Category: Liège

  • Liège : "Un jour contre l'austérité"

    AAACe samedi 9 mai : journée d’autoformation, de réflexion et de recherche de pistes autour des politiques d’austérité + souper/soirée bénéfit !

    A l’initiative de l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité (AAA)

    – “Le TTIP et autres traités de rapine internationale”, par Marc Ours
    – “L’austérité: quand les femmes s’en mêlent”, par Ginger’s
    – “Renforcer la sécu ? défendre la réduction du temps de travail ? Subvertir le capitalisme…” , par Th. Müller (Riposte.cte) et Nicolas Croes (PSL)
    – “Le capitalisme, une affaire de croyances et de conventions”, par P. Dessart (Vega) et J. Cravate (CADTM)

    Rue Maghin 11- 4000 Liège – Accueil à partir de 9h30
    Ateliers de 10h à 13h et de 14h à17h :

    © TTIP: UN CONTE POUR DOUX RÊVEUR, OU LE RÊVE AMÉRICAIN ? 10h –> 13 h + 14h –> 17h par Marc Ours

    Parce qu’il faut être endormi pour y croire.
    Le TTIP n’est autre qu’un contournement des accords de l’OMC afin de remettre les clefs de nos états aux sociétés privées. On le voit sur un autre traité que les USA ont ratifié : l’ALENA (accord USA-Canada-Mexique). Doit-on ratifier ce traité ? Si oui que nous apportera-t-il ? Quels seront les changements dans notre société et notre vie de tous les jours.
    Voici quelques-unes des questions que les citoyen-n-e-s sont en droit de se poser et auxquelles les médias et les politiques ne répondent pas.

    © AUSTÉRITÉ : LES FEMMES S’EN MÊLENT. 10h->13h- par les Ginger’s
    Les politiques austéritaires concernent « les 99 % », mais l’homme le plus pauvre de Belgique est probablement une femme… immigrée. Par quels mécanismes, et quel est l’état de nos droits ? Comment s’organiser, hommes et femmes, avec punch et humour ? Au programme : « Bingo de l’austérité » + vidéo+ B-a-ba de l’action directe féministe
    Et + si aff…

    © FAUT-IL DÉFENDRE LA SÉCU ? FAUT-IL RÉDUIRE LE TEMPS DE TRAVAIL ? 10h->13h + 14h->17h Th. Müller et N. Croes
    « Attaquée de toute part depuis 30 ans, la sécurité sociale constitue un enjeu colossal de la lutte de classe. En quoi ? Pourquoi ? Comment ? Faut-il aujourd’hui la laisser filer parce qu’elle est devenue obsolète comme système de protection sociale et contestable comme instrument de disciplinarisation du salariat ? Faut-il au contraire réanimer et réactualiser ses principes et ses mécanismes de base parce qu’elle est potentiellement subversive par rapport au capitalisme ? Mais alors à partir de quelle(s) revendication(s) politique(s) plus précise(s)? Avec quelle ancienne ou nouvelle lecture politique émancipatrice ? »

    © ATELIER ÉCONOMIE POLITIQUE 10h->13h + 14h->17h par Patrick Dessart et Jérémie Cravatte
    Comprendre que notre système capitaliste, comme tout système social, repose sur des conventions et croyances, et donc qu’un changement vers un autre système implique d’adopter d’autres conventions et croyances.
    Situer le capitalisme dans l’histoire de l’humanité, comprendre qu’il n’est pas éternel, et même qu’il est vital d’en sortir.

    + SOIRÉE BENEFIT

    Dès 18h au Zénith, 17, rue Jean d’Outremeuse – 4020
    Venez partager notre mega couscous fait spécialement pour vous par Ahmed !
    4 euros végés / 6 euros carnivores
    Concerts à prix libre :
    LE CHAT SEC- (B)
    KNULP ( Fr)
    “Soirée dansante”.

    Bar – bières spéciales
    Inscriptions : ginger@cvfe.be (ateliers)/ soirée aaa.liege@gmail.com

    => Évènement facebook

  • Grève du 22 avril : Rapport et photos de Liège

    Liège_05Comme dans d’autres villes, les piquets de grève étaient relativement petits à Liège, à l’exception notable du piquet des cheminots, où les quelques dizaines de cheminots (essentiellement de la CGSP mais aussi de la CSC-Transcom) ont notamment reçu le soutien des métallos de la FGTB.

    Les 3 équipes de militants du PSL qui ont sillonné la ville ont pu rendre des visites de solidarité aux piquets de l’administration provinciale et communale, de l’ONEM, de divers hôpitaux, de plusieurs écoles secondaires, des pompiers,… Comme depuis le début du mouvement social contre le gouvernement Michel, le comité de soutien à la grève de l’ESAS (École Supérieure d’Action Sociale), auquel participent des membres des Etudiants de Gauche Actifs, avait tenu à participer à la grève. Un piquet de sensibilisation a été tenu devant une autre école d’éducateurs sociaux (le CFEL).

    Mais, partout, nous avons pu constater que la combativité restait grande. La volonté de poursuivre le mouvement est bien là, mais les hésitations aux sommets syndicaux ainsi que le manque de clarté et d’informations sur les perspectives de la lutte contrarient ce qui avait été engrangé au cours du premier plan d’action culminant avec la grève générale nationale du 15 décembre. Ainsi, le délégué principal des pompiers nous a expliqué estimer que l’arrêt du mouvement de novembre/décembre avait énormément pesé sur les capacités de mobilisation cette fois-ci.

    Les conclusions qui s’imposent sont les mêmes que partout ailleurs : il nous faut une campagne d’information et de sensibilisation adéquate visant à construire l’élan vers de nouvelles mesures généralisées, de préférence en front commun syndical et dans tous les secteurs. Si nécessaire, l’appel à l’action doit partir d’un seul syndicat avec une invitation lancés à la base des autres pour se joindre à la résistance. Une fois encore, c’est une approche offensive tant au niveau des revendications qu’à celui des actions qui bénéficiera du plus d’impact.

     

  • Vottem, camp de la honte,  16 ans déjà!  Je ne l'accepte toujours pas!

    vottem_2015Dimanche 22 mars, marche vers le centre fermé pour étrangers de Vottem. Rassemblement à Liège, Espace Tivoli (Place Saint-Lambert) dès 14h

    Appel du Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers, CRACPE

    Les mesures annoncées par Théo Franken, Secrétaire d’Etat à l’asile et à l’immigration, et le gouvernement actuel stigmatisent à nouveau l’étranger. Le discours est clair : les demandeurs d’asile et de titre de séjour sont des fraudeurs, il faut les pénaliser et les décourager. Au programme : chasse aux cohabitations et mariages dits de complaisance, création de 100 places supplémentaires en centres fermés,  prévision de 1000 rapatriements forcés de plus par an avec un vol collectif chaque mois, limitation du nombre demandes d’asile qui peuvent être déposées…
    Et surtout création de pavillons au centre 127 bis pour incarcérer à nouveau les familles avec enfants, ce qui n’existait plus depuis 2009, et ce alors que la Belgique a été condamnée à trois reprises concernant la détention de mineurs par la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
     
    Les centres fermés restent des prisons qui cachent leur nom; ils exercent une violence quotidienne à l’égard des personnes qui y sont détenues. En effet, la détention a pour but de casser la résistance à l’expulsion. Cette violence atteint son paroxysme au moment de l’expulsion lorsque la personne est emmenée à l’avion: menottes, corps sanglé, entravé, coups, insultes… Des plaintes ont été déposées.

    Depuis juillet 2014 a été ouverte à Vottem, suite à une décision du précédent gouvernement, une aile “spéciale” pour les détenus considérés comme “ingérables” : ceux qui se rebellent, certains qui sortent de prison à qui on inflige une double peine, de grands malades qui devraient être soignés dans une institution adéquate…  Cette section permet de maintenir en isolement des personnes pendant des semaines, sans aucune réglementation, c’est un cachot à grande échelle déguisé, la “prison dans la prison” !

    Plus que jamais, nous rappelons nos revendications et soutenons les sans papiers qui ont repris leur combat pour la dignité !

    – suppression des centres fermés pour étrangers
    – arrêt immédiat des expulsions
    – pour une politique d’asile et d’immigration qui respecte les Droits Humains
    – pour une régularisation des sans papiers

  • Nous sommes les 35000 ! On rentre chez nous ! [Liège]

    Photo : Réseau Stop At.63§2.“Et pour ne pas se laisser faire, on va foutre leur système en l’air!”

    Nous étions quelque 350 à défiler hier dans les rues de Liège, du CPAS place Saint Jacques aux locaux de l’ONEM, en passant par la Médiacité. la pluie n’a pas su refroidir les arderus des manifestants qui n’ont scandé des slogans tels que “c’est pas les sans-emplois, c’est pas les chômeurs, c’est l’austérité qu’il faut virer!” ou encore “qui sème la misère récolte la colère”.

    Cette manifestation prenait place dans le cadre lancé par le Réseau Stop Art.63§2 qui lutte contre cette mesure adoptée par le gouvernement Di Rupo et durcie par celui de Michel qui réduit fortement les conditions d’accès aux allocations d’insertion. A Liège, Bruxelles, Namur, Verviers, Anvers,… des rassemblements et/ ou manifestations ont donc exigé d’une seule voix l’abrogation pure et simple de l’Article 63§2 et la réintégration des milliers de chômeurs ayant perdu leur droit aux allocations de chômage depuis ce 1er janvier 2015. Les actions prenaient donc place sous le titre “Nous sommes les 35.000! On rentre chez nous!”.

    De nombreuses associations et partis étaient présents (Vie Féminine, Ginger, Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, Ecolo, PTB, PSL, EA,…) mais aussi la CSC et des militants des Travailleurs sans emploi (TSE) de la FGTB de Luxembourg. Une délégation d’une dizaine de représentants d’organisations a été reçue par le directeur de l’ONEM, qui s’est retranché derrière les missions de l’Onem et les seuls chiffres qu’il est sensé avoir à sa disposition (les chômeurs indemnisés c’est-à-dire ceux auxquels l’Onem verse une “indemnité”, mais certainement pas les offres d’emplois). Un dialogue de sourds qui fut un beau cas d’école…

    Si l’occasion précise de cet évènement était la lutte contre l’article 63§2, les manifestants étaient tout aussi remontés contre toute la politique d’austérité.

    Une prochaine occasion de lutte nous est offerte ce 11 mars à Bruxelles avec le rassemblement du front commun syndical, premier pas d’un deuxième plan d’action contre le gouvernement Michel et contre la politique d’austérité après la réussite du premier. La question des exclusions de chômeurs fait partie intégrante de la lutte anti-austérité.

  • Liège : Une centaine de personnes assistent à notre meeting consacré à Syriza

    Ce 5 février, une centaine de personnes ont participé à Liège au meeting organisé par le Parti Socialiste de Lutte (PSL) et les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) au sujet de la victoire de Syriza en Grèce et des leçons à tirer pour la lutte anti-austérité en Europe.

    Nous avons eu le plaisir d'accueillir pour l'occasion Maria Panagi, membre du secrétariat de Syriza Belgique. Il était initialement question d'écouter le député européen Georges Katrougalo, mais ce dernier est devenu ministre du gouvernement d'Alexis Tsipras…

    A ses côtés se trouvait Bart Vandersteene, porte-parole national du PSL, qui s'est récemment rendu en Grèce, dans le cadre de la campagne électorale, auprès des camarades grecs du PSL, Xekinima.

    De nombreuses questions sont venues de la salle au sujet de la dette publique, de la relation du nouveau gouvernement avec les masses, de la signification de cette victoire électorale pour le reste de l'Europe et tout particulièrement l'Espagne,… Il a aussi été question des parallèles entre la nouvelle situation en Grèce et l'Amérique latine du début des années 2000, notamment avec le Venezuela de Chavez.

    Nous aurons encore d'autres occasion d'approfondir ces questions !

    Photos : Jean-Claude et Loïc

  • Liège : Action contre l'exclusion de 2300 demandeurs d'emploi des allocations de chômage

    simon01A l’appel de Tout Autre Chose, en collaboration avec Acteurs des Temps Présents, des rassemblements ont étés organisés devant les sièges des CPAS partout en Belgique. Objectif: dénoncer l’hypocrisie d’un gouvernement qui exclu les chômeurs, alors que le travail fait défaut en Belgique, pour en faire supporter le coût par les CPAS.

    Par Simon (Liège)

    Hier soir, 4 janvier, à la veille de la mise en oeuvre de cette mesure, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le CPAS de Liège place St Jacques. Selon leurs représentants, Tout Autre Chose et Acteurs des Temps Présents entendent ainsi donner le coup d’envoi d’une série d ‘actions contre les mesures gouvernementales.

    Parmi les intervenants, Bernadette Schaeck, de l’Association de Défense des Allocataires Sociaux a rappelé la nécessité de mener ce combat de la façon la plus large possible, en y incluant non seulement les chômeurs et les bénéficiaires du CPAS mais aussi les travailleurs sociaux. Thierry Muller, du réseau stop art.63§2, a mis en avant la nécessite de radicaliser la lutte et d’aller au delà de la sensibilisation à la problématique. Dans cette optique, ce réseau commence dès demain une campagne d’aide et de mobilisation des exclus des allocations de chômage.

     

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  • Liège. Fermons les banques !

    CONTRE TOUTE FORME D’AUSTÉRITÉ, EN SOLIDARITÉ AVEC LA GRÈVE ET LES EMPLOYÉ.E.S DES BANQUES FERMONS LES BANQUES CE 15 DÉCEMBRE !

    Appel de l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité (AAA) – Page facebbok de l’événement

    Rendez-vous à 07h Place Saint-Paul (en face de la Banque nationale) pour aller renforcer les piquets devant les banques

    Parce que le but premier d’une grève générale est de bloquer l’économie afin de rappeler que sans notre travail, leur capital ne vaut pas un balle.

    Parce que, de par leur rôle central dans l’organisation de l’économie capitaliste, les banques doivent être fermées.

    Parce que depuis leur sauvetage par la collectivité, les banques ont durcis les conditions de travail de leurs employé.e.s (quand elles ne les ont pas licencié.e.s) et ont diminué les services à la population, alors qu’elles continuent à spéculer avec notre argent et à distribuer dividendes et bonus par millions.

    L’austérité n’est pas une fatalité, il s’agit d’un choix politique qui bénéficie aux plus riches. Les riches ne connaissent pas la crise. En Belgique, entre 2009 et 2013 les dividendes versés aux actionnaires sont passés de 40 à 48 milliards d’euros. Aujourd’hui, les 20% les plus riches possèdent 61,3% de la richesse tandis que les 20% les plus pauvres n’en possèdent que 0,2%…

    Le but de l’austérité n’est pas de sortir de la crise ou d’atteindre « l’équilibre budgétaire », mais bien d’attaquer nos conquis sociaux pour servir les intérêts des plus riches. Exemple : la réforme chômage ne ramènera que quelques cacahuètes aux caisses de l?État ; son objectif réel est de faire pression sur l’ensemble des travailleurs, avec ou sans emploi.

    L’organisation bancaire (privatisée) ne profite qu’aux actionnaires et aux grands patrons, au détriment des intérêts de la population. Exemple : la spéculation qui ne crée aucune richesse matérielle dans l’économie réelle. La population doit-elle être au service de l’économie, ou l’inverse ?

    Des alternatives existent. Sans mobilisation, elles ne verront pas le jour.

    AAA est une Alliance d’individus qui mène ses actions autour de 3 axes :

    1. Combattre toute forme d’austérité et toute forme de discrimination.
    2. Soutenir le syndicalisme de combat et sortir de la résignation ambiante.
    3. Favoriser la démocratie dans la lutte et l’éducation par l’action.

    Contactez-nous: aaa.liège@gmail.com – Facebook : « Alliance pour des Alternatives à l’Austérité »

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  • Liège : “Pour le gouvernement, le social, ça n’existe pas. Il va falloir se battre jusqu’au bout”

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    Délégation CNE de Makro

    Rapport d’une des équipes du PSL qui est intervenue ce lundi à Liège dans le cadre de la journée de grève régionale

    5h15’ à Alleur : Quand nous arrivons, la délégation Setca de Makro termine de mettre en place le piquet de grève aux accès du zoning. Les premiers camions font demi-tour tandis que les radios des voitures sont branchées sur les nouvelles. Notre renfort est le bienvenu en ces premières heures de grève. Autour d’un café, la discussion s’engage sur la mobilisation dans l’entreprise.

    Par Simon (Liège), 

    « Bien sûr, c’est difficile de faire en sorte que chacun se sente concerné » nous dit-on « Mais au cours des assemblées qu’on a organisé, on a bien senti que les collègues comprenaient que ce qu’on leur enlève, ce n’est pas les économies qu’ils pourraient faire, mais bien la façon dont ils peuvent boucler le budget au quotidien. C’est tes courses, c’est ton caddie ».

    « Ce gouvernement ne va pas faire de concession » pense un autre délégué du Setca. «Pour eux, le social, ça n’existe pas. Il va falloir se battre jusqu’au bout. C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeux ».

    Devant l’entrée du personnel du Makro, c’est la délégation CNE qui tient le piquet. « On tient le piquet mais on est certain que personne ne va tenter de le casser. Seuls les cadres vont rentrer. Les AG du personnel ont porté leurs fruits.» La discussion s’engage sur les alternatives à l’austérité. « Ce sont les journaux, l’idéologie dominante, qui nous serine qu’il n’y a pas d’alternative à l’austérité. Mais si on s’abstenait d’envoyer des avions en Syrie, si on arrêtait les cadeaux fiscaux et qu’on taxait les multinationales, on aurait largement de quoi financer des services publics.»

    Ailleurs sur le zoning, les grandes entreprises sont à l’arrêt. Dans les PME par contre, là où les délégations syndicales sont faibles ou inexistantes, on travaille comme à l’accoutumée. Nous entrons brièvement chez Dillibel où une ouvrière nous fait comprendre que dans cette entreprise où les intérimaires employés à la journée sont nombreux, sans piquet ni organisation collective, se mettre en grève signifie la porte…

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    Centre commercial du Cora-Roccourt : piquet en front commun et rassemblement de militants syndicaux.

    Notre tournée nous amène sur le zoning commercial de Rocourt. Les militants sont rassemblés autour d’un brasero devant l’enseigne du Brico Planet. La déléguée Setca est à l’unisson de ses camarades de Makro : « ce gouvernement ne va pas bouger. Il va falloir le faire tomber. On ne doit pas attendre le 5 janvier pour reprendre les actions après la grève du 15 décembre car les mesures seront déjà prises. Il faut continuer sur notre lancée ».

    Le rassemblement de militants compte aussi des travailleuses du secteur public : les militante de la CNE de l’école primaire toute proche de Xhovèmont ont décidé de venir prêter main-forte à leurs camarades du privé. Elles aussi témoignent de leur combativité. « Vu les ce que le gouvernement donne à entendre, il n’a pas l’air de vouloir négocier. Il va falloir tenir le coup après le 15 décembre et faire tomber Michel I. Ça ne se fera pas sans construire le front commun syndical. C’est vraiment essentiel. »

    La grève de 83 contre le gouvernement Martens est évoquée par une autre militante syndicale « On a tenu six semaines à l’époque, ça montre que c’est possible de faire plier le gouvernement. Et encore, on n’aurait pas dû terminer la grève au moment des vacances : on aurait pu obtenir plus. »

    Plus loin sur le zoning, des travailleuses d’une entreprise de titres-services s’emploient à bloquer les accès à l’aide de trains de caddies. C’est la démonstration que même dans les petites entreprises, il est possible d’organiser la participation active à la grève. « Pourtant chez nous c’est difficile car les travailleuses sont très isolées. On travaille chez les particuliers. Beaucoup sont des femmes seules : un jour de salaire en moins, ça représente quelque chose. Se mettre en grève ce n’est pas rien. Pourtant, nous sommes là aujourd’hui. »
    Ici aussi on se souvient des grands moments du mouvement ouvrier : « Il ne faut pas s’arrêter. Il faut continuer jusqu’à ce que le gouvernement recule. Maintenant on est lancés comme en 60’.»

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    Piquet du Lidl de Ste-Walburge. Le gérant a voulu ouvrir mais en sera pour ses frais…

    Nous quittons le Zoning pour regagner le centre-ville. Sur le chemin, nous croisons des militants de Lidl qui viennent en front commun pour empêcher l’ouverture d’un magasin. « J’espère que le gouvernement va négocier » nous dit la déléguée CGSLB « mais je n’y crois pas trop. Moi, après le 15, je remobilise directement mes troupes. Je pense qu’on devrait occuper les sièges du MR et de la NVA pour relancer l’action.» Elle ajoute : « Nous sommes allés discuter individuellement avec chaque collègue pour leur expliquer pourquoi faire grève, nous n’avons pas les moyens de tenir des assemblés du personnel. On tente de faire en sorte qu’il s’agisse d’une grève active car c’est essentiel pour la réussite du mouvement. Mais ça reste difficile même si les collègues sont réceptifs à nos arguments ».

    Plus loin sur la route, les ALR sont nombreux, en front commun, pour tenir le piquet devant l’intercommunale ISOSL. « La mobilisation est maximale chez nous nous » dit un délégué CSC. « Le front commun fonctionne très bien et l’information des collègue s’est faite sans problème sur une trentaine de sites ».

    Dans l’hyper-centre, nous rejoignons le piquet de grève de l’ULg où nous pouvons assister à la solidarité active des étudiants avec le personnel de l’université. Nous prenons aussi le temps d’apporter notre solidarité au piquet de grève de la FNAC, connu pour sa combativité. Nous pouvons y apprécier le changement d’ambiance au sein de l’entreprise : le piquet est tout symbolique. Il y a quelques années, des travailleurs s’efforçaient de franchir le piquet ; aujourd’hui, les militants syndicaux sont sur la détente. Aucun collègue ne songe à venir travailler en ce jour de grève.

    FNAC
    FNAC

    Rejoignant le point de départ de la manifestation appelée par l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité, devant le siège du PS, nous donnons un dernier coup de main à une déléguée de Paris XL, en prise avec une gérante zélée voulant ouvrir à tout prix son magasin contre l’accord conclu entre syndicat et direction. S’ensuivra une discussion avec un client non moins zélé, qui se conclura par la débandade idéologique d’un fils-à-papa rendu à nos arguments.

    La journée de grève générale de notre équipe se termine par le succès de la manifestation de AAA, bigarrée et combative. 300 militants syndicaux, politiques et associatifs sillonnent les rues de Liège, du siège du PS à celui du MR pour faire le lien entre les partis de l’austérité. On se donne rendez-vous la semaine prochaine pour un coup de main aux camarades de Bruxelles. On lâche rien ! Balayons par la grève le gouvernement et aussi toute la politique d’austérité !

     

  • Liège : manifestation de soutien à la grève régionale

    Un appel de l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité (AAA) et du réseau Stop Article 63§2

    SOUTENONS LA GRÈVE

    Dans l?histoire sociale, la grève a été un des plus puissants outils de lutte de la population contre le grand patronat et ses relais politiques. En bloquant l?économie, elle rappelle au 1% que même s?ils détiennent les moyens de production, ce ne sont pas eux qui créent la richesse mais bien les 99%.

    La fin du travail des enfants, le suffrage universel, la sécurité sociale, les congés payés, et tous nos droits fondamentaux furent obtenues par des grèves opiniâtres et coordonnées.

    MANIFESTATION DE RUE LUNDI 01/12 : Rassemblement à 13h place Sainte-Véronique // Event facebook

    Si nous démarrons la manif du siège du PS c’est parce que nous voulons rappeler que l’austérité est également appliquée par celui-ci au niveau régional et communautaire, et que les mesures fédérales que nous subissons aujourd’hui de la droite ont été amorcée par le gouvernement sortant. Exemple emblématique : les mesures prises contre les droits au chômage, dont l’article 63§2 qui, dès le 1er janvier 2015, va jeter hors de tout droit aux allocations des dizaines de milliers de travailleurs sans emploi.

    L’austérité n’est pas une fatalité, il s’agit d’un choix politique qui bénéficie aux plus riches. Le discours dominant s?accorde à dire que les politiques d?austérité sont la seule alternative à la crise économique. FAUX !

    En réalité, le portefeuille des plus riches ne s’est jamais aussi bien porté : l’ensemble des politiques récentes et actuelles mènent à un transfert de richesses de la majorité de la population vers les grands patrons et les actionnaires. À un tel point qu?en Belgique les 20% les plus riches possèdent 61,3% de la richesse, tandis que les 20% les plus pauvres n?en possèdent que 0,2%…

    L’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité AAA rassemble des individus d’horizons divers pour frapper ensemble ponctuellement, autour de trois axes essentiels:

    1. Nous voulons combattre l?austérité sous toutes ses formes ainsi que toute forme de discrimination (racisme, fascisme, sexisme, homophobie, …).

    2. La paix sociale est brisée depuis longtemps. Ils nous font la guerre, nous voulons favoriser un syndicalisme de combat et sortir de la résignation ambiante pour inverser le rapport de force.

    3. La démocratie dans la lutte : la construction par la base est une nécessité. Nous voulons construire notre action par la base avec la plus large implication des individus.

    info@stop632.be – Facebook : “réseau STOP Art63§2” – aaa.liège@gmail.com – Facebook : “Alliance pour des Alternatives à l’Austérité


     

    Le réseau STOP Art63§2 et l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité (AAA) sont des initiatives soutenues par le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs.

  • Action de sensibilisation des travailleurs de BM&S sur le site de Liers (Liège).

    Après l’action à la gare du midi ce lundi (voir notre rapport), la lutte des travailleurs de BM&S continue après plus de trois mois de grève.

    Par Nicolas M. (Bruxelles)

    Dans notre dernier rapport nous écrivions que depuis le blocage du site de Schaerbeek par la grève des travailleurs, la firme BM&S, avec la complicité de la SNCB, achemine vers d’autres site une partie des trains censés être nettoyés à Schaerbeek. Les travailleurs de BM&S avaient donc mis en avant assez rapidement la nécessité d’aller visiter les travailleurs des autres sites pour discuter de cette situation, du comportement de la direction BM&S, et ainsi pouvoir construire la solidarité entre les travailleurs des différents sites et discuter leur blocage.

    Une chose que nous mettions en avant avec le PSL dans le Comité de Soutient à la grève chez BM&S était qu’il fallait notamment discuter et décider d’un plan d’action pour construire la lutte. Malgré la volonté des grévistes d’aller visiter les autres sites, aucune date n’était encore sortie. Ce mercredi matin, donc, les travailleurs ont fait le voyage de Bruxelles à Liège pour visiter le site de Liers.

    Sur place, l’accueil a été très bon. Du côté des travailleurs SNCB du site déjà, qui avaient entendu parler de cette grève à Schaerbeek et ont pris le temps de prendre des nouvelles. Egalement du côté des travailleurs de BM&S du site de Liers, attentifs dans les discussions avec leurs collègues de Bruxelles victimes des méthodes brutales de BM&S.

    Même travail, même contrat, même salaire, même combat !

    Il a été notamment discuté des différents contrats au sein de la firme, notamment la présence de CDI à côtés des intérims. Sur place à Liers plusieurs travailleurs sont sous contrats intérims depuis des mois, voire plus d’un an pour l’un d’entre eux. Un seul en fait a un réel CDI. Tout cela pour dire que les travailleurs de Schaerbeek en grève ont expliqué que BM&S avait été plus prompt à signer des CDI avec les travailleurs embauchés pour briser la grève qu’ils ne le sont avec les travailleurs depuis trop longtemps intérimaires au sein de la société.

    Cette situation illustre les problèmes que représente la libéralisation des services publics et la sous-traitance par des firmes privées. C’est utilisé pour casser les statuts et les conditions de travail et diviser les travailleurs d’un même site. La discussion a été riche et chacun était convaincu que la situation n’avait pas de sens. Chaque jour les trains de la SNCB doivent être nettoyés. Il y a donc du travail toute l’année. Cela n’a aucun sens de ne pas signer de CDI et de continuer avec des missions intérims semaine après semaine. Le patronat ne recherche pas une stabilité pour l’avenir des travailleurs et de leur famille, il ne recherche que d’avantage de flexibilité. Avec l’intérim les travailleurs sont menacés constamment de ne pas être réembauchés la semaine suivante.

    La défense des trois intérimaires de Schaerbeek licenciés et la revendication de leur octroyer des CDI constituent un exemple important pour unir les travailleurs en lutte.

    Stop à la privatisation des services publics !

    La solidarité de cheminots de Bruxelles est importante dans cette lutte. Il faut maintenant l’élargir. Tout le rail est menacé par la libéralisation, l’exemple de BM&S illustre ce que seraient les conséquences pour les cheminots.

    La visite de sensibilisation s’est très bien passée et a enrichi le combat à BM&S, mais ne laissons pas les travailleurs de BM&S lutter seuls! Des liens commencent à être tissés entre les différents sites, la volonté d’en visiter d’autres est présente. La même chose pourrait être mise en place chez les cheminots même. Après les actions de solidarité à Bruxelles – la dernière s’étant déroulée gare du midi ce lundi 24 novembre – une campagne de sensibilisation pourrait être menée à travers tout le groupe, spécifiquement là où un site BM&S existe, en liaison avec le plan d’action en front commun vers la grève générale du 15 décembre.

    Pour gagner cette lutte nous devons bloquer les sites de la firme afin de la faire plier et de l’obliger à réintégrer les 5 licenciés de Schaerbeek.

    Un tel plan d’action serait également saisi pour remporter l’octroi de CDI pour les intérims et ce pour tous les intérims des différents sites. Ce blocage, ne laissons pas les travailleurs de BM&S le faire seul. Sur la lancée des actions de la CGSP cheminots de Bruxelles, impliquons les travailleurs de la SNCB. De plus, comme on le voit dans le Comité de Soutien, des travailleurs et syndicalistes d’autres secteurs sont également solidaires. Trois mois de grève, c’est largement assez : tous ensemble, faisons plier BM&S!

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