Category: Social

  • Catastrophes naturelles, désastre capitaliste

    Inondations au Pakistan et en Chine, tremblement de terre en Haïti et au Chili, canicule et feux de forêts en Russie et en Australie,… L’année 2010 aura été fortement marquée par les catastrophes naturelles, des cataclysmes qui ont causé au total 295.000 morts et 130 milliards de dollars de dégâts. Avec les inondations commencées en décembre en Australie et, de façon plus restreinte, en Belgique, l’année 2011 a bien commencé… Au Brésil, des pluies diluviennes ont provoqué la mort d’au moins 600 personnes et 14.000 sans-abri.

    Par Nicolas Croes

    "Socialisme 2011"

    Lors du week-end de discussions "Socialisme 2011", qui commence demain, une commission aura pour thème : "Changements climatiques, désastres naturels et socialisme". Elle se déroulera ce samedi 12 mars, de 15h30 à 18h00.

    Selon le réassureur allemand ‘‘Munich Re’’, l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles liées au changement climatique (ouragans, inondations, sécheresses,…) ‘‘a été multiplié par trois depuis le début des années 1980’’ au niveau mondial. Quant à leur coût, il augmente de 11% en moyenne chaque année. ‘‘Le changement climatique représente déjà probablement une part importante des dommages’’ et est destiné à accroître son impact, selon Torsten Jeworrek, membre du directoire du réassureur allemand.

    Des catastrophes amplifiées

    Nous avons déjà dénoncé à de très nombreuses reprises la responsabilité de l’économie et du système de production capitalistes dans la pollution de façon globale et dans les causes du changement climatique en particulier. Mais le capitalisme ne fait pas de ravages qu’à ce niveau. La presse belge a ainsi consacré plusieurs sujets au manque d’investissement dans l’entretien des rivières, ou encore à l’octroi trop facile de permis de bâtir dans les zones à risques. Cette logique, qui cause déjà de grands dégâts dans les pays capitalistes développés (on se souvient du scandale du manque d’entretien des digues de la Nouvelle Orléans aux Etats-Unis, révélé après les dégâts de l’ouragan Katrina), est à la base de véritables catastrophes ailleurs dans le monde.

    Au sous-investissement et aux habitations construites sur des zones à risques vient en plus s’ajouter la pauvreté ; il est évident que les bidonvilles et les immeubles délabrés ont moins résisté aux secousses que les villas cossues des quartiers riches de Haïti. Mais ce sont vers ces quartiers que se sont dirigés en premier lieu les secours, comme le racontaient les journalistes du Washington Post. Le 1% le plus riche du pays – qui, dans le cas d’Haïti, possède 50% des richesses – a bénéficié en priorité de l’aide internationale, dans des quartiers sous la garde de milices privées.

    Quant à ‘‘l’aide internationale’’, elle est assortie de politique néolibérale. Le prêt accordé par le Fonds Monétaire International (100 millions de dollars) a ainsi été notamment conditionné à l’interdiction de toute augmentation salariale pour les fonctionnaires… Plus d’investissements publics dans l’infrastructure, de bons logements pour tous, une gestion démocratique des secours en cas de catastrophe,… tout cela nécessite d’en finir avec la société capitaliste, et ce besoin se fera plus pressant d’année en année.

  • ”Socialisme 2011”: L’homophobie monte: causes et solutions

    Les conditions de vie se détériorent pour une très grande majorité des travailleurs en Belgique, en Europe et partout dans le monde. Les couches de population les plus fragilisées déjà bien avant le début de la crise de 2008, sont celles qui payent les premières et le plus cher les effets dévastateurs du système capitaliste : les femmes, les retraités, les jeunes, les immigrés (de la 1ère génération aux sans-papiers), les intérimaires, les chômeurs… la liste des opprimés est longue !

    Commission lors du weekend Socialisme 2011, le dimanche 13 mars de 13.00 à 15.30

    Les LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres) font aussi partie des populations les plus fragilisées par la crise du capitalisme. Malgré une loi belge qui condamne les actes et paroles homophobes, l’homophobie reste un fléau toujours très actuel qui loin de se réduire est en pleine croissance. Au regard de la loi belge, les identités transgenres sont considérées comme des pathologies. Victimes de la transphobie, de nombreux transexuel(le)s n’ont pas accès à un travail ou encore à un logement et n’ont souvent que comme seul recours la prostitution pour (sur)vivre. La route pour une égalité entre tous quelle que soit l’identité sexuelle est encore longue.

    D’où vient l’homophobie ? Le capitalisme engendre-t-il l’homophobie ou est-elle inhérente à la société ? Quelles perspectives pour la situation des personnes LGBT dans les mois et années à venir ? Comment lutter contre l’homophobie et la transphobie ? Il est plus que temps d’ouvrir le débat et d’apporter une réponse des travailleurs à ces questions !

    Plus d’infos

  • [PHOTOS] Rassemblement antifasciste à Liège

    Hier, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant les grilles du centre fermé de Vottem pour apporter leur solidarité au CRACPE (collectif contre les expulsions) qui, a à deux reprises, a subi les provocations des néo-fascistes du groupuscule "Nation". Aujourd’hui comme hier, tout ce qui nous divise nous affaiblit: travailleurs belges et immigrés, avec ou sans papiers, tous unis dans la lutte!

  • Rassemblement antifasciste à Liège ce samedi 11 décembre

    Ce samedi 11 décembre aura lieu un rassemblement devant les grilles du centre fermé de Vottem. Cet appel fait suite aux agressions subies à deux reprises par des militants du “collectif de résistance aux centres pour étranger” (CRACPE) de la part de membres du groupuscule néo-nazi ‘Nation’.

    Chaque samedi, des militants du CRACPE se réunissent devant le centre fermé de Vottem dans le but de dénoncer la situation intolérable dans laquelle se trouvent les personnes enfermées, mais aussi pour apporter un minimum de réconfort à ces dernières. Parmi les personnes sensibilisées à la cause des sans- papiers, cette “régularité” était connue de tous… mais par d’autres aussi. Quelques néo-nazis ont donc, à deux reprises (en avril et en octobre), ‘accueillis’ les militants pro-régularisation: au menu comme d’habitude: haine et violence.

    Venons nombreux ce 11 décembre clairement affirmer que nous n’acceptons pas la logique de diviser pour mieux régner de l’extrême droite : tout ce qui nous divise nous affaiblit, des emplois, pas de racisme !

    16h00 : Rassemblement à Vottem

    18H30 : Au Carlo Levi (rue Saint Leonard, 48) : discussion sur les stratégies et perspectives antifascistes

    Ensuite, au même endroit, petite restauration et concerts à 20h00


    Liens:

  • [PHOTOS] Manifestation pour le climat à Bruxelles

    Hier a eu lieu à Bruxelles une grande manifestation contre les changements climatiques. Cette action était liée à un appel pour "chanter pour le climat". Selon les organisateurs, 4.000 personnes étaient présentes, dont un très grand nombre d’organisations. Le PSL était également présent avec une délégation combative, de même que le Front des Gauches.

    Par SooRa

  • [PHOTOS] Manifestation pour le climat à Bruxelles (2)

    Hier a eu lieu à Bruxelles une grande manifestation contre les changements climatiques. Cette action était liée à un appel pour "chanter pour le climat". Selon les organisateurs, 4.000 personnes étaient présentes, dont un très grand nombre d’organisations. Le PSL était également présent avec une délégation combative, de même que le Front des Gauches.

    Par Mandy (Liège)

  • Le capitalisme nuit à l’environnement

    Ce 4 octobre, dans l’Ouest de la Hongrie, le côté nord d’un réservoir à déchets d’une fabrique d’aluminium se brise et un million de mètres cubes de boue toxique recouvre les villages et les champs les plus proches. Conséquences: 9 morts, 122 blessés, des familles qui ont tout perdu, des champs détruits. Pourtant, des photographies aériennes prises le 11 juin montraient déjà clairement qu’il y avait une fuite au réservoir. Cette catastrophe écologique et humaine s’ajoute à la longue liste des drames qui auraient pu être évités.

    Par Irina (Gand)

    En Hongrie comme dans le reste des anciens états staliniens, la chute du Mur a ouvert la voie à l’exploitation capitaliste des matières premières. Les anciennes bureaucraties staliniennes du Bloc de l’Est étaient déjà loin d’être championnes de l’environnement, mais les problèmes sont plus graves encore avec la façon dont l’économie capitaliste privilégie le profit à court terme au détriment de la sécurité à longe terme. L’euphorie et l’arrogance patronales qui ont suivi la ‘victoire’ de la chute du Mur en 1989 ont entraîné d’énormes ravages sur les plans social, économique et écologique.

    L’extraction de pétrole, de charbon et de métaux fait partie des industries les plus polluantes au monde. La récente catastrophe de Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique a récemment très clairement illustré quels étaient les dangers de fuite dans le secteur pétrolier, et le raffinage de pétrole produit aussi des gaz toxiques en grande quantité.

    L’extraction de charbon et de métaux consomme une gigantesque quantité d’eau, altérant la qualité de l’eau environnante. La désagrégation des pierres libère des acides dans la nappe phréatique, ce qui attaque la fertilité des champs, tandis que le stockage de la soupe chimique (utilisée pour débarrasser les métaux de leurs impuretés) dans de grands bassins ouverts est loin d’être sans danger de fuites. L’extraction de métaux pollue aussi l’environnement de métaux très toxiques. Un nouveau scandale a éclaté cette année au Nigéria, après que l’on ait découvert que l’extraction d’or à partir de minerais riches en plomb était responsable du décès de dizaines d’enfants, plus vulnérables à la concentration excessive de mercure dans l’air et à la saturation en plomb des sols.

    La pollution dont nous parlons ici est destinée à durer des milliers d’années, ce qui prive les générations à venir de réserves conséquentes d’eau potable et de terrains agricoles. Comment en est-on arrivés à ce point ? Nous vivons dans un système économique dont la priorité est l’accumulation et l’expansion des profits. L’industrie minière n’est pas seulement polluante, elle est aussi extrêmement lucrative : ce secteur a augmenté ses profits de 5 à 45 milliards de dollars par an entre 2002 et 2006. Même après l’impact de la crise économique, les profits restent énormes mais ce n’est toujours pas assez au goût des capitalistes. Les entreprises minières ont les moyens d’assurer une production (plus) écologique et plus sécurisée, mais entre l’augmentation de leurs profits et le péril causé à des écosystèmes entiers pour des milliers d’années, leur choix est vite fait.

    Les politiciens traditionnels, en Belgique comme ailleurs, sont du côté des capitalistes. Les partis traditionnels et les diverses institutions défendent les intérêts du capital, et donc aussi de l’industrie minière. Quand des lois environnementales existent, elles le doivent avant tout à la pression de la population et non à la bonne volonté des politiciens. Il faut encore voir de quelle façon ces lois sont appliquées… Au Chili, pour le contrôle de la sécurité dans l’industrie minière, il y a en tout et pour… 18 inspecteurs ! Et ce n’est pas une exception isolée.

    Obtenir une industrie minière écologique, c’est possible, mais cela nécessite de lutter. Le capitalisme a illustré sa totale incompétence avec les crises financières, écologiques,… elles sont inévitables en son sein. L’anarchie totale du marché libre conduit à un énorme gaspillage d’énergie et de matières premières sur une planète déjà surexploitée. Il est absolument nécessaire d’instaurer par la lutte une économie démocratiquement planifiée, au service de l’humanité, qui ne met pas en danger les générations futures. Seul un système socialiste permettra un développement de l’humanité dans le respect de l’environnement.

    Rejoignez-nous dans cette lutte!

  • Stop aux chanteurs homophobes ! Sexion d’Assaut : ‘‘On est homophobe à 100% !’’

    Depuis quelques jours, de nombreuses associations dénoncent les propos homophobes tenus par le groupe de rap Sexion d’Assaut : ‘‘l’homosexualité est une erreur, une déviance, un péché intolérable’’. De quoi faire trembler leur maison de disques. Le groupe est actuellement le premier vendeur de disques en France avec pas moins de 350.000 albums vendus, des chiffres inconnus dans le rap français depuis dix ans… et des comptes en banque garnis en conséquence.

    Après un été chargé en concerts déprogrammés, en prises de parole enflammées, c’est bien plus qu’un énième groupe de rap qui dérape. C’est dans une interview pour le magazine International Hip-Hop que le groupe Sexion d’Assaut répand sa morve : ‘‘On a beaucoup attaqué les homosexuels parce qu’on est homophobes à cent pour cent et qu’on l’assume!’’ Au fil de l’interview, le groupe enfonce le clou sur ce ‘‘phénomène de mode’’, ce ‘‘péché’’ qu’est l’homosexualité dont il faut se repentir par rapport à l’islam, la seule religion ‘‘dans le vrai’’. ‘‘On est très croyants et même dieu a envoyé un prophète chez les gays pour les rappeler à l’islam et leur pardonner leurs péchés.’’ Face à l’étonnement du journaliste, abasourdi par ce qu’il vient d’entendre, ils répondent ‘‘On ne peut donc pas se permettre de dire ouvertement que pour nous, le fait d’être homosexuel est une déviance qui n’est pas tolérable! On ne comprend absolument pas que le mariage gay et l’adoption pour les gays soient acceptés dans certains pays!’’

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    A lire également:

    • Un homme agressé à Bruxelles parce qu’il est homo : L’homophobie n’a pas pris de vacances !
    • [DOSSIER] Lesbiennes, gays, bis, trans, hétéros – Défendons la liberté de choix de l’orientation sexuelle!
    • Rubrique LGBT de ce site

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    Aujourd’hui, le groupe est inquiet et divisé, moins sur le fond de la polémique, mais plutôt sur la manière d’assurer les futures rentrées sur leur comptes en banques. En effet, le groupe vient de lancer sa nouvelle tournée, plusieurs concerts sont déjà prévus en France et en Belgique. L’annulation d’un seul concert représenterait des pertes substantielles, à éviter à tout prix. Alors forcément, certains membres du groupe essaient de faire bonnes figures, s’enlisent dans des déclarations bancales et contradictoires sur Twitter : les propos auraient été ‘‘mal rapportés’’ par une journaliste qui ‘‘a la haine contre le groupe’’. Pourtant, leur maison de disques Sony confirme que ces propos nauséabonds ont bien été tenus : ‘‘On était atterrés en écoutant l’enregistrement.’’ Leur participation aux MTV Music Awards est par ailleurs remise en question. En ce qui concerne les mises en garde de la maison de disque, le groupe réplique : ‘‘Mais on nous a déjà fait beaucoup de réflexions et on nous a dit qu’il était mieux de ne plus trop en parler dans nos nouveaux disques parce que ça pouvait nous porter préjudice, que notre public pourrait se sentir concerné. Imagine, il y a même des gays qui viennent nous voir en concert!’’ Enfin, plus pour très longtemps… Néanmoins, le groupe traine depuis toujours une réputation d’homophobes. Alors simple flirt avec l’homophobie ou combat de toujours ?

    Des appels au meurtre comme antécédents !

    Le groupe a déjà tenu, dans ses précédents albums, de véritables appels au meurtre contre les gays. En attendant la localisation du «prophète chez des gays», on peut toujours relire les paroles de la chanson On t’a humilié ‘‘Je crois qu’il est grand temps que les pédés périssent, coupe leur le pénis, laisse les morts, retrouvés sur le périphérique. Lointaine est l’époque où les homos se maquaient en scred. Maintenant, se galochent en ville avec des sappes arc-en-ciel. Mais vas-y bouge, vas-y bouge. Toutes ces pratiques ne sont pas saines, nos corps ne seront qu’un tas de cendres, la mort ne sera qu’une passerelle’’, entend-on dans Cessez le feu. Et de continuer… ‘‘T’as froid dans le dos quand un travelo te dit “vas-y viens”. Car tu sais que l’homme ne naît pas gay mais qu’il le devient’’ dans le morceau A 30%. ‘‘Bien trop de gays qui s’aiment et en plus se marient’’ dans Vous aussi ou ‘‘Toujours anti-homos’’ dans Rescapé. Pour ne citer que celles-là… Des chansons qui tournent en boucle sur Youtube, sans doute écoutées frénétiquement par des jeunes encore en manque d’esprit critique.

    Quand on voit l’indifférence qui règne autours ce genre de propos, il ne faut pas s’étonner de la montée de violence envers les homosexuels. C’est ainsi que la banlieue pauvre de Marseille a été le théâtre d’une agression particulièrement brutale le mois passé. David, un jeune étudiant, se balade avec un ami par une chaude soirée du mois d’août près du périphérique quand soudain, une bande de 10 jeunes bavant de rage se jette sauvagement sur eux : ‘‘sale pédé, on va t’arranger!’’ Les coups pleuvent. David perd connaissance. Il se réveille dans l’ambulance baignant dans son sang et souffre de multiples traumatismes, de quatre fractures au niveau du visage et plusieurs dents cassées. Après une opération maxillo-faciale, David conservera les deux mâchoires collées par des bridges métalliques. Il s’alimente aujourd’hui par une paille et devrait rester les deux mâchoires soudées pendant 4 à 8 semaines. Certain semblent avoir bien retenu la leçon de Sexion d’Assaut. Si nous voulons empêcher de tels actes homophobes, nous devons rester intransigeants face à ceux qui veulent diffuser la haine. Nous devons lutter pour empêcher toute prise de parole qui incite à la haine contre les homosexuels.

    Pas de place pour les homophobes !

    Rares sont les groupes de rap qui luttent contre l’homophobie et la misogynie comme Calavera, CelluleX, Piloophaz et Rapaces, beaucoup sont des noirs américains qui veulent faire vivre l’héritage du combat pour les droits civiques en luttant pour les gays. N’oublions que le bras droit de Martin Luther King était ouvertement homosexuel. Le problème aujourd’hui, c’est qu’il y a trop de tolérance vis-à-vis de l’homophobie dans le milieu du rap. Sexion d’Assaut n’est pas le premier groupe à faire davantage parler de lui pour ses propos haineux que pour sa musique. C’est ainsi que le chanteur Krys, qu’on entend plus aujourd’hui, affirmait : ‘‘Brûlez tous les bisexuels, les transsexuels, les homosexuels et les travestis, de cette mission là je m’investis. Coup de fusil sur les PD clic clac boum. Ils méritent tous de brûler’’. Il prétendait alors que l’homophobie n’est qu’une ‘‘opinion’’ liée à ses ‘‘convictions religieuses’’. C’est malheureux, mais ce n’est pas un cas isolé. Beenie Man, Capleton, Admiral T, Bounty Killer, Buju Banton, D. Pleen, Lieutenant, Sizzla et Straika,… tous ont déjà été dénoncés par plusieurs associations LGBT, et plusieurs de leurs concerts annulés.

    « Out of the closets and into the streets »

    De son côté, Sexion d’Assaut sera en concert à Bruxelles le 02 novembre à l’Ancienne Belgique à 20h, sans doute précédé par un comité d’accueil… En effet, plusieurs associations LGBT se mobilisent d’ores et déjà. Fortes de leur succès au festival Couleur Café cet été, les associations sont à présent montées à bloc. Elles avaient obtenu l’annulation pure et simple du concert de l’homophobe Bennie Man grâce à une mobilisation soutenue. Un groupe sur Facebook rassemble déjà des centaines de réactions : « Sexion D’Assaut, groupe homophobe: BOYCOTT ! ».

    Au delà de la chanson, nous voulons lutter contre toutes les discriminations et en particulier contre l’homophobie dans les écoles et sur les lieux de travail. C’est pourquoi le PSL/LSP participe chaque année à la Gay Pride et milite toute l’année avec du matériel contre l’homophobie lors de différents festivals, manifs, meeting et autres. Tout ce qui nous divise, nous affaiblit!

  • Le sport : Une fête pour les actionnaires

    La Coupe du Monde de football en Afrique du sud nous a fait vibrer à certains moments et les supporters guettent déjà la prochaine coupe. Il est même probable que, dans quelques années, la fête du foot arrive jusqu’en Belgique et aux Pays-Bas. Jusque-là, que de bonnes nouvelles pour les amateurs. Mais la Fédération Internationale de Football Association, la FIFA, veut surtout faire du foot une fête pour elle-même et les actionnaires. En Afrique du Sud, un profit colossal atteignant 1,5 milliard d’euros a ainsi été engrangé.

    Les gouvernements belges et néerlandais ont tous deux accepté les conditions de la FIFA, même si certaines sont légalement inapplicables (on s’arrangera toujours bien…). Entre autres, la FIFA revendique une exonération d’impôt et de la TVA : ‘‘Les individus employés par la FIFA ou par une de ses filiales, indépendamment du fait qu’en Belgique ils sont, ou ne sont pas, considérés comme contribuables, ne vont pas devoir payer d’impôts individuels.’’

    Alors que nous devons payer une TVA de 21% sur l’énergie, les pontes de la FIFA ne devront payer aucune taxe, ni au restaurant, ni à l’hôtel. Les caisses de la collectivité ne sont bonnes qu’à construire de nouveaux stades et à investir dans l’infrastructure nécessaire, pas question qu’elles se renflouent avec l’évènement. La FIFA exige aussi une bande spéciale sur les autoroutes au cas où les Rois du foot se trouveraient dans un embouteillage…

    La FIFA revendique que dans un rayon de deux kilomètres autour des stades il ne puisse y avoir que la publicité des sponsors officiels et que seules les boissons des sponsors soient servies dans les cafés des alentours. Tout et tout le monde doit s’incliner pour que le chiffre des bénéfices de 1,5 milliard d’euros puisse être dépassé.

    La marchandisation touche tous les sports. Contador a gagné le Tour de France et a reçu un chèque de 450.000 euros à partager avec ses coéquipiers tandis que le propriétaire du Tour (ASO) a gagné des millions en sponsoring, droits d’émission et primes de participation des villes… Entre 2004 et 2008, ASO a payé 136 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires !

    Pour l’élite dirigeante, ces sports sont une manière de faire d’énormes profits et de détourner notre attention de tous les problèmes. Selon nous, le sport doit être un événement populaire, contrôlé par les supporters et la collectivité et non par les rois de la FIFA et leurs patrons des multinationales.

  • [DOSSIER] Notre avenir et notre environnement hors des mains des entreprises !

    Cet été, avec 6 millions de litres de pétrole déversés chaque jour dans le Golfe du Mexique, les flammes en Russie et les dévastations gigantesques des eaux au Pakistan, l’environnement s’est brutalement imposé dans l’actualité. Au-delà des catastrophes en elles-mêmes se pose la question de l’aide et, dans ce cas aussi, le système capitaliste est un obstacle majeur.

    Par Nicolas Croes

    La catastrophe de BP a très clairement illustré la responsabilité des entreprises dans la pollution. L’avidité capitaliste constitue le véritable nœud de cette affaire. Pour préserver sa marge de bénéfices, la multinationale pétrolière BP a rogné sur ses coûts à hauteur de 7 à 10 millions de dollars lors du forage de la plateforme Deepwater Horizon. C’est cette course aux profits qui a poussé BP à forer à des profondeurs où aucune technologie ne pouvait à ce moment réparer un accident tel que l’explosion du conduit de forage. Ensuite, BP a menti sur l’ampleur de la fuite, tenté d’écarter les journalistes (avec l’aide des forces de police et des autorités), caché les précédents rapports faisant état de dangers,…

    BP : Big Profits

    Cette crise a également révélé la faillite totale de l’Etat américain, à l’instar de tous les Etats capitalistes, à agir dans l’intérêt de la population. L’assouplissement de la législation de protection de l’environnement aux Etats-Unis est à critiquer sévèrement, de même que la complicité de l’administration pour aider BP à amoindrir l’ampleur de la catastrophe dans les médias.

    Comment imaginer autre chose alors que tant les démocrates que les républicains reçoivent des dizaines de millions de dollars de la part des multinationales pétrolières pour protéger leurs intérêts ? Que ce soit aux Etats-Unis ou ailleurs, les grandes entreprises et les banques achètent leurs politiciens et leur système politique. Crise des subprimes, crise économique, marée noire, pollution atmosphérique, etc. : à nous de payer les pots cassés. Demander à ces politiciens de s’en prendre aux réels responsables, c’est leur demander de mordre la main qui les nourrit.

    Capitalisme et gestion des catastrophes

    Fin mars, l’éruption volcanique en Islande et le nuage de cendres provoqué au nord de l’Europe avait entraîné la fermeture de l’espace aérien ainsi que l’annulation de centaines de milliers de vols. Mais ce que cet évènement a surtout révélé, c’est la totale incapacité des capitalistes à gérer collectivement une telle situation et à quel point jouent les inégalités sociales. Aucune rationalisation des retours en fonction des besoins et des urgences n’avait été faite et, une fois de plus, ceux qui avaient le plus de moyens ont pu prendre un retour plus rapide. L’économie capitaliste a un fonctionnement anarchique et quand surviennent de tels types d’évènements, c’est le chaos total.

    Les pluies torrentielles qui ont touché le Pakistan sont un aperçu de notre avenir, tant en termes de catastrophes qu’en termes de gestion des conséquences sous le capitalisme. De nombreux scientifiques mettent en garde sur le fait que l’élévation de la température aura pour effet d’augmenter la fréquence des évènements climatiques extrêmes tels que les sécheresses, les inondations ou encore les ouragans. Au Pakistan, plus de vingt millions de personnes ont été victimes des destructions causées par les eaux, et plusieurs milliers de personnes sont décédées. Mais plus de deux semaines après le début de la catastrophe, certaines régions n’avaient toujours reçu aucun secours et, à d’autres endroits, les riches s’étaient accaparés les groupes électrogènes et l’aide alimentaire. Pendant ce temps, les spéculateurs stockent la nourriture et les biens de première nécessité et profitent de la pénurie de nourriture, d’eau potable, de tentes ou de médicaments pour fortement augmenter les prix et engranger de juteux bénéfices.

    Les secours organisés par les ONG ou le gouvernement sont détournés vers la famille et les amis. Les cas de corruption sont très nombreux tandis que les enfants et les plus faibles meurent de maladies ou faute de nourriture. La priorité du capitalisme est ailleurs: les USA accordent chaque année 1,5 milliard de dollars de soutien militaire au Pakistan (soit 10 fois plus que l’aide promise par les Etats-Unis).

    Les problèmes posés par le mode de production capitaliste au niveau de la destruction de notre environnement ne sont pas les seuls: la nature même de ce mode de production va à l’encontre de secours efficaces contre ses conséquences.

    Dénoncer le capitalisme, mais traduire la parole en pratique

     

    Nous ne devons pas faire que dénoncer la responsabilité du capitalisme dans la destruction de la nature, mais aussi mettre en avant des méthodes de lutte et une alternative.

    En avril de cette année a eu lieu en Bolivie la Conférence des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre mère, à l’initiative du président Evo Morales. Plus de 20.000 représentants de mouvements sociaux, de syndicats, d’ONG, d’organisations politiques, d’étudiants, de militants et de politiciens s’étaient ainsi réunis à Cochabamba. Contrairement au Sommet des Nations Unies sur le climat de Copenhague, la Conférence n’a pas cherché à masquer la responsabilité du système. Mais, hélas, cet évènement important n’a abouti qu’à une déclaration à destination de la prochaine conférence des Nations Unies. Une opportunité gigantesque a été gaspillée pour parvenir à un plan d’action international pour le climat, avec un agenda de manifestations internationales, de journées d’action et même de journées de grève.

    De la même manière que nous avons besoin d’une résistance internationale face à la crise, nous avons besoin d’une riposte internationale contre la destruction de notre environnement. Les responsables sont d’ailleurs les mêmes, ces deux mouvements doivent se rejoindre et poser la question du retrait des moyens de production des mains des capitalistes pour les placer sous le contrôle démocratique de la population.

    Seule une société réellement socialiste, basée sur le contrôle, la gestion et la planification démocratique de l’économie par les travailleurs et la population permettrait d’organiser les mesures de préventions, d’augmenter la sécurité dans les activités industrielles et de préserver l’environnement ainsi que les travailleurs tout en évitant le gaspillage énorme de ressources qui caractérise le capitalisme.


    Il l’a dit :

    ‘‘Les pays sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués. […] Il faut encourager une migration plus importante des industries polluantes vers les pays les moins avancés […] et se préoccuper davantage d’un facteur aggravant les risques d’un cancer de la prostate dans un pays où les gens vivent assez vieux pour avoir cette maladie, que dans un autre pays où deux cents enfants sur mille meurent avant d’avoir l’âge de cinq ans. […] Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable.’’

    Il s’agit de Lawrence Summers (à gauche sur le photo), actuel chef du Conseil économique national, un organe du Bureau exécutif du président Obama. Concernant ce dernier, on se souviendra du dicton ‘‘dis moi qui sont tes amis et je te dirai qui tu es’’


    Russie: Incendies, soif de profit, répression et violence

    Cet été, les forêts russes ont été ravagées par les incendies allant même jusqu’à menacer des villes ou des sites nucléaires. Depuis des années, des réformes politiques ont favorisé le déboisement, le commerce du bois étant devenu extrêmement lucratif. En combinaison avec le changement climatique et les pollutions diverses, cela a conduit au désastre.

    A Moscou, les militants qui voulaient protéger la forêt de Khimki n’ont rencontré qu’arrestations, intimidations et violences de l’Etat ou de bandes de brutes d’extrême-droite. Plusieurs camarades de notre section russe ont d’ailleurs été tabassés, l’un d’eux devant être hospitalisé, le crâne brisé. Ce poumon vert de la capitale est menacé par le projet d’autoroute à péage mené par l’administration de la région, l’administration fédérale et la multinationale française de construction Vinci.

    En solidarité ainsi que pour dénoncer ce projet, des protestations ont été organisées dans plusieurs pays. Le Comité pour une Internationale Ouvrière et ses sections ont organisé des actions en Angleterre, en Allemagne, à Hong-Kong, en Suède, ou encore en Israël.

    En Belgique, un groupe de Travailleurs-sans-emploi de la FGTB de Verviers nous a rejoints, ainsi que des militants de Vélorution et de la LCR (deux de nos partenaires du Front des Gauches) devant le siège financier de la multinationale Vinci à Bruxelles.


    Pakistan : Appel à la solidarité

    Nos camarades pakistanais ont lancé un Comité de Secours Ouvrier avec la Campagne pour les droits syndicaux – Pakistan et le syndicat de la Fédération Progressiste des Travailleurs.

    Nous vous invitons à soutenir cette campagne de secours organisée par les travailleurs, pour les travailleurs. Vous pouvez envoyer vos dons au n° de compte du PSL 001-2260393-78 avec mention ‘‘Pakistan’’. ==> Plus d’informations.

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