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Category: Fonction publique
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Bruxelles : Mobilisation syndicale contre la réforme des pensions
Ce mardi 21 juin, quelques centaines de syndicalistes de la CGSP se sont réunis place Fontainas, devant les locaux de la centrale FGTB des services publics, pour se rendre ensuite vers les bureaux du ministre des pensions Daniel Bacquelaine (MR).Si les manifestants entendaient plus particulièrement dénoncer les projets du gouvernement Michel concernant les pensions, la colère des travailleurs est évidement dirigée contre toute la politique antisociale de ce gouvernement de droite dure.
Prochain rendez-vous : la grève générale de ce vendredi 24 juin à l’appel de la FGTB nationale, rejointe par certaines centrales francophones de la CSC.
Lire notre tract à ce sujet : La coupe est pleine ! Mobilisez avec nous pour la grève du 24 juin
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Début des grèves tournantes à l'appel de l'interrégionale wallonne (IRW) de la CGSP
C’est en province de Liège qu’a commencé aujourd’hui la série de grèves tournantes de la CGSP qui se veut être une préparation à la grève générale nationale appelée par la FGTB pour le 24 juin. Cet appel a également été rejoint par la CNE (centrale des employés de la CSC), la CSC-Enseignement et la CSC-Météa-Verviers. Entre 150 et 200 militants se sont notamment retrouvés devant l’Hôtel de ville de Chaudfontaine, ville dont est bourgmestre le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine (MR).Les travailleurs de Bpost étaient également en grève, la CGSP et la CSC ont installé des piquets devant les centres de tri d’Awans et de Villers-le-Bouillet ainsi que devant plusieurs bureaux liégeois. Les postiers craignent une privatisation de l’entreprise publique et ont dénoncé le manque de personnel ainsi que l’augmentation de la charge de travail, problématiques très largement partagées dans tous les secteurs des services publics.
Tandis que les TEC et la SNCB étaient en service, c’est particulièrement le secteur Admi (administrations communales et CPAS, intercommunales, Forem et Onem, etc.) qui a été mobilisé, comme c’est le cas à Liège depuis la journée d’action et de grèves du secteur public du 31 mai. Ainsi, toute la semaine dernière, l’Intercommunale de Traitement des Déchets Liégeois (Intradel) était en grève, à l’instar du personnel ouvrier de la commune de Saint Nicolas, par exemple.
Rassemblement à Chaudfontaine
Le rassemblement à Chaudfontaine visait à être “une action de protestation contre toutes les différentes mesures qui sont prises par le ministre des pensions, et notamment le fait qu’ils vont essayer de passer en force rapidement un avant-projet de loi sur la pension mixte dans la fonction publique qui va être un vrai massacre pour les fonctionnaires à venir en termes de droit à la pension”.
Sur place, c’est une admirable combativité que nous avons pu constater chez les militants présents. Ce n’est pas la résignation qui dominait, bien au contraire ! Mais on trouvait aussi une certaine incompréhension quant à la manière dont le combat est mené jusqu’ici. Plusieurs syndicalistes déploraient le manque d’informations quant aux actions en cours.

Intradel en grève. La grève des collègues d’Intradel la semaine dernière était connue de tous, de même que la poursuite de celle des agents pénitentiaires, mais pour le reste, plusieurs grévistes nous ont expliqué avoir l’impression de se battre à l’aveuglette. Plusieurs ne savaient ainsi tout simplement pas que des grèves étaient prévues dans les autres provinces wallonnes dès demain – au Luxembourg le mardi 14 juin, à Namur et dans le Brabant wallon le 15 juin et dans le Hainaut le 20 juin.
Une fois les discours des dirigeants syndicaux terminés, plusieurs travailleurs ont pris la parole pour revendiquer de durcir l’action, pour défendre la tenue d’assemblées générales du personnel,… Des actions devraient d’ailleurs encore suivre dans les jours à venir en plusieurs endroits en fonction du soutien actif et de l’implication des travailleurs dont bénéficient les délégations syndicales (toutes les actions restent couvertes par un préavis de grève à durée indéterminée déposé le 22 février).
Et pour la suite ?
Une manifestation a été annoncée à Bruxelles pour le 21 juin, mais la date cruciale reste bien entendu celle de la grève générale du 24 juin à l’appel de la FGTB et de diverses centrales de la CSC. C’est en assurant la réussite la plus éclatante possible de cette journée de lutte que l’on pourra aussi attirer dans l’action des couches jusqu’ici dans l’expectative quant à nos chances de victoires. Veillons à concentrer nos efforts en fonction de cette date et à ne pas dilapider nos forces d’ici là.Ce gouvernement tiendra tant qu’il le lui est possible et il dispose d’une stratégie claire pour tenter d’affaiblir la riposte sociale. Ce n’est aucunement un hasard si ses dernières attaques sont survenues si près des examens des étudiants et des vacances d’été. Ce n’en est pas non plus un si Kris Peeters a annoncé que le contrôle budgétaire de juillet devrait aller chercher 3 milliards d’euros. Comme pour lui faire écho, le candidat de droite aux élections présidentielles françaises Jean-François Copé (LR) a expliqué que, selon lui, les vacances étaient idéales pour faire passer des mesures antisociales puisque les protestations sont ainsi affaiblies.
Tout le monde se souvient de la scène d’ouverture du film Gladiator, quand l’armée romaine dirigée par Maximus Decimus Meridius doit faire face à une horde bien plus nombreuse de guerriers germains. Mais la stratégie et la discipline de l’armée romaine leur a assuré la victoire. Dans la lutte sociale aussi, la combattivité n’est pas suffisante à elle seule. Il nous faut prendre à bras le corps le débat quant à notre stratégie et nos tactiques.Les délégations et militants plus combatifs doivent assurer de ne pas se retrouver isolés. La semaine dernière, à Saint-Gilles (Bruxelles), les grévistes ont fait le tour des différentes structures communales pour aller discuter et convaincre leurs collègues de les rejoindre pour la suite du mouvement. Ce type de visites fraternelles entre militants combattifs et travailleurs de structures qui ne bénéficient pas de la même tradition syndicale devrait être systématisé.
A Liège, diverses délégations de travailleurs communaux ont d’ores et déjà invité des collègues à participer à leurs assemblées générales prévues demain. Pourquoi ne pas parallèlement multiplier ce type de contacts latéraux pour développer progressivement des réseaux de syndicalistes combattifs à la base ? Ce serait précieux non seulement dans la perspective immédiate de la grève du 24 juin, mais aussi pour pouvoir discuter de la meilleure manière de passer le cap des vacances d’été vers le manifestation nationale du 29 septembre (200.000 personnes cette fois-ci?) et de la grève générale nationale en front commun syndical du 7 octobre. -
Bruxelles. Piquet de grève au CPAS de Saint Gilles

Ce mardi 7 juin, la section de Saint Gilles de la CGSP ALR (Administrations Locales et Régionales) a organisé une journée de grève qui a commencé par un piquet devant le CPAS de Saint Gilles où s’est réunie une trentaine de personnes. Parmi les gros sujets du jour: la réforme des pensions et la loi Peeters. En effet, l’objectif à long terme du gouvernement est de baisser les pensions publiques pour les “harmoniser” avec le privé, une notion très perverse d’harmonisation. Le résultat sera que les travailleurs du public devront travailler plus pour avoir 300€ de pension en moins ! La loi Peeters est d’autre part un catalogue des horreurs qui toucherait tout le monde. L’ensemble de ces mesures vise à libéraliser le marché du travail et à supprimer toute contrainte pour l’employeur, et ça sera écrit dans la loi ! Le travailleur qui se plaindra sera menacé de licenciement !Par Marisa (Bruxelles)
Le prochain arrêt de la journée était le CAFA (Centre d’Accompagnement et Formation pour Adultes) où quelques travailleurs sont sortis pour rejoindre l’action de sensibilisation. Fin de matinée, une assemblée générale du personnel a pris place au Home Le Tilleuls RLT, pour organiser la grève du 24 juin, avec participation des travailleurs de différents sites et services. Le choix de faire une action sur Saint Gilles est symbolique, car la pression faite aux travailleurs ne vient pas seulement du gouvernement fédéral, elle est exercée à tous les niveaux de pouvoir, le régional et le local aussi. Les travailleurs des administrations locales constatent le manque d’informations et leur rétention de la part de l’employeur. Il y a aussi des problèmes vis-à-vis de la prévention au travail: manque des places dans les bureaux, températures inadéquates sur les lieux de travail, manque de formation pour les membres du CPPT,… Dans ce même Home, le personnel a été exposé à des fibres d’amiante pendant des années et cela a pris 3 ans pour changer l’installation !
L’ensemble de cette action est une première depuis des années. C’est une initiative très réussite pour commencer à restaurer des habitudes syndicales dans la commune, pour se rassembler et prendre de décisions collectives quand quelque chose ne va pas.Les services publics ne vont pas bien, c’est certain. Les missions des services publics sont menacées à cause de la privatisation (en cours dans le nettoyage, la cuisine et les services techniques) et par des années de sous-investissement et de coups budgétaires, également du fait du gouvernement Di Rupo. Plus que jamais, nous devons les défendre. La seule solution est de se manifester, de construire le rapport de forces en étant nombreux et déterminés lors de la grève du 24 juin. Reprenons ce qui nous appartient !
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Pour les pompiers aussi la coupe est pleine! Manifestation à Namur
Plusieurs centaines de pompiers venus de diverses zones de secours de Wallonie ont manifesté ce mercredi matin à Namur contre le manque de moyens et de personnel et contre la réforme des services d’incendie, un an après le passage en zones. Les pompiers, rejoins par d’autres travailleurs des services publics et notamment des agents pénitenciers, se sont rassemblés sur le parking de l’Acinapolis à Jambes pour partir en manif dans les rues de Namur et jusqu’au Parlement wallon.
Des représentants syndicaux ont rencontré les partis politiques présents au Parlement et ont rapporté les discussions en fin de manif. Mais la colère était encore très grande parmi les pompiers qui exigent davantage que des promesses et des “responsabilisations” et demandent des actions plus dures, pour réellement obtenir notamment du personnel supplémentaire et de l’infrastructure et du matériel adéquat.
Le texte ci-dessous est issu du tract distribué par le PSL à cette manifestation, dont vous pouvez également voir quelques photos.
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MANQUE DE MOYENS HUMAINS ET TECHNIQUES, MANQUE DE DIALOGUE SOCIAL ET DE COMMUNICATION, ABSENCE DE PLANS DU PERSONNEL, ABSENCE DE R.O.I., ABSENCE DE POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET DE BIEN-ÊTRE DANS LES ZONES… POUR LES POMPIERS LA COUPE EST PLEINE !
Il aura fallu la catastrophe de Ghislenghien pour que les politiciens se bougent et écrivent enfin la réforme tant espérée de la sécurité civile.
Malheureusement, un an après sa mise en application il est clair qu’elle a été bâclée et manque terriblement de moyens ! Une grande partie de nos casernes tombent en ruine ou sont rongées par les rats (courage et honneur aux collègues de Tubize). Nous n’avons vu aucune aide promise aux volontaires venir, au contraire cela devient de plus en plus pénible d’accorder une vie civile, familiale et de pompier ! Du côté des pros, nous perdons nos primes et nos différents acquis gagnés par le passé ! Les recrutements se font rares et le manque de personnel est énorme ! Certaines casernes pros n’ont assez d’hommes que pour un seul charroi complet. S’il y a deux interventions importantes en même temps c’est tant pis pour la population ! La limite des 24h/semaine est en train de tuer certains postes volontaires. Etc, etc, etc.
La Fédération Royal des Sapeurs-Pompiers de Belgique était sensée nous défendre lors de la négociation de la réforme. Elle a juste baissé son pantalon. Marc Gilbert a eu « sa » réforme et est passé colonel avec 5000€/mois.
QUE FAIRE ? LUTTER ET S’ORGANISER !
Organise une assemblée du personnel ou de ton équipe dans ta caserne et élaborez un cahier de revendications. Constituez des groupes coordonnés entre plusieurs casernes pour organiser des actions devant les conseils communaux et conseils de zone. Le personnel volontaire peut désormais se syndiquer. Malheureusement nos délégués et secrétaires sont habitués aux pros et ne savent pas encore comment travailler et mobiliser avec des volontaires. Nous appelons tous les volontaires voulant s’organiser à adhérer et/ou à se proposer comme délégué auprès de la cgsp, la csc-service public et le slfp pour qu’elles défendent l’ensemble des pompiers !Il est clair pour chacun de nous que nous souffrons des mêmes problèmes que les autres membres de la sécurité civile, policiers et militaires. Manque de personnel, coupe dans les budgets, méconnaissance du terrain de nos dirigeants, etc. C’est la pitoyable conséquence d’années d’économies. Un «Etat en faillite»? Ce n’est pas l’Etat qui est en faillite, c’est ce système où les riches deviennent plus riches au détriment de la collectivité, des travailleurs (tant du secteur privé que du public) et des usagers. Nous sommes surpris que le personnel des services publics ait tenu le coup si longtemps dans ces circonstances. Au lieu du «changement» promis, ce gouvernement n’a fait que suivre la politique d’austérité de ses prédécesseurs, mais à un rythme infernal. Ce gouvernement doit être renversé. Les agents pénitentiaires et les cheminots ont créé une occasion à saisir pour renverser la vapeur et arrêter l’austérité dans les services publics !
En tant que sapeurs-pompiers nous avons aussi notre rôle à jouer dans cette lutte. N’oublie pas le regard de peur chez les politiciens quand ils voient une équipe de pompiers en tenue de feu complète avec des autopompes manifester au centre-ville. N’oublie pas les applaudissements des civils quand nous rejoignons un piquet de grève ou une action syndicale.
Nous pouvons renforcer le mouvement actuel et nous devons nous montrer solidaires de la grève générale du 24 juin. Cela instaurerait une pression sur les dirigeants syndicaux pour, cette fois-ci, continuer jusqu’à la chute du gouvernement. Les syndicats doivent rompre avec leurs partenaires politiques traditionnels et, en collaboration avec les mouvements sociaux comme Tout Autre Chose, le PTB, le PSL, etc., construire un front politique pour une société au service de la collectivité et pas seulement d’une poignée de super-riches.
Rappel: la présence de rollovers est un signe précurseur d’un embrasement généralisé éclair… Soyons les rollovers !
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Liège : Concentration rouge à la gare des Guillemins
Ce lundi 6 juin à midi, plusieurs centaines de syndicalistes se sont réunis à l’Esplanade des Guillemins à Liège pour un rassemblement destiné à dresser quelques perspectives dans le cadre du nouveau plan d’action syndical contre Charles Michel et sa clique. La CGSP wallonne a récemment annoncé viser explicitement au renversement du gouvernement. L’essentiel des militants présents étaient membres de la CGSP, mais on trouvait aussi quelques travailleurs du privé parmi lesquels des métallos, qui ont déposé un préavis de grève vendredi dernier pour couvrir tous types d’actions mené ces prochains mois, jusqu’au 31 décembre. Quelques syndicalistes agents pénitentiaires de la CSC étaient aussi au rassemblement, au côté de leurs collègues.Avant les prises de paroles, nous avons pu entretenir de nombreuses discussions avec les syndicalistes, dont la majeure partie revenait tout juste d’Assemblées du personnel sur leur lieu de travail qui avaient permis de tâter le pouls de la base. A certains endroits, celles-ci furent de réelles réussites avec une participation impressionnante.
Nous avons pu remarquer une fois de plus quel fut l’impact du plan d’action de 2014 sur le renouvellement de certaines délégations. Des syndicalistes même récents sur leur lieu de travail ont véritablement émergé de la lutte et ont renforcé ou carrément remplacé des délégations qui portaient plus sur leur dos le poids de la période passée, moins portée sur la confrontation ouverte avec le pouvoir en place. Une toute nouvelle déléguée terminait ainsi avec humour le récit de son début d’expérience à la tête de la représentation syndicale «les 45 heures, pour l’instant, on les réalise chez nous, et même plus, mais c’est pour organiser notre combat !» On ne répétera jamais assez les efforts et les sacrifices que les militants combatifs réalisent pour la protection de nos droits.
Nombreux étaient les travailleurs impatients d’entendre les prises de parole afin de voir quelles perspectives présenter ensuite à leurs collègues. Est-ce que la colère est présente sur les lieux de travail ? Oui, ce n’est pas ça qui manque. Mais en divers endroits, c’est le danger du doute qui s’installe. Ira-t-on jusqu’au bout ? La chute du gouvernement est-elle possible (personne ne se demandait si elle était souhaitable…) ? Comment Passer l’épreuve de l’été ? Comment les choses se passent-elles chez les collègues des autres services publics ? Et dans le privé ? Aux pieds des escaliers de la gare transformés en tribune improvisée comme c’est maintenant la tradition se trouvaient les agents pénitentiaires, dans le combat de longue haleine inspire le respect. 42 jours de grève ! A leur côté, quelques cheminots, dont la grève de plus d’une semaine a été suspendue jusqu’au 13 juin au soir. Mais est-il possible d’entrainer ses collègues dans une telle bataille à d’autres endroits ? Pour beaucoup de militants, il reste encore à convaincre autour d’eux, même si la progression du ras-le-bol n’est plus à démontrer.
Une lame de fond demandeuse d’actions
Toutes ces questions ne remettent pas en cause la combativité de la base. Interrogé dans L’Avenir, le directeur de la Form’Action André Renard (FAR) Bernard Bolly a d’ailleurs précisé qu’il existe au sein de la FGTB “une lame de fond” demandeuse d’actions, située principalement à Liège. “Et c’est cette lame de fond qui est en train d’apparaître aujourd’hui”.”Les prises de parole des responsables syndicaux ont commencé par un hommage aux victimes du dramatique accident ferroviaire survenu hier soir à Saint-Georges-sur-Meuse. Trois personnes sont décédées, parmi lesquelles un militant de la CGSP, et 9 personnes ont été blessées. Par la suite, quelques points de la longue liste des horreurs du gouvernement Michel ont été énumérés, et il a été plus concrètement question de l’agenda à venir.
Un appel a été lancé pour partir en grève dans les services publics demain, certains sont partis en grève à partir du rassemblement, certains lieux de travail seront encore à l’arrêt par la suite. Ainsi, dans diverses communes, il est question de faire grève ce mardi, ce mercredi et ce jeudi. Les modalités d’actions divergeront certainement en fonction de la tradition syndicale instaurée sur le lieu de travail, à certaines places il faut encore convaincre pour dépasser le noyau dur de la délégation syndicale. Lundi prochain, le 13 juin, un plan d’action spécifique aux services publics sera présenté dans la perspective de la grève générale nationale des secteurs public et privé à l’appel de la FGTB le 24 juin prochain. La CSC-Enseignement et la CNE ont déjà annoncé leur participation à cette nouvelle journée de lutte.
Le 13 juin, ce sera aussi la date de la grève des travailleurs de Bpost et des cheminots, qui ont suspendu leur grève vendredi dernier afin de laisser les grévistes souffler un peu, financièrement et physiquement. Les médias ont beau clamer haut et fort que l’activité des grévistes se limite aux barbecues, la réalité est celle d’un combat usant par nature.
A la suite de la concentration, une bonne partie des participants s’est dirigée vers le Tour des Finances toute proche, qui a été pacifiquement vidée de ses travailleurs.
Jusqu’à la chute du gouvernement !
Ce gouvernement doit être renversé. Les agents pénitentiaires et les cheminots ont créé un momentum à saisir. Vous pouvez le renforcer en insistant sur la tenue d’assemblée du personnel et en convaincant vos collègues de participer à la grève générale du 24 juin ou même avant si la dynamique de la vague de grèves l’exige. Cela instaurerait une pression sur les dirigeants syndicaux pour, cette fois-ci, continuer jusqu’à la chute du gouvernement. Les syndicats doivent rompre avec leurs partenaires politiques traditionnels et, en collaboration avec les mouvements sociaux comme Tout Autre Chose, le PTB, le PSL, etc., construire un front politique pour une société au service de la collectivité et pas seulement d’une poignée de super-riches.
=> Notre tract distribué au rassemblement d’aujourd’hui : La coupe est pleine ! Mobilisez avec nous pour la grève du 24 juin
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Après le 24/05 et le 31/05: continuons à construire le mouvement, jusqu'à la chute du gouvernement !
15.000 personnes, francophones et néerlandophones, ont manifesté à l’appel de la CSC à Bruxelles tandis que diverses actions ont eu lieu à Gand, Anvers, Mons, Charleroi, Liège, Namur,… A Bruxelles et en Wallonie, la CGSP avait également appelé à la grève. Le mécontentement est profond parmi la population. Même les magistrats partent en action ce mois de juin pour la première fois depuis… 1917 !Pour la CGSP wallonne, il faut «en finir avec ce gouvernement», ce 31 mai n’avait de sens qu’en représentant une étape vers la «chute du gouvernement». A Liège, à la fin de la journée, les responsables syndicaux se sont exclamés de la tribune improvisée à la gare des Guillemins: «Ce gouvernement de crapules et de salauds doit partir!» Lors de la manifestation nationale du 24 mai déjà, ce sentiment était plus largement présent qu’auparavant. Comme nous l’expliquait alors une militante de la CNE: «il faut renverser le gouvernement. Je l’ai toujours dit. Mais avant, il fallait en convaincre mes collègues. Aujourd’hui, c’est l’argument décisif pour les mobiliser : cette fois-ci, on ne veut pas faire pression, on va jusqu’au bout !» La centrale francophone des employés de la CSC appelle d’ailleurs à rejoindre l’appel à la grève des secteurs privés et publics lancé par la FGTB pour le 24 juin. Cette centrale n’est plus la seule à la CSC.
Eugène Ernst, de la CSC-Enseignement, a ainsi déclaré à la presse: « nous allons faire crever ce gouvernement qui ne nous entend pas », particulièrement remonté par le projet du gouvernement de réduire de 15% la pension des enseignants. On parle d’une économie de pas moins de 400 millions d’euros dans les pensions des fonctionnaires… La CSC-Enseignement a annoncé ce 31 mai qu’elle participerait à la journée de grève générale nationale de la FGTB du 24 juin.
« Jamais une grève n’a fait plier un gouvernement »
C’est ce que titrait fièrement La Libre au lendemain de la journée d’action et de grèves du 31 mai… en nuançant tout de suite concernant les années ’70 et le gouvernement Tindermans. Dans sa lettre ouverte à l’attention des grévistes, l’administrateur délégué de la FEB Pieter Timmermans a d’ailleurs ouvertement fait référence aux grèves massives qui étaient parvenues à faire tomber le gouvernement Tindermans. Le même jour, un article du Soir parlait de l’année 1990 «quand les enseignants firent reculer le pouvoir politique».Et nous nous souvenons tous du plan d’action crescendo de l’automne 2014, quand à partir de la manifestation du 6 novembre (la plus grande manifestation syndicale depuis 1986) a suivi une tournée de grèves par provinces en front commun et tous secteurs confondus (qui fut un succès tant en Flandre qu’à Bruxelles et en Wallonie) pour finir par la grève générale nationale du 15 décembre. Le gouvernement a alors sérieusement vacillé. Il en aurait fallu peu pour qu’il tombe. Cette fois-ci, une nouvelle occasion nous est offerte, une occasion à ne pas gâcher.
Un fossé de combativité entre la Flandre et la Wallonie ?
Les médias de masse n’ont cessé de s’en prendre aux syndicat dès l’annonce du nouveau plan d’action avec la traditionnelle accusation de «prise d’otages», en réalisant des reportages sur «l’argent des syndicats» les assimilant presque à des mafias, en dénonçant la protection «exagérée» des délégués syndicaux,… Mais ce type d’offensive a de plus en plus de mal à faire mouche.
Il est vrai que les choses sont plus difficiles en Flandre. Mais, selon le dernier Grand Baromètre RTL/IPSOS/Le Soir (20 mai 2016) 52 % des Belges soutenaient la manifestation du 24 mai (64 % des Wallons, 55 % des Bruxellois et 45 % des Flamands). Aujourd’hui, ce chiffre serait encore plus élevé. Et c’est de toute manière davantage de soutien que ce dont dispose le gouvernement dans les derniers sondages. Pas moins de 93 % des Belges estiment que Kris Peeters a tort quand il dit que nous vivons tous au-dessus de nos moyens. A peine 7% des Belges approuvent Charles Michel quand il parle de l’effet positif de la politique gouvernementale sur le pouvoir d’achat. 66 % des francophones estiment que leurs conditions de vie ont baissé, tout comme 54 % des Flamands.
Une large majorité de la population trouve toujours que les syndicats sont cruciaux pour défendre leurs droits (81 % des francophones et75 % des Flamands). Et souvenons-nous qu’au lendemain du plan d’action de 2014, un sondage avait dévoilé que 87 % des Flamands étaient favorables à un impôt sur la fortune.
Selon un sondage réalisé par iVox et le quotidien Het Nieuwsblad, 60% des Flamands et 68% des francophones estiment que l’austérité n’est pas équitablement répartie. Plus de 60% pensent que le gouvernement fédéral aurait pu éviter les grèves par le dialogue, mais c’est justement ce que le gouvernement ne veut pas. Il veut au contraire nous museler par la limitation de notre droit de grève.
La meilleure manière de mobiliser tout ce potentiel, c’est d’organiser notre colère audacieusement mais aussi minutieusement. C’est il y a exactement 80 ans, en mai 1936, qu’a commencé la grande grève contre le gouvernement Van Zeeland. Ce mouvement a forcé le gouvernement à démissionner, et le nouveau gouvernement a introduit la journée les congés payés et le début de la sécurité sociale. A l’époque aussi, c’était la crise. A l’époque aussi, il n’y avait « pas d’alternative». Mais tout cela a été obtenu parce qu’il ne restait aucun choix autre que la grève. Le slogan était alors: « Votre prénom est Wallon ou Flamand. Votre nom de famille est travailleur. ». Inspirons nous de cet exemple d’unité de classe contre le gouvernement et les patrons !
Organiser la colère
Les agents pénitentiaires entrent dans leur 6e semaine de grève tandis que les cheminots ont commencé la leur il y a plus d’une semaine. Un nouveau préavis a été déposé pour ces derniers en date du 13 juin, en même temps que les travailleurs de Bpost. Cela permettrait aux grévistes de respirer un peu financièrement, de tenir plus longtemps et surtout de gagner du temps pour convaincre leurs collègues.
Michel Jacobs, secrétaire de la CGSP-Prisons a quant à lui expliqué qu’une caisse d’entraide s’est mise en place au sein du syndicat, alimentées par des autres centrales régionales et secteurs que les prisons. Lors de la manifestation nationale du 24 mai, beaucoup de grévistes ont abandonné leur lunch-paquet (équivalent à 10 euros) au secteurs des prisons. Les conflits qui nous attendent nécessitent de remettre à l’agenda les caisses de grèves et la solidarité avec les secteurs plus combatifs capables de créer une atmosphère sociale suffisante pour entrainer à leur suite les couches de travailleurs qui sont en colère, mais doutent pour entrer dans la bataille.
Chez les agents pénitentiaires, chez les cheminots mais également ailleurs s’est développée la pratique des Assemblées générale du personnel. Organisées de manière régulières et démocratiques avec l’ensemble du personnel, celles-ci permettent de communiquer sur les motifs de la grève et de mettre au point des revendications claires tout en assurant que les piquets de grève soient plus massifs. En s’y prenant de la sorte, nous pouvons assurer que la prochaine grande étape, la grève du 24 juin, soit une réussite.
Ce gouvernement n’arrêtera pas
‘‘Le gros du travail sera pour cet été, avec la confection du budget 2017.Ce sera une autre paire de manches’’a prévenu Kris Peeters. Il est question de0,9 % du PIB, soit 3,4 milliards d’euros. Les pistes évoquées pour trouver cette somme monstrueuse sont les pensions,la réforme de la loi sur les salaires et la compétitivité ou encore le financement des hôpitaux. Kris Peeters s’est également rendu à Paris ce mercredi 1er juin pour une réunion de la conférence ministérielle de l’OCDE. Il a déclaré avoir eu un entretient «inspirant» avec la ministre française du Travail Myriam El Khomri. Quel nouveau cauchemar naitra de cette inspiration ?
Ce gouvernement doit être renversé. Les agents pénitentiaires et les cheminots ont créé un momentum à saisir. Chaque travailleur peut le renforcer en insistant sur la tenue d’assemblée du personnel et en convaincant ses collègues de participer à la grève générale du 24 juin, ou même avant si la dynamique de la vague de grèves l’exige. Cela instaurerait une pression sur les dirigeants syndicaux pour, cette fois-ci, continuer jusqu’à la chute du gouvernement.
Les syndicats doivent rompre avec leurs partenaires politiques traditionnels et, en collaboration avec les mouvements sociaux comme Tout Autre Chose, le PTB, le PSL, etc., construire un front politique pour une société au service de la collectivité et pas seulement d’une poignée de super-riches.
Nos revendications
- Stop à l’austérité et aux attaques antisociales contre les travailleurs et leurs familles !
- Restauration complète de l’index, négociations salariales libres et salaire minimum de 15€ bruts/heure !
- Pas de sape des contrats de travail via la sous-traitance, l’intérim ou autres emplois précaires
- Pas touche au statut des fonctionnaires publics, pas de démantèlement des services publics, pas de privatisation ni libéralisation !
- Rétablissement de la prépension, pas touche à la pension anticipée et aux systèmes de fin de carrière avec RTT
- Relèvement des pensions à minimum 75% du dernier salaire gagné avec un minimum de 1500€ par mois !
- Stop à la chasse aux chômeurs, non à la chasse au bénéficiaires du RIS, non à la semaine des 45 heures ! Pas de dégressivité, pas de service à la communauté mais réduction collective du temps de travail généralisée à 30h/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
- Pour la levée immédiate du secret bancaire et l’instauration d’un cadastre des fortunes !
- Pour le renforcement de la lutte contre la grande fraude et l’évasion fiscales !
- Pour le remboursement complet des 942 millions d’euros de cadeaux fiscaux aux multinationales (Excess Profit Rulings) ainsi que des autres cadeaux fiscaux de ce type (Intérêts Notionnels,…) !
- Allons chercher l’argent là où il est : chez les super-riches et dans les paradis fiscaux !
- Nous ne contrôlons pas ce que nous ne possédons pas : nationalisation du secteur financier sous contrôle et gestion démocratiques des travailleurs et des usagers, sans rachat ni indemnité, sauf sur base de besoins prouvés, afin d’empêcher la fuite des capitaux face à une forte imposition des fortunes !
- Pour le contrôle et la gestion démocratiques publics des leviers de commande de l’économie : nationalisation démocratique des secteurs clés de l’économie (sidérurgie, énergie,…) !
- Pour une gestion rationnelle des ressources naturelles et de la production économique grâce à la planification démocratiquement élaborée de l’industrie et des services, seule manière d’assurer que l’économie soit au service des nécessités sociales de la population !
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Liège: «Ce gouvernement de crapules et de salauds doit partir!»
C’est sous les applaudissements et les vivats que cet appel lancé de la tribune syndicale a été accueilli par les syndicalistes réunis à 16h30 à la gare des Guillemins hier, à la fin de la journée d’action en défense des services publics prévue dans le nouveau plan d’action syndical. A Liège, comme ailleurs en Wallonie, la CGSP avait appelé à la grève. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a bien été suivie…
Nous avons commencé notre tournée des piquets à la prison de Lantin, à 5h, pour directement rejoindre l’action de blocage partiel des accès au port pétrolier de Wandre menée par une bonne centaine de grévistes, des agents pénitentiaires et des cheminots essentiellement. Les discussions y allaient bon train sur la lutte, pas seulement de leur secteur (les agents pénitentiaires entrent ce mercredi dans leur 6e semaine de grève!) mais aussi plus largement, contre le gouvernement. Jusqu’à sa chute ? Jusqu’à sa chute!Parmi les syndicalistes avec lesquels nous avons discutés subsistent bien peu de doutes quant aux possibilités de «faire reculer» Michel et sa clique. Notre tract et la première page de notre journal, Lutte Socialiste, titraient justement sans la moindre équivoque : «Continuons jusqu’à la chute du gouvernement!» Reste à savoir comment, et c’est sur ce point que nous avons le plus débattu durant toute la journée.
A Liège, au centre-ville, si on ne trouvait pas des piquets partout (le poids de la CGSP étant tel que personne ne s’est présenté en de nombreux lieux de travail), ceux que nous avons pu voir étaient généralement bien fournis. Les piquets de grève peuvent aussi constituer des lieux de débats pour discuter de la suite du combat, et nous avons voulu apporter notre pierre à cet édifice avec notre tournée de solidarité.
Le centre-ville a également été marqué par une action de sensibilisation menée par des enseignants venus en nombre bien plus imposant que prévu, les paquets de tracts à distribuer aux passants et automobilistes ont rapidement manqué! Ce fut l’occasion de voir la détermination à lutter qui se trouve dans ce secteur mais aussi, grâce à la distribution de tracts, de pouvoir apprécier le soutien de la population, qui a klaxonné avec enthousiasme ou qui criaient «vous avez raison». Il y a bien eu quelques grincheux, mais force est de constater que la propagande de dénigrement des médias et du gouvernement a un impact plus limité que ce que laissent imaginer les commentaires sous les articles de presse en ligne…=> Le tract du PSL pour la journée d’action et de grève de ce 31 mai: La coupe est pleine: Continuons jusqu’à la chute du gouvernement !
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15.000 manifestants de la CSC à Bruxelles en défense des services publics
Environ 15.000 personnes étaient présentes hier dans la capitale à l’appel de la CSC dans le cadre de la journée d’action en défense des services publics. Les syndicalistes verts étaient en majorité néerlandophones et issus des secteurs les plus divers, parmi lesquels certains que l’on voit beaucoup moins dans la rue. De très nombreux enseignants étaient aussi présents, au côté des postiers, des cheminots, des pompiers, des agents pénitentiaires,… Quelques militants de la CGSP ont également défilé avec leurs collègues de la CSC.
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Journée d'action dans les services publics: Action à Wavre, commune de Charles Michel
A Wavre, ce mardi, plus de 400 militants se sont réunis dans le cadre des actions dans les services publics. Une action enthousiasmante dans la commune de Charles Michel. A la tribune, différents syndicalistes de différents secteurs se sont succédé, illustrant le caractère généralisé de la colère face aux politiques du gouvernement: cheminots, services publics fédéraux, enseignants, pompiers, santé et même police ont été représentés dans les discours.Le fil conducteur était le grand nombre de reproches en direction du gouvernement: manque d’effectifs, destruction des services à la population, surcharge au travail, coupes budgétaires et détériorations des conditions de travail dans une situation marquée par d’énormes pénuries, fruit des politiques des dernières décennies. L’objectif de faire chuter le gouvernement était clairement mis en avant ainsi que la nécessité de construire la solidarité entre les différents secteurs. Tous ensemble, faisons chuter ce gouvernement d’austérité qui multiplie les déclarations de provocations, généralisons la résistance !







