Par Stéphanie (Bruxelles)
Le PSL était à nouveau présent à l’occasion de la Gay Pride, et y a formé une délégation combative afin de mettre en avant un programme d’unité dans la lutte pour des droits égaux. Des militants antifascistes liégeois et des membres de la LCR ont eux aussi participé à ce bloc. Nous avons aussi tenu un stand, qui proposait entre autres notre mensuel Lutte Socialiste ainsi qu’une brochure sur l’histoire du mouvement LGBT. Nous avons vendu 30 exemplaires de Lutte Socialiste et 22 brochures.
Photos par Pablo V. (Bruxelles)
Dans la nuit du 28 juin 1969, la police de New York débarquait une nouvelle fois dans le bar Stonewall. Ce soir-là, contre toute attente, les LGBT ont résisté au raid de la police. Les uns érigeaient des barricades, tandis que les autres lançaient des pavés sur les combis de police.
Par Pablo V. (Bruxelles)
Des milliers de LGBT affluèrent des quatre coins du pays, provoquant des affrontements violents durant plusieurs jours. Ces émeutes sont souvent considérées comme le premier exemple de lutte LGBT contre la persécution et le début du mouvement de libération homosexuel.
En quelques semaines, les émeutiers se sont organisés en groupes d’activistes mettant en place des lieux où les gays et les lesbiennes pourraient se retrouver sans crainte d’être arrêtés, des organisations LGBT furent créées pour organiser des actions militantes et trois journaux furent fondés dans le but de promouvoir les droits LGBT. Un an plus tard, une première marche de commémoration de ces évènements a eu lieu : la Gay Pride, sous les slogans ‘‘Come Out’’, ‘‘Gay Power’’, ‘‘Gay is Good’’. Le mouvement se diffusa rapidement dans le monde entier. Nous la célébrons toujours aujourd’hui !
Agressions homophobes, discriminations à l’embauche et au logement, harcèlement à l’école,… La crise boursière et son lot de licenciements n’ont fait que renforcer les tensions au sein de la population. Dans les faits, l’égalité reste à gagner, et nous devons lutter pour l’imposer. Au PSL, la lutte LGBT est portée par l’ensemble de nos militants, nous pensons que c’est seulement dans l’unité que nous pourrons vaincre toutes les discriminations. De même manière, nous n’imagine pas mener nos campagnes antisexistes et pour le droit des femmes uniquement avec nos camarades féminines.
C’est pourquoi le PSL vous invite tous à intervenir cette année à la Gay Pride, aux côtés d’autres organisations militantes LGBT, pour remettre en avant le caractère de lutte que cette journée doit revêtir.
Travailleurs, jeunes, pensionnés, hétéros, femmes, LGBT, sans-papiers… Battons-nous pour nos droits !
L’égalité est loin d’être une réalité pour les LGBT. Nous vivons au quotidien les discriminations dans nos quartiers, à l’école, sur notre lieu de travail… Et cela, nous ne pouvons l’accepter 40 ans après les émeutes de Stonewall. C’est tous ensemble aux côtés des femmes, des sans-papiers, des travailleurs en grève… qu’il faut nous battre pour une société où tout le monde a sa place.
Tract du PSL pour la Gay Pride
Il y a 40 ans, les premiers militants LGBT se sont battus pour nos droits lors des évènements de Stonewall aux USA. Ils défendaient un quartier gay ouvert à tous. Aujourd’hui, qu’en est-il ? Pour beaucoup d’entre nous, le milieu n’est plus accessible financièrement ! On est loin du «Gay Power». Notre quartier, notre Pride, notre communauté, notre culture et l’image des LGBT ne doivent pas être exploités dans un but seulement commercial mais dans le but de servir notre intérêt à tous.
Comme le 1er mai ou le 8 mars, il faut savoir que la Gay Pride s’inscrit dans une histoire de lutte pour l’émancipation collective : dans la nuit du 28 juin 1969, la police de New York débarquait une nouvelle fois dans le bar Stonewall. Ce soir-là, les LGBT ont résisté au raid policier. Les uns érigeaient des barricades, tandis que les autres lançaient des pavés sur les combis de police. C’est le premier exemple de lutte LGBT contre les persécutions et le début du mouvement de libération homosexuel. Un an plus tard, une première marche de commémoration de ces évènements a eu lieu : la Gay Pride, sous les slogans «Gay Rights Now», «Come Out», «Gay Power», «Gay is Good». Le mouvement se diffusa rapidement dans le monde entier. Nous la célébrons toujours aujourd’hui !
Le manque de moyens dans l’enseignement a créé une situation catastrophique : pénurie de profs, surpopulation des classes… Dans un tel climat, comment imaginer qu’un prof puisse éduquer la jeunesse aux diversités de genres et sexuelles ? Cette pénurie renforce l’homophobie et la transphobie déjà présentes dans la société au lieu de les combattre. Pour combattre toutes les discriminations, il faut refinancer l’enseignement à hauteur de ses moyens.
30% des jeunes sans-abris américains sont des LGBT. Aussi chez nous, combien de jeunes ne sont pas mis à la porte du domicile familial après leur comming out ? Combien de couples gays et lesbiennes ne sont pas victimes d’homophobie quand ils cherchent un appart à louer ? Une grande partie des logements étant privés, les proprios peuvent donc choisir leurs locataires «préférés». Combien aussi d’immigrés, de mères célibataires ou de chômeurs se voient ainsi refuser l’accès à un logement ? Pour stopper toutes les discriminations au logement, il faut construire massivement des logements publics avec un contrôle démocratique sur leurs gestions, pour offrir un logement à tous !
Les gouvernements votent des lois «anti-discriminations» et mettent en place des chartes, des labels… Pour les LGBT, cela ne change rien : 92% des plaintes pour homophobie n’aboutissent toujours à aucune sanction dans le monde du travail. Cela suffit, maintenant il faut des actes ! De plus, le manque d’emploi casse la solidarité et nous monte les uns contre les autres dans l’espoir de décrocher un job. C’est une porte ouverte au racisme, au sexisme et à l’homophobie. A contrario, partager le temps de travail -sans perte de salaire- dans le but de créer davantage d’emploi serait un bon point de départ pour lutter contre la discrimination à l’embauche et le harcèlement au travail.
Les personnes transgenres se voient refuser la possibilité d’adopter sans contrainte l’identité de genre qu’elles ont librement choisie. Les personnes qui rencontrent des difficultés à vivre leur identité de genre et qui sollicitent un soutien psychologique en milieu psychiatrique se voient «prises en charge» et enrôlées dans des processus de normalisation visant à leur assigner un genre bien défini. La moitié des personnes trans vivent avec le minimex, parce qu’il leur est impossible de retrouver du travail sans avoir pu modifier leur nom et la mention de sexe sur le registre de l’état Civil. Défendons le droit de chacun à disposer de son corps.
Le PSL, avec sa commission LGBT, se bat pour que toutes ces revendications deviennent une réalité et ne soient plus seulement des mots couchés sur du papier. Si tu es motivé, prends contact avec nous : LGBT@socialisme.be ou via le 02/345.61.81
Dimanche dernier, plus d’un demi-millier de manifestants ont protesté contre le centre-fermé de Vottem et pour la régularisation des sans-papiers. Nous avons déjà publié sur ce site différents reportages-photos, un rapport et le reportage de la RTBF (voir ici), voici encore une dernière série de photographies.
Par Karim (Bruxelles)
Hier après-midi, quelques centaines de manifestants ont bravé la pluie afin de protester contre le centre fermé de Vottem et, plus généralement, contre la politique d’asile en vigueur en Belgique. Après avoir défilé à partir du centre-ville, les manifestants se sont retrouvés devant les grillages de cette prison où l’on enferme des gens qui ont simplement tenté de fuir la misère ou la dictature dans leur pays d’origine. Une cinquantaine de manifestants ont ensuite pénétré dans le centre, sous les vivats de solidarité des sans-papiers enfermés, pour ensuite être arrêtés.
Par Jente (Anvers)
Le mois passé, au Niger, j’ai rencontré Jerry. Jerry avait quitté son Libéria natal pour se rendre à pied, en bus, en taxi, en charrette et en stop en Europe, où il espérait enfin trouver un travail. Après avoir parcouru ainsi 4.000 km le baluchon sur le dos et traversé neuf pays, il s’est retrouvé au Maroc, devant un mur. C’est là que la police l’a attrapé. Refoulé en compagnie d’une cinquantaine d’autres Africains venus d’autant de pays différents, il a été relâché quelque part en plein désert algérien. Une caravane l’a ramené au Niger. De là, il comptait prendre un bus pour le Nigéria, puis, ‘‘avec l’aide de Dieu’’, gagner le Sud-Soudan nouvellement indépendant pour y trouver un travail et, enfin, y poser son baluchon, après plus d’un an sur les routes.
Par Gilles (Hainaut)
La misère ou la guerre poussait déjà énormément de gens à rechercher un avenir à l’étranger, la crise capitaliste a déjà renforcé ce processus et nous nous trouvons face à une crise alimentaire, selon le porte-parole de l’agence alimentaire des Nations Unies. Toujours selon ce dernier, la population mondiale n’aurait que 3 possibilités: fuir, mourir ou se révolter. Quitter son pays d’origine n’est jamais facile, mais beaucoup d’immigrés doivent en plus affronter les flots sur de fragiles bateaux surchargés ou encore l’énorme clôture qui est en construction à la frontière gréco-turque. Sur place, ils auront encore à faire face à la peur, la répression, l’enfermement, le racisme… et le froid. Cet hiver, près de 6.000 demandeurs d’asile étaient sans logis et l’an dernier déjà, des familles entières avaient dû dormir dans les gares par un froid glacial.
C’est le système capitaliste qui pousse les gens à quitter leur pays. En Tunisie, les multinationales (dont 146 entreprises belges) exploitaient brutalement les travailleurs avec l’appui du régime policier de Ben Ali, et profitaient des très bas salaires, des droits syndicaux extrêmement limités et du chômage de masse (toujours utile pour maintenir les salaires au plus bas…). Le capitalisme ne peut exister sans exploitation, sans oppression et donc sans “flots massifs” de réfugiés.
En plus, les crises politiques, catastrophes “naturelles” et sociales amplifient le problème. Des milliers de gens tentent de fuir la Libye pour la Tunisie, d’autres milliers cherchent à quitter la Côte d’Ivoire pour le Ghana ou le Libéria. Pareil pour ceux qui quittent le Nord-Soudan pour le Sud-Soudan et vice-versa. En Libye, si les ressortissants français ont pu bénéficier d’un rapatriement rapide, les six mille travailleurs bangladeshis attendent toujours un avion pour les ramener chez eux – suscitant une crise politique au Bangladesh même.
Après la chute de Ben Ali, 5.000 réfugiés tunisiens sont arrivés en Italie en seulement une semaine. Les politiciens de droite et d’extrême-droite comme Marine Le Pen tentent d’exploiter ces images de réfugiés arrivant sur les plages d’Italie. Mais ce n’est pas l’immigration qui constitue une menace pour les conditions de travail et de salaires des travailleurs européens: c’est la soif de profit des banques et des actionnaires, des patrons et des spéculateurs. Ce sont eux les responsables de la crise, eux qui veulent nous la faire payer et c’est encore eux qui bénéficient de toutes les attentions des partis capitalistes, d’extrême-droite ou non.
Les patrons profitent de la situation des sans-papiers pour les exploiter, les criminaliser et faire pression sur nos salaires en nous mettant en concurrence avec ces nouveaux venus. Ces immigrés privés de tous les droits se voient forcés, pour survivre, d’accepter des boulots inhumains et sous-payés. Les patrons cherchent ainsi à saper les conditions de travail durement acquises des travailleurs belges. Travailleurs belges et immigrés ont un intérêt commun : lutter pour un salaire égal pour tous, pour la fin des discriminations, afin de stopper la concurrence entre travailleurs belges et immigrés. C’est main dans la main que nous devons demander cela – non aux divisions ! Régularisation de tous les sans-papiers !
Il faut une campagne d’adhésion massive des immigrés dans les syndicats, et les intégrer activement à la lutte contre la casse sociale, pour la défense de l’emploi, pour le partage du temps de travail entre les travailleurs disponibles sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. Mais la concurrence et le ‘‘diviser-pour-mieux-régner’’ ne s’exerce pas seulement au niveau de l’emploi : il faut aussi lutter pour un plan public et massif de construction de logements sociaux, pour plus d’écoles,… Enfin, il faut stopper la politique des États européens qui crée la misère dans les pays du Sud et pousse une partie de la population à désespérément chercher un avenir ailleurs. Cela signifie s’opposer aux aventures impérialistes en Afghanistan et en Libye, exproprier les entreprises belges en Chine, au Congo, etc. et les placer sous le contrôle des travailleurs, totalement reconvertir l’industrie de l’armement, aider à l’organisation de syndicats indépendants en Chine, en Égypte, et ailleurs; soutenir les révolutions au Moyen Orient et en Afrique du Nord,…
En bref, tant en Belgique qu’ailleurs dans le monde, résoudre la question des réfugiés revient concrètement à entrer en conflit avec le système capitaliste et chercher à le renverser. Pour cela, le meilleur moyen reste la mobilisation de masse des travailleurs et des pauvres, le blocage de l’économie par la grève générale et le début de l’instauration d’une autre société basée sur les comités de lutte dans les quartiers, les entreprises, etc. et sur leur coordination et sur la remise en marche de l’économie sous le contrôle et la gestion de ces comités.
Hier après-midi, quelques centaines de manifestants ont bravé la pluie afin de protester contre le centre fermé de Vottem et, plus généralement, contre la politique d’asile en vigueur en Belgique. Après avoir défilé à partir du centre-ville, les manifestants se sont retrouvés devant les grillages de cette prison où l’on enferme des gens qui ont simplement tenté de fuir la misère ou la dictature dans leur pays d’origine. Une cinquantaine de manifestants ont ensuite pénétré dans le centre, sous les vivats de solidarité des sans-papiers enfermés, pour ensuite être arrêtés.
Par Nico
Hier après-midi, quelques centaines de manifestants ont bravé la pluie afin de protester contre le centre fermé de Vottem et, plus généralement, contre la politique d’asile en vigueur en Belgique. Après avoir défilé à partir du centre-ville, les manifestants se sont retrouvés devant les grillages de cette prison où l’on enferme des gens qui ont simplement tenté de fuir la misère ou la dictature dans leur pays d’origine. Une cinquantaine de manifestants ont ensuite pénétré dans le centre, sous les vivats de solidarité des sans-papiers enfermés, pour ensuite être arrêtés.
Par Nicolas Croes
La manifestation, comme de tradition, avait commencé par un rassemblement place Saint Lambert. Là, différentes prises de parole ont eu lieu, notamment de France Arets (porte-parole du CRACPE, Collectif de résistance aux centres pour étrangers, organisation à l’initiative de l’appel à manifester) et d’un sans-papier. Les conditions de détention dans ces prisons pour réfugiés ainsi que la politique hypocrite et scandaleuse de l’Etat belge concernant le droit d’asile ont largement été dénoncés. Ensuite, les quelques centaines de manifestants venus malgré la pluie se sont dirigés vers le centre-fermé de Vottem, en scandant ‘‘Au 127, et à Vottem, qui sème la misère récolte la colère !’’, ‘‘So, so, so, solidarité, avec, avec, avec les sans-papiers’’ ou encore ‘‘Régu, régu, régularisation, de tous, de tous, de tous les sans-papiers’’. Le bloc des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et du Parti Socialiste de Lutte (PSL) était particulièrement dynamique, et rajoutait à ces slogans d’autres tels que ‘‘C’est pas les immigrés qu’il faut virer, c’est le capitalisme qu’il faut éliminer’’ ou ‘‘Des emplois, pas de racisme, combattons le capitalisme’’. Sur le parcours, les habitants des quartiers où passait la manifestation reprenaient parfois les slogans du cortège, encourageaient, ou engageaient la discussion avec les militants et manifestants pour la cause des sans-papiers.
Arrivés devant les grilles du centre-fermé, de nouvelles prises de paroles ont eu lieu, et une chorale a chanté différentes chansons concernant la crise des réfugiés. Mais, très clairement, la colère montait chez tous les manifestants, contre cette prison infâme où des innocents sont enfermés et contre leurs conditions de détention.
Dans un article paru dans le Ciné-Télé-Revue du 16 novembre 2006, des gardiens du centre fermé avaient dénoncé : ‘‘Nous sommes témoins d’atteintes aux droits de l’homme et à la dignité humaine. Certains d’entre nous rentrent chez eux en pleurant.’’ Certains sans-papiers enfermés souffrent de lourdes pathologies mentales conséquentes à leur vécu. Les gardiens dénonçaient ‘‘Ce n’est pas leur place. Ils ne reçoivent aucune aide thérapeutique. Quotidiennement, nous sommes confrontés à des drames qui nous révulsent.’’ La réponse de la direction était régulièrement la mise en isolement…
Ces faits sont dénoncés depuis très longtemps. Le centre fermé de Vottem a été inauguré en mars 1999. Onze mois plus tard à peine, Ginette Marchant, l’un des deux médecins du centre, a démissionné et dénoncé les injonctions du Ministère de l’Intérieur pour lequel tout employé d’un centre, y compris le médecin, a pour mission première de convaincre les "résidents" de se laisser rapatrier. Elle dénonçait aussi le leitmotiv de "sécurité", la surveillance omniprésente, par les caméras et les gardiens en uniforme, basé sur la répression et l’infantilisation,… entre autres faits tels que le manque de moyens médicaux,…
Comment s’étonner dès lors du dégoût et de la colère ressentis parmi les manifestants ? Bien vite, certains ont commencé à frapper contre les portes, puis à les escalader. Au final, une cinquantaine de manifestants ont réussi à pénétrer à l’intérieur du centre, sous les cris de soutien des sans-papiers eux-mêmes. Rapidement, la police est intervenue. A leur arrivée, les manifestants à l’intérieur du centre se sont groupés, sans montrer de signe de violence. Mais cela n’a pas empêché la police de recourir à l’usage de ses matraques. Toutefois, face aux manifestants qui s’étaient agglutinés contre les grillages, avec appareils photos et caméras, et qui criaient pour soutenir leurs camarades arrêtés, la police a dû modérer sa répression. Au final, 49 personnes ont été arrêtées, toutes libérées dans les heures qui ont suivi à l’exception, semble-t-il, d’un jeune sans-papier au moins.
Nous nous insurgeons contre cet usage de la violence face à des manifestants non-violents, et revendiquons la libération du ou des sans-papiers arrêtés alors qu’ils défendaient leurs droits dans cette manifestation.
Plus largement, nous continuons avec plus de détermination que jamais à défendre la suppression des centres fermés, l’arrêt des expulsions et la régularisation des sans-papiers. Nous lions à ces revendications le droit de chacun à avoir un bon travail, avec un bon salaire : de bons emplois pour tous, pour une répartition du temps de travail par les 32 heures de travail par semaine avec embauches compensatoires et sans perte de salaire pour en finir avec le chômage ! Ce ne sont pas les sans-papiers ou les immigrés qui sont responsables de la pénurie d’emplois, c’est la soif de profit des patrons et des actionnaires. C’est d’ailleurs cette même logique qui maintient des dictatures dans les pays du monde néocolonial. Nous disons : c’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leur victime ! Pour la solidarité internationale des travailleurs, pour le soutien aux révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, pour en finir avec les causes de la misère qui pousse tant de gens à quitter leur pays pour courir des risques gigantesques dans le vague espoir d’un meilleur avenir. Pour une société débarrassée de l’exploitation capitaliste, pour une société socialiste !
Aujourd’hui se déroule une manifestation de forces réactionnaires destinée à remettre en question l’avortement, c’est-à-dire un des principaux acquis des femmes: le droit à disposer de leur corps ! Une contre-manifestation va également prendre place, à laquelle participera le PSL, sa commission femmes, mais aussi la commission LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels). Voici ci-dessous le tract que cette dernière commission a réalisé à cette occasion.
Tract de la commission LGBT du PSL
L’histoire du mouvement lesbien, gay, bi, trans (LGBT) s’inscrit dans celle des mobilisations féministes.
En effet, depuis le début du Mouvement de Libération des Femmes, les LGBT se battent côte à côte avec les féministes. La légalisation de la contraception et de l’avortement, acquise de hautes luttes par les féministes et le mouvement social des années 60 à 80, a considérablement contribué à l’émancipation des femmes. Ce combat a ainsi oeuvré à l’ouverture des moeurs et à la remise en cause d’un ordre moral visant à enfermer la sexualité dans une définition «reproductive».
Il faut continuer à défendre le droit à l’IVG pour toutes et promouvoir des campagnes d’éducation aux différentes sexualités. Par ailleurs, ceux-là même qui attaquent aujourd’hui les droits des femmes sont les premiers à attaquer les droits des LGBT. En Europe, les quatre dernier pays qui ne reconnaissent pas le droit à l’avortement (Italie, Irlande, Pologne et Chypres) sont les mêmes pays qui répriment les droits des LGBT :
Aujourd’hui, le chef de l’Eglise catholique belge, Mgr Léonard, appelle à défiler main dans la main avec le Vlaams Belang et un groupuscule néo-nazi (Nation). Les diocèses d’Anvers, Bruges, Tournai, Hasselt, Malines et Gand ainsi que des Jésuites appellent également leurs ouailles à défiler contre l’avortement. Les intégristes de Chrétienté Info ont même loué un car depuis Paris pour l’occasion. Les anti-IVG pourront ainsi compter sur la présence de Philippe Isnard, ce professeur d’histoire suspendu après avoir projeté un clip anti-IVG ultra-trash à des élèves âgés de 14 à 16 ans, ainsi que l’imam britanique Majid Katme. Tous se battent pour une société où la place de la femme est à la maison à faire des enfants, et où les LGBT sont désignés comme des « anormaux ».
Ce samedi 14 mai, nous vous invitons à continuer le combat et à participer à nos côtés à la Gay Pride de Bruxelles pour l’émancipation de toutes et de tous !
Saviez-vous qu’au moment où les filles du MLF imprimaient des tracts à Paris, les célèbres émeutes de Stonewall explosèrent à New York après une descente policière de trop. Pendant plusieurs jours, environ 2.000 émeutiers affrontèrent les forces de l’ordre. Ces émeutes représentent le point de départ du mouvement de libération homosexuel. En juin 1970, la première Gay Pride a eu lieu pour commémorer l’anniversaire des émeutes de Stonewall. Des marches similaires ont été organisées dans d’autres villes et, aujourd’hui, des Gay Prides sont organisées chaque année, partout dans le monde pour commémorer ces émeutes. Mais la partie est loin d’être gagnée. Pour nous, les femmes et les homos, il est plus que jamais nécessaire de compter les uns sur les autres pour pouvoir conserver nos acquis et conquérir de nouvelles libertés. Ce n’est qu’un début, continuons le combat.