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Stop à l’occupation, au pillage et au nettoyage ethnique d’Afrin! Stop à l’assaut du Rojava!
Les troupes turques et les rebelles sunnites, soutenus par la Turquie, de la prétendue Armée syrienne libre, le Front al-Nosra et autres mercenaires djihadistes ont envahi le centre d’Afrin le 18 mars dernier et ont réussi à le mettre à sac. Au cours de l’offensive de 58 jours qui a précédé, au moins 289 civils ont été tués et 150.000 habitants ont dû fuir. Le président-dictateur turc Erdogan a immédiatement annoncé qu’il poursuivrait son offensive et qu’il voulait expulser les ‘‘terroristes’’ des régions autour de Manbij, Kamychli, Kobané et Ras al-Aïn. De plus, il n’exclut pas la possibilité d’intervenir également contre les combattants kurdes dans le nord de l’Irak.Par Eric Byl
Il n’est pas clair si Erdogan s’en tiendra aux accords passés avec le régime d’Assad et la Russie. L’opération ‘‘Rameau d’olivier’’, l’invasion d’Afrin, n’a été possible que parce que la Russie, qui contrôle l’espace aérien au-dessus d’Afrin, a laissé faire la Turquie. Et ceci en vertu d’un accord selon lequel la Turquie aurait le droit d’expulser les Unités de protection du peuple syro-kurdes (YPG) hors d’Afrin si elle se taisait sur l’offensive du régime d’Assad et de la Russie dans la Ghouta orientale. Cette enclave rurale dans la région de Damas est entre les mains des rebelles fondamentalistes depuis 2013. La population y est prisonnière entre la terreur des fondamentalistes et la contre-offensive des troupes de Bachar et de la Russie. Des bombes barils (engins explosifs composés d’un baril rempli d’explosifs, de gaz, de combustible et de ferraille) et des armes chimiques sont quotidiennement utilisées. Ce qui provoque de nombreuses victimes civiles.
Compte tenu du partage du pouvoir en Syrie après l’expulsion de l’EI, l’affaiblissement des YPG arrange bien Assad. Lui-même et la Russie ne pouvaient pas tolérer le maintien des YPG car cela les aurait mis en conflit avec les États-Unis qui avaient utilisé les YPG comme forces terrestres contre l’EI. Ils ont fait le pari que la Turquie, alliée au sein de l’OTAN, s’en sortirait bien. La Maison-Blanche et les gouvernements européens ont protesté verbalement mais n’ont pas levé le petit doigt pour arrêter l’offensive turque. Jusque-là, Assad et la Russie ont soigneusement évalué la situation. Le Vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag a annoncé que les soldats turcs quitteraient Afrin et la rendraient aux ‘‘propriétaires légitimes’’, ce qui signifie que la Turquie veut y installer ses réfugiés syriens, et donc faire d’une pierre deux coups. Cependant Erdogan annonce aussi qu’il entend par la même occasion occuper tout le Nord, ce qui a poussé la Syrie à demander, dans une lettre aux Nations Unies, que les unités turques se retirent immédiatement.
Afrin était l’un des trois cantons autonomes du nord-ouest de la Syrie, le Rojava, principalement contrôlé par les Unités de protection du peuple syro-kurdes (YPG) depuis 2012. La région est isolée des territoires plus vastes de l’Est où les YPG gouvernent dans le cadre des Forces démocratiques syriennes (FDS). Elle est restée pendant des années en dehors du conflit syrien et était un asile pour de nombreux réfugiés. En dehors des Kurdes, la population, qui se compose aussi d’Arabes et de Turkmènes, a doublé en quelques années pour atteindre 4 à 500.000 personnes. La région et sa population sont aujourd’hui sacrifiées aux intérêts stratégiques des superpuissances locales et internationales, dont les appétits menacent toute la région.
Le PSL a été activement impliqué dans les mouvements de solidarité avec Afrin ces derniers mois. Nous avons participé à plusieurs activités parmi lesquelles un rassemblement à la gare de Bruxelles-Central le 27 janvier, le camp d’Afrin pendant 5 jours (du 19 au 23 mars) au Parlement européen et la manifestation du 27 mars. Les militants syndicaux du PSL proposent aussi des motions de solidarité dans les assemblées syndicales et auprès de leurs centrales syndicales. La domination impérialiste et l’anéantissement des droits démocratiques et sociaux ont non seulement un effet catastrophique dans la région concernée, mais seront également utilisées pour réduire les droits des travailleurs et des jeunes partout dans le monde.
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Ne les laissons pas nous diviser ! Il nous faut l’unité et une autre société !

“Stop au racisme ! Stop au sexisme ! Ne nous laissons pas diviser ! “ ‘‘La gauche doit choisir entre des frontières ouvertes et l’Etat providence’’ : la carte blanche de De Wever de fin janvier relève d’un vieil adage : ‘‘diviser pour mieux régner’’. Constatant que la politique migratoire gouvernementale est taxée d’inhumaine ou d’amorale notamment par les partis de l’opposition et les milliers de manifestants solidaires des migrants, De Wever répliquait en expliquant que sa morale et sa politique consistent à garantir le financement des protections sociales en Belgique. Qui peut croire cela ?
Par Nicolas M, responsable jeunes du PSL
Le dossier est brûlant, il agite les négociations entre syndicats et patronat/gouvernement : les pensions sont le grill, la droite continue sciemment sa politique d’attaques frontales contre nos conditions de vie et de travail. En parallèle, les opposants à la politique migratoire brutale du gouvernement Michel s’agglutinent par milliers à chaque nouvelle rafle. Ce que parvient à faire la droite c’est de lier les différentes parties de sa politique. Servir l’intérêt de la majorité est trop coûteux, il faut sabrer dans les dépenses publiques et transférer l’argent vers les riches et les grandes entreprises. Depuis 2014, il n’y a plus de tabou, le gouvernement roule sur tous les dossiers, bien aidé par la faiblesse de son opposition. Nous écrivions le mois passé que celui-ci ne fera de concession que s’il se sent menacé. Cette réflexion est cruciale pour tous ceux qui veulent s’opposer à lui.
Pour De Wever, il nous faut choisir. Oui, c’est vrai, mais pas entre les options qu’il propose. Si l’argent manque pour accorder une pension décente à chaque travailleur, pour embaucher massivement dans les soins de santé et assurer un accueil digne à nos aînés et aux patients, etc. c’est parce que les richesses disponibles sont accaparées par le privé. 220 milliards d’euros évadés vers les paradis fiscaux – un manque à gagner de quelques 28 milliards en fraude fiscales (6 à 7% du PIB !) – c’est quand même autre chose que les vagues de migrants qui fuient la misère et la violence et vivent dans une précarité insoutenable ! Par contre, il est vrai que nous ne pourrons pas renverser l’actuelle politique d’accueil sans mobiliser les moyens nécessaires à son financement.
Le choix qui nous fait face est soit de continuer à subir les manœuvres de la classe dominante et de ses représentants politiques, soit de rassembler et d’unifier les exploités pour organiser leur lutte commune en faveur d’une alternative politique qui mettra un terme aux pénuries, aux attaques antisociales et aux discriminations. De Wever fait tout pour repousser le cauchemar de son camp : un soulèvement généralisé contre tous les aspects de la politique capitaliste. Un tel mouvement ne tombera pas du ciel. Il exige de la préparation. Diverses opportunités d’avancer dans cette direction nous font face.
Sans lier le combat pour un accueil décent des migrants à celui contre la précarité grandissante en Belgique (21,5% de la population affirme difficilement pouvoir joindre les deux bouts !), nous laissons le champ libre aux idéologues de la classe dominante pour qu’ils nous mettent dos à dos, neutralisent nos revendications et nous taxent d’inconscients. Battons-nous pour un plan massif d’investissements publics pour des logements sociaux, un refinancement de l’enseignement et des emplois décents pour chacun, sans distinction d’origine, de lieu de naissance ou de religion.
Les extrêmes inégalités, la surexploitation et les pénuries puisent leurs racines dans le système capitaliste. De la propriété privée des moyens de production et d’échange découle le manque de financement des services publics, ainsi que le pillage à l’œuvre dans les pays d’origine des migrants, source de tensions économiques et de guerres. C’est tout un modèle économique qui demande à être renversé.
De notre unité et de nos revendications doit découler un débat sur le type de société dont nous – la grande majorité, travailleurs pressés comme des citrons, pensionnés pauvres, travailleurs migrants, travailleurs persécutés – avons besoin. La nationalisation des secteurs clés de l’économie, y compris l’entièreté du secteur financier, mis sous contrôle des travailleurs et de leur famille, permettrait d’orienter les immenses richesses disponibles vers la satisfaction des besoins de la population et non vers la soif de profits d’une infime minorité. Unifions nos luttes et défendons les mesures socialistes démocratiques qui s’imposent.
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C’était il y a deux ans: Les attentats de Bruxelles

Il y a exactement deux ans, la Belgique fut sous le choc des terribles attentats de Bruxelles, qui ont causé des dizaines de morts et de blessés. Deux ans plus tard, nous revenons sur certains des principaux articles que nous avons à l’époque consacrés à ce sujet. Tout d’abord, notre déclaration publiée le jour-même de ces dramatiques événements, ensuite quelques articles de l’édition spéciale de « Lutte Socialiste » produite pour répondre aux attentats et, enfin, une évaluation de la politique de sécurité quelques mois après ceux-ci. D’autres articles sont disponibles sous avec la référence « attentats de Bruxelles » sur ce site.
- Attentats terroristes à Bruxelles. Contre le terrorisme et la haine, la solidarité !
- La radicalisation à Bruxelles: ‘‘une colère contre l’échec de notre système d’intégration.’’
- Il nous faut une autre société !
- Ceux qui se sentent plus en sécurité maintenant se font des illusions
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Action de sensibilisation en solidarité avec Afrin au Parlement européen
La Plateforme Européenne de Solidarité avec Afrin lance une tente d’information devant le Parlement Européen à Bruxelles, afin de fournir des informations détaillées sur les crimes de guerre de la Turquie à Afrin ainsi que sur la crise humanitaire causée par les attaques turques dans l’enclave. L’action prendra place chaque jour du lundi 19 au vendredi 23 mars entre 11 et 15h.Par la Plateforme Européenne de Solidarité avec Afrin
L’inauguration de la tente aura lieu à l’occasion d’une conférence de presse le lundi 19 mars à 13h, avec la participation des députés européens qui votèrent le jeudi 15 mars une résolution sur la Syrie appelant l’État turc à retirer ses forces du Nord de la Syrie.
Les représentants de la Fédération Démocratique du Nord de la Syrie, de même que divers groupes politiques de Turquie et du Kurdistan ainsi que des organisations kurdes, assisteront à la conférence de presse.
Tout au long des cinq jours durant lesquels la tente sera ouverte, les politiciens kurdes et les membres de notre plateforme fourniront des informations complètes et délivreront des fichiers concernant les crimes de guerre de la Turquie à Afrin de même que la crise humanitaire causée par le siège de la ville par la Turquie. Les membres de la plateforme rendront également visite au Parlement Belge et aux partis politiques, de même qu’à la société civile et aux organisations pour les droits humains.
La situation à Afrin a atteint une étape critique alors que des centaines de milliers de civils se retrouvent sous les intenses bombardements des avions turcs, pendant que le centre d’Afrin fut privé d’eau et d’électricité une semaine durant à la suite du siège de la ville par la Turquie.
La Plateforme Européenne de Solidarité avec Afrin, qui rassemble 94 organisations provenant de toute l’Europe, exhorte la communauté internationale, les Nations Unies et l’Union Européenne à briser leur silence vis-à-vis de l’agression turque sur Afrin, de même qu’à prendre des mesures urgentes pour arrêter cette attaque.
Nous demandons également :
- Nous appelons le Conseil de Sécurité des Nations Unies à se lever fermement en défense de la Résolution 2401, et à ne pas laisser le régime turc échapper à sa responsabilité concernant ses actions dans la région d’Afrin, en Syrie.
- Nous exhortons la communauté internationale à imposer le cessez-le-feu du CSNU et à garantir la livraison d’une aide médicale et humanitaire aux civils qui en ont désespérément besoin, tant à Afrin que dans la Ghouta.
- Nous insistons sur le besoin urgent d’implémenter une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la région d’Afrin dans le but de préserver les vies civiles et les zones résidentielles, l’infrastructure civile, les monuments importants et les artefacts culturels. Nous invitons la communauté internationale à aider à la mise en place de cette zone d’exclusion aérienne avec les troupes de maintien de la paix ou les délégations observatrices.
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Elections municipales britanniques. Il faut concrétiser la rhétorique de gauche !

Jeremy Corbyn. Photo : Wikimedia Commons Ces dernières années beaucoup de turbulences politiques ont secoué la Grande Bretagne. Cela n’a pas l’air de devoir se calmer de sitôt.
Par Els Deschoemacker
Il y a eu la ‘‘révolte Corbyn’’, qui a vu des centaines de milliers de jeunes et de travailleurs se ranger à plusieurs reprises derrière le président de gauche du parti travailliste Jeremy Corbyn en opposition aux partisans de Tony Blair dans le parti. Puis le vote dramatique sur le Brexit, une véritable insurrection des couches les plus pauvres de travailleurs contre la brutale politique d’austérité de l’Union européenne et de l’establishment britannique. Ce tremblement de terre politique continue de hanter l’élite, tant britannique qu’européenne. Finalement, Theresa May, première ministre, a perdu sa majorité conservatrice au parlement à l’occasion d’élections anticipées. Elle doit dorénavant naviguer en plein turbulence à la barre d’un gouvernement minoritaire et d’un parti conservateur où règne la discorde. La droite pourra toutefois continuer ses méfaits, à moins que la gauche ne s’organise et saisisse l’occasion pour contre-attaquer.
Tout cela ne tomba pas du ciel. L’austérité a ravagé la société britannique. Depuis 2010, plus d’un million de personnes handicapées ont perdu leur allocation, en totalité ou en partie. Les loyers ont doublé en dix ans. Plus d’un demi-million de travailleurs municipaux ont perdu leur emploi (enseignants, pompiers,…). Divers services publics locaux ont été privatisés ou sujets à des partenariats public-privé (PPP).
La réaction ne s’est pas uniquement traduite sur le terrain électoral. Des dizaines de campagnes locales, voire nationales, ont pris place pour sauvegarder des hôpitaux et des bibliothèques publiques, pour exiger des hausses de solaire, s’opposer aux licenciements,…
Corbyn et le politique municipale socialiste
Souvent, cette lutte s’oppose à des majorités municipales, y compris du parti travailliste. Cela rend très concret l’enjeu de la lutte entre l’aile gauche et l’aile ouvertement pro-capitaliste du parti travailliste. A quoi sert un programme de rupture anti-austérité et en faveur de plus d’investissements publics si cela n’assiste pas la lutte pratique pour l’obtention de ces revendications ?
Ainsi des centaines d’habitants de Haringey ont protesté contre la privatisation des logements sociaux dans de district du Grand Londres dirigé par le parti travailliste. Cela a conduit à l’écartement de candidats travaillistes favorables à la privatisation, remplacés par des candidats de gauche. La décision de privatiser a depuis été repoussée jusqu’après la tenue des élections municipales, en mai prochain. Sous la pression de la lutte, Haringey peut ainsi devenir une des premières localités à suivre Corbyn. La collectivité veut récupérer ce qu’elle a perdu ces dernières années.
Tout cela suscite un vif débat sur la manière de trouver les moyens publics nécessaires pour rompre avec l’austérité. Le Socialist Party, le parti-frère du PSL en Angleterre et au Pays de Galles, est résolument en faveur de budgets municipaux anti-austérité, en faisant appel aux réserves des localités mais aussi avec la possibilité de faire des prêts à bon marché. Il ajoute que cela ne suffira probablement pas et qu’il faudra combattre pour arracher plus de moyens de la part des autorités nationales.
Un mouvement unifiant des majorités municipales de gauche en lutte via des groupes d’actions locaux, avec l’implication de la jeunesse et des travailleurs, pourrait donner le coup de grâce au gouvernement affaibli de May. Cela ouvrirait la voie à Corbyn pour former un gouvernement travailliste qui pourrait diriger la politique nationale vers une orientation socialiste.
Jusqu’ici, Corbyn et son entourage ont essayé de concilier la gauche et la droite au sein du parti travailliste afin de parvenir à un compromis. C’est une illusion. Chaque pas en avant réalisé l’a été lors de moments où une politique résolument de gauche a été adoptée par-dessus la tête de la droite. C’est ce que l’on a pu constater lors de la publication du manifeste de Corbyn pour les élections de juin dernier, et encore une fois encore avec l’écartement des candidats de droite à Haringey.
Le Socialist Party appelle Corbyn à saisir le moment pour rompre avec la droite du parti, à démocratiser le parti travailliste, à faire appel aux centaines de milliers de jeunes et de travailleurs qui ont rejoint le parti travailliste ces dernières années, à renforcer de nouveau le poids des syndicats dans le parti et à réintégrer dans le parti tous ceux qui, dans le passé, ont été exclus en raison de leur combattivité de gauche.
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Suède/Norvège: Non à l’expulsion imminente de Zahid Baloch, socialiste, défenseur des droits des femmes
Zahid Baloch, un membre du Comité pour une Internationale Ouvrière (dont le PSL/LSP est la section belge), se trouve actuellement dans une prison pour réfugiés à Trandum, en Norvège. Nous lui avons rendu visite ce 14 mars. Ce n’est qu’hier que ce jour-là que nous avons reçu des précisions sur l’endroit où il se trouve, après une semaine sans aucun contact. L’Office suédois des migrations et la police des frontières l’ont expulsé vers la Norvège en violation des lois et règlements. Son représentant légal n’a pas été informé.La déportation a été effectuée malgré les avertissements sérieux du médecin de Zahid au sujet de son état de santé. Le téléphone de Zahid lui a été confisqué et il a été emmené menotté à sept heures du matin. Il est enfermé dans une cellule à Trandum, qu’il ne peut quitter que 15 minutes par jour.
Zahid ne dispose que d’une semaine pour faire appel à la décision prise il y a trois ans de l’expulser vers le Pakistan.
D’autres protestations sont nécessaires contre le risque qu’il soit envoyé au Pakistan, d’où il a fui la torture et la mort.
=> Pour plus de détails, voir l’article suivant (en anglais)
Modèle de lettre de protestation :
Stop the expulsion of Zahid Baloch
Zahid Baloch requires asylum. He is one of the world’s most well-known critics of the regime in Baluchistan, where the Pakistani military kills with impunity and brutally oppresses all opposition. Zahid Baloch’s case and reports of the oppressive conditions in Baluchistan were reported several times to the UN Human Rights Council in Geneva (OHCHR).
Zahid Baloch described the situation in Baluchistan with gave speeches at many demonstrations and meetings, as well as in newspaper articles and on the internet.
Zahid Baloch’s life has been threatened. His father was beaten so badly that he almost died, because of Zahid’s activities.
Zahid Baloch is an active socialist and defender of women’s rights, which has led to his receiving threats from right-wing extremists in Pakistan.
In addition, Zahid, has had two heart attacks. He also needs regular care for post-traumatic stress following imprisonment and torture.
We demand:
– Stop the expulsion of Zahid Baloch!
– Asylum for Zahid Baloch!Envoyez vos lettre de protestation au directoire de l’immigration de Norvège : udi@udi.no avec une copie à : rs.gbg@socialisterna.org
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Il n’y en a que pour les riches! Organisons sérieusement notre résistance!
Le gouvernement prétend que l’austérité brutale de ces dernières années commence à porter ses fruits. C’est tout à fait vrai pour les supers riches et les grandes fortunes. Mais pas pour la très grande majorité de la population. De plus en plus de gens sont délaissés, ce qui ne s’améliorera pas avec les attaques contre les pensions, entre autres.
A cause des politiques d’austérité, telles que le saut d’index ou l’augmentation forte des prix de l’énergie (+9,8% l’année passée), la croissance économique de 1,7% est restée l’année dernière en dessous de la moyenne européenne (2,5%). Mais il y avait donc bien une croissance économique. Le revenu des fortunes a augmenté de 5,3% grâce à l’augmentation des dividendes.(1) Il n’en ira pas autrement cette année : les grandes entreprises annoncent un nouvel essor de leurs profits. L’année passée, la banque KBC a déclaré avoir engrangé un profit net de 2,6 milliards d’euros, une augmentation de 6%.(2) La croissance économique profite surtout aux riches.Dix ans après la Grande Récession, les profits des entreprises sont restaurés. Quant à la misère sociale, elle n’a fait que s’aggraver en conséquence des mesures d’austérité. Le nombre de personnes qui vivent d’un revenu d’insertion est passé de 83.000 personnes à 127.000 en dix ans. Le nombre de personnes en règlement collectif de dettes est passé de 61.000 à 95.600.(3)
Même ceux qui travaillent ont de plus en plus difficile à boucler leurs fins de mois. Les nouveaux emplois créés sont souvent partiels ou mal payés. En 2015, pour la toute première fois, le nombre des temps plein n’a pas atteint la moitié des recrutements : 49%. En 2008, il s’agissait encore de 55%(4) L’argument de la hausse du pouvoir d’achat repose essentiellement sur la croissance du revenu des fortunes, des revenus des indépendants et du plus grand nombre d’actifs. Deux données issues du rapport de la Banque Nationale illustrent la réalité des revenus des travailleurs : l’inflation (la hausse des prix) était de 2,2% l’année passée, tandis que la hausse des salaires n’était que de 2%.(5) Même les mathématiciens renommés de la N-VA peuvent en déduire que les salaires ont connu une croissance inférieure de 0,2% à la hausse des prix.
L’économie ne connait pas une croissance plus importante puisque le pouvoir d’achat est en berne. Après des années de sous-investissements, l’infrastructure est en piètre état. Pensez aux tunnels de Bruxelles, à l’état délabré du matériel des transports en commun ou encore aux affaissements dangereux sur les routes ! Pourtant, le gouvernement persiste à ne pas investir dans des emplois de qualité, des hausses de salaires et une meilleure infrastructure. Le seul investissement qui ne se discute pas, ce sont les 3,6 milliards d’euros (une facture qui risque d’atteindre les 15 milliards avec l’entretien) pour les nouveaux avions de chasse. Dans le magasine Trends/Tendances, un rédacteur néolibéral qui s’oppose généralement à toute dépense publique, avait titré sont article ‘‘Le F35 est bon pour le budget’’.(6)
Le gouvernement veut poursuivre sa politique et continuer à lancer des attaques contre notre niveau de vie. Ainsi, la baisse déjà annoncée du salaire minimum pour les jeunes sera concrétisée. En mars, le gouvernement veut faire passer au parlement une nouvelle politique concernant les pensions des métiers lourds (voir en page 5). Par après, la pension à points est à l’ordre du jour. Les attaques ne s’arrêtent pas. Résistons et exigeons notre part de la croissance économique !
Nous ne pouvons pas attendre les prochaines élections et laisser l’espace aux partis de la droite pour travailler quotidiennement l’opinion publique avec leur propagande et leurs mensonges. Lancer de façon déterminée des revendications offensives apporterait un soutien large aux syndicats. Comme Rosa Luxembourg le faisait remarquer en 1906 : ‘‘Une tactique socialiste conséquente, résolue, allant de l’avant, provoque dans les masses un sentiment de sécurité, de confiance, de combativité; une tactique hésitante, faible, fondée sur une sous-estimation des forces du prolétariat, paralyse et désoriente les masses. Dans le premier cas les grèves de masse éclatent ‘‘spontanément’’ et toujours ‘‘en temps opportun’’ ; dans le deuxième cas la direction a beau appeler directement à la grève – c’est en vain.’’(1) De Tijd, ‘Nationale Bank schetst de stand van het land’, 23 februari
(2) De Standaard, ‘KBC weet rentedruk te pareren’, 23 februari
(3) http://www.indicators.be/
(4) https://nieuws.kuleuven.be/nl/2017/helft-nieuwe-aanwervingen-in-deeltijdse-of-flexibele-contracten
(5) https://www.nbb.be/doc/ts/publications/nbbreport/2017/nl/t1/verslag2017_tii_h2.pdf
(6) http://trends.knack.be/economie/finance/de-f-35-is-goed-voor-onze-begroting/article-opinion-964177.html -
Les métallos allemands arrachent une augmentation de salaire. Mais plus était possible!

Pour la première fois depuis longtemps, le syndicat allemand IG Metall est entré en action pour une augmentation salariale et la réduction de la semaine de travail. Le secteur métallurgique allemand – 930.000 travailleurs – pèse bien au-delà des frontières allemandes. Ici aussi, la revendication d’une augmentation de salaire de 6 % et celle de la possibilité d’une semaine de travail de 28 heures ont capté les esprits. Après une campagne d’information et des manifestations, les ‘‘grèves d’avertissement’’ de 24 heures ont été massivement suivies.
Chez le patronat, c’était l’angoisse. ‘‘Nous ne voulons pas que les entreprises restent longtemps à l’arrêt et que les rues soient remplies de drapeaux rouges’’, a déclaré un cadre supérieur de la fédération patronale. Dans le seul Bade-Wurtemberg, la grève de 24 heures a entraîné une perte de chiffre d’affaires estimée à un quart de milliard d’euros. La volonté d’agir était bien présente parmi les affiliés, mais les dirigeants d’IG Metall n’en ont pas suffisamment tiré parti.
Pour la première fois depuis des lustres, la revendication de la réduction du temps de travail a été remise à l’avant. Grâce à cela, aujourd’hui, dans de nombreux secteurs, on ne parle plus uniquement de la nécessité de meilleurs salaires. On parle aussi de la charge de travail et de la manière d’y faire face. Malheureusement, il n’a pas été question d’une réduction collective du temps de travail avec maintien intégral de la rémunération et embauche compensatoire, comme ce fut le cas au moment de passer des 40 heures/semaine aux 35 heures. La revendication n’a porté que sur la possibilité d’une réduction individuelle du temps de travail.
Une augmentation mensuelle de 6% de salaire a été exigée. Au vu des bénéfices du secteur et des prix en vigueur, la revendication était encore modeste. Dans le Bade-Wurtemberg, un accord a donné 4,3% d’augmentation à partir du 1er avril et une prime unique de 100 euros pour les mois de janvier à mars. Mais l’accord couvre 27 mois au lieu de 12. A partir de 2019, il y aura une prime unique de 400 euros et une prime annuelle équivalente à 27,5% d’un salaire mensuel. Cette prime peut être convertie en huit jours de congé, une sorte de crédit-temps en somme. Une réduction individuelle temporaire du temps de travail à 28 heures par semaine avec perte de salaire sera également possible dorénavant.
Dans le même temps, les syndicats ont fait des concessions sur le pourcentage de travailleurs qui travaillent 40 heures par entreprise et par semaine au lieu des 35 heures convenues. Dans les entreprises technologiques, cela peut même représenter jusqu’ à la moitié des effectifs. La fédération patronale a même déclaré : ‘‘Nous avons remporté ce qui était important pour nous’’. Il reste également à voir ce que l’on obtiendra en termes de temps de travail en Allemagne de l’Est, où on travaille en moyenne trois heures de plus.
Le journal Der Spiegel a trouvé étonnant qu’IG Metall n’ait pas mené de grève nationale dans le secteur, ‘‘puisque les relations de force ont considérablement évolué en faveur des syndicats’’. Dans un contexte de croissance économique, les employeurs ont perdu leur principal argument, la menace des pertes d’emploi. Une grève à l’échelle nationale aurait tellement blessé les employeurs qu’ils auraient ‘‘presque tout accepté’’, pouvait-on lire dans Der Spiegel (6 février) qui a déclaré que cela aurait signifié la fin du ‘‘dialogue collectif constructif’’. La direction d’IG Metall n’était pas prête à prendre cette voie. Elle est par ailleurs également favorable à une ‘‘grande coalition’’ gouvernementale réunissant le SPD social-démocrate et les conservateurs CDU/CSU.
Avec leurs grèves d’avertissement, les syndicats allemands ont montré qu’ils restent un facteur important et que l’argument selon lequel les syndicats sont obsolètes ne vaut rien. Ils ont démontré que la volonté d’agir est bien là et qu’une lutte sérieusement élaborée a un impact. Dans un contexte de croissance économique, cela s’est couplé à une grande confiance en soi pour imposer des revendications offensives en termes de salaires et d’horaires de travail. Cela aura sans aucun doute son impact en Belgique également.
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Scandale Oxfam: Pour une aide humanitaire démocratique et la solidarité des travailleurs

Haiti 2010, photo RIBI Image Library/CC En janvier 2010, lorsque le tremblement de terre a frappé Haïti, nous avons écrit: “Une fois de plus, la population pauvre d’Haïti a été très durement touchée par une catastrophe.” (Accéder à cet article) Des centaines de milliers de personnes avaient perdu la vie tandis que des millions d’autres se sont retrouvées sans abri, blessées, privées de médicaments et affamées.
Par Sarah Sachs-Eldridge, organisatrice nationale du Socialist Party (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Angleterre et au Pays de Galles)
Le pays ne comptait que deux casernes de pompiers et aucun logement “antisismique”. Avant même le désastre du tremblement de terre, 80 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté et les trois quarts des gens étaient sans emploi. Les Haïtiens étaient donc extrêmement vulnérables. Notre titre proclamait : “Une catastrophe qui porte la marque du capitalisme”.
Nous constatons maintenant que la souffrance des Haïtiens a encore été aggravée. Les révélations selon lesquelles des cadres supérieurs d’Oxfam ont eu recourt à la prostitution en Haïti montrent que ces personnes vulnérables ont également été victimes d’une exploitation flagrante de la part de ceux qui prétendaient être là pour les aider. Le journal britannique The Guardian affirme que certaines personnes impliquées auraient été mineures d’âge.
Ce n’est malheureusement pas neuf. En 2015, un document du Bureau des services de contrôle interne de l’ONU a déclaré que des centaines de femmes en Haïti ont été forcées à se prostituer en raison de la faim et de la pauvreté. Certains articles signalaient la crainte que des pédophiles et d’autres agresseurs sexuels ne ciblent activement les emplois du secteur de l’aide humanitaire. Les organismes de bienfaisance britanniques ont enregistré au moins 120 cas d’abus et de harcèlement sexuels impliquant leur personnel entre 2016 et 2017.
Une grande partie de la discussion a porté sur la dissimulation du scandale. Il semble qu’un cadre supérieur ait été accusé d’avoir payé pour des rapports sexuels en Afrique et qu’il ait été envoyé en Haïti par la suite. Oxfam n’a pas signalé les cas à la police et n’a pas entièrement divulgué ce qui avait été découvert en son sein. A l’époque, certains hommes impliqués ont pu démissionner discrètement. Oxfam nie l’existence d’une opération de dissimulation, mais c’est pourtant bien de cela qu’il s’agit. Et cela a permis de passer sous silence la maltraitance de femmes et de jeunes filles.
Penny Lawrence a démissionné de son poste de directrice générale adjointe d’Oxfam. Mais comment ceux qui ont souffert aux mains du personnel d’Oxfam peuvent-ils obtenir justice ? Il devrait déjà y avoir une amnistie pour les femmes en Haïti et au Tchad afin qu’elles puissent témoigner contre les accusés sans se voir menacées de charges criminelles.
Le sexisme et l’oppression des femmes sont inhérents au capitalisme et à la société de classe en général. Elles se manifestent partout où les rapports de force sont inégaux. Celles qui se sont manifestées dans le cadre de #MeToo ont montré à quel point le sexisme et les abus sexuels touchent des situations où les hommes ont le pouvoir de licencier, d’employer et de promouvoir des femmes.
Dans quelle mesure est-ce encore le cas lorsqu’ils ont le pouvoir de fournir de la nourriture, des médicaments et un abri dans une zone sinistrée ? Mettre fin à des abus comme ceux qui ont eu lieu en Haïti signifie de mettre fin à l’inégalité entre ceux qui administrent l’aide et ceux qui en bénéficient.
Les généreux donateurs aux organismes de bienfaisance, en grande majorité la classe ouvrière et les couches les plus pauvres de la société, ne veulent pas voir cet argent et le pouvoir qui en découle entre les mains de telles personnes, ni que les sommes soient dépensées pour des campagnes de publicité onéreuses, les salaires des cadres et les frais d’administration.
Le Socialist Party défend le contrôle démocratique de toute l’aide humanitaire – de l’aide d’urgence et les secours à la réhabilitation des victimes, jusqu’aux programmes de reconstruction. Ce contrôle démocratique devrait être exercé par l’intermédiaire de comités élus de travailleurs, d’ouvriers agricoles et de pauvres, dans tous les domaines.
C’est ce modèle que la section du Comité pour une Internationale Ouvrière au Sri Lanka (l’United Socialist Party) a défendu après le tsunami de 2004. Cette approche doit être liée à la lutte pour développer des syndicats et une voix politique indépendante pour la classe ouvrière et les pauvres, en faveur de la défense de politiques de type socialistes.
Les conservateurs ont sauté sur l’occasion de ces révélations. Jacob Rees-Mogg (membre du parti conservateur, avocat des coupes budgétaires, adversaire du mariage égalitaire entre personnes de même sexe, climatosceptique, opposé à l’avortement, etc.) a lancé une pétition – “l’œuvre de charité commence à la maison” – pour exiger que le gouvernement sabre dans son projet de loi sur l’aide humanitaire. Il voudrait saper la solidarité que les gens ressentent pour ceux qui souffrent dans d’autres parties du monde. Il s’agit d’une autre version de la politique de « diviser pour mieux régner ».
La politique étrangère n’est qu’un reflet de la politique intérieure. La politique du gouvernement May repose sur l’austérité, ici et ailleurs. Parallèlement aux coupes budgétaires, le gouvernement vote en faveur de réductions d’impôt pour les sociétés, qui pratiquent la fraude fiscale et l’évitement d’impôts, en affamant les services publics. Sans encore parler de la dette des pays du monde néo-colonial, dont le remboursement dépasser de loin le montant initial.
Les conservateurs et la presse pro-capitaliste étaient particulièrement prêts à attaquer Oxfam parce que cette ONG a régulièrement attiré l’attention sur les inégalités flagrantes qui existent dans cette société. Oxfam a par exemple souligné que huit personnes au monde possèdent plus de richesses que la moitié la plus pauvre de la population et qu’en Grande-Bretagne, cinq familles à peine possèdent plus de richesses que les 12 millions de personnes les plus pauvres.
Le Socialist Party et ses organisations-soeurs à travers le monde ne se contentent pas de dénoncer la pourriture du système capitaliste. Nous défendons la solidarité de la classe ouvrière et soutenons les populations des régions dévastées par la guerre afin qu’elles planifient et organisent démocratiquement la reconstruction de leur vie – en toute liberté.
