Category: Social

  • Second meurtre homophobe à Liège. Hommage à Jacques Kotnik

    Une centaine de personnes se sont rassemblées à Liège pour lutter contre l’homophobie ce samedi 4 août. Le PSL était naturellement présent lors de cette action. Après le meurtre odieux d’Ishane Jarfi en mai dernier, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes ont été recensées en l’espace d’une semaine à Anvers, Alost et Gand. Et c’est au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des lois anti-homophobie qu’un second gay, Jacques Kotnik, se fait massacrer à coups de marteau à Liège. On le voit bien, la répression n’est pas la solution.

    Tract + photos. Rubrique LGBT de ce site


    L’homophobie tue encore !

    Tract. PDF

    Après le meurtre odieux d’Ishane Jarfi en mai dernier, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes ont été recensées en l’espace d’une semaine à Anvers, Alost et Gand. Et c’est au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des lois anti-homophobie qu’un second gay, Jacques Kotnik, se fait massacrer à coups de marteau à Liège. On le voit bien, la répression n’est pas la solution.

    En 1998 aux USA, lorsque Matthew Shepard est battu à mort parce qu’il est gay, notre communauté prend conscience avec effroi du chemin qu’il reste à parcourir. Des comités sont montés, les rassemblements et les débats se succèdent. 14 ans plus tard, les meurtres sauvages d’Ihsane Jarfi et de Jacques Kotnik nous rappellent qu’il est temps, chez nous aussi, de passer à l’action.

    C’est que malgré les lois, toujours plus répressives, interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre pays. Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Néanmoins, comme le décrit le Centre pour l’égalité des chances, «l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie».

    A présent, il est plus qu’urgent d’ouvrir un débat et de trouver de vrais solutions pour que l’horreur de Liège ne se reproduise plus jamais…

    « Tout est réglé avec les lois en Belgique ? » NON

    La Belgique n’est pas le pays le plus gay-friendly. Certaines lois restent parfois discriminantes notamment en matière de don de sang. On voit aussi que les difficultés et la longueur des procédures d’adoption restent décourageantes pour les homoparents. On manque cruellement d’assistantes sociales pour répondre à la demande des futurs adoptant. Par ailleurs, on remarque que trop souvent on ne fait pas appel à des familles d’acceuil homosexuelles, préférant laisser des enfants ayant besoin d’un foyer et d’amour au sein d’une institution plutôt que de les confier à une famille «différente». D’un autre côté, la procréation médicalement assistée coûte très chère et reste un véritable parcours du combattant. Le droit d’être parent est un droit fondamental, il faut pouvoir accorder la gratuité des soins de santé pour tous, comme pour les PMA. De même, la psychiatrisation des trans est un parfait scandale ! Les trans n’étant pas des malades mentaux, il faut réviser le manuel psychiatrique (DSM4) et refuser la mention du sexe sur les papiers officiels. Enfin, il faut aussi résister aux expulsions des sans-papiers qui sont parfois renvoyés dans un pays où le fait d’être LGBT les met sérieusement en danger.

    L’égalité des droits reste à gagner.

    « L’homophobie est un problème personnel ? » NON!

    Les difficultés rencontrées par les gays et lesbiennes dans le monde du travail en sont un bon exemple. Une enquête tout juste révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très «à l’aise» avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé homo à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe. Autre fait marquant de cette enquète, les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.

    Il faut lutter collectivement contre l’homophobie

    « Davantage de policiers pour lutter contre l’homophobie ? » NON!

    Dans sa déclaration de politique générale, le gouvernement Di Rupo a clairement annoncé son intention de lutter «avec la plus grande fermeté» contre les violences faites aux LGBT. Hélas, la réalité sur le terrain n’est pas prête de bouger. Hormis un appareil législatif de plus en plus répressif, rien n’est encore prévu pour réellement lutter contre l’homophobie. A moins qu’on nous explique comment généraliser une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement? Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de prévention, les éclairages publics et les projets de quartier? Ou comment lutter contre les agressions la nuit sans faire rouler les transports en commun toute la nuit?

    Pour un programme social.

    « L’homophobie est différente du racisme ou le sexisme ? » NON

    Au lieu d’opposer, comme on le fait trop souvent, les causes antiraciste, antisexiste et antihomophobie, nous préférons les relier. Toutes les discriminations sont insuportables et méritent qu’on les combatte. Quelles que soient les préjugés répandus de part et d’autres, ce n’est qu’en s’alliant avec les autres opprimés et discriminés, que tous ensemble, nous pouvons faire avancer la société. Ainsi, une soirée littéraire au Passa Porta autour de la Belgian Pride donnait récemment la parole aux mères musulmanes ayant accepté le coming out de leurs fils. Dans le même esprit, il ne faut pas simplement combattre les injustices mais également aller plus loin, et lutter pour des meilleures conditions de vie pour tous. Par exemple, pourquoi les 1% des plus riches dans le monde décident de tout, de la production à la distribution des richesses néanmoins produites par le travail des 99% autres, et que pour conserver ce pouvoir les 1% ont besoin de nous diviser. Pour arrêter ce système capitaliste il faut que la majorité se rassemble autour d’une lutte pour un système qui fonctionne pour les besoins de la majorité et non pas pour les hyper profits d’une petite minorité.

    Solidarité entre tous les opprimés.


    Photos

  • Environnement : il nous faut une planification socialiste !

    Plus de 20 années se sont écoulées depuis que le sommet environnemental des Nations Unies (ONU) à Rio de Janeiro a mis en évidence le problème du changement climatique. La production de gaz à effet de serre a pourtant continué de grimper jusqu’à un niveau critique menaçant le monde de catastrophes environnementales continuellement plus importantes. Dans les pays capitalistes industrialisés, le fossé qui sépare les belles paroles des gouvernements et leur inaction politique est un gouffre sans fond.

    Par Pete Dickenson

    Les inondations dévastatrices au Pakistan en 2010 et l’ouragan Katrina aux États-Unis en 2005 ont mis en évidence la possibilité d’un changement climatique se manifestant dans des phénomènes météorologiques extrêmes. Toute l’idée qu’il s’agissait d’un problème pour les générations futures ‘‘seulement’’ a volé en éclat. Selon le météorologue Jeff Masters, ‘‘il est tout à fait possible que 2010 ait été mondialement l’année la plus extrême en terme de conditions météorologiques depuis 1816.’’ Des recherches consacrées à l’ouragan Katrina ont prouvé que le réchauffement de l’océan est responsable de l’apparition d’ouragans de plus en plus violents. Les preuves sont suffisamment nombreuses pour considérer les phénomènes météorologiques extrêmes comme découlant du réchauffement de la planète.

    La gamme de prévisions de hausses possibles des températures est large (dépendant de la sensibilité supposée de la terre à la hausse des concentrations de gaz à effet de serre). L’estimation la plus extrême parle de 13,3 ° C, ce qui rendrait difficile de maintenir la vie sur terre. Ce résultat est statistiquement peu probable, mais le risque existe néanmoins bel et bien. La prévision la plus probable, une augmentation de 4°, est cependant toujours très dévastatrice.

    On parle de l’alternative nucléaire face aux sources d’énergies émettrices de gaz à effet de serre, mais la catastrophe de Fukushima a rappelé les dangers du nucléaire. La centrale avait trois réacteurs nucléaires opérationnels au moment du tremblement de terre, et la fusion du combustible nucléaire a pris place dans les réacteurs 1, 2 et 3. Les bâtiments des réacteurs 1 et 3 ont été détruits par des explosions d’hydrogène, la vapeur a été évacuée dans les environs. Les retombées radioactives qui en résultent sont les pires depuis la catastrophe de Tchernobyl (1986). Le gouvernement japonais a annoncé qu’il faudrait au moins 40 ans pour nettoyer et désaffecter l’usine.

    Sur le long terme, le stockage des déchets nucléaires est un problème encore plus important. Les déchets seront radioactifs pour 100.000 ans et pourtant, aucune méthode de stockage totalement sure n’a encore été conçue ! Les sommets internationaux se succèdent et ne sont que de lamentables échecs. La conférence de l’ONU de Durban s’est ainsi terminée avec pour seul espoir qu’un éventuel nouvel accord vienne remplacer le traité de Kyoto (qui prendra fin en 2012) pour entrer en vigueur en… 2020. Aucun autre accord ne sera mis en œuvre avant cette date.

    S’attaquer au réchauffement est pourtant simple : aucune nouvelle avancée technologique n’est obligatoirement requise. Tout ce qui est nécessaire pour cela est l’adoption plus large et le développement de technologies existantes basées sur le vent, les vagues et l’énergie solaire, l’expansion des transports en commun, l’élaboration du réseau ferroviaire afin que les courtes et moyennes distances de voyage aérien puissent être réduites et ensuite remplacées, la conversion de l’industrie automobile à l’utilisation de sources d’énergies renouvelables,…

    Mais ce n’est qu’en éliminant le pouvoir des grandes entreprises que ce programme peut être réalisé. Cela signifie, qu’il faut nationaliser les principales industries qui dominent l’économie. L’économie de marché et de concurrence détruit l’environnement. Nous avons besoin d’une autre organisation de la production, d’une planification démocratique rationnelle, ce qui présente d’énormes avantages du point de vue des économies d’énergie.

    En ne prenant aucune résolution significative depuis 20 ans, les représentants du système capitaliste et de l’économie de marché ont créé une situation où certains des effets du réchauffement climatique sont irréversibles. Indépendamment des évènements à venir, les conséquences de leurs actions peuvent être classées aux côtés des plus grands crimes du capitalisme, comme les guerres impérialistes du XXe siècle. Afin d’éviter les pires effets du changement climatique, une action décisive doit être prise maintenant, mais cela ne se produira pas à cause des rivalités entre les principales puissances industrielles.

    Ce changement radical repose donc sur les épaules du mouvement ouvrier international pour mettre en œuvre un programme pouvant s’attaquer aux changements climatiques – en remplaçant le capitalisme par un système socialiste démocratique.

  • Droit d’asile : Maggie De Block revient sur une expulsion grâce aux protestations

    Tous les partis traditionnels s’accordent à dire que la politique d’asile n’est pas assez stricte. Les discussions à ce sujet se résument aux chiffres, et seule la diminution du nombre de réfugiés est reconnue comme ‘‘positive’’. Mais derrière les chiffres, il y a des gens en chair et en os, autant de visages qui révèlent que cette manière de voir la politique est profondément inhumaine. Par l’intermédiaire d’un jeune scout originaire du Cameroun, la secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations Maggie De Block (Open VLD) a été confrontée à ce qui se cache réellement derrière sa politique.

    Photo ci-contre : Délégation du PSL lors de la manifestation annuelle contre le centre fermé de Vottem, en mars 2012

    Ce garçon d’à peine 20 ans est en Belgique depuis 2008, et est devenu chef scout à Boortmeerbeek. Précédemment, il avait été incarcéré au centre fermé de Merksplas. Il raconte : ‘‘La vie à Merksplas est très difficile. C’est comme une prison: je me trouvais avec de nombreuses personnes dans une petite chambre, pouvant à peine dormir à cause du bruit.’’

    Confronté à une possible expulsion, ses amis et des sympathisants ont protesté. Maggie De Block a finalement cédé à la pression et a décidé que ce garçon pouvait rester chez nous et poursuivre ses études. Ce qu’il adviendra de lui par la suite n’est pas clair. Quel sera son avenir à la fin de ses études s’il ne peut pas bénéficier à ce moment d’une attention médiatique similaire ? Sera-t-il expulsé ?

    Toujours est-il que cet exemple illustre que les protestations ont un effet. La secrétaire d’Etat ne cesse de souligner qu’il ne s’agit en aucun cas d’un précédent, mais d’une décision extraordinaire dans des circonstances extraordinaires. Sans surprise, la N-VA s’est prononcée contre cette décision. Ces derniers mois, le parti de Bart De Wever essaye de s’attirer les votes d’électeurs du Vlaams Belang et se profile donc de plus en plus en opposition à une politique d’asile humaine. La parlementaire N-VA Sarah Smeyers a ainsi déclaré : ‘‘Je peux imaginer qu’il y a beaucoup de cas similaires qui se sentent injustement traités au vu de ce que Mme De Block fait en ce moment. C’est vraiment un dangereux précédent.’’

    Il est malheureusement tout à fait exact qu’il existe de nombreux cas similaires. Les expulsions cachent de véritables tragédies humaines. Cette situation permet de comprendre des actes désespérés comme la longue grève de la faim des sans-papiers à la VUB. Aucun parti traditionnel n’est prêt à protéger leurs intérêts, ce que des militants de la cause des sans-papiers avaient dénoncé en mars en occupant les locaux du PS à Bruxelles.

    Nous sommes pour une autre politique d’asile, basée sur les intérêts de la majorité de la population. Personne ne fuit son pays par plaisir, mais par nécessité. Il faut s’en prendre en premier lieu aux dictatures et à la misère qui poussent tant de gens à quitter leur pays. C’est pourquoi nous disons: ‘‘C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !’’ Nous couplons ce soutien aux luttes des masses dans les pays d’origine à la revendication d’une régularisation de tous les sans-papiers afin qu’ils ne se retrouvent pas forcés d’accepter un salaire de misère en travaillant au noir, ce qui constitue par ailleurs une pression à la baisse sur l’ensemble des salaires. Il n’y a que les patrons qui ont intérêt à ce que cette politique inhumaine perdure.

  • Obsolescence programmée: tromperies du capitalisme et nécessité du socialisme

    Pour toujours plus augmenter leurs profits, de grandes multinationales conçoivent volontairement des produits à durée de vie expressément limitée, ‘‘prêts à jeter’’, c’est-à-dire prêts à être rachetés ! Cette scandaleuse mais omniprésente facette du système capitaliste pose clairement la nécessité d’une économie démocratiquement planifiée, par et pour la population, une société orientée vers la satisfaction des besoins de tous et non la soif de profit du privé.

    Par Nicolas P. (Bruxelles)

    Il semblerait que le premier produit à avoir été massivement touché par l’obsolescence programmée est l’ampoule électrique (à incandescence). Face à la durée de vie des ampoules (2500 heures en 1924) les groupes industriels (regroupés sous le cartel Phoebus) introduisent le 23 décembre 1924, un règlement interne qui limite à 1000 heures la durée de vie maximale (usant de sanctions contre les entreprises qui n’obéiraient pas). Par la suite le principe est généralisé aux bas nylons, aux appareils électroménagers, aux objets électroniques et est massivement pratiqué en informatique (ordinateurs, imprimantes…). Les cartouches d’encres sont par exemple pour la plupart munies d’une puce, qui annonce un niveau d’encre insuffisant alors que la cartouche est encore remplie. Certaines imprimantes sont d’ailleurs également munies d’un compteur qui bloque l’appareil après un certain nombre de feuilles imprimées. Des entreprises comme Apple, qui jouent niveau marketing sur une image ‘‘jeune, cool et écolo’’ limitent en réalité volontairement la durée de vie des composants (par exemple les batteries d’Ipods) rendant ainsi le produit inutilisable après quelques années.

    Le système capitaliste qui vise par tous les moyens possibles des profits juteux pour une infime minorité, constitue à nouveau nettement un frein au progrès technique, social et économique. Détruisant sciemment le travail d’ingénieurs et de scientifiques, ces grandes entreprises utilisent la population uniquement comme un troupeau de consommateurs et ne se soucient absolument pas des conséquences sociales et écologiques de leur pratique.

    Les néolibéraux et le patronat, souvent en dernier recours pour défendre leur système inégalitaire, prétendent souvent que le libre marché et la concurrence permettent un nivellement vers le haut…de la qualité des produits ! Voici maintenant ces pompeux défenseurs du libéralisme bien pâles face à l’écrasante force des conséquences de leur système économique.

    De l’autre côté, on entend souvent à gauche l’expression de ‘‘con-sommateurs’’ pour caractériser la consommation frénétique et le consumérisme de notre société. On peut comprendre l’indignation ressentie face à ce gaspillage et à cette course pour des objets parfois plus inutiles les uns que les autres, qui détruisent la planète et exploitent le tiers-monde. Cependant, ce slogan reflète un profond mépris pour les masses populaires, et manque cruellement de réelle analyse.

    Qui est responsable de ce consumérisme ? Qui est responsable de l’obsolescence programmée ? Les patrons et les actionnaires. Les multinationales exploitent en réalité non pas seulement les ouvriers du tiers-monde, mais bien l’entièreté de la population ! Ils nous matraquent constamment de pubs, de préjugés, de critères de bonheur et de beauté,… Regorgeant de créativité, ils tentent de trouver des acheteurs, afin d’engranger toujours plus de bénéfices. Un des ces moyens fut d’ailleurs le crédit de masse, dont on a pu voir les conséquences…

    Tout comme le racisme n’est pas la responsabilité des travailleurs qui votent pour l’extrême droite par manque d’alternative mais bien celle des PDG d’entreprises qui délocalisent malgré les bénéfices, pour l’obsolescence programmée c’est le 1% riche de la population et le patronat qui sont responsables !

    Alors, comment répondre à cette politique du patronat ? Certains défendent l’idée de lois, d’associations de consommateurs, etc. Même si nous sommes favorables à ces choses, elles ne seront jamais suffisantes pour mettre un terme à la voracité des riches. Ils les contourneront comme ils l’ont déjà fait cent fois, achèteront les dirigeants des associations de consommateurs, paieront des avocats, lâcheront un peu de leste, mais finiront toujours par continuer à profiter.

    Les travailleurs et les consommateurs ont une lutte en commun à mener pour que la production soit contrôlée par la population pour le bien-être de tous et non plus pour les profits de quelques-uns. Une économie démocratiquement planifiée permettrait d’utiliser chaque progrès technique pour améliorer la qualité du produit, les conditions de travail des ouvriers etc. les automatisations de certaines professions connaissent aujourd’hui (à raison !) l’opposition des travailleurs qui y voient un envoi direct au chômage et à la misère. Dans l’économie que nous défendons, de telles automatisations seraient au contraire un moyen de diminuer le temps de travail de chacun.

    Seule une économie planifiée par des comités élus et révocables à tout instant peut assurer que le progrès technique soit synonyme de progrès social et non pas d’augmentations de dividendes et de misère. Une telle société est une société socialiste, à l’opposé des caricatures staliniennes, et c’est ce pour quoi se bat le PSL/LSP.

  • NON à la violence homophobe ! De nouveaux incidents en Grèce et en Ukraine

    En Ukraine, on s’apprêtait à célébrer la Gay Pride ce dimanche 20 mai. C’était sans compter sur la présence de 400 néonazis prêts à en découdre (voir la photo ci-contre), sans que la police ne protège les participants à la Gay Pride. Celle-ci a donc dû être annulée sous la pression de ces brutes bavant de rage. En Grèce, l’organisation néonazie Aube Dorée s’en ait physiquement pris à des immigrés et a prévenu la communauté homosexuelle : ‘‘vous êtes les suivants’’.

    • Rubrique LGBT de ce site

    Le 12 mai dernier, notre pays a connu une Belgian Lesbian and Gay Pride particulièrement suivie, avec des dizaines de milliers de participants. Après celles-ci, quelques critiques se sont faites entendre concernant le caractère commercial de l’évènement, ou son côté quasiment unilatéralement festif. Le PSL est intervenu à cette occasion en voulant souligner un autre aspect de la Gay Pride : celui de la lutte contre les discriminations et la violence homophobe, son aspect revendicatif. Le récent meurtre du jeune homosexuel Ihsane Jarfi à Liège a encore tout récemment clarifié que cette lute est loin d’être terminée dans notre pays également. Nous avons besoin d’un programme politique qui couple la lutte pour des droits égaux à la lutte du mouvement des travailleurs contre chaque forme de discrimination. Tout ce qui nous divise nous affaiblit ! Nous plaidons pour des manifestations combatives sur ces questions, ce qui peut en outre être un encouragement pour les luttes dans les pays où il est moins évident de défendre son orientation sexuelle.

    Homophobie en Ukraine

    Deux projets de lois sont actuellement en discussion en Ukraine pour interdire le travail des associations LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) ou la publication d’articles à ce sujet dans la presse. De lourdes amendes et des peines de prison pouvant atteindre les 5 ans sanctionneront bientôt les militants LGBT.

    L’homophobie reste bien ancrée en Europe de l’Est de manière générale. La Russie, la Hongrie, la Moldavie, la Lituanie, et la Lettonie ont déjà instauré des lois homophobes, poussant les LGBT à vivre dans la crainte, à vivre dans la haine. Ces lois contre la "propagande" homosexuelle empêchent tout débat public sur l’homophobie, interdisent les gay pride, et rendent illégale l’éducation sexuelle dans les écoles.

    Grèce : les néonazis passent à l’action

    En Grèce, dans le contexte actuelle de crise, les militants du parti néo-nazi "Aube dorée" (qui vient de faire son entrée au Parlement) ont distribué des tracts homophobes à Gazi, le quartier gay d’Athènes, sur lesquels on pouvait lire : "Après les immigrés, vous êtes les suivants!" Une menace qui inquiète sérieusement la communauté LGBT puisque le parti néo-nazi est coutumier des ratonnades, et propose par ailleurs avec beaucoup de sérieux la mise en place de champs de mines autours des frontières pour empêcher l’immigration !

    La violence contre les militants de l’égalité des droits est aussi en augmentation. En Russie, à Saint-Pétersbourg, le bus des militants gays et lesbiennes qui se rendaient à la Journée Mondiale de lutte contre l’Homophobie a été sauvagement prit d’assaut par des skinheads armés de bâtons. Après avoir brisé les vitres du bus en marche, ces brutes épaisses se sont jetées sur les gays et les lesbiennes piégés à l’intérieur du véhicule. "Nous allons tous vous pendre et vous enterrer", beuglaient-ils alors (voir la vidéo sur le site du Standaard).

    Dans ce cadre, le fait que le Parlement européen ait, pour la première fois de son histoire, appelé les pays européens à légaliser la cohabitation et le mariage entre personnes de même sexe est un élément positif. Mais il s’agit d’une résolution non-contraignante, qui sont très très loin de compenser les dégâts de la machine d’austérité européenne, y compris sur le plan des droits des personnes LGBT. Face à la pénurie de moyens pour satisfaire les besoins de la collectivité (en termes d’emplois, de logements, d’accès à l’enseignement,…), et faute de riposte collective face à l’austérité, des organisations d’extrême-droite peuvent se développer en pointant des boucs émissaires. L’exemple de la Grèce indique très clairement que ce danger n’est pas un fantasme.

    No passaran !

    Chez nous, l’homophobie est largement sous-estimée, notamment dans le monde du travail (voir le tract de la commission LGTB du PSL distribué le premier mai), mais pas seulement. L’horreur de Liège nous le rappelle cruellement (tract du PSL distribué lors de la Belgian Gay and Lesbian Pride). La marche vers l’égalité réelle est encore longue. Les discours de haine et les agressions contribuent a créer une climat de haine, d’intolérance et de violence. Nous revendiquons :

    • Pour une éducation sexuelle digne de ce nom (dans les écoles et au travers des médias)
    • Pour une réelle égalité des droits.
    • Les injures homophobes doivent être combattues au même titre que le racisme ou le sexisme
    • Pour une lutte commune des différentes minorités dans le cadre de la lutte globale du mouvement des travailleurs : tout ce qui nous divise nous affaiblit !
    • Pour une alternative socialiste démocratique qui assure à chacun un bon avenir, un emploi décent, un logement abordable et des services publics conséquents et gratuits face au capitalisme et sa logique de chômage, de pauvreté, de racisme, de sexisme, d’homophobie et d’exploitation.
  • Gay Pride. L'homophobie n'a pas disparu, la lutte pour l'égalité reste nécessaire

    Ces dernières années, la Gay Pride été dominée par l’idée que la lutte pour l’égalité des droits été finie, tout du moins dans notre pays. Mais cette année, l’homophobie et la violence contre LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels) ont constitué des thèmes importants. Avec la mort d’Ihsane Jarfi à Liège et la montée de la violence homophobe, il est clair que notre lutte est loin d’être terminée. Le PSL était présent à la Gay Pride avec une délégation de LGBT et d’hétéros, car nous défendons que cette lutte doit être menée ensemble : tout ce que nous divise, nous affaiblit !

    Photos de Jef

  • Rassemblement contre l'homophobie à Liège

    hier, environ 400 personnes se sont réunies sur la Place Saint Lambert à Liège pour lancer "un grand cri contre l’homophobie" en hommage à Ihsane Jarfi, ce jeune homme disparu le 22 avril, victime de ce qui est considéré comme le premier meurtre homophobe en Belgique. Une autre manifestation aura lieu le 17 mai à Liège, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie.

  • L’homophobie tue encore !

    En 1998 aux USA, Matthew Shepard est battu à mort parce qu’il est gay. 14 ans plus tard, Ihsane Jarfi est assassiné à Liège pour la même raison. L’indignation est énorme. Nous marchons aujourd’hui pour lui rendre hommage tandis que les déclarations de nos ministres se succèdent dans la presse… Mais demain, il faudra aborder un problème de fond : comment combattre efficacement la recrudescence des agressions homophobes.

    Tract du PSL pour la Belgian Lesbian and Gay Pride 2012

    Tract en version PDF

    Rubrique "LGBT" de ce site


    « Cette année, la Gay Pride est endeuillée. Le meurtre odieux d’Ihsane Jarfi nous blesse et fait prendre conscience à chacun que cette égalité à laquelle nous aspirons n’a pas encore été gagnée. »


    Notre Premier ministre étant ouvertement gay, d’aucun pourrait y voir le signe que l’homosexualité est désormais acceptée dans la société. Pourtant, les agressions homophobes se succèdent et dépassent le supportable. En août déjà, deux lesbiennes ont été tabassées dans la capitale, l’une d’elle ayant le crâne fracassé sur le trottoir. Toujours à Bruxelles, un homosexuel a été agressé à coups de chaise. Et l’on ne compte plus les provocations homophobes dans des bars gays ou ‘‘gay-friendly’’. Le centre pour l’égalité des chances affirme que cette réalité est encore largement sous-estimée, de nombreux homosexuels n’osant pas porter plainte, notamment en raison de craintes et de doutes concernant la réaction des policiers, loin de toujours faire preuve de délicatesse dans ce genre de situation. Du côté judiciaire, ça coince aussi. La circulaire COL14 (le signalement des actes homophobes par la police) n’étant pas toujours appliquée, les procureurs eux-même ne sont pas toujours informés d’une procédure qui date pourtant… de 2006.

    Malgré les lois interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre société. Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Pourtant, comme le décrit le Centre pour l’Egalité des Chances, ‘‘l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie.’’

    En effet, s’il suffisait d’une législation progressiste pour lutter contre les inégalités, les femmes seraient les premières à en bénéficier, et ce depuis longtemps. Malheureusement, il n’en est rien. Aprésent, il est plus qu’urgent de trouver de vrais solutions pour que l’horreur de Liège ne se reproduise plus jamais.

    ”Avec les lois en Belgique, tout est réglé ?” NON

    Ces lois, écrites et pensées pour et par des hétérosexuels, sont parfois discriminantes notamment en matière de don de sang. On voit aussi que les difficultés et la longueur des procédures d’adoption restent décourageantes pour les homoparents. Il manque cruellement d’assistantes sociales pour répondre à la demande des futurs adoptant. Par ailleurs, on remarque que trop souvent on ne fait pas appel à des familles d’acceuil homosexuelles, préférant laisser des enfants ayant besoin d’un foyer et d’amour au sein d’une institution plutôt que de les confier à une famille «différente». D’un autre côté, la procréation médicalement assistée reste très chère et est un vrai parcours du combattant. Le droit d’être parent est un droit fondamental, il faut accorder la gratuité des soins de santé pour tous, aussi pour les PMA. De même, la psychiatrisation des trans est un scandale. Les trans n’étant pas des malades mentaux, il faut réviser le manuel psychiatrique et refuser la mention du sexe sur les papiers officiels. Enfin, il faut aussi dénoncer les expulsions des sans-papiers, qui sont parfois renvoyés dans un pays où le fait d’être LGBT les met en danger.

    L’égalité des droits reste à gagner.

    ”Davantage de policiers pour lutter contre l’homophobie ?” NON

    Dans sa déclaration de politique générale, le gouvernement Di Rupo a clairement annoncé son intention de lutter ‘‘avec la plus grande fermeté’’ contre les violences faites aux LGBT. Hélas, la réalité sur le terrain est loin d’avoir bougée. Tant qu’il y a des pénuries il y aura des conflits et des discriminations pour se partager les moyens disponibles. A moins qu’on nous explique comment généraliser une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement? Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de prévention, les éclairages publics et les projets de quartier? Ou comment lutter contre les agressions la nuit sans faire rouler les transports en commun toute la nuit?

    Pour un programme social qui répond aux besoins de la majorité de gens.

    ”L’homophobie est un problème personnel ?” NON

    Les difficultés rencontrées par les gays et lesbiennes dans le monde du travail en sont un bon exemple. Une enquête révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très ‘‘à l’aise’’ avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé homo à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe. Autre fait marquant de cette enquète, les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.

    Il faut lutter collectivement contre l’homophobie.

    ”L’homophobie est moins grave que le racisme ou le sexisme ?” NON

    Au lieu d’opposer, comme on le fait trop souvent, les causes antiraciste, antisexiste et antihomophobie, nous préférons les relier. Toutes les discriminations sont insuportables et méritent qu’on les combatte. Quelles que soient les préjugés répandus de part et d’autres, ce n’est qu’en s’alliant avec les autres jeunes et travailleurs, opprimés et discriminés, que tous ensemble, nous pouvons faire avancer la société. Ainsi, une soirée littéraire au Passa Porta donnait hier la parole aux mères musulmanes ayant accepté le coming out de leurs fils. Elles partipent elles aussi à la Belgian Pride aujourd’hui ! Les 1% des plus riches dans le monde décident de tout, de la production à la distribution des richesses néanmoins produites par le travail des 99% autres – pour garder ce pouvoir les 1% ont besoin de diviser le 99% pour notamment affaiblir la lutte contre leurs privilèges. Pour arrêter ce système capitaliste il faut que la majorité s’organise et s’unifie dans une lutte pour un système qui fonctionne pour les besoins de la majorité et non pas pour les hyper profits d’une petite minorité.

    Pour faire de ça une réalité, solidarité entre tous les jeunes et travailleurs.


    Prend contact avec une association dans ta région ou avec nous !

    • www.socialisme.be
    • LGBT@socialisme.be
    • 02/ 345 61 81
    • Boite Postale 131, 1080 Molenbeek Sainctelette
  • 1er mai : fête de tous les travailleurs : stop à la discrimination !

    un travailleur gay gagne 10,5% de moins que son collègue hétéro marié !

    Notre Premier ministre est ouvertement gay. On pourrait y voir le signe que l’homosexualité est désormais acceptée dans la société. Pourtant, les agressions homophobes s’enchaînent et dépassent le supportable. En août, deux lesbiennes ont été tabassées dans la capitale, l’une d’elle ayant le crâne fracassé sur le trottoir. En juin, toujours à Bruxelles, un homosexuel a été laissé pour mort après une agression à coups de chaise. Et l’on ne compte plus les provocations homophobes dans des bars gays ou «gay-friendly».

    Commission LGBT du PSL

    • Pour une stricte égalité salariale
    • Pas de discrimination à l’embauche
    • Pas touche à nos services publics
    • Pour un plan d’action syndical contre l’homophobie

    Une enquête révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très «à l’aise» avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé LGBT à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe.

    Autre fait marquant de cette enquète, l’homosexualité se paie. Les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.

    Ainsi donc, malgré les lois interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre société. Cette réalité est d’ailleurs largement sous-estimée, de nombreux homosexuels n’osant pas porter plainte, notamment en raison de craintes et de doutes concernant la réaction des policiers, loin de toujours faire preuve de délicatesse dans ce genre de situation.

    Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Pourtant, comme le décrit le Centre pour l’Egalité des Chances, «l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie.» En effet, s’il suffisait d’une législation progressiste pour lutter contre les violences, les femmes seraient les premières à en bénéficier, et ce depuis longtemps. Or, il n’en est rien.

    Nous avons des combats communs

    En effet, depuis 2008, l’Europe connait une des crises économiques les plus dures de son histoire. Après avoir joué au casino, on a vu les banques faire appel aux gouvernements pour racheter leurs pertes. Et pour renflouer les caisses des Etats, ceux-ci ont mis en place des plans d’austérité pour nous faire payer la facture, à la place des traders. Bizarrement, l’idée d’augmenter les impôts des plus riches, de stopper l’évasion fiscale, ou de partager les dividendes des actionaires ne leur vient pas à l’esprit, mais réduire les services publics et les dépenses de l’Etat, ça ils kiffent.

    Contre l’austérité

    Ainsi, en Belgique, le gouvernement Di Rupo met en place pas moins de 14 milliards d’euros d’économie. Pourtant, ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est un programme social pour stopper la discrimination. A moins qu’on nous explique comment mettre en place une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays ? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers ? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de quartiers, les éclairages publics et les projets de quartier ? Comment lutter contre les agressions nocturnes sans faire rouler les transports publics toute la nuit ? Face à cela, le plan d’économies du gouvernement Di Rupo ne peut faire que le jeu des homophobes.

    L’austérité ne peut que renforcer les tensions dans la société. Il faut aussi rappeler que moins de personnel dans l’éducation, c’est laisser l’éducation sexuelle dans les mains de la télévision et d’internet. Rogner le budget des soins de santé, c’est rogner sur les campagnes de prévention et de dépistage des IST. Réduire le nombre de places dans les refuges d’accueil, c’est toujours plus de jeunes LGBT ou de femmes victimes de violence conjugale mises à la rue. Brader nos pensions, c’est précariser les LGBT les plus âgés qui ne peuvent pas toujours compter sur l’aide financière d’un enfant, et pénaliser les femmes qui n’ont pas pu valoriser une carrière pleine. Dès lors, il faut savoir que s’en prendre aux services publics, c’est s’en prendre aux travailleurs les plus vulnérables.

    Contre la droite et l ’ordre moral

    Profitant de la crise, les forces les plus concervatrices refont surface. La droite populiste et l’extrême droite s’en prennent aux droits des LGBT, des femmes et des minorités. En France, le président Sarkozy affirme que «le mariage gay est une mode qui menace l’identité française» et tappe à longueur de temps sur les musulmans pendant que Marine Le Pen engrange 17,9% des voies. En Grèce, l’extrême droite a débarqué au gouvernement avec dans ses valises de nouvelles idées d’austérité à faire payer au peuple, et un machisme et une homophobie des plus ouvertes. En Belgique, on assiste à un retour des intégristes comme Mgr Léonard qui milite pour abolir le droit à l’avortement et considère l’homosexualité comme anormale, pendant que certain ne trouvent rien de mieux à faire que de tapper sur notre index.

    Tout cela doit cesser !

    La partie est donc loin d’être gagnée. Pour nous, il est plus que jamais nécessaire de compter les uns sur les autres pour pouvoir conserver nos acquis, lutter contre les discriminations et conquérir de nouvelles libertés. Il faut refuser l’austérité et défendre des services publics forts. Pour ce faire, il faut relancer des dynamiques entre le mouvement syndical et LGBT. Parlez-en avec votre délégué. Participez à la Gay Pride ce 12 mai aux cotés d’une délégation combative. La FGTB sera d’ailleurs présente. Ce n’est qu’un début, continuons le combat

    • Rubrique LGBT de ce site

    Merci la FGTB

    Une initiative syndicale va dans le bon sens. La FGTB vient en effet lancer une large campagne de sensibilisation auprès de ses affiliés avec un kit d’éducation pour ses délégués, des formations,… Cette initiative tombe à pic !

  • Bruxelles : Action de solidarité avec les sans-papiers

    Ce mercredi 21 mars, à 15h, a eu lieu une action de soutien pour les 23 sans papiers et grévistes de la faim occupant un bâtiment de la VUB (Vrije Universiteit Brussel). Après 68 jours de grève, la détresse morale et physique des sans papiers ainsi que l’absence totale d’une prise en compte de leur situation par le gouvernement ont conduit différents groupes de soutien et d’étudiants à organiser une action et à revendiquer leur régularisation devant les locaux de la secrétaire d’Etat à l’asile et l’immigration, Maggie De Block.

    Par Cécile (Bruxelles)

    Une soixantaine de personnes étaient ainsi rassemblées cet après-midi là pour s’élever contre l’inaction du gouvernement. La rencontre d’une délégation avec la porte-parole de De Block s’est soldée par un échec, celle-ci refusant de prendre ses responsabilités : "Nous les avons écoutés, mais nous avons également rappelé que nous ne céderions pas à un moyen de pression, comme celui de la grève de la faim", a-t-elle déclaré à l’agence de presse Belga.

    L’action s’est terminée par une répression policière particulièrement offensive. Des dizaines d’activistes ont en effet été arrêtés après avoir jeté des œufs sur la façade du cabinet, et n’ont été relâchés que bien plus tard dans la soirée. Cette répression d’un mouvement de solidarité est une intimidation de plus visant à faire taire les jeunes et les travailleurs qui luttent pour de meilleures conditions de vie, de travail ou d’étude.

    Alors que les sans-papiers n’ont que leur corps pour se faire entendre, alors que se répètent, inlassablement, les grèves de la faim comme dernière chance pour les sans papiers d’espérer être régularisés, il est plus que nécessaire, aujourd’hui, de rassembler toutes ces luttes isolées dans un combat politique commun qui ne mettent pas en danger les sans papiers.

    Les sans-papiers sont particulièrement victimes de l’exploitation du capitalisme et de l’hypocrisie des partis traditionnels. L’immigration est utilisée pour faire pression à la baisse sur les salaires et pour grossir l’armée de réserve de travailleurs bon marché. Cependant, bien que nécessaire, la régularisation des sans-papiers ne mettra pas fin à l’exploitation des travailleurs sous le capitalisme. Avec ou sans papiers, nous sommes tous des travailleurs, luttons tous ensemble pour la régularisation et contre l’exploitation.

    Au lieu de diviser les luttes, unissons-les dans une lutte commune pour une rupture avec le capitalisme !

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