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  • La crise grandit, les attaques s’annoncent

    Les partis qui ont reçu le plus grand soutien électoral au nord et au sud du pays ont mené une campagne électorale ayant un accent ‘social’. Le PS, présent au pouvoir depuis 1987, a mobilisé toutes ses forces contre le danger d’un gouvernement ouvertement de droite avec le MR à la barre. Le CD&V, architecte de la politique néolibérale dans les années ‘80 et ‘90, a ressorti les vieilles recettes en se présentant comme le seul parti politique sérieux représentant toutes les couches de la société afin de mieux viser le bien commun.

    Par Peter Delsing

    Mais cette campagne « sociale » ne risque pas de déboucher sur une politique « sociale ». Ce sera immanquablement une politique antisociale qui nous attend, conséquence directe de la plus terrible crise économique depuis les années ’30 et de choix politiques faits depuis trente ans… et qui ne sont nullement remis en cause aujourd’hui.

    UN SOL QUI SE DEROBE DE JOUR EN JOUR

    Selon l’OCDE, la contraction économique sera cette année d’au moins 4% en Belgique. Le Bureau du Plan table sur 3,8%, la Banque Nationale sur 3,5%. Mais, au début de l’année, le gouvernement Van Rompuy et ses spécialistes avaient bricolé leur budget sur base d’une baisse de seulement 1,9% (alors que Leterme en novembre misait encore sur une croissance de 1,2 !). L’assureur-crédit Euler Hermes estime que le nombre de faillites en Belgique augmentera de 27% en 2009 et passera le cap des 10.000. La Banque Nationale parle de 200.000 chômeurs en plus d’ici fin 2010, portant le chômage total à 9,2% de la population. Le Bureau du Plan pense même que d’ici fin 2011, le chômage aura explosé jusqu’à 15,5% ! Des chiffres dramatiques.

    Selon Guy Quaden, le gouverneur de la Banque Nationale, les usines tournent à 70% de leur capacité de production, ce qui «n’est plus arrivé depuis des décennies». Jan van den Nieuwenhuijzen, l’administrateur-délégué du secrétariat social SD Worx, a déja prévenu que, si la production ne repart pas à la hausse après l’été, les « budgets de personnel des entreprises pour 2010 » devraient être « adaptés ». Selon une enquête de HR Managers réalisée pour SD Worx, 3 entreprises sur 4 préparent des «mesures de réduction des coûts». Ce qui veut dire que le chômage va faire un nouveau bond, bien au-delà des 250.000 chômeurs temporaires actuels.

    Par ailleurs, la CSC a publié fin juin des chiffres montrant que le nombre de licenciements collectifs en Belgique depuis le 1er janvier 2009 s’élevait déjà à 14.740 (dont 2.913 dans le secteur automobile et 1.900 dans le secteur bancaire). Chez ArcelorMittal, à Liège, 1.500 employés et cadres ont été obligés de travailler à 4/5 temps. Si la situation économique perdure, des dizaines de milliers de travailleurs risquent de tomber au chômage complet.

    CATASTROPHE BUDGETAIRE: DES ECONOMIES A QUEL RYTHME ?

    Les économistes affirment maintenant que nous connaîtrons un rétablissement de l’économie d’ici deux ans. Mais une longue période de récession avec des périodes de redressement et de faible croissance (pas suffisante en tout cas pour faire chuter le chômage) est beaucoup plus probable. Le capitalisme mondial doit guérir d’une bulle de dettes qui a gonflé hors de toute proportion et cela va lui prendre très longtemps.

    Pourtant le Premier ministre Van Rompuy a déclaré qu’il voulait «préserver l’Etat-providence». On ne voit pas très bien comment il va y arriver si, comme l’annonce La Libre, ce sont 20 milliards d’euros qui doivent être épargnés d’ici 2015. Chômage massif, diminution des revenus, remise en cause des systèmes de pension alors que le vieillissement de la population s’accentue: c’est en réalité un cocktail de catastrophes sociales qui nous attend.

    Au vu des difficultés que pose en plus la question nationale, la question est de savoir si le gouvernement fédéral sera en état d’annoncer un plan d’austérité en septembre ou si l’option de laisser la dette de l’État grossir – ce qu’elle fera de toute façon – sera prise pour ne mener qu’à un plan d’économie à court terme (pour 2010-2011)… et reporter les décisions les plus douloureuses au gouvernement suivant.

    Les gouvernements régionaux eux non plus n’échapperont pas aux plans d’économies. En Wallonie, l’Olivier veut lancer un nouveau plan «Marshall 2.vert», mais la marge financière est minimale. Il ya gros à parier que ce plan comportera surtout des mesures symboliques – et bien sûr des cadeaux aux patrons. La coalition «de gauche» de l’Olivier risque de montrer rapidement son vrai visage, celui d’une coalition d’austérité continuant de mener une politique néolibérale. En Flandre, la situation n’est pas meilleure. Le temps des équilibres budgétaires est passé. Kris Peeters veut épargner 1,9 milliard d’euros en 2010, soit 8 % des dépenses. Et cet effort devra continuer plusieurs années pour ne pas laisser la dette s’emballer. Si la bourgeoisie n’arrive pas à «responsabiliser financièrement les régions», les appels pour une scission (totale ou partielle) de la sécurité sociale refleuriront. Mais ce ne sera qu’une autre manière de mettre la pression sur les régions pour qu’elles mettent en œuvre une politique d’austérité dure. Les travailleurs ne doivent pas se laisser tromper: scissionner la sécurité sociale (ou des pans de celle-ci), c’est le meilleur moyen de se monter les uns contre les autres pour un gâteau qui rétrécit.

    La bourgeoisie s’apprête à « rentrer dedans » sur tous les terrains au cours des prochaines années. Les travailleurs et les jeunes auront besoin de syndicats combatifs et d’un parti qui les représente et les organise pour organiser la riposte contre l’appauvrissement collectif de grande ampleur qui nous menace.


    Rubrique "politique" de socialisme.be

  • Venezuela: travailleurs en lutte – Appel à la solidarité!

    Appel du "Frente de Obreros de FOGADE" pour les droits à la pension

    Nous faisons appel de toute urgence à toutes les organisations syndicales et de travailleurs nationalement et internationalement pour rejoindre la campagne de solidarité avec les travailleurs de l’administration impliqués dans la lutte à FOGADE.

    Socialismo Revolucionario (CIO-Venezuela)

    43 travailleurs sont engagés dans une lutte pour de justes revendications concernant leurs pensions que les autorités de l’État leur ont refusées. Les autorités de FOGADE utilisent chaque manœuvre bureaucratique et administrative possible pour éviter de donner suite à leurs revendications et violent les droits de ces travailleurs, légalement sous la Ley Orgánica del Trabajo – un code du travail reconnu. Nous avons envoyé lettres sur lettres au ministère du travail en dénonçant les actes de la direction, mais nous n’avons reçu aucune réponse.

    Deux cas concrets illustrent parfaitement ce pour quoi nous luttons. Le premier est celui d’Ervigio Herrera, qui a plus de 60 ans et a une santé très faible. Elle vient juste de surmonter de sérieux problèmes de santé, mais a dû continuer à travailler et ne peut pas obtenir l’avantage d’une pension décente, ce à quoi elle a droit. Elle n’a reçu que la pension minimale d’Etat, très basse et sans les avantages auxquels ont droit tous les employés de des institutions.

    Le deuxième cas est celui de Franklin Méndez, qui a 57 ans et a travaillé le temps nécessaire dans l’administration publique pour avoir droit à ses droits légaux de pension. Il souffre d’hypertension. Ce droit lui a été refusé, la direction ayant déclaré que pour l’obtenir, il devait étudier et obtenir une qualification universitaire. D’autre part, on lui a dit qu’il n’existait aucun endroit pour qu’il étudie en vue d’obtenir les qualifications nécessaires…

    FOGADE a conclu une série de contrats avec des compagnies spécialisées dans les services scolaires incluant des cours sur la conscience sociale, les morales sociales et d’autres questions. La direction de FOGADE a clairement démontré quel type de conscience sociale elle avait avec de tels actes. Dire est une chose, la pratique en est une autre.

    Les exemples précités ne sont que deux cas parmi d’autres travailleurs impliqués dans une lutte pour obtenir leurs droits pour des pensions correctes.

    Nous faisons donc appel à tous les travailleurs internationalement pour qu’ils envoient des messages de soutien à: Socialismo.rev.venezuela@gmail.com, SUTRA.FOGADE@fogade.gov.ve et Humberto.ortega@fogade.gov.ve.

  • La recette de vacances réussies : un polar par semaine (2)

    La frontière de Patrick Bard

    A Ciudad Juarez, les grandes firmes mondiales profitent d’une main d’œuvre docile et bon marché pour faire pousser leur filiales comme des champignons. Et avec elles, la misère, la prostitution, la violence et même la mort.

    Par Jean Peltier

    Des cadavres de jeunes ouvrières ont été trouvés aux abords de la ville, épouvantablement mutilés, éviscérés, décapités. Est-ce l’œuvre d’un psychopathe? La machination d’une secte satanique? Ou un règlement de compte entre narcotrafiquants?

    Envoyé par son journal pour une enquête de quelques jours, Toni Zambudio, en débarquant dans la ville ou même le diable aurait peur de vivre, ignore qu’il vient de tirer le fil d’un écheveau sanglant qui le conduira sur la piste d’un ennemi plus terrifiant encore et dont le pouvoir est à la mesure de ce qui se joue du côté mexicain de la frontera..

    «La frontière» est un roman, mais ce qui est le plus terrible, c’est qu’il suit la réalité de près. Ciudad Juarez existe bel et bien, la violence qui est décrite aussi. Et, de même, les conditions de travail des ouvrières de la frontières, aussi incroyables puissent-elles paraître à nos yeux européens, correspondent strictement à la réalité. Quant aux meurtres, selon Amnesty International, 370 cadavres de femmes, dont beaucoup ont été violées et mutilées, ont été trouvés entre 1993 et 2005 et plus de 400 femmes sont considérées comme disparues. Certains responsables de ces meurtres ont été identifiés et arrêtés, mais les assassinats ont continué et l’ensemble de l’affaire n’a jamais été élucidé. Ce qui fait que ce polar haletant est en même temps un reportage effrayant sur une des faces cachées du capitalisme multinational.


    La frontière, de Patrick Bard, Seuil Point policier n°1102, environ 7 EUR


  • Motion de solidarité avec les travailleurs de Bridgestone Frameries et commentaires

    Les 140 ouvriers de Bridgestone Aircraft Tyres à Frameries, spécialisé en rechapage de pneus d’avion, sont en grève depuis le 11 juin. Ils réagissent ainsi face au licenciement brutal de 8 ouvriers, dont le délégué principal de la FGTB. La direction tente de justifier ces licenciements par sa décision de délocaliser le magasin "pneus" à Zeebrugge dans une entreprise tierce et invoque des raisons techniques et de sécurité. Cependant, il n’y a eu aucun audit, aucun document de non-conformité, aucune justification ou preuve de la nécessité de fermer le magasin.

    En agissant de la sorte, la direction ne respecte pas la dernière convention collective de travail conclue sur le plan de l’entreprise pour les années 2007-2008 et 2009. L’article 1 de celle-ci intitulé "sécurité d’emploi" stipule que: "L’entreprise mettra tout en œuvre en vue d’éviter des licenciements pour raisons économiques et techniques. Si des difficultés surviennent en la matière, il est préalablement instauré un régime de chômage partiel, si possible par roulement."

    Bridgestone n’est pas une entreprise en difficultés. Elle contrôle 50% du marché du pneu pour compagnies aériennes en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Les bénéfices nets après impôts du site de Frameries s’élèvent à quelques 5,2 millions d’euros, dont plus de la moitié a été versé aux actionnaires. L’entreprise a bénéficié de plus d’un milliard d’euros de dons publics: 591.941 euros avec la déduction des intérêts notionnels, 358.559 euros en réductions de cotisations à la sécurité sociale et 189.997 euros en économies au niveau de la formation.

    La direction a quand même réservé une petite récompense :

    • 1 mois de salaire pour les ouvriers ayant moins de 10 ans d’ancienneté;
    • 1,5 mois de salaire pour ceux ayant entre 10 et 20 ans de service;
    • 2 mois de salaire pour ceux ayant plus de 20 ans de fidélité à l’entreprise.

    Ce montant s’ajoute au préavis légal des ouvriers concernés de 28 jours à 210 jours selon l’ancienneté.

    La Direction aurait examiné le reclassement des 8 ouvriers du magasin au service "production". Hélas, cette réflexion, n’a débouché sur rien! Pourtant, il y a 24 prépensionnables dans le service "production" et dans les 12 mois qui viennent, il y a une quinzaine de CDD dont le contrat se termine. On pourrait aussi faire du crédit-temps, et bien entendu organiser le chômage partiel comme exigé par la CTT d’entreprise.

    Mais ce n’était évidemment pas le but de la direction. Elle voulait par contre provoquer une grève afin de changer les relations de force dans l’entreprise et faire ainsi retourner les travailleurs au travail sur les genoux. Il parait même qu’une liste noir d’au moins encore 30 travailleurs circule. Mais la direction ne s’était probablement pas imaginé que la solidarité tiendrait aussi longtemps.

    La semaine dernière, la direction a écrit à tous les travailleurs, les menaçant de reprendre le travail. Après 6 semaines de grève, elle veut sonder combien de travailleurs se trouvent tellement en difficultés qu’ils veulent reprendre le boulot. S’ils sont 20 à 30 à vouloir reprendre, la direction commencera l’offensive avec des requêtes unilatérales et des astreintes afin d’écarter le picket.

    Les grèvistes revendiquent

    • l’annulation des huit licenciements
    • la reprise des travailleurs dans le poste de production
    • le respect de la convention collective de travail du secteur
    • Que les contrats à durée déterminée soient transformés en contrat à durée indéterminée

    Pour marquer votre solidarité avec la grève: route de Bavay, 7080 Frameries, à proximité de l’autoroute. Vous pouvez également faire un don au numéro de compte 035-7064230-52


    Exemple de motion de solidarité

    A renvoyer à Ben ou Lucas.

    Motion de solidarité avec les travailleurs de Bridgestone Aircraft Tyre – Frameries

    Votre lutte, c’est la nôtre!

    • Reprise des huit travailleurs licenciés
    • Respect de la CCT
    • Transformation des contrats à durée déterminée en contrats de durée indéterminée

    Si Bridgestone s’en sort ainsi, d’autres entreprises suivront.

    De la part de: [nom, fonction,…]

  • Rassemblement de solidarité avec les luttes des travailleurs et des jeunes en Iran – Reportage photo (2)

    Ce samedi 25 juillet, un nouveau rassemblement a eu lieu devant l’ambassade iranienne à Bruxelles à l’appel du Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran. Environ 80 personnes étaient présentes, dont une douzaine de camarades du PSL. Cédric Gérôme a pu prendre la parole au côté d’orateurs iraniens du Comité.

    Par Nico

  • Rassemblement de solidarité avec les luttes des travailleurs et des jeunes en Iran – Reportage photo (1)

    Ce samedi 25 juillet, un nouveau rassemblement a eu lieu devant l’ambassade iranienne à Bruxelles à l’appel du Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran. Environ 80 personnes étaient présentes, dont une douzaine de camarades du PSL. Notre camarade Cédric Gérôme a pu prendre la parole au côté d’orateurs iraniens du Comité.

    Par Jean-Pierre (Wavre)

  • Prise de parole de Cédric Gérôme (PSL)

    Prise de parole de Cédric Gérôme (PSL)

    Ce samedi 25 juillet, un nouveau rassemblement a eu lieu devant l’ambassade iranienne à Bruxelles à l’appel du Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran. Environ 80 personnes étaient présentes, dont une douzaine de camarades du PSL. Cédric Gérôme a pu prendre la parole au côté d’orateurs iraniens du Comité.

    "Je voudrais d’abord exprimer, au nom du PSL ainsi que de son organisation internationale, le CIO, notre pleine solidarité avec la lutte des masses iraniennes contre la dictature islamiste. Indépendamment de ce que seront les développements en Iran dans un proche avenir, il est clair que la crise récente représente un tournant historique et ouvre un nouveau chapitre pour les luttes dans ce pays, les masses ayant montré qu’elles ont perdu leur crainte dans le régime et qu’elles veulent prendre leur destin en mains. Les divisions croissantes auxquelles on assiste au sein de l’élite iranienne sont une illustration ouverte du fait que le régime a été sérieusement affaibli par la mobilisation héroïque et massive de la population, en particulier de la jeunesse."

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    "Il semble pour l’instant que la répression sauvage déployée par le régime ait forcé temporairement le mouvement à reculer. Mais lorsqu’on regarde par exemple le discours récent fait par Rafsandjani lors de la prière du vendredi, affirmant que "la confiance dans le système doit être rétablie parmi la population", et que “l’avis du peuple doit être pris en compte, sinon c’est la république islamique qui court à sa perte”, il s’agit d’une indication claire que l’establishement iranien dans son ensemble craint que de nouvelles explosions de luttes reviennent à l’ordre du jour."

    "La perspective d’une nouvelle vague de luttes, et particulièrement de l’entrée en scène de la classe ouvrière – laquelle pourrait être alimentée par les répercussions de la crise économique mondiale – est une menace terrifiante pour l’élite dirigeante, parce qu’elle pourrait sonner le glas du régime iranien et servir d’exemple et d’inspiration pour les masses ouvrières d’autres pays de la région. Nous pensons que ni Moussavi ni aucun des leaders de l’aile "réformatrice" du régime n’ait de solution ou de programme à offrir à l’impasse actuelle. Moussavi est juste une sorte de "leader accidentel" qui n’a aucune intention de développer le mouvement de protestation, mais essaie au contraire de tout faire pour le contenir dans les limites du système en place."

    "Nous ne pouvons pas voir le mouvement présent en Iran seulement d’un point de vue religieux ou en termes de libertés politiques; il y a en effet en Iran une large colère contre le chômage endémique, l’augmentation de la pauvreté, les bas salaires, la crise du logement, etc. C’est pourquoi nous pensons que le combat pour l’obtention de droits démocratiques et politiques doit être lié à la lutte pour une véritable libération économique et sociale. En définitive, seule une économie démocratiquement planifiée pourrait offrir une éducation convenable, des emplois et des salaires décents, une vie digne et des libertés civiques et politiques pour tous."

    "Mais cela ne peut être realisé que si les masses laborieuses construisent leurs propres organisations indépendantes, lesquelles doivent être préparées à défier le système capitaliste. Lors des mobilisations récentes, les étudiants et la jeunesse ont clairement montré leur courage et leur volonté de se battre. Mais la classe ouvrière doit être au premier rang des batailles futures s’ils veulent obtenir des victoires. Un appel pour une grève générale, combinée à la formation, partout où c’est possible, de comités de lutte démocratiques, qui cherchent l’appui des étudiants et parmi les couches pauvres de la ville comme des campagnes, pourrait constituer, dans la situation présente, un pas décisif afin de concrétiser cette idée et préparer une confrontation révolutionnaire majeure avec ce régime pourri."

    "Dans ce processus, les travailleurs auront la tâche urgente de se doter d’un parti à une échelle de masse, un parti capable de renouer avec les fortes traditions ouvrières iraniennes du passé et à orienter la colère contre le régime en place vers une transformation socialiste aussi bien de l’Iran que de la région toute entière."


    • Reportage photos du rassemblement (1)
    • Reportage photos du rassemblement (2)
  • Ecole d’été du CIO -Les jeunes frappés par la crise capitaliste

    C’est Sean Figg du Socialist Party (CIO – Angleterre et Pays de Galles) qui a introduit la discussion de l’école d’été européenne du CIO consacrée aux luttes des jeunes et des étudiants. Sean a souligné la situation terrible à laquelle est confrontée la jeunesse en conséquence de la crise économique capitaliste. La récession a vu la réémergence d’un chômage de masse parmi la jeunesse dans toute une série de pays, il y a ainsi maintenant 750 000 chômeurs qui ont entre 18 et 25 ans au Royaume-Uni…

    Par Conor Payne, Socialist Party (CIO – Irlande)

    En France, le chômage des jeunes s’élève maintenant à 22%. Laura, une camarade d’Irlande, a expliqué qu’après avoir grandi dans une phase de croissance économique, la jeunesse irlandaise n’a maintenant pour seul avenir que la survie sur base d’allocations de chômage.

    La réponse des gouvernements, face à cette situation, est de forcer les jeunes à accepter des emplois mal payés, via des coupes dans les allocations et via des programmes de travail obligatoire. En même temps, la possibilité d’accéder à une éducation décente est attaquée en ce moment à travers toute l’Europe par des coupes budgétaires et par l’introduction de frais d’inscription ou leur hausse. Le rétrécissement du panel de choix offerts aux jeunes va constituer la base d’une contre-attaque et d’une radicalisation large, au fur et à mesure que les jeunes vont se mettre à réclamer un futur décent, ce que le système capitaliste ne peut leur fournir. Toute une série d’orateurs ont parlé des lutes qui ont émergé depuis le début de la crise. La récente grève des lycéens en Autriche et en Allemagne, la révolte de la jeunesse en Grèce et le rôle des jeunes travailleurs lors de batailles industrielles cruciales en France, sont autant de signes avant-coureurs des événements à venir.

    Des orateurs d’Allemagne et d’Autriche – qui ont joué un rôle important en tant qu’organisateurs de l’important mouvement des lycéens qui s’est développé dans ces pays – ont partagé leur expérience lors de leurs rapports. Paula d’Allemagne a mentionné le fait qu’un grand nombre de jeunes se sont mis en lutte pour la première fois : 250.000 jeunes sont descendus dans les rues le 17 juin en Allemagne, en opposition à la politique du gouvernement sur l’enseignement. Certains ont aussi manifesté devant une banque qui vient de se faire renflouer par le gouvernement, avec entre autres le slogan «De l’argent pour l’enseignement, pas pour les banques». Les étudiants ont organisé des meetings dans les écoles partout dans le pays, et ont formé un comité de coordination national et certaines concessions ont déjà été arrachées au gouvernement. Les membres du SAV (CIO – Allemagne) ont appelé les étudiants à renforcer leurs liens avec les luttes des travailleurs et ont mis en avant un appel pour une grève générale de 24 heures. Sebastian d’Autriche a décrit la grève, principalement organisée par sms, de 60.000 lycéens qui a suivi lé décision du gouvernement d’allonger l’année scolaire de 5 jours dans le cadre de ses attaques contre les conditions de travail des enseignants. Ce mouvement a forcé le gouvernement à faire marche arrière.

    Ces grèves lycéennes prouvent qu’une action militante paye. Cela illustre notre avenir, au fur et à mesure que de plus en plus de jeunes seront contraints de réagir face au désespoir que leur réserve leur avenir sous le système capitaliste.

    Un aspect important de la discussion a été la campagne Youth Fight for Jobs (Les Jeunes se Battent pour les Emplois) lancée au Royaume-Uni par notre organisation International Socialist Resistance. Cette campagne large a soulevé d’importantes revendications en opposition aux pertes d’emploi, pour le partage du temps de travail et pour un programme massif de travaux publics afin de créer de l’emploi.

    Ben Robinson a ainsi raconté comment la campagne YFFJ a remporté le soutien de trois syndicats nationaux, a organisé une belle manifestation de 600 personnes dans le cadre du mouvement anti-G20, et a construit des groupes locaux dans toute une série de régions. Dans la plupart des pays, le chômage n’a pour le moment généralement pas encore mobilisé des manifestations de masse et la contre-attaque des chômeurs peut être compliquée du fait de leur isolement dans la société. Toutefois, cela peut changer au fur et à mesure que la réalité de la crise économique va faire son chemin dans la conscience des jeunes. Par conséquent, ce point devrait être une priorité cruciale pour le travail du CIO dans la jeunesse.

    D’autres camarades ont parlé d’autres campagnes victorieuses. En Grèce, nous avons lancé une importante campagne environnementale sous le nom de «Green Attack». En Suède, nous avons mené une grève de lycéens en guise de protestation contre le massacre de Gaza. Une autre campagne de jeunes, de travailleurs et d’habitants des quartiers est parvenue à empêcher la fermeture d’une maison des jeunes à Stockholm. En Irlande, nous avons joué un rôle crucial dans la construction de l’organisation Free Education for Everyone (Education Gratuite pour Tous), qui cherche à construire une opposition militante de masse contre les plans du gouvernement visant à réintroduire des frais d’inscription. Nous avons entamé ou poursuivi un important travail anti-raciste dans des pays tels que la Belgique, le Royaume-Uni et la Suède.

    Un autre aspect de la discussion a été le rôle de la jeunesse par rapport au développement de nouveaux partis des travailleurs. Solid par exemple, l’organisation de jeunes de Die Linke en Allemagne, a émergé en tant que pôle d’attraction pour les jeunes radicalisés.

    Mischa d’Allemagne a conclu la discussion en soulignant le caractère central de la jeunesse pour le CIO et la nécessité d’être créatif dans notre approche, dans notre utilisation des médias tels qu’internet, et dans le type d’actions dans lesquelles nous nous engageons. Mischa a aussi fait remarquer que la montée de l’extrême-droite et les récents conflits sectaires en Irlande du Nord montrent qu’il existe un danger que des jeunes répondent à la situation présente par des actions désespérées. Toutefois, les contradictions entre les attentes des jeunes et la réalité à laquelle ils sont maintenant confrontés sous le capitalisme signifie que si la bonne direction leur est proposée, la jeunesse peut jouer un rôle crucial dans la période à venir dans le développement de la lutte des classes et dans la lutte pour le socialisme.


    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

    Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

  • Grand intérêt pour les idées du marxisme au festival de DOUR

    Si le site de la «Machine à feu» réserve chaque année des surprises, elles ne sont pas que musicales… Cette année, nous avons été fort agréablement surpris de l’écho reçu par notre campagne «Marx : le retour»: des dizaines de brochures et de journaux ont ainsi été vendus, et plus particulièrement notre nouvelle édition du «marxisme en 160 questions et réponses», tandis que de nombreux jeunes ont marqué leur intérêt pour rejoindre notre organisation.

    Depuis quelques années déjà, la campagne antiraciste «Résistance Internationale» et les organisations jeunes du PSL sont présents au Village Associatif du Festival de Dour, aux côtés d’autres organisations.

    Avec nous, les militants des jeunes-FGTB (avec la campagne «le capitalisme nuit gravement à la santé»), d’Oxfam («Les travailleurs ne sont pas des outils»), de Wep (projets culturels à l’étranger), de Plan (amélioration des conditions de vie des enfants des pays du sud), d’Aide-info-Sida et de la Fédération laïque de Centres de Planning Familial ont résisté durant quatre jours aux sirènes du festival pour parler des idées, méthodes et actions de leur organisation.

    Comme chaque année, nous avons tous pu entrer en dialogue avec d’inombrables festivaliers, ou tout simplement pu discuter entre militants des activités de nos organisations respectives. Tout cela dans l’atmosphère chaleureuse et décontractée du festival.

    Il était difficile en arrivant à notre stand de ne pas savoir où on tombait: Karl Marx y était à l’honneur en couverture de dernière page pour l’édition d’été de notre journal l’Alternative Socialiste, sur notre dernier T-shirt ou encore sur des brochures. Nous avons voulu, dans ce contexte de crise économique mondiale du capitalisme, remettre en avant les analyses de Marx, et bien nous en a pris. Jamais encore nous n’avions eu à Dour autant de discussions sur le socialisme, le marxisme, ce que veut dire une économie planifiée,…

    D’intenses débats ont eu lieu au stand, dans les campings où nous avons milité les matin ou encore sur le site lui-même, voire même le soir entre deux concerts avec des festivaliers rencontrés en journée! Nous avons pu récolter un excellent soutien pour nos campagnes et nos tracts, journaux et brochures ont eu un beau succès.

    La crise économique bouscule beaucoup de certitudes, et nous avons véritablement pu sentir entre l’an dernier et cette année que la recherche de réponses face à la crise, la recherche d’une alternative face au capitalisme, grandit et grandit encore. Nous invitons bien entendu tous ceux qui ont jeté un œil à notre matériel et ont discuté de nos activités à continuer à approfondir leur connaissance de nos méthodes et analyses. Pour défendre notre avenir, il n’y a pas plusieurs choix : nous devons nous organiser, tant au niveau national qu’international, et lutter ensemble contre le capitalisme et pour une société socialiste. C’est cela que défend le Parti Socialiste de Lutte et son internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière. Serrons-nous les coudes, pas la ceinture!

  • Ecole d’Eté Européenne du CIO – Reportage photos (2)

    L’Ecole d’Eté Européenne du CIO s’est clôturée vendredi dernier, après 6 journées intenses de discussions et de partage d’expérience. 350 militants issus de 25 pays ont participé à cet évènement, une semaine aussi passionnante que riche en enthousiasme. A côté des sessions officielles de discussions, les soirées ont aussi été propices aux rencontres entre camarades oiyr des discussions plus informelles. Voici quelques photos.

    Par Nico


    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

    Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

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