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  • Contre les patrons et le gouvernement, luttons pour l’emploi!

    19 mars, Bruxelles, 13 h gare du Midi

    Il y a un an nous avons lancé l’appel à un nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi. Blokbuster et Résistance Internationale, campagnes du MAS, ont invité les jeunesses syndicales FGTB et CSC à l’organiser pour l’automne 2004. Finalement un accord est intervenu pour une Marche des Jeunes le 19 mars 2005. Les jeunesses syndicales estimaient qu’il fallait prendre plus de temps pour mobiliser.

    Nikei De Pooter

    Nous avons lancé cet appel pour la Marche des Jeunes afin de mettre le doigt sur les problèmes concrets dans la société. Nous voulons montrer comment on peut résister à la montée du chômage des jeunes, au travail intérimaire, aux attaques contre les chômeurs, à la dégradation des conditions de travail.

    Le patronat et le gouvernement ont lancé une offensive de grande envergure contre les acquis des travailleurs et des jeunes. D’une part, une chasse aux chômeurs est organisée – surtout une chasse aux jeunes chômeurs – et les suspensions pleuvent. Le gouvernement veut forcer les chômeurs à accepter du travail flexible et/ou mal payé. D’autre part, les patrons veulent faire allonger le temps de travail et reculer l’âge de la pension pour faire encore plus de profits.

    Sur le terrain, les comités locaux pour la Marche des Jeunes, en collaboration avec les jeunesses syndicales et différentes organisations de gauche et de jeunes préparent activement la manifestation du 19 mars. Le MAS stimule aussi, là où c’est possible, la mise sur pied de comités pour la Marche: comités de chômeurs, de militants syndicaux, de lycéens,… Malheureusement le matériel national de mobilisation des syndicats n’est disponible que depuis peu. Les directions syndicales nationales ont surtout essayé d’éviter de donner un caractère radical à la Marche des Jeunes pour l’Emploi. Alors qu’au début, il y avait peu d’autres organisations pour soutenir la Marche, les directions syndicales ont tout d’un coup fait figurer sur l’affiche les mouvements de jeunes des partis gouvernementaux responsables de la politique antisociale.

    Dans les années 80, les Marches des Jeunes se sont appuyées sur une mobilisation de longue haleine des syndicats dans les entreprises, les écoles et les quartiers. Les comités locaux ont mobilisé à la base pendant une plus longue période.

    Nous vous appelons tous à venir manifester dans le groupe du MAS et d’assurer, ensemble avec nous, que cette Marche des Jeunes ne soit pas une City pa-rade récupérable par les partis traditionnels. Ça doit être une marche dynamique, animée par des revendications combatives:

    – Il faut s’en prendre au chômage, pas aux chômeurs !

    – Pas de statuts précaires, mais des emplois stables avec un bon salaire !

    -32 heures sans perte de salaire, avec embauche compensatoire !

    Ces questions resteront à l’ordre du jour après la Marche des Jeunes. La campagne a lancé une certaine dynamique de résistance à la politique antisociale du gouvernement et du patronat. Cette marche est un premier pas. Nous devons construire une opposition de gauche au sein des syndicats, un instrument politique pour les mouvements de lutte et un courant révolutionnaire dans les entreprises et la société.

    Voilà pourquoi nous vous appelons à construire, pas à pas, un rapport de forces et de rejoindre le MAS, l’alternative socialiste.

  • Grève à durée illimitée pour: Des soins de santé à la mesure des patients et du personnel!

    Freya, Inge et Rudy veulent: Des soins de santé à la mesure du budget

    Cela fait plus d’un an que le personnel du non-marchand est en action. Nous revendiquons une réduction de la pression du travail et une meilleure rémunération pour effacer l’arriéré salarial. Le gouvernement ne veut rien entendre. Cela a finalement mené à un blocage de la situation. Le gouvernement refuse de négocier sous la pression d’une grève, les syndicats se rendent cependant compte que cela fait plus d’un an que nous manifestons et que notre patience est à bout.

    Hypertension Journal d’action de syndicalistes combatifs CSC et FGTB

    En décembre 2003, les syndicats du non-marchand ont mis sur pied, après consultation d’au moins 15.000 membres du personnel, une plate-forme complète de revendications pour tout le secteur. Nous y revendiquions entre autres 25.000 emplois supplémentaires, la semaine des 36 heures, une opération de rattrapage salarial, un 13ième mois complet, des moyens pour la formation, une prolongation de la convention collective des 45+ et de la prépension à 57 ans. Dans son ensemble cela représente un budget de 3,7 milliards d’euros.

    Ces revendications n’avaient rien d’excessif. 25.000 emplois supplémentaires, cela peut sembler beaucoup à première vue, mais, dans un secteur qui emploie 450.000 personnes, cela fait tout au plus une augmentation du personnel de 5 %. Le gouvernement n’a que le vieillissement à la bouche. La Banque Nationale de Belgique a calculé que les dépenses de soins de santé pour un septuagénaire sont en moyenne 3,5 fois plus élevées que pour quelqu’un de 35 ans et celles pour un nonagénaire au moins 12 fois plus élevées. Le gouvernement cite volontier ces chiffres à l’appui de ses tentatives de nous imposer de nouvelles coupes budgétaires ou de nous faire travailler plus longtemps, mais il les oublie dès lors qu’on demande des moyens pour le secteur.

    Il n’y a pas si longtemps, l’hebdomadaire de droite Trends/ Tendance publiait les chiffres de profits des 30.000 plus grandes entreprises de Belgique. Il semblerait que sur une année, ils aient doublé pour atteindre un minimum de 27,8 milliards d’euros ou 300.000 francs belges par personne active. Ni les cours de la bourse, ni les investissements, qui se trouvent à des niveaux historiquement bas, ne peuvent expliquer cette augmentation de gains. Les raisons les plus importantes à cela sont l’augmentation du taux d’exploitation par la flexibilité et le travail pénible.

    Cela conduit évidemment à une hausse des coûts de maladies. Les patrons et le gouvernement poussent les profits à la hausse, mais ils ne sont pas prêts à faire de même avec les dépenses de santé qui vont de pair.

    Non seulement dans le secteur privé, mais également dans le nonmarchand, le volume de travail augmente tandis que le personnel se réduit. De plus en plus de membres du personnel tombent en dépression et sont surmenés. Le gouvernement s’en rend bien compte, d’où le système de fin de carrière qui prévoit des jours de congé supplémentaires pour les plus de 45 ans. La prépension à 57 ans et l’élargisssement du système de fin de carrière à tous les membres du personnel n’est donc pas un luxe superflu.

    Une étude de l’Institut Supérieur du Travail de Louvain montre que les salaires dans le non-marchand sont en moyenne 10,5% plus bas que les salaires pour des fonctions équivalentes dans d’autres secteurs. Un 13ième mois complet devrait compenser en partie ce décalage.

    Une plate-forme de revendications édulcorée

    Les syndicats ont déjà fortement édulcoré leurs revendications en espérant trouver plus d’écho auprès d’un gouvernement qui les ignorait superbement. Il n’est plus question de la généralisation de la semaine des 36 heures ni même des 25.000 emplois supplémentaires. La plateforme de revendications sur base de laquelle les syndicats veulent négocier actuellement ne se monte qu’à 520 millions d’euros, soit la même somme que pour Belgacom, qui a trente fois moins de personnel que dans le non-marchand. Cela ne représente que les dividendes annuel distribués par Belgacom à tous ses actionnaires.

    C’est pourtant déjà trop pour le gouvernement qui ne propose que 375 millions d’euros en cinq ans, soit 75 millions d’euros par an. Avec cette somme, le gouvernement veut créer 10.000 nouveaux emplois en six ans, dont presque la moitié pour des lits supplémentaires dans les maisons de repos et les maisons de convalescence. Seuls 5.700 de ces emplois supplémentaires pourraient donc servir à baisser la pression du travail, à remplacer les absents et à compenser l’élargissement du système de fin de carrière à tous les membres du personnel. Le gouvernement ne cesse de claironner qu’il s’agit de 10.000 emplois supplémentaires, mais il se garde bien de préciser qu’il s’agit pour une bonne part de temps partiels. En réalité, cela n’équivaut qu’à 7.500 temps pleins.

    En ce qui concerne les salaires, le gouvernement ne veut pas entendre parler d’un 13ième mois. Il campe sur une hausse graduelle de la prime de fin d’année jusqu’à 300 euros par an. Cela ne correspond même pas à une augmentation de salaire de 2 % en 6 ans. En outre, le gouvernement veut compenser le détricotage du système de pension légale par une pension extra-légale via une cotisation de 150 euros par an et par travailleur, soit 0,58 % du salaire moyen dans le secteur des soins de santé.

    A propos de la pression du travail, le gouvernement propose une légère amélioration du système de fin de carrière. Le nombre de membres du personnel qui entrent en ligne de compte sera élargi et les emplois " non-pénibles " recevront également une légère compensation. Il est cependant alarmant que l’élargissement du système de fin de carrière serve de feuille de vigne au démantèlement des prépensions. Les syndicats du non-marchand doivent s’alarmer du fait que le gouvernement se serve de leur secteur pour remettre en question les prépensions à l’approche de la conférence sur les fins de carrières.

    Le secteur du non-marchand en Flandre n’a encore rien obtenu. Leurs revendications sont cependant comparables à celles du secteur fédéral. Le gouvernement flamand attend officiellement que le fédéral bouge, mais la ministre Vervotte a d’ores et déjà marqué son accord avec la proposition de son collègue Franck Vandenbroucke sur le gel des salaires.

    Le front commun syndical se maintient, mais non sans mal.

    Finalement, la proposition gouvernementale a été rejetée par les syndicats. Cela n’a pas été sans mal, surtout au sein du Setca/BBTK. Les militants n’ont pas – ou si peu – été consultés. Au sein des comités professionnels, les secrétaires ont déclaré que la LBC allait de toute façon accepter l’accord et que la grève était donc vouée à l’échec. En outre, les sociaux-démocrates au sein du BBTK/Setca ne cessent d’insinuer que la LBC chrétienne n’est disposée à faire grève que parce que le CD&V et le Cdh ne sont pas au gouvernement fédéral. La LBC fait pourtant également grève dans les secteurs flamands, malgré que le ministre de la santé – CD&V- provient de l’ACV (la CSC en Flandre).

    Résultat : 66% du BBTK/Setca ont voté pour la reprise du travail. Même les libéraux de la CGSLB ont voté dans leur ‘groupe d’intérêt nonmarchand’ à 75 % contre l’accord. La LBC a consulté 350 militants et délégués lors de ses étatsgénéraux. Seules deux personnes présentes ont voté pour l’accord. Le MAS a des militants tant à la LBC et à la CNE qu’au BBTK/Setca. Nos militants du BBTK/Setca se sont sentis manipulés.

    Certains participent à des comités de grève où ils ont été obligés de se distancier de leur centrale syndicale. Le BBTK/Setca s’est finalement rallié aux autres syndicats, mais l’épisode a mis en évidence le besoin de démocratie interne.

    Les syndicats mettent parfois plus d’énergie à se mettre des bâtons dans les roues qu’à organiser la lutte. Rien n’est plus absurde que ces blocs rouges, verts et bleus. Nous espérons que les assemblées du personnel qui s’organisent ici et là pourront rétablir la confiance.

    Freya dans les traces de Wivina Demeester et de Mieke Vogels

    Il n’a fallu qu’une grève pour faire tomber le masque de Freya VdB. Elle refuse de négocier sous la pression d’une grève. N’importe quel patron qui s’exprimerait ne récolterait que des huées. Freya marche ainsi dans les traces de l’ancienne ministre CVP Wivina Demeester qui se demandait jadis si "on travaillait vraiment dans le secteur nonmarchand". Mieke Vogels, lorsqu’elle était ministre Agalev de la santé dans le gouvernement flamand, voulait exécuter son "accord" sans les syndicats.

  • Samedi 2 Avril – Dimanche 3 Avril. SOCIALISME 2005

    Ce sont les 2 et 3 avril que se déroulera le week-end de discussion du MAS/LSP. C’est une occasion à ne pas manquer pour faire connaissance avec les idées du marxisme et le travail de notre organisation.

    Samedi 2 avril

    11h Accueil et introduction

    Pourquoi nous réunissons-nous un week-end pour nous pencher sur le marxisme et développer des idées ? Tandis que les partis bourgeois engagent de coûteuses agences publicitaires pour définir leurs positions, nous construisons avec engagement un parti où la formation politique est importante.

    14 – 16h Commissions : Introduction au marxisme

    Quatre commissions aborderont les idées de base du marxisme de manière accessible à tous.

    1. Introduction à la philosophie marxiste.

    2. Qu’est-ce que le capitalisme ? ABC de l’économie marxiste.

    3. Comment naissent les idées ? Qu’est-ce que le matérialisme?

    4. Ni rois ni empereurs. L’histoire vue par les classes opprimées.

    16h30 – 18h Commissions : les marxistes dans les mouvements de lutte

    STIB, non-marchand, Splintex, enseignement… puis, le 21 décembre, 50.000 travailleurs sont descendus dans les rues de Bruxelles en réaction à l’offensive du gouvernement et du patronat. Nous examinerons ces luttes et celles d’hier avec un regard plus large lors de ces quatre commissions.

    1. Quel service public voulons-nous ? Pourquoi le personnel mène des actions dans les services publics ?

    2. Quelle alternative pour les soins de santé ? Le vieillissement de la population est-il impossible à payer ?

    3. « Contrat stratégique d’éducation » ? Une vision marxiste de l’enseignement.

    4. La grève de 1960-61 : quand la Belgique entre en action. Une interview de Gustave Dache qui a joué un rôle crucial dans l’organisation de la grève à Charleroi

    20 – 21h La résistance s’unifie. Comment construire une alternative politique?

    Tandis que des dizaines de milliers de travailleurs participent aux actions du 21 décembre, aux mouvements dans le non-marchand, aux actions contre l’attaque du droit de grève à Splintex,… les partis traditionnels se cachent derrière des discussions sur « le thème communautaire ». Pendant ce temps, le couperet s’abat sur les services publics, la sécurité sociale et l’Etat-providence. Comment pouvons-nous lutter contre l’offensive actuelle du gouvernement et du patronat ? Avec la participation d’Anja Deschoemacker et de Guy Van Sinoy. La parole sera également donnée au camarade Marc Treude, conseiller communal à Aix-la- Chapelle (Allemagne).

    Dimanche 3 avril

    10 – 12h Commissions : les marxistes et la lutte pour construire une alternative politique

    Dans ces commissions, nous aborderons les différents éléments de la construction d’une alternative politique et des obstacles que nous allons rencontrer.

    1. Comment construire une force politique ? Comment organiser la résistance politique sur le plan local ? Avec des exemples concernant le logement, les récoltes de déchets, …

    2. Pourquoi sommes-nous contre la stratégie de laisser l’extrême- droite se brûler les ailes au pouvoir ? Avec les exemples de l’Autriche et de la France.

    3. Construire une alternative politique : l’exemple du P-SOL au Brésil. Un témoignage vivant du Forum Social Mondial de Porto Alegre par Jonas Van Vossole et Els Deschoemacker.

    4. Histoire : la relation entre les syndicats et les partis en Belgique et comment la gauche doit-elle rompre avec les partis traditionnels.

    14 – 16h Commissions : notre lutte est internationale

    Les marxistes sont internationalistes. Nous verrons ce que signifie l’internationalisme et comment il s’oppose au système capitaliste mondial.

    1. Comment la bourgeoisie utilise son internationalisme contre le mouvement ouvrier : l’élargissement de l’Union européenne et la directive Bolkestein.

    2. Notre internationalisme : une présentation du développement du Comité pour une Internationale Ouvrière.

    3. L’impérialisme mène à la guerre et à la misère. Un témoignage vivant par Micha Teller s’est récemment rendu en Israël/Palestine.

    4. L’internationalisme sur le plan national. La position des marxistes envers l’Islam.

    16h30 – 18h Le Sri-Lanka après le Tsunami. Le United Socialist Party dans la résistance contre le capitalisme qui mène à la mort et à la destruction.

    Un camarade du United Socialist Party (USP) au Sri-Lanka viendra parler des conséquences du tsunami et de la lutte pour une alternative socialiste dans les régions touchées.

    Où se déroulera Socialisme 2005?

    Au « Kriekelaar », rue Gallait n°86 à Schaerbeek (près de Bruxelles- Nord). A partir de la gare du Nord : tram 52, 55 ou 56, descendre à l’arrêt « Rubens ».

    Plus d’infos?

    Plus d’infos sur Socialisme 2005 : tél. : 02/345 61 81. E-mail : info@socialisme.be . Tu veux en savoir plus sur le marxisme ? Alors visite www.marxisme.org !

    Inscris-toi maintenant !

    Le weekend coute 7 euros pour les lycéens, les étudiants et les chômeurs et 10 euros pour les travailleurs (ou 5 euros par jour). Les midis et le soir, de la nourriture sera proposée à un prix démocratique. Inscris-toi en envoyant un mail à info@socialisme.be en mentionnant si tu a besoin d’un endroit pour loger à Bruxelles et/ou d’une garderie pour enfants (prix de la garderie : 3 euros/enfant pour tout le week-end). Tu peux verser ton inscription sur le compte 001- 2260393-78 avec la mention « Socialisme 2005 ».

  • Bush acceuilli comme il se doit en Belgique

    Ce 20, 21 et 22 février, diverses actions ont eu lieu dans la capitale belge mais aussi a travers la Belgique pour s’opposer à la venue de Bush en Belgique et à l occupation sanglante que le gouvernement américain mène en Irak. Le dimanche, ce sont près de 500 personnes qui se sont rassemblées à la Bourse, dans le centre de Bruxelles pour une action et des prises de paroles. Les membres du MAS ont fait une très bonne intervention en vendant 50 journaux pendant un peu plus d’ une heure sous la neige.

    Karim Brikci

    Comme pendant le mouvement antiguerre, le MAS, EGA et RI ont montré leur capacité à organiser une campagne sérieuse et à mobiliser des centaines de jeunes sur une base anticapitaliste. Le lundi 20, EGA avait appellé à un rdv sur le campus de l’ULB pour partir en manif, et ce sont 200 étudiants qui ont répondu à notre appel, malgrès l’attitude qu’avait décidé de prendre la jeunesse du PTB et le BEA en appellant à un RDV 45 minutes plus tard. Malgrès cela, les étudiants étaient déjà majoritairement présents à 15h45 et à 16h30 nous avons donné le signal du départ. Le cortège est parti en direction de la gare d’Etterbeek où EGA avait organisé un rdv avec les camarades de la VUB et des groupes mobilisés par notre organisation à travers la Belgique.

    Arrivés à la gare d’ Etterbeek, ce sont près de 600 étudiants qui se sont mis en route vers l’ambassade américaine portant des calicots et drapeaux rouges d’ EGA et scandant nos slogans anticapitalistes. La marche anicapitaliste a finalement rassemblée quelques 800 personnes, nos camarades lycéens de RI ayant vidé plusieurs lycées avant de rejoindre le cortège. La manif a ensuite rejoint la concentration devant l’ambassade américaine, là où nos camarades ont milité activement dans le rassemblement, en vendant plus de 130 journaux, et ce malgrès le mauvais temps et la difficulté à pouvoir se déplacer.

    Le mardi 22, diverses actions locales ont eu lieu a travers la Belgique où nous avons de nouveau joué un rôle important; 1500 personnes à Bruxelles, 400 à Gand, 500 à Anvers,…. Une fois de plus nos organisations jeunes ont montré leur véritable potentiel et leur capacité à mobiliser en mettant en avant des perspectives de luttes, telle que la marche des jeunes du 19 Mars à Bruxelles, mais aussi en liant la question de la guerre aux méfaits du capitalisme en général et en faisant le lien avec la nécessité d’une transformation radicale de la société. La recherche parmi la jeunesse d’une alternative à ce système n’ entrainant que guerres, racisme et misère doit nous permettre de mener la discussion parmi ces couches radicalisées de la necessité de s’organiser, de lutter et de construire une organisation capable de donner des perspectives pour en finir avec ce système. Le MAS, section belge du CIO, oeuvre dans ce sens. N’attend plus avant de nous rejoindre, la lutte continue, construis avec nous la Marche des jeunes pour l’ emploi du 19 Mars et lutte pour un autre monde, un monde socialiste!

  • BUSH A BRUXELLES. QUELLE REPONSE AUX NEO-CONSERVATEURS?

    BUSH A BRUXELLES

    La visite du président américain Bush à Bruxelles a provoqué un tas d’actions de protestation. Bush demeure la personnalité la plus haïe du monde parce qu’il symbolise la politique guerrière en Irak et les valeurs des néo-conservateurs aux Etats-Unis. Par contre, il ne suffit pas de dire que Bush n’est pas le bienvenue, il faut examiner de quelle façon une réponse crédible peut être offerte pour battre cette politique néo-libérale et impérialiste.

    Position du MAS-LSP

    Malgré l’énorme polarisation dans la société américaine, les scandales autour de la guerre en Irak, les énormes baisses d’impôts pour les riches et les grandes entreprises (plus de 2.000 milliards de dollars), le clivage croissant entre les riches et les pauvres, le mouvement antiguerre historique, etc., Bush a été réélu président des Etats-Unis.

    C’est surtout le résultat d’un manque d’une véritable alternative politique. Les Démocrates n’ont pas réussi à expliquer comment ils pourraient faire la différence et apporter des solutions aux problèmes que vit la majorité de la population américaine et mondiale. Ils portent sans nul doute la responsabilité de la réélection de Bush. Non seulement Kerry est le sénateur le plus riche, mais il a systématiquement voté du côté des intérêts du patronat. En gros, les élections présidentielles de novembre se sont limitées à un choix entre Coca Cola ou Pepsi Cola.

    La plupart du temps, on a tendance à choisir la version originale et non la copie. Nader, le candidat populiste de gauche, l’a posé ainsi : « Il n’existe pas d’élections libres dans ce pays. Nous avons un parti des grandes entreprises à deux têtes, l’une et l’autre portant un ‘maquillage’ différent, qui vendent nos élections à la surenchère. »

    Malgré cela, il existe bien aux Etats-Unis l’espace pour une nouvelle alternative politique. Les manifestations antiguerre étaient d’une ampleur énorme et la résistance contre la politique antisociale dans le pays même croît à vue d’oeil. Fin août, 500.000 personnes ont manifesté à New York contre Bush !Dans une période de crise économique, le capitalisme tentera toujours soit d’exporter les crises à l’étranger, soit de les repousser dans le temps.

    Voilà la base de la politique économique de Bush. Il a fait baisser les taux d’intérêts à un niveau historiquement bas (1 pc) pour inciter les consommateurs américains à continuer à consommer, entre autre en s’engageant dans des emprunts.

    Mais chaque dollar qui est emprunté aujourd’hui devra être remboursé un jour. Pour chaque dollar de croissance économique entre 2001 et 2003, 3,19 dollars de dettes ont été accumulées (par les entreprises, par le gouvernement et par les consommateurs). .et cette bulle de dette devra éclater un jour.

    Il faut une alternative politique des jeunes et des travailleurs

    Bush projette un programme historique de coups d’austérité dans les services sociaux, avec toutes les conséquences que cela implique. Sous Bush, le nombre de pauvres officiels a augmenté de 40 à 45 millions de personnes. Pour la plupart des Américains, qui disposent d’un état-providence plus que douteux, la crise imminente frappera fort. Pour eux, il s’avérera que le pays du Rêve Américain et de « la liberté et la démocratie » ne sera plus capable de leur offrir un avenir. L’idée d’une transformation de la société ne fera pas uniquement l’objet d’une discussion parmi une couche restreinte, mais s’élargira pour faire l’objet d’un débat sociétal. Des bouleversements spectaculaires dans la façon de réfléchir et d’agir des Américains seront alors envisageables.

    Le cycle des présidences successives des Républicains et des Démocrates qui défendent tous les deux fermement les intérêts des grandes entreprises, devra être rompu. Afin de résister à la politique de l’establishment, il faudra un instrument politique pour les travailleurs, les jeunes, etc. qui défende bien leurs intérêts et qui renforce la lutte contre la politique antisociale.

    Voilà une des luttes que mènent nos camarades américains de Socialist Alternative. Pour les actions de protestations en Belgique, nous ne partons pas d’un point de vue ‘anti-américain’et nous ne mettons pas la responsabilité sur les épaules des Américains ordinaires. Nous partons d’un point de vue de classe et nous exprimons donc notre solidarité avec les victimes de la politique de Bush: tant en Irak qu’aux Etats-Unis même. En se jetant dans la gueule du lion pour y mener la lutte contre la guerre, l’exploitation et la pauvreté, on y peut construire une alternative politique.

  • Pourquoi participer à la Marche des Jeunes pour L’emploi?

    Le 19 mars aura lieu à Bruxelles la Marche des Jeunes pour l’Emploi. La manifestation fait suite à un appel que Blokbuster, la campagne antiraciste du MAS, a lancé aux organisations de jeunes de la FGTB et de la CSC avant l’été 2004. A l’heure actuelle, des comités locaux de la Marche des Jeunes sont actifs dans différentes villes. Ils mènent des campagnes dans des entreprises, dans les quartiers, parmi les chômeurs, les lycéens et les étudiants. En février, la campagne devrait tourner à plein régime dans les régions. Mais pourquoi est-il si important que toi aussi tu participes et que tu mobilises aussi des amis, des collègues…pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi?

    Peter Delsing

    Travailleurs: comment stopper la détérioration de nos conditions de travail?

    Actuellement, le chômage massif fait peser une énorme pression sur les salaires et les conditions de travail de ceux qui ont encore un emploi. Ceux qui – à commencer par les jeunes – arrivent encore à décrocher un emploi, le trouvent souvent d’abord par le biais d’un travail comme intérimaire. « Chez nous, explique Luc de Louvain, qui a travaillé quelques mois pour DHL à Diegem, il y avait, toutes équipes confondues, plus d’intérimaires que de travailleurs avec un contrat stable. Ces intérimaires étaient utilisés pour faire face aux moments de pointe dans la production. J’estime qu’à Diegem, il y avait une soixantaine d’intérimaires, contre trente ouvriers avec un contrat stable. Naturellement, cette insécurité au niveau de l’emploi rend difficilement possible la lutte collective pour les intérêts de tous les travailleurs. »

    Appuyés par le gouvernement, les patrons mènent depuis le début des années ‘80 une attaque permanente visant à imposer une flexibilité débridée aux travailleurs. Aujourd’hui, un jeune sur cinq occupe un emploi d’intérimaire. En Belgique, plus d’un salarié sur trois a un statut flexible (travail de nuit, de soirée, de week-end ou à pause). 20% travaillent à temps partiel. Les patrons veulent nous engager lorsque la production à réaliser augmente et nous mettre à la porte plus facilement lorsque l’économie va moins bien. L’Accord interprofessionnel honteux que les dirigeants syndicaux viennent d’approuver et qui prévoit de doubler le nombre d’heures supplémentaires jusqu’à 130 va encore continuer à mettre la pression sur la vie familiale des travailleurs.

    A travers la Marche des Jeunes pour l’Emploi tu peux lutter en tant que travailleur contre la détérioration de ton salaire et de tes conditions de travail. Nous devons reven-diquer des contrats décents pour tout le monde. Non au chômage structurel que les patrons utilisent pour faire pression sur les travailleurs ! Pas de « diviser pour régner »! Pas de flexibilité qui détruit notre vie familiale! Pour le partage du travail par la diminution générale du temps de travail avec maintien du salaire et embauche compensatoire!

    Lutter chacun dans son coin?

    Un deuxième argument pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi est que les divers mouvements de grève qui ont éclaté dans différents secteurs peuvent être unifiés en une force plus grande et plus efficace.

    Au cours des derniers mois, le secteur non-marchand est entré en action pour ses revendications légitimes : davantage de personnel, un meilleur salaire,… En même temps, il y a eu ces derniers temps des actions à la STIB à Bruxelles (tram, bus et métro) mais aussi dans les TEC en Wallonie et à De Lijn en Flandres. Chez AGC Automotive à Fleurus, la grève contre l’annonce de 248 licenciements a duré des semaines. La direction a obtenu des astreintes judiciaires et le piquet de grève a été attaqué par la police ! Des délégations syndicales de tout le pays ont manifesté leur solidarité avec cette grève. A la Poste aussi, des actions ont eu lieu un peu partout contre l’imposition de Géoroute. A la SNCB, des milliers d’emplois sont sur la sellette. Chez DHL à Zaventem, ce sont 1700 emplois qui doivent disparaître à partir de 2008.

    La manifestation des syndicats le 21 décembre, qui a rassemblé 50.000 participants, ne doit pas rester un acte isolé. Avec la Marche des Jeunes pour l’Emploi, nous voulons commencer à construire un meilleur rapport de forces en réunissant les différents courants de lutte. Pour une réponse unifiée aux patrons et au gouvernement !

    Les jeunes sont-ils motivés pour l’action syndicale?

    La Marche des Jeunes pour l’Emploi offre une excellente occasion, notamment grâce aux délégués jeunes dans les entreprises, d’intéresser de plus larges couches au travail syndical. Si les syndicats défendent les intérêts de leurs membres de façon conséquente, ils gagneront une nouvelle génération pour un travail syndical solide. En tant que jeune (ou même moins jeune !), discute avec tes délégués de ce qui peut être organisé dans ton entreprise pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi.

    Les chômeurs sont-ils “responsables” de leur chômage?

    Le chômage réel en Belgique est passé de 1,9% au début des années ’70 jusqu’à presque 25% au-jourd’hui. Plus d’un million de personnes dépendent entièrement ou partiellement d’une allocation de l’ONEM. Cela n’a rien à voir avec l’inadaptation des chômeurs, mais tout à voir avec la crise de sur-production du système capitaliste.

    « Fin août l’année dernière, j’ai été convoqué par le Forem dans le cadre du nouveau plan d’ « accompagnement des chômeurs » de Frank Vandenbroucke » , explique Lucas de Mons. « Nous avons été divisés en petits groupes, peut-être pour éviter une « réaction de groupe ». Ensuite, les assistantes sociales nous ont donné des explications sur le fait qu’il existait des fraudeurs : naturellement pas dans la salle, mais à l’extérieur il y a plein de profiteurs. Il en ressortait qu’il faut séparer le bon grain de l’ivraie. Je suis inter-venu pour dire qu’en Belgique, il y a, pour chaque emploi, 6 chômeurs officiels et que, dans le Borinage, ce chiffre est encore plus élevé. N’importe quelle personne qui sait compter voit qu’il n’y a pas suffisamment d’emplois. Pas du tout, m’a-t-on rétorqué, ce qui manque chez les chômeurs, c’est la mobilité et la volonté. Il suffit qu’ils prennent le train pour aller travailler à Anvers (pourquoi n’y vont-ils pas eux-mêmes?) En sortant, une jeune mère m’a confié qu’elle n’avait pas d’argent pour payer la crèche si elle trouvait du travail. Je n’ai su que lui répondre… »

    Wouter, de Malines, raconte : « Je n’habite plus chez mes parents depuis mai 2004 mais j’y suis pour-tant encore domicilié. En juin, je me suis inscris comme demandeur d’emploi auprès du FOREM et je suis actuellement en stage d’atten-te, ce qui signifie que j’ai seulement droit à des allocations familiales. »

    « Cela prend du temps de cher-cher un emploi et c’est loin d’être gratuit. Tu dois te déplacer jusqu’à la Maison de l’Emploi pour consulter les offres d’emploi, tu dois faire des copies de ton CV et d’autres documents requis, tu dois passer tes journées à envoyer des tas de lettres de candidatures et à donner des tas de coups de fil, ce qui revient assez cher, tu dois te déplacer pour aller à des entretiens d’embauche,… Parfois on te demande même d’envoyer un courrier par recommandé, ce qui te coûte 4,50 euros. Tout cela sans que tu aies pour autant la garantie que tes efforts serviront à quelque chose. Cela fait huit mois que je fais cela avec pour unique résultat des boulots comme intérimaire. En outre, à la Poste, où j’ai également travaillé comme intérimaire, j’ai été contraint de signer mes contrats de travail hebdomadaires après la semaine prestée ! Entre deux emplois, je me retrouve souvent quelque temps au chômage, obligé de me tourner les pouces. »

    « A partir de la semaine prochaine, j’aurai du travail chaque vendredi soir, de 23h30 jusqu’à 5 h. Le salaire brut est de 7,69 euros de l’heure, plus une prime de nuit de 20 % et encore une prime d’environ 2,40 euros parce que je viens travailler en vélo. Sans cette prime-vélo, je travaillerais, après le retrait de 22% pour la Sécurité Sociale, chaque vendredi soir pour 39,59 euros à peine. Quelqu’un qui ferait ce travail à temps plein (6 jours sur 7) n’aurait donc que 237,54 euros par semaine. Cela revient donc à moins de 1000 euros par mois pour du travail de nuit, 6 jours sur 7 ! Je pourrais donc ruiner ma santé en déréglant complètement mon rythme biologique pour même pas 40 euros par jour. »

    La lutte peut-elle changer quelque chose?

    Les patrons et le gouvernement pointent d’un doigt accusateur les chômeurs afin que, pris par la honte, ils ne se mettent pas à résister. Nous devons casser cette hypocrisie. Le MAS a dans plusieurs villes comme Bruxelles et Turnhout, aidé à mettre sur pied des comités de chômeurs qui mobilisent pour la Marche des Jeunes.

    Geert de Turnhout explique ce qu’ils ont fait : « Nous avons commencé par une campagne sur les bureaux de pointage, où nous avons essayé de démontrer la nécessité de la lutte comme réponse aux campagnes de calomnies menées par les médias et par l’Etat. Des enquêtes que nous avons faites sur les bureaux d’intérim ont montré que ce sont surtout les immigrés et les femmes qui reçoivent des réponses négatives disant qu’il n’y a pas d’offre. Il y a aussi un manque flagrant de travail dans la région même alors que 70 % des chômeurs ne disposent pas de leur propre moyen de déplacement. Le « groupe de travail des chômeurs » se réunit lors des réunions organi-sées par Blokbuster et les Jeunes CSC et FGTB. Nous prévoyons des actions « Name and shame » devant des agences d’intérim et nous organisons aussi une manifestation locale avec quelques actions ludiques devant le FOREM, des agences d’intérim, des écoles, l‘ONEM et la crèche, par lesquelles nous voulons illustrer le parcours du combattant que doivent accomplir les chômeurs. »

    Tout le mouvement ouvrier organisé doit être mobilisé pour l’emploi, si nous voulons obtenir des victoires. Nous devons construire un courant combatif de gauche à l’intérieur des syndicats et mettre en avant l’idée d’un nouveau parti des travailleurs. Ce processus peut être accéléré par la construction d’un mouve-ment révolutionnaire conscient comme le MAS.

    La lutte pour les droits des femmes: une lutte du passé?

    Les femmes sont parmi les principales victimes de la crise. Les femmes sont surreprésentées dans les emplois partiels (40% des femmes actives travaillent à temps partiel) et sont acculées à accepter des boulots payés avec des chèques services ou d’autres statuts bidons. Souvent leur boulot ne garantit pas le minimum nécessaire à la survie ou à leur indépendance financière. Au niveau national, 15,7% des femmes sont sans emploi contre 10,6 % des hommes. En Wallonie, ces chiffres montent à 22% pour le chômage des femmes.

    « Dans la plupart des agences d’intérim, explique une mère qui vit seule avec ses enfants à Turnhout, ils disent qu’il n’y a du travail que pour les hommes. Des chômeuses qui doivent faire appel à une garderie ne peuvent travailler que pendant la journée, ne peuvent pas faire les équipes,… Récemment l’ONEM m’a convoquée pour un contrôle. La femme qui m’a fait passer l’entretien a dit que je ne devais absolument pas répéter qu’il m’est difficile de trouver un emploi parce que je dois trouver d’abord une garderie. Elle m’a dit que normalement elle était censée noter cette remarque comme appréciation négative ! A l’ONEM, ils s’attendent à ce que tout le monde ait automatiquement une solution de garde pour les enfants alors qu’il y a un manque énorme de garderies. Au lieu d’utiliser de l‘argent à exclure des chômeurs, on ferait mieux de consacrer cet argent à autre chose, comme créer des emplois pour les travaux publics. Ce n’est pas de ma faute si je suis au chômage. »

    A l’heure actuelle, les femmes ne gagnent toujours en moyenne que 72% de ce que touchent les hommes, en partie parce qu’on les retrouve dans les secteurs les moins intéressants mais aussi parce qu’elles sont toujours payées moins pour le même travail. De plus, les femmes ont encore souvent, en plus de leur travail, la responsabilité du ménage. Le MAS revendique la création de garderies décentes et gratuites et de services publics qui prennent le plus possible en charge les travaux ménagers. Les femmes qui travaillent comme les femmes au chômage ont toutes les raisons de revendiquer leurs droits et d’aider à construire la Marche des Jeunes pour l’Emploi.

    Etudiants :un diplôme supérieur assure-t-il un emploi?

    L’époque où un diplôme universitaire garantissait un emploi est ré-volue. La bourgeoisie et l’Etat considèrent qu’ils sont confrontés à une « offre excédentaire » de diplômés du supérieur. Une des raisons les plus importantes à l’instauration à l’université du système « Baccalauréat / Maîtrise » est la volonté d’imposer, à terme, une plus grande sélection par le biais d’une augmentation du minerval, surtout pour la Maîtrise qui deviendrait le seul véritable diplôme universitaire.

    Les diplômés de l’enseignement supérieur ont de plus en plus de difficultés à trouver un travail à l’heure actuelle. Leur part dans le nombre total de « demandeurs d’emploi qui ne travaillent pas » en Belgique est passée de 11% en 1994 à 17,1% en 2004. De plus, un grand nombre de diplômés de l’enseignement supérieur sont obligés de travailler sous leur niveau : 51% des universitaires ou diplômés de l’enseignement supérieur de type long sont dans cette situation !

    Cette situation n’est pas près de s’améliorer si l’on en croit les perspectives des patrons pour 2005. La FEB prévoit un ralentissement de la croissance économique aux alentours de 1,7%. La vague de licenciements va donc encore s’accélérer. Il faut compter sur une croissance réelle d’environ 3% avant que de nouveaux emplois ne soient créés, vu l’augmentation de la productivité du travail, le fait que les investissements se font seulement pour le remplacement des machines,… Selon la FEB, le nombre de secteurs qui voit l’avenir avec confiance doit être revu à la baisse jusqu’à un maigre 29%. Le baromètre de la conjoncture publié par l’UNIZO, l’Union des Classes Moyennes flamandes, dit que 82% des PME (Petites et Moyennes Entreprises) s’attendent à une chute de l’emploi. Les étudiants et les lycéens vont devoir se battre pour leur avenir. Le capitalisme n’a que l’insécurité et la régression sociale à leur proposer.

    La bourgeoisie essaie de détourner les étudiants d’une orientation favo-rable aux intérêts de la majorité de la population. Le but assigné à l’université est de fabriquer une couche de cadres égoïstes et élitistes au service du capitalisme. Pourtant la crise de la société et la diminution des chances de trouver un emploi convenable pour des diplômés du supérieur montrent où se trouvent les intérêts réels des étudiants: dans une unité avec le mouvement ouvrier. Il faut une unité entre les étudiants et les travailleurs pour exiger un enseignement gratuit et de qualité et garantir le droit au travail pour tout le monde. Cela n’est possible qu’en menant en même temps la lutte pour la transformation socialiste de la société.

  • Le travail intérimaire remplace de plus en plus les emplois stables

    Le travail intérimaire, en principe réservé aux PME confrontées à du personnel absent ou à un accroissement de travail temporaire, est de plus en plus utilisé à grande échelle pour remplacer les emplois fixes. De ce fait, les entreprises disposent d’une main-d’œuvre très flexible. Il n’est plus question d’emplois de qualité. Aujourd’hui, on remplace souvent un contrat à plein temps et à durée indéterminée par des contrats de travail flexibles.

    Yves Drieghe

    Le travail intérimaire est un développement incontrôlé du travail flexible avec un statut très précaire. Et ce alors que la plupart des travailleurs aspirent à la sécurité de l’emploi. Cette précarité mène aussi à une plus grande vulnérabilité. Les intérimaires qui luttent pour leurs droits sont tout simplement écartés à l’expiration de leur contrat. Les patrons utilisent le travail intérimaire pour briser la solidarité des travailleurs et tirer la lutte sociale vers le bas.

    Les intérimaires n’ont pas de droits bien déterminés. Les entreprises ne peuvent normalement recourir au travail intérimaire qu’en cas d’accroissement temporaire du travail, pour l’exécution de tâches exceptionnelles ou pour remplacer un travailleur fixe dont le contrat est suspendu (congé, maladie,…). Aujourd’hui, nombre d’entreprises considèrent pourtant le travail intérimaire comme la norme établie.

    Chez Tupperware, des travailleurs prestent du «travail temporaire» depuis 8 ans. Les travailleurs fixes qui partent en pension ne sont plus remplacés par des contrats fixes. Bonne nouvelle pour l’agence d’intérim Vedior qui a un siège à l’intérieur de Tupperware.

    En chiffres absolus, c’est La Poste qui utilise le plus d’intérimaires. D’où la présence de bureaux d’intérim dans les bâtiments de La Poste.

    Les propositions de Vandenbroucke inspirent confiance à Federgon!

    Federgon, la fédération professionnelle des bureaux d’intérim et d’embauche, et le ministre de l’Emploi pour la Région flamande, Frank Vandenbroucke, veulent confier aux sociétés d’intérim un rôle plus important sur le marché de l’emploi sous prétexte que le travail intérimaire permet à beaucoup de travailleurs d’accéder à un emploi fixe. C’est pourquoi ils veulent la levée «de l’interdiction du travail intérimaire dans certains secteurs». Une levée de l’interdiction du travail intérimaire dans les services publics sonne agréablement aux oreilles de Federgon. C’est pourquoi Frank Vandenbroucke a reçu le tout premier «Prix Federgon Intérimaire» pour sa «contribution pro-active à l’amélioration du fonctionnement du marché du travail». Federgon ne cherche donc pas à cacher que les propositions du ministre SP.a sont taillées sur mesure pour les sociétés d’intérim.

    C’est un scandale qu’une ouvrière de chez Tupperware n’ait toujours pas de contrat fixe après 8 ans de travail dans l’entreprise. Mais Federgon le dit sans ambages: «Combien coûte un collaborateur fixe? Salaire brut + pécule de vacance + 13ème mois + charges patronales + … la liste continue. Bref, le recours au travail intérimaire est plus compétitif et meilleur marché que l’embauche de travailleurs fixes». Donner une sécurité de revenu à un travailleur ne figure pas à leur agenda!

    Adecco est une entreprise aux bénéfices plantureux, le résultat de la fusion entre le groupe suisse Adia et le groupe français Ecco. L’entreprise avait une valeur de 2,2 milliards € au moment de la fusion. 4 ans plus tard, le groupe Adecco compte 5.800 bureaux dans 65 pays, 28.000 employés et place chaque jour 650.000 intérimaires dans 100.000 entreprises. En 2002, ils avaient un chiffre d’affaire annuel de 16 milliards €. Ils ont engrangé un bénéfice net de 255 millions € dans les 3 premiers trimestres de 2003.

    L’intérim belge est un secteur en pleine extension qui place 316.000 intérimaires par an. Cela signifie que ces travailleurs n’ont pas la garantie d’un revenu fixe, pas d’horaires fixes, pas de congé de grossesse. Et s’ils tombent malades?

    Les bureaux d’intérim imposent une flexibilité scandaleusement élevée à leurs intérimaires. « Pendant les quelques mois où j’ai travaillé chez Tupperware, j’ai reçu à plusieurs reprises un coup de téléphone à 12h m’invitant à être sur mon lieu de travail à 14h. A d’autres moments, on me disait que je ne devais pas venir travailler, car il y avait trop peu de travail. Je devais travailler tantôt dans l’équipe du matin, tantôt dans celle de nuit pendant la même semaine. En outre, je devais attendre le vendredi pour signer le(s) contrat(s) pour les jours où j’avais déjà travaillé ».

    Les services de médiation pour le secteur privé ont traité en 2003 environ 163 plaintes d’intérimaires. Les plaintes relatives au travail intérimaire affluent aussi chez les syndicats. La plupart des plaintes tournaient autour des « relations humaines ». Un bureau d’intérim n’a aucune obligation de fournir du travail à un intérimaire. La discrimination est donc monnaie courante. D’autres plaintes portent sur des questions administratives (notamment la prime de fin d’année), sur l’incapacité de travail,…

    Non seulement les sociétés d’intérim font des bénéfices, mais elles aident les entreprises à maximaliser leurs profits. Le travail intérimaire est l’arme idéale contre l’unité des travailleurs. On exige des travailleurs une flexibilité scandaleusement élevée qui ne leur offre absolument aucune sécurité de revenu et leur cloue le bec avec des contrats à la journée. La seule solution, c’est de créer des emplois dignes de ce nom de telle sorte que les travailleurs jouissent d’un bon statut et de la sécurité d’emploi. Il faut abolir le travail intérimaire au rabais !

  • Quelle marche pour l’emploi: une parade carnavalesque ou une manifestion revendicative?

    En de nombreux endroits, nous travaillons avec les jeunesses syndicales à l’intérieur de comités pour la marche des jeunes. Mais, aussi surprenant que cela puisse paraître, il semble que cela soit sous forme de « city parade », en troquant slogans et revendications contre décibels et musique électronique, que les différentes bureaucraties nationales des syndicats imaginent la marche des jeunes pour l’emploi.

    Nicolas Croes

    On pourrait légitimement voir là un manque de confiance quant à la volonté des jeunes de lutter pour leurs intérêts. Pourtant, plus que cela, c’est l’absence de perspectives que les syndicats ont à offrir aux jeunes travailleurs qui transparaît derrière ces méthodes de disc-jokey. Une sono puissante a l’avantage d’éluder la question d’une animation combative en même temps qu’elle masque les slogans provenant d’autres groupes du cortège. Reste à ceux-ci tout le loisir de s’écarter de la source du bruit, en allant donc se perdre au fond de la manifestation…

    Cela ne saurait étonner une jeunesse qui n’a en définitive jamais rien connu en dehors d’un syndicalisme de service. Les nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi ne voient bien souvent en leur syndicat qu’une caisse de paiement des allocations de chômage, alors que celui-ci était initialement prévu comme organe de lutte pour EVITER de se retrouver sans emploi. Ainsi, nul ne sait ce qu’il est advenu de la revendication de diminution du temps de travail avec embauche compensatoire. Elle faisait pourtant encore partie, il y a peu, des revendications syndicales de base visant à résorber le chômage. Quant aux jeunes travailleurs, comment peuvent-ils finalement déceler quelque cohérence derrière les circonvolutions qui mènent les syndicats à accepter les propositions du patronat après avoir appelé pour la première fois dans l’histoire de la Belgique à manifester durant les accords interprofessionnels ?

    Pour les travailleurs plus anciens, par contre, ceux qui se souviennent des mobilisations contre le plan d’austérité de Val Duchesse en 1986 et qui ont gardé en tête ces 350.000 manifestants en grève venus au seul appel de la FGTB, les méthodes actuelles ne peuvent faire songer qu’à de grotesques mascarades. L’on pourrait encore, si besoin est, rappeler l’ampleur des mobilisations des sidérurgistes en 82 contre le démantèlement de Cockerill-Sambre, etc… Mais il est vrai qu’à l’époque le gouvernement Martens-Gol avait repoussé la social-démocratie dans l’opposition, rendant le frein de l’appareil FGTB beaucoup moins puissant qu’il ne l’est aujourd’hui.

    Mobiliser pour une marche des jeunes combative, c’est avant tout redémarrer un travail syndical orienté vers la jeunesse, dont le radicalisme ne peut que s’asphyxier en dehors du mouvement ouvrier. Le développement du mouvement altermondialiste, qui ne cherche dorénavant plus qu’à domestiquer le capitalisme, où à la rigueur à l’attaquer à coup de yaourt bio, l’a magistralement démontré.

    Pour cela, le 19 mars n’est qu’un début, mais ce premier pas est d’une importance primordiale. C’est à travers la préparation et le déroulement de la manifestation que l’impulsion doit être donnée, par l’intermédiaire d’un programme clair, sans ambiguïté vis-à-vis d’un capitalisme décati, et capable de redonner aux jeunes travailleurs et à leurs aînés l’envie de combattre résolument pour leur avenir, de la manière la plus efficace et résolue qui soit.

  • Nouveau développement politique contre l’offensive patronale en France

    Cette année, le gouvernement francais a tenté une offensive massive contre les travailleurs et la jeunesse. L’éducation nationale est sous attaque avec une nouvelle loi, "La Poste", SNCF, la société des chemins de fer nationale, ont été réorganisées pour préparer la privatisation sur un moyen terme. Le 8 février dernier, le gouvernement de Raffarin a cassé les 35 heures légales de temps de travail hebdomadaire. Ces nombreuses attaques provoquent la colère des travailleurs et de la jeunesse contre ce gouvernement et les patrons. Plus les attaques du gouvernement augmentent, plus la colère se développe.

    Leïla Messaoudi

    Une offensive massive du gouvernement

    Ces deux dernières années, la réforme des pensions en 2003, la semi-privatisation de l’électricité et du gaz de France, la réforme des soins sociaux en 2004, ont été réalisés. À ces moments-là, aucun des syndicats principaux n’ont décidé de mobiliser contre ces attaques, ils ont organisé quelques manifestations et aucune vraie mobilisation sur les lieux de travail. Les luttes ont été très isolées et particulièrement celles contre les licenciements dans le secteur privé.

    Les capitalistes français doivent assurer leurs propres profits en prenant de plus en plus aux travailleurs et à la jeunesse. C’était assez significatif de voir à quelle vitesse le gouvernement a changé la loi sur le temps de travail hebdomadaire. Décembre passé, une première discussion à l’assemblée nationale a organisé la fin de la semaine des 35h. Il y a deux semaines, le 8 février, la loi a été définitivement changée par l’assemblée nationale pour supprimer les 35h. Le 1er mars, le sénat devra voter également. Ils expliquent qu’il est question du droit "de travailler plus longtemps pour être payé plus". L’ancienne loi a introduit la flexibilité du temps de travail sur l’année, la nouvelle loi traite davantage de la question du paiement d’heures supplémentaires. Derrière ce changement de la loi, ils autorisent les patrons à faire travailler plus longtemps les travailleurs sans payer les heures prestées en plus des 35h par semaine. Les patrons doivent faire des bénéfices rapides sur les salaires. Les anciennes lois sur les 35h, appliquées par le gouvernement de la gauche plurielle leur ont donné l’occasion d’annuler beaucoup de pauses et de rythmes de travail sur les lieux de travail. Cette nouvelle loi ne les aident pas seulement à payer des salaires inférieurs pour le même temps de travail mais aussi à introduire beaucoup de différents salaires, statuts au sein des lieux de travail, divisant ainsi les travailleurs et cassant les droits collectifs de ceux-ci.

    Le gouvernement de Raffarin doit faire du bon boulot pour les patrons maintenant, même si ce pourrait être le dernier job pour lui avant le référendum sur la constitution européenne en juin. C’est pourquoi Raffarin ne bouge pas sur la question du changement de la semaine des 35h. Le capitalisme français ne pouvait pas reculer sur ces questions sans perdre plus d’influence sur le marché mondial.

    Une vague de mobilisations

    Toutes les attaques ont augmenté l’ inquiétude de la majorité de la population à propos des revenus, des licenciements, des salaires et des conditions de vie en général. Les mobilisations contre le gouvernement et les attaques des patrons en France se développent depuis le début de 2005. L’opposition entre les travailleurs et le gouvernement est plus forte que jamais depuis les élections de 2002. Précédemment, dans chaque secteur, les travailleurs ne voyaient pas comme maintenant le lien entre les attaques menées contre eux et les autres. La stratégie des capitalistes d’attaquer séparément le secteur public et privé n’arrive plus à diviser les travailleurs des deux secteurs. Les gens ressentent qu’ils sont "dans le même bateau".

    Le 20 janvier, plus de 328 000 travailleurs du secteur public ont participé aux manifestations pour défendre les salaires et la norme de vie. Le samedi, 5 février, 517 000 travailleurs étaient dans les rues de 118 villes à travers la France contre la réforme de la semaine de 35h, pour leurs salaires et pour défendre les services publics. En même temps, depuis le 20 janvier, un mouvement d’écoliers se développe et ce malgrès les vacances dans plusieurs régions du pays. Le jeudi 10 février, 100 000 écoliers étaient en grève et ont manifesté contre le nouveau projet de loi sur l’éducation nationale. Ce mouvement énorme d’écoliers est bien percu par les travailleurs et pourrait renforcer leur détermination dans le combat qu’ils menent. La lutte combinée des travailleurs et de la jeunesse est la situation la plus effrayante avec laquelle un gouvernement pourrait être confronté.

    Les syndicats dans un tournant

    Les syndicats ont un rôle clef dans cette situation. Ces dernières années, les travailleurs qui ont voulu lutter contre les coupes budgetaires et les privatisations ont ressenti l’échec des syndicats. Les syndicats ont perdu de l’influence depuis plusieurs années parmi les travailleurs. Durant les deux derniers mois, face aux actions des patrons, dans les lieux de travail, la pression a grandi dans les rangs des travailleurs. Les directions syndicales ont été obligées d’ appeller à une grève d’un jour dans le secteur public en janvier. Il était également question pour eux de survivre comme un syndicat reconnu par les travailleurs et en tant qu’associé de l’état. Le samedi 5 février, avec des manifestations massives de travailleurs des secteurs public et privé était un bon point de départ. Les gens réalisent cela, chaque secteur a besoin d’une lutte commune pour contre attaquer. Ceci a concrètement soulevé la question d’une lutte unifiée des travailleurs de tous les secteurs pour stopper l’offensive des patrons et du gouvernement.

    Depuis le début de février, rien de clair n’a été annoncé par les syndicats. Dans quelques secteurs, comme le secteur de l’éducation nationale, les syndicats ont appellé a plusieurs jours d’actions, manifestations et de grèves en mars. Mais, aucun d’eux n’ appellant vraiment pour le même jour de grève. En fait, le potentiel énorme actuel pour construire ce jour de grève commune de tous les secteurs contre la nouvelle loi des 35h, les licenciements, les bas revenus et les attaques sur les services publics les inquiètent. Les directions syndicales refusent de prendre la responsabilité d’ appeller à un nouveau jour de grève. Ils essayent d’éviter une prolongation d’une grève qu’ils ne pourraient pas contrôler.

    Il est temps de contre-attaquer

    Dans tous les secteurs, les travailleurs ont besoin d’une cible commune. Un "jour de grève commun de tous les travailleurs et de la jeunesse" au milieu de mars doit être établit comme un but principal et être préparé dans chaque secteur. Les travailleurs ne peuvent pas attendre que les syndicats organisent cette grève. Une lutte unifiée de tous les secteurs et de la jeunesse est la seule facon d’arrêter l’offensive des patrons et du gouvernement. Nous devons la préparer, tous ensemble, membres d’un syndicat ou pas, en construisant des assemblées générales, des comités de grève. Ces assemblées, démocratiquement controllées par les travailleurs, dans chaque secteur, peuvent être le point de départ d’un jour commun et réussi de grève contre la politique des patrons. Il est possible que les patrons et le gouvernement soient prêts à se confronter à un tel jour de grève mais la possibilité d’une prolongation de ce jour de grève commune en une grève generale les feront devenir nerveux. Une grève generale arrête l’économie et donc les profits. Les travailleurs se rendent compte pendant une grève generale de la vraie puissance qu’ils ont mais également du pouvoir qu’ils ont de contrôler la production et de décider quoi faire avec cette production.

    Une lutte unifiée n’est pas une garantie pour réussir a arrêter les attaques pendant longtemps, les mêmes mesures pourraient revenir à l’ordre du jour. Plus les travailleurs sont organisés et impliqués dans la lutte, moins le gouvernement pourra mettre en avant de nouvelles attaques après la lutte. Une grève générale soulève également la question de remplacer le gouvernement. Etre organisé, discuter des revendications ensemble, décider et organiser la grève, nous donne la possibilité d’être plus au courant de la situation. Mais cela ne nous donne pas un programme pour remplacer le gouvernement et nous ne pouvons pas être en grêve toute l’année.

    Il est temps de construire une alternative socialiste

    La nouvelle situation politique en France a ouvert de manière cruciale la discussion sur la façon de combattre le gouvernement et les patrons. L’appel a une grève commune d’un jour des travailleurs du secteur public et du privé est le seul but concret à proposer dans la situation actuelle. La Gauche revolutionnaire, la section française du CIO, est la seule organisation qui a concrètement développé cet appel dans quelques syndicats et dans les manifestations et rassemblements. Aucuns des syndicats mais également aucunes des deux organisations d’extrême gauche (LCR et LO) n’ont proposé un but concret pour s’opposer au gouvernement et aux patrons. Ils parlent de la nécessite "d’une contre offensive des travailleurs" ou de la construction d’un "grand movement tous ensemble" sans plus de précisions.

    Aujourd’hui, la question de la construction d’un nouveau parti qui organise les travailleurs, la jeunesse, les chômeurs…. tous ceux qui veulent lutter est une importante question. Un tel parti doit vraiment casser avec le capitalisme et tous les partis qui ont accepté de gérer la misère pour les pauvres et les profits pour les riches. Un tel parti doit répondre à la question de l’alternative au capitalisme et au combat pour construire une société qui peut vraiment satisfaire les besoins de tout le monde : une société socialiste. Nous devons combattre pour une alternative socialiste au capitalisme avec un programme concret pour lutter.

  • Namur: Non à l’expulsion!

    A St-Servais (Namur), une famille de quatre personnes originaire d’Albanie s’est vue déboutée de la procédure d’asile. Elle risque l’expulsion à tout moment et ne reçoit plus d’aide sociale. Cette famille s’était refait une nouvelle vie depuis six ans à St-Servais, Un comité de soutien à été créé. Celui-ci a lancé une pétition et a déjà recueilli 950 signatures. Une petite manifestation aura lieu le 25 janvier.

    Des cas de ce genre sont monnaie courante. Pour l’Etat et le patronat, les étrangers ne représentent qu’une main-d’œuvre bon marché, taillable et corvéable à merci. Dans une période de crise économique et de taux élevé de chômage, il est plus intéressant pour la bourgeoisie de maintenir dans l’illégalité des familles entières pour les rapatrier brutalement dans leur pays d’origine quitte à les déraciner une fois de plus et même à les exposer à la répression.

    De tels exemples montrent que cette société est tournée vers l’exploitation de la misère pour en tirer un maximum de profits. Un tel comité est indispensable pour faire pression sur le ministre de l’Intérieur. Plus la mobilisation sera forte et plus les chances de remporter la lutte est grande. Mais pour donner dans les faits les mêmes droits aux étrangers qu’au reste de la population, une société socialiste est indispensable.

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