Category: Etudiants de Gauche Actifs

  • Un camp d’hiver entre boules de neige et formation marxiste

    Ce week-end s’est déroulé dans une ambiance fort chaleureuse le camp d’hiver des Étudiants de Gauche Actifs – Secondaire et des jeunes PSL. Une vingtaine d’étudiants du secondaire et de jeunes travailleurs ont donc pu approfondir leur connaissance du marxisme et partager une expérience déjà non négligeable acquise au cours de différentes campagnes (contre l’interdiction du port du voile avec les écoliers d’Anvers, en solidarité avec les luttes des enseignants pour les écoliers bruxellois,…) De l’avis de tous, ce camp fut une belle réussite; à la fois formative et amicale.

    Le mieux est encore de laisser la parole à quelques participants:

    Pour Hanne, "les petites commissions permettaient d’intervenir facilement et les sujets étaient très intéressants. J’ai par exemple participé aux ateliers sur la lutte contre la fascisme et sur l’économie et j’y ai beaucoup appris. En plus, j’ai pu faire connaissance avec des camarades d’autres villes et régions." Ce dernier point a été particulièrement apprécié. Bien loin d’avoir constitué un problème, cette rencontre entre jeunes francophones et néerlandophones a été par exemple l’occasion d’enrichir son vocabulaire dans l’autre langue, où même de tout simplement commencer à apprendre l’autre langue en comparant les deux versions de notre mensuel! Le fait d’être dans une organisation marxiste nationale est une fierté pour chacun et cela renforce le partage d’expérience. Le samedi soir encore, lors du cantus rouge, des chants révolutionnaires et militants ont été chantés par tous en français, néerlandais et anglais dans la bonne humeur.

    "Pour poursuivre notre travail militant, ce partage d’expérience était très important" affirme Mathias, "Tout ce dont nous avons discuté va nous servir pour mieux mener nos campagnes et nos discussions. J’ai beaucoup appris dans plusieurs domaines, y compris dans celui des batailles de boules de neige!" La neige, c’est vrai, était présente en abondance et nos moments détente en ont bien entendu été marqués. Une bataille mémorable a notamment eu lieu, où les défenseurs du camp ont pu repousser à plusieurs reprises un adversaire supérieur en nombre (les discussions sont toutefois encore animées vis-à-vis du résultat de la dernière vague…) "Mais malgré le froid" continue Navid, "l’ambiance était fort chaleureuse. En plus, le camp était vraiment très très instructif. Et c’est tant mieux, c’est quand même à ça que ça sert!". Pour Sandr, "les discussions politiques étaient vraiment très bonnes. C’est une excellente base pour se renforcer idéologiquement et approfondir sa formation. En plus, tout le monde était sympa. J’en veux plus!"

    En plus du premier film de Michael Moore (Roger and Me) et des nombreuses discussions (la philosophie marxiste, l’économie, comment combattre l’impérialisme, comment combattre le fascisme sur base de l’expérience des années ’30, la chute du Mur et ses conséquences, les campagnes d’EGA-secondaire ou la campagne jeunes et emplois du PSL), le camp devait se clôturer par un meeting à Charleroi. Hélas, à cause de maladies et de la neige abondante tombée ce week-end, nous avons dû revoir la formule initiale. Mais une discussion sur les perspectives internationales était une bonne façon de terminer ce camp…

    Enfin, ce camp n’aurait pas su être une si belle réussite sans l’aide des camarades qui ont fait les traductions! Un grand merci à eux!

  • REGULER LE CAPITALISME OU LE RENVERSER? – DI RUPO CONTRE MICHAEL MOORE !

    Ce mercredi 9 décembre, les dernier film de Michael Moore était projeté en avant-première à l’ULB, à l’initiative du PS. Elio Di Rupo était d’ailleurs présent pour introduire le film, un comble de la part de celui qui dirige un parti au pouvoir depuis 1988 et qui a si bien su appliquer la politique néolibérale! Les Etudiants de Gauche Actifs étaient donc présent pour dénoncer cette tentative hypocrite de se profiler comme anti-capitaliste. Voici le texte du tract que nous avons utilisé.

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    Actief Linkse Studenten (Etudiants de Gauche Actifs) a été l’organisation étudiante du SP (social-démocratie flamande), mais a rompu tout lien avec ce parti au début des années ’90, en conséquence de sa dégénérescence droitière et de son acceptation de la politique néolibérale. Depuis, nous nous sommes développé pour devenir une organisation anticapitaliste et socialiste implantée dans toutes les universités du pays et qui joue un rôle crucial dans la construction et la politisation des luttes: pour un enseignement gratuit et de qualité, contre le racisme et le fascisme, contre le sexisme, pour la défense de notre environnement et pour le soutien des luttes des travailleurs, avec ou sans-papiers. En conséquence, nous sommes maintenant en solidarité politique avec le Parti Socialiste de Lutte (PSL).

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    La crise économique actuelle marque un point tournant important : la faillite du néolibéralisme après 30 années d’attaques antisociales. Le néolibéralisme voulait nous faire croire qu’en diminuant nos salaires, nos pensions, nos allocations, en flexibilisant toujours plus nos contrats de travail pour répondre aux besoins du patronat, qu’il serait alors possible d’améliorer nos conditions de vie. Pendant des décennies, les partis traditionnels et certainement le PS qui a siégé depuis 1988 dans les diverses coalitions, ont voté les baisses de charges patronales, libéralisé et privatisé nos services publics. C’est Elio Di Rupo, alors ministre, qui a libéralisé Belgacom. Résultats sans appel : alors que les bénéfices record pour les actionnaires et les salaires mirobolants pour ses dirigeants se succédaient, c’est l’emploi qui a trinqué passant de 27000 avant privatisation à quelques 18000 aujourd’hui.

    Aujourd’hui, cette nouvelle crise marque la faillite de ce système. Les perspectives sont sombres. Alors que banquiers et actionnaires renouent avec les profits et continuent à redistribuer des boni exorbitants, les licenciements ne cessent de pleuvoir et un chômage de masse se développe chez les jeunes et les travailleurs. Le PS et les partis traditionnels n’ont aucune solution, et ils préparent aujourd’hui la privatisation de La Poste en détruisant petit à petit les statuts des travailleurs afin de rentabiliser un service qui sera ensuite bradé aux actionnaires privés. En 2009, c’est près de 9 milliards d’euros de baisse de charges patronales qui ont été offerts aux entreprises privées, des milliards d’euros qu’il manque pourtant pour un enseignement de qualité, des soins de santé gratuits, des logements confortables… PS et partis traditionnels nous refont payer une nouvelles fois la crise, après les licenciements, le chômage, l’argent public devra éponger les dettes des banques et en conséquences ce seront les assainissements budgétaires sur nos services publics.

    Au lieu de défendre les travailleurs et leurs familles en organisant massivement la lutte le PS veut nous faire croire qu’on peut domestiquer le système capitaliste. Pourtant, lorsque Dexia a fait des investissements massifs dans les subprimes aux USA, un certain Elio Di Rupo siégeait dans son conseil d’administration. Comme Michael Moore l’illustre, on ne peut pas réguler le système capitaliste. La crise provient des contradictions inhérentes à l’économie de marché et de sa loi du profit maximum à court terme. Un véritable parti des travailleurs défendrait la nationalisation des entreprises qui menacent de licenciement collectifs, pour sauvegarder l’emploi et pas les profits, ainsi que la nationalisation de l’ensemble du secteur des banques et du crédit sous contrôle démocratique de la collectivité afin de planifier les investissements nécessaires. Etre réelement socialiste, cela signifie de rompre avec le capitalisme et défendre une société socialiste démocratique où la production et la distribution seraient démocratiquement planifiées afin d’être orientées vers les besoins de la population et non plus dictées par les profits.

    Le PS n’est plus un parti des travailleurs. Il gère le système capitaliste et mène les politiques néolibérales. De plus, durant ses mandats, il s’est trouvé à de nombreuses reprises en confrontation directe avec les travailleurs en lutte. En 2005 ils ont voté le pacte de générations contre nos pensions malgré 2 jours de grèves générales qui ont paralysées le pays. Aujourd’hui, il tente de récupérer le sentiment anticapitaliste qui se développe. Un sondage réalisé dans 27 pays pour la BBC montre qu’aujourd’hui, 11% seulement pensent que le marché libre est un système qui fonctionne bien et que 51 % veulent le réformer. Mais 23% affirme qu’il est nécessaire de passer à un autre système. Il nous manque un parti qui défend cette idée. Les jeunes et les travailleurs vont devoir lutter et s’organiser pour avoir un avenir. Nous avons besoin d’un véritable parti socialiste de lutte de masse qui défende les revendications des luttes des travailleurs et des jeunes et construirait un parti dans les entreprises, les unifs, les écoles et les quartiers pour conduire a une transformation socialiste de la société.

  • Réguler le capitalisme ou le renverser? Di Rupo contre Michael Moore – Débat

    Cette semaine ont eu lieu à différents endroits des avant-premières du nouveau film de Michael Moore. A l’université d’Anvers, ce sont les Étudiants de Gauche Actifs qui ont projeté ce film, en organisant un débat par la suite sur le contenu anticapitaliste du film. A l’ULB, Elio Di Rupo a tenté de faire une offensive de charme en projetant gratuitement “Capitalism a love story”. Sans qu’il n’y ait de possibilité de débat…

    Cet élément, nous n’avons pas été les seuls à le remarquer. Par dépit, c’est notre stand qui a, à la fin du film, permis d’entendre autre chose que le (faible) discours de Di Rupo qui a précédé la projection. De grands sourires, de franches poignées de main (à défaut du reste), mais pas de débat. Le quotidien flamand De Standaard était aussi présent, et a mentionné l’absence de débat dans son édition d’aujourd’hui. (Voir cet article sur le site du Standaard).

    Comme la photo de ce journal l’illustre, nous avons mené campagne avant et après la projection avec notre journal qui comprenait un dossier sur l’alternative socialiste à mettre en place face au capitalisme. Nous avions également un tract avec le titre “Réguler le capitalisme ou le renverser – Di Rupo contre Michael Moore”. Ce tract abordait notamment comment le néolibéralisme veut nous faire payer pour la crise en attaquant nos salaires, nos emplois, nos pensions,.. Bref, l’exacte politique menée par le PS depuis qu’il est au pouvoir au gouvernement fédéral: depuis 1988! Di Rupo a par exemple été le ministre en charge de la libéralisation de Belgacom. Un beau résultat: des 27.000 travailleurs, il n’en reste que 18.000.

    La crise économique et écologique d’aujourd’hui illustre la faillite du capitalisme. Les perspectives sont sans cesse plus sombres pour les travailleurs et leurs familles. Aujourd’hui, les banquiers et les gros actionnaires recommencent à faire de gros profits, et les boni faramineux sans toujours là. Mais pour la majorité de la population, il n’est question que de pertes d’emplois et de diminutions de salaires. Le PS et les autres partis traditionnels n’ont aucune solution à proposer pour elle, il ne cherchent que de nouveaux moyens pour donner encore plus de cadeaux au patronat. En 2009, presque 9 milliards d’euros de charges et de subsides sont partis des caisses de la collectivité vers les poches des patrons. La déduction des intérêts notionnels, introduite par un gouvernement où siégeait le PS et votée par les élus du PS, coûte des milliards d’euros chaque année! Mais il n’y a pas un eurocent pour l’enseignement, pour les logements sociaux, pour les transports en commun,… Avec des «amis» pareils, plus besoin d’ennemis!

    Le PS n’aide pas les travailleurs et leurs familles. Les patrons devraient remercier le PS pour le rôle de frein qu’il joue sur les luttes des travailleurs par ses liens entretenus avec les directions syndicales. Le PS fait tout pour maintenir le capitalisme sur pied. Dexia a massivement investit dans les fameux subprimes américains quand Elio Di Rupo siégeait à son conseil d’administration. Comme Michael Moore le dit dans son film, il ne sert à rien de vouloir réguler le système capitaliste. Nous avons besoin de mettre en avant un système alternatif au capitalisme, et cela ne viendra pas de ceux qui sont responsables des dégâts causés par la politique néolibérale! Une politique réellement socialiste, c’est par exemple de revendiquer la nationalisation de secteurs-clés de l’économie sous le contrôle démocratique de la collectivité pour planifier l’économie en fonction des besoins de la majorité de la population. Ce n’est en rien le choix du PS.

    Le nouveau film de Michael Moore est une expression de la remise en cause grandissante du système capitaliste. Un récent sondage a mis en avant que 23% des sondés de 27 pays pensaient que nous avons besoin d’un autre système économique. Seuls 11% soutiennent le marché «libre». Dans son film, Moore se réfère à un autre sondage qui illustrait que plus de 35% des jeunes aux USA préfèrent le socialisme au capitalisme, contre 30% soutenant ce système d’exploitation.

    Si aucun espace n’était laissé au débat à l’ULB, nous avons suscité un grand intérêt. Nous avons par exemple vendu 24 exemplaires de notre journal. Le PS a préféré offrir des bières… Le film de Michael Moore appelle pourtant à débattre de l’alternative à mettre en place contre le capitalisme. Même le journaliste du Standaard a trouvé cela dommage et l’a écrit dans son article. L’envie de discuter est présente dans les universités, comme l’ont démontré nos meetings du début d’année, qui ont permis à plus de 300 personnes de venir débattre des idées du marxisme.

    Le film de Michael Moore est un excellent stimulus pour les discussions politiques et idéologiques. Le PSL et EGA ne refusent pas cette discussion et s’y engagent pleinement.

  • VIDEO: ULB – Votez pour les Etudiants de Gauche Actifs!

    Les 8 et 9 décembre, les étudiants de l’Université Libre de Bruxelles éliront leurs représentants au conseil d’administration. Les Etudiants de Gauche Actifs déposent une liste pour la faculté SOCO (sciences sociales politiques et économiques – Solvay). Voici un petit spot qui appelant à voter pour les candidats d’EGA

    Par Navid (EGA – Bruxelles)

  • Youth Fight For Job: Interview de Matt Dobson

    Ce samedi, une manifestation de quelques 1.000 jeunes et travailleurs a eu lieu à Londres. Cette marche des jeunes pour l’emploi a été organisée à l’initiative de la campagne Youth Fight For Jobs, une campagne mise en place par nos camarades du Socialist Party et soutenue par plusieurs syndicats. Suite à la conférence des Etudiants de Gauche Actifs de fin octobre, nous avons parlé avec Matt Dobson, responsable de la campagne Youth Fight For Jobs.

    Par Pablo (EGA – Bruxelles)

    PN : Pourquoi avez-vous lancé la campagne "Youth Fight For Job"?

    MD: "Tout d’abord, j’aimerais dire que la crise touche profondément l’Angleterre. Le chômage approche les 3 millions de personnes, les emplois vacants décroissent toujours plus vite et même quand on a un job, une vie décente est inabordable. La situation est grave dans la jeunesse où le chômage prend des proportions énormes. En effet, il y a maintenant 800.000 chômeurs qui ont entre 18 et 25 ans au Royaume-Uni, et on va bientôt passer le cap symbolique des 1 million. Face à cela, nous désirions mettre en avant pour la jeunesse la nécessité qu’elle devait se battre pour avoir un avenir. Donc, nous est venu l’idée d’une campagne qui permette d’organiser et de mobiliser les jeunes pour leur donner une solution combative à leur problème. Au travers de cette campagne, notre rôle en tant que socialistes n’est pas seulement de créer un mouvement de masse, mais aussi de politiser les jeunes et de leur montrer la nécessité de changer de société, la nécessité du socialisme."

    PN: Comment avez-vous mené cette campagne?

    MD: "Nous avons organisé une conférence de lancement avec les Socialist Student, le Socialist Party, Youth against Racism in Europe, International Socialist Resistance et le syndicat des services publics, le « PCS ». Lors de cette conférence, nous avons décidé le 2 avril 2009 de mener une marche pour l’emploi à Londres en mai 2009. Celle-ci a rassemblé 600 jeunes, c’était une très bonne manif avec une participation plus grande que celle que nous attendions."

    PN : Quel soutien avez-vous dans la société en général?

    MD: "Notre campagne est très appréciée : il y a déjà des milliers de personnes qui ont signé notre pétition, et dans plusieurs régions des comités locaux de Youth Fight For Job ont été créés. Plusieurs syndicats ont aussi donné leur soutien. Ainsi, avec le syndicat des services publics s’est rajouté le syndicat des transports, le « RMT », et le syndicat des postes, le «CWU». On a aussi vu plusieurs comités de grève (que cela soit dans la construction, l’automobile, la poste, les pompiers ou l’éducation) nous donner leur soutien. On a aussi parlé de la campagne dans les grand médias ; nous sommes par exemple passés au JT de la BBC lors de notre marche. Mais, aussi, en septembre, le chômage a très fortement augmenté et nous avons été dans les médias quatre jours de suite. Nous avons été à la BBC Radio, sur son web site et enfin dans des médias internationaux : ainsi un magazine allemand national a interviewé un camarade. De la sorte, beaucoup de jeunes se sont organisé avec nous, mais pas encore assez. Ce n’est pas encore une campagne de masse.

    PN: Cette campagne se veut être une campagne prolongée?

    MD: "Oui, bien sûr. Nous allons d’ailleurs organiser une manifestion pour le 28 novembre où nous attendons entre 3000 et 4000 personnes. Nous avons et allons continuer à organiser des grèves dans les écoles secondaires et supérieures qui subissent les attaques du gouvernement, notamment contre les droits d’inscriptions. Nous continuons à vouloir donner à Youth Fight For Job un caractère de masse en essayant qu’elle devienne la campagne principale des organisations syndicales.

    PN: Quel est le programme de Youth Fight For Job?

    MD: "Nous sommes entre autres pour un salaire décent de £8 par heure pour tous les travailleurs, pour des contrats en CDI et stable, pour le droit à adhérer aux syndicats, pour la nationalisation des grandes industries qui ferment ou qui licencient massivement."


    • Pas question de payer leur crise! De vrais emplois pour tous! Plateforme du PSL pour sa campagne "Jeunes et emplois"
  • ULB: Votez pour les Etudiants de Gauche Actifs

    Les 8 et 9 décembre, les étudiants de l’Université Libre de Bruxelles éliront leurs représentants au conseil d’administration. Les Etudiants de Gauche Actifs déposent une liste pour la faculté SOCO (sciences sociales politiques et économiques – Solvay). Nos camarades étudiants veulent être le porte-parole des luttes étudiantes, mais aussi ils défendent aussi un "programme contre le système capitaliste qui transforme tout en marchandise."

    Tract d’EGA – ULB

    > Tract en version PDF

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    Stop à la marchandisation de l’enseignement

    • Non au processus de Bologne! Non aux suppressions de cours!
    • Pas d’ingérence du secteur privé sur la recherche et sur nos campus!

    Des restos & des kots bon marché et de qualité

    • Stop aux privatisations des services sociaux, des restos et des kots!
    • Pour des investissements publics pour des repas de qualité à prix démocratiques & des kots à prix abordable pour tous!

    Un enseignement gratuit et de qualité

    • L’abolition de tous droits d’inscriptions (matériel inclus).
    • Gratuité de l’accès à la culture et aux transports en commun !
    • Pour un refinancement public et massif de l’enseignement à tous les niveaux, à hauteur de minimum 7% du PIB !
    • Nationalisation du secteur bancaire pour financer les besoins réels: logements, soins de santé, enseignement…

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    Nous ne payerons pas leur crise!

    La crise du capitalisme frappe la jeunesse de plein fouet. Les annonces de licenciements continuent et un chômage de masse nous attend. Les jeunes, avec ou sans diplôme [1], surreprésentés dans les emplois précaires, les intérims et les CDD, sont jetés à la porte des entreprises comme des kleenex.

    On nous a donné l’illusion que le néolibéralisme augmenterait le bien-être et la richesse de tous. Mais les finances publiques ont été pillées avec les nombreux cadeaux fiscaux qu’ont reçus les capitalistes. Leurs richesses se sont accrues pendant qu’on délaissait la santé, l’emploi ou encore l’éducation. Ainsi, dans l’enseignement nous sommes passés d’un financement de 7% du PIB dans les années ’70 à un sousfinancement de 5% alors qu’il y a deux fois plus d’étudiants qu’avant. Pour la première fois depuis longtemps, notre génération vivra moins bien que la précéd ente ; voilà le résultat de 30 années de néolibéralisme.

    Mais, même avec cela, le nouveau gouvernement (PS, ECOLO et CDH) ose encore s’attaquer aux enseignements secondaire et supérieur. Ainsi nous devrions payer une deuxième fois la crise parce qu’ils ont sauvé les profits des banques à coup de milliards. Les 30 millions d’euros obtenus en 2004 par la lutte des hautes écoles pour le refinancement de l’enseignement supérieur devaient être étalés sur 8 ans ; ils seront distribués sur 15 ans, ce qui revient à réduire le refinancement de moitié.

    Contre la marchandisation de notre université!

    Face au manque de moyens dans l’enseignement, la seule solution proposée par les Autorités de l’ULB est de faire des économies et de commercialiser notre université.

    En effet, le Conseil d’Administration (CA) de l’ULB vient de décider de céder à une société privée les kots étudiants des Courses et Depage pour une durée de 45 ans. Cette société sera chargée de rénover les kots. Mais aucun plan de relogement n’est prévu pour la durée des rénovations. Ainsi, l’année prochaine, 237 étudiants des Courses n’auront déjà plus accès à leurs kots. Parce qu’elle n’a pas les moyens de les rénover, l’ULB va devoir louer ses anciens bâtiments et donner ainsi 1 million €/an à cette société privée. Il est donc prévu que cet argent soit pris dans les budgets sociaux. Donc, soit il y aura moins d’argent pour les aides sociales, soit les loyers des kots seront augmentés. Dans tous les cas, ce sera aux étudiants de casquer.444 Contre la marchandisation de notre université !

    De plus, le Recteur vient de mettre sur pied une «fondation d’utilité publique» dont le rôle sera de trouver des fonds privés pour financer l’unif. Ceci ne se fera bien sûr pas sans contrepartie : la recherche sera dépendante de ces entreprises (en prenant par exemple le risque que la recherche environnementale soit soumise au dictat du profit), les diplômes devront répondre aux besoins et exigences du marché, et ainsi les cours jugés non-rentables passeront progressivement à la trappe. Cet te mesure s’inscrit clairement dans le cadre du processus de Bologne qui vise à développer un «marché européen de l’enseignement supérieur». Favorisant ainsi la mise en place d’un enseignement à deux vitesses, avec d’une part des universités «d’élite» financées par les grosses entreprises et, d’autre par t, des universités «poubelles» pour la majorité des étudiants… comme c’est le cas aux USA. Nous subissons d’ailleurs des ef fets de ce processus. En effet, les facultés de philo&lettres et celles de soco subissent en ce moment même une réduction drastique de l’offre des cours.

    Votez pour les é tudiants de Gauche Actifs et/ou rejoignez-nous!

    Face à la crise, face à la marchandisation de notre unif, nous devons réagir ! Avec les EGA nous voulons faire élire des représentants étudiants au Conseil d’Administration de l’ULB qui ne gèreront pas l’université au détriment des étudiants et du personnel. Nos élus seraient les porte-voix des étudiants pour faire entendre leur colère et pour mener la lutte contre chaque mesure qui dégraderait nos conditions d’étude. Car en effet, des luttes doivent prendre place pour défendre nos acquis. Nous pensons que, comme par le passé, seule une mobilisation large et conjointe des étudiants avec les travailleurs nous permettra de remporter des victoires. De plus, pour réaliser cette unité, il faudra lutter contre tout ce qui nous divise à savoir : l’homophobie, le racisme, le sexisme…

    Nous voulons également mettre en avant un programme contre le système capitaliste qui transforme tout en marchandise. Nous pensons que seule une société où la production est orientée vers les besoins de la population pourra permettre un enseignement gratuit de qualité et accessible à tous : une société socialiste démocratique. C’est pour cela que nous t’appelons à rejoindre les Etudiants de Gauche Actifs pour défendre nos droits et changer de société.


    (1) Selon une étude récente de Jobat réalisée auprès de plus de 500 jeunes flamands diplômés en juin dernier et détenteurs d’un diplôme de master ou de bachelier. Parmi eux, la moitié seulement a pu trouver un emploi. De plus, même parmi ceux qui en ont trouvé un, 27% de ces jeunes diplômés ont juste un emploi d’intérimaires. Ensuite, 48% de ces nouveaux travailleurs qualifiés gagnent moins de 2.000 euros bruts par mois. Difficile de débuter une vie indépendante dans de telles conditions.


    NOS CANDIDATS

    Abdel-Jalil Bourhidane – 1er effectif, étudiant MA2 Sciences Politiques (ajb_30@hotmail.com)

    Jalil est un étudiant travailleur qui a déjà une longue histoire de lutte et de militantisme derière lui. Il a été entre autres un des organisateurs du mouvement des hautes-écoles en 2004, ainsi qu’un des porteparoles du mouvement de soutien aux sans-papiers (2008-2009).

    Stéphanie Rary – 1ère supléante, étudiante MA1 en Coopération, Science de la population et du développement (stesrary@hotmail.com)

    Victor Dulait – 2ème supléant, étudiant BA2 en Sciences Politiques (egaulb@hotmail.com)

  • Interview de Jalil (EGA) sur le processus de Bologne

    Les 8 et 9 décembre, les étudiants de l’Université Libre de Bruxelles éliront leurs représentants au conseil d’administration. Les Etudiants de Gauche Actifs déposent une liste qui critique notamment très fortement le processus de Bologne. Nous avons interviewé jalil, 1e effectif sur la liste EGA, à ce sujet.

    Par Pablo V (EGA-ULB)

  • Action de protestation au conseil communal de Gand – Le bourgmestre veut supprimer la «taxe-combi» aux manifestations

    Ce 23 novembre, une action a eu lieu au conseil communal de Gand pour protester contre les arrestations brutales effectuées ce 10 novembre en marge de la manifestation anti-NSA. Plusieurs revendications, soutenues par entre 70 et 100 militants, ont été présentées au bourgmestre, ce qui a eu un effet puisque ce dernier y a donné suite. Il a en effet fait savoir que la «taxe combi» sera supprimée pour les manifestations. Cette victoire peut constituer un précédent pour d’autres villes qui appliquent ce genre de taxe.

    Par Michael B, président d’EGA-Gand

    Ces arrestations étaient survenues suite à une manifestation antifasciste des Étudiants de Gauche Actifs et une Street-rave organisée au même moment que la manifestation (voir notre précédent article).

    La colère face à la répression de la police (plus de 400 arrestations!) a connu un développement très rapide et, le lendemain de la manifestation, un groupe facebook comportait déjà 1.800 membres, unis contre la répression de police. La presse, qui n’avait tout d’abord pas émis la moindre critique contre l’intervention brutale de la police, a rapidement dû nuancer son approche pour admettre que la police avait peut-être exagéré et que la manifestation s’était déroulée sans incident. Sous la pression des très nombreuses plaintes et face à l’attention que la presse a commencé à accorder à l’incident, même le bourgmestre Termont a été obligé de prendre ses distances. Aucune excuse n’a toutefois suivi, et l’intervention de la police est toujours bel et bien défendue.

    Bien qu’aucun membre des Étudiants de Gauche Actifs n’ait été arrêté, nous nous sommes de suite déclarés solidaires des personnes arrêtées et nous nous sommes clairement prononcés contre les «taxes combis» qu’elles auraient eu à payer et contre la criminalisation de la résistance antifasciste. C’est pour cette raison que nous avons pris l’initiative d’une réunion ouverte pour débattre des événements, mettre en avant des revendications et décider d’actions à organiser en réaction.

    Nous avons voulu, en collaboration avec d’autres organisations et des étudiants indépendants, mettre sous pression l’administration de la ville et la police pour démarrer une enquête publique et indépendante sur le comportement de la police. Nous avons également exigé des sanctions et des excuses publiques de la part des responsables politiques de cette intervention policière; une indemnisation pour préjudice subi; la suppression de la «taxe combi» pour les arrêtés et la suppression immédiate de cette «taxe combi» qui n’est pas seulement asociale (elle touche le plus durement les plus démunis et les étudiants), mais est également un moyen d’effrayer les gens et de les intimider à l’idée de venir manifester pour défendre leurs intérêts.

    Entre 70 et 100 personnes (selon Het Nieuwsblad) s’étaient ainsi rassemblées pour remettre les revendications au bourgmestre. Il a acquiescé à toutes nos exigences et a fait savoir que la «taxe combi» sera supprimée pour les manifestants. Cette réaction est bien entendu la conséquence de la pression exercée sur lui. Ce n’est que les protestations de tant de personnes, dans la presse, en ayant déposé plainte, en venant mener des actions,… qui l’a obligée à supprimer cette taxe introduite par son prédécesseur ‘socialiste’.

    En plus, une enquête publique sur le comportement de la police va être lancée. Sur base de celle-ci, des sanctions administratives et des indemnisations suivront. Reste à attendre ce qui viendra concrètement après cette déclaration. Nous espérons que cette enquête ne sera pas laissée aux mains des organes opaques du comité P. Ces deux dernières semaines, entre la manifestation et l’action de protestation, ont démontré que la seule méthode pour obtenir des résultats est celle de l’organisation et de la mobilisation. Une organisation capable d’agir selon son expérience passée et prête à collaborer avec d’autres organisations et individus combatifs peut être une force motrice pour généraliser la protestation et engranger des victoires.

    Lire également:

    Trois modèles pour le mouvement antifasciste: notre choix est clair

  • Camp d’hiver des Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire et des Jeunes PSL

    Une façon agréable et militante de terminer l’année 2009! Du 18 au 20 décembre se déroulera le camp d’hiver des Etudiants de Gauche Actifs – secondaire et des Jeunes PSL. Au programme; de la formation marxiste et de la détente avec un film, des discussions et des débats, un cantus rouge,… N’hésitez pas un jeter un coup d’oeil au programme, et surtout à vous inscrire!

    > Programme en format PDF

    Vendredi 18 Décembre

    18h30: Accueil

    En soirée: FILM – Roger & me (Michael Moore)

    Avant la sortie en janvier de « Capitalism, a love story », voila le premier film de Michael Moore (1989). Il relate la suppression de 30 000 emplois dans les usines de General Motors dans sa ville natale, Flint (USA), ainsi que les conséquences de la désindustrialisation sur la ville et sa population. Avec la crise actuelle de surproduction, GM supprime près de 40.000 emplois aux USA et a annoncé un plan de restructuration douloureux pour Opel en Europe. L’usine d’Anvers ne sera probablement pas épargnée. Un militant d’Anvers présentera le film et le programme nécessaire pour sauver les emplois et non pas les profits.

    Samedi 19 décembre

    Matin: MARX avait raison

    La crise du capitalisme amène avec elle le retour de Marx. Le Time Magazine écrivait en janvier 2009: «la pensée de Karl Marx, le grand-père de l’économie politique, qui a condamné les inadéquations du capitalisme, a joué un rôle hors norme dans l’histoire mondiale un siècle après sa mort…» Mais en plus d’être un brillant économiste, Marx était un militant politique qui s’impliquait activement dans la lutte des travailleurs afin de construire une alternative au système capitaliste : le socialisme.

    Ateliers:

    • Comprendre la crise du capitalisme… avec l’économie marxiste
    • D’abord la matière, ensuite les idées… la philosophie marxiste
    • Marx et la Commune de Paris… les leçons du 1er Etat des travailleurs

    Après-midi: Ateliers et débats

    • Afghanistan, Pakistan, Irak, Palestine… Qu’est ce que l’impérialisme et comment le vaincre ?
    • Tirer les leçons de la montée du fascisme en Allemagne dans les années 30’… Comment lutter contre le fascisme aujourd’hui?
    • Chute du Mur de Berlin: Une révolution contre le socialisme ou contre le stalinisme?

    En soirée: CANTUS ROUGE

    Dimanche 20 décembre

    Matin: Nos campagnes

    Deux ateliers de discussion sur l’impact de la crise sur les jeunes et sur notre programme, pour échanger nos expériences et débattre de la manière de mener nos campagnes.

    Ateliers

    • Construire un mouvement de jeunes anti-capitaliste dans le cadre de la campagne de lancement d’EGA-secondaire.
    • Chômage et boulots précaires… est-ce l’avenir de la jeune génération? Dans le cadre de la campagne pour des marches locales des jeunes pour l’emploi.

    Après-midi: Meeting public à Charleroi

    NOUS VOULONS DU TRAVAIL ET UN AVENIR

    Orateurs:

    • Benjamin DUSAUSSOIS (PSL)
    • Gustave DACHE, ex-délégué Caterpillar
    • Un representant des Jeunes FGTB Charleroi

    Fin du Camp à 17h.


    Le Camp d’hiver se déroulera à Charleroi, au «Patro Saint-Martin», 10bis, Rue Aurélien Thibaut 6001, Marcinelle (à 1km de la gare de Charleroi Sud).

    RDV devant la gare à 18h.

    Depuis la gare: prendre la rue Marius Meurée. Puis la 6e à gauche, rue Basson. puis la 1ère à gauche rue Delestienne. continuer dans la rue Aurélien Thibaut.

    L’accueil et l’inscription débuteront vendredi à 18h30.

    (Il faut amener son matelas et son sac de couchage.)

    Prix:

    • 15 euros pour les étudiants et les sans emploi
    • 20 euros pour les travailleurs

    Cela comprend le logement, l’infrastructure et les repas

    Vous pouvez vous inscrire en écrivant à BP 131, 1080 Molenbeek-Sainctelette, par mail à boris@socialisme.be, ou en téléphonant aux numéros: 02 345 61 81 / 0472 299 192. Le paiement est possible par virement sur le n° de compte 001-2260393-78 avec la mention “Camp 2009”

  • Assemblée Générale réussie à l’ULB : 150 étudiants pour un enseignement gratuit !

    Depuis une semaine, le comité de mobilisation de l’ULB pour le refinancement de l’enseignement a mobilisé pour une assemblée générale étudiante. Pourquoi? Parce que plusieurs menaces planent sur l’Université Libre de Bruxelles et le reste de l’enseignement supérieur. En effet, le gouvernement a décidé de réduire de 15 millions le budget alloué à l’enseignement supérieur…

    Par Pablo N et photos de Pablo VM (EGA-ULB)

    Les Autorités proposent une privatisation des kots étudiants des Courses, une diminution drastique de l’offre des cours en fac de philo et SOCO, un appel aux fonds privés et un risque de réduction de l’aide sociale. Contre cela, une manifestation à l’initiative d’EGA, organisée en collaboration avec ATTAC-ULB et les ES-ULB a pris place il y a un mois et a rassemblé 50 personnes devant le rectorat. A cette manif’, les trois cercles de gauche ont appelé à la formation d’un comité pour le refinancement à l’ULB. C’est ce comité qui est à l’origine de cette AG et de sa mobilisation.

    De plus, dans la lignée des luttes qui prenait place, nous avons participé, la veille de l’AG, à une action de 40 personnes des kots des Courses devant le Conseil d’Administration où ces étudiants réclamaient des garanties pour leur avenir.

    Cette assemblée générale a été un succès, car 150 étudiants se sont réunis ce mardi de 12h à 14h. Durant la première demi heure il y a eu une présentation de ce qui se passe actuellement sur le campus suivit d’une intervention qui mettait en perspective que ces problèmes sont liés à la marchandisation de l’enseignement et qu’il faut un refinancement de celui-ci.

    Un débat de plus d’une heure a pris place où des dizaines d’étudiants ont pris la parole. Un étudiant allemand et un étudiant italien ont parlé des luttes de leurs propres pays et une motion de solidarité avec les étudiants en lutte en Allemagne et en Autriche a été approuvée par l’assemblée générale.

    L’atmosphère était très combative, et cela s’est vu dans les revendications offensives qui ont été votées à de large majorité. Notamment: "Solidarité avec les mouvements étudiants en Europe! Stop au processus de Bologne! Non à la marchandisation de l’enseignement! Pour un refinancement de l’enseignement de min. 7% du PIB! Pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous! Nous ne payerons pas leur crise!"

    Cette situation indique le changement de conscience par rapport à la conscience des dernières années. Les conséquences concrètes du processus néolibéral de Bologne sont aujourd’hui plus clairement visibles. Le sentiment de stopper toute la dynamique de marchandisation de l’enseignement est maintenant quelque chose de plus en plus logique pour de nombreux étudiants.

    Avec EGA, nous sommes intervenus pour soutenir ce programme de revendications et nous avons amené la question de comment refinancer l’enseignement à travers la nationalisation du secteur bancaire pour financer les besoins réels de l’enseignement, mais cette contribution a été proposé comme une contribution aux débats et non comme un ultimatum.

    De futures actions vont voir le jour et EGA s’engage à s’y investir pour en faire un succès tout en continuant à affirmer qu’il faut aller chercher l’argent chez les actionnaires des banques et des multinationales.

    Action de la veille

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