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  • Contre la guerre, la misère et l’occupation: construis Résistance Internationale

    Il n’y a jamais eu autant de richesses qu’aujourd’hui, pourtant le gouffre entre les pauvres et les riches est de plus en plus grand. Au niveau mondial, les 200 personnes les plus riche possèdent autant que 2,3 milliard des plus pauvre. En Belgique aussi, nous pouvons voir cette situation. Les dix dernières années, le nombre de pauvres en Belgique est passé de 6% à 13%. En 20 ans, la moyenne des allocations de chômage a diminué de 42% du dernier salaire à de 28% du dernier salaire.

    Nikei De Pooter

    Dans une ville comme Anvers, 1 personne sur 4 est au chômage. Depuis un certain nombre d’années, le gouvernement en train d’ épargner sur l’enseignement, sur nos allocations, sur les retraites et tous les autres acquis pour lesquels nos parents et nos grands-parents se sont battus..

    Parallelement, l’impact du monde des entreprises sur nos vies est de plus en plus grand. Nos festivals sont achetés par la multinationale américaine Clear Channel, qui ne fait qu’augmenter les prix, on voit de plus en plus de pubs pour Nike et des boissons froides dans nos écoles, partout à la télé et dans les magazines, on nous dit qu’il faut être les plus beaux, les meilleurs et les plus sportifs, … en fait tout notre environnement de vie est commercialisé. A tous les niveaux, ils essaient de faire des profits.

    Pendant nos études, nous devons faire du travail gratuit via nos stages obligatoires dans les entreprises. Et quand on aura terminé nos études, nous trouverons d’abord des jobs intérims à bas salaires et ultraflexibles. Pour les jobs qui sont encore disponibles et pour les structures sociales qui restent encore, il y a un dur combat. Le racisme est l’expression de ce combat dans les couches les plus pauvres de la société. Par le manque de perspectives, les gens cherchent des solutions individuelles à leurs problèmes et les trouvent dans le racisme.

    Au niveau international, le capitalisme signifie la guerre et la misère pour une majorité de la population mondiale Plus de la moitié de la population au niveau mondial vit avec moins de 2 dollars par jour. En Afrique, le niveau de vie n’a fait que reculé ces 20 dernières années. L’occupation de l’Irak est un exemple que l’impérialisme est prêt à utiliser des interventions militaires directes pour garantir leurs profits.

    Mais la résistance grandit. Dans toute l’Europe, les jeunes et les travailleurs entre en action contre la politique néo-libérale d’attaques des acquis sociaux et la diminution du niveau de vie. Le gouvernement est confronté à des grèves et à des manifestation massives. Aux USA, Bush perd de plus en plus de soutien.

    Dans différents pays européens, naissent des nouvelles formations à gauche de la sociale-démocratie et des verts. En Belgique, les syndicats ont annoncé qu’ils organiseraient des actions dans la fin de cette années contre les différent plansd’attaques de nos acquis. Déjà de plus en plus de jeunes cherchent une organisation où ils pourront se battre contre ce système capitaliste qui est responsable de l’augmentation de la pauvreté et de la misère. Nous voulons construire cette organisation avec Résistance Internationale et le Mouvement pour une Alternative Socialiste. Dans les écoles, les universites, les quartierset les entreprises, nous voulons organiser la résistance et construire notre organisation. Nous appelons tout le monde )à nous contacter pour mener avec nous la lutte pour une autre société, une société socialiste. Deviens actif, rejoins nous !

  • Manifeste avec nous contre l’extrême droite. Pour une alternative de gauche!

    Fin novembre, le Vlaams Belang (VB) organise un congrès économique à Gand. Avec son racisme et son nationalisme de droite, le parti essaye de jeter la responsabilité du chômage et de la pauvreté sur le dos des immigrés et des francophones… et prône une politique néo-libérale. Le VB prétend défendre “les hommes ordinaires”, mais en réalité il défend les patrons et les riches.

    VB: Les pauvres sont idiots et paresseux (Mais ils sont assez bons comme bétail). L’intérêt des patrons d’abord?

    Le VB choisit toujours le côté des patrons et des riches. Le 25 mai, ils ont tenu un meeting avec un professeur qui croit que les riches “sont généralement malins et productifs” et que les pauvres “sont idiots, paresseux ou les deux”. Ce meeting était destiné à développer le programme économique du VB.

    Le VB est aussi contre les syndicats. Ainsi le parti exige que les syndicats puissent être poursuivis en justice suite aux actions de grève. Ceci ruinerait les fédérations syndicales et les paralyserait complètement. Pendant que le Vlaams Belang essaye de trouver un soutien parmi les dockers anversois tandis que le parti au sein du parlement européen n’a pas été contre la directive de libéralisation des ports et participe à la gestion du port à travers la représentation politique. Le Vlaams Belang n’est pas au côté des dockers, mais bien de celui des patrons du port.

    La direction du VB est toujours fasciste et il n’y a de place ni pour d’autres opinions, ni pour des syndicats, ni pour la sécurité sociale, ni pour les personnes défavorisées, ni pour les immigrés… avec le congrès économique du 26 novembre le parti veut adoucir son programme économique. Dans un programme socio-économique précédent (de 1989), le programme du VB était trop frontal dans ses attaques contre les travailleurs: “La sécurité sociale est un paradis pour les profiteurs (…) le CPAS sert à entretenir est les fainéants, les sans-emploi, les étrangers et les réfugiés politiques.”

    Nous appelons à manifester à Gand le 26 novembre. Face à la stratégie de division raciste du VB nous affirmons : “Tout ce qui nous divise, nous affaiblit!”

    Une opposition gauche est nécessaire

    La politique néo-libérale des partis traditionnels mène à une hausse du chômage et de la pauvreté. Aucun grand parti n’offre une réponse à ces problèmes. Le VB prétend avoir une réponse, mais n’est pas actif dans la lutte contre les problèmes sociaux. Le parti se limite à de la propagande coûteuse et à de belles paroles. Nous combattons avec le Linkse Socialistische Partij et le Mouvement pour une Alternative Socialiste pour une opposition de gauche conséquente et active contre la politique actuelle. Uniquement une telle opposition peut arrêter le VB de monter en puissance.

    Manifestation contre le Vlaams Belang.

    Quand? : Le samedi 26 novembre, à 14 heures.

    Où? : Sur le Vrijdagmarkt à Gand.

  • Géoroute, Poststation, “Cleaning“, attaques sur les prépensions,…. Agissons tous ensemble!

    Géoroute, Poststation, “Cleaning“, attaques sur les prépensions,….

    MODELE 9, Bulletin d’info et de discussion de postiers pour les postiers

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    Débat sur La Poste au Parlement

    Le 29 juin 2005 a vu la Chambre des Représentants débattre de la situation de La Poste. Johnny Thijs y a dit que la "situation de La Poste a évolué dans un sens positif depuis novembre 2003". On y a réalisé une ”rigoureuse maîtrise des coûts", principalement suite au "départ naturel de plus de 3.000 unités, de 38.630… à 35.760". Il concède que la "baisse attendue du volume de courrier", en revanche, "n’a pas eu lieu”.

    Il y a 3 "projets de modernisation” (lisez d’économies sur le personnel): Poststation dans 1300 bureaux, une réorganisation des 1432 bureaux dans le cadre du programme "Cleaning" et Géoroute qui doit entrer en vigueur dans tous les bureaux distributeurs. Ces "modernisations" ont été "couronnées de succès" d’après Johnny Thijs, un mensonge éhonté vu le mécontentement qui règne et les grèves qui éclatent dans tant de bureaux parce que la pression du travail devient intenable. Dans un bureau bruxellois, 2 postiers en sont venus aux mains pour un sac postal.

    Les "modernisations" ne se font pas dans l’intérêt des postiers et pas davantage dans celui du client. Les bureaux de poste qui ne rapportent pas, ça s’appelle "être rentable", doivent fermer. Thijs prétend que "seuls 300 des 1300 bureaux sont rentables". Il dit que "une large majorité des bureaux de poste sont déficitaires" et que "dans un marché libéralisé il n’est plus tenable que le secteur traitement du courrier supporte le poids des pertes des bureaux de poste". On va donc encore éliminer du personnel. Des bureaux de poste devront fusionner ou fermer, et des bureaux de poste mobiles seront mis sur pied. Cela démontre une fois de plus que les "modernisations" ne sont pas dans l’intérêt du client et du personnel. Mais ça ne s’arrête pas là: on annonce un Géoroute II et un Géoroute III!

    Johnny Thijs s’indigne de ce que "l’absentéisme progresse de façon incompréhensible de 10% à 30% dans certains bureaux". La pression du travail qui pèse sur le personnel ne lui a même pas effleuré l’esprit. De son point de vue, la question de la pression du travail se présente sous un autre angle: il a recruté ces 6 derniers mois quelque 130 managers qu’il paye grassement pour "l’assister" dans son oeuvre de "modernisation". C’est un vrai scandale! Un bureau de poste qui part en grève reçoit dès le lendemain la visite de quelques managers qui viennent mettre la pression. Des managers parés de titres pompeux à consonnance anglaise comme "human resources", etc.

    Et les syndicats?

    Les syndicats de La Poste rampent à plat ventre devant la direction. Ils n’ont pas obtenu la semaine des 36 heures en échange de Géoroute I. Mais quelques huiles syndicales ont reçu une promotion pour garder la base sous contrôle ou, s’il y a quand même des actions, pour veiller à ce qu’elles aient lieu en ordre dispersé – bureau par bureau – au lieu de dresser un plan d’action et de mener une lutte d’ensemble. Nous nous souvenons entre autres du bureau de Vilvorde qui a fait grève pendant 10 jours.

    Face à ça, il faut s’organiser et faire pression sur la bureaucratie syndicale. C’est la base qui a le pouvoir, mais elle doit encore être organisée. C’est la tâche des militants et des membres de base des syndicats.

    CCT 2005-2006

    On négocie actuellement la nouvelle CCT 2005-2006. Cette CCT devrait être soumise à la consultation de la base pour qu’elle sache les propositions scandaleuses qui sont sur la table. Aucune prépension n’est prévue pour 2005 et pour 2006, seulement pour ceux qui, à 57 ans, ont été nommés après 40 ans de service (dont 35 ans en distribution) et pour ceux qui, à 58 ans, totalisent 35 ans de service. Les contractuels et les intérimaires devront en principe travailler jusqu’à 65 ans. Tous les membres du personnel de La Poste devraient recevoir une pension complète à partir de 55 ans. Tout membre du personnel qui part à la retraite devrait aussi être remplacé par un jeune. Le chômage des jeunes est si élevé. Pourquoi retenir les aînés au travail jusqu’à ce que leur dos n’en puisse plus, alors qu’ils aspirent à un repos bien mérité, et laisser de côté ceux qui, dans la fleur de l’âge, aspirent à fonder une famille?

    Le système de classification des fonctions signifie la fin du statut des postiers. Les contractuels ne gagneront jamais la même chose qu’un agent statutaire nommé. Nous voulons le même salaire pour le même travail. Les contractuels devraient être nommés après 6 mois. La Poste doit appliquer l’article 29 de la Loi du 21 mars 1991. Sinon, les syndicats devraient prendre leurs responsabilités pour contraindre La Poste à appliquer cette loi. Pourquoi les membres du personnel devraient-ils respecter les lois si la direction de La Poste les foule sans cesse aux pieds? Les militants et les membres du personnel ne doivent pas se laisser diviser entre nuit et jour, entre contractuels et statutaires, entre tel ou tel syndicat, etc… mais doivent mener une lutte unifiée contre ce projet de CCT! Le MAS veut y participer. N’hésitez pas à prendre contact si vous voulez parler avec un postier du MAS pour faire avancer la lutte!

    Lors de la rédaction de ce tract, la convention collective était déjà rejetée à 77% par les militants syndicaux CGSP de Bruxelles, et à 89 % à Liège. Mais le désaccord était également majoritaire en Flandre Occidentale, à Anvers et au Limbourg. Le sommet syndical a donc reçu un signal clair et doit maintenant prendre sa responsabilité pour entammer une véritable lutte. Un plan d’action est nécessaire pour tous les travailleurs de la Poste, contre ces réformes et autres attaques sur les conditions de travail. Mais afin d’éviter l’épuisement, ce plan d’action doit être appliqué au même moment, et partout, et non de manière isolée bureau par bureau !

    Tract des postiers du Mouvement pour une Alternative socialiste (MAS)

    Contact: email: lspmas_post@yahoo.com. téléphone: 02/ 345 61 81

  • Les dessous cachés de l’ULB

    Cette journée portes ouvertes (16 septembre 05) signifie pour les autorités de l’Université Libre de Bruxelles, l’occasion de couvrir de paillettes son université de futures élites, classée parmi les 15 premières d’Europe. Afin de conserver son titre de prestige, la direction n’hésite pas à appliquer une politique d’austérité face à ses étudiants.

    Laure Miège

    Etudiants, travailleurs : Luttons ensemble contre la casse de nos acquis !

    De nombreux exemples historiques sont là pour nous montrer que quelque soit la force que peut représenter un mouvement étudiant, il ne peut aboutir à des améliorations substancielles s’il reste cantonné à son propre champ de vision. Si la jeunesse constitue bel et bien un « réservoir de forces vives », l’histoire nous montre aussi qu’elle n’est rien sans le mouvement ouvrier.

    En mai’68, les organisations marxistes révolutionnaires sont à la pointe du mouvement étudiant, mais n’ont qu’une faible implantation dans la classe ouvrière. D’autre part, les staliniens (PCF, CGT), fortement implantés sur les lieux de travail, font tout pour dénigrer la lutte des étudiants : «Ces faux révolutionnaires doivent être énergiquement démasqués car ils servent les intérêts du pouvoir gaulliste et des grands monopoles capitalistes.» (…). L’absence de jonction entre la lutte des étudiants et les ouvriers en grève mènera à la défaite d’un mouvement révolutionnaire grandiose.

    Seuls les travailleurs, de par la position économique qu’ils occupent dans la société capitaliste, ont la force d’arracher des acquis à la bourgeoisie. Les dernières grèves de lycéens en France au printemps 2005 ont remis à l’avant-plan cette leçon essentielle : les revendications du mouvement étudiant ne peuvent se concrétiser que si celles-ci convergent dans une lutte commune avec les travailleurs. Pour cela, il faut une organisation révolutionnaire intervenant dans ces luttes avec son programme. EGA pense que le MAS-LSP est cette organisation révolutionnaire, et invite tous les étudiants à y jouer un rôle actif.

    Cédric Gérôme

    On assiste depuis quelques années à la privatisation de tous les services sur le campus (restaurants universitaires, kots étudiants, foyer, services de nettoyage,…) et ce, au détriment de la qualité, de l’accessibilité de ses services (qui sont inévitablement plus chers) et des conditions de travail de ceux qui les fournissent. De la même façon, toutes les infrastructures pour les étudiants sont mal gérées ou reprises par la direction pour être vendues au privé. C‘est le cas notamment du foyer, qui était un lieu public dans lequel les étudiants pouvaient venir discuter, se détendre, discuter, sans pour autant consommer, et où étaient employés des étudiants. Ce foyer s’est vu être vendu au privé sans aucune concertation étudiante. L’université se refuse également de fournir des locaux aux cercles étudiants pour qu’ils puissent se réunir, entreposer du matériel… Autre exemple : en juin 05, lors de la fin de session d’examens, les étudiants n’ont pu pendant toute une période accéder de 17h à 22h à la bibliothèque pour cause de canicule. En réalité les autorités de l’université n’investissent pas dans des choses qui pourraient être utiles aux étudiants et au personnel tel que l’air conditionné, afin de permettre à tous d’avoir un endroit pour travailler au calme et au frais. Il en va de même pour les valves (ou une partie des informations) de certaines facultés qui ne sont, aujourd’hui, plus accessibles sur papier dans les couloirs de la faculté, mais accessibles uniquement sur Internet, ce qui pénalise un bon nombre d’étudiants. De plus, nombreux sont les bâtiments, les salles de laboratoires techniques délabrées, qui ne préoccupent pas la direction, et qui amputent sur le travail des chercheurs et des étudiants.

    En parallèle de ce manque crucial d’investissements en faveur des étudiants et du personnel, par contre, là où on peut voir des sommes certainement mirobolantes être jetées, c’est dans les travaux qui servent à embellir les bâtiments dans lesquels se trouvent les commerces et restaurants privés.

    Le processus de Bologne, que nous combattons fermement, rentre dans toute cette logique. Il implique à terme une privatisation de l’enseignement, à savoir la main mise des entreprises sur les facultés, qui décideront à leur gré de supprimer ou d’ajouter des cours en fonction de la demande du marché. De même, les facultés qui ne seront pas intéressantes pour les entreprises (comme les facultés de lettre, de sport..) seront jetées aux oubliettes, concentrées dans une seule université pour tout le pays, ou encore refourguées à des écoles privées.

    C’est ainsi que l’année passée, en mars, les étudiants de l’ISEPK (faculté d’éducation physique et de kinésithérapie), ont appris que l’ULB comptait les délocaliser pour 2007 à Erasme, sans que rien ne leur soit expliqué, alors que le site n’est pas du tout adapté pour les accueillir.

    Dans son projet, la direction compte également raser le hall sportif pour en faire un nouvel auditoire. C’est une attaque qui touchera tous les étudiants de l’ULB puisque cette salle est utilisée et ouverte à tous les étudiants toute la journée.

    En plus de tout cela, Bologne, cette harmonisation européenne de l’enseignement (ou plutôt concurrence des universités au niveau européen) signifie une augmentation du prix du minerval (en Angleterre et aux Pays-Bas, le minerval atteint déjà les 4000 euros). Cela donnera au bout du compte un enseignement à deux vitesses, avec d’une part les universités et écoles de prestige (telle que se veut l’être l’ULB) et de l’autre les unifs et écoles poubelles dont le diplôme aura une moindre valeur sur le marché de l’emploi et sera réservé à ceux qui n’ont pas les moyens d’accéder à mieux…

    Cette année, l’ULB double (après de fausses promesses) son minerval intermédiaire, ce qui ne sera pas sans conséquences pour les étudiants qui y avaient droit, et le minerval plein augmente chaque année d’une dizaine d’euros pour faire passer la pilule sans contestation. L’accès aux études devient de plus en plus difficile pour qui n’a pas énormément d’argent. Chaque année, le nombre d’étudiants devant travailler durant l’année afin de payer leurs études augmente (pour le moment ça concerne plus de 60% des étudiants).

    L’année passée, notre cercle (tractant contre le processus de Bologne en parallèle à toute la propagande hypocrite de la direction) avait déjà été interdit de faire un stand et de militer politiquement. Il s’agissait déjà à cette époque d’une atteinte au droit à la libre expression et d’une peur de la part des autorités, de voir des étudiants mettre à jour le vrai visage du processus mis en route par l’Union Européenne et appliqué par l’ULB.

    De même que nous dénonçons la reprise délibérée des acquis pour lesquels les étudiants se sont battus en ’68. Non seulement la liberté d’expression nous est due, mais l’université n’a pas hésité l’année passée à envoyer à 3 reprises les forces de police contre ses étudiants, alors que l’interdiction de toute présence policière sur le campus avait aussi été une revendication obtenue par les mouvements de ’68 !

    Il va sans dire que l’accessibilité à des services publics pour les étudiants et un enseignement de qualité pour tous, est une revendication à remettre à l’ordre du jour et pour laquelle notre cercle veut se battre fermement.

    Les travailleurs qui permettent à notre université de fonctionner sont également attaqués : que cela soit dans leurs conditions de travail (essentiellement pour le personnel qui a été vendu à des firmes privées) ou dans leur assurance à une pension sûre. Ainsi, nous revendiquons la reprise de tous les services (maintenant privatisés par l’université) par l’ULB, sous contrôle du personnel et des étudiants, ainsi que le droit à une pension décente pour tous.

  • Extrême-droite. Quelles solutions peuvent bien apporter des criminels?

    Le Vlaams Belang prétend défendre les intérêts des gens simples en Flandre, mais s’apprête à adopter un programme économique néo-libéral: contre les chômeurs et les travailleurs. Ce parti prétend aussi lutter ardemment contre la criminalité, mais il s’avère que cette politique ne compte qu’à l’extérieur de la formation d’extrême-droite.

    Geert Cool

    Pyromane hollandais avec carte de membre du VB

    Le 15 juin, à Rotterdam aux Pays-Bas, une mosquée a été incendiée. Le pyromane a été rapidement arrêté. Il s’agissait de Ben Van der Kooi, un militant d’extrême-droite qui avait déclaré sur Internet qu’il était membre du VB depuis 4 ans. Le président des jeunes du VB avait déclaré que Van Der Kooi n’avais jamais été membre.

    En 2001, Van der Kooi avait participé à une université d’été des Jeunes du Vlaams Belang et en 2004 il avait entre autre participé à une manifestation du NSV (l’organisation des étudiants fascistes, étroitement liés au VB), au Ijzerwake (l’alternative organisée par le VB et cie au Pélerinage de l’Yser officiel, qui commémore les victimes – flamandes – de la première Guerre Mondiale), ou à une manifestation des néonazis marginaux de Groen Rechts (la Droite Verte). Des anciens du VB témoignent que la direction du VB était au courant des points de vue de Van Der Kooi, mais qu’aucune action n’était entreprise contre lui.

    Van der Kooi a « justifié » son action terroriste: incendier les mosquées est un bon mode d’action, car alors les assurances n’accorderont plus de contrats avec les maisons de prière. Van Der Kooi et d’autres membres du VB ne visent pas uniquement les mosquées comme objectif potentiel. Il est aussi l’auteur d’un article écrit à l’occasion d’une action organisée par Blokbuster, dans lequel il expliquait qu’il est maintenant grand temps de s’en prendre à la gauche: «la racaille de gauche sur la croix », formulait-il de façon subtile.

    Les membres du VB soutiennent les négationnistes

    Le révisionniste notoire Siegfried Verbeke a été arrêté le 4 août aux Pays-Bas alors qu’il était sur le point de prendre l’avion. Avec son épouse, qui en est originaire, il était en route vers les Philipines.

    Il est possible que Verbeke soit livré à l’Allemagne, où il risque une peine de prison de plusieurs années. Auparavant, Verbeke avait gagné l’attention des médias avec ses problèmes judiciaires suite à son négationnisme et à sa minimalisation des crimes nazis.

    De plus, Verbeke pouvait compter sur le soutien financier de Voorpost, une organisation dirigée depuis le VB. Voorpost a assumé à plus d’une occasion le service d’ordre aux activités du parti. Leur chef en titre, Luc Vermeulen, responsable pour le service d’ordre est rémunéré par le VB. Il apparaît d’ailleurs régulièrement aux activités du VB et de ses satellites.

    Voorpost est soutenu par différents parlementaires et d’autres figures de la direction du VB, tel que Roeland Raes, ancien vice-président, toujours rédacteur en chef de Voorpost. Mais des parlementaires comme Francis Van den Eynde ou Rob Verreycken (dans le passé encore l’avocat de Verbeke) sont également des invités réguliers des activités de Voorpost. Maintenant il s’avère que Voorpost a soutenu financièrement (avec limites) Siegfried Verbeke, ou au moins les fonds de solidarité de Verbeke. Le verdict contre Verbeke a déjà provoqué un tollé de protestations dans le magazine d’extrême-droite ‘t Pallieterke où Koen Dillen (VB) écrivait que la loi sur le négationnisme doit être abolie.

    Quels intérêts?

    Ce type de parti, refuge pour, entre autre, pyromanes et négationnistes, n’est en rien réservé à la Flandre. Pour bloquer le développement du VB ou du FN, il nous faut une véritable alternative qui s’occupe de la défense efficace des intérêts de la majorité de la population. Nous voulons construire cette alternative socialiste, aidez-nous à la réaliser!

  • Un syndicat des intérimaires? C’est possible!

    En Australie, notre parti-frère, le Socialist Party, collabore activement à la construction de UNITE, une campagne syndicale pour les jeunes et les travailleurs précaires qui vise à les organiser sur leur lieu de travail afin de lutter pour des conditions de travail et salariales décentes.

    La version australienne de UNITE a été mise sur pied à l’exemple d’une campagne similaire en Nouvelle-Zéelande. Là, la campagne y a été lancée en 2003 en opposition aux années de politique néolibérale qui avaient sérieusement miné le nombre de jobs fixes. Cela a créé des problèmes pour les syndicats qui ont vu leur présence diminuer fortement dans les petites entreprises ou parmi les travailleurs intérimaires. UNITE s’organise en Nouvelle-Zéelande sur base régionale, souvent au niveau de quelques rues.

    UNITE descend dans les rues pour dénoncer les patrons qui paient des salaires scandaleusement bas. L’année passée, par exemple, la campagne a réussi à obliger l’entreprise américaine Border Books, connue pour sa politique anti-syndicale, à payer les heures supplémentaires et à accepter une présence syndicale dans ses magasins à Melbourne. UNITE a relevé le défi, avec le soutien des salariés de Border Books.

    Peu avant l’été, UNITE a organisé une manifestation à Melbourne contre la politique de droite du gouvernement de Howard avec 500 participants. Parmi les manifestants figuraient beaucoup de lycéens des écoles techniques. La manifestation s’est arrêtée notamment devant un grand magasin Nike où un speech dénonçait les conditions de travail scandaleuses dans ces entreprises, tant en Indonésie qu’en Australie. La manifestation s’est également prononcée contre les abus vis-à-vis des jeunes stagiaires qui sont utilisés comme forces de travail à bon marché.

    Une campagne visant à l’organisation des jeunes sur leur lieu de travail n’est pas évidente, mais si des résulats concrets sont réalisés il est possible d’attirer des couches plus larges et, sur base de celles-ci, de construire une puissante force syndicale.

  • Scission syndicale aux USA. Quelle réponse syndicale pour les jeunes et les travailleurs précaires?

    Le 25 juillet, la grande confédération syndicale américaine AFL-CIO (qui regroupait la grande majorité des syndicats américains) a éclaté en deux lors de la Convention nationale qu’elle tenait pour fêter son 50e anniversaire. Cette scission se produit à un moment où le mouvement ouvrier connaît une crise historique aux Etats-Unis. Depuis des années, les salaires réels baissent, les boulots, qualifiés ou non, sont de plus en plus précaires et la flexibilité augmente. Des millions de travailleurs ont perdu leur assurancesanté, les pensions sont menacées. Dans le secteur privé, 7,9% des travailleurs seulement sont syndiqués, le niveau le plus bas depuis 1901 ! Au total, il n’y a plus que 12,5% de travailleurs à être syndiqués alors qu’il y en avait 33% en 1954.

    Luc Wendelen

    Depuis dix ans, l’AFL-CIO a dépensé des sommes énormes, à la fois pour mener des campagnes de recrutement de nouveaux membres et pour soutenir les campagnes électorales du Parti Démocrate, jugé plus favorable aux syndicats que les républicains de Bush. Mais cette orientation n’a pas enrayé le déclin syndical. C’est pourquoi six syndicats – le syndicat des employés des services (SEIU) qui est le plus grand syndicat de l’AFL mais aussi celui qui a grandi le plus et le plus vite ces dernières années, le syndicat des chauffeurs de camions (Teamsters), le syndicat des travailleurs du commerce et de l’alimentation (UFCW),… – ont créé un regroupement, la « Change to Win Coalition », qui appelait à augmenter fortement la part d’argent réservée au recrutement et à diminuer le soutien financier aux Démocrates. Ces syndicats ont fini par quitter en bloc l’AFL-CIO lors de la Convention.

    Mais le problème du mouvement syndical américain n’est pas principalement une question d’argent mais bien un problème de politique et de stratégie. Or, entre l’AFL et la nouvelle Coalition, il y a une différence d’accent mais pas de véritable différence de fond. Les sommes énormes dépensées pour recruter des membres n’ont pas pour but de construire des syndicats combatifs mais simplement de « donner une dignité et une voix à ceux qui travaillent » sans aucunement remettre en cause la course effrénée au profit des grandes sociétés. D’autre part, si l’AFL-CIO a gaspillé 150 millions de dollars pour soutenir le candidat démocrate John Kerry qui a pourtant mené une campagne favorable au patronat et à la guerre contre l’Irak, et qui n’était en fait qu’une version adoucie de Bush, la Coalition n’appelle pas à rompre avec les Démocrates et à créer un nouveau parti pour défendre les travailleurs. Enfin, les dirigeants de la Coalition ont décidé de quitter l’AFL-CIO sans que les 5 millions de syndiqués qu’ils représentent aient été consultés.

    Le mouvement syndical américain a connu sa plus forte croissance après la grande crise des années ’30 quand les syndicats ont mené et gagné des luttes et des grèves difficiles autour de revendications offensives qui ont fortement amélioré les salaires et les conditions de vie des travailleurs. Ce n’est qu’en renouant avec cette tradition que le mouvement syndical pourra de nouveau motiver et organiser les travailleurs. Mais il ne faut pas compter sur les dirigeants syndicaux actuels pour cela.

    Bien que le taux de syndicalisation soit beaucoup plus élevé en Belgique qu’aux USA (75% des travailleurs et 58% chez les seuls actifs), tout n’est pas rose chez nous.

    Ces dernières années, nous avons subi une offensive historique du patronat, et vu progresser la flexibilisation et reculer notre pouvoir d’achat. Toute une génération de jeunes ne connaît le syndicat que comme une organisation de services et non comme un organe de lutte. Or ce sont précisément ces jeunes qui atterrissent dans des boulots intérimaires, flexibles et mal payés dans des entreprises où la présence et l’activité syndicales sont difficiles.

    Pour changer les choses, il faut une campagne nationale tournée vers les jeunes pour les rendre actifs autour d’un programme combatif qui revendique de vrais boulots au lieu des jobs précaires et qui s’oppose à la flexibilisation à outrance. Ce combat devra commencer à la base puisque n’existe pas aujourd’hui de force d’opposition syndicale organisée nationalement. Ce sera donc une campagne de longue haleine, mais des exemples concrets de succès lors de luttes dans lesquelles une partie plus importante de la base est active peuvent montrer la voie à suivre. Ainsi, le fait que, dans le secteur non-marchand, la LBC (le syndicat des employés de la CSC en Flandre) a organisé de nombreuses réunions parmi le personnel et défendu un programme combatif, a montré les possibilités qui existent pour mobiliser les jeunes travailleurs. De telles expériences doivent être étendues sur les lieux de travail et être renforcées par des campagnes actives contre la détérioration des salaires et des conditions de travail.

  • Est-ce progressiste de penser que les coûts salariaux sont trop élevés?

    Les partis traditionnels ont rejoint le patronat pour chanter ensemble que les charges sociales sur le travail pénalisent lourdement la création d’emplois. Traduisez: il faut diminuer les charges patronales. Comment ? Le financement de la Sécurité Sociale est assuré à 75% par les cotisations ponctionnées sur le salaire brut des travailleurs, dont 13.06% sur notre fiche de paye et 21% de cotisations que les patrons versent directement à l’Inami. L’Etat prend lui 11% à sa charge et le financement alternatif couvre 14%. Une diminution des cotisations sans compensation par l’Etat nécessite plus d’assainissements et de financement alternatif ; en augmentant la TVA selon les libéraux et le SP.a.

    Par un délégué FGTB dans le secteur des soins de santé

    Or, nous payons la même TVA, que l’on gagne 1.000 euros par mois ou 10.000euros par mois. Comme ce sont les travailleurs qui sont la grande majorité des consommateurs, ils assumeront donc le financement. Le PS, avec le plan Demotte, s’oppose à cette solution. Il prône la Cotisation Générale de Solidarité (CGS) et la Cotisation sur la Valeur Ajoutée (CVA) – la fameuse Taxe-Robot qui toucherait surtout les entreprises employant un faible nombre de travailleurs. La CGS ne s’appliquerait ni aux bas salaires ni aux travailleurs âgés, mais bien aux revenus mobiliers et immobiliers. Cela ressemble au retour de l’impôt sur la fortune. Le PS espère ainsi redorer son blason, surtout si le gouvernement tombe prochainement. Entretemps les patrons s’envolent avec une partie de nos salaires bruts. Et le PS de chanter avec les autres: « faire des cadeaux aux patrons, c’est bon pour l’emploi.» Le principe est le même, mais saupoudré de social. Il est vrai que tant les patrons que les travailleurs payeront la CGS, mais contrairement à nous, les patrons disposent d’experts-comptables renommés, d’une armée d’avocats et de toute sorte de postes déductibles. Pour contourner les impôts, ils disposent d’une multitude de moyens.

    Comme tous les partis, le PS part du principe libéral que c’est l’entreprise qui donne du boulot au travailleur. Pour obliger les patrons à contribuer au financement de la sécu, les travailleurs ont dû se battre durement. La sécurité sociale assure l’accès pour tous à la santé, à une pension, aux allocations sociales et familiales.

    Le PS agit en parti libéral de gauche en répendant des idées bourgeoises dans la classe ouvrière.

    Si nous voulons être représentés, nous aurons besoin d’un nouveau parti créé par et pour les travailleurs et placé sous leur contrôle. Unie, la classe ouvrière est invincible.

  • Attentats de Londres. La répression n’empêchera pas le terrorisme

    Bush et Blair ont envahi l’Irak en affirmant qu’ils voulaient détruire les armes de destruction massive de Saddam Hussein et préparer un « monde plus sûr ». Non seulement ces armes n’existaient pas mais les terribles attentats de ces dernières semaines en Turquie, en Egypte, à Londres et bien sûr quotidiennement en Irak, montrent, tout en nous horrifiant, que le monde est devenu bien moins sûr.

    Jean Peltier

    Nouvelles mesures répressives

    Pourtant, pour Blair, les attentats de Londres n’ont aucun rapport avec sa politique en Irak, mais bien avec l’« idéologie maléfique » de certains musulmans! Il essaie ainsi de désamorcer l’opposition à la guerre en Grande-Bretagne, mais l’émotion populaire et la peur face aux attentats sont autant d’opportunités pour faire passer une série de mesures restreignant les libertés civiles. « Soutenir ou glorifier le terrorisme » deviendrait un délit Mais qu’est-ce que le terrorisme?

    Cette années, les ouvriers d’AGC Splintex furent qualifiés comme tels lorsqu’ils empêchèrent leur direction, sourde à toute dis-cussion, de sortir de leurs locaux. Le statut de réfugié serait refusé à toute personne « ayant participé au terrorisme ou ayant quoi que ce soit à voir avec lui » (idem). Les durées de détention de suspects par la police seraient étendues. Des tribunaux spéciaux composés uniquement de juges spécialement sélectionnés seraient constitués pour juger les actes de terrorisme. Le gouvernement britannique prépare aussi une définition du « comportement inacceptable » qui inclurait quiconque exprime des « vues extrêmes qui sont en conflit avec la culture de tolérance du Royaume-Uni ».

    Aux Etats-Unis existe depuis le 11 septembre un ensemble de mesures de ce genre, le Patriot Act (loi patriotique), utilisé contre des supposés terroristes mais aussi contre des manifestants anti-guerre et des militants du Parti Vert (le parti-frère d’Ecolo !). Aux USA comme en Grande-Bretagne et peut-être demain ailleurs, ces mesures représentent une menace très sérieuse pour tous ceux qui s’opposent au soutien apporté par beaucoup de gouvernements à la politique de Bush d’occupation de l’Irak et d’agression contre les peuples du Moyen-Orient, même si, comme nous, ils sont totalement opposés au terrorisme et qu’ils condamnent sans hésitation les attentats, surtout visant des populations civiles.

    Alternative à l’intégrisme

    Le climat de peur et de paranoïa que le gouvernement et une grande partie de la presse entretiennent, explique que les injures et actes anti-arabes et anti-musulmans se multiplient en Angleterre. La multiplication des opérations policières dans les quartiers immigrés, ne peuvent qu’aiguiser la peur et la colère parmi les jeunes musulmans qui se sentent de plus en plus rejetés et risquent de devenir plus sensib-les aux arguments des intégristes.

    L’intégrisme musulman – et sa branche politique et terroriste en particulier – est une mauvaise réponse aux frustrations ressenties par une grande partie des populations musulmanes, dans le Tiers-Monde comme en Europe, une réponse ultra-conservatrice et rétrograde qui divise les opprimés en fonction de leur religion. Les mesures répressives que prennent des gouvernements occidentaux participant à l’oppression de ces populations sont hypocrites et dangereuses: elles ne permettront pas de lutter efficacement contre l’intégrisme et le terrorisme mais elles risquent fort d’être utilisées de manière beaucoup plus large contre les travailleurs en lutte et tous ceux qui contestent le système actuel.

    Seule une politique réellement socialiste s’adressant à tous les opprimés, quelle que soit leur nationalité ou leur religion, pour lutter ensemble contre la misère, l’injustice, les discriminations et la domination impérialiste sur le monde, peut détacher les jeunes musulmans de l’intégrisme et du terrorisme. Et seul un mouvement uni des travailleurs autour d’une telle politique pourra mettre fin concrètement à toutes ces horreurs.

  • Agressivité asociale au nom de la lutte contre le chômage…

    Placé comme premier ministre par Chirac deux jours après la victoire du NON à la constitution; Villepin va s’acquitter du sale boulot que Raffarin n’avait pu terminer. Le jour de sa nomination, Jacques Chirac, lors de son allocution, avait alors mis l’emploi comme « priorité de l’action gouvernementale ».

    Vincent Devaux

    Le nombre de chômeurs, en hausse depuis quatre ans, est passé de 8,6 % en juin 2001 à 10,1 % en juin 2005. Mais sous le capitalisme, les mesures destinées à baisser le taux de chômage ne visent en fait qu’à précariser et flexibiliser encore plus les conditions de travail. Les intérêts du patronat passent loin devant le bien-être des gens… Dominique de Villepin l’a bien compris, et s’est rapidement retroussé les manches. Voulant travailler « vite et fort », il a obtenu fin juin de l’Assemblée nationale le droit pour le gouvernement de prendre des ordonnances pour ses mesures sur l’emploi. La mesure la plus importante est l’instauration d’un Contrat « Nouvelles Embauches » -CNE- .

    Il s’agit d’un contrat à durée indéterminée pour des entreprises de moins de 20 salariés qui donne la possibilité pour le patron de mettre fin au contrat à tout moment et sans donner de motifs, et ce durant les deux premières années. Mais le CNE ne constitue qu’un élément des mesures asociales qui s’annoncent, parmi les autres ordonnances ; la suppression de certains impôts pour les entreprises comptant entre 10 et 19 salariés, soi-disant pour aider à embaucher, mais aussi la non-comptabilisation des travailleurs de moins de 26 ans dans les effectifs de l’entreprise, ce qui permet de contourner certaines obligations du code du travail et de permettre des avantages financiers.

    Le patronat doit se frotter les mains avec cette nouvelle flexibilisation! Ces mesures sont censées s’appliquer dès le 1er septembre. Et ce n’est pas Laurence Parisot, nouvelle présidente du Medef (l’organisation patronale française) qui va s’en plaindre. Réputée plus à droite qu’Ernest-Antoine Seillière (!), son prédécesseur ; elle sera la cavalière idéale du gouvernement sur une piste de danse qui vise à restaurer un maximum les taux de profits. N’a t’elle pas déclaré vouloir une « modernisation du code du travail »et vouloir « casser un tabou, celui de la représentation syndicale ». Elle joue à la sur-enchère en déclarant vouloir élargir ce Contrat Nouvelles Embauches aux entreprises de plus de 20 salariés.

    D’autre part Villepin envisage de supprimer l’impôt sur la fortune (ISF), de réduire l’imposition sur les plus-values mobilières et d’introduire les fonds de pensions. Toutes ces mesures n’ont pourtant jamais profité aux travailleurs, ni même servi à résoudre le problème du chômage ; elles ont pour conséquence de faire payer la crise par les travailleurs et de remplir les poches du patronat. Le problème de la surproduction ne peut être résolu de cette manière ; ni même par la répression des chômeurs, annoncée par Villepin pour le mois d’août ; au travers d’un contrôle accru et de la possibilité pour l’Assedic (organe de paiement des allocations) de sanctionner directement le demandeur d’emploi.

    Les attaques pleuvent de partout ; la CGT avait organisé des manifestations le 21 juin, rassemblant seulement quelques milliers de personnes, il en faudra beaucoup plus pour faire reculer le gouvernement et le patronat ; un plan d’action en front commun syndical est nécessaire pour la rentrée. Au final, la seule manière qui permette de résoudre le problème chronique du chômage est le partage du temps de travail : 32 heures semaines, sans perte de salaire, avec embaûche compensatoire.

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