Blog

  • Stage d’été de la Gauche révolutionnaire : un moment de discussion et de formation encourageant

    Les 3, 4 et 5 juillet a eu lieu le 8ème stage d’été de la Gauche révolutionnaire, la section française du CIO: trois jours de discussions et de débats entre une vingtaine de militants et les sympathisants de notre organisation, trois journées très instructives pour tous les participants. Nous avons pu aborder différents sujets politiques, tant théoriques qu’historiques ; mais aussi concernant l’actualité française et internationale.

    Par Alex, Denis et Cécile

    Le vendredi, nous avons parlé de l’Amérique Latine. Nous avons pu discuter de la situation politique de différents pays, par exemple au Honduras, ou au Brésil, où nos camarades du CIO rencontrent de francs succès. L’après midi, nous avons abordé la question du Sri Lanka, où le peuple Tamoul continue de vivre dans des conditions inhumaines ; et nous avons considéré les perspectives pour la campagne anti raciste que nous avons lancée en mai.

    Deux autres discussions ont eu lieu ; une sur les bases de l’économie marxiste, qui a permis notamment à nos jeunes camarades d’avoir une meilleure compréhension du fonctionnement de l’économie capitaliste et l’autre sur l’histoire de la IIIème internationale, qui est cruciale à étudier dans la période actuelle.

    Le soir, nous avons regardé le film Persépolis de Marjane Satrapi, qui a pu nous éclairer sur l’histoire de la révolution iranienne et ses conséquences sociales et politiques. Le samedi, nous avons parlé de la Révolution française de 1789. Pour les marxistes, il est essentiel d’étudier et d’analyser cette période tant elle a été riche en évènements et en idées, les mêmes qui ont en partie inspiré à Marx la théorie du socialisme scientifique.

    En fin de journée, les discussions ont porté sur le droit des femmes et la lutte contre le sexisme, question qui doit être régulièrement discutée et analysée en profondeur par les militants socialistes, et sur le darwinisme, ce qui a permis de mettre en lumière la théorie de la sélection naturelle comme moteur de l’évolution du vivant.

    La discussion finale le dimanche matin a porté sur les évènements du « 6.4 », 4 juin 1989, qui a vu sur la place Tien An Men de Pékin une répression sanglante contre le plus gros mouvement d’étudiants et de travailleurs que la Chine d’après 49 a connu.

    Ce stage a été l’occasion pour nous, militants de la Gauche Révolutionnaire, d’approfondir notre programme, nos idées et de mieux se l’approprier afin de pouvoir plus facilement le retranscrire, et convaincre de manière plus large de sa justesse. La richesse des débats que nous avons eus a été très encourageante et nous permet d’aborder la prochaine période avec beaucoup d’enthousiasme militant pour mettre encore plus en avant les idées du socialisme et construire notre organisation. Ce week-end a été finalement couronné par l’adhésion d’un sympathisant, pour qui ce le stage fut l’occasion de confirmer son souhait de construire avec nous la Gauche révolutionnaire et de lutter pour le socialisme.



    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

    La Gauche révolutionnaire est la section du CIO en France, où elle travaille au sein du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste)

    Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

  • IRAN: retour en images sur les protestations et la répression

    Voici une série de photos prises en Iran et qui illustrent l’ampleur des protestations, le courage des manifestants et la violence de la répression du régime. Pour rappel, le PSL et son organisation internationale, le CIO, ont soutenu les protestations sans illusions sur le personnage de Moussavi, lui-même membre de l’élite dirigieante et ancien Premier Ministre d’Iran. Lui aussi a eu recourt à la répression contre les opposants. Un véritable changement ne saurait survenir que sous l’action consciente du mouvement des travailleurs, avec une grève générale pour faire chuter le régime et des comités démocratiques de lutte pour structurer le mouvement indépendamment des "opposants" officiels et pour constituer la base d’une nouvelle république, une république des travailleurs, une alternative socialiste.


  • Manifestation de solidarité avec les protestations iraniennes – Reportage photos

    Hier, une nouvelle manifestation a eu lieu suite au mouvement qui s’est développé en Iran contre le président Ahmadinejad et le régime réactionnaire au pouvoir. Mais celle de ce samedi avait un caractère européen, avec des manifestants issus de différents pays voisins. Le PSL était bien entendu à nouveau présent avec son matériel et ses slogans qui font le lien entre la résistance contre ce régime réactionnaire, le rôle de la classe ouvrière, la nécessité d’organes démocratiques de lutte et la lutte pour une alternative socialiste.

    Photos par Stephan (Bruxelles)

  • Honduras: NON au coup d’Etat! – Déclaration du Comité pour une Internationale Ouvrière – Costa Rica

    Au moment d’écrire cette déclaration, des milliers de Honduriens sont en train de prendre les rues de Tegucigalpa ainsi que d’autres villes du pays. De plus, une grève générale a éclatée pour protester contre le coup d’Etat contre le Président du Honduras, Manuel Zelaya. Le groupe du CIO au Costa Rica exprime sa solidarité inconditionnelle vis-à-vis des manifestants qui défient le couvre-feu et la répression ordonnés par le nouveau gouvernement putschiste. Nous demandons à tous les travailleurs ainsi qu’à leurs organisations d’exprimer leur opposition à l’attaque contre les droits démocratiques des travailleurs et du peuple du Honduras.

    CIO-Costa Rica

    Les forces de l’armée hondurienne, dans une action coordonnée avec les dirigeants politiques les plus réactionnaires du Congrès et du pouvoir judiciaire ont rompu les règles du régime démocratique bourgeois du pays, dimanche soir (28/06), en séquestrant le Président Manuel Zelaya, élu en 2005 jusque 2010, et par la suite en le déportant à San José au Costa Rica.

    Les mêmes dirigeants réactionnaires n’ont pas perdu de temps et le dimanche, en prétextant que Zelaya avait démissionné, ils se sont accordés pour nommer l’actuel Président du Congrès, Roberto Micheletti nouveau président du pays. Le président Zelaya, qui a quitté le Costa Rica pour Managua au Nicaragua, nie avoir démissionné et accuse l’armée de l’avoir séquestré par la force pour l’expulser du pays après avoir mitraillé sa résidence.

    Le coup d’Etat au Honduras reflète les intérêts de la classe dominante et de l’élite politique qui craint la perte de contrôle sur les actions de Zelaya et sa prise de distance avec l’agenda politique et économique des élites les plus conservatrices de cette dernière période.

    Manuel Zelaya a été élu comme candidat du Parti Libéral, mais à partir de 2007, il a adopté une position de rapprochement avec le gouvernement vénézuélien d’Hugo Chavez, et a demandé l’adhésion officielle de son pays à ALBA, l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques. Cette attitude, tout comme certaines mesures adoptées par le gouvernement, n’ont pas été appréciées par les patrons, l’église et les intérêts de l’impérialisme au Honduras.

    Le putsch s’est produit lorsque le gouvernement de Zelaya, en grave conflit avec les dirigeants de son propre parti et avec l’opposition de droite, promouvait une conusltation populaire informelle sur la possibilité de réaliser un référendum sur la convocation d’une Assemblée Constituante dans le pays à l’occasion des élections de novembre.

    Dans le cadre d’une profonde crise économique et d’une instabilité politique, le gouvernement de Zelaya a été mis sous pression pour trouver une base sociale de soutien dans les secteurs populaires en dehors de la ligne traditionnelle de son propre parti et en aiguisant encore plus la dispute féroce avec le Parti National du Honduras, traditionnel adversaire du Parti Libéral dans les controverses politiques intra-bourgeoises. Face à la crise, Zelaya a opté de faire des réformes par en haut avant que le peuple ne puisse les arracher avec beaucoup plus d’intensité par en bas.

    La rupture institutionnelle au Honduras est une claire démonstration de comment, dans le cadre de la crise structurelle du capitalisme et de la fragilité des systèmes politiques latino-américains, même des petites réformes ou des actions modérées qui contrarient les intérêts des élites politiques et économiques, deviennent intolérables pour la classe dominante associée avec l’impérialisme sur le continent.

    Indépendamment du caractère du gouvernement de Zelaya, qui est toujours un gouvernement bourgeois, le coup d’Etat est une attaque sévère contre les travailleurs et la majorité du peuple, avec plus du 50% de la population en dessous du seuil de pauvreté et avec une élite historiquement réactionnaire associées avec l’impérialisme nord-américain. Les soldats qui ont séquestré Zelaya ont été entrainés avec les méthodes typiques de l’école des coups d’Etats, subventionnée par l’impérialisme nord-américains pendant des décennies.

    Ce qui arrive aujourd’hui au Honduras affecte profondément le mouvement de la classe ouvrière et les peuples du monde, particulièrement en Amérique latine. Un putsch, au moment où les travailleurs, les paysans, les indigènes et les jeunes de divers pays de la région osent lever la tête contre les politiques et la crise du capitalisme qu’ils supportent, est un précédent très dangereux.

    Vaincre le putsch au Honduras et empêcher que les mêmes méthodes ne puissent être utilisées dans le futur est un point important pour l’avancement de la lutte des travailleurs dans d’autres pays. C’est donc là une tâche unitaire et prioritaire des mouvements sociaux et de la gauche conséquente dans le continent.

    Pour les travailleurs et le peuple hondurien, il est essentiel de promouvoir pour l’adoption des méthodes de lutte de la classe ouvrière : la grève générale, la mobilisation massive et l’organisation démocratique par la base (l’autodéfense incluse) incluant tous les autres secteurs de la population pauvre et opprimée, coupant à la racine la tentative d’utilisation de politique autoritaire et réactionnaire dans le pays.

    Devant l’impossibilité que même l’impérialisme US puisse supporter le nouveau gouvernement putschiste – avec Obama qui maintient une attitude vacillante et douteuse, mais sans reconnaitre à Micheletti comme président – il est possible que les putschistes essayent de promouvoir une normalisation de la situation en maintenant les élections de novembre sous des conditions spéciales, sans le référendum sur l’Assemblée Constituante et sous un contrôle strict.

    En même temps, nous exigeons une position claire de la part de toutes les autorités, les gouvernements et les organismes internationaux contre le coup d’Etat, même si nous n’avons aucune illusion envers des organisations comme l’OEA (Organisations des Etats d’Amériques) ou les Nations-Unies. Nous demandons aux travailleurs de rester attentifs face aux manoeuvres de l’impérialisme et ses alliés en Amérique Latine.

    Nous ne pouvons accepter aucune solution pour le Honduras qui n’incorpore comme une base minimale la destitution immédiate du gouvernement putschiste de Micheletti, la restauration du gouvernement de Zelaya et l’incarcération de ceux qui directement ou indirectement ont collaboré au coup d’Etat.

    Ceci ne peut s’obtenir de manière effective qu’avec la mobilisation des travailleurs et du peuple hondurien avec la ferme solidarité des travailleurs de toute l’Amérique Latine et du monde.

    Nous devons travailler à ce que l’action putschiste tourne au profit d’une radicalisation de la lutte des travailleurs qui aille plus loin que les reformes modérées du gouvernement de Zelaya, surpasse les limites du système politique bourgeois et avance dans une direction véritablement démocratique, anticapitaliste et socialiste.

    • Soutien inconditionnel à la résistance des travailleurs et au peuple du Honduras contre le coup d’Etat !
    • A bas le gouvernement putschiste de Micheletti ! Pour le retour immédiat de Manuel Zelaya ! Aucun accord avec les putshistes !
    • Pour le rétablissement immédiat des libertés démocratiques et la fin de la répression !
    • Pour l’organisation indépendante des travailleurs et du peuple du Honduras dans sa lutte pour les droits démocratiques et sociaux.

    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

    Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

  • Grève à Tecteo: 20 millions d’économies sur le dos des travailleurs

    Hier, la place Saint-Lambert au centre-ville de Liège a été occupée toute la matinée par les travailleurs de Tecteo (intercommunale active dans les secteurs de l’énergie, de la télédistribution et propriétaire de la marque Voo), en front commun syndical. Depuis lundi, ils sont en grève, et jusqu’à la fin de la semaine, en protestation contre un plan d’économie pas piqué des vers: augmentation du temps de travail pour le même salaire, augmentation de l’âge pour accéder à la prépension, menace de 229 licenciements,…

    Vendredi dernier, c’est à 90% que les travailleurs ont décidé de partir en action. Il faut dire que c’est loin d’être la première fois qu’il y a des tension dans l’ancienne ALE (Association Liégeoise d’Electricité) et, pour beaucoup, la coupe était déjà pleine. Là, ce n’est pas une goutte supplémentaire qui est venue s’ajouter, mais carrément tout un seau.

    Xavier nous explique :

    Socialisme.be : Peux tu nous en dire plus sur ce plan d’économie?

    «La boîte se dit en difficulté, mais c’est surtout une mauvaise gestion. Et maintenant, c’est à nous de payer!»

    «La direction de Tecteo a fait appel au bureau d’audit Mc Kinsey, pour qui le personnel est en surnombre de 229 travailleurs. Par contre, il faudra augmenter le temps de travail de chacun, mais pour le même salaire! La direction veut en effet nous faire avaler un nouveau statut de 38 heure de travail par semaine, payés 36. Des catégories doivent également être supprimées, et les travailleurs vont recevoir des évaluations dont dépendra leur salaire. Au premier rapport d’évaluation négatif, le 13e mois serait supprimé, au deuxième le travailleur serait purement et simplement viré! Avant, on pouvait accéder à la prépension à 58 ans, mais ce sera 60 avec ce plan. Et encore, on ne connaît pas tout…»

    «Attention, ce plan ne s’applique pas à partir d’un certain niveau, tout le monde ne doit pas s’inquiéter… En bref, c’est toujours aux mêmes de trinquer, "c’est tôdi les p’tits qu’on spotch!" Nous sommes soi-disant gérés par des socialistes, mais on se demande vraiment s’ils le sont encore!»

    «Cela faisait un moment qu’on sentait le coup venir. Depuis pas mal de temps déjà, on doit faire plus avec moins de personnel. On travaille aussi de plus en plus avec des intérimaires, plus ‘dociles’. Pour nous, cela veut aussi dire que nous devons à chaque fois tout réexpliquer, en plus de notre travail, sans que l’on ait plus d’espace pour le faire…

    Socialisme.be : Comment l’Association Liégeoise d’Electricité (ALE, ancienne Tecteo) a-t-elle fait face à la libéralisation?

    «L’ALE était mal, très mal préparée à tel point qu’aucun travailleur ne pensait que ça allait bien arriver. C’était presque devenu un sujet de blague, on en entendait quasi plus parler dans la presse. Et puis, au premier janvier 2007, on a senti que ça allait être un beau bordel.» «C’était il y a deux ans et le travail n’est toujours pas en place : il manque du matériel, informatique notamment, et l’organisation est déplorable. Tous les travailleurs subissent les effets négatifs de la libéralisation. Ce n’est à l’avantage ni de la société, ni de la clientelle. Il y a d’ailleurs beaucoup de plaintes, bien plus qu’avant.»

    Socialisme.be: Et à l’intérieur de l’entreprise, comment est l’ambiance?

    «Assez mauvaise, on a l’impression de ne rien être pour la direction. C’est bien simple, on ne connait même pas les chefs de services et les directeurs. Nous, on doit faire efforts sur efforts pendant qu’on voit débarquer des gens d’on ne sait où qui vous tout décider à notre place pour de gros, mais très gros, salaires. Mais eux, pas question d’y toucher…»

    «Lors de la réunion de jeudi dernier où nous a été présenté le plan Mc Kinsay, on ne connaissait même pas le type qui est venu nous parler!»

    «Nous sommes une intercommunale, pas une société privée! Mais nous avons de plus en plus de mal à remplir notre mission de service public. On a même l’impression que ce sont des gros mots aux yeux de la direction!


  • Manifestation de solidarité à l’ambassade iranienne du samedi 27 juin

    Samedi dernier était organisée une nouvelle action de solidarité avec les luttes courageuses du peuple iranien. A l’appel d’un comité d’organisations de gauche iraniennes, environ 300 personnes se sont rassemblées devant l’ambassade d’Iran, dont des délégations du PSL et de la LCR.

  • VIDEO: L’euro-député Joe Higgins à une réunion de syndicalistes britanniques

    Le weekend drnier, le National Shop Stewards Network (NSSN) (Réseau national de délégués) a tenu à Londres une réunion de délégués combatifs de différents secteurs et entreperises. Une grande attention a bien entendu été consacrée à différentes luttes victorieuses de ces derniers temps: Lindsey Oil Refinery, Visteon et la réintégration du délégué Rob Williams à Linamar. Un des orateurs était le nouveau euro-député Joe Higgins. Voici son intervention (en trois vidéos).

  • Victoire éclatante pour les grévistes de la raffinerie Lindsey (GB)

    Les travailleurs du chantier de construction à la raffinerie de Lindsey (LOR) appartenant à TOTAL, en grève pendant une quinzaine de jours, ont remporté une victoire retentissante. Toutes les revendications des travailleurs ont été satisfaites. Les patrons sont revenus sur les 51 licenciements qui avaient conduit à des actions de solidarité sur d’autres sites, ainsi que sur les 647 licenciements annoncés par le patronat en représailles aux premières actions. De plus, tous les travailleurs ont obtenus des garanties sur leur temps de travail à venir.

    Par Alistair Tice, du Socialist Party (notre parti-frère en Angleterre et Pays de Galles

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    [/box]

    Cette victoire est le résultat de la détermination militante des travailleurs qui n’ont pas hésité à partir spontanément en grève (chose particulièrement difficile en Grande Bretagne à cause des lois antigrève instaurées sous Thatcher et maintenues sous Blair et Brown) avec des actions de solidarité sur au moins 30 autres sites. Cela a exercé une pression énorme sur les permanents syndicaux des centrales GMB et Unite qui, tout en dénonçant l’action spontanée, ont été ensuite forcés de donner à la grève le statut de conflit officiel.

    Le rôle des délégués syndicaux de LOR et du comité de grève a été crucial en donnant une direction claire et intransigeante au mouvement. C’est sous la suggestion de Keith Gibson, membre de notre parti-frère le Socialist Party, que le comité de délégués syndicaux s’est tranformé en comité de grève, pour impliquer le plus de monde possible. A la fin, trois membres du Socialist Party y participaient.

    Le Socialist Party a produit un bulletin quasiment chaque jour présentant des propositions sur la voie à suivre pour continuer la grève, dont plusieurs ont été adoptées. Ces bulletins étaient aussi distribués par centaines sur les piquets d’autres sites, parfois fort éloignés. Les travailleurs étaient à la recherche d’idées et l’ont d’ailleurs démontré en étant très nombreux à acheter The Socialist, l’hebdomadaire du Socialist Party.

    Les lois anti-syndicales balayées

    L’action déterminée des travailleurs et la solidarité ont réduit à néant les lois anti-syndicales. C’était déjà la troisième fois cette année que les travailleurs de la construction ont entrepris des actions ‘illégales’. Les délégués syndicaux, le comité de grève et les réunions de masse quotidiennes où tous les travailleurs pouvaient participer à la discussion et poser des questions ont joué un rôle crucial dans cette victoire.

    L’action spontanée était forte, claire, et a réussi à mettre suffisamment de pression pour obtenir un soutien officiel des syndicats. Parvenir à ce résultat a constitué une source de confiance pour les travailleurs. Si la grève de janvier avait obtenu le soutien officiel des syndicats dès le premier jour, les bannières syndicales auraient mis de côté les slogans «Des emplois britanniques pour des travailleurs britanniques» qui étaient présents au début de la grève. Cela montre bien la nécessité de syndicats de combat, avec des permanents élus par la base et payés à des salaires de travailleur qualifié.

    A cause de ces panneaux défendant les «emplois britanniques», certaine organisations de gauche n’ont pas soutenu la grève de janvier et février, ne comprenant pas qu’il s’agissait d’une grève en défense des syndicats et contre les tentatives patronales de diviser les travailleurs en important de la main d’œuvre immigrée bon marché. A l’issue de la grève, tous les travailleurs – tant britanniques qu’italiens et polonais – avaient obtenu des droits identiques et les mêmes salaires. Cette victoire et les actions de solidarité ont donné aux travailleurs de LOR la confiance de mener cette action assez fortement pour qu’elle soit réglée en un peu plus de deux semaines.

    En janvier, les véritables socialistes présents dans le comité de grève avaient contré les slogans nationalistes avec des slogans réclamant une unité de classe, cet appel ayant d’ailleurs reçu le soutien de la délégation de Total à Anvers.

    Mais cette victoire n’est pas le point final du conflit. Si une bataille a été gagnée, la guerre ne l’est pas encore. Les employeurs ont toujours en vue de briser les syndicats. Mais cette victoire a renforcé la résistance des travailleurs. Les employeurs – TOTAL et ses sous-traitants – les ont complètement sous-estimé, les patrons sortent affaiblis de la lutte. Le licenciement de masse prévu en représaille des actions illustre clairement qu’il s’agissait de la place du syndicalisme dans l’entreprise.


    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

    Le Socialist Party est la section du CIO en Angleterre et Pays de Galles

    Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

  • IKEA Hognoul: 20 ans de boulot et viré à une table de café!

    Trois semaines. Il n’aura fallu que trois semaines à la direction d’IKEA Hognoul pour provoquer une nouvelle grève du personnel contre ses méthodes détestables…

    Par Jean Peltier

    L’histoire laisse vraiment pantois. Un employé, très apprécié par ses collègues et travaillant chez Ikea depuis 20 ans, est en congé médical depuis trois mois. En fait, il est tombé en dépression suite aux conditions de travail qu’il connaissait: responsable du dépôt, il ne parvenait plus à gérer correctement son service, en manque chronique de personnel.

    Jeudi, la gérante du magasin lui a signifié purement et simplement son licenciement. Et elle n’a même pas daigné le convoquer au magasin pour cela: elle lui a annoncé la nouvelle dans un café de Hognoul où elle l’avait fait venir pour une discussion.

    En apprenant le licenciement, le personnel du dépôt est immédiatement parti en grève. Et le reste du personnel a suivi quand la gérante a froidement déclaré “Ce n’était plus la bonne personne à la bonne place et il n’y a aucun moyen de le recaser dans un autre service”. Une soixantaine de travailleurs se sont massés devant les caisses, bloquant le fonctionnement de celles-ci. Devant la détermination du personnel, la direction a pris la décision de fermer le magasin.

    La direction nationale d’IKEA a du envoyer dare dare son responsable des ressources humaines à Hognoul. Au bout d’une longue réunion de conciliation, la direction liégeoise a été obligée de faire machine arrière toute : elle a cassé le C4 et devra laisser l’employé reprendre son poste.

    Cette nouvelle belle victoire de la solidarité du personnel d’IKEA montre à quel point la victoire lors de la dernière grève qui a duré deux semaines en mai-juin a dopé la solidarité et la combativité du personnel. Par contre, il est difficile de savoir si la direction a volontairement tenté d’ouvrir une brèche dans cette solidarité en espérant pouvoir remettre en cause peu à peu les promesses qu’elle a du faire en vue d’améliorer les relations sociales ou si elle n’a simplement rien compris au ras-le-bol du personnel et à sa motivation à ne plus se laisser faire. Mais dans un cas comme dans l’autre, elle a perdu. Et la vigilance sera encore plus de mise à l’avenir du côté du personnel.

  • Manifestation de solidarité à l’ambassade iranienne

    Ce samedi, une nouvelle action de solidarité avec les luttes courageuses du peuple iranien s’est déroulée devant l’ambassade. Celle-ci était organisée par des organisations de gauche iraniennes et environ 300 personnes y ont participé. En attendant un petit rapport et d’autre photos, voici un premier reportage-photos, de Jean-Pierre

    Jean-Pierre (Wavre)

    Plateforme du Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran


    Actions de solidarité

    • Samedi 20 juin – Manifestation devant l’ambassade iranienne – Reportage-photos
    • Vendredi 26 juin – Manifestation des syndicats devant l’ambassade iranienne – Reportage-photos
0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop