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Category: Fonction publique
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Namur: Pour la survie de nos services publics, enterrons ce gouvernement
À Namur comme ailleurs, ce sont les agents pénitentiaires et les cheminots qui montrent la voie. Encore une fois, ils étaient nombreux sur leurs piquets respectifs dès les petites heures. Les militants ne veulent plus continuer à se faire avoir par le gouvernement au service des plus riches qui dégrade nos conditions de travail et nos services publics. Tous sont clairs que pour cela l’unité est nécessaire c’est pourquoi, comme les jours précédant, les cheminots se sont rendus au piquet de la prison. Ils ont ensuite rejoint les autres secteurs de la CGSP devant l’Hôtel de Ville de Namur. Des agents communaux, de nombreux enseignants, mais aussi des travailleurs du TEC et bien d’autres ont donné le signal clair : pour la survie des services publics, nous avons besoin d’enterrer ce gouvernement.Par Emily (Namur)
La journée s’est poursuivie par une manifestation jusqu’à l’Elysette (siège du gouvernement wallon) tandis que les cheminots tenaient leur Assemblée Générale. En solidarité, un étudiant a joué l’Internationale depuis sa fenêtre avant de reprendre son étude : beau soutien alors que le mouvement est décrié dans l’ensemble des médias traditionnels, qui médisent plus que ce qu’ils n’informent. S’il y a un accord général sur la nécessité de faire chuter ce gouvernement, les discussions de savoir si nous en sommes capables et comment s’y prendre vont bon train.
Nous avons eu des éléments de réponse lors du Comité régional élargi de la FGTB qui a conclu cette longue journée. La nécessité de soutenir concrètement ceux qui nous donnent l’exemple (agents pénitentiaires et cheminots) est revenue dans chaque intervention. 37 jours de grèves pour les agents pénitentiaires, cela devient extrêmement dur moralement et financièrement. Face aux larmes qui coulaient ce matin, tout le soutien possible est, en effet, nécessaire.
Les travailleurs des transports publics (SNCB et TEC) poursuivent le mouvement ce mercredi et les voies d’eau seront également bloquées. Les délégués ont également soulevé la nécessité de ne pas simplement appeler à une grève, mais de la construire et de l’organiser concrètement sur le terrain.
Enfin, les centrales du secteur privé ont exprimé leur solidarité : nous sommes tous des usagers des services publics, et ce qui se passe aujourd’hui dans le public sera le lot du privé demain. La délégation des Dolomies de Marche-les-Dames a ainsi proposé d’organiser prochainement une action de solidarité avec les travailleurs en grève du secteur public, par exemple, en venant renforcer leurs piquets.
Prochaine grande étape, le 24 juin. Mais d’ici-là, des actions et des grèves se poursuivront contre ce gouvernement des riches. Comme à son habitude, le PSL participera pleinement à ces mobilisations pour pousser le mouvement de l’avant jusqu’à la chute du gouvernement et de toute l’austérité. La coupe est pleine, la lutte sera dure, mais quel autre choix avons-nous ?!
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Grève des travailleurs des services publics: Mons
Une atmosphère combattive était présente ce matin dans les rues de Mons où l’on a vécu une mobilisation plus importante qu’attendue. Plus d’un millier de personnes s’étaient rassemblées à l’appel de la CGSP pour manifester contre les mesures du gouvernement Michel qui affectent spécifiquement les fonctionnaires.Tôt le matin, quelques piquets de grève s’étaient installés devant certaines administrations et entreprises publiques. Mais c’est surtout le mot d’ordre de rassemblement à la rue Lamir à 10h qui a été très bien suivi, puisque plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées pour partir en manifestation.
Des militants syndicaux du secteur privé et de la CSC, particulièrement de la CSC-Transcom, étaient également présents. La manifestation se rendit à la gare puis à la prison, où les travailleurs des chemins de fer et les agents pénitentiaires ont grossi ses rangs, avant de se rendre à la Grand Place pour pendre symboliquement un mannequin représentant Charles Michel.
=> Le tract du PSL pour la journée d’action et de grève de ce 31 mai: La coupe est pleine: Continuons jusqu’à la chute du gouvernement !
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Concentration militante réussie de la CGSP à Gand
Plus de 1000 personnes se sont réunies aujourd’hui à Gand, issus de divers services publics de partout en Flandre. Les fonctionnaires de Flandre-Occidentale, du Brabant Flamand ou encore d’Anvers ont exprimé leur colère face aux mesures d’austérité dans nos services publics. Beaucoup de travailleurs étaient particulièrement mécontents du sort de leur pension, qui doit diminuer alors qu’ils se voient forcés de travailler plus longtemps.Les délégations de secteurs en lutte comme les cheminots étaient particulièrement représentées. Le PSL était présent et a appelé à la solidarité entre l’ACOD (centrale flamande des services publics de la FGTB) & la CGSP.
Cette journée de grève était une nouvelle étape du plan d’action de cette année 2016 qui a commencé le 24 mai. Le PSL appelle à la poursuite de ce plan jusqu’à la chute du gouvernement. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons stopper l’austérité de ce gouvernement des riches et poser les bases d’un mouvement pour en finir avec toute l’austérité. Une prochaine grande étape sera la grève générale nationale du 24 juin à l’appel de la FGTB, dans la perspective du développement d’un élan vers la manifestation nationale du 29 septembre et de la grève générale en front commun syndical du 7 octobre.
Le PSL défend un programme anti-austérité basé sur des investissements publics massifs dans les services publics pour une véritable prestation de service de qualité. Ce type de programme est la seule alternative à la logique austéritaire des partis néolibéraux.
=> Le tract du PSL pour la journée d’action et de grève de ce 31 mai: La coupe est pleine: Continuons jusqu’à la chute du gouvernement !
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La situation détestable dans les prisons? Rien à voir avec les grévistes.
Le sous-financement et la mauvaise gestion sont responsables !Ces dernières semaines, nous avons quotidiennement pu voir des reportages sur les horribles conditions de détention en Belgique. Sans les grèves, personne n’en aurait parlé. Mais ce gouvernement des riches tire plus vite que son ombre dès qu’il s’agit d’instrumentaliser une grève pour défendre l’un de ses sujets de prédilection : le célèbre service minimum. Après les cheminots et les contrôleurs aériens, les agents pénitentiaires sont devenus la nouvelle cible de la guerre médiatique. Le gouvernement s’est par contre révélé incapable de trouver la moindre solution pour les prisonniers.
Par Anja Deschoemacker
Les conditions de détention n’empêchent pas les politiciens de dormir.
Il suffit de regarder l’âge de nos prisons pour comprendre l’ampleur du sous-investissement. Celle de Forest est encore relativement jeune (1910). En tout cas plus jeune que celle de Saint-Gilles (1884), d’Ypres (1876), de Malines (1874), de Mons (1870), de Louvain (1860), de Ruiselede (1849) et bien sûr de Merksplas (1825). Mais dans la presse, face aux planchers qui s’effondrent et aux infiltrations d’eau, le coupable… c’est la grève !
Quand les détenus de Merksplas (pas en grève) se sont révoltés, c’est à peine si les médias en ont fait mention. Tous les projecteurs sont braqués sur la condamnation de l’État belge à assurer un service minimum en prison en cas de grève des agents pénitentiaires, mais c’est silence-radio sur les nombreuses condamnations de la Belgique (notamment de la Cour européenne des droits de l’homme) concernant la situation déplorable des prisons en ‘‘conditions normales’’, c’est-à-dire en dehors des grèves. Le système pénitentiaire belge figure aussi, en permanence, en bonne place dans les rapports d’Amnesty International.
Le sous-investissement est non seulement une question d’infrastructures négligées et délabrées (à l’instar des écoles, des musées, des tribunaux, des tunnels,…), mais aussi de personnel trop limité, en sous-effectif à la suite de décennies d’assainissements budgétaires. Depuis 2014 à peine, le nombre de gardiens de prison est passé de 8.200 à moins de 7.000. Le nombre de détenus dépasse, par contre, maintenant les 11.000 pour moins de 10.000 places. Résultat: un personnel surchargé de travail avec beaucoup de malades (de longue durée). Mais même à cet égard, la presse ne lâche pas prise : les grévistes sont accusés d’être en congé maladie de manière à garder leur salaire alors qu’ils sont en grève. La réalité est toute autre. Entre le 26 avril et le 12 mai, 294 contrôles ont été effectués : 10 agents avaient une absence justifiée, mais ont été remis au travail plus rapidement et 2 agents avaient une absence injustifiée. La situation dans les prisons est intolérable tant pour les prisonniers que pour les agents. Alors que certains commentateurs voudraient nous faire croire que ce sont les gardes qui sont fautifs du peu d’activités pour les prisonniers, c’est en réalité le résultat logique du manque de personnel.
À cela vient s’ajouter une politique qui pousse beaucoup de gens vers les prisons. Le sous-financement du secteur de la santé mentale implique – malgré les nombreuses condamnations d’organismes inter nationaux – que des centaines de détenus sont enfermés dans la prison plutôt que d’être accueillis dans une structure appropriée. Mais c’est vrai, les détenus ne peuvent pas voter… Les politiciens bourgeois et les médias ne s’intéressent aux conditions inhumaines du système carcéral qu’en cas de grève, pour dénigrer celle-ci. Et leur seule solution, c’est de s’en prendre au droit de grève.
Il faut plus de moyens !
Cela fait longtemps déjà que les agents pénitentiaires luttent pour des conditions de travail humaines, ce qui signifie plus de personnel. Les gouvernements successifs s’en sont tenus à de vagues promesses jamais concrétisées. Ce n’est pas une surprise s’ils éprouvent de la méfiance envers une nouvelle ‘‘réforme’’ qui ne comporte aucune augmentation fondamentale du budget, bien au contraire.
En dépit d’un effort persistant pour faire jouer la division communautaire – les syndicats flamands ont accepté les propositions du Ministre Geens, tandis que les gardiens wallons les ont rejetées – ce n’est qu’une question de temps avant que de nouvelles grèves éclatent en Flandre. Le nombre d’agents est minimal et le remplacement de ceux qui partent en pension n’est garanti que pour 2016 dans le projet de Geens.
Le sous-financement systématique de tous les services publics, y compris les forces de sécurité, ne rend pas non plus le remplacement des gardiens de prison des plus évidents. Après plus de deux semaines, la colère a commencé à se diffuser dans la police et il a été question d’une éventuelle action de grève. Le gouvernement a ensuite envoyé l’armée, qui a immédiatement répondu qu’elle était déjà surchargée et ne voulait pas être utilisée pour briser la grève. Les pompiers de Liège ont déposé un préavis de grève après que l’on ait fait appel à eux pour la prison de Lantin. Pendant ce temps, même les magistrats menacent de partir en grève en juin parce qu’ils ne peuvent plus faire leur travail correctement dans le cadre actuel. Eux aussi font face à une pénurie systématique du personnel, à l’insuffisance de moyens et à des infrastructures obsolètes.
C’est pareil dans tous les services publics et dans toutes les infrastructures. Giuseppe Pagano, professeur de finances publiques à l’Université de Mons, donne un aperçu du désinvestissement dans l’infrastructure publique dans une interview accordée au Soir (11 mai) : ‘‘Depuis le milieu des années 1970, le désinvestissement est constant. À chaque crise, on passe sous un palier et on ne remonte jamais au-dessus : on était entre 4 et 4,5 % du PIB d’investissements publics dans les années 70, on est tombé à 3 % dans les années 80, on est à 2,4 % en 2015. (…) La volonté des pouvoirs publics de diminuer les dépenses en personnel est aussi très claire. Tout ceci alors que la population belge continue à augmenter et dans le même temps ses besoins en services publics. Concernant le personnel, on peut faire des gains de productivité. Mais ces gains sont très difficiles à réaliser dans les métiers d’accompagnement physique des gens, comme l’enseignement, les soins de santé ou les prisons.’’
Mettre un terme à ces conditions inhumaines de détention signifie de bouleverser l’ensemble de la politique. Il nous faut un plan massif d’investissements publics pour satisfaire les nécessités sociales. Les prisons déclarées trop vieilles à de nombreuses reprises doivent être fermées ou rénovées si c’est possible. La détention provisoire doit être limitée autant que possible, mais même l’extension sensible de la surveillance hors de prison par bracelet électronique exige du matériel et du personnel. Les personnes souffrant de troubles mentaux ne doivent jamais être envoyées en prison. Cela signifie de revoir le financement des établissements adéquats.
Halte aux coupes budgétaires
Le gouvernement est prêt à toutes les absurdités budgétaires pour offrir encore plus de cadeaux aux riches et aux grandes entreprises. Les détenus, les gardiens de prison et la politique de réinsertion ne bénéficieront jamais de pareille bienveillance.
Le combat des agents pénitentiaires est révélateur de la situation qui prévaut dans l’ensemble des services publics, à tous les niveaux de pouvoirs, fédéral, régional, communautaire, provincial et communal. Si nous ne parvenons pas à mettre fin à l’austérité, le gouvernement continuera à détruire les services publics, à l’instar des gouvernements précédents, mais à un rythme plus soutenu. Une défaite dans un secteur sera le prélude à une autre dans un secteur différent.
Le gouvernement vise aussi à s’en prendre au droit de grève.
L’instauration d’un service minimum serait un butin important pour cette bande d’apprentis-Thatcher. Mais les agents pénitentiaires, à l’image des cheminots et des contrôleurs aériens, déclarent qu’ils sont incapables d’assurer le minimum requis pour leur tâche dans les conditions actuelles en temps normal. Imposer un service minimum n’a rien à voir avec la défense des usagers des services publics, il s’agit de casser le droit de grève pour continuer tranquillement la politique de désinvestissement et d’augmentation de la charge de travail pour le personnel. Si le service minimum est instauré dans les prisons, il ne faudra pas longtemps avant qu’il ne soit imposé aux autres services publics.
Le gouvernement lance déclaration de guerre après déclaration de guerre. Ne pas riposter signifie être vaincu. Les prisonniers et les gardiens doivent espérer que le nouveau plan d’action des syndicats sera massivement suivi comme le précédent, mais que cette fois-ci il ne sera pas stoppé avant la chute du gouvernement.
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Des gardiens privés ?
La N-VA, qui n’en rate décidément pas une, veut privatiser le secteur des agents pénitentiaires. L’exemple des États-Unis illustre suffisamment à quel point cela est néfaste pour la société. Mais pas besoin d’aller aussi loin. Le Centre de psychiatrie légale de Gand, où se trouvent des détenus avec des troubles mentaux, est géré par le privé. Le rapport des services flamands d’inspection sanitaire a conclu que les services de base n’étaient pas assurés en raison du manque de personnel. Fin décembre, le centre a renvoyé un détenu dans une prison ordinaire parce que toutes les cellules d’isolement étaient utilisées à la suite d’incidents divers. Le régime devient plus répressif à mesure que le manque de personnel est important. Ni les travailleurs, ni les détenus ne sont servis par une telle situation.
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[VIDEO] Les agents pénitentiaires en colère manifestent à Bruxelles.
Aujourd’hui, nous avons vu une manifestation radicale des agents pénitentiaires, avec le soutien d’autres secteurs. La grande colère présente n’a rien de surprenant, cela fait déjà une quinzaine d’années que l’on connait les problèmes de surpopulation carcérale et de manque de personnel. Et ce que le gouvernement propose, c’est encore moins de personnel.
Le ministre prétend toujours vouloir discuter, mais il ne met rien sur la table. Les dépenses dans la justice sont extrêmement faibles et toute la pression dans les prisons retombe sur les gardiens. Le gouvernement parle aujourd’hui des conditions de détention des détenus, mais ils le savent depuis des années et n’ont jamais rien fait. C’est utilisé pour casser la grève et envoyer l’armée soi-disant en « mission humanitaire » au sein des prisons.
Mais en réalité, quand il s’agit d’investir plus de moyens, on n’entend pas les autorités. Ce sont tous les secteurs qui sont confrontés au manque de moyens. Ce gouvernement des riches doit être renversé. Le plan d'action des syndicats offre la possibilité de combiner revendications spécifiques et générales en un puissant mouvement par lequel il nous est possible de renverser le gouvernement.
Quelques mots d'Eric Byl, responsable du travail syndical du PSL, d'abord en français, ensuite en néerlandais.
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Les pensions des fonctionnaires ne sont pas trop hautes : celles du privé sont trop basses!
Kris Peeters a certainement lu Machiavel qui, au 16e siècle déjà, conseillait aux politiciens de son époque de “ne jamais gaspiller l’opportunité offerte par une bonne crise”. Alors que la plupart des gens étaient encore sous le choc des attentats du 22 mars et se sentaient moins motivés par la lutte sociale, le gouvernement a abusé de la situation pour lancer une nouvelle batterie de mesures antisociales parmi lesquelles une nouvelle attaque contre les pensions des fonctionnaires.Par Tim (Bruxelles), article tiré de l’édition de mai de Lutte Socialiste
La Belgique fait partie du peloton de tête concernant les pensions les plus basses d’Europe. Une pension légale ne se monte qu’à peine à 1.100 € par mois, une somme insuffisante pour un niveau de vie décent, sans même parler du coût d’une maison de repos. Sans surprise, près d’un Belge de plus de 65 ans sur cinq vit sous le seuil de pauvreté (Le Vif, 27 mai 2015).
Comme la presse nous l’a fait comprendre à plusieurs reprises ces dernières semaines, les pensions des fonctionnaires sont, en brut, plus élevées de mille euros. Mais il s’agit d’une moyenne dont le calcul inclut également les pensions très élevées des hauts fonctionnaires. Beaucoup de fonctionnaires ont de plus une carrière “mixte” qui combine des années dans la fonction publique et dans le privé, leur pension est donc plus basse. Tout ça est facilement oublié. La majorité des fonctionnaires en Belgique ne dispose que d’une pension comprise entre 1.500 € et 1.700 €, équivalente à la moyenne européenne. Ce ne sont pas les pensions des fonctionnaires qui sont trop élevées, ce sont celles du privé qui sont trop basses pour vivre humainement.
Le gouvernement évite cette discussion et organise une chasse aux sorcières contre les prétendus “privilèges” des fonctionnaires, à l’instar des “tantièmes préférentiels” qui prennent en compte la pénibilité de la fonction pour obtenir une pension complète en moins de 40-45 années de carrière. Il veut aussi supprimer la “bonification de diplôme”, qui assure que les années d’études soient prises en compte dans le calcul de la pension dans certains cas. Dans le même élan, les mécanismes qui permettent aux fonctionnaires, qui ont d’abord travaillé comme contractuels avant de devenir statutaires, de ne pas être discriminés par rapport à leurs collègues statutaires sont aussi remis en question.
Personne ne niera que la législation des pensions est très complexe, très certainement concernant les fonctionnaires. Cela provient des conditions spécifiques de travail des diverses catégories professionnelles. Les tantièmes préférentiels ou la bonification des diplômes existent essentiellement dans des professions où l’on accède à un âge plus avancé. Nombre de ces règles existaient également dans le secteur privé, mais elles ont disparu en conséquence de précédentes vagues de mesures austéritaires. Maintenant, le gouvernement veut finir le boulot.
Le PSL défend une approche différente: chacun a droit à une pension décente indépendamment de la manière dont elle est calculée. Une pension de 1.500 € à 1.700 € par mois est un minimum. Nous nous opposons aux tentatives de diviser les différentes couches de la classe des travailleurs entre elles. Les syndicats doivent riposter par une campagne en faveur d’une pension décente pour tous et de l’extension des éléments positifs du statut de fonctionnaire aux autres travailleurs. Les Panama Papers, les chiffres de la grande fraude fiscale,… démontrent suffisamment clairement que les moyens existent pour que cela soit réalisé.
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28/4 Rassemblement en solidarité avec la lutte contre la loi El Khomri!
SOLIDARITÉ AVEC LA LUTTE SYNDICALE ET DE LA JEUNESSE FRANÇAISE CONTRE LA LOI TRAVAIL
Le projet de loi de la ministre française du travail EL KHORMI s’attaque directement au code du travail, fruit de décennies de luttes syndicales. Cette loi prévoit de faciliter les licenciements collectifs ou individuels, remet en cause les 35h par le biais des accords d’entreprise et remet en cause la hiérarchie des normes dans la négociation collective, c’est à dire s’affranchit des contraintes liées à la loi. Il s’agit de faire primer les accords d’entreprises sur les conventions sectorielles. Bref un véritable retour au 19ème siècle en développant la concurrence entre les travailleurs-euses au détriment des conditions de travail de tous.
Des mobilisations massives appelées par les différentes organisations syndicales et de jeunesse ont rassemblé des centaines de milliers de personnes dans toutes la France sous un seul mot d’ordre : le retrait du projet de loi EL KHORMI.
Ce type d’attaque brutale sur les droits des travailleurs-euses à lieu également en Belgique : attaque sur les pensions, les services publics, les droits des plus précaires…. Le dernier exemple en date est l’annonce, sans aucunes négociations, des mesures visant à annualiser le temps de travail en permettant d’allonger les journées et le temps hebdomadaire de travail, hors heures supplémentaires ! Ce que le gouvernement, par la voix de son ministre Kris Peeters, appelle la « modernisation du marché du travail » est une remise en cause directe de la journée de 8h, acquise en 1921 par le mouvement syndical.
Consciente que le combat pour défendre nos acquis ne se joue pas uniquement à une échelle nationale mais que nous faisons face à une attaque sur nos droits dans différents pays, la CGSP ALR de Bruxelles se déclare solidaire des mobilisations des travailleurs-euses et de la jeunesse française contre le projet de loi El Khormi.
Pour exprimer sa solidarité, la CGSP-ALR de Bruxelles décide d’ organiser une action de soutien devant le consulat français à 10h30 à Bruxelles en même temps que la journée de mobilisation et de grève intersectorielle ce 28 avril.
Rassemblement de solidarité avec la lutte la lutte syndicale et de la jeunesse française! Jeudi 28 avril, 10h30 – Consulat de France- Metro art-loi – Bld du Régent, 42 – 1000 Bruxelles
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Rapport de piquets à Molenbeek
Sylvie, Rosio et Xavier sont au piquet de grève devant la maison communale de Molenbeek. “Il s’agit d’une grève contre les politiques antisociales du gouvernement. Nous voulons récupérer notre index, disposer d’une retraite décente pour profiter au maximum de nos vieux jours après avoir travaillé toute une vie, avoir un système fiscal juste qui assure que ce ne soit pas toujours aux mêmes de payer. Si ça continue, nous aurons bientôt ici une situation à l’américaine, avec quasiment aucune protection sociale.”Par Els
“De plus, la commune de Molenbeek a récemment été mise sous curatelle en raison de ses problèmes financiers. Les gens ont extrêmement peur de perdre leur emploi. Maintenant, aucun départ en pension n’est remplacé. La charge de travail s’accroît rapidement. De plus en plus de services sont privatisés sous forme d’ASBL, ce qui a un effet sur l’emploi. C’est par exemple le cas des services de crèche dans les écoles.”
“La grève est bien suivie mais, malheureusement, les gens restent à la maison et ne viennent pas au piquet. Il sera toutefois nécessaire de poursuivre la lutte.”
Pour un autre lieu de travail bloqué, nous discutons avec une mère et sa fille, toutes deux employées à une crèche. Maria : “C’est un gouvernement des riches. Nous perdons tout. Ce n’est pas seulement le travail du MR, mais aussi du gouvernement précédent. Avec Onkelinx, nous avons eu de grosses réductions de budgets dans le secteur des soins de santé. Une grande partie de ce qui était auparavant remboursé doit maintenant être payé de notre poche. Les femmes sont particulièrement touchées. Après mon divorce, j’ai dû combiner deux emplois. Ce n’est pas normal!”
“De nombreux emplois bien rémunérés ont été perdus, comme dans le textile où j’ai été employée. Nous devrons nous battre à nouveau, tout comme dans le passé. A l’époque aussi, on ne nous a rien donné.” Anaelle: “Mais la résistance augmente. Ces deux dernières années, depuis l’avènement du nouveau conseil communal avec le MR et depuis le plan d’action de l’an dernier, notre syndicat s’est renforcé. A la crèche, nous avons doublé le nombre de nos membres. C’est très positif. Tous les lieux de travail sont fermés. Cela signifie qu’il y a une grande compréhension des raisons de la grève.”
Luz: “Nos actions n’ont jamais été aussi fortes. C’est la première fois que nous avons été en mesure de bloquer tous les lieux de travail. C’est le résultat d’une campagne d’information intensive qui a duré trois semaines. À la maison de repos, nous avons toutefois décidé de ne pas faire grève, ce qui montre que nous respectons les besoins des gens qui y sont. Le personnel a toutefois porté un badge qui souligne leur solidarité avec la grève.”
“la nouvelle situation de la commune aura des implications majeures pour le personnel. Nous avons de sérieux doutes quant à la gestion. On économise toujours sur le personnel, jamais sur la direction.”
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Grève du 22 avril : Rapport et photos de Liège
Comme dans d’autres villes, les piquets de grève étaient relativement petits à Liège, à l’exception notable du piquet des cheminots, où les quelques dizaines de cheminots (essentiellement de la CGSP mais aussi de la CSC-Transcom) ont notamment reçu le soutien des métallos de la FGTB.Les 3 équipes de militants du PSL qui ont sillonné la ville ont pu rendre des visites de solidarité aux piquets de l’administration provinciale et communale, de l’ONEM, de divers hôpitaux, de plusieurs écoles secondaires, des pompiers,… Comme depuis le début du mouvement social contre le gouvernement Michel, le comité de soutien à la grève de l’ESAS (École Supérieure d’Action Sociale), auquel participent des membres des Etudiants de Gauche Actifs, avait tenu à participer à la grève. Un piquet de sensibilisation a été tenu devant une autre école d’éducateurs sociaux (le CFEL).
Mais, partout, nous avons pu constater que la combativité restait grande. La volonté de poursuivre le mouvement est bien là, mais les hésitations aux sommets syndicaux ainsi que le manque de clarté et d’informations sur les perspectives de la lutte contrarient ce qui avait été engrangé au cours du premier plan d’action culminant avec la grève générale nationale du 15 décembre. Ainsi, le délégué principal des pompiers nous a expliqué estimer que l’arrêt du mouvement de novembre/décembre avait énormément pesé sur les capacités de mobilisation cette fois-ci.
Les conclusions qui s’imposent sont les mêmes que partout ailleurs : il nous faut une campagne d’information et de sensibilisation adéquate visant à construire l’élan vers de nouvelles mesures généralisées, de préférence en front commun syndical et dans tous les secteurs. Si nécessaire, l’appel à l’action doit partir d’un seul syndicat avec une invitation lancés à la base des autres pour se joindre à la résistance. Une fois encore, c’est une approche offensive tant au niveau des revendications qu’à celui des actions qui bénéficiera du plus d’impact.

