Journée du 8 mars : Unis contre le capitalisme pour en finir avec le sexisme

Contre l’austérité et le sexisme, la lutte des Femmes est nécessaire !

8mars_01Ce dimanche 8 mars, à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, la Commission femmes du PSL avait organisé une journée de formation et de débat qui a réuni une soixantaine de personnes. Cet évènement riche en discussions avait notamment pour vocation de mieux nous armer face aux grands défis que représente la lutte contre l’austérité. Les suites de cette journée sont immédiates par notre implication dans la lutte contre le gouvernement de droite thatchérien et pour de nouvelles conquêtes sociales.

Par Emily (Namur)

La journée a débuté avec une présentation de ce qu’est pour nous la Journée Internationale des Femmes. Ce jour n’a pas pour vocation de fêter les femmes et de les remercier d’être de bonnes mères, de bonnes travailleuses ou de bonnes ménagères ou encore de célébrer les femmes de la classe dominante. Nous voulons remettre à l’avant-plan la nécessité de lutter contre le sexisme et ses causes matérielles : la précarité économique des femmes dans la société de classe. Il est de plus en plus clair avec les mesures d’austérité mises en place par les gouvernements successifs que l’égalité entre hommes et femmes n’existe toujours pas. En effet, les mesures d’économie prises par l’ensemble des partis traditionnels sur notre dos touchent en premier lieu ceux qui sont déjà les plus affaiblis et jettent ainsi des dizaines de milliers de femmes dans la pauvreté.

8mars_03Le sexisme est un mot générique pour parler des différentes formes de violences que subissent particulièrement les femmes. Ce sujet a fait l’objet d’une commission. La violence économique représente le nœud du problème. La précarité économique des femmes entraine une moindre considération pour elles dans la société. Les préjugés, le harcèlement et la violence physique et sexuelle à leur encontre sont monnaie courante. Mais attention, ce phénomène n’est pas le fait des hommes contre les femmes. Ce sont les capitalistes qui tirent profit de cette situation. Marx déclarait d’ailleurs que, sous le capitalisme, tout devient une marchandise. C’est très clairement ce qu’il est advenu du corps des femmes, utilisé pour maximiser le profit des plus riches. Les préjugés favorisent la mise en concurrence des travailleurs et justifient, par exemple, le faible salaire annuel moyen des femmes.
Le sexisme est expérimenté par toutes et tous et profite aux capitalistes pour assoir leur pouvoir. C’est donc ensemble – jeunes, travailleurs et allocataires sociaux – que nous devons nous battre pour de nouvelles conquêtes sociales. La place que doivent prendre les femmes dans ses luttes a fait l’objet d’une autre commission. Nous devons avoir une attention spécifique, tant au niveau organisationnel qu’à celui de la formation, pour que les femmes soient présentes dans tous les organes du syndicat et plus généralement du mouvement des travailleurs. Sans elles, de nouvelles conquêtes sociales sont impossibles.

Une revendication qui nous parait importante pour lutter contre l’oppression des femmes, et des travailleurs en général, est celle du partage du temps de travail entre tous, avec réduction des cadences et sans perte de salaire. Cette journée de formation du 8 mars s’est ainsi conclue par un débat autour de la proposition de FEMMA (Vie Féminine en Flandre) des 30 heures de travail par semaine. Il s’agit d’une revendication essentielle pour permettre un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle mais elle permet aussi, en touchant le cœur de l’exploitation capitaliste, de remettre en cause le fonctionnement même du système actuel. Elle n’est donc pas à considérer isolément, loin de là. Il nous parait d’ailleurs essentiel d’aborder ce sujet lors de chaque action syndicale.

Toutefois et pour conclure, ce qui est ressorti tout au long de cette journée de discussion, c’est que dans le cadre du capitalisme, l’égalité homme – femme est impossible. Les différents intervenants ont rappelé qu’il nous faut lutter pour mettre en place les conditions matérielles capables de mettre fin à l’oppression des 99% par une minorité qui s’enrichit sur notre dos. Construisons une société basée sur les besoins de la majorité sociale plutôt que sur les profits, une société socialiste démocratique ! Ce n’est que dans ce cadre d’égalité économique que nous pourrons définitivement abattre le sexisme.

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