Cette politique vise tout particulièrement les Hautes Ecoles.

    François Jacquet

    En 1994, la Communauté française fait fusionner 113 écoles supérieures en 30 Hautes Ecoles, jetant les étudiants à la rue. En 1996, le budget total pour le non universitaire est fixé à 257 millions d’euros niant une éventuelle proportionnalité à la population estudiantine. En 2003, cette dernière est passée d’environ 60 000 à 68 000. Conséquences directes: pas de nouveau matériel, de nouveaux locaux ni même de professeurs. Quand bien même une Haute École voit ses moyens subsides grandir, c’est avec un retard considérable et au détriment des autres HE (le budget total n’évolue jamais).

    Les cris alarmistes du Conseil Général des Hautes Écoles (pouvoirs organisateurs, syndicats, professeurs, étudiants…) retentissent dès juin 2003. Le gouvernement propose une étude complète des Hautes Écoles dans la perspective d’apporter une solution pour 2007. Pour parer à l’urgence, disent les ministres concernés Arena (PS) et Simonet (CDH), les Hautes Écoles n’ont qu’à utiliser leur bas de laine. L’ennui, c’est que ce bas de laine fond depuis des années suite au sous financement (rappelons que les subsides de l’enseignement supérieur à hauteur de 7% du PIB ont été réduits à 5% malgré la croissance démographique des étudiants). Ca ne tiendra jamais 3 ans.

    Mis sous pression par leurs affiliés, les syndicats ont lancé une série de grèves et de manifestations. La FEF et l’UNECOF, représentant les étudiants, sont juste parvenus à essouffler le mouvement en organisant des mobilisations aussi nombreuses que peu coordonnées. Mieux encore, le niveau politique général des slogans et l’animation syndicale est à chaque fois une nouvelle occasion pour la presse de discréditer les étudiants. Seules des actions coordonnées et véritablement unies entre étudiants et personnel des Hautes Écoles et des universités peuvent arracher des victoires sur base d’un rapport de force. L’idéal, pour porter nos revendications avec un poids effectif sur le gouvernement, serait de lier nos luttes avec celles de la classe ouvrière, attaquée différemment mais par le même agresseur: la logique capitaliste prônant la perte de tous nos acquis sociaux et démocratiques. C’est ce combat que mène Etudiants de Gauche Actifs, l’organisation étudiante du MAS. Activons nous dans la lutte et renversons ensemble de tout notre poids le rapport de force!

  • Le gouvernement reste sourd aux revendications de la rue

    JEUDI 21 NOVEMBRE la colère blanche est descendue dans la rue. Il s’agit de la énième journée d’action du secteur non marchand: grèves et manifestations dans plusieurs villes. Malgré la brève période de mobilisation et le désarroi renforcé par les informations contradictoires diffusées dans les journées avant la journée d’action, la mobilisation était large. Dans plusieurs villes des milliers de travailleurs sont descendus dans la rue pour donner de la voix.

    Correspondant

    La Colère Blanche ne se limite plus aux hôpitaux, mais s’est élargie à d’autres catégories de travailleurs comme les éducateurs. Notre plate forme de revendications comporte: la création de 25.000 emplois, la diminution du temps de travail vers les 36 heures, un 13e mois et l’alignement des salaires sur ceux du secteur privé (ce qui signifierait une hausse de salaire de 10,5%).

    Manque de moyens?

    Les revendications du non marchand ne sont pas seulement valables pour les travailleurs du secteur, elles sont aussi importantes si l’on veut une société qui continue de fournir des services convenables à la population.

    "Il n’y a pas de moyens", rétorque-t-on souvent au cabinet de Vervotte, ministre flamande, et celui de Demotte, son collègue au gouvernement fédéral. Qui plus est, Frank Vandenbroucke a proposé un blocage des salaires pour les deux années prochaines. La réaction de Walter Cornelis de la LBC (la centrale flamande du syndicat CSC pour les employés) dans Visie (publication de la CSC flamande): "Chaque fois que nous avançons nos revendications, on nous dit ‘il n’y a pas d’argent’. On doit oser faire des choix! Les soins de santé et le bien être sont des préoccupations importantes des Flamands. Nous attendons un politicien qui ose s’opposer aux baisses d’impôts. Alors à ce moment, il y aura suffisamment d’argent pour de bons services."

    Walter Cornelis montre à juste titre le problème: aucun parti ne défend les intérêts des travailleurs du non marchand et les usagers des services.

    Il en a pour un bon moment s’il attend cela des partis actuellement représentés au parlement. Tous adhèrent à la logique de gestion du système capitaliste. Concrètement cela implique se mettre à genoux face au chantage patronal et face à la concurrence des pays voisins qui baissent les salaires et les impôts. Naturellement cela laisse peu de marge de manoeuvre pour organiser le bien être et les soins de santé. Les syndicats devraient rompre définitivement avec leurs “amis” aux gouvernements.

    Un syndicalisme combatif et démocratique ressusciterait de nouveau un enthousiasme parmi la population pour se battre pour ses droits, sentiment qui fait actuellement défaut. En même temps, l’idée d’un nouveau parti des travailleurs pourrait vivre parmi ces dizaines de milliers qui manifestent et font la grève pour défendre leurs conditions de travail et de salaire.

    Il faut un plan d’action

    Pour réaliser une mobilisation étalée dans le temps, les directions syndicales doivent élaborer un plan d’action qui couvre plusieurs mois car c’est une lutte étalée dans le temps. Afin de mobiliser les collègues dans le non marchand, on doit leur donner une perspective claire de l’aboutissement des actions. Il est primordial d’arriver à des négociations ouvertes et franches entre syndicats, tant au sommet qu’à la base.

    Le gouvernement essaie d’affaiblir la solidarité dans le secteur en tentant de dresser les différentes catégories de travailleurs les uns contre les autres. Il faut cesser les manoeuvres entre les différents appareils syndicaux. Il est clair pour nous que le gouvernement provoque les syndicats en négociant derrière leurs dos avec les organisations corporatistes des infirmières. Cette tactique vise à faire quelques concessions aux infirmières (qui représentent le gros du potentiel de la force mobilisatrice de la Colère Blanche), comme sur les normes du personnel (le nombre d’infirmières par lit) afin de les détacher des autres catégories de travailleurs du non marchand.

    Dans beaucoup d’institutions, le front commun syndical ne demeure qu’une formule de politesse au lieu d’une union réelle des forces. Afin de court circuiter les manoeuvres entre les différents appareils syndicaux, nous avons entamé la création d’un réseau de membres du MAS, délégués ou militants syndicaux du secteur (SETCa, CGSP, CNE, LBC). Nous envisageons de nous rencontrer afin d’échanger les expériences, les informations (que tel syndicat passe en silence pour l’autre ou qui sont consciemment échangées trop tard). Nous avons aussi entamé une publication sectorielle du MAS: Hypertension. Dans le passé, nous sommes déjà intervenus avec des tracts. En donnant un titre à notre publication nous voulons être plus visibles, comme avec le bulletin Modèle 9 pour nos camarades postiers.

  • Luttons ensemble pour l’emploi

    19 mars: Marche des Jeunes pour l’Emploi

    CES DERNIÈRES SEMAINES, des actions ont été menées notamment à La Poste, à la STIB, dans les Hautes Écoles, dans le secteur non marchand, chez DHL et Général Motors (Opel): des actions contre les menaces de licenciements, de flexibilité accrue et contre la détérioration des conditions de travail et de rémunération. Alors que le chômage frise de nouveaux sommets (pour le moment 9,08 % en Flandre, 18,9 % en Wallonie et 21,9 % à Bruxelles) le rythme de travail devient de plus en plus intense.

    Geert Cool

    Il faut résister! Les secteurs où des luttes sont engagées montrent la voie. La lutte des travailleurs d’Opel à Bochum (Allemagne) est un excellent exemple. Contre la politique de division menée par General Motors (qui a annoncé la suppression de 12.000 emplois en Europe) les travailleurs de Bochum sont partis en grève en refusant toute réduction de l’emploi non seulement à Bochum, mais aussi ailleurs. Il est important d’empêcher que la direction ne dresse les uns contre les autres les travailleurs des différentes usines pour les forcer à faire des concessions.

    A Bochum, les travailleurs ont de plus organisé une manifestation qui a mobilisé la population de la ville et les travailleurs d’autres secteurs.

    La manière dont la lutte des travailleurs de Bochum fut menée est remarquable. Les travailleurs et délégués de base sont partis en grève, et la direction syndicale a dû suivre. En même-temps la grève a commencé à avoir ses effets dans les autres divisions de General Motors qui sont à l’arrêt faute de pièces. Le véritable rapport de force viendra des travailleurs. Hélas, la direction syndicale a annoncé la fin de la grève et a appelé chacun à reprendre le travail.

    La fin de la grève à Bochum annonce aussi l’amorce d’une offensive patronale. Dès la reprise du travail, la direction de GM a essayé de licencier des délégués syndicaux pour casser la résistance.

    Dans la société capitaliste toute la production est organisée en vue de faire du profit. Les propriétaires des entreprises visent la maximalisation de celui-ci. Jan Coene, l’ancien directeur général de Picanol vient encore de le montrer. Pour assurer les gains des actionnaires, les travailleurs sont mis sous pression afin de limiter les revendications salariales. En même temps, ce top manager rafle d’un coup 22 millions d’euros pour avoir occupé ce poste pendant trois ans et demi! Et c’est ce type de personnage qui veut convaincre les travailleurs que les coûts salariaux sont trop élevés!

    Pour aller contre cette logique il faut mener la lutte tous ensemble. On ne gagnera pas la bataille bureau de poste par bureau de poste, secteur par secteur,… En outre, il faut aussi forger des liens avec les chômeurs, les lycéens et les étudiants (dont l’avenir est menacé par des plans d’austérité dans l’enseignement). Les travailleurs, les chômeurs et leurs enfants ont les mêmes intérêts à défendre. La chasse aux chômeurs qui pousse ceux-ci à accepter n’importe quel emploi à n’importe quel salaire va mettre sous pression l’ensemble des salaires.

    C’est pourquoi Résistance Internationale a pris l’initiative d’organiser avec les organisations de jeunes des syndicats une Marche des Jeunes pour l’Emploi, le 19 mars 2005 à Bruxelles. Pour faire de cette Marche un succès nous appelons à la constitution de comités locaux dans les quartiers, les écoles et les entreprises.

    Soutenez notre campagne de mobilisation pour le 19 mars et rejoignez-nous!

  • IL FAUT UN PLAN D’ACTION INTERSECTORIEL

    Le mecredi 10 novembre est la première journée de grève nationale depuis trois ans. La charge de travail n’a cessé d’augmenter ces trois dernières années. Les conditions de travail se dégradent à cause du manque de personnel et du taux d’absentéisme qui va de pair.

    L’introduction de Georoute signifie une attaque frontale contre les acquis et les conditions de travail de tous les postiers, qu’ils soient agents distributeurs, chauffeurs ou trieurs de nuit. Dans presque tous les bureaux de poste où Georoute a été appliqué, il y a eu des grèves spontanées. A Liège et à Gand, le personnel a pu arracher des concessions importantes après des grèves qui ont duré plusieurs jours.

    A Anvers 1, Malines 1, Brasschaat, Deurne et Berchem, une centaine de membres de la CGSP ont mené une action devant les bureaux de la direction nationale à Bruxelles. Le personnel avait exprimé des critiques sur la nouvelle organisation du travail. Quand Georoute est entré en application, la direction régionale n’en a tenu aucun compte.

    Les guichetiers subissent une pression permanente pour vendre un maximum de produits financiers. Des produits de La Poste sont désormais en vente dans certains grands magasins. Cela permettra à terme de fermer des bureaux non-rentables.

    La direction des trois grands syndicats n’est pas conséquente dans son attitude vis-à-vis de la direction . D’un côté, elle approuve la réorganisation de Georoute lors de la conclusion de la CCT de 2001. De l’autre côté, elle exige "les textes qui concrétisent l’allègement de la charge de travail. (Avis au personnel , octobre 2004).

    L’introduction de Georoute n’a pas d’autre but que de diminuer le nombre de services (- 60 % dans les équipes de nuit et entre – 10 et – 20 % dans les équipes de jour). Cela ne peut qu’entraîner une hausse permanente de la charge de travail.

    La direction veut diminuer les effectifs de 8500 unités. Cela fait des années qu’on ne remplace plus ceux qui prennent leur retraite, ce qui augmente aussi la charge de travail. Georoute et Poststation doivent rendre La Poste intéressante pour les investisseurs privés. Ceux-ci pourront alors faire de gros bénéfices sur le dos du personnel et des utilisateurs.

    La Poste n’est pas le seul service public qui est confronté depuis des années avec un manque de personnel, des conditions de travail qui se dégradent en une charge de travail excessive. Le recours aux contrats à durée déterminée et même aux intérimaires est de plus en plus fréquent.

    A la SNCB, des milliers de cheminots ne sont plus sûrs de garder leur poste. Le manque de personnel y est récurrent depuis des années. A la STIB, le personnel mène des actions depuis plusieurs semaines (dont deux jours de grève totale) pour de meilleures conditions de travail, plus de personnel et des contrats stables pour tous. Une ligne de bus a déjà été supprimée par manque de chauffeurs, de l’aveu même de la direction, alors que le taux de chômage officiel est de 21,9 % dans la Région bruxelloise.

    Il faut de toute urgence un plan d’action intersectoriel. Contre la privatisation des entreprises publiques et contre les conditions de travail inhumaines et hyper-flexibles. Il faut une réduction généralisée du temps de travail avec maintien du salaire. Les heures perdues doivent être compensées par des embauches avec des contrats à temps plein et à durée indéterminée.

    Résistance Internationale, une campagne jeune du Mouvement pour une Alternative socialiste (MAS) a pris l’initiative, de concert avec les organisations de jeunesse des syndicats, d’organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars 2005 à Bruxelles. Pour faire de la Marche des Jeunes pour l’Emploi un succès, le MAS va mettre sur pied des comités locaux dans les quartiers, les écoles et les entreprises.

    Pour en savoir plus sur la Marche des Jeunes pour l’Emploi ou pour savoir s’il y a déjà un comité de mobilisation près de chez vous, n’hésitez pas à nous contacter.

  • STIB. La base est en ébullition

    STIB

    LES TRAVAILLEURS de la STIB (métro, tram, bus bruxellois) en sont assez des mauvaises conditions de travail. Coup sur coup, les travailleurs de tous les dépôts ont paralysé l’ensemble du réseau les vendredi 22 et 29 octobre ainsi que le vendredi 5 novembre. De plus, les conducteurs du dépôt de Molenbeek ont arrêté le travail le 27 octobre à la suite d’une agression contre un conducteur. Leurs collègues des dépôts de bus de Haren et de Delta ont suivi le mouvement le lendemain 28 octobre.

    Guy Van Sinoy

    DÉTÉRIORATION GÉNÉRALE DES CONDITIONS DE TRAVAIL

    La direction de la STIB entend gérer ce service public comme une entreprise capitaliste: faire rouler le maximum de véhicules avec le moins de conducteurs possible et encaisser un maximum de recettes. Il en résulte une détérioration grave des conditions de travail.

    Par manque de personnel il devient difficile de prendre congé. Sur certaines lignes, des services sont même supprimés faute de conducteurs en nombre suffisant. Les temps de parcours sont calculés au plus juste: coincés dans la circulation et à la merci du moindre incident de parcours, les conducteurs de bus et de tram accumulent du retard et n’ont plus la possibilité de prendre leur pause de 20 minutes pourtant prévue à l’horaire. De surcroît, pour augmenter les recettes, la STIB a instauré depuis plusieurs mois la montée à l’avant dans les bus: cela occasionne de nombreux retards et des incidents fréquents avec des passagers.

    Prétextant la difficulté de recruter des conducteurs, la direction de la STIB a tenté de faire rouler certains bus (bus scolaires, services spéciaux) en ayant recours à une agence d’intérim! Dans les ateliers d’entretien et de réparation il manque aussi du personnel. Certains ser vices (restaurants, usinage et fabrication de pièces,…) ont abondamment recours à des entreprises privées de sous-traitance.

    La liste des griefs du personnel est tellement longue que la CGSP a déposé 15 points de revendications avant la grève du 5 novembre.

    QUELLE STRATÉGIE DE LUTTE ?

    Les trois journées de grève totale (22/10, 29/10 et 5/11) n’ont pas été menées de front par tous les syndicats.

    Les permanents de la CSC, prétextant «ne pas prendre les usagers en otages», ont par exemple refusé d’appeler à la grève le 29/10 et ont lancé un mot d’ordre d’opération « tarif zéro » (les conducteurs roulent sans faire payer les passagers). Or ce type d’action est très impopulaire chez les conducteurs car on ne voit pas qui roule «au tarif zéro» et qui roule «au tarif normal». C’est peu mobilisateur. Résultat: malgré l’appel de la CSC, la journée du 29/10 a été une grève totale sur l’ensemble du réseau. Certains délégués CSC qui avaient malgré tout appelé à faire grève en front commun le 29/10 sont maintenant menacés de représailles par leur secrétaire syndical.

    Le syndical libéral, de son côté, souffle sans cesse le chaud et le froid. Dans ses tracts, la CGSLB appelle à la grève tous les vendredi. Devant les caméras, ses permanents n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer «les irresponsables» qui font grève.

    Dans ces conditions, on comprend qu’une bonne partie des travailleurs tournent leurs espoirs vers la CGSP (Plusieurs dizaines de travailleurs sont d’ailleurs passés de la CSC à la CGSP). D’autant plus qu’à travers cette lutte, de nouveaux militants CGSP se révèlent être à la hauteur de la situation dans la mesure où ils prennent leurs responsabilités. La présence aux assemblées CGSP est nombreuse et, le 26/10, l’assemblée CGSP a voté à l’unanimité que le secrétaire syndical devait s’abstenir de participer aux négociations avec la direction pendant une semaine. Les permanents régionaux de la CGSP ont donc décidé de ne pas affronter le mouvement mais de monter dans le train en marche en espérant… parvenir à l’arrêter.

    ÉLARGIR LA LUTTE

    Le MAS est intervenu dans la grève en diffusant deux tracts de soutien à la lutte et en appelant à l’organisation d’assemblées communes de tous les travailleurs des services publics (SNCB, La Poste,…) en vue de décider ensemble d’une action généralisée des travailleurs du secteur public.

  • La grève nationale contre Géoroute est nécessaire!

    La Poste

    LES GRÈVES LOCALES se poursuivent contre Géoroute. Lundi 25 octobre, les bureaux de distribution d’Anvers 1, Berchem, Brasschaat, Deurne et Malines faisaient grève. A Anvers 1, les travailleurs avaient déjà organisé une grève d’avertissement fin août contre la réorganisation du travail, due à Géoroute. Dans les services intérieurs, chez les chauffeurs et les postiers comme dans l’équipe de nuit, on faisait grève contre la suppression des services et contre l’augmentation des cadences de travail. Après les actions, la direction nationale avait promis de tenir compte des plaintes et des remarques du personnel. Quand Géoroute fut introduit le 25 octobre, il apparut clairement que cela n’était pas le cas.

    Correspondant

    A Zaventem, les postiers ont fait grève pendant six jours. Sous la pression de quelques grandes entreprises, la direction régionale a décidé de faire distribuer le courrier à Zaventem et Woluwé St-Étienne par l’utilisation de volontaires. Il est clair que pour La Poste, quelques gros clients sont plus importants qu’un service de qualité pour la majorité de la population et que la sécurité et les bonnes conditions de travail pour le personnel. Nous avons reçu une réaction d’un vieux postier de Tielt qui travaille à la Poste depuis 30 ans et qui perd son service fixe à cause de Géoroute. La direction locale avait pourtant promis qu’on allait tenir compte des postiers plus âgés et des tournées existants. Les trois syndicats organisent une journée de grève nationale le 10 novembre.

    Pour faire de cette action un succès, il faut des réunions d’information et de mobilisation qui impliquent tout le personnel. Il faut aussi organiser des piquets devant les bureaux de poste et les centres de tri, afin de démontrer qu’on ne va pas avaler l’accroissement de la pression au travail, les heures supplémentaires non-payées et le manque de personnel imposés par Géoroute. Il faut en outre garantir la sécurité de l’emploi pour les contractuels en transformant tous les contrats temporaires en contrats à durée indéterminée.

    La Poste n’est pas le seul secteur confronté à l’austérité imposée de façon brutale, où les conditions de travail dégénèrent sans cesse et où il y a un manque chronique de personnel. Ces dernières semaines, il y a eu différentes grèves dans le non-marchand, l’enseignement supérieur francophone et la STIB, où le personnel a décidé de faire grève chaque vendredi jusqu’à ce que la direction réponde à leurs revendications.

    Tous ces secteurs font face à des problèmes similaires. Une action intersectorielle est donc urgente et nécessaire mais devra être organisée par la base.

    Les sections du MAS interviennent dans ces mouvements. Nous essayons également de rassembler les travailleurs des différents secteurs pour les informer et pour discuter de propositions d’action unifiée. Si vous avez des questions, si vous voulez en savoir plus sur nos activités et nos propositions, n’hésitez pas à prendre contact avec nous.

  • STIB. Tenez bon! pour faire aboutir les revendications!

    Grève de la STIB du 5/11/2004

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) apporte son soutien au travailleurs de la STIB à l’occasion de cette 3e journée de grève. Nous les félicitons pour leur ténacité à résister aux pressions contre leur mouvement.

    TOUS ENSEMBLE!

    Pour gagner sur les revendications, il faut l’unité dans la grève : l’unité entre tous les travailleurs de la STIB, entre les affiliés des trois syndicats. La bonne façon de lutter, c’est la paralysie de tout le réseau par la grève.

    QUI EST PRIS EN «OTAGE»?

    Quand il y a grève à la STIB, aux TEC ou à la SNCB, les journaux et les politiciens disent souvent que les usagers sont «pris en otages». Nous ne sommes pas d’accord avec ce raisonnement. Parce qu’utiliser le mot «otage» à propos d’une grève c’est une manière de criminaliser un conflit social. En général ce sont les terroristes qui prennent des otages. Utiliser ce langage, c’est un peu faire passer les grévistes pour des terroristes.

    Un des motifs les plus importants de cette grève, ce sont les temps de parcours insuffisants indiqués sur les planchettes. Cela rend les conditions de travail très pénibles et il n’y a aucune garantie d’avoir son temps de break au terminus. Imaginez un instant que par exemple à l’usine Volkswagen à Forest la direction annonce aux ouvriers de la chaîne qu’à la suite d’un incident technique… leur pause de repas de 20 minutes soit supprimée car il faut rattraper la production perdue. Ce serait tout de suite la révolte car les ouvriers sont des milliers sur la chaîne. Et pourtant c’est ce qui se passe à la STIB: le conducteur doit rattraper les retards (indépendants de sa volonté) et son break de 20 minutes saute! La différence c’est qu’à VW ils sont des milliers sur la chaîne, tandis qu’à la STIB le conducteur est tout seul pour s’expliquer avec le dispatching. Autrement dit, ce sont les conducteurs qui sont pris en otages par le système actuel.

    FAIRE SAUTER LE FUSIBLE?

    Lors de la grève du 29/10 des responsables politiques de la Région bruxelloise ont laissé entendre qu’ils donnaient «une dernière chance» à Flaush, administrateur directeur général de la STIB. Dans un circuit électrique, quand la tension est trop forte, le fusible saute. Flaush va-t-il jouer le rôle de fusible pour désamorcer le conflit social?

    Si un fusible saute c’est qu’il y a quelque chose de défectueux dans le système électrique: il ne suffit pas de changer le fusible, il faut d’abord réparer le système électrique. L’essentiel n’est pas d’éliminer ou de maintenir Flaush car il sera peut-être remplacé par un autre fusible qui dirigera la STIB de la même manière. L’essentiel c’est d’obtenir satisfaction sur les revendications.

    TENEZ BON SUR LES REVENDICATIONS!

    Les temps de parcours, la montée à l’avant et le refus des intérimaires sont parmi les revendications les plus importantes. En ce qui concerne les intérimaires il faut savoir d’abord que ceux-ci ne sont, en général, pas assez formés aux règles de sécurité. De plus (par crainte de ne pas voir leur contrat renouvelé) les intérimaires sont prêts à accepter toutes les mauvaises conditions de travail. Et dans l’ensemble ce seront de mauvaises conditions pour tous: intérimaires et agents de la STIB.

    POUR UN PLAN D’ACTION DES SERVICES PUBLICS

    Aujourd’hui beaucoup de travailleurs des services publics doivent faire face à une situation difficile. A la STIB, aux TEC, chez De Lijn, à la SNCB, à La Poste : il y a une dégradation des conditions de travail et un manque de personnel. Il est important de discuter avec les autres secteurs de la meilleure façon de répondre à cette situation et, ensemble , de préparer un plan d’action commun des travailleurs des services publics.

    ON MANQUE DE PERSONNELà la STIB et à La Poste, mais des dizaines de milliers de jeunes sont au chômage. Depuis quelques mois le gouvernement organise une chasse aux chômeurs (en commençant par les jeunes) en vue de leur faire accepter n’importe quel emploi à n’importe quelle condition (notamment comme intérimaire).

    Cette chasse aux chômeurs ne vise pas seulement les chômeurs: c’est une attaque contre tous les travailleurs car ce sont les conditions de travail de tous qui vont se dégrader. C’est pourquoi, de concert avec les organisations de jeunesse des syndicats, nous avons pris l’initiative d’organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars prochain. Pour faire de cette Marche un succès, le MAS va mettre sur pied des comités locaux dans les écoles et dans les entreprises.

    Pourquoi pas à la STIB? Si vous êtes intéressé, prenez contact avec nous.

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