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  • La résistance au massacre à Gaza continue de se développer !

    La manifestation de ce samedi à Bruxelles fut massive. La police a parlé de 21.000 participants, une sous-estimation parfaitement ridicule. Si certains partis au pouvoir s’orientent vers une critique prudente des violences commises à l’encontre du peuple palestinien, les autorités en tant que telles continuent de prendre clairement parti. Le flot de manifestants n’a pas cessé d’affluer. Pendant plus d’une heure, nos stands à la gare de Bruxelles Nord ont été débordés. Des centaines de manifestants sont venus y chercher un tract, acheter un badge et/ou un journal. Nous étions sans doute plus de 50.000 manifestants.

    L’approche internationaliste du PSL/LSP et d’Alternative Socialiste Internationale a été appréciée, tandis que la nécessité d’un changement de système était largement soutenue. Ce système trouve des milliards pour la destruction et la misère, alors que ces ressources sont nécessaires pour construire un véritable avenir pour nous toutes et tous. Comme nous le disions dans notre brochure : “En temps de guerre, les moyens semblent inépuisables. Ils donnent une idée de ce qui peut être utilisé pour assurer le bien-être de chaque personne dans la région avec l’expropriation des gigantesques profits de guerre et du secteur bancaire et leur prise en charge publique sous contrôle et gestion démocratiques.”

    Les mobilisations ont été très importantes dans plusieurs endroits du monde. À Londres, plus d’un demi-million de personnes ont manifesté. Même en Israël, des milliers de manifestants ont demandé un cessez-le-feu. La protestation continue à prendre de l’ampleur, les tentatives d’y mettre un terme par la répression n’aboutissent plus. Les politiciens traditionnels sont pressés de dénoncer ce qu’ils appellent la violence “disproportionnée”, comme s’il existait aussi un terrorisme d’État “proportionné”. À partir de combien d’enfants assassinés devient-on “disproportionné” ? Seules la droite et l’extrême droite continuent à soutenir hardiment le régime belliciste israélien. Bart De Wever a déclaré précédemment que seul le « camp des lumières et de la démocratie » pouvait être choisi. Il pense peut-être trop aux Romains, en particulier à Tacite. Ce dernier écrivait : “Voler, assassiner, piller, c’est ce qu’ils appellent avec un mensonge ‘gouverner’ et là où ils font des ravages, ils parlent de ‘paix’”.

    L’ampleur de la manifestation n’est pas sans rappeler le mouvement qui a précédé le début de la guerre en Irak en 2003. Nous avons alors assisté à la plus grande journée internationale de protestation de l’histoire, le 15 février 2003, avec des millions de manifestants à travers le monde. Nous étions alors 100.000 à Bruxelles. Cette protestation s’est accompagnée de grèves dans les écoles et chez les étudiants et de grandes manifestations locales le jour où la guerre a commencé, le jour X. Aujourd’hui, la guerre est déjà en cours. Cependant, le potentiel de mobilisation dans les écoles, les campus et de nouvelles actions locales est important.

    Ce qui a manqué en 2003 pour stopper la guerre, c’est un boycott conscient et bien organisé de tout effort de guerre par la classe travailleuse. Le mouvement ouvrier est capable d’arrêter les guerres, car ce sont les travailleurs qui sont responsables de toutes les opérations de production et de logistique. L’appel du front commun des syndicats du secteur transports – CNE, UBT, Setca et CSC-Transcom – pour ne plus charger ou décharger du matériel militaire à destination d’Israël dans les différents aéroports du pays est très important. Les dockers de Catalogne ont fait de même. Ils répondent ainsi à l’appel international des syndicats palestiniens pour refuser de fabriquer ou transporter des armes destinées à Israël. Les syndicats des autres secteurs doivent suivre cet exemple !

    Un tel mouvement renforcerait la classe ouvrière palestinienne, les pauvres et les personnes opprimées. Il mettrait l’accent sur des méthodes déjà familières dans la lutte pour l’émancipation nationale et sociale palestinienne : les grèves et les manifestations de masse, comme lors de la première Intifada (1987-1993) ou lors de la récente grève de la dignité en mai 2021.

    Comme à l’époque, des comités populaires démocratiquement élus peuvent être mis en place. Ceux-ci peuvent prendre en charge les mesures de sécurité du mouvement et l’autodéfense lors des manifestations contre les bombardements, l’occupation et les colonies. C’est aussi la base d’une lutte pour les ressources nécessaires à un droit de retour digne pour tous les réfugiés, à la reconstruction des quartiers détruits, à l’assistance médicale et psychologique pour toutes les victimes du conflit…

    Cette autre voie est nécessaire face aux méthodes désespérées reposant sur la violence aveugle au lieu de l’auto-organisation des masses et de leur action. La stratégie de violence aveugle et désespérée du Hamas n’offre pas d’issue. Sa violence s’exerce d’ailleurs aussi contre les masses palestiniennes : il y a peu, il a réprimé les manifestations à Gaza contre la crise énergétique et les prix élevés, tout comme l’Autorité palestinienne a réprimé en Cisjordanie les manifestations contre l’offensive israélienne à Gaza.

    Comme nous l’avons noté dans notre tract, Il faut saisir toutes les occasions de briser le cycle de la haine et de la violence. Le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij (PSL/LSP) est la section belge d’Alternative Socialiste Internationale, qui comporte également une section en Palestine-Israël : le Mouvement de Lutte Socialiste. Nos membres sur place participent par exemple activement à la résistance sur les campus israéliens contre les tentatives de l’extrême droite d’expulser des universités celles et ceux qui expriment leur soutien aux Palestiniens. Comme toujours en situation de guerre, la cherté du coût de la vie augmente à vue d’œil, de même que les profits d’une petite clique de parasites capitalistes (grandes entreprises de l’armement, distribution, etc.) : cela assistera la compréhension des véritables mécanismes derrière cette logique d’occupation et de massacre. »

    La lutte pour l’émancipation palestinienne est également une lutte contre l’impérialisme, le capitalisme et la société de classe. La lutte pour les besoins sociaux des travailleuses et travailleurs peut arracher des conquêtes sociales dans le cadre du capitalisme, mais une transformation socialiste de la société est nécessaire pour élever le niveau de vie des masses palestiniennes et israéliennes au-dessus des meilleures conditions permises par la société d’exploitation capitaliste.

    Parvenir à l’unité dans la lutte pour une transformation socialiste exige de reconnaître le droit à l’autodétermination de tous les peuples. Ce n’est que sur cette base que l’on pourra obtenir une égalité totale des droits dans tous les domaines et que l’on pourra assurer une Palestine socialiste indépendante avec sa capitale à Jérusalem-Est et une transformation socialiste en Israël dans une confédération socialiste volontaire du Moyen-Orient, avec une garantie d’égalité des droits pour toutes les nations et minorités.

    Reportage-photos par Pol

    Photos de Philip et Nico

  • Rail. Préparons la prochaine grève de 48 heures avec un plan de mobilisation et des revendications claires

    Quand on voit tout ce qui ne va pas dans les chemins de fer, on ne peut que constater que le personnel est économe dans l’usage de son droit de grève… En Flandre, l’association de navetteurs TreinTamBus s’est plainte que cette première grève de 48 heures s’est ajoutée aux retards, à la réduction du nombre de trains et à d’autres problèmes dont souffrent les voyageurs depuis longtemps. Déclaration bien peu perspicace. Le lien est évident entre ces nombreux problèmes et les raisons du mouvement de grève.

    En dépit d’une préparation chaotique, la participation à ces deux premiers jours de grève, ces 8 et 9 novembre, est appréciable. Le personnel fait preuve d’une grande volonté d’action, qui pourrait encore s’accroître à l’approche de la grève de décembre. Les choses sont allées très vite jusqu’à aujourd’hui et il n’y avait qu’un petit tract syndical pour mobiliser le soutien à la grève. Les critiques ne manquaient pas à ce sujet aux piquets de grève visités par les militant.e.s du PSL. Pas mal de questions portaient encore sur les réunions de consultation sociale, dont rien ne sort et qui se passent avec un management qui connaît sur le bout des doigts la rhétorique des écoles de commerce mais qui n’a pas acquis les connaissances de base sur le fonctionnement du chemin de fer.

    Les raisons de la colère sont nombreuses, tant auprès du personnel que des passagers. Les frustrations s’accumulent en raison du manque de ressources et de collègues. La volonté de la direction de réduire le temps de « prise de service » de l’accompagnateur(1) a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ce n’est qu’une des mesures qui accentuent la flexibilité à outrance. Les syndicats dénoncent aussi la contractualisation croissante, notamment concernant le personnel des guichets. Ces dernières années, de plus en plus de postes de cadres ont été créés (un doublement depuis 2016 pour atteindre 700) alors que le personnel qui fait effectivement rouler les trains est moins nombreux. « Jetez-les dehors », a déclaré un représentant syndical au piquet de grève de la gare d’Anvers Berchem, en parlant des cadres de cabinets de consultance.

    La tenue des piquets de grève est importante, même si le personnel doit dorénavant envoyer à l’avance une lettre d’intention indiquant s’il fera grève ou non. Les piquets de grève offrent la possibilité de discuter collectivement et, surtout, de préparer les prochains jours de grève. Un mois est prévu à cet effet, ce qui est plus que dans la plupart des autres cas. Cela signifie que l’on a le temps d’organiser une tournée sur chaque lieu de travail avec des membres du syndicat pour parler à un maximum de collègues et les convaincre de se joindre à la grève. Cela donne le temps d’élaborer des appels qui partent des nombreuses pénuries sur le lieu de travail, en formulant des revendications sur le nombre supplémentaire de collègues nécessaire ainsi que sur le financement qui s’impose. En 20 ans, les effectifs ont diminué de près d’un tiers alors que les services se sont développés.

    Trouver du soutien auprès des voyageurs peut de prime abord ne pas sembler évident. Le mécontentement y est pourtant également très fort. Cheminot.e.s et voyageur.euse.s partagent des intérêts communs. La manifestation pour le climat du 3 décembre à Bruxelles est une excellente occasion de le montrer.

    Des transports publics plus nombreux et de meilleure qualité : c’est une revendication essentielle en matière de climat. Pourquoi ne pas organiser dans cette manifestation un bloc conséquent de membres du personnel des transports publics, avec un tract qui appelle à constituer des délégations de solidarité de la part des activistes du climat lors de la prochaine grève de 48 heures des 6 et 7 décembre ? Lors de ces piquets de grève, des micros ouverts pourraient être organisés, au cours desquels des militant.e.s pour le climat et d’autres sympathisant.e.s pourraient prendre la parole. La solidarité peut également être renforcée avec la participation de collègues d’autres secteurs du transport public. Chez De Lijn, même la direction doit reconnaître que la stratégie à l’œuvre est pourrie. Ces derniers jours, des grèves spontanées ont eu lieu contre la fermeture de dépôts et contre la politique suivie plus généralement. Au piquet de Berchem à Anvers, quelques délégués de De Lijn étaient en visite de solidarité. Pourquoi ne pas s’acheminer vers une grève commune de tous les transports publics ?

    Ce pourrait être le point de départ d’une vaste campagne autour de la revendication d’un plan d’urgence avec une augmentation drastique du financement public pour les transports publics. Une telle campagne, à l’approche des élections, ferait de nos revendications un enjeu électoral. Cela irait à l’encontre des appels à l’économie lancés par les politiciens de droite et par des organismes comme le FMI, qui affirme déjà que les gouvernements belges doivent économiser 30 milliards d’euros au cours des six prochaines années. Les transports publics, comme beaucoup d’autres services (de l’enseignement aux soins de santé en passant par la petite enfance), ont été réduits à néant. Si nous ne voulons pas que les mêmes politiques pourries se poursuivent pendant des années, nous devons organiser notre combat.

    1. Temps de préparation entre son arrivée sur son lieu de travail et le début effectif de son service, durant lequel il s’informe de ses services du jour et vérifie une série de choses dans le train. Ce temps était de 20 minutes.

    Photos de Bruxelles

    Photos de Liège

  • Bruxelles. Manifestation massive contre le massacre à Gaza

    Ce dimanche, une manifestation particulièrement importante a eu lieu à Bruxelles pour protester contre le massacre de Gaza. Des dizaines de milliers de personnes venues des quatre coins du pays y ont participé. Les organisateurs ont d’abord parlé de 25.000 participants, puis de 40.000. Les manifestations de masse sont importantes pour exprimer la colère face à ce carnage, mais elle constitue également un contrepoids aux politiciens de l’establishment et aux médias grand public qui approuvent et soutiennent la violence de guerre. Vous trouverez ci-dessous le tract que le PSL a distribué lors de la manifestation, suivie de quelques photos.

    Pour une résistance de masse contre l’occupation, le siège, la pauvreté et le capitalisme

    La brutalité barbare de l’attaque de l’État israélien dépasse les massacres précédents à Gaza. Le nombre de morts augmente d’heure en heure, jour après jour, nuit après nuit. Les bâtiments réduits à néant par la quatrième armée du monde, avec un équipement militaire en partie fourni et payé par les États-Unis et l’Union européenne.

    Les grandes puissances impérialistes se sont unies pour soutenir la violence de Netanyahou. Joe Biden a promis 8 milliards de dollars d’aide militaire supplémentaire à Israël, qui s’ajoutent aux 3,8 milliards de dollars versés chaque année par les États-Unis. La Commission européenne a d’abord menacé de supprimer toute aide aux Palestiniens, mais elle a dû faire marche arrière. Les banques, les assureurs et les investisseurs européens investissent des milliards d’euros par an dans l’armement et l’équipement nécessaire à l’occupation.

    Le seul moyen de stopper ça, c’est de construire un mouvement de masse dans le monde entier contre l’occupation, l’impérialisme et le terrorisme. Ce mouvement de masse peut, d’une part, soutenir la lutte contre l’occupation dans la région elle-même et, d’autre part, viser en plein cœur l’impérialisme qui contribue à financer le carnage. Les syndicats de Palestine appellent à la fin des livraisons d’armes. Cet appel devrait être soutenu par les syndicats en Europe et ailleurs.

    Pour un mouvement de masse contre l’occupation, le siège, la pauvreté et le capitalisme

    Dans le monde entier se manifestent la colère et l’entrée en action contre l’horreur à Gaza. Parallèlement, on assiste à des tentatives d’étouffer les protestations. En Allemagne et en France, les manifestations sont interdites, des étudiants ont été suspendus et des syndicalistes placés en garde à vue pour s’être exprimés contre l’occupation et la violence de l’État israélien. En Allemagne, le port de la Kufiya a même été interdit.

    Cela démontre de quel côté se trouve l’impérialisme occidental. C’est aussi pourquoi nous n’avons aucune confiance envers les solutions diplomatiques. Leur diplomatie n’est que la défense de leurs intérêts dans la région, qui coïncident avec les intérêts géopolitiques de l’État capitaliste d’Israël et des régimes répressifs des États pétroliers qui l’entourent.

    Les tentatives de répression des manifestations illustrent à quel point les élites dirigeantes en Europe sont effrayées par la puissance potentielle d’un mouvement anti-guerre véritablement massif. Cette crainte n’est pas injustifiée : les guerres se terminent généralement par l’usure, les défaites et les destructions, ou par des mobilisations de masse qui empêchent leur poursuite. La Première Guerre mondiale a pris fin à la suite de révolutions en Russie et en Allemagne. Les troupes américaines ont dû se retirer du Viêt Nam lorsque leurs pertes militaires étaient accompagnées d’une résistance anti-guerre grandissante à l’intérieur du pays, une résistance qui menaçait même l’ensemble du système capitaliste.

    La construction d’un tel mouvement anti-guerre, du niveau local au niveau international, basé sur des actions, des comités démocratiques et des manifestations de masse, voilà la seule solution pour que la solidarité internationale de masse se transforme en une pression mondiale sur la machine à tuer israélienne.

    La libération de la Palestine

    Le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij (PSL/LSP) et notre organisation-sœur en Israël/Palestine, le Mouvement de Lutte Socialiste, soutiennent pleinement le droit du peuple palestinien à se défendre et à résister à la terreur de l’État israélien et à l’oppression systématique et raciste dans laquelle il vit, y compris par les armes. Mais la lutte armée ne peut et ne doit jamais être un substitut à l’action de masse et surtout pas un substitut pour la lutte politique. Nous défendons la constitution de comités démocratiques d’action de masse à l’image de ceux qui sont nés de la première Intifada (1987-1993), mais cette fois-ci avec un programme visant à la transformation socialiste démocratique de la société et non à s’aligner sur des régimes arabes capitalistes réactionnaires et dictatoriaux qui oppriment et exploitent leur propre peuple.  

    Les assassinats brutaux et aveugles de travailleurs, de personnes âgées et de jeunes assistant à un festival de musique doivent être totalement rejetés. Ces méthodes ne vaincront pas l’État israélien. Au contraire, l’aversion qu’elles suscitent chez les citoyens ordinaires en Israël et à l’étranger renforce la position des oppresseurs des Palestiniens.

    Il faut s’inspirer des méthodes utilisées lors des précédentes luttes du peuple palestinien, à savoir les grèves et les manifestations de masse, comme la première Intifada en 1987 ou la Grève de la Dignité en mai 2021, la dernière fois que l’État israélien a imposer sa terreur sanglante à Gaza. L’industrie israélienne de la construction a dû admettre que la grève avait paralysé les chantiers, avec une perte estimée à près de 40 millions de dollars en une seule journée, puisque seuls 150 des 65.000 travailleurs s’étaient présentés au travail. En Cisjordanie, depuis le début de l’année, les Palestiniens ont dû faire face à une répression encore plus forte en fermant leurs lieux de travail, leurs commerces et leurs services face aux pogroms des colons d’extrême droite et à la brutalité de l’armée israélienne. C’est aussi là qu’une telle lutte entre en conflit avec le programme politique et la stratégie du Hamas qui, avant cette nouvelle phase de l’occupation, réprimait encore les manifestations à Gaza contre la crise de l’énergie et l’envol des prix.

    Un changement socialiste révolutionnaire

    Les grèves, les manifestations et l’autodéfense organisée, avec des appels à la solidarité internationale, peuvent sortir le mouvement du désespoir. La lutte pour la libération nationale palestinienne doit être liée à un changement systémique révolutionnaire dans la région. La classe ouvrière et les pauvres de toute la région doivent s’unir dans une lutte contre l’ennemi commun qu’est le capitalisme et l’impérialisme. C’est ainsi qu’ils pourront prendre le pouvoir dans leurs mains collectives et transformer la société. Cela inclut la classe ouvrière juive israélienne, qui vit sous un État de plus en plus autoritaire qui restreint les droits démocratiques et souffre d’inégalités massives – avec 21 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté. Il s’agit d’un État dont l’oppression systématique des Palestiniens a conduit à un cercle vicieux de conflits, faisant d’Israël l’endroit le plus dangereux au monde pour un juif.

    La domination de l’impérialisme, des régimes oppressifs comme celui de l’État israélien et de ses divers voisins, ainsi que de l’exploitation capitaliste promet un avenir uniquement constitué de pauvreté, de violence et d’oppression. Ce système est incapable de répondre aux aspirations nationales et de garantir les droits des minorités. Il doit être renversé.

    Cela signifie qu’il faut retirer les vastes ressources de la région des mains du secteur privé et les soumettre à la propriété publique et au contrôle démocratique. Cela signifie construire un Moyen-Orient socialiste reposant sur le pouvoir démocratique de la classe ouvrière et des masses opprimées.

    – Halte au terrorisme d’État israélien !

    Solidarité avec toutes les victimes de la guerre, du terrorisme et du terrorisme d’État !

    – Pas touche aux droits démocratiques, défendons le droit de manifester !

    – Pour un mouvement de masse contre l’occupation, le siège, la pauvreté et le capitalisme !

  • Enseignement supérieur flamand : personnel et communauté étudiante exigent plus de moyens

    Quelque 2.500 à 3.000 personnes ont manifesté ce mercredi 11 octobre à Bruxelles pour réclamer davantage d’investissements dans l’enseignement supérieur flamand. Outre tous les syndicats, un grand nombre d’étudiant.e.s et de membres du personnel ont également participé à la manifestation. Bien entendu, le Parti socialiste de lutte et son organisation de jeunesse Etudiant.e.s de Gauche en Action ne pouvaient pas être absents.

    Par Nils (Gand)

    La principale revendication de la manifestation était de réorganiser l’enseignement supérieur flamand en respectant le décret de financement. Actuellement, ce n’est pas le cas, ce qui fait perdre à l’enseignement supérieur quelque 667 millions d’euros chaque année ! Alors que le nombre d’étudiant.e.s a considérablement augmenté, les fonds alloués aux établissements d’enseignement supérieur n’augmentent pas en conséquence. Ce manque de financement entraîne des coupes budgétaires dans les établissements d’enseignement, ce qui se traduit par des frais de scolarité plus élevés et des licenciements de personnel. Ce dernier point rend la charge de travail déjà immense encore plus insupportable et, bien sûr, a un impact significatif sur la qualité du service.

    On ne peut plus nier qu’il s’agit d’une question importante pour le personnel et les étudiant.e.s. Cela s’est notamment manifesté lors du débat d’ouverture politique de la semaine dernière à l’UGent, où l’un des étudiants a posé une question sur le financement de l’enseignement supérieur. Cette question a été suivie d’une réponse arrogante de la part de la N-VA et du Vlaams Belang, Tom Van Grieken déclarant même que l’enseignement devrait être encore moins financé, car l’argent ne sert de toute façon qu’à la « propagande woke ». L’extrême droite a ainsi démontré une fois de plus qu’elle ne défendait en aucun cas les intérêts des étudiant.e.s et de la classe travailleuse. Bien plus, elle les attaque et ne défend que les intérêts des grandes entreprises ! Le recteur de l’UGent, Rik Van de Walle, est également intervenu dans ce débat et a parlé de la nécessité de donner plus de moyens aux universités. Aujourd’hui, il s’est joint à la manifestation. Sa participation montre à quel point la demande de ressources supplémentaires est importante à l’université de Gand et, par extension, dans toutes les universités et écoles supérieures.

    Avec cette manifestation, les étudiant.e.s, le personnel et les militant.e.s syndicaux ont donc réclamé des moyens suffisants pour l’enseignement supérieur, mais ils ont aussi montré la solidarité qui existe entre les étudiant.e.s et le personnel. Il est important qu’elle existe, car leurs intérêts sont les mêmes : sans ressources suffisantes, la charge de travail devient inacceptable et la qualité de l’enseignement diminue. C’est la raison pour laquelle le PSL revendique en premier lieu que l’on investisse davantage dans l’enseignement supérieur. Nous avons souligné la nécessité de poursuivre la lutte et d’élargir le mouvement pour un enseignement de qualité.

    Nous avons également souligné que le manque de moyens pour l’éducation est un problème intrinsèque au système capitaliste. La logique de la concurrence et du profit assure que l’éducation, d’où provient la future main-d’œuvre, doit coûter le moins cher possible à l’État et aux entreprises, afin que la main-d’œuvre reste bon marché et que l’on puisse engranger toujours plus de profits. Nous avons soutenu que ce n’est que dans une société socialiste démocratique, où les besoins des gens sont placés au premier plan, qu’un enseignement adéquat peut être mise en place une fois pour toutes.

  • Mon corps, mon choix, on ne reculera pas!

    Ce 28 septembre, la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) a mené une action à Liège dans la cadre de la Journée mondiale de l’avortement sans risques!

    Partout dans le monde, la droite conservatrice et intégriste relève la tête. Dans leur ligne de mire : le droit à l’avortement, les droits des personnes LGBTQIA+ et les mouvements féministes. En Belgique aussi, dans les rassemblements anti-EVRAS, on a pu voir des slogans anti-avortement et anti LGBTQIA+.

    D’autre part, la dépénalisation et l’extension du droit à l’avortement sont systématiquement l’objet de marchandages lors de la formation des gouvernements. Et les partis soi-disant progressistes sont rentrés dans ce “jeu” politique !

    Nous ne pouvons pas simplement compter sur l’establishment politique ou les tribunaux pour acquérir de nouveaux droits et les protéger. C’est grâce à la mobilisation que nous avons pu imposer des conquêtes sociales, c’est de la même manière que l’on doit poursuivre la lutte !

  • Manifestation contre le congrès socio-économique du Vlaams Belang

    La haine de l’extrême droite perce à travers ses mensonges

    Le dimanche 24 septembre, le Vlaams Belang a organisé un congrès socio-économique à Affligem, dans la continuité du virage très tortueux vers un « profil social ». Heureusement qu’une mobilisation antifasciste a eu lieu. À l’initiative de trois militants syndicaux, 70 antifascistes se sont rassemblés à Alost devant la statue du prêtre Daens, figure historique du mouvement ouvrier en Belgique, pour ensuite dénoncer les mensonges du VB par une manifestation.

    La détresse abusée

    Jouer sur la détresse sociale pour semer la discorde et inciter à la haine, c’est facile aujourd’hui. Les problèmes sont là, ils sont partout, de la crèche des tout-petits aux ainés et leurs maigres pensions. Le VB essaye de se faire passer pour un parti « social » pour exploiter le malaise social. Mensonge !

    De mensonges, ce congrès socio-économique en était plein. À la présidence de l’événement, Lode Vereeck a parlé de l’échec du modèle économique de ces dernières années, qu’il appelle « mondialisme » pour ne pas parler de néolibéralisme. Il y a moins de 20 ans, le VB lui-même était un fervent partisan du néolibéralisme. Aujourd’hui, il se dit favorable au « modèle social rhénan », le modèle d’après-guerre avec une forte sécurité sociale. Le VB « oublie » opportunément de préciser que c’est la force du mouvement ouvrier organisé qui a imposé cette sécurité sociale. Ce n’est pas un hasard, le VB voue une haine tenace aux organisations syndicales.

    Lode Vereeck est par ailleurs un libéral plutôt bleu foncé, ancien élu du VLD (équivalent du MR) et de la Lijst Dedecker (droite populiste). Il a travaillé comme assistant parlementaire pour le Vlaams Belang après avoir été licencié pour harcèlement sexuel. On trouvait aussi à la tribune le député Tom Vandendriessche, qui, à la fin des années 1990, fut l’artisan de la mainmise du VB sur le cercle étudiant gantois catholique conservateur KVHV. Il ne faisait pas mystère de son approche élitiste : habillé en costume et champagne à la main, il appelait à l’augmentation des frais d’inscription. Wouter Vermeersch, lui aussi un ancien de la Lijst Dedecker, a également pris la parole. On avait déroulée le tapis rouge à l’hypocrisie. Au niveau des propositions concrètes, il ne s’agissait que de nouvelles réductions des cotisations à la sécurité sociale et d’autres cadeaux fiscaux au patronat. Quelle surprise…

    Où aller chercher l’argent ? Le VB n’a pas changé de registre : chez « les Wallons » et « les réfugiés ». Le VB a des boucs émissaires préférés. Il ne dit évidemment pas un mot sur les richesses accumulées au sommet de la société. Hier comme aujourd’hui, l’extrême droite défend les intérêts des ultra-riches. 

    La manifestation antifasciste

    L’hypocrisie du VB a été dénoncée par les antifascistes, qui avaient mobilisé contre le « Vals Belang » (Faux intérêts). L’initiateur de l’événement était Frederik De Groeve, un délégué FGTB alostois. Il a rappelé sous la statue du prêtre Daens quelques-unes des revendications centrales du combat antifasciste : le maintien de l’indexation des salaires et allocations sociales, l’augmentation du salaire minimum à 17 euros de l’heure, la défense des libertés syndicales, un impôt sur la fortune pour faire payer les milliardaires. Il a souligné l’exemple d’un enseignant qui a manifesté avec ses collègues après que le plafond d’une salle de classe se soit effondré, heureusement pendant la récréation. Les manifestants ont ensuite scanné l’événement « Des investissements dans l’enseignement, pas dans la haine ». Katrien Neyt, de la FGTB Flandre-Orientale, et Tina De Greef, secrétaire de la CSC, ont également pris la parole. Une courte réunion a suivi à la Maison du Peuple d’Alost, où l’historien Vincent Scheltiens a souligné que l’extrême droite s’est toujours opposée au mouvement ouvrier. Angeline Van Den Rijse, de la Centrale générale de la FGTB Flandre Orientale, et Bart Van der Biest, délégué syndical dans les soins, ont également pris la parole.

    La seule solution du VB, c’est de monter les gens les uns contre les autres de sorte que personne ne s’occupe des vrais responsables de la crise sociale. Il est particulièrement important de lier au combat antifasciste des revendications qui répondent aux problèmes sociaux. Rejoignez notre campagne antifasciste !

  • L’hypocrisie de la N-VA à la Pride d’Anvers enfin dénoncée

    En collaboration avec des activistes de différents horizons, la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) a organisé un bloc combattif lors de la Pride d’Anvers le 12 août dernier sous la bannière « Pride is a Protest ».

    Les attaques contre les droits des LGBTQIA+ par la droite et l’extrême droite aux États-Unis et ailleurs démontrent toute la nécessité et l’urgence de la lutte. En Belgique aussi, l’extrême droite passe à l’offensive. Van Langenhove, ancien député du Vlaams Belang et figure de proue de Schild & Vrienden, et consorts ont déjà mené des campagnes d’intimidation brutales contre des lectures effectuées par des drag-queens. Pour Van Langenhove, le drapeau arc-en-ciel est un « drapeau pédophile ». L’offensive de la droite et de l’extrême droite s’inscrit dans un contexte de crise sociale qui favorise les discriminations. Nous avons quant à nous manifesté derrière une banderole dénonçant les listes d’attente et exigeant des investissements publics massifs basés pour répondre aux besoins.

    Il est remarquable qu’un parti de droite comme la N-VA saute dans le train de la lutte contre le « monstre du wokeness » tout en essayant de profiter de l’intérêt suscité par la Pride d’Anvers. Cette hypocrisie n’a pas échappé aux participants du bloc « Pride is a Protest ». À la fin, ils et elles ont tourné le dos à la délégation de la N-VA et en criant « N-VA dehors », avec des pancartes où se trouvaient les déclarations queerphobes des membres de la N-VA. Certains membres de la N-VA, dont la députée Annick De Ridder, ont réagi avec colère. Comme le veut la coutume à droite, cette colère n’était pas dirigée contre les membres de son parti qui ont déclaré que « Les parents doivent pouvoir empêcher leurs enfants d’assister à des cours LGBT », mais contre les activistes qui dénonçaient ces propos. La figure de proue de la N-VA Théo Francken estime de son côté « a déjà tout obtenu » et que « les hommes qui se déguisent et portent des sacoches sont l’expression d’un monde qui ne tourne pas rond ». Cette hypocrisie a déjà été dénoncée à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. Cela a donc également été le cas dans la rue à l’occasion de la Pride.

    La Pride est née à la suite des émeutes de Stonewall en 1969 aux États-Unis, une protestation de masse contre la répression qui frappait alors la communauté LGBTQIA+. Le caractère combattif de cette protestation est réapparu ces dernières années, notamment grâce à des initiatives telles que Pride is a Protest de la Campagne ROSA, après des années où les cortèges étaient inondés du sponsoring des grandes entreprises et des partis traditionnels.

    C’est d’autant plus important que la droite et l’extrême droite mènent une offensive internationale contre la communauté LGBTQIA+ et ses droits, des Républicains aux États-Unis à Orban en Hongrie, en passant par Poutine en Russie, avec tout ce que l’extrême droite compte entre les deux et qui menace de faire un bon score lors des élections européennes de l’année prochaine. Cette haine sape les droits et conduit à davantage de violence. Pride is a protest ! Continuons la lutte !

  • « Pride is a protest » Nouvelle manifestation combative à Gand

    Le 28 juin est très exactement l’anniversaire du commencement des émeutes de Stonewall, un soulèvement qui a donné naissance à ce qui est devenu la Pride. La lutte pour les droits des personnes LGBTQIA+ a fait d’énormes progrès depuis 1969, mais la violence et les discriminations restent monnaie courante. Les campagnes de droite contre les droits des personnes LGBTQIA+, notamment aux États-Unis mais aussi de plus en plus chez nous, constituent une menace. Avec les manifestations et les actions Pride is a protest, nous voulons riposter contre ces menaces en plaçant la lutte collective pour une véritable égalité au centre de nos préoccupations.

    Avec 350 manifestant.e.s un mercredi soir, ce n’était pas rien comme participation. L’atmosphère était à la combativité et les slogans contre la queerphobie, l’extrême droite et le capital ont été scandés avec ferveur. Le caractère politique de l’événement était évident avec l’accent mis sur les prises de parole avant et après la manifestation dans le centre-ville. Outre les discours préparés qui décrivaient le contexte de notre lutte et expliquaient la plateforme de revendications, tous les participant.e.s avaient la possibilité de s’exprimer librement. Quoi de plus normal pour un événement qui vise à célébrer l’inclusivité et l’unité dans la lutte. Un micro ouvert, c’est un outil supplémentaire qui permet aux manifestant.e.s de s’approprier la manifestation. Nous avons notamment entendu divers témoignages et poèmes.

    Deux éléments d’actualité ont dominé les discussions. Tout d’abord, la croissance mondiale de l’extrême droite et la haine qui l’accompagne. Cela ne fait pas qu’exercer une pression sur nos droits, cela crée également un climat de violence et rend plus difficile pour les personnes LGBTQIA+ d’être elles-mêmes. La menace d’une nouvelle progression du VB lors des prochaines élections est réelle, la présence de préjugés d’extrême droite parmi les jeunes et les travailleur.euse.s est déjà un fait. Deuxièmement, il y avait les conséquences des politiques antisociales qui conduisent aux pénuries diverses. Avec le retour de l’austérité à tous les niveaux, la situation ne s’améliorera pas. L’accès à un logement abordable, à un enseignement décente, à des soins de santé sans liste d’attente pour les personnes transgenres, à des services de garde d’enfants… sont encore plus sous pression. Le manque de moyen permet aux divisions de s’enraciner davantage. La lutte contre la haine est donc inextricablement liée à celle contre les politiques antisociales.

    Nous tenions à défendre explicitement la nécessité de disposer d’une société totalement différente. Pour parvenir à un changement, il faut s’attaquer à l’ensemble du système. Le capitalisme arc-en-ciel n’est pas synonyme de véritable égalité. Des acquis tels que l’acceptation des personnes LGBTQIA+ sont utilisés à mauvais escient par les entreprises pour se présenter comme progressistes et se dédouaner de leur responsabilité dans les causes des inégalités. Pour lutter contre les racines de la discrimination, nous avons besoin des ressources aujourd’hui aux mains des capitalistes.

    Comme l’a dit Leslie Feinberg, militante trans révolutionnaire : « aucun d’entre nous ne sera libre tant que nous n’aurons pas construit un système économique fondé sur les besoins de chaque être humain. En tant que personnes trans, nous n’obtiendrons pas la vraie liberté tant que nous n’aurons pas gagné une société où aucune classe ne tire profit de l’alimentation de la haine et des préjugés, où les lois restreignant l’orientation sexuelle, le genre et l’amour humain seront impensables. Nous, les guerriers trans, nous trouvons parmi les précurseurs de la lutte pour une véritable libération ! »

    La lutte contre la LGBTQIA+phobie doit être une lutte pour une alternative socialiste. Où aucun capitaliste ne fera de profit sur les inhibiteurs de puberté ou d’autres traitement. Où les grands secteurs clés comme l’énergie, le secteur pharmaceutique, les soins de santé et la banque seront détenus par la communauté et gérés démocratiquement par la classe travailleuse. Les membres du PSL, qui font partie d’Alternative Socialiste Internationale (ISA), se battent chaque jour pour un tel monde. Rejoignez-nous !

    Prochains rendez-vous :

    • 7-13 juillet : Camp d’été – Il est encore temps de s’inscrire au camp d’été de ROSA, ALS et LSP !
    • 12 août : Pride Protest @ Antwerp Pride. 14h00 Sint-Jansplein

    Quelques photos de Jean-Marie :

  • JUSTICE pour Sanda. Combattons la justice de classe et le racisme !

    C’est tout le système qui est coupable !

    Dimanche, des centaines de personnes sont descendues dans les rues de Bruges, Bruxelles et Gand pour réclamer “Justice pour Sanda”. Auparavant, des actions avaient également eu lieu à Anvers, Louvain, Genk et Hasselt. L’organisation de jeunesse du PSL, les Etudiant.e.s de Gauche en Action et la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) ont organisé leur propre action à Bruges et nous avons appelé les gens à se rendre aux actions des autres villes. Nous avons discuté des raisons pour lesquelles la justice n’est pas un allié dans notre lutte contre la discrimination. Il existe une justice de classe dans cette société, nous devons nous organiser contre ce système qui repose notamment sur les privilèges de classe et le racisme. Merci à toutes celles et ceux qui ont participé à ces actions, mais notre combat ne s’arrête pas maintenant. Nous appelons à faire de l’action annoncée le 18 juin à Gand une manifestation aussi importante que possible. Rendez-vous à 15h à l’hôtel de ville pour #JusticePourSanda.

    Tract d’EGA et de la Campagne ROSA

    Les chefs du cercle étudiant élitiste Reuzegom ont été condamnés, mais Sanda Dia n’a pas pour autant reçu justice. Chez beaucoup dominent colère, indignation et désillusion. Ce procès est devenu une parfaite illustration de la justice de classe. Les avocats hors de prix des dirigeants du cercle ont fait en sorte qu’ils s’en sortent avec une amende ridicule, des travaux d’intérêt général et… un certificat de bonne vie et mœurs vierge ! Leur pédigrée leur a permis de tirer parti de leurs privilèges de classe. Qui supporte ça ? Cette colère alimente les actions #JusticePourSanda, merci d’y participer.

    C’est vrai, aucune sanction n’aurait pu ramener à la vie le fils ou l’ami qu’était Sanda. Mais soyons sérieux, des amendes plus lourdes existent pour des infractions routières ou en train ! Et pas pour de graves manquements conduisant à la mort de quelqu’un ? Sur les réseaux sociaux, de nombreux témoignages comparent les peines ridicules des dirigeants de Reuzegom aux sanctions plus graves reçues pour des actes qui le sont bien moins, surtout pour des personnes non blanches.

    C’est tout le système qui est coupable !

    #JusticePourSanda illustre pourquoi nous ne pouvons pas compter sur cette justice de classe dans notre combat contre les discriminations. Le système judiciaire apporte souvent son aide au racisme, au sexisme ou encore à l’exploitation (pensons à son rôle contre les grévistes de Delhaize). Tout récemment, Jeff Hoeyberghs a été acquitté pour le racisme et le sexisme dégueulasse dont il avait fait preuve lors d’une conférence du cercle étudiant d’extrême droite KVHV à l’université de Gand. Le juge a invoqué son “droit à la liberté d’expression”, qui lui permet visiblement d’inciter à la violence et la haine contre les femmes et les personnes victimes de racisme. Nous condamnons toutes et tous ces décisions. Elles démontrent que la lutte contre les discriminations s’oppose à ce système capitaliste qui repose sur les inégalités.

    Plus jamais ça !

    De plus en plus d’étudiant.e.s peinent à se payer un kot ou luttent pour trouver un job correct. Comme Sanda, beaucoup cherchent d’autres moyens pour s’en sortir. La réalité de la société d’aujourd’hui est brutale : les inégalités explosent, le manque de logements accessibles ou d’emplois décents est épidémique. Ces tensions sont attisées et offrent un espace aux discriminations et à la violence. C’est ce qu’exprime la croissance du Vlaams Belang. L’extrême droite cherche à dévier la colère de gens plongés dans le désarroi faute d’alternative suffisamment crédible. Mais le VB n’utilise son influence que pour lancer des campagnes de haine racistes ou LGBTQIA+phobes. Il s’en prend à des boucs émissaires pour détourner l’attention des véritables responsables des problèmes sociaux.

    Les rituels dégradants de Reuzegom ou du KVHV (le club étudiant de Dries Van Langenhove de Schild &Vrienden) ont un objectif très clair : préparer leurs membres, l’élite de demain, à ne pas hésiter à recourir à l’arrogance la plus crasse, aux discriminations les plus brutales et aux abus de pouvoir les plus infâmes. Les Etudiant.e.s de Gauche en Action (EGA) et la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) sont solidaires des proches de Sanda et de toutes les victimes de la justice de classe et du racisme. Nous exigeons justice pour Sanda, mais nous voulons surtout nous assurer qu’un tel drame ne se reproduise plus. Nous voulons riposter contre chaque acte de discrimination et lier la lutte contre les oppressions au combat pour une autre société. Personne ne devrait jamais avoir à rejoindre un cercle comme Reuzegom pour chercher à s’en sortir dans la vie. les moyens existent pour offrir un véritable avenir à chacun.e. Allons les chercher !

    Prochains rendez-vous

    > PRIDE IS A PROTEST – 28 juin – 18h30 @Coyendanspark, Gand – Un capitalisme arc-en-ciel ? Non merci ! Les passages pour piétons arc-en-ciel et autres mesures qui ne coûtent rien ne conduiront pas à l’égalité réelle ! Venez manifester pour les droits des personnes LGBTQIA+ et contre l’homophobie et la transphobie de l’extrême droite ! Des départs collectifs sont prévus de Bruxelles et de Wallonie. Contactez-nous !

    > CAMP D’ETE – 7-13 juillet @Kleine Brogel – Au programme (entre autres…) : 8 juillet : meeting sur la lutte antifasciste en Belgique et au niveau international / 11 juillet : Echange antifasciste sur le premier “dimanche noir” de 1991 et comment en éviter une répétition / 11 juillet : Discussion sur les origines du racisme / 12 juillet : Discussion sur la justice de classe et la lutte antiraciste après #JusticePourSanda et #JusticePourAdil

    > MEETING international – L’actualité des idées de Karl Marx – 23 juillet 19h30 @Louvain ‘Auditorium Vesalius’ – Rencontre organisée par ROSA International et Alternative Socialiste Internationale (ASI, dont le Parti Socialiste de Lutte est la section belge).

  • Mobilisation antifasciste Stand Up: poursuivons la lutte, toutes et tous à Gand le 28 juin !

    La coalition contre le racisme Stand Up a mobilisé plusieurs centaines de personnes ce lundi midi à Bruxelles contre le danger représenté par l’extrême droite. L’initiative visait à réagir face à une mobilisation du Vlaams Belang dans la capitale.

    Cette mobilisation ne s’est pas faite sans peine : les autorités avaient dans un premier temps décidé d’interdire la manifestation antifasciste pacifique en renvoyant dos à dos extrême droite et organisations liées aux mouvements sociaux. Comme l’a précisé Stand Up « nous rappelons que le fascisme et l’antifascisme ne sont pas comparables : les premiers véhiculent un message de haine et de division, les seconds, un message de solidarité et d’égalité. » Finalement, une décision du Conseil d’État a été signifiée samedi soir pour suspendre l’interdiction de manifester contre l’extrême droite.

    Stand Up a très correctement accentué qu’il est important de dénoncer le discours pseudo-social du VB comme « hypocrite et mensonger ». « L’extrême droite vote contre une augmentation du salaire minimum européen, défend la mise sous franchise chez Delhaize, et s’oppose à l’investissement dans les services publics, tels que les soins de santé ou l’enseignement. Car en réalité, l’extrême droite se renforce grâce au mécontentement généré par des décennies de politiques d’austérité des gouvernements successifs, et qui ont miné l’accès aux services essentiels, et dégradé les conditions de vie et de travail d’une grande partie de la population. Pour stopper la montée de l’extrême droite, nous sommes convaincu.es qu’il est également nécessaire de lutter contre les politiques antisociales, en défendant avec audace une société différente basée sur la solidarité et la satisfaction des besoins de chacun et de chacune. »

    L’extrême droite ne peut s’en sortir avec ces mensonges que pour autant que le mouvement ouvrier lui laisse l’espace de le faire. La meilleure riposte antifasciste, c’est d’organiser sérieusement la lutte pour arracher des investissements publics massifs dans les soins de santé et l’enseignement, pour assurer un travail décent avec des salaires qui ne sont pas des miettes et une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, l’abaissement de l’âge de la pension, le rétablissement complet du mécanisme d’indexation des salaires et allocations sociales, des logements abordables par le biais d’un plan de construction et de rénovation de logements sociaux… L’extrême droite s’est toujours trouvée de l’autre côté des barricades dès lors qu’il s’agissait d’obtenir des avancées sociales. Il n’en va pas autrement aujourd’hui.

    Une riposte antifasciste conséquente implique de se mobiliser et d’occuper les rues pour limiter l’espace laissé à la haine et à la violence. Cela signifie aussi de convaincre les collègues, d’entamer des discussions entre amis et connaissances. Les syndicats ont un rôle essentiel à jouer à ce titre, rôle qu’ils seront plus rapidement enclin à jouer sous la pression d’une mobilisation antifasciste active et soutenue. Nous soulignons d’autre part que nous ne bloquerons pas l’extrême droite en cherchant à constituer des « fronts démocratiques » avec les partis établis qui sont précisément responsables des politiques antisociales ! Comme le disait Malcolm X : « Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme ». C’est tout le système qui est coupable ! Mettre fin au racisme exige de se battre pour une autre société, en faveur selon nous d’une alternative socialiste démocratique.

    Le PSL/LSP était bien entendu présent à cette mobilisation, avec son organisation de jeunesse Etudiant.e.s de Gauche en Action (EGA) et leur campagne féministe socialiste ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). Nous avons derrière nous une longue tradition antifasciste. Dans les années 1990, nous avons été à l’origine de la campagne Blokbuster, qui a organisé plusieurs centaines d’actions de jeunes contre le VB et n’a jamais cessé de mobiliser, notamment contre les marches de la haine du NSV (l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Blok/Belang) dans les années 2000 et 2010.

    Ces derniers mois, nous avons participé aux mobilisations combatives contre les meetings de la figure de proue du VB Filip Dewinter aux universités d’Anvers et de Gand. Avec la Campagne ROSA, nous avons répondu au sexisme et à la LGBTQIA+phobie du VB. Pas plus tard que le 17 mai, nous avons été à l’initiative d’une manifestation « Pride is a Protest » à Bruges, où l’extrême droite est passée à l’offensive ces derniers mois contre les personnes LGBTQIA+. Le 28 juin, une manifestation « Pride is a Protest » sera à nouveau organisée à Gand (18h, Coyendanspark, des départs locaux collectifs sont organisés de Bruxelles et de Wallonie). C’est le prochain rendez-vous antifasciste connu, mobilisez autour de vous pour y participer !

    D’autre part, lors de notre camp d’été – du 7 au 13 juillet – nous discuterons du lancement d’une nouvelle campagne antifasciste à la rentrée en amont des élections de 2024. Participez à cette campagne !

    Photos : Pol

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