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Camp lycéen de Résistance Internationale
Résistance Internationale a organisé un camp de formation pour lycéens, début janvier, dans les Ardennes. Une vingtaine de lycéens y ont pris part pendant trois jours. Il y avait des lycéens de tout le pays, de Liège à Furnes.
Benjamin Vervondel
La première discussion a porté sur le chômage et le travail intéri-maire dans le cadre du capitalis-me. Elle était introduite par Amélie Roucloux, de Bruxelles. Cette discussion a permis d’approfondir le sujet de la flexibi-lité élevée dans le travail intéri-maire ainsi que la manière dont les patrons exploitent cette flexi-bilité. Il ne fut pas seulement question de critiquer le système actuel puisque la discussion a également porté sur une économie planifiée comme alternative.
La deuxième discussion trai-tait du racisme et du sexisme et fut introduite par Laura Gilles, de Gand. Il fut notamment question de la tactique de «diviser pour régner» qui n’est pas uniquement utilisée par l’extrême-droite. Au travail c’est parfois plus difficile d’obtenir une unité à cause du sexisme. Un nombre non négli-geable de camarades présents étaient des immigrés et pou-vaient donner des exemples concrets des problèmes de racis-me rencontrés dans leurs écoles. Cela suscita une discussion très animée. En soirée, un film était au programme: “Germinal”, qui raconte la lutte de mineurs en France au 19e siècle. Le film fut introduit par Benjamin Vervon-del qui mit en avant la nécessité d’une unité entre lycéens et tra-vailleurs et le besoin d’intervenir dans les luttes ouvrières.
Le deuxième jour, il y eut une discussion sur l’impérialisme, la guerre et l’exploitation. Cette dis-cussion fut introduite par Magda Badrakhan de Liège. Elle expli-qua les conséquences de l’im-périalisme pour de larges couches de la population. La situation économique mondiale fut égale-ment abordée lors de cette intro-duction. Dans l’après-midi, il y eu une discussion sur la manière de mettre en place des comités de lycéens pour la Marche des Jeunes pour l’emploi. Nikei De Pooter introduisit ce sujet et donna des exemples pour expliquer com-ment organiser et développer des comités de mobilisation. Concer-nant ces comités, nous ne voulons pas nous limiter à l’enseignement secondaire général mais aussi développer un travail dans les écoles techniques et profession-nelles. Une camarade bruxelloise a expliqué l’activité du comité de son école. Le deuxième jour se ter-mina également par un film: «La Haine».
Les formations tout au long du camp ont procuré beaucoup de ba-gage aux lycéens présents pour développer le travail de Résistan-ce Internationale parmi les jeunes mais également pour faire un succès de la Marche des Jeunes pour l’emploi du 19 mars.
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Rapport du comité lycéen de St Victor à Turnhout
Dans plusieurs écoles secondaires du pays, des comités lycéens sont actifs dans la mobilisation pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi. Voici l’expérience de Francesco Picqueur et Johan Vandenbrande, deux lycéens de St Victor à Turnhout, qui ont mis sur pied un comité pour la Marche des Jeunes. Ce comité tient régulièrement des réunions à l’école avec des discussions politiques (sur des sujets tels que «Bush est-il invincible?», «Quel est le rôle de l’enseignement?», «Comment combattre le racisme et le Vlaams Belang?»,…), mais également avec des discussions sur la mobilisation parmi les lycéens. Cela ne se déroule pas toujours avec l’approbation de la direction puisque la Police a parfois été envoyée contre des lycéens qui distribuent des tracts. Mais malgré cela, l’appel pour la Marche des Jeunes reçoit une bonne réaction aussi bien auprès des lycéens que des enseignants. Les deux lycéens expliquent pourquoi il est nécessaire de mobiliser pour le 19 mars:
– « Les lycéens ont pleinement le droit de se battre pour leur avenir. Nous considérons cela même comme notre devoir, car nous allons à l’école pour trouver un emploi stable et de bonne qualité plus tard, au lieu de devoir accepter un job incertain et temporaire. »
– « Il est regrettable qu’aujourd’hui, en Belgique, la majorité des étudiants diplômés ne trouve pas d’emploi convenable. Les conséquences de ceci sont clairement visibles: tout le monde connaît un diplômé qui est sans emploi et qui doit vivre avec une allocation de chômage scandaleusement basse. C’est pourquoi il est important que nous nous organisions pour la Marche des Jeunes pour l’emploi du 19 mars à Bruxelles contre le gouvernement et le patronat qui attaquent les acquis des travailleurs et la sécurité sociale. Nous n’avons toujours rien vu des emplois promis par Verhofstadt. Au contraire, le taux de chômage chez les jeunes ne fait qu’augmenter. »
– « La Marche des jeunes est une bonne occasion de montrer au gouvernement que les jeunes lycéens sont également touchés par les problèmes sociaux dans notre pays! Nous voulons également montrer que nous sommes ouverts à une alternative socialiste démocratique et que, pour cela, nous voulons lutter. Nous voulons clairement faire savoir que nous nous opposons à toute forme de discrimination et qu’ensemble, avec le mouvement ouvrier, nous allons répondre à l’offensive du gouvernement et du patronat. Par des comités d’action locaux mis sur pied dans les écoles, nous pouvons et nous allons faire un succès de la Marche des Jeunes du 19 mars. »
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Si tu veux un futur, il faut lutter!
CHAQUE JOUR à l’école, tu entends que si tu fais de ton mieux et que tu étudies et travailles beaucoup, tu auras un bel avenir. Tu pourras avoir un diplôme, tu trouveras un travail sympa et bien payé, et tu auras accès au sommet.
Nele Verschelden
Mais que voyons nous dans la réalité? Après leurs études, beaucoup de jeunes atterrissent au chômage. En ce moment, selon le RVA, il y a 536.662 chômeurs officiels. Si on y ajoute les chômeurs à temps partiel, les prépensionnés, les jeunes sortants de l’école et les personnes qui ont des petits boulots, le nombre total réel de chômeurs est de plus de 1 million de personnes. En décembre 2003, il y avait environ 1 jeune sur 5 sans emploi. Dans certaines villes wallonnes, il s’agit de plus de 30% des jeunes qui sortent de l’école qui atterrissent au chômage. A Charleroi, cela concerne 43% des jeunes fi lles qui quittent l’école.
On nous raconte souvent que les chômeurs choisissent leur situation; qu’ils sont trop paresseux pour chercher un travail et qu’ils profi tent de la sécurité sociale. C’est un énorme mensonge qu’on essaye de faire croire même aux chômeurs. En ce moment, pour chaque boulot libre au VDAB, il y a 40 chômeurs. Et si tu ne trouves pas de travail en sortant de l’école, tu dois attendre 9 mois, avec seulement 600 euros par mois ; et avec ça, tu dois encore payer ta location, ta nourriture, le transport, …
Si tu as la chance de trouver un boulot, c’est souvent un travail intérimaire. Les jeunes sont employés par les entreprises pour faire les heures les plus fl exibles et les petits travaux les plus désagréables. Et ça, toujours de manière temporaire, sans perspective d’avoir un contrat à durée indéterminée et, de plus, souvent sous-payés. Entre 1992 et 2002, le nombre de travailleurs à temps partiel a augmenté de 8.5% à 20.3% de la population.
Des documents internes du gouvernement montrent qu’il veut supprimer à 30.000 personnes les allocations de chômage avant 2007. Ce sont surtout les jeunes qui en seront les victimes. Ces mesures sont prises contre ceux qui sont obligés d’accepter n’importe quel job pour survivre. Comme conséquences, les salaires et les conditions de travail des plus vieux travailleurs sont aussi tirés vers le bas. Les patrons essayent en effet de dresser les travailleurs plus jeunes et ceux plus vieux les uns contre les autres, en embauchant ceux qui travaillent aux salaires les plus bas. Par cette politique, les acquis sociaux, gagnés dans les années précédentes, sont limités au minimum.
Tout les acquis ont été obtenus par des luttes : la sécurité sociale, l’enseignement gratuit, le droit de vote général,… Nos parents et nos grands-parents se sont battus, ont fait grève. Nous refusons les attaques du gouvernement et du patronat ! Nous devons nous aussi lutter ! Si tu veux un avenir, tu dois t’organiser et te battre ! Rejoins Résistance International et mobilise avec nous pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi et contre le racisme le 19 mars 2005!
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FSE. Le capitalisme à nouveau contesté… mais pour aller où?
FORUM SOCIAL EUROPÉEN
Du 15 au 17 octobre se tenait la 3e édition du forum social européen. Autour de la vieille rengaine «un autre monde est possible», plus de 20.000 personnes ont convergé dans la ville de Londres.
Cédric Gérôme
C’est cependant 2 fois moins que lors des éditions précédentes à Florence et à Paris. Cela peut en partie s’expliquer par l’état actuel du mouvement anti-guerre, mais cela reflète également les courtes vues de la structure du FSE et sa faillite à avancer une alternative cohérente au capitalisme et la guerre. En effet, la logique de simple opposition dans laquelle se cantonnent les dirigeants officiels du forum semble de plus en plus mener le mouvement dans l’impasse…
Le fait d’organiser le FSE dans une des villes les plus chères du monde avec 30 livres (entre 40 et 50 euros) de prix d’inscription en a déjà découragé plus d’un. Il est d’autant plus déplorable que l’événement, qui inscrit dans sa charte que les partis politiques n’ont pas leur place dans le forum, accepte en tant qu’individus des membres de partis pro-capitalistes, pour certains à la tête de la politique de régression sociale. Aussi, comme orateur (et sponsor principal), on retrouvait ainsi Ken Livingstone, maire de Londres, membre du Labour Party, et défenseur de la politique économique de Blair malgré son profil anti-guerre.
Ceux qui, dans le FSE, mettent l’accent sur la résistance au néo-libéralisme, comme s’il s’agissait d’un phénomène distinct du système capitaliste, créent l’impression qu’un capitalisme « à visage humain» est possible. Cette idée est renforcée par des organisations comme le SWP, la LCR ou Rifondazione Comunista qui se refusent à mettre en avant le besoin d’une alternative socialiste ou même de parler des luttes de la classe ouvrière pour contrer l’offensive de la bourgeoisie. Beaucoup d’organisations limitent leur stratégie à organiser des manifestations et des débats interminables, sans élaborer un plan afin d’élargir la lutte en la rattachant à celle du monde du travail. En général d’ailleurs, personne dans la ville n’avait vent de l’événement en-dehors des participants.
Le CIO, organisation internationale du MAS/LSP, était présent au FSE. Nous avions des camarades d’Irlande, de Belgique, d’Allemagne, de Russie, de Grèce,… Durant le meeting de deux heures que nous avions organisé, on a entendu plus parler des luttes du mouvement ouvrier que pendant les 30 heures de conférences organisées pendant le reste du forum. Si le FSE permet de fournir un lieu de débat au mouvement antimondialisation, il se heurtera toujours à certaines limites tant qu’il ne tirera pas la conclusion que ce sont les travailleurs seuls qui ont le pouvoir de changer la société.
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Une action de Résistance Internationale contre l’interdiction du foulard. Unité dans la lutte
Une action de Résistance Internationale contre l’interdiction du foulard
Résistance Internationale et le MAS/LSP ont organisé une série d’actions à Gand contre la proposition du ministre Dewael (VLD) d’interdire le foulard dans l’enseignement de la Communauté flamande. Nous avons ainsi avancé de façon très concrète notre programme anti-capitaliste et antiraciste. Contrairement aux Dewael, Destexhe, Lizin et Cie, nous voulons tirer la communauté musulmane de son isolement et la convaincre de lutter contre la politique antisociale du gouvernement. Nos deux actions au secrétariat du VLD et à l’Hôtel de Ville ont été couronnées de succès.
Katrijn Zaman
Le MAS/LSP et Résistance Internationale ont pris l’initiative de cette campagne parce qu’il est de notre devoir de lutter contre les mesures racistes et discriminatoires. Nous savons qu’elles ne sont que le prélude à des atteintes ultérieures aux droits et libertés de tous. Voilà pourquoi nous avons mené cette campagne devant plusieurs écoles à forte concentration d’élèves musulman(e)s. Les jeunes filles musulmanes ont réagi avec enthousiasme à notre appel à manifester devant le siège du VLD. Nous avons réussi à rassembler quelque cinquante jeunes, des «autochtones» comme des «allochtones». Les jeunes filles musulmanes, avec ou sans foulard, étaient ouvertes à la discussion. Elles voulaient discuter de notre tract et de nos points de vue. Nous avons su gagner leur respect en organisant cette action. Elles ne s’attendaient pas à cela de la part d’un groupe de jeunes «autochtones». Nous avons à nouveau ressenti ce respect lors de notre second appel à l’action devant l’Hôtel de Ville.
Le groupe Vlaams Blok au conseil communal avait en effet soumis au vote une proposition d’interdiction du foulard. Mises en confiance par notre approche et convaincues par nos méthodes d’action, elles sont revenues pour cette seconde action. Elles avaient même battu le rappel de leurs parents et amis, de telle sorte que nous nous sommes retrouvé à 70. Elles allaient vers nous pour nous féliciter d’avoir lancé ce nouvel appel. Lorsque nous nous sommes mis à circuler avec les listes de parrainage pour les élections, elles ont signé sans hésitation.
C’est très important de discuter avec ces jeunes filles musulmanes à partir de thèmes concrets qui les interpellent directement. De là, nous avons pu élargir la discussion à Malcolm X et sa lutte contre le racisme et l’injustice. On voyait poindre chez elles une réelle conscience politique et elles comprenaient d’où venait cette proposition de Dewael. Toute la question était de savoir comment la combattre le plus efficacement. Grâce à notre action, elles se sont rendu compte que ce n’était pas seulement à la communauté musulmane de réagir. Nous devons mener une lutte unifiée par des grèves, des manifestations et d’autres actions de protestation afin de créer un rapport de force.
Il faut clarifier le petit jeu du gouvernement auprès de cette communauté et lui démontrer que toutes les communautés sont victimes de la politique de démolition sociale. Une partie de ces jeunes filles musulmanes voulaient collaborer à la construction de Résistance Internationale et poursuivre la discussion avec nous. Voilà comment on peut briser la glace et ouvrir la voie à une lutte unifiée. Ce sont de telles actions qui permettent aux idées socialistes de faire leur chemin au sein d’une communauté tenue à l’écart du reste de la société. Il s’agit maintenant de poursuivre sur notre lancée dans la lutte autour de ces thèmes. Cette campagne a été couronnée de succès et pourrait bien signifier un pas en avant dans la construction d’une alternative de gauche!
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Get in SHAPE : Un millier de militants sur le terrain
Le 25 octobre plus de 1.000 personnes ont mené l’action à Casteau, près de Mons, au SHAPE, quartier général de l’OTAN. L’action était organisée par l’asbl Bomspotting. Il y avait beaucoup de militants organisés, parmi lesquels une large délégation du Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS/LSP). Plus d’une centaine de membres et de sympathisants étaient là.
Geert Cool
On avait annoncé dans les cars que le but était de se faire arrêter en petits groupes et que nous devions nous disperser si possible. Nous n’étions pas d’accord avec la dispersion et nous trouvions préférable de rester en groupes importants afin de pouvoir éviter une répression brutale et pour pouvoir également par après pénétrer sur la base militaire. Il y a deux ans, l’action Bomspotting à Kleine Brogel était pour la première fois massive: nous étions partis avec tout un groupe sur la base militaire. Nous n’avons pas réussi par la suite à refaire cela. En s’accrochant les uns aux autres nous pouvons éviter la répression brutale. L’action collective est pour nous la plus solide forme d’action directe parce que le rapport de forces est clairement montré, au lieu de se baser sur des éléments comme la rapidité avec laquelle des manifestants individuels peuvent courir tout comme ils peuvent se cacher dans les bois.
Nombre de manifestants ont été déposés dans les bois autour de la base militaire du SHAPE pour se séparer plus loin en petits groupes. Plusieurs membres du MAS ont été avec ces groupes et ont été aussi vite arrêtés. Le plus gros groupe de membres et sympathisants ont organisé une manifestation d’une soixantaine de personnes en direction de la base. Où ils ont finalement été arrêtés collectivement.
Etrangement les médias officiels ont montré de l’attention pour quelques politiciens de partis traditionnels, qui étaient présents marginalement. Des parlementaires comme Vankrunkelsven ou comme Lambert de Spirit étaient présents, mais avec très peu de partisans et manifestement seulement parce qu’ils savaient par expérience que les médias pouvaient répercuter leur présence. Leur souci le plus important n’est pas de protester contre les armes nucléaires, contre la guerre ou contre l’exploitation, mais bien de montrer leur tête à la Télé. S’ils voulaient réellement faire quelque chose contre la présence d’armes nucléaires en Belgique, pourquoi ne le font -ils donc pas au gouvernement? Il y avait également des politiciens du SP.a /Spirit et du VLD. Ils siègent au gouvernement mais ne se prononcent pas sur les armes nucléaires. C’est de la pure hypocrisie.
Pour les prochaines actions il sera important d’avoir une discussion sérieuse sur la tactique. Lors des arrestations il était clair que le MAS et Résistance Internationale ont formé un facteur important dans le mouvement. Nous voulons renforcer le mouvement et nous voulons aussi discuter sur la manière la plus efficace de mener des actions. Nous sommes pour mener des actions collectives qui, avec une action directe disciplinée, iront beaucoup plus loin. Pour cela il faut mobiliser dans les écoles, les universités,… et organiser les jeunes pour préparer ensemble l’action. A partir de comités de mobilisations actifs sur le long terme, la campagne aurait plus de visibilité et impliquerait plus de gens.
En outre, il faudra se prononcer contre les partis traditionnels qui sont les bienvenus dans l’action, mais qui n’offrent pas d’alternatives politique pour des milliers de jeunes et de travailleurs qui veulent lutter contre la guerre et l’exploitation. Nous devrons construire notre propre instrument politique afin qu’à l’avenir, le gouvernement ne puisse de façon hypocrite attendre la fin des mobilisations contre la guerre pour continuer la même politique. Le MAS/LSP veut engager cette discussion. Contactez-nous pour plus d’informations ou pour prendre part à notre travail. Devenez actifs et résistez!. Rejoignez le MAS/LSP!