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Category: Liège
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Liège. Pour le droit à se rassembler contre la haine et la terreur- Solidarité avec Bruxelles
Jeudi 14 avril, 16h, Place du 20 Août à LiègeIl y a quelques jours 400 hooligans islamophobes étaient escortés par la police jusqu’à la place de la Bourse. Après avoir mené plusieurs agressions, seules 15 personnes ont été arrêtées.
Il y a quelques jours 100 citoyen.ne.s étaient arrêté.e.s sur cette même place pour avoir voulu affirmer collectivement que le racisme fait partie du problème et non de la solution.
Le 14 avril prochain le mouvement islamophobe Pegida a annoncé qu’il comptait se rassembler à Liège, place du xx août.
Face à ces discours de haine qui instrumentalisent nos peurs pour nous diviser, il ne s’agit plus de savoir si la police nous autorise à nous exprimer, il s’agit d’agir et de nous rassembler pour ce qui nous semble juste.
De Molenbeek à la place de la Bourse, de Liège à Anvers, faisons vivre nos libertés d’opinion et d’expression et exerçons notre droit à se rassembler.
Appel initié par la plateforme « Pas en notre nom »
Signataires :
- ATTAC Liege
- Barricade
- CADTM Belgique
- Collectif alternative libertaire Bruxelles
- Coordination des Sans Papiers de Bruxelles
- CPCR
- Ecolo (Liège)
- Etudiants de Gauche Actifs
- RWLP
- Jeunes FGTB Liège
- Jeunes FGTB Verviers
- La Voix des Sans Papiers de Liège
- Le Monde des Possibles
- LCR
- Parti Socialiste de Lutte
- Riposte-CTE
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Grève de la faim symbolique ‘‘Massacre au Kurdistan, brisons le silence!’’
Solidarité contre la sanglante répression exercée par le régime de l’AKP contre les KurdesLe Comité de la Jeunesse kurde de Liège a décidé, en collaboration avec le centre culturel alevi de Liège, d’entamer une grève de la faim ce vendredi jusque dimanche, en soutien aux populations kurdes du sud-est anatolien, dans l’Etat truc. La population kurde est victime d’une féroce répression où bombardements, massacres et viols se succèdent, dans un silence complice de la part de l’essentiel des médias et des politiciens occidentaux.
Cette situation dure maintenant depuis plusieurs mois, les estimations faisant état d’un demi-millier de morts parmi la population kurde, dont 150 ce mois-ci uniquement. Socialisme.be s’est rendu ce vendredi soir au centre culturel alevi de Liège où les grévistes de la faim et leurs partisans se reposaient après une journée passée sur la place Saint-Lambert, en plein centre-ville, pour sensibiliser les passants à la cause kurde.
Un groupe de militantes enthousiaste a de suite expliqué en détail la dramatique situation qui s’est développée à l’instigation du président Erdogan (AKP, Parti de la justice et du développement) et de son gouvernement depuis l’été 2015. Une cinquantaine de couvre-feux illégitimes ont été instaurés dans le sud-est anatolien, les habitations sont bombardées, l’approvisionnement en eau et nourriture est bloqué, les civils sont tués en toute impunité quel que soit leur âge. ‘‘Le président Erdogan, par l’intermédiaire de l’armée et la police a instauré un climat de terreur sans égal ! Pouvez-vous imaginer qu’un membre de votre famille se fasse tuer pour simple fait d’être Kurde ? Pouvez-vous imaginer que le corps de cette personne ne peut être allé rechercher par les membres de sa famille et ce, même si vous êtes muni d’un drapeau blanc ? Pouvez-vous imaginer que vous soyez contraints de conserver le corps de votre proche tué par les forces de l’ordre dans le congélateur car vous avez même l’interdiction d’enterrer son corps ? C’est la triste réalité des Kurdes de Turquie.’’La première journée de sensibilisation au centre-ville dans le cadre de cette grève de la faim s’est globalement bien déroulée, marquée toutefois par diverses provocations de groupes turcs proches de l’AKP ou des Loups Gris (mouvement néofasciste turc). Une militante nous explique : ‘‘Nous sommes restés disciplinés et n’avons pas répondu aux provocations. Ils veulent nous empêcher de parler de la situation au Kurdistan, mais nous allons poursuivre notre action, dans le calme.’’ La police s’est toutefois rapprochée du rassemblement suite à cette suite d’agressions… non sans demander que cessent les slogans contre Erdogan et son gouvernement ! Un comble !
Le prétexte du terrorisme
C’est sous prétexte de lutter contre le terrorisme qu’Erdogan a lancé son offensive en commençant par rompre les pourparlers de paix qui avaient été entamés en 2013 avec le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan). De quoi les autorités turques ont-elles peur ? ‘‘Le HDP, un parti pro-kurde, a franchi pour la première fois le seuil électoral antidémocratique de 10% pour entrer au gouvernement. Son autorité faiblit, et beaucoup de Turcs se sont aussi orientés vers le HDP. Erdogan considère comme une nécessité vitale de stopper ce rapprochement entre Kurdes et travailleurs turcs.’’ (pour en savoir plus, nous invitons le lecteur à prendre connaissance des précédents articles publiés sur socialisme.be à ce sujet ici et ici).Il est vrai que ces dernières années ont été marquées par un remarquable renouvèlement des luttes dans le pays. En octobre dernier, une grève générale de deux jours avait immédiatement suivi les attentats d’Ankara (pour lesquels la politique de l’AKP est à blâmer). Cela a clairement illustré la puissance potentielle de la classe des travailleurs. Malheureusement, cette grève n’a pas été suivie d’un appel à intensifier la mobilisation, en laissant ainsi le mouvement sans stratégie claire (voir notre article à ce sujet). L’année 2013 avait été marquée par le formidable mouvement de masse du Parc Gezi (pour en savoir plus : Une ‘‘violence guerrière’’ pour écraser le mouvement – Leçons d’une lutte de masse). En 2014, catastrophe de Soma, le pire désastre minier au monde en 40 ans, avait aussi déclenché de larges protestation ouvrières (voir notre article à ce sujet).
A cela s’ajoutent encore les victoires remportées par les combattants kurdes en Syrie contre Daesh (organisation qui bénéficie par ailleurs du soutien de l’Etat turc). Il devenait urgent pour Erdogan de s’engager dans une répression féroce contre le peuple kurde mais aussi contre ses opposants politiques de manière plus globale.
Nous avons aussi discuté de l’attentat à la voiture piégée de ce 17 février à Ankara contre un convoi de soldats. L’Etat turc a été marqué par plusieurs attentats dans la période récente (plusieurs d’entre eux ayant spécifiquement pris pour cibles des militants de gauche et kurdes et ayant été commis par Daesh, comme à Suruç). Mais ce dernier attentat a été revendiqué par le TAK (les Faucons de la liberté du Kurdistan, un groupe distinct du PKK). Une militante kurde exprime, avec l’assentiment général : ‘‘nous pouvons comprendre une certaine volonté de revanche, mais de tels attentats ne vont faire que renforcer tout le discours d’Erdogan selon lequel chaque Kurde est un terroriste.’’ Cet attentat est un cadeau pour poursuivre sa politique de répression et de diviser pour mieux régner et renforcer sa campagne médiatique nationaliste, démagogique et manipulatrice.Un orage qui risque d’éclater
Commentant les dramatiques évènements de Cizre, nos camarades turcs de Sosyalist Alternatif (Section du Comité pour une Internationale Ouvrière dans l’Etat turc) écrivaient récemment : ‘‘Le pays est tel un ciel avec deux sombres nuages, l’un à l’Est et l’autre à l’Ouest, qui se chargent jour après jour en électricité et qui risquent d’entrer en collision. Mais il est certain qu’il n’y aura qu’un seul gagnant de cette collision, Erdogan et les magnats qu’il représente.’’
‘‘La classe ouvrière turque n’a aucun intérêt à priver les Kurdes de leurs droits civils et démocratiques. Au contraire, elle doit s’unir aux travailleurs et aux pauvres kurdes contre la répression et l’exploitation, en soutenant les revendications démocratiques des Kurdes. De leur côté, les Kurdes doivent consciemment lancer appel à leurs frères et sœurs de classe à l’Ouest dans le but de construire une lutte commune et unitaire contre les politiques antisociales et sécuritaires d’Erdogan. (…) Ce qui est arrivé en Irak et en Syrie comprend d’importantes leçons et avertissements pour la classe ouvrière de l’Etat turc. Le choix posé est le suivant : une lutte commune et égalitaire contre le système capitaliste ou le chaos, la guerre civile et plus encore de violence d’Etat.’’
Socialisme 2016
Lors de la journée Socialisme 2016 qui se déroulera le 9 avril prochain, nous accueillerons Cédric Gérôme, représentant du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) et particulièrement en charge du développement du travail politique du CIO dans cette région. (Plus d’infos et programme complet)
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Liège. Discussions autour de la Réduction Collective du Temps de Travail
Après le succès de la soirée Bar Tapas & Rencontre autour de la Réduction Collective du Temps de Travail ce 14 novembre dernier, nos différents mouvements politiques, associatifs et syndicaux ont décidé de s’unir à nouveau pour débattre de ce sujet plus que jamais d’actualité.En effet, dans le contexte d’austérité qui pèse sur les travailleurs avec ou sans emploi, la réduction collective du temps de travail apparait de plus en plus comme une alternative crédible et positive. Un autre partage du temps de travail n’est pas seulement une solution pour libérer de l’emploi, cela permet d’envisager une répartition des richesses plus juste, une réappropriation du temps de vie, un mode de fonctionnement basé sur le bien-être collectif plutôt que sur une croissance infinie.
C’est donc durant l’après-midi du dimanche 21 février 2016 que nous vous invitons cette fois à venir discuter avec nous de la Réduction Collective du Temps de Travail.
Les échanges seront organisés selon un modèle un peu différent: les participants pourront échanger autour de quatre tables correspondant aux quatre grandes thématiques que nous avons identifiées ensemble lors de notre première rencontre:
– La RCTT et l’emploi
– La RCTT et l’écologie
– La RCTT et l’égalité entre les sexes
– La RCTT et la qualité de vieL’objectif sera, à terme, d’aboutir à la rédaction de fiches thématiques et de propositions qui alimenteront nos futures actions.
Horaire :
– Accueil dès 14:00
– Début des discussion dès 14 :30
– Clôture des discussions vers 16 :00
– Bar & petites restaurations sucrées de 14 :00 à 17 :00Au Cpcr (Centre Polyculturel Résistances) Rue Jonruelle, 11, 4000 Liège
Les plus petits sont également les bienvenus, des animations seront organisées par des pédagogues qualifiés.
Pour un accueil le plus adapté possible, n’hésitez pas à leur communiquer l’âge de vos enfants via l’adresse : latitudejeunes.liege@solidaris.be
Coorganisé par: Acteurs des Temps Présents, Comac, CPCR, Ecolo J, Jeunes FGTB, Etudiants de Gauche Actifs, Jeunes Organisés et Combatifs, Latitude Jeunes, Mouvement des Jeunes Socialistes, Parti Socialiste de Lutte, VEGA
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Liège. Bar Tapas & rencontre autour de la Réduction Collective du Temps de Travail
“Travaillons moins pour travailler tous ?”
Nos différents mouvements politiques, associatifs et syndicaux ont décidé de s’unir pour remettre à l’agenda la question de la réduction collective du temps de travail.Dans le contexte d’austérité qui pèse sur les travailleurs avec ou sans emploi, la réduction collective du temps de travail apparait comme alternative crédible. Partager le temps de travail n’est pas seulement une solution pour libérer de l’emploi, elle permet d’envisager une répartition des richesses plus juste, une réappropriation du temps de vie, un mode de fonctionnement basé sur le bien-être collectif plutôt que sur une croissance infinie.
Via ce sujet fédérateur, c’est donc à une autre forme d’organisation de la société que nous vous invitons à venir discuter avec nous. Car si la RCTT est une alternative positive, concrète et de plus en plus actuelle face aux mesures d’austérité, elle est aussi la source de nombreuses questions : Comment la mettre en œuvre ? Comment la financer ? Quels pourraient être les résultats ?
Rejoignez-nous ce samedi 14 novembre 2015 au CPCR (rue Jonruelle n°11, 4000 Liège) pour nous poser toutes ces questions et bien d’autres, pour dialoguer, critiquer, débattre, réfléchir et se rencontrer autour du sujet.
Coorganisé par: Acteurs des Temps Présents, Comac, Centre Poly-Culturel Resistances, Ecolo J, Jeunes FGTB, Jeunes Organisés et Combatifs, Mouvement des Jeunes Socialistes, Parti Socialiste de Lutte, Tout Autre Chose.
Horaire:
A partir de 17h: Bar tapas et tables de discussions
20h: Concerts et animation musicalePaf:
A définir -
Après la manif des 100.000 du 7 octobre: Ensemble, nous pouvons gagner !
Les 100.000 manifestants du 7 octobre l’ont une fois de plus confirmé : ce n’est pas la volonté de lutter contre ce gouvernement de droite qui manque chez les travailleurs ! Ni au nord, ni au sud du pays. Que ce soit dans le public ou dans le privé. Oui, ensemble, nous pouvons gagner !Tract du PSL distribué à l’occasion de l’appel à la grève lancé par la FGTB à Liège
La mobilisation a surpris tout le monde. Le gouvernement avait encore fait savoir, en se frottant les mains, que le nombre de manifestants allait être observé à la loupe. Tout comme la direction syndicale et beaucoup de militants et délégués syndicaux, il avait senti la morosité, la déception éprouvée face aux maigres résultats du pourtant magnifique plan d’action de l’an dernier. Mais, le 7 octobre, il a dû changer de ton. Dans le cortège syndical, l’atmosphère est passée de la déprime à l’enthousiasme quand la barre des 70.000 a été franchie, puis celle des 90.000 et enfin des 100.000.
La morosité dans les entreprises est toujours bien réelle. Mais ce que les syndicats, les délégués, les militants et la gauche avaient sous-estimé, c’est l’impact du plan d’action précédent sur l’engagement de toute une série de militants syndicaux. Si nous n’avions pas déjà vécu le plan d’action de l’automne dernier, nous pourrions presque croire que la direction syndicale est incapable de saisir ce potentiel. Il est possible de facilement faire tomber ce gouvernement, tous ensemble. Mais les directions syndicales ne sont capables ni de procurer une alternative à ce gouvernement ni de s’entendre sur un plan d’action pour vraiment faire basculer le rapport de force.
La faiblesse appelle l’agression
C’est ce qui explique l’arrogance grandissante de ce gouvernement de droite. Si nous avions reçu la soi-disant augmentation de notre salaire net autant de fois que le gouvernement en a parlé, nous serions tous riches ! En comparaison de la perte représentée par le saut d’index, l’augmentation de l’âge de la retraite, l’augmentation des tickets de train et des autres services publics,… qui – elles – sont bien réelles, cela ne représente qu’un peu d’argent de poche prélevé sur notre sécurité sociale ! Et de ces quelques sous, il faudra retirer la taxe soda, la hausse des prix de distribution de l’électricité, etc.
Et maintenant arrive le nouvel accord social du «Groupe des dix» qui comprend l’extension des contrôles de l’Onem aux temps partiels (les femmes étant particulièrement touchées) et la baisse les taux garantis des pensions complémentaires (le deuxième pilier des pensions). Après nous avoir tous poussés vers le deuxième pilier, les dirigeants syndicaux ont laissé tomber la garantie de taux fixes sans la moindre compensation ! Et à les en croire, il faudrait maintenant presque faire front avec le patronat pour que le gouvernement respecte le «résultat de la concertation sociale»! Comment peut-on en arriver là ?
Pour un nouveau plan d’action !
La FGTB wallonne pousse pour un plan d’action à la hauteur de celui de l’automne 2014 depuis le printemps dernier. Mais le sommet de la CSC refuse de faire quoi que ce soit et privilégie la prétendue négociation alors que nous ne faisons que battre en retraite, comme ce fut le cas avec la conclusion de l’accord salarial de février dernier. Nous n’y avons rien gagné. La FGTB flamande, de son côté, n’ose pas entrer en action car elle pèse moins lourd que la CSC flamande. La FGTB wallonne a au moins le mérite d’élaborer son plan d’action et même d’avoir distribué à Liège une lettre ouverte aux militants et affiliés de la CSC appelant au front commun par la base.
Mais assurer que ce plan devienne une réalité – c.à.d organiser des assemblées générales, interprofessionnelles ainsi que sur les lieux de travail, ouvertes à tous pour y discuter du constat de l’échec de la concertation et de l’élaboration d’un plan d’action à la base pour réunir nos forces – ça, elle ne le fait pas. Elle livre ainsi une arme aux mains de la direction de la CSC qui peut dire à loisir «oui, mais attention, la FGTB ne consulte pas la base». Elle donne aussi une arme à des centrales syndicales de la FGTB en Flandre qui n’ont pas envie de bouger et déforce celles qui voudraient au contraire y aller.
La manière dont la riposte est organisée aux chemins de fer en est un exemple. Depuis longtemps, les militants combattifs poussent la direction syndicale à sérieusement organiser la riposte contre la libéralisation du transport de marchandises et bientôt aussi du transport de voyageurs. On pousse depuis longtemps à l’unité des divers secteurs confrontés à la libéralisation tels que les ports, les aéroports et les chemins de fer. Et qu’est-ce-qui se passe à la SNCB ? On y appelle bien à la grève, par le sommet, en rajoutant même une grève de 48 heures. Mais n’aurait-il pas été plus intelligent et efficace de d’abord organiser des assemblées du personnel et de formellement voter la grève ?
Evidemment, pour la direction de la CSC, c’est toujours trop tôt. Mais en agissant ainsi, on lui offre la possibilité d’obtenir un meilleur écho. Bien entendu, le patronat utilise cette «division des syndicats» pour tester, pour la première fois, le recours à un juge pour casser une grève. L’enjeu n’est pourtant pas des moindres. La SNCB prévoit d’économiser 633 millions d’euros pour 2019, soit environ 20% des moyens de fonctionnement totaux. Alors que l’encadrement légal prévoit 38.000 travailleurs, il n’y en a actuellement que 34.000 et ce nombre devrait encore fondre! Le statut des travailleurs est également menacé, de même que le droit de grève, indirectement.Avec tout ça, il serait tout de même logique de réunir tout le monde pour discuter d’une riposte à hauteur de l’attaque.
La volonté de combattre existe toujours. Mais pour cela, il faut que les directions syndicales prennent la lutte véritablement au sérieux et commencent à la structurer de façon convenable. Sinon, nous risquons de foncer droit dans le mur et de subir des défaites majeures. Nous espérons ne pas alors entendre dire «ce n’est pas de notre faute, c’est la base qui n’a pas voulu suivre».
Une chose est claire, les militants de base et les délégués doivent d’urgence mettre de l’ordre dans leurs rangs et assurer que les militants élus aux élections sociales soient des militants combattifs pour qui le travailleur constitue la préoccupation centrale, et qui osent le dire tel quel à leur secrétaire syndical.Nous défendons :
• La restauration totale de l’indexation, des négociations salariales libres et un salaire minimum de 15 euros bruts de l’heure !
• Pas de sape des contrats de travail par la sous-traitance, le recours à l’interim ou d’autres boulots précaires !
• Bas les pattes du statut des fonctionnaires ! Aucun démantèlement des services publics ! Aucune privatisation ou libéralisation !
• Bas les pattes de nos pensions. Maintien de la prépension et de la retraite anticipée !
• Augmentation des pensions à minimum 75% du dernier salaire avec un minimum de 1500 euros par mois !
• Stop à la chasse aux chômeurs ! Ni dégressivité, ni service obligatoire à la communauté mais la répartition collective du temps de travail vers les 30h. par semaine sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et réduction des cadences !
• Nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle et gestion démocratiques de la collectivité !
• L’économie de marché chaotique et la course aux profits n’assurent aucune garantie pour l’emploi. Pour une économie planifiée démocratiquement gérée et contrôlée par la collectivité dans le cadre d’un socialisme moderne et démocratique ! -
Liège : ‘‘Nous ne sommes pas dangereux, nous sommes en danger!’’
Ce 22 août 2015 diverses associations avaient répondu à l’appel de la Voix des Sans-Papiers de Liège au côté de nombreux manifestants : le CPCR, à l’initiative de la marche avec le Comité de soutien aux sans-papiers de Liège, le CRACPE (Comité de Résistance Aux Centres Pour Étrangers), le Comité de quartier de Sclessin, la FGTB, les JOC (Jeunes Organisés et Combattifs), le CADTM (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde, la LCR, Ecolo, le PTB, EGA (Étudiants de Gauche Actifs, organisation de jeunesse du PSL) et le PSL.Rapport et photos : Cathy (Liège)
C’est sous le slogan « nous ne sommes pas dangereux, nous sommes en danger » que quelque 350 Liégeois ont entamé dans une ambiance sereine quoique combative la Marche de Soutien à la Voix des Sans-Papiers de Liège, relayant le Centre Culturel Poly-Résistances à l’occupation des anciens locaux de l’ONE de Sclessin.
En effet, il y a 3 mois maintenant que la Voix des Sans-Papiers a décidé d’occuper les anciens locaux de l’ONE à Sclessin, dans la région liégeoise. Au départ, ils ne voulaient pas attirer l’attention : « Nous avons toujours intérêt à nous faire discrets », nous explique Sana. Mais, devant les actions de plus en plus dures et agressives de l’Europe-Forteresse, relayées en Belgique par le Secrétaire d’État à la Migration, Théo Francken (N-VA), et pour enfin se donner une chance de faire entendre leur voix, ils ont décidé de s’installer dans les locaux.
Ces derniers sont donc devenus le seul refuge de 54 personnes, dont 19 enfants et 9 femmes.
Nadine, membre du Collectif des femmes de la Voix des Sans-papiers, s’indigne : « Où est la reconnaissance de l’Europe ? Que dit-elle aux femmes et aux enfants qui vivent dans des conditions inhumaines ? Si nous sommes expulsées, nombre de mes sœurs seront violées devant leurs enfants et leurs mari, comme c’est le cas au Congo depuis des années, et c’est vers cela que l’on nous renvoit ? » Et de citer avec émotion les actes engagés du Docteur Denis Mukwege (1), le Docteur qui répare les femmes, Prix Nobel de la Paix en 2014 et qui s’indignait devant le Parlement Européen à Strasbourg, lui remettant le Prix Sakharov : « Comment me taire? Quand nous savons que ces crimes contre l’humanité sont planifiés avec un mobile bassement économique. » Car c’est de cela qu’il s’agit : le toujours plus de profit du capitalisme.Combien de pays, appelés « pays du tiers-monde », ne se sont-ils pas fait piller par les puissances impérialistes et poussés à s’endetter par le FMI et contraints de rembourser des intérêts monumentaux pour des sommes dont le peuple n’a jamais profité ? Combien de paysans, d’agriculteurs, travaillent comme des esclaves dans leur propre pays pour une production dont ils ne verront jamais la couleur ? Combien d’hommes, de femmes et d’enfants se voient contraints de quitter leur pays en guerre ?
Et quelle est la réponse hypocrite de notre gouvernement ? « Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde », « il faut gérer l’afflux de ces criminels », etc. Il tente de nous dresser les uns contre les autres et les medias relaient une information toujours plus crapuleuse.
Prenons un simple exemple. Un hebdomadaire lu par des milliers de personnes titre : « 60 % des belges trouvent qu’il y a trop d’immigrés dans le pays » (2). Lorsqu’on regarde l’article de plus près, il s’agit d’un sondage réalisé sur l’avis de…500 belges et l’auteur en tire de nombreuses conclusions hasardeuses qu’il généralise à tout un pays. N’est-ce pas de la manipulation ?
Contre ces tentatives de division du système capitaliste, toujours plus agressives, nous devons opposer une lutte et un combat unitaire : travailleurs, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, hommes, femmes, minorités oppressées,… nous sommes tous des victimes de l’austérité. Nous avons tous droit au logement, à l’éducation, aux soins,… A la dignité.
EGA et le PSL vous invitent à participer en masse l’action qui se déroulera le 15 septembre à Bruxelles contre le meeting raciste du Vlaams Belang et la venue de Marine Le Pen ainsi qu’à la Manifestation du 07 octobre en front commun syndical.
No Pasaran !
(1) www.panzihospital.org/about/dr-denis_mukwege
(2) Edition Le soir du 11,08,2015
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[PHOTOS] Marche de soutien à La Voix des Sans-Papiers de Liège.
Ce samedi 22 août, environ 350 personnes ont participé à une manifestation exigeant la régularisation des sans-papiers et dénonçant la politique migratoire raciste existant en Belgique et plus largement dans l’Europe-Forteresse. Il s’agissait aussi de soutenir l’occupation d’un ancien bâtiment de l’ONE à Sclessin organisée par la Voix des Sans-Papiers de Liège.Photos : Yana (Liège)
Le texte du Comité de soutien, activement distribué durant le mois d’août en rue par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) entre autres, expliquait : ‘‘En 2014, plus de trois milliers de personnes ont perdu la vie au large des côtes européennes, car l’Union Européenne a rendu quasi impossible un accès et un séjour légal pour les migrants. Ceux-ci fuient pourtant des réalités insoutenables qui sont les guerres, les dictatures, les persécutions, l’absence de droits économiques et sociaux,… (…) Nous refusons les politiques qui génèrent l’exclusion sociale! Les migrants ne sont pas les seules victimes des diktats de l’Union Européenne, comme l’actualité nous le montre encore, avec l’exemple du peuple grec. En Belgique aussi l’austérité fait des victimes, et celles-ci perdent leurs acquis sociaux : exclusions du droit aux allocations de chômage et d’insertion, coupes dans tous les budgets sociaux, attaques contre les pensions… Le nombre de « sans » s’amplifie chaque jour : sans emploi, sans logement, sans revenus… qui rejoignent les sans-papiers dans la précarité.’’ Il s’agit d’une approche éminemment correcte, notre seule chance de parvenir à arracher la victoire est de lutter ensemble !
La seule issue de sortie réaliste de la crise des réfugiés est une lutte unitaire de tous les travailleurs, indépendamment de leurs origines, genres ou encore orientations sexuelles, pour arracher les leviers de l’économie des mains de l’élite capitaliste. Il sera ainsi possible de disposer des moyens nécessaires pour mettre fin aux guerres, à la misère, à la destruction de l’environnement,… Seule l’instauration d’une nouvelle société, une société socialiste démocratique, sera de nature à voir naître un monde où la liberté de circulation sera réelle et débarrassée de la logique d’exploitation.
Solidarité avec les sans-papiers ! Le problème c’est le banquier, pas l’immigré ! C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !
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A Liège : La ville imposée par le haut contre la ville décidée par en bas.
Depuis des années, la ville de Liège est engagée dans un processus de réaménagement de son centre-ville. Les travaux se sont succédés avec des projets heureux ou moins heureux mais dont la philosophie n’a pas varié. Pour le collège, il s’agit à l’image de ce qui se fait dans toutes les grandes villes d’Europe, de transformer le centre-ville afin de privilégier l’installation des classes aisées et d’y attirer les grandes enseignes. Cette politique de « city marketing » n’est pas étonnante de la part de représentants politiques qui ne peuvent imaginer d’autre horizon que celui d’un néolibéralisme débridé : Dès lors que toute perspective de politique de redistribution des richesse s’éloigne, la seule solution pour une ville est de se mettre en concurrence avec les autres de façon à attirer le plus d’investisseurs ou de ménages à hauts revenus (et dans le même mouvement, à faire partir les classes populaires du centre-ville).Par Simon (Liège)
Ce que l’on appelle les projets de prestige ont fleuri à Liège ces dernières années. La gare des Guillemins et son prix exorbitant en est un bon exemple. Ceci questionne évidemment la pertinence de l’allocation de ressources communales que le collège lui-même estime, à juste titre, trop réduites.
Mais l’autre question que soulève cette politique est celle de l’enjeu démocratique et de la façon dont une population peut se voir priver de tout contrôle sur son environnement immédiat. Le projet de réaménagent de la place Cockerill est malheureusement une nouvelle occasion de poser cette question centrale.
Dans le courant du mois de mars, les riverains et commerçants de la place Cockerill ont pu prendre connaissance du projet de réaménagement de la place au cours d’une séance d’information organisée par les services de la ville. Le collège est coutumier de ce genre de réunions qui portent en définitive très bien leur nom : mis à part des exceptions louables, en général impulsées par les associations locales, il s’agit bien d’informer les habitants des décisions prises et non de débattre avec eux de la façon dont ils aimeraient voir aménagé leur carde de vie.
Cette réunion d’information s’est tenue une semaine avant le dépôt du projet et les riverains se sont aperçus qu’il consistait essentiellement en la construction d’un parking souterrain de quatre étages dont la réalisation subordonne tous les aspects des aménagements de surface. Ainsi, alors même que la nécessité d’un énième parking en centre-ville n’apparaît pas de façon fulgurante, la place de la voiture serait prépondérante dans le projet. Les aménagements et accès pour les piétons et les cyclistes, c’est à dire pour les gens vivant ou travaillant à proximité sont par contre nécessairement réduits.
Rapidement, un groupe de commerçants s’est réuni pour discuter de la pertinence du projet et de son impact sur leur vie quotidienne. Au cours de leurs réunions, ils ont voulu bénéficier de l’expertise de l’asbl Urbagora mais aussi de l’avis du Gracq (groupe de recherche et d’action des cyclistes quotidiens). Au terme de quelques réunions, une plate-forme a vu le jour qui refusait de voir la place Cockerill majoritairement dédiée à la voiture, réclamait l’abandon du projet et l’organisation d’un concours d’architectes dont le jury serait composé notamment d’un panel d’usagers de la place.
Afin de stopper le projet, ils ont entamé une procédure d’enquête publique, réunissant en à peine 15 jours les signatures de 2500 opposants, forçant la ville à organiser une première réunion de concertation le 9 juillet.
S’il n’exclut pas la possibilité de recourir à une procédure judiciaire par la suite, le collectif constitué par les riverains se place aujourd’hui dans une perspective de mobilisation particulièrement intéressante. La plate-forme déclare notamment : « Notre seule chance de contrer ce projet de parking, c’est que chacun d’entre nous se mobilise pour dire à quel point ce projet est à l’antithèse de la ville dans laquelle nous souhaitons vivre, et pas uniquement sur Facebook. Prenons des initiatives partout où nous sommes ».
En septembre, à l’occasion d’une journée internationale baptisée le « parking day », il organise une rassemblement sur la place Cockerill afin de montrer le soutien à leur lutte, discuter des alternatives au projet, continuer la sensibilisation et mettre la pression sur le collège communal. Durant cet été une série d’actions sont prévues afin de faire connaître les revendications du collectif.
Comprenant l’importance de tirer les leçons de luttes similaires, et de développer les solidarités, le collectif a accueilli il y a quelques jours un représentant d’un collectif des Marolles1 qui a combattu (et fait échoué) un projet similaire dans le centre de Bruxelles.
Par le caractère de leur lutte et par la médiatisation qu’elle permet des enjeux de participation démocratique aux projets urbanistiques pour les centres-villes, le collectif « Qui veux sauver la place Cockerill ? » mérite évidemment le soutien des militants comme de tout qui se soucie de la question du contrôle et de la participation populaire aux transformations du cadre de vie. D’autres collectifs de riverains mènent actuellement des luttes similaires, contre un projet immobilier dans le quartier de Grivegnée-haut ou à Chênée. La coordination de ces différentes luttes serait évidemment de nature à les renforcer mutuellement mais aussi à porter le débat plus avant sur les processus de consultation populaire dans le cadre de la politique d’urbanisme.
Plus d’info sur le site du collectif : http://placecockerill.be/
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Liège. Manifestation devant le conseil communal en soutien aux sans-papiers de Sclessin
Une cinquantaine d’activistes se sont rassemblés sur la place du marché ce lundi 22 juin, bravant la pluie, pour obtenir du conseil communal de Liège une prise de position favorable à l’occupation d’un bâtiment inutilisé de l’ONE actuellement occupé par des militants et des familles sans-papiers. Parmi eux, des militants du collectif “La voix des sans-papiers”, du CRACPE, des Jeunes FGTB, du PTB et du PSL. Bien que la publicité du conseil communal soit garantie par la constitution, la police a refusé l’accès à l’hôtel de ville aux manifestants, concédant à quelques militants seulement le droit de distribuer un tract aux conseillers communaux afin de les sensibiliser à la situation de sans-papiers.
Une motion a été présentée au conseil communal sur une initiative d’Ecolo, recevant l’appui du PTB et de Vega. Cette motion vise à appuyer l’occupation, à fournir un accès à l’eau et à l’électricité aux habitants et à garantir que la police ne procèdera à aucune expulsion. Si on peut se réjouir qu’une motion ait été introduite en ce sens, sa faiblesse réside il nous semble dans la proposition d’autoriser les sans-papiers à sensibiliser le voisinage, ce qui est un droit fondamental qui ne saurait être l’objet d’une autorisation quelconque sans risquer un précédent dangereux.
D’après les militants du CRACPE avec qui nous avons discuté, le bourgmestre PS Willy Demeyer, a consenti à la présentation de cette motion mais a refusé qu’elle soit votée, repoussant le débat à la prochaine séance du conseil communal.Quoi qu’il en soit, et quel que soit le résultat du vote sur cette motion, l’occupation ne saurait se passer de la solidarité active et de l’appui des riverains et activistes du comité de soutien. L’auto-organisation des sans-papiers de Sclessin est exemplaire. Ils s’emploient depuis leur arrivée à nouer des liens avec le voisinage et à expliquer leur démarche. Mais il est nécessaire d’organiser la sympathie et le potentiel de solidarité grandissant que leur initiative suscite.
Une réunion ouverte à toute personne qui souhaite s’impliquer se tient sur le lieu de l’occupation ce mercredi 24 juin à 18h00 qui sera sans doute l’occasion pour le collectif et ses soutiens de définir la teneur des prochaines actions.
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Liège : Solidarité avec l'occupation des sans-papiers de Sclessin
La Voix des Sans Papiers de Liège a annoncé l’ouverture, par des sans-papiers, d’une nouvelle occupation à Liège, dans l’ancien bâtiment de la consultation de l’ONE à Sclessin, Rue de la Veine Sothuy 4000 Sclessin, (accessible par la rue Méaroulle).
Cette action rejoint celles menées par plusieurs groupes à Bruxelles dénonçant l’attitude de l’actuel gouvernement qui mène une politique extrêmement restrictive en matière d’asile et d’immigration, et pro-active en matière d’enfermement et d’expulsions !
En fait, depuis la régularisation, partielle, de 2009, les titres de séjour en Belgique ont été attribués au compte –gouttes, quelles que soient les situations des demandeurs…
COMMUNIQUE DE PRESSE de la Voix des Sans Papiers
Aux autorités communales de Liège, au gouvernement fédéral, à la population,
Par la présente, nous, la Voix des Sans Papiers de Liège, et tous nos soutiens, avec et sans papiers, vous informons que nous procédons à une occupation de bâtiment qui a démarré ce samedi 6 juin 2015 matin pour les raisons suivantes:
Nous sommes des humains comme tous les autres ; nous avons droit à la vie ; nous n’avons pas voulu cette situation. Elle nous arrive à nous, elle peut arriver à chacun, pourquoi pas à vous ?
Voilà pourquoi nous réclamons :
- la régularisation des sans-papiers
- la fermeture des centres fermés
- l’arrêt immédiat des expulsions
- la liberté de circulation
- l’arrêt de la criminalisation des sans papiers
- l’arrêt du racisme d’Etat
Nous souhaitons être utiles par nos savoir- faire et pouvoir vivre dans la dignité !
La Voix des Sans Papiers de Liège, appuyée par le Comité de soutien aux sans papiers de Liège
Contacts :
Voix des Sans Papiers de Liège : Ousmane Sana 0466 21 62 51 et Mamadou Guisset 0499 81 68 37
Comité de soutien : France Arets 0497 54 24 33Rassemblement de solidarité
Ce lundi 22 juin, la Voix des Sans Papiers de Liège et le Comité de soutien appellent à un rassemblement dès 17H30 Place du Marché à Liège, le jour du Conseil Communal, afin de sensibiliser les conseillers communaux et de demander le soutien des autorités communales liégeoises à l’occupation. Les organisateurs visent aussi à leur demander d’intervenir au sein de leurs partis respectifs sur la question de l’urgence de la régularisation des sans-papiers.

