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  • Elections 2007: Austérité et Solidarité sont sur un bateau…

    “Noir, c’est noir", chantait Didier Reynders lors du 1er Mai du MR. On comprend qu’il aime chanter cette couleur, c’est celle qu’il réserve à notre avenir. Et il n’est pas le seul…

    Par Nicolas Croes, 3e suppléant sur la liste du Sénat

    MR : Austérité contre Solidarité

    La droite officielle est pour une nouvelle réduction de l’impôt des entreprises : de 33% actuellement, il devrait baisser à 20% ! D’une manière générale, l’idée du MR est de diminuer encore les taxes pour les patrons et de reporter les coûts en augmentant la TVA, que tout le monde paie de la même manière, riche ou pauvre. Autre point de programme intéressant : limiter les allocations de chômage dans le temps ! Car, pour le MR, quand il y a une offre d’emploi pour 130 demandes à La Louvière, le problème, ce sont les 129 chômeurs restants !

    PS : Austérité contre solidarité

    Quand Anne-Marie Lizin, qui mène la liste PS pour le Sénat, surfe sur la vague Ségolène Royal, c’est pour dire qu’elle a particulièrement apprécié la campagne de la candidate française car elle était moins idéologique que celle de Jospin en 2002… alors que celui-ci avait déjà lui même claironné que son programme n’avait rien de socialiste ! Pourtant, selon Armand De Decker, tête de liste MR au Sénat, le PS " se fait de plus en plus doctrinaire ". En reprenant la doctrine de la droite peut-être ?

    Au menu du PS pour l’emploi : accompagnement individualisé des chômeurs, droit au transport gratuit pour chercher un emploi,… Forcer les chômeurs, là aussi, à traquer un emploi qui n’existe pas – ou si peu. Autres paroles vides de sens, le refus que La Poste soit libéralisée d’ici 2008. Cela a pourtant déjà bien été entamé depuis des années et le PS a laissé faire.

    Malgré tout, le PS a reçu le soutien d’Anne Demelenne, Secrétaire Générale de la FGTB, qui a affirmé que " quand la gauche du pouvoir et du contre-pouvoir (PS et FGTB) est divisée , le libéralisme sauvage triomphe ". Le Pacte des Générations, c’était effectivement du libéralisme sauvage, mais le PS était au gouvernement et tous ses parlementaires l’ont voté le doigt sur la couture du pantalon…

    CDH : Austérité contre solidarité

    Pour Milquet, " on ne peut pas avoir un projet de société quand on défend une classe sociale au détriment de l’autre ". Dans un système basé sur l’exploitation d’une classe par l’autre, on pourrait se demander comment Joëlle compte arriver à ménager intelligemment la chèvre et le chou… Eh bien, par exemple, en supprimant les cotisations sociales sur les salaires minimum, ce qui, selon elle, permettrait de les augmenter. Mais une telle mesure servira surtout à encourager les patrons à diminuer les salaires pour qu’ils deviennent moins taxés. Pour lutter contre la pauvreté, peut-être est-ce l’inverse qu’il faudrait faire…

    ECOLO : Austérité contre solidarité

    Depuis 1992, ECOLO a accepté de " décroiser la question des services de la question de la propriété des opérateurs ". Plus besoin donc que les services destinés à la collectivité soient gérés par celle-ci. En ayant ainsi accepté la privatisation, Ecolo est bien hypocrite de s’indigner aujourd’hui parce que la libéralisation de l’énergie fait flamber les prix pour le consommateur.

    ECOLO dirige ses critiques contre “l’Etat social actif” cher à la coalition libérale-socialiste (“un système qui culpabilise sans tenter de rendre capable”) mais quand les Verts parlent d’augmenter les bas salaires, c’est, par exemple, en permettant au travailleur de garder pendant trois ans les avantages (sic) auxquels il avait droit en tant que chômeur. Encore une fois, ce ne sera pas au patron de relever les salaires !

    ECOLO déclare se méfier du MR “qui privilégie le capitalisme ultra-libéral”. De la part d’un parti dont deux des trois membres de la direction collégiale partagent le pouvoir dans leur commune avec le MR, c’est assez comique…

    CAP : Solidarité contre austérité!

    Finalement, les partis établis sont bien tous d’accord. Pour eux, les patrons semblent être une espèce en voie de disparition qu’il faut protéger. Aucun de ces partis ne s’oppose clairement aux amalgames “chômeurs-profiteurs”, “grévistes-preneurs d’otages” que certains reprennent même avec entrain. Tout doit être fait pour sauver les riches. C’est pourtant vrai qu’il y en a de moins en moins… pour de plus en plus de pauvres.

    Pour la solidarité avant l’austérité, tournez-vous vers le CAP !

  • Les partis traditionnels organisent la précarité de l’emploi

    L’emploi est l’un des thèmes privilégiés de cette campagne électorale. Tous les partis y vont de leurs propositions. Le VLD de Verhofstadt veut « de nouveau » créer 200.000 emplois. Vande Lanotte (SP.a) a fait encore plus fort: il fait miroiter 260.000 nouveaux postes de travail.

    Peter Delsing

    Des milliers d’emplois ont été perdus récemment dans des entreprises comme Arcelor, Volkswagen et Opel. Les « promesses » des partis traditionnels font donc vibrer une corde sensible. Mais, si même des entreprises prospères procèdent à des licenciements massifs, qui donc est encore sûr de garder son emploi ? Le profit maximum pour les grands actionnaires dicte sa loi à tout et à tous. Et pour eux « beaucoup » (de profits) n’est pas encore assez.

    Emplois précaires

    Verhofstadt joue avec les chiffres pour démontrer que le gouvernement n’est pas loin d’avoir créé les 200.000 emplois promis. Une étude évoquait 158.000 emplois il y a quelques mois. Mais de quels emplois s’agit-il ? D’après la Banque Nationale, le nombre d’emplois fixes a reculé de 2% depuis 2003. Ce sont les dizaines de milliers d’emplois à temps plein et à durée indéterminée que les patrons ont supprimés. Ils ont été remplacés par des contrats d’intérim ou à durée déterminée. Et par les titres-services aux frais de la Sécu.

    La seule chose que ce gouvernement a faite, c’est généraliser l’emploi précaire. Prenons les titres-services qui servent surtout à rémunérer l’aide à domicile. En janvier 2007, 4.212.000 titres-services (horaires) avaient été utilisés dans le pays, contre 2.206.564 en janvier 2006 et seulement 903.179 en janvier 2005.

    D’après la Banque Nationale, 18.000 nouveaux emplois à temps plein ont été créés en 2005 sous le régime des titres-services. En 2006, 61.759 personnes étaient employées avec des titres-service (dont 60.745 femmes !). Les moyens affectés à tous ces titres-services flexibles et précaires à outrance pourraient servir à créer de 30.000 à 40.000 emplois publics statutaires. Les pouvoirs publics pourraient organiser des services à domicile au niveau local, avec des droits syndicaux complets pour le personnel. Mais ça n’intéresse évidemment pas ce gouvernement néolibéral.

    Détricotage

    Ce qui l’intéresse en revanche, c’est de détricoter le statut des travailleurs qui ont encore un emploi fixe et bien payé. C’est tout bénéfice pour les patrons. Plus il y a de travailleurs précaires, plus les conditions de travail se détériorent pour tout le monde.

    Regardez La Poste. L’entreprise est aujourd’hui partiellement entre les mains du privé et l’une des plus grandes utilisatrices de travail intérimaire du pays. Des travailleurs presque sans droits – un intérimaire y regardera à deux fois avant de protester contre ses conditions de travail – servent ainsi de bélier contre les autres travailleurs, comme ce fut par exemple lors des grèves qui ont éclaté ces dernières années à La Poste.

    En 2006, le nombre d’heures de travail intérimaire a augmenté de 13% alors que 2005 avait déjà été une année record pour le secteur. Le nombre d’intérimaires a augmenté jusqu’à 363.000, auxquels il faut encore ajouter 129.000 jobs étudiants. On est loin désormais de « pallier à une hausse temporaire de la production », le motif officiellement invoqué à l’origine pour faciliter le travail intérimaire.

    Dans beaucoup d’entreprises, le travail intérimaire est devenu une donnée permanente. Les patrons l’utilisent souvent comme une période d’essai préalable à un contrat à temps plein et à durée déterminée ou indéterminée.

    En fait, tout ceci est illégal. Mais la chasse aux entreprises qui organisent la précarité de l’emploi semble moins prioritaire aux yeux du gouvernement et des médias que la chasse aux chômeurs.

    Partage du travail

    La croissance limitée du nombre d’emplois sous la coalition violette a été due pour moitié à des emplois subsidiés (les titres-services) ou à la prolifération sauvage des emplois intérimaires et à durée déterminée. Comment un travailleur peut-il construire un avenir dans ces conditions ?

    Ce que les chiffres ne révèlent pas non plus, c’est le stress et les problèmes psychiques qui affectent beaucoup de gens : d’après une étude récente, 17% de la population belge a déjà connu une dépression. On signale trop rarement que l’augmentation de la précarité de l’emploi y est pour quelque chose.

    Ce n’est pas la précarité qu’il faut partager, mais le travail disponible. La semaine des 32 heures sans perte de salaire et avec embauche compensatoire pourrait offrir un début de solution et diminuer la pression du travail. Le MAS pense que ce serait un pas en avant. Mais nous pensons aussi qu’une telle mesure ne pourrait être acquise de manière définitive que dans un autre type de société. Dans une société socialiste avec un gouvernement qui soit au service de la majorité de la population et pas d’une minorité de capitalistes.

  • La Russie de Poutine fait couler du sang homosexuel

    "Pédés, pervers!" "Renvoyez les tapettes dans les camps de concentration"… Voilà les cris qui ont déchaîné Moscou lors du 14ème anniversaire de la dépénalisation de l’homosexualité en Russie. Rien (ou presque) ne laissait présager que ce dimanche d’apparence ordinaire serait marqué par des violences homophobes dans la capitale ni que les visages en sang des rescapés homosexuels allaient horrifier l’Europe toute entière à la veille du sommet du G8 en Allemagne.

    Tout remonte à l’année dernière, au moment où des centaines de militants LGBT (lesbiennes, gays, bi’s, trans-genres ou hétéros) se sont rassemblés à Moscou pour la première Gay Pride russe. Cette manifestation avait été interdite. Devant la ténacité des homos à faire valoir leurs droits, celle-ci a quand même eu lieu, mais fût violement réprimée (un article de notre Internationale publié sur ce site relate ces évènements).

    Aujourd’hui, les plaies ayant cicatrisé, les homos ont décidé de revenir à la charge. Au programme cette année, manifester devant le bureau du maire de la ville et lui remettre une pétition pour protester contre l’interdiction de la Moscow Pride 2007.

    Evidemment, les déclarations des politiciens et des religieux ne se sont pas faites attendre. Le mufti suprême de la région de Talgat Tajuddin a également déclaré: "S’ils vont dans la rue, il faudra les frapper. Tous les gens normaux le feront, qu’ils soient musulmans ou orthodoxes." Il a ajouté que le Prophète Mahomet a ordonné de tuer les homosexuels, car "leur comportement conduirait à la fin de l’espèce humaine". Selon l’évêque orthodoxe Daniel Yuzhno-Sakhalinsk, cette marche n’est qu’une "plaisanterie cynique", il a comparé l’homosexualité à la lèpre et a mis en garde la population contre "la propagande du vice".

    Lors de la première Gay Pride, un député nationaliste criait fièrement: "J’ai une solution pour les homos: la Sibérie!". Depuis l’an dernier déjà, le maire de Moscou, Iouri Loujkov, affirme que toute tentative pour organiser une Gay Pride (qu’il qualifie d’"acte satanique" sic!) serait "résolument écrasée". Issu de la droite dure, Igor Artioumov a tenté de légitimer sa récente attaque contre une boîte homo de Moscou en déclarant: "Je proteste contre ces sodomites qui rampent comme des cafards!". Le président russe a lui même sous-entendu lors de sa conférence de presse annuelle que "les homosexuels nuisent à la cause nationale en ne participant pas au renouvellement des générations" etc.

    Les organisateurs de la Gay Pride avaient quant à eux invité les journalistes internationaux, des VIP’s et plusieurs députés d’Angleterre, de Belgique, de France, des Pays-Bas, d’Italie, du Brésil et du Parlement européen, croyant naïvement que leur présence empêcherait que le mouvement soit à nouveau réprimé.

    Mais rien à faire, la Russie de Poutine se la joue dure. Comme en 2006, la disproportion entre le dispositif policier et le petit nombre de manifestants était évidente.

    La presse de droite colporta si bien les menaces homophobes que le rassemblement dégénéra en une véritable chasse aux homosexuels. Des néo-fascistes ont rué de coups les manifestants aux cris de "morts aux homosexuels". A chaque fois, les policiers ont tardé à intervenir. Le député européen Marco Cappato a été agressé par un groupe de néo-nazis alors qu’il parlait à des journalistes. "Que fait la police? Pourquoi ne nous protégez-vous pas?", a-t-il lancé aux policiers qui l’ont ensuite arreté malgrè son immunité parlementaire puis placé dans le même camion que plusieurs militants d’extrême droite.

    En Russie, le climat anti-gay a en effet donné confiance aux fascistes pour entrer en jeu et laisser sortir toute leur haine, sans scrupule. Un groupe de jeunes hommes solidement bâtis se sont présentés équipés de masques chirurgicaux, destinés selon leurs termes à les protéger de la "maladie homosexuelle". D’autres, brandissant fièrement des photos d’Hitler, faisaient le salut nazi en beuglant "nous sommes pour un véritable amour (sic!)". Un homme muni d’un crucifix "venu aider les policiers" a menacé de s’en servir pour frapper tout homosexuel qui croiserait son chemin.

    En plus de recevoir des coups, les homosexuels qui défendaient leurs droits ont été arreté manu militari, jetés dans un camion de la police et emmené sous les yeux de dizaines de journalistes. Plusieurs fachos ont également été interpellés (puis immédiatement relachés) pour avoir frappés des homos ou des députés. La lenteur de l’intervention des policiers leur laissait cependant tout l’espace pour asséner plusieurs coups rapportent les témoins. Selon Scott Long, un militant de Human Rights Watch, ONG de défense des droits de l’homme: "La police n’a pas vraiment essayé de séparer les deux camps et, par conséquent, des gens ont été passés à tabac. Je conseillerais aux autorités russes de protéger la liberté de rassemblement et la liberté d’expression, et de protéger les manifestants."

    "Nous défendons simplement nos droits" a déclaré un jeune homosexuel qui saignait du nez après avoir reçu un puissant coup de poing au visage par un homme hurlant "les homos sont des pervers". "C’est atroce, mais cela ne me fait pas peur. C’est un endroit assez effrayant, un pays assez effrayant pour les homosexuels. Mais nous persisterons jusqu’à ce qu’ils nous permettent d’exercer nos droits", a-t-il ajouté.

    "Il faut que nous nous battions pour faire valoir nos droits!" insistait Lena, toute jeune lesbienne qui avec un groupe de copines aura tenu plusieurs minutes face à des néo-nazis qui les couvraient d’insultes. "Vous êtes des animaux!", "Sales putes!" leur lançaient les crânes rasés, bavant de rage. "C’est plutôt vous les animaux!" répondaient bravement les filles. Cette scène-là s’est achevée par des crachats et quelques coups de pieds dans le dos quand elles ont finalement battu en retraite. "Mais nous reviendrons l’année prochaine, et jusqu’à ce qu’on puisse enfin s’affirmer homo en Russie !" assuraient-elles au journal français LIBERATION.

    Les deux chanteuses russes du groupe TATU qui ont bâti leur célébrité en s’affichant lesbiennes étaient également présentes à la manifestation, assaillies tant par les néofascistes que par les journalistes, celles-ci ont rapidement dû fuir la mêlée. Quelque secondes après son arrivée, le leader du mouvement gay, Nikolaï Alexeïev, a été "emmené sans explication" dans un poste de police du centre de Moscou.

    Un député Vert allemand, Volker Beck, déjà roué de coups lors de la première Gay Pride l’an dernier, a de nouveau été battu par des néo-nazis puis interpellé par la police. Une fois libéré, il a déclaré à la presse avoir été ensuite roué de coups par les policiers. Le député allemand a ajouté que lui et ses compagnons d’infortune s’étaient fait confisquer leur passeport au cours de leur détention. La présidente de son parti a exigé que la chancelière Angela Merkel évoque la question des droits de l’homme avec le président russe lors du sommet du G8 prévu le mois prochain en Allemagne.

    Un célèbre défenseur britanique des homosexuels, Peter Tatchell, à été jeté au sol et frappé à deux reprises. Quand il s’est relevé, couvert de sang, il a été frappé une nouvelle fois à l’oeil et embarqué par deux policiers anti-émeutes qui n’étaient visiblement pas génés par les caméras filmant la scène.

    Des nationalistes ont lancé des oeufs sur une député transexuelle de Rifondazione Comunista, Vladimir Luxuria, qui, tremblante, déclarait après coup: "Dès mon retour, je vais faire pression sur notre parlement pour que le président italien évoque ce grave incident avec Vladimir Poutine lors de sa prochaine visite. Malheureusement Nikolaï Alexeïev (le leader du mouvement) restera cette nuit au poste de police et il y aura un procès lundi car il est accusé d’avoir résisté à la police".

    Cependant, ces réactions homophobes ne reflètent pas forcément l’opinion publique car, selon un sondage récent, 51% des russes pensent que les gays et les lesbiennes devraient avoir les même droits que les autres. Mais il est clair que les déclarations politiques ou autres propagent la haine et la violence dans le pays tout entier. Poutine est d’ailleurs arrivé au pouvoir en attisant la haine et les divisions dans son pays (Tchétchénie, terreur, assassinats politiques, magouilles financières…). Le sommet du G8 nous a montré que sa doctrine était: "diviser pour mieux régner". Tenter de faire pression sur la Russie à cette occasion n’est pas sérieux.

    Que faire, alors?

    Nous devons bien sûr nous organiser pour combattre le racisme sous toutes ses formes. Pour changer la donne, nous devons dépasser le chacun pour soi et rester unis: homos et hétéros, hommes et femmes, travailleurs et chômeurs, flamands et francophones, belges et immigrés… mais ce n’est qu’un début.

    Aucun changement radical n’est possible tant que nos vies seront dirigées par des puissances économiques, comme le G8. Notre rôle en tant que socialistes est de prouver que c’est seulement en combattant le système capitaliste, ainsi que toutes les pourritures toxiques qui émannent de lui et en mettant sur pied une nouvelle société basée cette fois sur la solidarité et l’égalité -une société socialiste-, que ces problèmes seront réglés une fois pour toutes.

  • Arvin Meritor, sous-traitant de VW. Plutôt des intérimaires que des travailleurs qualifiés

    Le travail a repris à Arvin Meritor après une Assemblée générale le vendredi 11 mai. Cette grève avait notamment eu comme conséquence de stopper l’activité du site de VW-Forest, Arvin Meritor étant l’un de ses plus importants sous-traitants.

    Par Eric Byl, 17e sur la liste de la Chambre en Flandre Orientale

    La grève avait débuté suite à l’annonce de la fermeture du site pour le 20 juillet. Cette décision, qui fait suite à la diminution de la production et aux licenciements massifs chez VW, met 150 personnes au chômage.

    Les discussions menées entre délégations syndicales et direction n’ont pas permis d’aboutir à une solution. Les travailleurs d’Arvin Meritor sortent en fait de ces discussions sans rien en mains. Leur première revendication est bien évidemment la sauvegarde de leur emploi. Des pistes en ce sens ont été lancées par la délégation syndicale, comme la reprise de travailleurs pour les Audi qui seront produites sur le site de Forest. Mais, là encore, la direction a répondu par un “NON” catégorique.

    La direction de VW préfère engager des intérimaires ou travailler avec des boîtes de sous-traitance plutôt que de donner des contrats stables à des travailleurs qualifiés.

    Les points de désaccord entre syndicats et direction se situent également au niveau des primes. Alors que les délégations syndicales demandent une prime de 100 EUR par jour de travail, la direction ne veut en céder que 40.

    Mais, si la grève a pris fin, ce n’est certainement pas le cas de la lutte. Syndicats et travailleurs sont en train de discuter des actions à mener pour faire pression sur la direction afin de trouver une solution pour l’emploi.

  • Les travailleurs, les chômeurs et les pauvres ont besoin de leur propre parti !

    Depuis 1995 déjà, le MAS/LSP met en avant la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs. A cette époque, le Plan Global était encore dans toutes les mémoires mais les directions syndicales avaient encore réussi à convaincre leur base que la coalition chrétienne-“socialiste” au pouvoir était “le gouvernement le plus à gauche possible”.

    Par Anja Deschoemacker, 3e sur la liste néerlandophone pour le Sénat

    Aujourd’hui, les choses ont bien évolué. Depuis des années, le PS commence enfin à être vu comme l’architecte de la casse sociale. Au vu de la résistance contre ce démantèlement de nos acquis – entre autres les centaines de milliers de grévistes et de manifestants contre le Pacte des Générations – il est clair que « le fossé entre le citoyen et la politique » dont parlent les médias signifie surtout que la grande majorité de la population ne se sent plus représentée politiquement.

    Un vote utile ?

    Beaucoup de travailleurs, de chômeurs, de pensionnés et de jeunes vont pourtant de nouveau opter pour le soi-disant « vote utile à gauche ». Ce processus, en France, a permis à Ségolène Royal d’obtenir un bon score au premier tour des présidentielles tandis que Tony Blair a pu se maintenir au pouvoir pendant dix ans en Grande-Bretagne, et ce malgré l’énorme chute de popularité du New Labour. Chez nous, les partis socialistes viennent de passer 20 années d’affilée au pouvoir malgré leur participation à toutes les privatisations et au démantèlement de nos droits et acquis.

    Nous comprenons les motivations de ces électeurs qui veulent voter « utile » mais nous pensons que l’expérience des dernières décennies démontre que ce vote « utile » ne nous mène à rien sauf à une politique de démantèlement social négociée.

    Si on parle en termes d’équivalents temps plein, aucun emploi supplémentaire n’a été créé au cours de ce dernier quart de siècle et la part des salaires dans la richesse nationale a constamment diminué, tout comme le pouvoir d’achat des salariés, notamment à cause du coût toujours croissant du logement. Beaucoup de services publics sont quant à eux soit déjà privatisés, soit en passe de l’être et les conditions de travail y sont souvent devenues plus pénibles pour un service aux usagers fortement diminué (au contraire des prix…).

    Contre tout cela, un “vote utile” n’est pas suffisant. Le prochain gouvernement – où seront très probablement à nouveau présents le PS et le SP.a – va poursuivre les attaques contre les pensions et les chômeurs tout en continuant à donner des cadeaux aux patrons sous forme, notamment, des diminutions de charges patronales qui minent notre sécurité sociale….

    Résistance !

    La lutte contre la régression sociale sera en grande partie une lutte syndicale. Pour la mener de manière efficace, il est nécessaire de rassembler les militants syndicaux combatifs dans un parti capable de les armer avec un programme et une stratégie corrects.

    Nous ne pouvons pas garantir que le CAP deviendra un nouveau parti large de gauche qui défende de façon conséquente les intérêts des travailleurs, des chômeurs et des pauvres. Mais, ce qui est sûr, c’est que le CAP offre une opportunité qui doit être saisie à pleines mains. Si le CAP ne se développe pas, nous en serons réduits une nouvelle fois à entrer dans les prochaines luttes sans aucune réponse politique du mouvement ouvrier.

    Nous pensons que le CAP a un potentiel gigantesque. Les résultats électoraux ne pourront exprimer ce potentiel que très partiellement, mais la campagne électorale offre une excellente base pour construire cette initiative. Après les élections, le MAS/LSP va donc continuer ses efforts pour aider à construire le CAP avec autant d’enthousiasme et d’énergie !

  • Opel : Provocations à la chaîne

    Malgré les bons résultats successifs du siège d’Opel à Anvers, l’augmentation de la flexibilité (notamment des horaires ultra-flexibles) et une flopée de cadeaux des divers gouvernements, l’avenir d’Opel-Anvers reste incertain. La direction a provoqué les travailleurs et n’a fait que de faibles propositions. Après un référendum polarisé, les travailleurs sont retournés au turbin mais sans aucune confiance dans la direction.

    Par Geert Cool, 1er suppléant sur la liste du Sénat néerlandophone

    Le CAP au piquet : Une solidarité appréciée

    Comme à VW, le bus de solidarité du CAP a été constamment présent au piquet de grève d’Opel, à la seule exception du 1er mai. Le bus offrait une assistance pratique aux grévistes: un endroit chaud où on peut boire une tasse de café ou mener une discussion. Nombreux sont les travailleurs d’Opel qui ont remercié les militants du CAP présents pour leur participation et leur présence.

    Nous en avons discuté avec Thomas B., un jeune membre anversois du MAS/LSP présent quasiment jour et nuit au piquet de grève.

    « Après le 1er mai, j’étais presque toujours au piquet. Il était important d’être là, même quand il n’y avait pas beaucoup de monde, pour montrer que les travailleurs n’étaient pas seuls dans leur lutte. J’étais notamment présent aux assemblées d’information.

    « Les réactions au bus de solidarité étaient extrêmement positives. Les travailleurs étaient contents de notre soutien. En plus, le bus est bien pratique pour s’asseoir un moment et discuter. Pour ceux qui sont restés au piquet pendant des heures, il était vraiment le bienvenu.

    « Au début, il n’y avait pas vraiment beaucoup de monde au piquet et l’atmosphère était à l’abattement. On avait l’impression qu’il y avait un piquet parce que c’est comme ça que les choses se font. Au fur et à mesure qu’augmentaient les provocations de la direction, l’atmosphère devenait plus combative. Tous se rendaient compte que le nombre de voitures proposé était trop bas, que c’était inacceptable.

    « Le piquet n’était pas très bien organisé, ce sont vraiment les provocations de la direction qui ont rendu le piquet aussi vivant. Malheureusement, la division était forte entre les différents syndicats. La FGTB revenait régulièrement sur le fait que la CSC n’avait pas rejoint la grève contre le Pacte des Générations le 7 octobre 2005. Il était aussi frappant que le syndicat libéral comptait certains militants combatifs. Après le référendum, le délégué FGTB Rudi Kennes a distribué son matériel électoral pour le SP.a. Ça a été ressenti comme un geste très cynique.

    « Pour les mois qui viennent, je pense que le moindre problème peut entrainer de nouvelles actions. Certainement dans l’équipe de nuit, où la grande majorité avait voté pour la poursuite de la grève. La bombe peut exploser rapidement… »

    Provocations

    La direction a joué avec le feu, mais après avoir su vendre presque tout aux directions syndicales, elle espérait sans doute pouvoir faire de même avec les travailleurs sans susciter de réactions. Aucune grève n’avait suivi l’annonce des 1.400 licenciements et la direction a ainsi pu continuer ses agressions car la faiblesse appelle l’agression (voir l’AS de Mai).

    En plus des licenciements annoncés, des milliers d’emplois supplémentaires sont menacés car la survie de l’usine n’est absolument pas garantie. Seul un modèle de Chevrolet serait produit à Anvers mais pour seulement 80.000 unités par an (pour une capacité totale de production de 250.000). Cette proposition inacceptable a conduit à la grève.

    La direction a tenté de mettre à la porte les travailleurs temporaires, qui bossent surtout dans l’équipe de nuit, faute d’avoir un contrat fixe qui leur permettrait d’accéder plus facilement aux équipes de jour. Cette tentative a heureusement été déjouée.

    Après cela, la direction a fait travailler une partie des cadres d’Opel dans les bâtiments de la fédération patronale Agoria, dans le but évident de casser le piquet de grève.

    Qu’est devenue la journée d’action nationale ?

    Après le référendum, les travailleurs d’Opel ont repris le travail. Le résultat de ce vote était assez serré : 50,39% des 3.735 participants ont voté pour la reprise, après la promesse de l’arrivée d’un deuxième modèle et de la porte laissée ouverte à un troisième dès 2009 (mais qui devra certainement être retiré d’une autre filiale de GM en Europe).

    Avec les deux modèles, la production monterait à 120.000 voitures par an, et jusqu’à 150.000 à 160.000 avec les trois modèles. Cela signifie donc toujours que près de la moitié de la capacité de production ne serait pas utilisée. A l’assemblée d’information sur les propositions de la direction, le mécontentement s’était invité à la table. Des réactions extrêmement hostiles se sont manifestées, particulièrement au sein de l’équipe de nuit.

    Par contre, les propositions claires pour mener la lutte brillaient par leur absence. La direction syndicale a expliqué les propositions de la direction “aussi objectivement que possible” mais n’a fait aucune référence à la journée d’action annoncée le 1er mai. Par contre, elle a affirmé que si la grève se poursuivait après le 10 mai, cela serait pour au moins deux semaines, avec les conséquences financières habituelles pour les travailleurs. Cela explique la division du vote : directions de l’entreprise ou syndicales ne jouissent d’aucune confiance face au mécontentement et à la rage des travailleurs.

    Le référendum aurait été bien différent si un véritable travail de mobilisation pour une journée nationale d’action avait été menée dès les premières déclarations. Le lien avec VW-Forest aurait pu être fait facilement mais aussi avec les sous-traitants – comme Johnson Control où les licenciements pleuvent également – qui ont bien besoin de mener une lutte commune avec les travailleurs d’Opel-Anvers. Une journée d’action contre l’ensemble des licenciements aurait pu construire des liens de solidarité à travers les différents secteurs et aurait pu opposer les profits records réalisés par les patrons aux nombreuses attaques contre nos emplois, nos salaires, nos conditions de travail,… De plus, juste avant les élections, une telle journée d’action aurait eu un grand impact politique. A moins que ce ne soit justement cela qui était à éviter ?

    Et maintenant ?

    A court terme, pour le personnel, la coupe est pleine et la goutte d’eau qui fera de nouveau déborder le vase n’est pas loin. Cela, la direction l’a bien compris. Après le référendum du jeudi 10 mai, elle a attendu le lundi pour faire reprendre la production afin d’éviter des actions spontanées. Mais elle a quand même déclaré le 16 mai que les salaires de la journée où ont eu lieu les premières assemblées d’information ne seraient pas payés. De nouveau, l’entreprise a été paralysée puisque la direction n’a, une fois de plus, pas tenu ses promesses.

    La rage reste grande et la crainte de voir se profiler un scénario de fermeture reste réel. Ne produire chaque année que 120.000 voitures est insuffisant pour une usine aussi grande et aussi moderne. De plus, l’annonce que les coûts de production « doivent » baisser de 1.000 EUR par unité laisse présager de nouvelles attaques.

    La disparition de la journée d’action nationale est la plus grande opportunité manquée. Aux piquets de grève, la combativité était palpable, bien que freinée par les fortes divisions entre les différents syndicats. Mais cette combativité n’est pas suffisante, elle doit aller de pair avec un bon plan d’action pour lutter pour le maintien de chaque emploi !

  • Fête réussie à Alost

    Comment faire pour faire connaître le CAP, diffuser son programme et remplir un peu les caisses ? Beaucoup de sections locales ont rivalisé d’imagination pour cela ces dernières semaines. Petit zoom sur Alost…

    Interview de Jan Van Olmen

    " L’objectif était double, à la fois faire connaître le CAP parmi des couches plus larges et démontrer que, sur le plan social et festif aussi, il y a plus de vie à la gauche du SP.a et des Verts !

    " Dans la bonne humeur générale, des candidats du CAP ont pris la parole tout au long de la soirée. L’enthousiasme a pu aussi se vérifier à la manière dont les participants au souper ont soutenu le CAP. A titre d’exemple, quelqu’un a acheté 2 T-shirts du CAP et a tendu avec un grand sourire un billet de 100 EUR en disant qu’il n’était pas nécessaire de rendre la monnaie… tandis que la tombola a tout de même permis de récolter 100 EUR.

    " Ce festin a connu un succès immense, au point que nous sommes tombés à court de spaghetti ! Le bénéfice de la soirée a finalement été de 682,8 EUR ! L’argent ainsi récolté sera intégralement consacré à la campagne électorale du CAP.

    " La participation de la télévision locale TV-OOST a aussi contribué à l’ambiance. Le reportage a donné la parole à Bart Vanderbiest ainsi qu’à plusieurs participants. En opposition à ce qui se passe dans les partis établis, ce reportage à laissé s’exprimer des travailleurs et des militants de base. Le CAP à Alost est bien vivant – et bon vivant – et tant pis pour ceux que ça dérange ! "

  • Les tentatives pour faire taire le CAP ont échoué !

    Le développement du CAP mène ci et là à des réactions négatives. Pas parmi les travailleurs, les jeunes, les chômeurs, les retraités,… mais bien dans l’establishment ou les partis traditionnels. Le CAP ne se laisse toutefois pas faire !

    Bruxelles: pas de stand le 1er mai?

    Lors de la fête organisée par la FGTB-Bruxelles à l’occasion du 1er mai, le sommet de la FGTB a tenté d’empêcher le CAP de tenir un stand. Un membre du MAS/LSP, Tim Joosen, premier suppléant sur la liste CAP pour Bruxelles-Hal-Vilvorde, a été arrêté par la police et ceci à la demande des organisateurs !

    Il n’a pas fallu une heure pour que le CAP soit de retour avec environ 25 militants supplémentaires parmi lesquels beaucoup de délégués syndicaux, rejoints encore par des militants revenant d’une autre manifestation. Cette forte présence a permis d’éviter que les organisateurs n’osent de nouveau faire appel à la police.

    Cela n’a visiblement pas été sans frustration puisque le bourgmestre PS de Bruxelles, Tielemans, invité vedette de la fête, a ponctué son discours d’un doigt d’honneur en disant " Et ceci vaut pour les gens du CAP ". Le vrai visage du PS ?

    Kapelle-op-den-Bos : pas de parrainages ?

    Le 7 mai, Eric Byl, 17e sur la liste de la Chambre de la Flandre Occidentale, s’est présenté à la commune de Kapelle-op-den-Bos pour faire légitimer les listes de parrainages nécessaires pour pouvoir se présenter aux élections. Le fonctionnaire n’a toutefois pas voulu faire les vérifications. Selon ce même individu borné, aucun contact avec le bourgmestre n’était possible.

    Eric a dû revenir bredouille mais les choses n’en sont pas restées là. Une campagne de protestation a été mise en route immédiatement. Le bourgmestre a réagi le matin suivant et les services communaux ont téléphoné pour dire qu’ils voulaient finalement bien valider les signatures.

    Hainaut : pas de petites listes ?

    Dans le Hainaut, un juge a décidé de refuser 8 listes pour la Chambre, notamment celle du CAP. Motif: les signataires des listes de parrainage n’ont pas pu savoir exactement qui étaient tous les candidats. Une raison absurde évidemment, mais par contre bien utile pour limiter encore plus l’accès des électeurs à des alternatives aux partis établis, une discrimination qui vient s’ajouter à une liste déjà longue contre les petits partis. Le CAP a refusé de laisser les choses se passer ainsi. Notre camarade Boris Malarme a coordonné l’élaboration d’une réponse juridique et, lors de la session du Tribunal de Mons, des dizaines de militants du CAP ont manifesté. Résultat : les listes sont acceptées.

  • France. 1ère circonscription de Seine-Maritime (Rouen) : Votez Leïla Messaoudi

    De plus en plus de travailleurs subissent la précarité du travail, les bas salaires et des conditions de vie qui se dégradent. Pour les jeunes, l’accès à l’éducation et à un véritable emploi est de plus en plus difficile.

    > http://leilamessaoudi.zeblog.com/

    Les services publics sont cassés pour être plus rentables, les licenciements et le chômage maintiennent plusieurs millions de travailleurs et leurs familles dans la précarité. Une personne sur trois sans domicile fixe travaille, ce sont le plus souvent des ouvriers ou des employés. C’est le résultat de plusieurs décennies d’attaques contre nos conditions de travail et de vie en matière de santé, de logement et d’emploi. Cette société fonctionne pour les profits d’une poignée de riches, elle ne peut pas répondre à nos attentes d’un vrai boulot, d’un logement décent et d’une bonne qualité de vie pour nos enfants et nous. Les travailleurs, quelque soit leur origine, leur âge ou leur sexe pour gagner durablement de meilleures conditions de vie doivent s’en prendre au système qui crée ces inégalités : le capitalisme. Avec Sarkozy, les attaques vont redoubler en premier contre ce que nous avons réussi à sauver par nos luttes les années précédentes. La Gauche révolutionnaire se présente aux élections législatives à Rouen pour défendre un programme clairement anticapitaliste et combatif pour les élections et les luttes à venir.

    Contre les bas salaires, la flexibilité accrue et les licenciements : résistance !

    Sarkozy s’offre quelques jours sur le yacht d’un milliardaire pour 150 000 euros. Pendant ce temps, 6 millions de travailleurs vivent des minima sociaux et il ya 2,7 millions d’intérimaires. Sarkozy est le représentant des capitalistes. Pour combattre les plans de destruction de nos conditions de vie et de travail, il faut se retrouver ensemble sur un programme de résistance des travailleurs et des jeunes qui s’en prend aux profits des capitalistes, un programme combatif pour les luttes.

    Dès à présent, battons-nous pour :

    • De vrais emplois avec un salaire permettant réellement de vivre. Les entreprises du CAC 40 ont fait environ 100 milliards de profit en 2006 ! Réclamons notre dû : dès maintenant nous pouvons nous battre pour 300 euros d’augmentation des salaires et pas de salaire en dessous de 1500 euros net.
    • Pour un logement décent et pas cher ! Assez des profits sur le logement, pour la nationalisation des parcs immobiliers privés ! Réquisition des logements vides et construction de logements publics décents pour tous !
    • Pour de véritables services publics gratuits et de qualité ! L’organisation des services publics actuellement ne prend pas en compte nos besoins vitaux mais de plus en plus la loi de la rentabilité : moins de lits d’hôpitaux, moins de personnels et des travailleurs précaires. C’est à nous, travailleurs et usagers des services publics de décider quels sont les besoins. Pour une embauche massive dans les services publics !
    • Contre le racisme et les lois sécuritaires qui veulent nous diviser : résistance ! Depuis plusieurs années et quels que soient les gouvernements, des lois sécuritaires et s’en prenant aux immigrés ont été votées et appliquées. Les expulsions se multiplient et les centres de rétention où sont parqués les immigrés arrêtés s’agrandissent chaque année un peu plus. Les rondes de la BAC et des CRS dans de nombreux quartiers populaires, les nombreux contrôles d’identité sont le lot quotidien d’une partie des travailleurs. Ces mesures cherchent à diviser les travailleurs francais et étrangers par peur que l’on s’unisse, en faisant des immigrés et des jeunes des quartiers populaires des indésirables et des dangereux. Ceci n’empêche pas à certains patrons de faire des profits sur le dos des travailleurs bon marché que sont les sans papiers.
    • Pour l’égalité des droits entre francais et étrangers, pour la régularisation de tous les sans papiers !
    • Abrogation des lois sécuritaires !

    Contre Sarkozy, le PS n’est pas une vraie alternative !

    Sur toutes ces questions la gauche gouvernementale continue de proposer des emplois précaires de plus (emplois tremplins), des allégements de charges pour les entreprises…En bref d’aménager, de concilier les intérêts des uns et des autres. Mais aucune conciliation n’est possible entre les intérêts des capitalistes et ceux des travailleurs. Une minorité, les capitalistes veulent accroitre leurs profits sur le dos de la majorité. Le Parti socialiste se place dans la gestion du système en favorisant finalement les profits des patrons sur le dos des travailleurs.

    Construisons la résistance anticapitaliste !

    Nos revendications ne sont pas des promesses électorales mais des axes de lutte. Ce programme que défend la Gauche révolutionnaire, dans les luttes et dans les élections a été abandonné depuis longtemps par les partis qui disaient représenter les travailleurs et les jeunes ainsi que par les dirigeants à la tête des syndicats. Pour réellement se battre pour les droits des travailleurs et des jeunes, il nous manque un outil au quotidien, dans les luttes, contre les licenciements, dans les batailles sur les salaires, un lieu de discussion qui serait un cadre pour nous unir et agir ensemble. Il nous faut un parti combatif des travailleurs et des jeunes qui permette de traduire sur le terrain politique les revendications pour de meilleures conditions de vie et de travail en s’en prenant au capitalisme. Ce parti pourra porter une réelle alternative face au capitalisme, pour une société débarrassée de la loi du profit, de la misère et du chômage, une société où les décisions sont prises collectivement, une société socialiste.

    La Gauche révolutionnaire a décidé de présenter sa candidature aux élections législatives à Rouen, en Seine-maritime où nous sommes militants et avons deux sections. Notre objectif est de populariser notre programme en discutant et en s’organisant contre les attaques des capitalistes. Soutenez la candidature et le programme de la Gauche révolutionnaire, n’hésitez pas à nous rejoindre ! Votez Leila Messaoudi et Virginie Prégny !

    Il faut une nouvelle force anticapitaliste !

    Ces élections, après la victoire de Sarkozy et la menace que sa politique représente, auraient pu être un bon moyen de commencer à avancer dans cette direction. Dans ce sens, nous avons fait la proposition que les organisations anticapitalistes ne se présentent pas les unes contre les autres. Nous avons donc proposer que les organisations trouvent un accord, soit sous la forme d’une répartition des circonscriptions, soit en essayant des candidatures communes.

    LO avait annoncé qu’ils se présenteraient partout où c’était possible. La LCR après avoir appelé les forces qui le souhaitent à avancer ensemble vers une nouvelle force anticapitaliste a en fait refusé de trouver un accord avec nous.

    Pour nous, les élections ne sont pas déconnectées de notre activité qotidienne aux côtés des travailleurs, des jeunes, et dans les luttes. C’est avant tout un moyen de continuer sur le terrain électoral ce que nous faisons au quotidien. C’est pour cela que nous nous présentons à Rouen, pour construire la Gauche révolutionnaire et permettre à tous ceux qui le souhaitent de militer avec nous.

    Leïla Messaoudi est notre candidate à ces élections législatives. Elle a 31 ans, est enseignante dans un collège classé en Zone d’Education Prioritaire. Militante active de la Gauche révolutionnaire depuis de nombreuses années, elle a été impliquée dans les récentes luttes en défense des retraites, contre le CPE etc. Elle avait été candidate lors des cantonales de 2004 sur le canton de Rouen 5 (comprenant notamment le quartier des Sapins) et avait recueilli 4,12 %. Virginie Prégny est elle aussi militante depuis de nombreuses années, elle avait notamment été l’une des principales animatrices du comité contre la guerre en Irak.

  • Grève à Luminus: Le CAP est solidaire.

    Alors que jamais les grosses entreprises ne se sont portées aussi bien, les coups pleuvent sur les travailleurs. Ce mardi, les travailleurs de la SPE (Société de Production d’Electricité) étaient en grève pour protester contre le plan de restructuration particulièrement brutal de la direction. Le CAP était présent à leur piquet de Liège.

    Ces travailleurs produisent l’électricité vendue sous le nom de « LUMINUS ». Si la direction arrive à faire passer son plan, ils seront 30% de moins à assurer la production dans le Sud du pays. Cela signifie que 47 emplois vont disparaître « pour toujours plus de profits, au mépris des travailleurs », comme l’explique le tract du front commun FGTB-CSC. Ce plan est de plus une rupture d’un protocole d’accord datant de 2005. On sait à quel point les directions sont promptes à s’assoir sur les promesses faites aux travailleurs…

    Cette restructuration a été rendue publique le 31 janvier 2007. Depuis lors, 15 réunions entre le personnel et la direction ont eu lieu, desquelles rien n’est ressorti si ce n’est l’arrogance de la direction. Lors de ces négociations, la direction avait proposé de diminuer les licenciements de 30% du personnel à 20%. Solidaire de chaque emploi, les travailleurs ont voulu continuer les discussions, face à quoi la direction a décidé unilatéralement d’appliquer le plan initial à partir du 1er juin.

    Pour les travailleurs, cette restructuration a une logique visant à éliminer les anciens contrats. Trois contrats différents existent déjà, et la différence salariale entre le premier et le troisième est de 40% ! « On vire et on engage des sous-statuts » dénonce un gréviste. « C’est la crainte à long terme pour la lutte, nous serons de moins en moins à défendre ces anciens statuts et leur élargissement aux autres travailleurs » dit-il encore.

    De l’arrogance de la direction, il en est encore question au sujet des sous-traitants. Le directeur Luc Sterks a récemment déclaré à la presse « oui, à Liège, nous engageons ». Foutaises, répondent les travailleurs de la SPE qui dénoncent, aux même titre que les sous-traitants présents au piquet, des jobs précaires à 1.000 euros le mois dans des conditions épouvantables. Ecoutés, enregistrés, parqués dans des « box à lapins », personne ne s’étonne de la rotation du personnel. « Nous sommes peu nombreux à tenir plus de quelques mois » nous dit, épuisée, l’une des travailleuses de l’entreprise de sous-traitance CALLIT. Pendant le piquet, cette entreprise cherchait d’ailleurs des cars pour emmener ses travailleurs bloqués par les grévistes de la SPE bosser à Hasselt…

    Accompagnant la casse sociale, la casse écologique.

    Les conséquences de cette restructuration seront nombreuses, et concernent également l’écologie. Car la production « verte » assurée par les centrales hydrauliques sera délaissée au profit des centrales thermiques (qui fonctionnent au gaz, au nucléaire,…). Des milliers de tonnes de CO2 supplémentaires (250.000 exactement) seront chaque année déversées dans notre atmosphère pour la seule soif de profit de la direction et des actionnaires. A l’heure où s’enchaînent les débat sur l’environnement et le protocole de Kyoto, cette décision se distingue par son mépris de l’avenir des travailleurs et de leurs enfants qui auront à vivre sur une planète combien déteriorée si les choses continuent à ce rythme. Cette préocupation est d’ailleurs bien présente parmi les travailleurs. « J’ai des enfants, que va-t-on leur laisser ? » nous explique avec angoisse un gréviste.

    Une autre politique est nécessaire !

    Inévitablement, il est question de la politique et des politiciens traditionnels. Nos tracts sont très bien acceuillis et permettent d’engager la discussion sur d’autres thèmes. Le communautaire si cher à nos politiciens ? « On s’en fout » répondent en choeur plusieurs travailleurs, « on essaye d’abord de joindre les deux bouts ». Et si peu de gens réagissent « beaucoup ne se rendent compte de rien en étant trop la tête dans leurs problèmes, ça devient grave ». Il est difficile de voir à quel point nos tracts ont été bien reçus, mais nous n’avons eu que des réponses positives, il est évidemment difficile de défendre la politique des partis traditionnels quand on est convaincu de partir en grève…

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