Blog

  • L’enseignement aux mains des entreprises?

    Si le lien entre l’enseignement et le patronat n’est pas encore clair pour tous, un nouvel argument de poids devrait convaincre les derniers réticents. L’ancien recteur de l’Université Catholique de Leuven (KULeuven) – Oosterlinck, baron depuis l’an dernier– assumera peut-être bientôt la fonction d’administrateur délégué de l’organisation patronale FEB (Fédération des Entreprises Belges).

    Tina De Greef

    Pendant dix ans, Oosterlinck a géré la KULeuven comme un vrai manager. Maintenant encore il est à la tête de l’Association KULeuven (une collaboration de différentes hautes écoles et universités), qui a été mise sur pied dans le cadre des accords de Bologne visant à rendre l’éducation européenne compétitive. Ces accords prévoient entre autre que le monde des entreprises peut s’impliquer davantage dans l’éducation avec comme conséquence; un enseignement à deux vitesses: un enseignement d’élite pour les étudiants nantis et des écoles poubelles pour les autres.

    Les objectifs qu’Oosterlinck veut atteindre en tant que président de la FEB sont, entre autre, une augmentation du temps de travail et une ‘nouvelle éthique du travail’. A titre d’exemple de cette nouvelle éthique, il propose que la sécurité sociale ne soit plus considérée comme un droit. Selon Oosterlinck on devrait donc travailler plus. Oosterlinck veut améliorer l’image des entreprises, veut une collaboration plus ‘souple’ entre les universités et les entreprises et il défend l’idée d’une continuation absolue des baisses de charges patronales (ainsi avait-il philosophiquement déclaré : “Qui est d’ailleurs l’inventeur de ce principe de charges sur le travail?”)

    Evidemment, Oosterlinck représente les intérêts du patronat contre les travailleurs. Il ne reconnaît pas le droit à la sécurité sociale et veut sauvegarder les profits des entreprises à tout prix. En outre, l’intervention des entreprises dans la recherche et l’enseignement aux universités est inadmissible, cela revient à tout orienter en fonctions de leurs intérêts. C’est seulement en rompant avec la logique capitaliste qu’il sera possible de rompre avec cette tendance inquiétante.

  • Le congrès économique mène à des tensions au sein du VB

    Le Vlaams Belang lance son premier congrès économique le 26 novembre. Avec cela, il se met dans une situation inconfortable, et va devoir prendre des positions qui mènent à des doutes dans ses propres rangs. Il va aussi devoir, comme parti voulant être au-dessus des classes, se confronter à un mouvement ouvrier croissant qui contient une bonne partie de son électorat. C’est la conséquence de la situation objective dans laquelle se trouvent les néofascistes aujourd’hui. Elle diffère fondamentalement de celle dans laquelle a grandi le NSDAP (le parti nazi). Une autre méthode s’impose donc.

    Boris Van Acker

    Différences avec les années ‘20 et ‘30

    Si on analyse le programme néofasciste et sa relation avec celui des fascistes du siècle passé, cette analyse rejoint parfaitement la définition du fascisme élaborée par Trotsky comme « le programme de la bourgeoisie appliqué dans sa forme extrême ». L’histoire du fascisme allemand et italien montre que le fascisme n’est rien d’autre que la réaction capitaliste à l’instabilité d’une crise économique au mouvement ouvrier qui se développe. La situation objective est néanmoins fondamentalement différente des années ’30 avec la montée de Hitler et Mussolini.

    Quand le fascisme prit son essor dans les années ’30, il pouvait se baser sur une défaite historique de la classe ouvrière, et le capitalisme se trouvait dans un stade moins développé. Les diverses tentatives des masses ayant échoué à renverser le capitalisme pour le remplacer par le socialisme, cela a mené à une désillusion gigantesque et a ouvert la voie à l’idéologie fasciste du solidarisme (le rejet de la contradiction travail-capital par la défense de l’idée que les patrons et les travailleurs ont en fait les mêmes intérêts) et du corporatisme (le remplacement des organisations ouvrières indépendantes par des organisations communes patrons-travailleurs au niveau de l’entreprise).

    La bourgeoisie voyait à ce moment la nécessité de maintenir une forte structure d’Etat pour trouver une issue à la crise économique et pour arriver à une stabilité. Sous la domination de Hitler, l’Etat devenait un employeur énorme en utilisant des entreprises et les travaux publics. Aujourd’hui, la bourgeoisie vise de toujours plus à un démantèlement de l’Etat-providence. Un libéralisme extrême et une extension capitaliste par delà des frontières d’Etat, sans limitations des différents Etats.

    Le Vlaams Belang, entretemps devenu le plus grand parti (électoral) de Flandre, semble pour la première fois en mesure de causer des fissures dans le cordon sanitaire lors des prochaines élections. Il est forcé de se détacher de son rôle de parti d’opposition et de prouver qu’il est capable de gouverner. Et ce juste au moment où le mouvement ouvrier connaît sa première montée. Les pays voisins ont déjà donné l’exemple, et les luttes plus modestes de la classe ouvrière en Belgique l’an dernier n’étaient que les précurseurs d’un raz-de-marée. La lutte sociale est croissante. Ce qui est loin d’être favorable à un parti néofasciste sur le point de devoir démontrer ses capacités et au patronat, et aux travailleurs, base des votes de protestation.

    VB entre libéralisme et solidarisme

    La direction du VB va être sur la corde raide. La bourgeoisie souhaiterait évidemment un cours ultra-libéral, mais cela ne va pas être avalé si facilement par une grande partie du noyau fasciste qui condamne en soi un capitalisme effréné et qui maintient le programme fasciste des années ’30.

    Des contradictions internes vont être mises à nu, probablement de façon très claire à l’occasion de leur congrès économique.

    Parmi sa base, le VB doit compter avec un anticapitalisme de droite. D’un point de vue solidariste, les fascistes défendent le caractère propre des peuples et fulminent contre la globalisation de l’économie et l’américanisation de la culture populaire. Cela est en contradiction aigüe avec la tendance des fascistes ultralibéraux, qui rejettent complètement n’importe quel système social. Ils négligent totalement l’élément d’un mouvement de lutte sociale comme force réelle dans la société, mais ont compris au mieux ce qu’est le fascisme et son rôle historique dans le contexte actuel.

    VB: contre les acquis sociaux

    Avec l’invitation du prof. Hans Herman Hoppe, le fasciste qui s’est couronné « anarcho-capitaliste », la direction du VB montre dans quelle direction elle veut évoluer. Elle veut en finir avec les organisations ouvrières et met en avant l’idée de personnalité morale pour les syndicats. Elle plaide aussi pour une interdiction des grèves dans les secteurs clés de l’économie. Ce sont des vieux points de vue, néanmoins bien connus, qu’elle défendait sans gêne jusqu’au milieu des années ’80. A côté de cela elle semble se développer de façon toujours plus radicale sur le terrain où le VLD était très fort : les attaques sur les services publics et la sécurité sociale.

    Hoppe, qui plaide pour l’extinction de la sécurité sociale et son remplacement par la charité, peut se classer dans le camp ultralibéral et rejette aussi le solidarisme, qui défend un filet de sauvetage social, quoique fort limité. Le rôle de l’état reste un pilier pour une société solidariste.

    La division dans le parti autour de ces points de vue peut rapidement tourner à l’aigre, le VB va devoir sortir de ces discussions comme un parti solide, mais la question est de voir si des scissions interne peuvent être évitées.

    Manif. 26 novembre, 14h, Vrijdagmarkt, Gand.

  • Vers des élections anticipées et une coalition rouge-romaine? Il faut un programme de rupture avec le néo-libéralisme!

    Une troisième défaite, après le psychodrame autour de DHL et la courbe rentrante sur la scission de BHV, signifierait la fin de Verhofstadt II. Les véritables défis sont pourtant encore devant lui: le débat sur les fins de carrière et des exercices budgétaires périlleux pour 2006 et 2007. Tailler dans notre système social et couvrir le patronat de cadeaux…. Verhofstadt voudrait bien, mais il faudrait pour ça que le sommet syndical tienne sa base en main. Une coalition rouge-romaine y arriverait mieux que le panier de crabes du VLD et du MR. Celui qui attend d’une coalition rouge-romaine une rupture avec la politique néo-libérale en sera pour ses frais.

    Eric Byl

    En inscrivant la “scission immédiate et sans contrepartie de BHV” dans l’accord de gouvernement flamand, les partis flamands s’étaient lié les mains au niveau fédéral. Les Francophones considèrent la scission comme une atteinte à leurs droits démocratiques. En revanche, les Flamands voient dans la non-scission une tentative de franciser le territoire flamand. On ne sort pas d’une telle impasse avec des mesures unilatérales, encore moins dans un contexte d’économies néo-libérales. Ce n’était pas le problème de Leterme. Il a lâché la bride à ses roquets De Crem, Van Rompuy et De Wever. Ils s’en sont donné à coeur joie. Le but était de pousser à la démission un Verhofstadt affaibli par DHL et le vaudeville du VLD sur le droit de vote des immigrés, le cordon sanitaire et les élections présidentielles.

    Le superministre flamand Frank Vandenbroucke, auteur de la chasse aux chômeurs, a senti que la fin était proche; c’est pourquoi il plaide depuis des mois pour une tripartite. Cela fait des années que le SP.a, le VLD et le MR s’entendent commes larrons en foire pour appliquer un dur programme néo-libéral à nos dépens. Vande Lanotte s’apprête à brader la SNCB et La Poste à ses copains du privé. Vanden Bossche peut annoncer sourire aux lèvres qu’elle veut dorénavant sanctionner les prépensionnés. Ils chargent le PS de tous les maux parce qu’il veut couvrir tout ce qui précède d’un vernis social. Vandenbroucke comprend bien que le SP.a serait mal desservi dans une coalition rouge-romaine. Le PS a déjà évincé le MR au profit du CDh aux niveaux régional et communautaire. Si Leterme et Di Rupo devaient s’entendre, le SP.a pourrait devenir le nouveau petit poucet du gouvernement. Vandenbroucke a dû se dire “mieux vaut une coalition à 6 qu’à 4”.

    Le 1 mai a vu le PS, la FGTB et la CSC se quereller avec le SP.a sur la Cotisation sociale généralisée (CSG). La FGTB flamande a fait le gros dos. En revanche, la CSC a mis Leterme en garde contre un cours trop libéral. L’avertissement n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Il ne faut pas chercher ailleurs l’ouverture du CD&V à l’idée d’une CSG. Cela pourrait servir de monnaie d’échange pour BHV. Le MAS n’était pas d’accord avec ceux qui prédisaient la chute du gouvernement en mai et des élections anticipées. Cela aurait enterré le débat sur les fins de carrière et le budget 2006. La montée du CD&V au gouvernement, avec la CSG et une solution pour BHV qu’on puisse présenter comme une scission, nous semblait plus plausible que des élections.

    Cela n’a finalement pas eu lieu. Verhofstadt a surpris tout le monde en reportant une solution pour BHV à 2007. Il sauvait ainsi provisoirement son gouvernement et son poste de Premier Ministre. Résultat: le VLD se traîne à 16% dans les sondages. Dans ces conditions, mener à bien le débat sur les fins de carrière et réaliser 4,6 milliards d’euros d’économies revient à danser sur la corde raide. Le PS n’a pas tellement envie de prolonger indéfiniment la vie d’un tel gouvernement. Cela donne un éclairage particulier à la proposition de Demotte sur le financement de la sécurité sociale. C’est bien à tort que le patronat l’a brocardée comme “un retour à l’économie planifiée” et du “communisme”. Plutôt qu’une véritable proposition de Demotte, il faut y voir un avertissement à Verhofstadt. Verhofstadt en sera peut-être réduit à annoncer la chute du gouvernement en octobre et à organiser des élections.

    Leterme a entre-temps remis leur laisse à ses roquets De Crem et Van Rompuy. De Wever a de nouveau retiré son projet de cartel bleu-romain (CD&V/NV-A + VLD) pour les élections communales de 2006 à Anvers. Officiellement “parce que le VLD a bradé la Flandre”, en réalité parce qu’une coalition rouge-romaine se profile à l’horizon. Leterme se dit désormais partisan d’un fédéralisme “responsable”. Di Rupo se dit soudain prêt à discuter entre gens raisonnables et, qui sait, peut-être à scinder BHV avant 2007. Des élections suivies de la formation d’une coalition rouge-romaine d’ici la fin de l’année sont donc le scénario le plus probable. Verhofstadt n’a plus qu’à espérer que les syndicats n’opposeront aucune résistance à la casse du système des pensions et aux coupes sombres dans les dépenses pour 2006. La CSC a pourtant déjà menacé d’une grève générale en faisant référence aux grèves du vendredi de 1977.

    Une coalition rouge-romaine ne manquera pourtant pas de poursuivre la politique néo-libérale. Le MAS est convaincu que nombre de familles de travailleurs en ont plus qu’assez de cette politique. En témoignent les référendums sur la Constitution européenne et la bonne tenue dans les sondages du nouveau Parti de Gauche en Allemagne. Le MAS veut tester ici aussi un programme qui rompe avec le néo-libéralisme. Nous sommes prêts à collaborer avec d’éventuels partenaires qui soient prêts à défendre avec nous un tel programme.

  • Verviers. Scandaleuse intervention policière violant la liberté d’expression

    S’il pourrait nous arriver de penser que nos droits démocratiques sont acquis pour toujours ; la réalité de la vie quotidienne d’un militant est là pour lui rappeler qu’il n’en est rien. Comme il est désormais dans la tradition de notre section du MAS depuis que nous sommes actifs à Verviers, nous vendions ce samedi 27 août au matin nos journaux au centre-ville. Les gens qui ont de la sympathie pour nous savent qu’ils peuvent nous rencontrer et discuter politiquement avec nous soit place d’hôtel de ville au marché soit sur la place Verte.

    Vincent Devaux

    Nous avons également l’habitude d’y placer un stand avec notre matériel politique. Depuis les années que nous somme présent, jamais nous n’avons eu à subir un contrôle des forces de l’ordre pour nos activités. Mais depuis hier matin les choses ont changé. Alors que nous faisions tranquillement la vente de nos journaux sur la Place Verte ; trois policiers sont venus nous dire que nous n’avions rien à faire là. Ils ont scandaleusement bafoué un de nos droits les plus élémentaires, inscrit dans la Constitution. Les arguments utilisés par la police lorsqu’ils doivent réprimer des organisations politiques sont souvent les mêmes. Encore une fois ils n’ont pas dérogé à leur argumentaire favori.

    Ils ont prit prétexte que notre journal était vendu pour essayer de nous intimider « vous exercez une activité commerciale et devez avoir une autorisation pour cela ». Mais comme il vaut mieux multiplier les accusations pour être sure qu’une de celles-ci fasse bien mouche, la police nous accuse « de déranger les passants », de « les harceler », un des policiers m’a même signifié que l’on pourrait être poursuivi pour « extorsion de fonds ».

    Il va sans dire que l’argument comme quoi nous ferions du commerce ne tient pas la route. Pourquoi ? La Constitution nous donne le droit à liberté d’expression ; or nous vivons dans une société où tout s’achète et se vend ; il ne nous est pas possible de produire un journal sans dépenser de l’argent à sa fabrication (papier, encre,…). Cela signifie que dans notre société, la liberté d’expression est conditionnée au fait de pouvoir demander une contre-partie pour la publication de nos idées. Il est hypocrite de nier cette vérité.

    Toute demande d’autorisation complémentaire au pouvoir local en place nous met à la merci de l’arbitraire politique de ce dernier qui peut nous la refuser simplement pour des raisons partisanes. La police serait intervenue sur base de plainte de passants et riverains. Nous ne pouvons pas contrôler cette information. Il est possible que cela soit vrai ; il est possible également que cela soit un prétexte sur lequel s’appuie l’Establishment local pour nous réduire au silence.

    Si l’origine de ces plaintes est réelle, l’utilisation qui en est faite est inquiétante. Il suffit alors qu’un passant ou un commerçant frustré par l’expression d’une opinion politique différente de la sienne s’adresse à la police pour que celle-ci fasse taire la-dit’opinion !!! C’est en fait un véritable droit de censure. Je voudrais dire un mot sur les habitudes de la police ; suite à mes protestations contre les tentatives d’intimidation et mon refus à cesser ma vente de journaux, les agents de police après menace de plainte pour « outrage », « rébellion » (alors que je répondais simplement et verbalement à leurs questions) m’ont auditionné. Leurs pratiques sont pour le moins discutables ; Railleries diverses, refus pour deux des trois policiers de donner leur identité/matricule, menaces à peine voilée de voir perdre mes allocations de chômage ( de quel droit ? Un chômeur n’aurait selon eux pas le droit de s’exprimer ?) et le comble est que toute la discussion entre la police et moi a été enregistrée à mon insu par un des policiers sur le dictaphone de son GSM ; ce n’est qu’en milieu d’audition que le dit policier a sorti fièrement son GSM de sa chemise et clôturé l’enregistrement. Alors ma question va à M. Desama, bourgmestre (PS) de la ville… et chef de la police.

    De deux choses l’une ; soit vous êtes en accord et/ou commanditaire de cette répression et de ces pratiques et nous devons conclure que vous vous servez du corps de police et d’arguments détournés pour hypocritement faire taire toute opinion qui ne vous plaît pas. Soit ce n’est pas le cas et vous devez alors condamner ces pratiques et nous laissez exercer notre droit le plus élémentaire. Ces pratiques intimidantes ont tout de même la fâcheuse tendance à se multiplier, surtout lorsque l’on s’approche des périodes électorales. Je voudrais rappeler l’interpellation par la police en 2003 d’un camarade du Parti Communiste et de notre organisation lors d’une distribution de tracts au nom de la liste électorale PC-RDS devant les bureaux de chômage à Verviers. A l’époque la police avait utilisé un règlement communal qui était sujet à interprétation. Je voudrais également rappeler la « visite de courtoisie » faite « à l’improviste » il y a quelques mois par l’inspecteur principal de la police judiciaire à mon domicile et ce sans véritable raison. Toutes ces tentatives d’intimidations ne sont pas innocentes. Nous constatons tous les jours que les droits démocratiques et syndicaux sont mis à mal. Interventions policières sur demande de la direction de l’usine lors de distribution de tract à son entrée, bris de piquets de grève avec astreintes (Splintex), menace d’instauration d’un service minimum (TEC), intervention directe du bourgmestre pour intimider des militants syndicaux sur les piquets de grève (Yvan Ylieff -PS- à la commune de Dison peu avant le 1ier mai),…Il ne fait aucun doute que pareilles dérives vont se multiplier ; l’accélération de la dégradation du bien-être de vie et la précarisation croissante, fruit de la politique néo-libérale, ne peut que s’accentuer.

    L’appel par le Parti Socialiste du nommé « plan Marshall » annonce de nouvelles attaques sur nos acquis. Lors de son école d’été, Di Rupo a levé un coin du voile « Au PS, nous croyons dans l’initiative individuelle, la récompense de l’effort, la valorisation du risque et de la créativité ». L’on croirait entendre un président d’une fédération patronale !! Derrière tous ces mots se cachent plus de flexibilité, diminution du coût salarial,…en fait de beaux cadeaux au patronat et une précarisation croissante de certaines couches de la population. Avec un tel programme, il ne fait aucun doute que la grogne sociale va monter. Que la tentation va être grande afin de mener à bien ce projet, de faire taire toute opposition, de casser les luttes syndicales.

    Pour nous il est essentiel de défendre bec et ongle la liberté d’expression. Nous ne cèderons pas aux tracasseries et aux intimidations politiciennes et policières. Nous ne permettrons pas qu’au nom des intérêts économiques de la classe dominante et d’un système qui ne fait qu’accentuer les différences sociales, nos libertés soient petits à petit étouffées.

  • Boechout: le bourgmestre du Liberaal Appel fait arrêter des opposants politiques!

    La liberté de presse, la liberté d’expression sont des droits inscrits dans le Charte Européenne des Droits de l’Homme. Le bourgmestre de Boechout, Mariën (Liberaal Appel), s’est assis dessus lorsque, durant le weekend du Sfinksfestival, il a fait arrêter les militants de Blokbuster et ce, 3 jours de suite.

    Stefanie Deberdt

    De plus, les organisateurs du festival n’avaient aucun problème avec le fait que Blokbuster y mène campagne. Mais la police a quand même arrêté le premier jour, deux militants sur ordre du bourgmestre, responsabilité qu’il a tout d’abord niée. La Liberté de presse et la liberté d’expression ne doivent pas être limitées, car cela signifierait l’existence d’une censure. C’est ce que la police a foulé des pieds.

    Etant donné que nous ne voulions pas céder à ces pratiques illégales, nous avons mobilisé quinze militants pour le lendemain. La police les a tous arrêtés: « trouble de l’ordre public ». Parmi ces 15 militants se trouvaient, deux mineurs, restés 7 à 8 heures enfermés dans une cellule. Lorsque la mère de l’un d’eux a demandé une explication sur la raison pour laquelle il était détenu si longtemps, elle n’a reçu aucune réponse. Il est clair que c’est juste une intimidation du bourgmestre, alors que c’est un droit constitutionnel de mener des campagnes politiques sur la voie publique.

    Le troisième jour, nous avons continué cette campagne avec une quarantaine de militants, la police en a embarqué 7, qu’elle trouvait trop zèlés. Nous avons reçu un grand soutien de la part des gens se trouvant sur les lieux., dont beaucoup ne comprenaient pas pourquoi nous devions être arrêtés.

    A la télévision locale ATV, le bourgmestre a déclaré,que les militants ont été arrêtés car ils n’avaient pas l’autorisation de vendre. Il se disait indigné par ‘la politique’qui devait être mise à côté de cette discussion. Le fait que nous ayons fait un rapprochement entre son attaque et ses positions droitières est pour Mariën, un point particulièrement pénible. Il a également déclaré que Blokbuster était injuste quand il faisait le lien entre cette attaque répressive et une possible coalition entre Liberaal Appel et le Vlaams Belang.

    Le bourgmestre s’est tout de même profilé explicitement dans le passé comme une figure de droite. Mariën a ainsi soutenu, le ‘Comité contre le Droit de Vote des Etrangers’ du Vlaams Belang et puis, a fait partie de la scission de droite du VLD… Nos droits démocratiques étant bafoués, nous allons déposer plainte au comité P. (la police des polices). Nous allons également continuer à nous battre contre la violation de ces droits !

  • La répression ne nous réduira pas au silence – soutenez notre fonds de lutte!

    Comme chaque année, nous sommes allés aux festivals d’été pour profiter de la musique et de l’ambiance, mais aussi pour engager la discussion avec des milliers de festivaliers et demander du soutien pour notre travail anti-raciste et d’autres campagnes. Les réactions étaient très positives. A Dour par exemple, où nous avions demandé et obtenu un stand à l’intérieur, nous avons récolté 1300 euros de fonds de lutte et vendu une centaine de journaux en 3 jours tandis qu’une quinzaine de personnes, surtout de Wallonie, ont laissé leurs coordonnées pour collaborer.

    Els Deschoemacker

    Les bonnes réactions n’empêchent pas que nous nous heurtons de plus en plus à l’approche commerciale des organisateurs et à la répression des services d’ordre. Des membres à nous et des jeunes anti-racistes ont été arrêtés comme des criminels parce qu’ils distribuaient des tracts devant un festival anti-raciste où il diffusaient également des autocollants anti-racistes en échange d’un soutien financier. Nous avons besoin de ce soutien pour pouvoir organiser des activités. Nous n’avons pas de caisses noires ni d’accès privilégié au monde des entreprises si lucratif pour les “amis” politiques. Nous ne sommes pas subsidiés non plus et nous tenons à notre indépendance. Nous menons donc campagne dans la rue et dans les festivals. Nous engageons le dialogue avec tout qui le souhaite et s’intéresse à ce que nous faisons. C’est une part essentielle de la construction de notre organisation. Des organisations comme la Croix-Rouge, 11.11.11 ou les mouvements de jeunesse ne procèdent pas autrement.

    L’année passée, nous récoltions en moyenne 3000 euros par mois. Cela nous a permis d’organiser la Marche des Jeunes pour l’Emploi du 19 mars, notre week-end de formation Socialisme 2005, une campagne contre l’exclusion d’EGA/ALS (notre organisation étudiante) de l’Université de Gand et de soutenir nombre de luttes syndicales. Nous avons pris part au FSM au Brésil et organisé une intervention ainsi qu’un camp de jeunes lors des manifestations contre le sommet du G8 en Ecosse.

    Nous préparons maintenant une manifestation anti-raciste en novembre à l’occasion du congrès économique du Vlaams Belang. Nous nous préparons à une campagne électorale où nous comptons bien mettre en avant un programme clairement en rupture avec le néo-libéralisme. Il y aura aussi un congrès d’EGA/ALS et une conférence nationale du MAS/LSP sur la question nationale en Belgique. Nous nous attendons à des mouvements de lutte contre les coupes dans les pensions et la sécurité sociale et nous voulons y prendre une part active. Nous ne sommes pas des spectateurs. Ceux qui veulent nous réduire au silence par la répression veulent en fait clouer le bec à toute opposition active. Ne laissez pas faire ça!

    Continuez à nous soutenir en vous impliquant activement ou en faisant un versement sur le compte du MAS/LSP. Nous avons déjà récolté 4.500 des 8.500 euros escomptés pour le troisième trimestre et il nous reste 6 semaines pour trouver les 4.000 qui manquent encore.

  • Résistance Internationale contre le sommet du G8 en Ecosse

    Avec 52 jeunes belges, nous nous sommes rendus en Ecosse pour participer aux actions de protestation contre le G8. Nous avons participé au camp jeunes de International Socialist Resistance (dont RI est la section belge) ; ainsi qu’à la plus grosse manifestation jamais vue en Ecosse, le 2 juillet, dans laquelle ont défilé 250 000 manifestants.

    Ceux-ci se sont rassemblés à Edinburgh sous le slogan “jetez la pauvreté aux poubelles de l’histoire”. Malgré de gigantesques richesses, le clivage entre pauvres et riches n’a jamais été aussi grand. La moitié de la population mondiale vit avec moins de deux dollars par jour. Les 200 personnes les plus riches au monde possèdent autant que les 3 milliards les plus pauvres…

    Le G8, comme instrument des multinationales et de leurs intérêts impérialistes, est directement responsable de cette situation. Confronté à de massives protestations, le sommet a daigné supprimer une partie tout à fait négligeable et symbolique des dettes du monde néo-colonial.

    Comme à chaque mouvement de masse, la bourgeoisie ne ménage pas ses efforts pour récupérer une partie du mouvement. ONG et artistes comme Bono et Bob Geldof ont joué ce jeu de la récupération. Ils ont lancé un appel demandant de limiter le caractère politique de la manifestation.

    Avec notre intervention nous avons précisé comment la pauvreté peut être éliminée de manière efficace: en luttant pour une société orientée vers les intérêts de la majorité, et non de quelques exploiteurs. Nous avons organisé une délégation combative, un bloc rouge, très visible dans une masse vêtue de blanc. Les médias locaux l’ont bien aperçu.

  • Rejoins résistance internationale! Les jeunes organisent la lutte contre le racisme, la guerre et le capitalisme

    Cet été Résistance Internationale et Blokbuster ont été très actifs dans beaucoup de festivals. Nous avons ainsi mobilisé pour notre manifestation contre le congrès économique du Vlaams Belang et contre les entrées exorbitantes demandées aux festivals. Tracts et journaux nous ont aidés à diffuser nos idées, et nous avons pu mesurer le large soutien à celles-ci, notamment par le soutien financier que nous avons obtenu.

    Nikei De Pooter

    Partout l’accueil fut enthousiaste. Sur le festival de Dour, par exemple, nous avons récolté plus de 1300 euros et une quinzaine de jeunes ont laissé leurs coordonnées pour avoir des discussions et/ou pour rejoindre l’organisation. Parmi d’autres choses, notre critique de Clear Channel a été particulièrement bien accueillie.

    Jeunes et loisirs: nos festivals détruits par les multinationales

    Clear Channel est une multinationale qui contrôle plus des trois quarts des festivals. Jouissant d’une position de monopole, elle hausse systématiquement les prix. Dans la logique néolibérale, artistes et festivals deviennent comme cotés en Bourse, n’ayant comme fonction que de produire du profit. Et ce n’est qu’un seul des éléments qui rentre dans la logique de commercialisation du quotidien des jeunes.

    Pour les grandes entreprises, chaque aspect de notre vie est source potentielle de profit. Même notre enseignement est remodelé sur l’exemple anglosaxon, orienté donc vers les nécessités du marché du travail, c’est-à-dire que l’enseignement doit être destiné à ceux qui en ont les moyens.

    Les jeunes face à l’emploi: chômage ou précarité

    Pendant que nos loisirs, notre enseignement et d’autres nécessités de base deviennent toujours plus chers, le revenu des jeunes, lui, est de plus en plus réduit: les jobs d’étudiants deviennent sans cesse plus flexibles et dénués de sécurité, conséquence des contrats intérimaires.

    Afin de pouvoir payer leurs études, c’est plus de la moitié des étudiants qui sont forcés de travailler. Et dans beaucoup de cas, ils dépendent de bureaux d’intérim. Même les contrats d’un mois sont devenus une exception, la plupart des jeunes travaillent avec des contrats d’un jour qui n’offrent pas de sécurité d’emploi pour le lendemain.

    Après la fin des études, beaucoup de jeunes ne trouvent que le chômage comme débouché. En ce moment, un jeune sur cinq est officiellement à la recherche d’un emploi. Dans certaines villes en Wallonie, ce taux atteint même 30% de ceux qui sortent de l’école. A Charleroi, il s’agit de 43 % des filles quittant l’école! Afin de ‘rétablir’ cette situation, le gouvernement a mis en place la chasse aux chômeurs. Cette mesure a comme but premier d’obliger les jeunes à accepter n’importe quels emplois à n’importe quelles conditions. Cette situation ne mène qu’à plus de pauvreté parmi la jeunesse. En ce moment, plus de 20 000 jeunes dépendent du CPAS, chiffre quadruplé depuis 1990…

    Les jeunes et la politique: aucune alternative?

    Tous les partis traditionnels et tous les politiciens défendent la même politique de classe et défendent surtout leurs propres intérêts, qui bien souvent convergent avec ceux des grandes entreprises. Bien que le PS soit encore vu, à tort, comme le moindre mal, le Vlaams Belang ou le FN apparaissent comme les seules oppositions. En se servant d’un discours qui va à l’encontre des partis traditionnels, ils jouent sur la colère contre la politique dominante. Mais en réalité, ces préjugés racistes servent à dévier l’attention des vrais problèmes. En dernière instance, l’extrême droite défend aussi les intérêts des grandes entreprises. Voilà le point que nous voulons mettre en évidence dans les mois à venir, entre autre dans une campagne mobilisant pour une manifestation contre le congrès économique du VB.

    Rejoignez la résistance des jeunes!

    Pour la nouvelle année scolaire, nous envisageons plusieurs activités. L’antifascisme en sera un point de mobilisation central. Non seulement nous organisons une manifestation contre le congrès économique du Vlaams Belang à Gand le 26 novembre, mais également un festival anti-fasciste, à Anvers le 29 octobre. Nous prévoyons aussi des meetings sur les idées de base du marxisme et sur des exemples de luttes de masse. Ainsi, nous organisons un tour du pays avec un orateur international invité pour parler des développements en Amérique Latine. Ce n’est qu’un petit avant-goût des activités que nous organiserons en fin d’année. Pour une vue d’ensemble des activités dans ta région, entame les discussions sur la manière de lutter pour une alternative au capitalisme et milite avec nous !

  • C’est NOTRE sécurité sociale, Ce sont NOS pensions! Bas les pattes!

    En septembre commenceront les véritables négociations sur les fins de carrière. Selon la proposition du gouvernement, une pension n’est plus concevable qu’après 40 années de travail. A partir de l’âge de 60 ans une préretraite est possible, mais avec une perte de 4% par an.

    Bart Vandersteene

    Ceci équivaut ni plus ni moins à une réelle suppression de la prépension, étant donné qu’elle est rendue à ce point peu attractive que plus personne n’en voudra. Sauf ceux qui se verront forcés par les restrurations de partir en pension de manière anticipée.

    Pour le gouvernement et le patronat nous devons travailler plus longtemps pour la même pension, toujours aussi basse. Selon une étude de l’Union Européenne, les Belges touchent déjà la pension la plus modeste d’Europe.

    La pension que le travailleur belge perçoit équivaut en moyenne à 66,1% de son dernier salaire. Mais la réalité est encore plus grave. Ce chiffre vaut pour un homme salarié qui part en pension à 65 ans et qui a derrière lui 40 ans de carrière. Mais tout le monde ne se trouve pas dans une telle situation.

    Pour comparaison, dans les pays voisins, les chiffres sont de 97,2% pour le Luxembourg, de 89% pour les Pays-Bas, de 81,9% pour le Royaume-Uni, et de 78,8% pour la France.

    Pour justifier tout cela, l’année à venir connaîtra à nouveau son déferlement de propagande au sujet d’une sécurité sociale prétendument impossible à financer.

    Pourtant ce fait se voit contesté par le Conseil national du travail. Ce dernier a calculé qu’en 2004 c’était 16,7% du Produit Intérieur Brut (PIB) qui était consacré à la sécurité sociale. Il y a 25 ans, c’était 16,2%. Les fonds de pension sont même descendus de 5,4% du PIB en 1980 à 5,2% en 2004.

    L’offensive contre nos pensions se situe dans le cadre d’une offensive au niveau mondial qui s’attache à mettre en pièces droits et salaires des travailleurs. Les seuls qui y trouvent leur compte sont ceux qui profitent des bénéfices faramineux réalisés aujourd’hui.

    Les prix élevés du pétrole minent salaires et allocations

    Selon un certain Van de Cloot, économiste chez ING, le prix élevé du pétrole coûtera cette année 270 euros à chaque Belge. Autant d’argent qui file tout droit dans les poches des multinationales du pétrole et dans les caisses de l’Etat. Le géant pétrolier Total a engrangé cette année un bénéfice de 2,91 milliards d’euros entre avril et juin. Ce qui équivaut à une hausse de 33% par rapport à la même période de l’année passée, tandis que le prix de l’essence montait à cette époque de 39%.

    Le prix du mazout a triplé ces 10 dernières années. L’année passée a vu le prix monter de 75%. De plus, la hausse des prix du pétrole entraînera celle des prix du gaz et de l’électricité.

    Les travailleurs ont besoin d’un programme socialiste combatif pour les protèger des capitalistes avides de profits.

    > Suppression de l’index-santé, car il veille à ce que les produits liés au pétrole ne soient plus indexés.

    > Nationalisation des multinationales pétrolières

  • Comment lutter contre le capitalisme? L’Amérique Latine et le débat sur le socialisme

    Vingt années de politique néolibérale ont mené à d’énormes protestations et résistance électorale des couches pauvres d’Amérique latine. Des gouvernements de droite ont été renversés et remplacés par des gouvernements plus à gauche et populistes. Ces gouvernements ne gardent le soutien populaire que dans la mesure où ceux-ci osent casser avec la logique capitaliste pour mettre en avant les intérêts de la classe ouvrière, des paysans et des pauvres.

    Els Deschoemacker

    Des plans de privatisation et même des politiques de répression brutale ont été stoppés dans plusieurs pays. La révolte en Bolivie a ainsi amené la classe capitaliste à envisager l’instauration d’un régime militaire. Mais par peur de la réaction des masses, elle a renoncé à cela et a choisi d’opter pour de nouvelles élections.

    Le développement le plus important en Amérique Latine est la recherche de solutions collectives et la croissance du soutien populaire pour les idées socialistes. En Bolivie, pendant la révolte contre la privatisation du secteur de l’énergie, des comités et des conseils ont été élus, ils ont adoptés des résolutions pour l’installation d’un gouvernement des travailleurs et des paysans. En général, on peut parler d’une recherche d’alternatives au régime capitaliste. Au Vénézuéla, la discussion sur le socialisme est menée dans toutes les couches de la société. On y expérimente des formes de contrôle ouvrier dans les entreprises et il y a un soutien croissant pour l’idée de la nationalisation de l’économie. Dans un sondage récent, 48% déclarent préférer un gouvernement socialiste, contre 25% qui préféreraient un gouvernement capitaliste !

    Chavez émerge nettement au-dessus de tous les autres président actuels soi-disant de gauche. Sa politique d’utiliser la hausse des revenus pétroliers pour améliorer les soins de santé, l’alimentation, l’enseignement,… des pauvres fait de lui un héros aux yeux de beaucoup de personnes se trouvant dans cette situation. Au Forum Social Mondial, début de cette année, ils étaient des milliers à attendre des heures pour entendre Chavez parler de la nécessité d’une révolution contre le néolibéralisme et l’impérialisme.

    Même chose au dernier « festival mondial des jeunes et des étudiants », à Caracas au Vénézuéla. Sur ce festival « pour la paix, la solidarité et contre l’impérialisme » Chavez était l’orateur le plus populaire. Beaucoup de leçons peuvent être tirées de l’expérience vénézuélienne. Bien que Chavez casse clairement avec la politique néo-libérale de ses prédécesseurs et la politique capitaliste dominante à l’échelle mondiale, sa sympathie pour le socialisme reste une sympathie de mots. Les projets sociaux sont très appréciés, mais ne cassent pas avec la structure capitaliste de l’exploitation. Les expropriations ont eu lieu sous la pression de la protestation ouvrière et toutes les entreprises qui ont été expropriées étaient déjà en faillite. 50% des travailleurs vivent encore endessous du seuil de pauvreté et le chômage atteint 12%. Il y a une grande confusion sur ce que l’on veut dire avec le socialisme, car, aucun plan n’existe pour y arriver, comme la prise du pouvoir économique et politique par la classe ouvrière par l’intermédiaire d’organes autonomes démocratiquement composés.

    Cela contient des dangers clairs. La droite est affaiblie, mais encore présente, surtout à la campagne, où la lutte des paysans pour des réformes agraires, se heurte à la répression des grands propriétaires terriens. Plus de 130 paysans ont été tués depuis le début de cette année. Et la popularité de Chavez n’est pas éternelle. Surtout s’il ne transforme pas son soutien pour le socialisme en actes. Ceci ne se fait pas de haut en bas, mais exige l’intervention active de la classe ouvrière, organisée dans un parti révolutionnaire armé d’un programme socialiste.

    En octobre, le MAS/LSP organisera une série de rassemblements dans quelques universités avec Karl Debbaut, un représentant du CIO qui est justement de retour d’une visite au Vénézuéla. Ces meetings vont être annoncés sur le site www.socialisme.be

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop