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  • La Campagne ROSA à la Pride d’Anvers : stop aux listes d’attentes, un accès aux soins de santé pour tou.te.s !

    Cette année, la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) a participé pour la première fois à l’Antwerp Pride avec une délégation. Ces dernières années, cette Pride s’est transformée en un véritable festival urbain. L’accent y est mis sur la fête, et les politiciens de tous les partis, à l’exception du Vlaams Belang, profitent de l’occasion pour faire leur pub. La Campagne ROSA a par contre participé à l’événement pour militer et protester au centre du slogan : “A bas les listes d’attente”.

    Des années de coupes budgétaires et de sous-investissement ont entraîné des déficits croissants partout dans la société. Les listes d’attente nous assaillent de partout, tout particulièrement dans le domaine des soins aux personnes transgenres. Nous observons le même phénomène dans presque tous les domaines des soins de santé, de l’enseignement et du logement. Combattre ces listes d’attente interminables et qui peuvent se révéler mortelles dans leurs conséquences implique de se battre pour des investissements publics massifs basés sur les besoins à pourvoir. Cela implique concrètement plus de moyens pour les soins et l’enseignement, mais aussi drastiquement plus de logements sociaux et le développement des services publics pour assister tous les domaines de notre vie.

    Lors de la Pride d’Anvers, la Campagne ROSA a également dénoncé l’offensive de la droite sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+. L’attaque contre le droit à l’avortement aux États-Unis en fait partie. Ce phénomène n’est pas limité aux femmes : dans plusieurs États américains, des tentatives ont été faites pour adopter des lois homophobes et transphobes. En l’absence de réponse collective face aux nombreux problèmes sociaux, la droite réactionnaire tente de tirer profit de la polarisation autour des divisions. Nous connaissons bien ce mécanisme en Belgique aussi. Le Vlaams Belang y participe bien sûr, mais la transphobie n’est pas non plus exceptionnelle dans la N-VA. Pourtant, la N-VA était présente à la Pride d’Anvers avec une petite délégation. C’est bien sûr très hypocrite, mais pour la N-VA, la Pride est avant tout une question commerciale de marketing urbain.

    Notre message « Pride is a protest » a reçu un grand soutien de la part des personnes présentes. La délégation jeune et bruyante de la Campagne ROSA a reçu un accueil très chaleureux, même par cette chaleur, de la part des passants et de nombreux participants à la Pride. C’était la première fois que nous avions une délégation à l’Antwerp Pride, mais certainement pas la dernière ! Dans les semaines à venir, nous continuerons à organiser et à renforcer la Campagne ROSA à Anvers.

    Photos de Jente :
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    Photos de Milan:
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  • Pride is a protest ! Une journée d’action combative organisée par la Campagne ROSA


    Our rights are under attack, stand up, fight back ! Des centaines de jeunes ont crié ces slogans et d’autres lors d’une manifestation militante à Gand ce dimanche. La deuxième édition de “Pride is a Protest” était grande, jeune et forte. Elle intervient à un moment où de nombreux droits doivent encore être arrachés, mais aussi où il est clair que les droits existants ne sont pas tout simplement acquis.

    L’attaque américaine contre le droit à l’avortement est largement considérée comme une première étape. Les droits des personnes LGBTQIA+ sont également attaqués, avec, par exemple, des lois “don’t say gay” interdisant la discussion sur le genre et la sexualité à l’école. Le fait que ce phénomène ne se limite pas aux États-Unis peut être observé dans la violence LGBTQIA+phobe ici (pensez à la terrible attaque d’Oslo) ou dans les tentatives de la droite conservatrice de remettre en question les droits des personnes transgenres, entre autres.

    Le centre de gravité de Pride is a protest était à Gand. 600 manifestant.e.s se sont déplacé.e.s du Vrijdagsmarkt au Bijgaardepark, où, en plus des discours et d’un micro ouvert émouvant avec des dizaines de témoignages, il y a eu un spectacle très apprécié de drag queens. La manifestation militante a été couplée à une fête.

    En outre, une manifestation a eu lieu à Bruges avec une centaine de participant.e.s, avec bien des discussions liées ou non au micro ouvert. A Anvers, une vingtaine de personnes ont répété les slogans et écouté tou.te.s les personnes qui voulaient dire quelque chose au micro ouvert, de très jeunes aux militant.e.s à d’autres ayant des décennies d’expérience.

    Vous souhaitez participer à la Campagne ROSA ? Il est encore temps de participer au camp d’été de al Campagne ROSA, d’EGA et du PSL qui commence ce vendredi.

    Gand : photos de Liesbeth
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    Gand : photos de Jean-Marie
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    Bruges : photos de James
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    Anvers : photos de Liesbeth
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    Vidéo de la manifestation à Gand

  • Réussite de la grève des services publics, en prélude à un automne chaud

    Prochaine étape : la manifestation nationale du 20 juin !

    La grève des services publics de ce 31 mai a donné une expression au malaise généralisé dans les services publics. Face à l’inflation et aux salaires qui ne suivent pas bien entendu, mais aussi face au manque de moyen, au manque de personnel et à la charge de travail croissante. Le PSL/LSP était présent sur les piquets de grève de différentes villes du pays, notamment au travers d’équipes militantes qui ont fait des tournées de visite de solidarité.

    On a pu voir une très belle banderole au piquet de la gare de Gand hier à l’occasion de la grève des services publics : “les cheminots en grève sont activistes du climat du 21e siècle”. Excellente manière de souligner à quel point la lutte pour le climat et le combat pour nos services publics ne font qu’un !

    Le thème qui est probablement revenu le plus souvent dans les conversations que nous avons eues est le manque de collègues et de moyens, qui accroît la pression sur celles et ceux qui travaillent et les pousse à partir ou à tomber malade. Bon nombre des services publics pour lesquels la volonté d’agir était la plus forte sont ceux qui ont continué à travailler sous la pandémie ; les héros du passé ont le sentiment aujourd’hui d’être poignardés dans le dos.

    Cela est devenu encore plus douloureusement clair à Mons, où il est prévu de privatiser partiellement l’hôpital public Embroise Paré, ce qui signifierait qu’un millier d’employés contractuels ne pourraient pas devenir statutaires. A l’occasion de cette privatisation, des travailleurs de différents secteurs se sont rassemblés devant cet hôpital et ont organisé une courte manifestation combative.

    Un autre thème était bien sûr celui de l’augmentation de la cherté de la vie et le fait que l’index ne rattrape que partiellement ce phénomène et accuse un retard. Le Voka, l’unizo et aussi le premier ministre Alexander de Croo ont réagi face à ce mouvement pour le pouvoir d’achat en disant que l’indexation compense l’inflation, ce qui n’est que partiellement vrai, mais ont aussi pointé du doigt une spirale « salaires-prix ». Comme si nos salaires étaient responsables de l’inflation actuelle !
    Il est déjà difficile de mettre des sous de côté, notre pouvoir d’achat fond à vue d’œil et certains salaires sont scandaleusement bas. Les plus bas doivent augmenter à un minimum de 15 euros bruts de l’heure ou 2.470 euros bruts par mois. Allons chercher l’argent du côté des bénéfices, ils ne cessent de battre des records, les producteurs ou distributeurs d’énergie n’ont pas par exemple pas besoin de répercuter la hausse des coûts sur les clients, ils peuvent aussi ajuster leurs gigantesques marges bénéficiaires. Il y a une spirale « bénéfices – prix » plutôt qu’une spirale « salaires – prix ».

    Nos camarades ont trouvé une grande ouverture aux piquets et aux actions pour discuter de nos propositions. Il y avait un certain sentiment d’urgence, les problèmes ont souvent traîné pendant des années, mais là, la coupe est pleine et il est largement temps d’entrer sérieusement en action. Nous avons également besoin de toute urgence d’un plan pour le pouvoir d’achat qui permette de remédier à la misère dans laquelle de nombreuses personnes risquaient de se retrouver. Il y a aussi la prise de conscience que cela ne se fera pas uniquement grâce à la journée d’action d’aujourd’hui, mais que d’autres actions seront nécessaires.
    La manifestation nationale du 20 juin est clairement la prochaine étape pour une mobilisation plus large des collègues, mais nous devons déjà préparer la rentrée avec une « Opération vérité, pourquoi pas avec un « journal des salaires » à l’image du « journal des pensions » qui avait assisté la mobilisation contre la pension à point il y a quelques années. Cette sensibilisation ne serait que renforcée en connaissant déjà de nouvelles dates de mobilisation à la rentrée qui pourraient être discutées en assemblées générales du personnel, tant dans le privé que dans le public.

    Photos de Liège

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    Photos de Bruxelles

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    Photos de Namur

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  • [EN ACTION] Solidarité avec les mobilisations pro-choix aux USA ! Notre corps, notre choix !


    Ce samedi, à l’appel du PSL/LSP, de la Campagne ROSA (résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et de la Marche Mondiale des Femmes, un rassemblement de solidarité avec les luttes pour défendre le droit à l’avortement s’est tenu devant l’ambassade des Etats-Unis à Bruxelles, avec également participation de la Gauche Anticapitaliste. Le texte qui suit est la prise de parole d’Anja Deschoemacker, du PSL/LSP et de la Campagne ROSA.

    Au début de ce mois, une fuite a révélé que la Cour suprême des États-Unis a l’intention d’annuler l’arrêt Roe vs Wade, l’arrêt de 1973 qui empêche les États d’interdire ou de restreindre le droit à l’avortement.

    Aux États-Unis, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue ces dernières semaines – nous sommes ici pour nous joindre à leur protestation. Nous voulons que tout le monde entende notre cri de guerre : notre corps, notre choix !

    La Cour Suprême peut prendre sa décision à tout moment entre maintenant et la mi-juillet. Lorsque cette position sera adoptée, de nombreux États suivront l’exemple du Texas, 13 États seront concernés par une interdiction totale et jusqu’à 25 ou 26 États verront le droit à l’avortement fortement restreint.

    C’est une catastrophe, déclenchée par les partisans de Trump, mais contre laquelle les Démocrates ne se battent pas. La promesse de Biden de codifier Roe v Wade – une promesse démocrate vieille de 50 ans ! – était une promesse vide, comme beaucoup de ses promesses !

    Cela montre à nouveau que nous ne pouvons compter que sur nos propres actions, notre propre mobilisation et la construction d’un mouvement par en bas jusqu’à la victoire !

    C’est ainsi que le droit à l’avortement a été remporté en Irlande en 2018, en Corée du Sud en 2019, en Argentine en 2020, au Mexique en 2021, en Colombie en février de cette année. Il est hors de question que nous acceptions de revenir 50 ans en arrière dans l’histoire des États-Unis !

    Si cela se produit, cela incitera les régimes réactionnaires du monde entier à suivre l’exemple des États-Unis. La Campagne ROSA et Alternative Socialiste Internationale (dont le PSL/LSP est la section belge) se battront aux États-Unis et ailleurs pour empêcher que cela ne se produise.

    Aujourd’hui, c’est la Pride. L’arrêt Roe vs Wade aux Etats-Unis était basé sur le droit constitutionnel à la vie privée. Ce n’est pas seulement une décision qui garantit le droit à l’avortement, mais la base de toute une série de droits qui impliquent l’autonomie corporelle des individus, le droit de décider nous-mêmes de ce que nous faisons de notre corps. En tant que tel, il sert également de base à toute une série de droits en faveur des personnes LGBTQIA+ qui sont aujourd’hui menacés.

    Nous sommes donc dans le même bateau. Ce n’est qu’en nous joignant les uns aux autres pour lutter contre toutes les discriminations et oppressions, pour les droits de tous à l’autonomie corporelle, pour les droits de tous à un niveau de vie décent afin de permettre un véritable choix sur nos vies et nos corps – ce n’est qu’en faisant cela que nous pourrons combattre ces réactionnaires.

    la Campagne ROSA et le réseau ROSA International Socialist Feminists ainsi qu’Alternative Socialiste Internationale ne comptent pas sur les soi-disant progressistes de la classe des milliardaires. Tout comme les Démocrates aux Etats-Unis, les libéraux, les sociaux-démocrates et les verts belges sont heureux de défendre nos droits du bout des lèvres, mais ils ont rapidement abandonné la revendication d’un avortement légal jusqu’à 18 semaines en échange d’un poste au gouvernement. Cette histoire s’est répétée tant de fois que toute surprise à ce sujet est en fait un signe de naïveté.

    Nous soutenons aux Etats-Unis – et ailleurs – le droit à l’autonomie corporelle des femmes et des personnes LGBTQIA+. Nous exigeons l’accès à tous les droits reproductifs et à l’assurance maladie pour tous afin que ce droit devienne une réalité pour tous et pas seulement pour ceux qui peuvent payer. Nous exigeons des services de garde d’enfants et d’éducation gratuits et de haute qualité, financés par le public, afin que le fait d’avoir des enfants ne nous appauvrisse pas.

    Nous nous battrons pour tout cela et nous espérons que vous nous rejoindrez dans ce combat. Mais la situation aux Etats-Unis montre comment les lois et les droits progressistes qui ont été gagnés par les luttes de masse intenses du passé peuvent être inversés tant que le contrôle de l’Etat et de l’économie reste aux mains de la classe des super riches, la classe capitaliste.

    La Campagne ROSA et Alternative Socialiste Internationale s’engagent donc dans une lutte à long terme, la lutte pour se débarrasser du système capitaliste qui repose de A à Z sur l’inégalité et s’est construit sur le colonialisme, l’esclavage et l’impérialisme, sur des normes de genre strictes en fonction de la recherche du profit, sur la division de la masse opprimée et exploitée de la population mondiale, les travailleurs et les pauvres.

    Rejoignez-nous pour combattre cette nouvelle attaque contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+. Et organisez-vous avec nous pour lutter pour un monde véritablement libre, dans lequel le sexisme, le racisme, la LGBTQIA+phobie ainsi que l’oppression nationale et religieuse seront devenus des fantômes du passé.

     

  • Nouvelle journée d’action pour le pouvoir d’achat : en route vers la manifestation du 20 juin !

    Les syndicats menaient aujourd’hui à nouveau diverses actions en défense du pouvoir d’achat, dans les régions, dans le cadre de la mobilisation vers la manifestation nationale en front commun programmée le 20 juin prochain. Une autre journée d’action prendra place le 31 mai en visant spécifiquement les services publics.

    Comme nous l’expliquions dans le tract distribué par les militants du PSL aux actions « Les syndicats comptent 3 millions de membres et 150.000 délégués en Belgique. Ils sont potentiellement la force sociale la plus puissante du pays, une force à écouter. Il faut un véritable plan d’action avec des revendications claires discutées parmi la base lors d’assemblées générales sur les lieux de travail et de concentrations de militants. Les revendications sans plan d’action ne sont que des vœux pieux. Cela ne nous mènera pas très loin. Et un plan d’action sans objectifs clairs sous forme de revendications concrètes et fermes conduit à l’impasse. Nous devons sérieusement organiser notre combat ! »

    Ce n’est que face à un mouvement de masse en action dans la rue et dans les entreprises que ce gouvernement reculera. Nous avons jusqu’au 20 juin pour continuer à mobiliser nos collègues pour la manifestation nationale. D’ici là, l’impatience va monter. Il faut donc également prendre le temps de construire la dynamique non seulement par des assemblées du personnel régulières et des diffusions de tracts, mais aussi par des actions locales ou en entreprises. Les assemblées du personnel sont le lieu idéal pour en discuter les modalités.

    Il faudra continuer après le 20 juin, c’est évident, contre la loi de ’96 et pour la restauration de l’indexation afin qu’elle représente réellement l’augmentation du coût de la vie, et immédiatement. Et une leçon du plan d’action actuel est qu’il est bien plus facile d’enclencher une dynamique de lutte positive avec un plan d’action où les différentes dates sont connues suffisamment à l’avance. Un plan d’action qui va crescendo crée un rapport de force. C’est sur cela qu’il faut se reposer et pas sur la logique du temps parlementaire.

    Il nous faut également un programme alternatif au vieux logiciel périmé des néolibéraux. L’idée que le marché privé offre de meilleurs services et à meilleur prix est battue en brèche par la réalité. Mais on ne contrôle pas ce que l’on ne possède pas. Il faut nationaliser le secteur de l’énergie pour deux raisons : préparer la transition énergétique vers une économie décarbonnée et offrir de l’énergie verte à l’ensemble de la population à un coût abordable. Ce type d’approche permettrait également de réunir dans la rue le mouvement ouvrier organisé et la jeunesse qui se mobilise pour le climat.

    Lors de la crise sanitaire on a vu que ce système était incapable d’offrir une gestion de crise rationnelle. La guerre et l’inflation doivent nous pousser à discuter de la manière d’organiser la production de richesse sur d’autres bases que celle de la propriété privée des moyens de production. Il est grand temps de se battre pour une alternative socialiste démocratique.

    Photos de La Louvière :

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    Photos de Liège :

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  • Enseignement francophone : 15.000 manifestants à Liège. Des MOYENS à hauteur des BESOINS !

    Pour de meilleures conditions de travail ET d’apprentissage

    Après Bruxelles et Mons, où environ 10.000 personnes étaient présentes à chaque reprise, une nouvelle manifestation du secteur de l’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a défilé aujourd’hui dans les rues de la Cité Ardente. Voici ci-dessous le tract qu’y a distribué le PSL.

    Des classes avec plus de 20 élèves ? Une chaudière qui tombe en panne tous les hivers ? Deux toilettes pour tous les élèves ? Un plan de pilotage qui vous prend le temps et l’énergie qu’il vous restait ? Une surcharge administrative qui vous empêche de préparer vos cours correctement ? Sous contrat ACS depuis 10 ans ?

    L’enseignement aujourd’hui, en Belgique, c’est ça. Ce n’est pas une priorité pour nos gouvernements et ce, depuis trop longtemps. Résultat : sous-financement chronique, pénurie d’enseignants, concurrence entre les écoles, trop d’élèves par classe, etc. Et nous n’avons même pas encore évoqué les réformes qui font parties du fameux Pacte pour un enseignement d’excellence !

    Ce Pacte est un lot de réformes sous-financées, amenées trop vite, trop mal, voire dans le but de faire des économies. Un exemple ? La réforme du qualifiant va servir à supprimer les options dans les écoles professionnelles et techniques qui ne sont pas « rentables ». Un autre exemple ? En voulant faire passer très vite le nouveau calendrier scolaire, ils n’ont pas pris le temps de se mettre d’accord avec les autres communautés du pays ni avec l’enseignement supérieur. Encore un autre exemple ? Ils veulent l’inclusion, dans les écoles dites ordinaires, des élèves se trouvant actuellement dans l’enseignement spécialisé : bonne idée ! Mais s’il s’agit de le faire sans suivi personnel de l’élève, sans formations supplémentaires, sans engagement de personnel pour les aider… Cela devient en réalité, de la maltraitance !

    Rajoutons à tout cela une pandémie mondiale et une crise économique qui empirent la santé mentale et la situation socio-économique des élèves et des membres du personnel. Les élèves ont encore plus besoin de suivi individuel, d’aide psychologique, d’école gratuite,… Certains d’entre nous ont même pu goûter à la joie d’avoir moins d’élèves par classe durant la crise sanitaire grâce à l’alternance des demi-groupes ; on a tout de suite remarqué que nous pouvions consacrer plus de temps à chaque élève. C’est donc une de nos revendications principales : maximum 15 élèves par classe (et pour l’enseignement spécialisé, encore moins !).

    Pour couronner le tout, la réforme sur l’évaluation des profs va accroître l’ambiance délétère qu’il peut déjà y avoir dans la salle des profs tout en facilitant les licenciements de membres du personnel “gênant” pour les directions. Ces réformes sont des attaques sur nos conditions de travail et sur la solidarité que nous avons entre nous. Aujourd’hui déjà, les conditions de travail poussent nombre de jeunes profs à renoncer à leur vocation: ils sont 35 % à dire stop après 5 ans de métier.

    Enfin, l’horreur de la guerre en Ukraine va encore accroître davantage la pression sur les écoles. Sur les 1.262 élèves ukrainiens inscrits en Fédération Wallonie Bruxelles certains seront accueillis en DASPA (dispositif d’accueil). Que va-t’il se passer dans l’avenir pour ceux qui intègrent les écoles sans ce dispositif, alors qu’il manque déjà des places dans les écoles?

    Le budget récemment voté concernant l’augmentation de l’enveloppe pour la défense (11 milliards jusqu’à 2030) et les records de dividendes pour les actionnaires en Belgique (9,95 milliards en hausse de 56% par rapport à l’année passée) suggèrent que de l’argent, il y en a ! Allons le chercher !

    Dès lors, nous rappelons que des investissements massifs sont indispensables pour améliorer les conditions de travail et d’apprentissage. Créer des écoles agréables et vertes qui ne ressemblent pas à des prisons, avoir des classes moins peuplées et permettre à chaque élève l’aide dont il a besoin. Des écoles où les enfants se sentent bien, où ils peuvent se développer à leur propre rythme. Des écoles entièrement gratuites, du matériel scolaire aux sorties pédagogiques, en passant par tous les repas de la journée.

    Conséquences pour les familles

    Accorder plus de ressources pour l’enseignement, pour plus de personnel et de meilleures conditions de travail, est important pour l’ensemble de la société. Les services publics, comme l’éducation, ont partiellement socialisé des tâches qui appartenaient auparavant à la famille. Elles sont organisées collectivement par la société à travers les services publics. Il s’agit d’une grande réussite pour les femmes, pour leur participation à la société et leur droit à l’indépendance financière.

    Les coupes budgétaires dans les services publics mettent en péril ces réalisations. Lorsqu’il n’y a pas de cuisine dans une école ou que les repas chauds sont de mauvaise qualité, cela crée un travail supplémentaire pour la famille. Les classes trop grandes, qui manquent donc d’activités variées ou d’attention individuelle pour les enfants, affectent la famille. La pénurie de personnel dans les crèches, les services supprimés, obligent les familles à compenser, ce qui entraîne un taux élevé de fatigue parentale.

    Ce n’est qu’un début, continuons le combat !

    Pour les 2 derniers rassemblements en front commun syndical, à Bruxelles et à Mons, nous étions respectivement 10.000 et 7000 travailleurs de l’enseignement. C’était clairement un succès d’avoir pu se retrouver si nombreux. Nous espérons être encore plus nombreux aujourd’hui à Liège. La tenue d’Assemblées générales a clairement soutenu la mobilisation, cela doit être le lieu par excellence où discuter de ce premier plan d’action et débattre de la suite à convenir à la rentrée.

    A côté du plan d’action des syndicats de l’enseignement, il en existe un autre pour le pouvoir d’achat, avec notamment comme point d’orgue la manifestation nationale du 20 juin prochain. Nous sommes toutes et tous touchés par l’explosion des prix – tout particulièrement de l’énergie – et nos luttes ne peuvent qu’être renforcées en se liant les unes aux autres : rejoignons cette dynamique et assurons qu’elle aussi débouche sur un autre plan d’action plus ambitieux à la rentrée ! Les prochains rendez-vous seront les 13 mai (à Liège, une manifestation partira de la place Saint Paul à 9h30) et le 30 mai, date qui devrait plus spécifiquement concerner les services publics.

    Mais on ne contrôle pas ce que l’on ne possède pas. Il faut nationaliser le secteur de l’énergie pour deux raisons : préparer la transition énergétique vers une économie décarbonnée et offrir de l’énergie verte à l’ensemble de la population à un coût abordable. Lors de la crise sanitaire on a vu que ce système était incapable d’offrir une gestion de crise rationnelle. La guerre et l’inflation doivent nous pousser à discuter de la manière d’organiser la production de richesse sur d’autres bases que celle de la propriété privée des moyens de production. Il est grand temps de se battre pour une alternative socialiste démocratique !

    Le PSL se bat pour :

    • L’abandon immédiat du dispositif d’évaluation des personnel qui vise à licencier plus facilement !
    • Le retrait immédiat de toutes les réformes managériales qui mettent en concurrence les écoles entre elles et ajoutent des tâches de plus en plus importantes sur le dos des enseignants !
    • Un enseignement de qualité dans un environnement sain : 15 élèves maximum par classe !
    • L’engagement massif de personnel !
    • Tout augmente, mais nos salaires ne suivent pas ! Alignement des barèmes les plus faibles sur les barèmes les plus élevés et fin des contrats précaires !
    • Des infrastructures de qualité et salubres : pour la construction de nouvelles écoles et rénovations des écoles existante !
    • Un refinancement public massif du secteur afin d’avoir un enseignement réellement gratuit et de qualité !
    • Pour notre portefeuille et pour la transition énergétique : nationalisation du secteur de l’énergie sous contrôle et gestion démocratiques !
    • Puisqu’une société malade basée sur le profit et non sur nos besoins ne peut qu’engendrer un enseignement défaillant, et inversement, il nous faut absolument changer de système : pour une société socialiste démocratique !

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  • Les prix nous étouffent : organisons notre colère !

    Manifestation du 20 juin : sa réussite servira de tremplin pour construire la dynamique à la rentrée

    Il y a tout d’abord eu des actions spontanées chez Audi, Safran Aero Boosters, Sonaca, la FN Herstal. Le constat est là : tout augmente, sauf nos salaires. Dans d’autres entreprises, également sous l’impulsion de la base, des cahiers de revendications spécifiques ont été déposés par les délégations syndicales. Puis, à l’occasion de la Journée de l’égalité salariale, le 24 mars, à côté d’une action symbolique à Bruxelles, une manifestation a été organisée en vitesse à Liège, avec une participation de 3000 personnes. De la tribune le message était clair : « Nous vous avons entendu, il nous faut un plan d’action, et pas un plan d’action en trompe-l’œil ». Quelques jours plus tard, c’était au tour des travailleurs d’Industeel à Charleroi de débrayer.

    Par un délégué syndical FGTB

    Les dates de mobilisation du front commun syndical du 22 avril et du 20 juin étaient alors déjà connues, mais il était évident que la pression était intense à la base. Le 22 avril, des milliers de militantes et de militants se sont regroupés pour des actions en entreprises, aux portes de la Fédération des entreprises de Belgique (Bruxelles), devant le siège de l’entreprise énergétique ORES (Charleroi), pour des rassemblements (à Verviers) et des manifestations (à Anvers, où les plus de 7000 manifestants soulignaient le caractère national de la mobilisation ; à Liège, plus de 6000 à partir du port pétrolier de Sclessin ; à Gand avec un millier de personnes et à Namur). D’ici au 20 juin, d’autres actions devraient encore prendre place à quelques endroits, notamment à Liège.

    Le faux dilemme du patronat : l’index ou la loi de 96

    Les médias ont relayé des témoignages de collègues se mettant en maladie car dans l’incapacité de payer le carburant pour se rendre au boulot en plus du reste. « On travaille mais on n’y arrive pas. Même en travaillant à deux on n’y arrive pas. » Pour échapper aux hausses de salaire, le patronat se réfugie derrière le mécanisme d’indexation automatique des salaires et des allocations sociales, alors qu’il fait précisément tout pour en atrophier le principe. Il n’est toutefois pas opposé à toutes les hausses de salaire : les grands patrons de Belgique se sont en moyenne augmentés de 14,4% en 2021 ! Mais il était « irresponsable » de trouver une marge d’augmentation de salaire supérieure à 0,4% dans l’Accord interprofessionnel (AIP) 2021-22 en plus de l’indexation pour les travailleurs ordinaires…

    Lors des discussions pour ce dernier AIP, les mobilisations avaient également été bien suivies en dépit des difficultés liées à la pandémie. Malgré tout, nous avons eu un AIP de misère et nous n’avons pas pu briser la loi de 1996, la « loi-prison » sur les salaires. Nous devons discuter de ce qui n’a pas marché. Pas mal de militantes et de militants ont fait un bon travail de sensibilisation et de mobilisation, qui a porté ses fruits puisque le gouvernement a été mis en difficulté. La dynamique n’a toutefois pas été poursuivie car une partie de la direction syndicale n’a pas voulu prendre d’autres initiatives en suivant la logique défendue par le PS qui affirmait que si on modifiait la loi de 1996, les plus à droite du gouvernement en profiteraient pour s’en prendre à l’indexation.

    Cette fin d’année 2022, nous aurons à nouveau des discussions pour un Accord interprofessionnel. Avec une inflation qui se situe (pour l’instant) aux alentours des 8%, nous avons eu, avec effet retard, 4 indexations. Cela signifie qu’il n’y aura probablement aucune marge d’augmentation si on se base sur les critères de la loi de ‘96.

    Avec cette attention concentrée sur l’indexation et la loi de 96, le patronat espère bien qu’on oublie un élément essentiel : ses bénéfices. Les entreprises n’ont pas manqué d’en faire dans beaucoup de secteurs ces dernières années. Et la source de ces profits, c’est notre travail. Le socle de notre réflexion doit être que la mobilisation des travailleuses et travailleurs doit servir à récupérer collectivement les fruits de NOTRE travail.

    La compétitivité est l’arme des patrons, la solidarité est la nôtre

    Une chose est sûre : ce n’est que face à un mouvement de masse en action dans la rue et dans les entreprises que ce gouvernement reculera. Nous avons jusqu’au 20 juin pour continuer à mobiliser nos collègues pour la manifestation nationale. D’ici là, l’impatience va monter. Il faut donc également prendre le temps de construire la dynamique non seulement par des assemblées du personnel régulières et des diffusions de tracts, mais aussi par des actions locales ou en entreprises. Les assemblées du personnel sont le lieu idéal pour en discuter les modalités.

    Il faudra continuer après le 20 juin, c’est évident, contre la loi de ’96 et pour la restauration de l’indexation afin qu’elle représente réellement l’augmentation du coût de la vie, et immédiatement. Et une leçon du plan d’action actuel est qu’il est bien plus facile d’enclencher une dynamique de lutte positive avec un plan d’action où les différentes dates sont connues suffisamment à l’avance. Un plan d’action qui va crescendo crée un rapport de force. C’est sur cela qu’il faut se reposer et pas sur la logique du temps parlementaire.

    Il nous faut également un programme alternatif au vieux logiciel périmé des néolibéraux. L’idée que le marché privé offre de meilleurs services et à meilleur prix est battue en brèche par la réalité. Mais on ne contrôle pas ce que l’on ne possède pas. Il faut nationaliser le secteur de l’énergie pour deux raisons : préparer la transition énergétique vers une économie décarbonnée et offrir de l’énergie verte à l’ensemble de la population à un coût abordable. Ce type d’approche permettrait également de réunir dans la rue le mouvement ouvrier organisé et la jeunesse qui se mobilise pour le climat.

    Lors de la crise sanitaire on a vu que ce système était incapable d’offrir une gestion de crise rationnelle. La guerre et l’inflation doivent nous pousser à discuter de la manière d’organiser la production de richesse sur d’autres bases que celle de la propriété privée des moyens de production. Il est grand temps de se battre pour une alternative socialiste démocratique.

    Photos de Liège, par Emily :

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    Photos de Namur, par Dominique Botte :

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  • Liège : Pas de pelleteuse à la chartreuse !

    A Liège, on ne présente plus le domaine de la Chartreuse, un ancien monastère devenu fort, aujourd’hui abandonné et devenu terrain de jeux, de promenades et de vie sauvage. Les pouvoirs publics ont vendu une partie de ce poumon vert au promoteur immobilier Matexi, qui veut y construire des dizaines de logements de “standing”. Hier, une manifestation (la “parade des oiseaux”, puisque les oiseaux construisent leurs nids dans cette période) a réuni quelques centaines de manifestants qui s’opposent à ce projet. Le texte qui suit est le tract diffusé par le PSL à cette occasion.

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    Luttons pour du logement abordable ET la préservation des espaces verts

    Fin du monde, fin du mois : même combat

    Les espaces verts sont notre bien commun : préservons-les

    La politique communale du logement met les espaces verts sous pression comme en témoigne la vente d’une parcelle appartenant à la ville à la société Matexi pour la construction de 51 logements sur le site du parc de la Chartreuse. Notre passé récent et notre futur proche nous montrent pourtant l’importance de préserver des espaces verts au cœur de nos villes. Les espaces verts urbains sont les jardins de ceux qui n’en ont pas et, comme l’ont démontré les périodes de confinement, disposer d’un coin de nature où se ressourcer est loin d’être un caprice.

    La présence d’îlots de verdure est également indispensable pour lutter contre les vagues de chaleur ou pour diminuer l’impact des fortes pluies : nos espaces verts joueront à l’avenir un rôle régulateur de plus en plus important pour conserver la qualité de la vie en ville. C’est leur protection et leur extension qui est urgente, pas leur destruction !

    Du logement pour qui ? Du logement comment ?

    La majorité communale PS-MR justifie ses choix de politique du logement en mettant en avant à la fois la nécessité de loger les Liégeois actuels mais surtout d’attirer les ménages à hauts-revenus en ville. L’objectif avoué est de disposer ainsi d’une population mieux nantie et mieux à même de contribuer à des finances communales exsangues. Logiquement, les projets immobiliers de standing sont priorisés et des concessions importantes sont faites aux grosses entreprises de la construction. Les « clauses sociales » négociées en contrepartie pour établir une minorité de logements sociaux dans les projets immobiliers (généralement 10%) ne peuvent cacher cette réalité : la ville se bâtit au détriment des classes populaires en rognant sur l’espace public.

    Loger tout le monde sans empiéter sur les espaces verts ? C’est possible

    Les autorités communales mettent en avant cette politique comme la seule possible en raison du manque de surface à bâtir mais des alternatives existent pour retrouver des espaces de logement : la réquisition du logement vacant (plus de 3000 sur le territoire communal) notamment les étages des grandes enseignes commerciales en centre-ville, la construction sur les friches industrielles après dépollution des sols ou la reconversion des immeubles de bureaux inoccupés.

    Cela ne pourrait se faire qu’en mettant en place un véritable service public de rénovation et de construction de bâtiments travaillant sous le contrôle et au bénéfice de la population. Cela ouvrirait également la voie à l’instauration d’un vaste programme public de rénovation et d’isolation des bâtiments, quartier par quartier. Pour cela, il nous faut un plan massif d’investissement public.

    Une telle politique exigerait évidemment des moyens qui font actuellement défaut au niveau local notamment en raison du service de la dette historique de Liège. Cette dette n’a pas été contractée au bénéfice de la population : nous ne devons pas accepter qu’elle hypothèque notre avenir. Au contraire, nous devons la dénoncer et construire une dynamique et un rapport de forces capables de faire de Liège une commune rebelle qui refuse de faire passer les intérêts des banques avant ceux de sa propre population.

    Des exemples historiques montrent qu’il est possible de faire reculer des créanciers et d’investir dans les besoins locaux grâce à la mobilisation de masse et à la solidarité : une campagne massive mettant à l’ordre du jour de telles revendications trouverait à n’en pas douter un échos dans les autres grandes villes du pays de manière à former un réseau de communes rebelles capable d’imposer l’annulation des dettes des communes.

    Soutenir l’occupation par la mobilisation de masse et la convergence des luttes

    L’occupation du site de la Chartreuse est un élément clef de la résistance contre la bétonisation du site. Mais les occupants ne tiendront pas face aux tentatives d’expulsion sans une solidarité massive des riverains et des autres collectifs similaires dans et autour de Liège. En cela, les premiers échanges qui ont eu lieu entre les occupants du site et le collectif Un air de Chatreuse ou la coordination Occupons le terrain nous apparaissent très encourageants dans cette nouvelle phase de la lutte contre le projet Matexi. Des liens restent à construire avec les collectifs de précaires, de mals-logés et avec le reste du mouvement social. Afin que ni Matexi ni la majorité communale ne puisse nous diviser en opposant fin du monde et fin du mois, revendiquons en plus de la préservation des espaces verts urbains :

    > Un plan d’investissement public massif dans la construction et la rénovation d’un parc immobilier public soutenable du point de vue environnemental pour répondre au besoin de logement.
    > La réquisition des espaces de logement vacants sans rachat ni indemnité sauf sur base de besoins prouvés.
    > Le refus du paiement de la dette de la ville, sans sur base de besoins prouvés.
    > La nationalisation des grandes entreprises du secteur de la construction sous contrôle de la population.

  • Mons : nouvelle mobilisation du personnel de l’enseignement. En route vers le 5 mai !

    Le personnel de l’enseignement était de nouveau mobilisé ce mardi 29 à Mons pour une grève sectorielle et une manifestation qui a rassemblé plus de 6000 personnes ! Après la manifestation de Bruxelles qui avait réuni 10.000 personnes, il s’agit du plus grand mouvement dans l’enseignement francophone depuis 1996 !

    Par Jérémiah (Liège)

    La colère continue de gronder dans ce secteur qui n’est toujours pas reconnu par les autorités comme essentiel. Les motifs de la grogne sont nombreux: taille des classes qui ne permet pas un bon accompagnement, charge de travail administrative en constante augmentation, matériel et bâtiments vétustes, réforme managériale du métier, destruction de l’accompagnement à l’intégration, licenciement dans le technique et le professionnel,… La liste est longue ! Face à ces mobilisations la ministre Caroline Désir n’a que du mépris et fait mine de ne rien entendre ! La preuve ,le jour même de la précédente mobilisation du 10 février, elle proposait des cacahuètes, une augmentation de la prime de fin d’année de 100€ étalée sur 3 ans !

    La mobilisation était légèrement plus faible que celle de Bruxelles mais elle reste très importante, il faut rappeler que des mobilisations du secteur de cette ampleur ne sont plus arrivées depuis 11 ans, et il ne s’agissait à l’époque que d’une manifestation unique ! Généralement, les délégations les plus importantes étaient celles des écoles où une assemblée générale avait pris place avant l’action. Cet outil de la classe des travailleurs est essentiel pour continuer à convaincre les collègues de se mobiliser, mais aussi pour les impliquer davantage dans la préparation et dans l’action. Après Mons viendra Liège le 5 mai prochain comme nouvelle date du plan d’action. Il faudra ensuite évaluer comment continuer à créer un réel rapport de force pour ne pas enn rester en si bon chemin.

    Le budget récemment voté concernant l’augmentation du budget pour la Défense (13 milliards jusqu’à 2030) illustre que l’argent existe ! Imaginons si de tels budgets étaient débloqués pour l’enseignement! Nous pourrions avoir une école avec 15 élèves maximum par classe, ce cadre ouvrirait une infinité de possibilités au niveau pédagogique ! Il pourrait y avoir des bâtiments accueillants qui donnent envie de se rendre à l’école, des locaux dont les élèves et les profs seraient fiers. Une charge administrative réduite laisserait la place à la réalisation concrète des cours.

    Le succès de ces deux dernières mobilisations montre qu’il y a un potentiel pour rendre cette école possible. Nous devons nous battre pour un plan massif de réinvestissement dans l’enseignement ! Rendez-vous le 5 mai à Liège !

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  • Manifestation anti-guerre à Bruxelles : Construisons un puissant mouvement anti-guerre !

    La manifestation anti-guerre de ce dimanche à Bruxelles était une mobilisation importante. Sa taille est restée limitée en raison des nombreuses incertitudes qui existent parmi la population au sujet de ce qui est nécessaire pour soutenir les victimes de la guerre de Poutine.

     

    Dans notre matériel anti-guerre, nous expliquons qu’il est nécessaire de créer un mouvement de masse international qui défend en premier lieu les intérêts des travailleurs et de leurs familles. Nous défendons bien sûr le droit du peuple ukrainien à décider de son propre destin et à se défendre contre cette terrible invasion. Nous défendons la nécessité d’un mouvement anti-guerre en Russie et d’une solidarité internationale dans un mouvement contre la guerre, l’impérialisme et le système capitaliste qui produit la guerre.

     

    Un grand groupe de militant.e.s du PSL/LSP a participé à cette manifestation. Nous avons avancé la fin de la première session de notre congrès national afin de nous rendre en groupe à cette mobilisation. Nos avons vendu des dizaines d’exemplaires de notre journal anti-guerre et récolté beaucoup de soutien avec nos badges et d’autres matériels politiques.

    Vous voulez nous aider à construire ce mouvement ? Aidez-nous à organiser des actions dans votre école, université ou lieu de travail !
    – Stop à la guerre en Ukraine ! Retrait immédiat des troupes russes !
    – Pour le droit des Ukrainiens à décider de leur propre avenir, y compris le droit à l’autodétermination des minorités !
    – Aucune confiance dans l’impérialisme et la course aux armements des États-Unis et de l’OTAN.
    – Non à la politique raciste de l’UE en matière de réfugiés ! Ouverture de voies sûres et légales pour tous les réfugiés. Accès à un logement décent, aux soins de santé et au travail ou aux allocations pour tous !
    – Aucune illusion envers la diplomatie des fauteurs de guerre ! Pour un mouvement de masse international contre la guerre et l’impérialisme !
    – Soutien aux mobilisations russes contre la guerre et le régime de Poutine !
    – Pour une alternative socialiste et internationaliste aux conflits capitalistes qui conduisent à la guerre et à la destruction !

    Reportage-photos de James

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    Reportage-photos de Jean-Marie

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