Category: Social

  • Femmes et homos : solidarité !

    L’histoire du mouvement lesbien, gay, bi, trans (LGBT) s’inscrit dans celle des mobilisations féministes. En effet, depuis les premières heures du mouvement de libération des femmes, les LGBT se battent côte à côte avec les féministes. La légalisation de la contraception et de l’avortement, acquise de hautes luttes par les féministes et le mouvement social des années 60 à 80, a ainsi oeuvré à l’ouverture des moeurs et à la remise en cause d’un ordre moral visant à enfermer la sexualité dans une définition «reproductive». Ce combat a considérablement contribué à l’émancipation des femmes, des gays et des lesbiennes.

    Tract de la commission LGBT du PSL pour la manifestation ”Pro-choix” du 24 mars

    Saviez-vous par ailleurs qu’au moment où les filles du MLF imprimaient des tracts à Paris, des émeutes éclatèrent devant un bar gay à New York après une descente policière de trop. Pendant plusieurs jours, environ 2.000 LGBT affrontèrent les forces de l’ordre devant le bar Stonewall. Ces émeutes représentent le point de départ du mouvement de libération homosexuel.

    En juin 1970, le mouvement s’étend dans le monde entier. Le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) nait ainsi à Paris pour lier les luttes féministes et les luttes homosexuelles en mettant en exergue notre oppression commune.

    nous avons des combats communs

    Les femmes et les LGBT ne partagent pas seulement une histoire commune, nous allons devoir également mener des combats ensemble. En effet, depuis 2008, l’Europe connait une des crises économiques les plus dures de son histoire. Après avoir joué au casino, on a vu les banques faire appel aux gouvernements pour racheter leurs pertes. Et pour renflouer les caisses des Etats, ceux-ci ont mis en place des plans d’austérité pour nous faire payer la facture, à la place des traders. Bizarrement, l’idée d’augmenter les impôts des plus riches, de stopper l’évasion fiscale, ou de partager les dividendes des actionaires ne leur vient pas à l’esprit, mais réduire les services publics et les dépenses de l’Etat, ça ils kiffent. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement pour les femmes et les LGBT ?

    Non à l’austérité

    En Belgique, le gouvernement Di Rupo prévoit ainsi pas moins de 14 milliards d’euros d’économie dans les services publics. On sait que couper dans les services publics, c’est reporter toujours plus de charges vers la famille (que ce soit l’éducation des enfants, les soins médicaux, ou l’accompagnement des personnes agées…). Cette façon de désengager l’Etat de ses responsabilités fait peser un lourd tribut aux femmes (les tâches ménagères leur étant trop souvent relayé) et discrimine les LGBT qui en sont exclus.

    Il faut aussi rappeler que moins de personnel dans l’éducation, c’est laisser l’éducation sexuelle dans les mains de la télévision et d’internet. Rogner le budget des soins de santé, c’est rogner sur les campagnes de prévention et de dépistage des IST. Pourtant, aujourd’hui déjà, beaucoup de besoins médicaux restent sans réponse (comme le remboursement de la contraception). Réduire le nombre de places dans les refuges d’accueil, c’est toujours plus de jeunes LGBT ou de femmes victimes de violence conjugale mises à la rue. Brader nos pensions, c’est précariser les LGBT les plus âgés qui ne peuvent pas toujours compter sur l’aide financière d’un enfant, et pénaliser les femmes qui n’ont pas pu valoriser une carrière pleine. Dès lors, il faut savoir que s’en prendre aux services publics, c’est s’en prendre aux femmes et aux LGBT les plus vulnérables.

    Non à la droite et l’ordre moral

    Profitant de la crise, les forces les plus concervatrices refont surface. La droite populiste et l’extrême droite s’en prennent aux droits des LGBT, des femmes et des minorités. En Hongrie par exemple, la nouvelle constitution considère l’embryon comme une personne à part entière et ne reconnait que le mariage hétérosexuel. En France, le président Sarkozy affirme que «le mariage gay est une mode qui menace l’identité française». En Grèce, l’extrême droite a débarqué au gouvernement avec dans ses valises un machisme et une homophobie des plus ouvertes. En Belgique, on assiste à un retour des intégristes comme Mgr Léonard qui milite pour abolir le droit à l’avortement et considère l’homosexualité comme anormale. Tout cela doit cesser !

    Il faut agir

    La partie est donc loin d’être gagnée. Pour nous, les femmes et les homos, il est plus que jamais nécessaire de compter les uns sur les autres pour pouvoir conserver nos acquis et conquérir de nouvelles libertés. Il faut continuer à défendre le droit à l’IVG pour toutes et promouvoir des campagnes d’éducation aux différentes sexualités. Il faut refuser l’austérité et défendre des services publics forts. Pour ce faire, il faut relancer des dynamiques entre le mouvement féministe et LGBT. Prennez contact avec les associations féministes et LGBT dans votre quartier. Ce n’est qu’un début, continuons le combat.

    Pour plus d’infos, prends contact avec nous:

    socialisme.be – info@socialisme.be – 02/ 345 61 81

    Boite Postale 131, 1080 Molenbeek Sainctelette

  • Vottem : 13 ans déjà, je ne l'accepte pas !

    Ce dimanche s’est tenue la manifestation annuelle contre le centre fermé de Vottem. Un demi-millier de personnes environ s’étaient réunies pour partir de la Citadelle vers le centre fermé et dénoncer cette véritable prison où sont enfermées des personnes dont le seul crime est d’avoir fui la misère et/ou la guerre dans leur pays d’origine. Le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs étaient présents parmi les diverses organisations. Nous avons notamment accentué la nécessité de soutenir les luttes des masses dans tous ces pays, afin de supprimer les causes qui poussent tant de gens à se déraciner. Comme notre délégation n’a cessé de le crier : c’est pas les immigrés qu’il faut virer, c’est le capitalisme qu’il faut éliminer !

    Photos de Karim (Bruxelles)

  • Vottem, 13 ans déjà, nous ne l’acceptons pas !

    Depuis 13 ans déjà, le centre fermé de Vottem renferme des sans-papiers dont le seul crime est d’avoir voulu fuir la misère et la dictature de leur pays d’origine à la recherche d’un meilleur avenir. Depuis 13 ans, la ville de Liège accueille ce lieu quin nie les droits de l’homme. Nous ne l’acceptons pas ! C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !

    Par Olivier (Liège)

    Manifestation à l’initiative du CRACPE ce dimanche 18 mars, dès 14h au parc de la citadelle à Liège, rue des Glacis

    Le 16 novembre 2006, un article paru dans le Ciné-Télé-Revue laissait paraitre le témoignage des gardiens du centre fermé. ‘‘Nous sommes témoins d’atteintes aux droits de l’homme et à la dignité humaine. Certains d’entre nous rentrent chez eux en pleurant.’’ Certains sans-papiers enfermés souffrent de lourdes pathologies mentales conséquentes à leur vécu. Les gardiens dénonçaient ‘‘Ce n’est pas leur place. Ils ne reçoivent aucune aide thérapeutique. Quotidiennement, nous sommes confrontés à des drames qui nous révulsent.’’ La réponse de la direction était régulièrement la mise en isolement. 6 ans plus tard, ces témoignages sont toujours d’actualité.

    Nous manifesterons ce dimanche pour la fermeture des centres fermés, pour la régularisation des sans-papiers et l’arrêt de l’expulsion.

    Ce ne sont pas les sans papiers qui causent le chômage, il est possible d’assurer un travail décent pour tous, avec une répartition du temps de travail, par les 32h par semaine avec embauches compensatoires et sans perte de salaire. Ce ne sont pas les immigrés qui sont responsables de la pénurie d’emplois, mais bien les actionnaires et leur soif de profit. C’est au capitalisme qu’il faut s’en prendre pas à ses victimes !

    D’autre part, nous soutenons les luttes des masses dans les pays d’origine afin d’en finir avec les causes qui poussent tant de gens à quitter leur environnement et à risquer leur vie à la recherche d’un meilleur avenir ailleurs. Solidarité internationale !

  • Fukushima, un an après

    Profits sur le nucléaire, les peuples dans la galère, de cette société-là, on n’en veut pas !

    Ce 11 mars, cela fait un an que le désastre de Fukushima s’est produit au Japon, l’occasion de tirer le bilan d’une année d’hypocrisie de la part de la classe dirigeante, une année où le gouvernement japonais a voulu utiliser de petits pansements pour cacher une blessure faite à la hache.

    Par Clément (Bruxelles)

    Au départ il y a eu ce tremblement de terre sous-marin qui a engendré un tsunami. Le séisme, tout comme le tsunami, ont gravement endommagé la centrale (la destruction des systèmes de refroidissement des réacteurs provoquant la fusion de leurs ‘‘coeurs’’ et l’explosion du taux de radiation). Ce n’est que quatre jours plus tard que les autorités décidèrent (enfin) d’évacuer les 750 travailleurs qui tentaient de colmater l’incident avec du matériel hétéroclite et obsolète, exposés à des taux de radiations potentiellement mortels. Différents corps de métiers (pompiers, maçons, soldats) se rendirent sur place, jusqu’à un millier le 23 mars. Le 30, le gouvernement proclama officiellement la fin de l’état d’urgence. L’entreprise concernée – le géant énergétique Tepco – évalue à 40 ans le temps qu’il faudra pour démanteler la centrale. Jusqu’ici, 300.000 tonnes d’eau ont été contaminées, 110.000 évacuées, des sols sont impropres à la culture pour les 80 prochaines années, il y a au moins 1084 cas potentiels de cancer de la gorge et le nuage radioactif a été jusqu’au bord des côtes irlandaises. Plus de soixante ans après Hiroshima, le traumatisme était encore profondément gravé dans la population.

    Aujourd’hui, ce traumatisme est considérablement renforcé, de même que la colère et la rancoeur contre cet Etat incapable d’établir un plan de secours efficace, un Etat corrompu par les lobbys et qui a sacrifié sa population contre des pots de vins, colère et rancoeur enfin contre cette entreprise qui a réduit les coûts de sécurité au minimum pour satisfaire sa soif de profits. Une fois encore, le capital et le libéralisme, par son ‘‘laissons faire, les problèmes s’autoréguleront’’ ont illustré leur incompétence à protéger la population avant et après la catastrophe. Tepco est aujourd’hui engagée dans tout une série de procès qui visent à refuser d’endosser la responsabilité de conséquences de la catastrophe, notamment sur base de l’argument que les radiations émises ne lui appartenaient plus, et qu’elle ne peut donc être tenue pour responsable. ‘‘Condamner Tepco reviendrait à considérer que l’air peut appartenir à quelqu’un et personne ne veut cela’’, a même osé dire l’un de ses avocats…

    Cette attitude n’est pas une particularité japonaise. Ainsi, si la dénucléarisation est une question qui revient régulièrement lors des campagnes présidentielles françaises, la Cour des Comptes a publié un rapport qui affirme que le démantèlement coûterait 15 milliards d’euros. Trop cher, alors on continue… Pourtant, les réacteurs nucléaires français ont été construits dans les années ’70 et étaient prévus pour durer… 20 ans. Nous sommes en 2012, pas de danger ?

    Il est vrai qu’en comparaison de la France (qui dispose de 58 réacteurs), la Belgique et ses 7 réacteurs font pâles figures. Mais leur longévité ne devait également pas dépasser les 20 ans, et les partis traditionnels ont décidé en 2003 de la fermeture des centrales après 40 ans d’exploitation ! Mais l’Organisme national des déchets et des matières fissiles enrichies (ONDRAF) a dévoilé que l’argent prévu pour le démantèlement des centrales manque à l’appel… L’ONDRAF préconisait de provisionner 578 millions d’euros fin 2010 pour le démantèlement des centrales nucléaires, mais la Commission des provisions nucléaires (tout en étant d’accord avec ce montant) n’a mis de côté que 347 millions d’euros. Avec quelles conséquences ?

    Tepco au Japon, Areva en France, GDF Suez en France et en Belgique,… Ces entreprises ne visent que le rendement maximum, et tant pis pour la collectivité.

    Il est temps que cesse cette dictature des 1% qui met en danger les 99% de la population. L’alternative à ce secteur énergétique dominé par la soif de profit, c’est la nationalisation complète du secteur, sans rachat ni indemnité, et sous le contrôle des travailleurs et de la collectivité. C’est la seule façon de garantir la satisfaction des besoins énergétiques de la population ainsi que la transition de la production d’énergie vers une production réellement verte et sûre, par un financement massif d’une recherche scientifique indépendante du lobby nucléaire et autres.

    Manifestation nationale "Fukushima plus jamais" le 11 mars, 14h30 Gare du Nord

  • Projection-débat à l’ULB : Bent

    Ce mardi 28 février, à 19h, une projection aura lieu à l’ULB. Bent est un film réalisé par Sean Mathias et inspiré de la pièce de théâtre éponyme de Martin Sherman, scénariste du film. Ce film est le premier à traiter de la déportation homosexuelle. Ce chef-d’œuvre, Prix de la Jeunesse au Festival de Cannes de 1997, relate en effet un aspect peu connu de l’histoire : la traque des homosexuel-le-s pendant la période nazie.

    Bien que victimes d’atrocités similaires à celles subies par les Juifs et les Roms, leur sort est toujours mal reconnu aujourd’hui. Beaucoup de gens ignorent également que nombre de survivants furent toujours sujets de persécutions, parfois arrêtés et emprisonnés, malgré la fin de la guerre, car les lois criminalisant l’homosexualité restèrent gravées dans le code pénal.

    Qu’elle soit plus ou moins perçue, la persistance des discriminations et des préjugés envers les minorités sexuelles reste d’actualité. Cette soirée s’inscrit dans la mise en lumière de la haine des homosexuel-le-s dans les évènements qui font notre Histoire. Motivée notamment par le discours négationniste, dont les propos récemment tenus par le parlementaire français Christian Vanneste, "Il n’y a pas eu de déportation homosexuelle en France", l’organisation de cette soirée se veut être une réaction simple mais directe face au mépris des évidences. Ne les laissons pas reconsidérer l’histoire et profaner ainsi la mémoire des victimes de la déportation !

    Le PSL soutient cette initiative car toutes les divisions nous affaiblissent ! Au cours de ce mois de mars, avec les mobilisations contre la manifestation du NSV à Louvain, contre le centre fermé de Vottem et en défense du droit à l’avortement, la lutte contre les discriminations sera mise à l’honneur dans nos activités. Cette projection abordant les discriminations homophobes s’inscrit totalement dans ce cadre.

    PROGRAMME DE LA SOIREE

    A 19H : LE FILM Synopsis : À Berlin, en juin 1934, Max (Clive Owen) fréquente les lieux interlopes de la capitale du Reich et vit avec Rudy, un danseur de cabaret. Le 29 juin, à la suite du meurtre brutal par des SS d’un SA dont il venait de faire la conquête, Max entame une fuite tragique avec Rudy et se retrouve à Dachau. Max, portant une étoile jaune, y rencontre Horst qui porte le triangle rose. Ensemble, ils vont tenter de supporter les conditions de vie effroyables du camp de concentration.

    A 21H30 : LE DEBAT Participeront au débat :de jeunes acteurs de la Compagnie Artaban ayant joué la pièce Bent à Bruxelles il y a peu, l’historien français Mickaël Bertrand, auteur de "La déportation pour motif d’homosexualité en France. Débats d’histoire et enjeux de mémoire", un membre d’une association LGBT.

    • Evènement facebook

    INFOS PRATIQUES

    La soirée aura lieu à l’ULB, campus du Solbosch, auditoire Lameere (UB2.252A), l’accueil commencera à 18h30. Des petits sandwiches seront disponibles à prix coûtant. Le film sera diffusé en VOSTFR.

    Avec le soutien d’ATTAC-ULB (Cercle altermondialiste), du CHE (Cercle Homo Etudiant), du BEA (Bureau des Etudiants Administrateurs), du CdH (Cercle d’Histoire), du LIBREX (Cercle du Libre Examen) du CROM (Cercle de Romanes), du CSA (Cercle Salvador Allende), d’EGA-ULB (Etudiants de Gauche Actifs), des ES (Etudiants Socialistes), des Etudiants FGTB de Bruxelles, du CEL (Cercle des Etudiants Libéraux), de COMAC-ULB (Mouvement de jeunes du PTB), des JAC (Jeunes Anticapitalistes), du CPhi (Cercle culturel de Philosophie), d’Amnesty-ULB, du CD (Cercle de Droit)…

  • Homophobie au parlement belge : un député accuse le premier ministre gay de pédophilie.

    Ce jeudi matin, un député fédéral (Laurent Louis, MLD) s’en prenait publiquement à l’homosexualité du premier ministre à coups d’amalgames honteux avec la pédophilie. Le député Laurent Louis vient en effet de se lâcher sur Twitter et de déclarer qu’Elio Di Rupo traine derière lui "une réputation plus que douteuse en ce qui concerne son intimité et sa vie privée… Allez allez, tout le monde connaît les goûts de notre Premier Ministre. En dessous de 18 ans, ce n’est plus de l’homosexualité. Tous les Belges savent parfaitement de quoi je parle !"

    Par la commission LGBT du PSL

    Rubrique LGBT de socialisme.be

    Une réflexion fortement étonnante pour un homme lui-même accusé de harcèlement l’an dernier par l’une de ses collaboratrices qu’il aurait notamment assaillie par un flot incessant de mails. Devons-nous également rappeler que la majorité sexuelle dans notre pays s’élève à 16 ans… et non 18, comme ce député semble le penser? Soit.

    Visiblement, pour ce député de l’opposition, il semble plus facile d’attaquer la sexualité du premier ministre que de s’en prendre à son plan d’austérité, sans parler de sa politique néolibérale. C’est que cette approche antisociale est partagée par Laurent Louis, ex-député du Parti Populaire devenu indépendant. Or, en affirmant de tels propos, celui-ci bafoue non seulement la vie privé d’Elio Di Rupo, mais il légitime férocement les clichés homophobes les plus débiles. Ces propos sont de nature à renforcer de nombreuses organisations réactionnaires, d’extrême droite et intégristes dans leurs positions les plus intolérantes.

    Un contexte d’homophobie de plus en plus généralisé

    Ces propos font bien entendu bondir les associations LGBT. En effet, ces dernières semaines ont été le théâtre d’une surenchère homophobe, notamment par l’institution catholique, mais pas seulement.

    La nouvelle miss belgique a affirmé pour ceux qui l’auraient oublié que "malgré tout, les homosexuels sont aussi des êtres humains". On appréciera le ‘malgré tout’… Ensuite, le patron de l’église belge, l’intégriste notoire Mrg Léonard, a regretté que la loi des hommes prenne le pas sur la loi divine, et que "le Parlement s’attribue le droit de décider par vote majoritaire du sens de la sexualité, de la différence du masculin et du féminin, de la signification du mot ‘mariage’, du rapport métaphysique de l’être humain à la finitude et à la mort, de la qualité des embryons méritant ou non d’être respectés, etc." Ces propos éminemment anti-démocratiques semblent emboîter le pas à la doctrine officielle du Vatican qu’a rappelée avec enthousiasme le pape Benoit XVI à l’occasion de son traditionnel discours de noël : "les politiques qui portent atteinte à la famille (comme le mariage gay) menacent la dignité humaine et l’avenir même de l’humanité." sic!

    Après avoir entendu dire que le mariage gay menace rien de moins que l’avenir de l’humanité, nos oreilles ont à nouveau sifflé lorsque ces mêmes intégristes ont blâmé les femmes pour avoir avorté. Ainsi, l’archevêque espagnol Javier Martinez déclarait récemment que "tuer un enfant sans défense, et que ce soit sa propre mère qui le fasse, cela revient à donner aux hommes le droit absolu et sans limite d’abuser du corps de cette femme!" Ainsi les droits de femmes et des LGBT sont remis en cause.

    Ce genre de propos est inacceptable, mais l’homophobie est en plein développement, de même que l’offensive contre le droit à l’avortement. La semaine dernière, en Hongrie, la droite populiste a instauré une nouvelle constitution bannissant le mariage gay pour l’éternité, ainsi que l’avortement sous le préambule de "Dieu bénisse les hongrois !" Précédemment, la Lituanie avait exercé des pressions contre toute ‘‘promotion’’ de l’homosexualité, rendant impossible tout rassemblement, mais aussi toute discussion dans les écoles et campagne de prévention contre le VIH. (voir une intervention de Joe Higgins à ce sujet). On pourrait aussi parler de la campagne républicaine aux Etats-Unis, ou de l’instauration de la charia en Lybie, qui condamne à mort les gays et les lesbiennes.

    Mais l’homophobie ne passera pas !

    En Belgique, nous vivons au quotidien les discriminations dans nos quartiers, à l’école, sur notre lieu de travail,… Dans les faits, l’égalité pour les LGBT reste à gagner, et nous allons lutter pour l’imposer. C’est pourquoi nous n’accepterons jamais ce genre de propos qui nous divisent et nous affaiblissent. Di Rupo est à critiquer – très largement – mais pour sa politique de casse sociale qui s’attaque durement aux travailleurs et à leurs familles, pas pour son orientation sexuelle.

    Au PSL, la lutte LGBT est portée par l’ensemble de nos militants, nous pensons que c’est seulement dans l’unité que nous pourrons vaincre toutes les discriminations. Travailleurs, jeunes, pensionnés, femmes, hétéros, LGBT, sans-papiers… Battons-nous tous ensemble pour nos droits !

  • Massacre au Kazakhstan: Quand l’agence Belga se fait complice du régime

    Aujourd’hui, la presse belge reste silencieuse face au massacre perpétré au Kazakhstan par le régime dictatorial de Noursoultan Nazarbaïev. L’agence de presse Belga a toutefois envoyé une dépêche, relayée par Le Vif, qui parle de ‘‘deux policiers blessés’’ et de troubles causés par des… vandales !

    Dans cette dépêche – outre les précisions cruciales concernant l’arc de triomphe inauguré par le président-dictateur dans la capitale – il n’est nulle part fait mention des morts causés par la répression, et les seuls blessés dont il est question sont deux policiers. ‘‘ A Janaozen (ouest), les célébrations ont été perturbées par un groupe de vandales qui ont détruit les yourtes et le podium qui avaient été installées sur la place centrale de la ville pour la fête de l’indépendance, a indiqué le parquet général dans un communiqué. Deux policiers intervenus pour mettre fin à ces violences ont été blessés et toutes les mesures ont été prises pour éviter une répétition de tels événements, selon le communiqué.’’

    En guise de mesures prises pour éviter la ‘‘répétition de tels évènements’’, l’armée a été envoyée dans la ville, et on fait état d’au moins 70 morts et plus de 500 blessés ! Et les ‘‘vandales’’ dont parle le communiqué du régime sont en fait des grévistes et leurs familles, en lutte depuis le mois de mai !

    Belga et Le Vif considèrent visiblement que le journalisme se réduit à reprendre tel quel le communiqué d’un régime autoritaire, sans faire le moindre effort pour vérifier l’information. Pourtant, Belga et Le Vif ont reçu notre communiqué de presse. Un coup d’œil à la dépêche de l’agence de presse française AFP aurait aussi pu les éclairer, puisqu’il y est très clairement question de la répression contre les grévistes et du contexte dans lequel ces évènements ont pris place. Il est vrai que cette dépêche a très peu été reprise sur les différents sites d’information…

    Cet exemple illustre une fois de plus le degré ‘‘d’impartialité’’ des médias traditionnels. Nous aussi, nous avons très clairement choisi notre camp, mais c’est celui des travailleurs et de la solidarité internationale.

  • Femmes et homos : notre corps nous appartient !

    Contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, l’intégrisme

    Aujourd’hui, les intégristes religieux remettent à nouveau en question le droit à l’avortement : ils s’installent devant les centres d’IVG aux quatres coins de la Belgique, brandissent des posters géants de foetus et culpabilisent les femmes en disant qu’ «elles tuent des vies humaines» ! Femmes et homos, nous avons les mêmes ennemis !

    Tract de la commission LGBT du PSL

    • Rubrique LGBT de socialisme.be

    Ces intégristes sont souvent accompagnés de l’extrême droite puisque cette dernière partage une bonne partie de leur corpus idéologique. Nous devons être clairs. Un avortement reste une expérience pénible, mais ce qu’il faut, c’est davantage de moyens pour informer les gens sur l’usage des contraceptifs : préservatifs, pilules… Mais à l’heure actuelle, le gouvernement Di Rupo Ier fait tout le contraire en diminuant drastiquement les dépenses dans les soins de santé, ainsi que dans l’éducation.

    Par ailleurs, ceux-là même qui attaquent aujourd’hui les droits des femmes sont les premiers à attaquer les droits des LGBT. En Europe, les quatre derniers pays qui interdisent le droit à l’avortement (Italie, Irlande, Pologne et Chypres) sont les mêmes pays qui répriment les droits des LGBT.

    En Italie

    Pour Berlusconi, «il vaut mieux payer pour coucher avec des mineures que d’être gay» dans un pays où les agressions physiques contre les gays sont quotidiennes.

    En Pologne

    Pour le président polonais Kazinsky, «les homosexuels sont tous des pervers». C’est aussi le premier président à avoir interdit à nouveau l’avortement en Pologne.

    En Irlande

    Pour Iris Robinson, présidente de la commission santé du parlement irlandais, «l’homosexualité me donne la nausée, c’est répugnant. Il est nécessaire de proposer une cure de conversion aux homos».

    A Chypre

    «L’homosexualité est une invention dégoûtante, un nouveau crime insupportable » selon l’influent Monseigneur Chrysostomos, alors que Chypres connait déjà une interdiction totale de l’homosexualité.

    Femmes, homos : même combat !

    Saviez-vous que l’histoire du mouvement lesbien, gay, bi, trans (LGBT) s’inscrit dans celle des mobilisations féministes ? En effet, depuis le début du mouvement de libération des femmes, les LGBT se battent côte à côte avec les féministes. La légalisation de la contraception et de l’avortement, acquise de hautes luttes par les féministes et le mouvement social des années 60 à 80, a considérablement contribué à l’émancipation des femmes. Ce combat a ainsi oeuvré à l’ouverture des moeurs et à la remise en cause d’un ordre moral visant à enfermer la sexualité dans une définition «reproductive ». Il faut continuer à défendre le droit à l’IVG pour toutes et promouvoir des campagnes d’éducation aux différentes sexualités.

    Pour nous tous, femmes et homos, avec les hétéros, il est plus que jamais nécessaire de compter les uns sur les autres pour pouvoir conserver nos acquis et conquérir de nouvelles libertés. Ce n’est qu’un début, continuons le combat.

    • Maintien du droit à l’avortement : L’élargissement du délai légal, l’ouverture de nouveaux planning familiaux, gratuité des moyens de contraception et renforcement des cours d’éducation sexuelle à l’école.
    • Avoir un enfant n’est pas un luxe : Avoir un enfant ne doit pas être un sacrifice financier. Nous revendiquons des allocations familliales à la hauteur des besoins d’un enfant, ainsi que la garantie d’un logement et un revenu décent pour tous.
    • Avoir un enfant est un droit : Le droit à avoir des enfants doit aussi être défendu! Nous voulons davantage de moyen pour la recherche et le remboursement intégral de la procréation médicalement assistée et de la fécondation in vitro.
    • Nos corps nous appartiennent : Ouverture d’un débat autour de la gestation pour autrui hors du champs commercial.
  • Sauvons le climat, pas leurs profits !

    3 décembre, 14h, Bruxelles-Nord. Manifestation Climat

    Il n’y a à nouveau guère de choses à attendre du prochain sommet de l’ONU sur le climat, qui se tient début décembre à Durban. Deux ans après le sommet de Copenhague, nous aurons l’occasion d’entendre les mêmes belles paroles, peut-être mêmes quelques nouvelles promesses. Mais aucun changement véritable ne sera discuté. Malgré tous les sommets climatiques et les traités du type du Protocole de Kyoto, il n’y a jamais eu autant de CO2 qu’en 2010

    En 2010, 512 millions de tonnes de CO2 de plus ont été émises en comparaison de l’année 2009. Même les prévisions les plus négatives du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat (GIEC) de 2007 ont été dépassées. Le GIEC parle d’une augmentation de la température moyenne mondiale de 2,4 à 6,4 degrés d’ici la fin du siècle, avec en conséquence une augmentation proprement vertigineuse des catastrophes naturelles.

    Le changement climatique et le réchauffement global se reflètent dans l’accroissement de conditions météorologiques extrêmes. Le GIEC l’a encore confirme dans son nouveau rapport. Partout, on peut remarquer que quelque chose ne va pas avec le climat : hiver plus rude, inondations, sécheresses,… constituent de plus en plus la norme à laquelle il faut s’adapter.

    Chez nous, cela va encore, mais les inondations se succèdent en Asie et ont provoqué des centaines de morts dans des pays extrêmement pauvres comme le Pakistan, l’Inde et la Thaïlande. En Afrique du Nord, la sécheresse croissante menace de famine des centaines de milliers de personnes. Ailleurs, les ouragans se font plus réguliers.

    Le climat est bien trop important que pour laisser son avenir aux mains des dirigeants actuels du monde. Ces derniers ont largement démontré qu’ils n’ont aucune solution, et qu’ils sont bloqués par la défense de leur système économique. Si le capitalisme est incapable d’assurer l’avenir de notre planète, la conclusion logique est de mettre un terme à ce système. Le contrôle démocratique de l’organisation de la production par les travailleurs et la collectivité est la seule manière de garantir que les ressources disponibles soient utilisées de façon rationnelle et planifiée. Ce système, c’est ce que nous appelons le socialisme démocratique. De plus, le fait que les moyens de productions soient placés dans les mains de la collectivité permettrait de suffisamment investir dans le développement de réponses écologiques.

  • Manifestation nationale pour l’environnement!

    3 décembre – 14h Gare du Nord – Bruxelles

    Désastre Nucléaire à Fukushima, marée noire en Nouvelle-Zélande, inondations en Thaïlande,… Les récents drames ont clairement illustré la responsabilité des actionnaires des grandes entreprises dans la crise environnementale. Leur soif de profit et leur avidité est sans limite.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    Tract en version PDF

    Dépêche de novembre des Etudiants de Gauche Actifs

    Au Japon en 2009, l’Agence de sécurité nucléaire avait fait état de problèmes dans plus de la moitié des réacteurs du pays ! Quant à Tepco, l’agence réclamait des inspections supplémentaires dans quatorze des dix-sept réacteurs exploités par le géant énergétique…Il s’est avéré que la centrale de Fukushima avait déjà connu une longue liste d’incidents. Tepco qui a en charge les réacteurs de Fukushima, avait falsifié une trentaine de rapports d’inspection. Cette catastrophe démontre une fois de plus que le privé sacrifie la sécurité pour réaliser plus de profits.

    Au nord de la Nouvelle-Zélande, la marée noire est dramatique. La quantité de fioul déversée dans les eaux a augmenté rapidement jusqu’à 350 tonnes par jour. Les conséquences de ce naufrage se feront sentir longtemps. La Rena était un vieux porte-conteneurs qui ne remplissait pas toutes les conditions de sécurité, mais il est toujours possible aujourd’hui d’utiliser des navires aussi dangereux. Ce bateau était grec, mais battait pavillon libérien pour échapper à certaines législations, et le personnel engagé était composé de marins philippins choisis pour être exploités à bas prix. L’ISAC, un syndicat philippin de matelots a commenté la catastrophe en disant : ‘‘Ce n’est pas surprenant. Tôt ou tard, ce navire devait avoir un accident.’’

    Les Inondations en Thaïlande ont fait plus de 500 morts, affecté des millions de personnes et provoqués pour des milliards de dégât. Ce sont les plus pauvres qui comme à chaque fois ont été le plus fortement touché; ceux qui ont les habitations les plus vétustes et construites sur les zones les plus affectées. Mais ce sont vers les quartiers riches que se sont dirigés en premier lieu les secours. Selon le réassureur allemand ‘‘Munich Re’’, l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles liées au changement climatique (ouragans, inondations, sécheresses,…) ‘‘a été multiplié par trois depuis le début des années 1980’’ au niveau mondial.

    Ce 3 décembre une manif se tiendra à 14h à la Gare du Nord à Bruxelles, à l’initiative de la coalition climat des ONG, à laquelle EGA participera. Cette manifestation se déroule dans le cadre du Sommet des Nations Unis sur le réchauffement climatique de Durban, après la faillite de ceux de Copenhague et de Cancun. Ces échecs ne sont pas étonnant. Avec la crise et l’intensification de la concurrence entre les capitalistes, des normes environnementales contre l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère va être toujours plus ignoré pour permettre un taux de profit satisfaisant.

    Ce n’est qu’en organisant l’économie pour la satisfaction des besoins de tous, que pourra réellement être réorganisée la production de manière à préserver l’environnement. La nationalisation du secteur énergétique, des principaux moyens de production, de transport et de distribution sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs et de la population, pourra ainsi en finir avec cette course aux profits qui détruit nos vies et notre environnement. Ce que nous appelons une société socialiste.

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