Category: Etudiants de Gauche Actifs

  • Les autorités académiques veulent museler les Etudiants de Gauche Actifs

    Juste avant le début de la bloque, Etudiants de Gauche Actifs/Actief Linkse Studenten (EGA/ALS), notre organisation dans les unifs, a été à plusieurs reprises dans la ligne de mire du rectorat.

    Emiel Nachtegael

    A Bruxelles, à Gand et à Anvers, les autorités académiques ont voulu museler EGA/ALS par la répression et le mensonge. Ainsi, à l’Université d’Anvers, les autorités ont appelé la police à deux reprises contre nos membres qui tenaient un stand politique pour mobiliser contre le NSV (les étudiants fascistes) et la déclaration de Bologne.

    A l’ULB, notre président a été convoqué devant le recteur suite à un incident qui s’est produit lors de la journée d’accueil des futurs étudiants (le 18 février). Notre camarade aurait manqué de respect au vice-recteur lorsqu’il est venu nous intimer l’ordre de replier notre stand. Le personnel de la sécurité avait des consignes claires d’empêcher toute activité politique des étudiants ce jour-là. Grâce à la mobilisation de nos sympathisants et à la détermination de notre organisation, l’intimidation s’est limitée à un avertissement.

    A Gand, notre reconnaissance a été suspendue pendant un mois suite à une plainte anonyme contre nous. Notre action de blocage d’un meeting de Filip Dewinter du Vlaams Blok n’a visiblement pas fait que des heureux.

    EGA est la seule organisation étudiante qui s’oppose résolument à la déclaration de Bologne. Celle-ci vise un enseignement supérieur à deux vitesses qui aboutit, comme on peut le voir dans les pays voisins, au démantèlement des acquis sociaux et démocratiques des étudiants et du personnel.

    Les tentatives de diffamation et d’intimidation sont à replacer dans ce contexte. EGA s’opposera toujours à la politique néo-libérale dans l’enseignement supérieur! Organisez- vous contre les mesures d’austérité et luttez avec nous pour le maintien des acquis de mai 68 et pour un enseignement gratuit et accessible à tous. Rejoignez EGA!

    Plus d’infos à ce sujet sur le site d’EGA: www.gauche.be

  • À la VUB les prix d’un repas pour les étudiants boursiers ont augmenté de 85 pc
  • A Gand, un nouveau restaurant en construction sera exploité par le secteur privé
  • A l’ULB, le dernier restaurant exploité par l’université a été privatisé pendant la bloque l’année passée

    Et nous craignons que ce ne soit qu’un début ! La déclaration de Bologne vise le remodellage de l’enseignement supérieur d’après l’exemple anglo-saxon. Autrement dit: marchandiser l’enseignement supérieur qui ne fonctionnera plus comme un service public, mais qui sera orienté envers ces étudiants plus priviligiés.

    Partout en Europe, on a annoncé une hausse exorbitante des frais d’inscription. En Angleterre, les minervals peuvent dorévavant s’éléver à 5000 euros. Il y a quelques mois, des économistes de l’UCL ont suggeré d’éléver le minerval à 4000 ou 6000 euros à rembourser après les études.

    EGA-ALS est la seule organisation étudiante en Belgique qui s’oppose ouvertement à cela et qui organise activement les étudiants contre les assainissements dans l’enseignement. EGA a aussi mené des campagne contre l’abondon des affiches sexistes sur les campus et contre le racisme et le fascisme (en organisant par exemple chaque année une manifestation anti-NSV). Nous étions aussi à la base du comité antiguerre à l’ULB qui a réussi à mobiliser des milliers d’étudiants et de lycéens dans des actions antiguerre (ex. le Jour X)

    Nous revendiquons:

  • liberté d’expression politique sur les universités !
  • halte à la repression des idées de gauche, non à l’intimidation d’EGA-ALS !
  • Pas de présence policière sur nos campus !
  • Non à la déclaration de Bologne, pas d’enseignement élitiste, pour un enseignement gratuit et accessible à tous et à toutes
  • pour le maintien des acquis de mai ’68 !

    Action de protestation

    Suivi d’un rally avec des orateurs d’EGA/ALS Anvers, VUB et ULB

    jeudi 6 mai

    devant le rectorat de l’ULB

    8h15

  • Université d’Anvers. Stop à la répression!

    Le 31 mars, les membres d’Actief Linkse Studenten (Etudiants de Gauche actifs du côté francophone) lançaient une campagne à l’université d’Anvers. C’était le jour où la RUCA (un des sites universitaires) organisait une fête «Go- Kart race» où toutes les organisations étudiantes pouvaient tenir un stand.

    ALS avait également décidé de tenir un stand avec du matériel politique. Un responsable des représentants étudiants et de l’université voulait nous l’interdire et nous a menacés de demander l’aide de la police pour expulser nos membres, lesquels sont pourtant des étudiants de la RUCA! La police est finalement arrivée, mais elle n’a pu que constater que nous étions dans notre droit. Par conséquent, nous avons pu maintenir notre stand, mais il était flanqué de quelques agents de police. Nous sommes évidemment restés pour signifier notre détermination à maintenir notre campagne contre vents et marées. Dans la période à venir, nous voulons défendre nos droits en menant une opposition à la politique actuellement en vigueur dans l’enseignement. Nous allons continuer à protester chaque fois que l’Université d’Anvers veut limiter ou dénier à ses étudiants le droit d’avoir leurs propres opinions.

  • Gand et Louvain: ALS en action contre le NSV

    Université de Gand: mercredi 10 mars, une centaine d’antifascistes occupent l’Universiteits-straat à Gand. Un cercle de droite, le KVHV, voulait ce soir-là y inviter Filip Dewinter à prendre la parole.Ils voulaient protester contre le fait que Dewinter puisse venir parler pour la première fois dans une salle de l’unif. Après l’interdiction du débat par l’unif, le KVHV a annoncé son intention d’occuper une salle de l’Universiteitsstraat pour que le meeting ait quand-même lieu. Notre action d’occupation a fait échouer cette tentative. Dewinter a alors introduit un recours devant le Conseil d’Etat qui a décidé que l’unif devait accorder une salle pour le débat. Nous n’en continuerons pas moins à protester contre les meetings du Vlaams Blok dans nos unifs!

    Katholiek Universiteit Leuven: Le jeudi 4 mars, le NSV a organisé un débat à la KUL. Bien qu’il ne soit pas reconnu à la KUL, c’est la deuxième fois cette année académique que le NSV utilise les locaux de l’université. Il essaie de se rendre acceptable en organisant des débats avec d’autres organisations. Nous avons organisé une action très médiatisée avec une cinquantaine d’antifascistes. Nous exigeons que les autorités universitaires ne mettent pas de locaux à la disposition du NSV afin de contrer son développement à la KUL. De l’autre côté, nous avons compté une dizaine d’étudiants du NSV, quelques uns d’autres cercles et l’un ou l’autre indépendant. L’action a été suivie d’un meeting sur la lutte contre l’extrême droite.

  • L’unif d’Anvers envoie la police contre nos étudiants

    Le 9 février, des étudiants de l’unif d’Anvers ont été menacés par les autorités universitaires. La raison en était une action de protestation contre un meeting du NSV qui avait pu se tenir dans une salle de l’université. Ils nous ont finalement envoyé la police qui nous a priés de quitter le campus. Les policiers présents ont dû se retirer; ils se rendaient compte qu’il n’y avait aucune raison de nous arrêter.

    Jan Vlegels

    Nous trouvons scandaleux que l’université mette un auditoire à la disposition du NSV d’une part, interdise systématiquement à nos étudiants de faire campagne sur le campus d’autre part.

    Il ne faut pas chercher dans l’attitude du recteur à notre égard d’autre raison que celle de vouloir interdire toute opposition à sa politique. Lorsque nous sommes intervenus dans les premiers mois de l’année académique contre l’application des accords de Bologne, l’université nous mettait aussi chaque fois à la porte. Nous ne sommes pas d’accord avec la politique du recteur qui impose des économies aux étudiants et qui tolère les fascistes à l’unif, mais nous n’avons pas le droit, en tant qu’étudiants de cette unif, de diffuser sur le campus du matériel qui s’y oppose.

    Pas question évidemment de nous laisser faire: nous avons continuer à mener la campagne. Notre détermination a contraint l’université à nier dans un journal local qu’elle avait demandé à la police de nous arrêter.

  • Hautes écoles: Actions de masse ou palabres avec la ministre?

    LE DECRET DUPUIS (application en Communauté française des accords de Bologne) a provoqué la réaction des organisations représentatives des étudiants: la Fédération des Etudiants francophones (FEF) et l’Union des Etudiants de la Communauté Française (UnECoF). Si les deux organisations étudiantes ont eu, au départ, des revendications relativement fortes, cellesci se sont étiolées au fil des négociations avec la ministre Françoise Dupuis.

    Simon Hupkens

    Et en Flandre?

    Le recteur de la KUL (Univerité catholique de Louvain), André Oosterlinck, veut mettre les universités flamandes en concurrence à l’aune de leurs performances en matière de recherche. Il propose de remplacer les bourses par des prêts d’étude. Ce système existe déjà à la KUL pour les étudiants qui ne s’en sortent pas avec leur bourse d’études trop basse. Ces étudiants seront endettés de plusieurs milliers d’euros à l’issue de leurs études. Il veut aussi obliger tous les étudiants à étudier au moins une demi année à l’étranger… à leurs propres frais. Oosterlinck veut aussi augmenter le minerval comme en Angleterre. Le plafond des frais d’inscription dans les unifs anglaises va passer de 1.656 à 4.500 euros. Dans une phase ultérieure, les universités seront totalement libres de fixer le montant du minerval. Le recteur de l’université de Londres trouve qu’un minerval de 15.000 à 25.000 euros reflèterait mieux le coût et la valeur marchande d’un diplôme de son établissement…

    Le problème principal posé par les accords de Bologne, censés harmoniser l’enseignement supérieur en Europe, est celui de la libéralisation de l’enseignement: objectif que la FEF et l’UnECoF ont eu du mal à identifier. Ces organisations considèrent plutôt la marchandisation comme un risque potentiel. Elles ne sont pas opposées fermement au processus de Bologne et ont axé leurs revendications sur l’application des accords en Communauté française.

    Leurs revendications appelaient au refinancement et à la sauvegarde des acquis étudiants de 1968 en matière de représentation au sein des universités et hautes écoles, de liberté d’accès et de choix des cursus. En aucune manière leurs revendications n’ont été satisfaites. Françoise Dupuis s’est contentée d’accorder un semblant de refinancement aux universités (mécontentant du même coup les hautes écoles et divisant le mouvement de contestation naissant), de toute façon insuffisant pour financer ses réformes.

    De leur côté, les organisations traditionnelles de repré-sentation étudiantes se sont montrées incapables, voire, à l’échelon local, peu désireuses d’organiser la mobilisation. Une grande manifestation a réuni quelques 10.000 étudiants en début d’année, grâce surtout à la mobilisation des hautes écoles, pilotée par les directeurs et les pouvoirs organisateurs. Depuis, les directions de hautes écoles ayant obtenu ce qu’elles voulaient (un alignement sur les cursus universitaires pour certaines d’entre elles), le nombre d’étudiants n’a cessé de décroître de mobilisation en mobilisation.

    Etudiants de Gauche Actifs, notre organisation étudiante, sensibilise depuis longtemps les étudiants à la problématique de la libéralisation. Elle a dénoncé l’enseignement élitiste signifiant à terme l’allongement des études et la marginalisation des hautes écoles ainsi que les "efforts de concen-tration" de la ministre Dupuis nuisant à la qualité des formations en général et à l’existence de certains cursus en particulier. EGA a participé à toutes les mobilisations. Nous avons pu constater le manque de conviction des actions menées par les représentants étudiants officiels. Ceuxci n’ont pas l’impression que c’est en menant des actions de masse que les étudiants auront gain de cause. Ils préfèrent discuter avec la ministre sans comprendre l’utilité d’installer un rapport de forces en mobilisant les écoles et universités. C’est une mentalité bureaucratique qui ne tire pas les leçons du passé. C’est pourtant en investissant la rue que les étudiants ont fait passer leurs revendications durant l’année 9495 à l’époque du décret Lebrun.

    A l’époque, ces événements ont mis en lumière la nécessité pour les étudiants du supérieur de lier leur lutte avec celles des lycéens et des enseignants, l’utilité de mener des actions de masse visibles comme le blocage des grandes artères de la ville. C’est quand il y a des étudiants dans la rue que la FEF et l’UnECoF peuvent peser dans les négociations. C’est ce que les bureaucrates étudiants ont tendance à oublier et c’est ce que Etudiants de Gauche Actifs veut mettre en avant à travers ses actions. Nous mènerons ce genre d’action partout où cela est possible comme à Liège où, malgré le refus de la commune d’autoriser la manifestation et l’hésitation des représentants étudiants, nous avons organisé une manifestation au centre ville jusqu’au siège du PS. Grâce à cette action nous avons été reçu par les autorités, ce qui n’aurait pas été possible en restant sur place. Bien qu’il ne faille pas trop s’illusionner sur les résultats de cette action en tant que telle, elle reste un exemple de ce que l’ont peut obtenir par le biais d’actions de rue.

    Photo: liege.indymedia.org

  • Solidarité avec les étudiants iraniens

    Comme le montrent les dernières déclarations de Dewael, la Belgique (ou plutôt son gouvernement) s’intéresse bien plus à ses relations économiques avec l’Iran qu’aux victimes du régime religieux iranien !! Quand la Belgique déclare que l’Iran est un pays où il n’y a pas de risque pour l’intégrité physique des candidats réfugiés s’ils rentrent dans leur pays, il nous semble important de rappeler que l’Iran lapide les femmes qui ne se plient pas aux moeurs imposés par le régime islamique, arrête de manière arbitraire des étudiants et des travailleurs, condamne à mort ceux qui osent critiquer le regime des Mollahs et les pend sur la voie publique, …

    Jean

    En ce qui concerne les étudiants iraniens, voici un compte-rendu non exhaustif des actes commis à leurs encontres depuis 1999. En juillet 1999, des milliers d’étudiants manifestaient pour soutenir les réformes démocratiques du président Khatami élu triomphalement deux ans plus tôt. Mais Khatami, qui ne voulait pas rompre avec la classe dominante dont il est issu, avait alors soutenu la répression féroce contre les étudiants. Bilan : 5 morts, de nombreux blessés. Septembre de la même année : arrestation et condamnation à mort de 4 des leaders étudiants pour avoir participé aux manifestations.

    En novembre 2002, Hachem Aghajar, professeur à l’université de Téhéran est condamné à mort pour avoir déclaré pendant un de ces cours qu’il ne fallait pas suivre aveuglément un chef religieux . Suite à cette condamnation un mouvement spontané d’étudiants se déclenche sur l’université. Face aux milliers d’étudiants, auxquels se sont joint des travailleurs, défilant dans les rues de Téhéran pendant plusieurs jours, le chef religieux d’Iran est obligé de céder et d’annuler ladite condamnation.

    Les manifestants étaient moins nombreux qu’en 1999, mais plus déterminés. Ils scandaient: “les chars et les fusils n’ont plus aucun pouvoir!”.

    Ils n’avaient plus aucune confiance en Khatami. Bien que réélu en 2001, il n’a résolu aucun des problèmes qui accablent la population et plus particulièrement la jeunesse (2/3 de la population). Néanmoins, fin novembre, 5 dirigeants étudiants sont arrêtés pour avoir «organisé» les manifestations de soutien et pour avoir scandé : «Mort aux Talibans, à Kaboul comme à Téhéran !!»

    Le chômage réel touche 30% de la population, les loyers montent en flèche, l’inflation est très élevée. Les contraintes du régime en matière de moeurs continuent de peser sur la jeunesse comme une chape de plomb. Les mouvements des étudiants iraniens annoncent des mouvements de protestation plus large. La jeunesse ne craint pas d’affronter le régime; elle n’a pas connu la défaite sanglante de 1979-80 face à la contre-révolution islamique. Les travailleurs et les paysans iraniens observent à présent le mouvement étudiant avant d’entrer en lutte à leur tour. A ce moment-là, le régime des mollahs tremblera sur ses bases comme jadis celui du Shah.

    C’est pourquoi EGA met en avant la nécessité d’avoir des mouvements étudiants forts qui se tournent vers les travailleurs, à savoir la classe qui produit les richesses et qui seule a la force économique de renverser ce système et de faire tomber les états dictatoriaux qu’il génère.

    La seule solution pour l’Iran est la création d’un état socialiste, et cela ne pourra se faire que de par une collaboration étroite entre les jeunes (le plus souvent les premiers à réagir) et les travailleurs. « Qui a la jeunesse a le futur », disait Lénine…

  • La lutte des réfugiés iraniens

    Le 19 septembre, une bonne quinzaine d’Iraniens sont venus occuper l’Université Libre de Bruxelles afin d’arracher une régularisation de leur situation. Certains d’entre-eux résidaient au Petit Château depuis près de trois ans et ont reçu un avis d’expulsion. Mais l’absurde de la situation est que l’Iran n’accepte pas les rapatriements forcés. De plus pour la majorité de ces Iraniens, un retour en Iran est synonyme de persécution ou de mort.

    Karim Brikci

    La répression des opposants au régime est violente (des milliers d’étudiants emprison-nés, torturés, pendus,….) et des châtiments immondes y sont toujours appliqués (lapida-tion,…).

    L’attitude de l’ULB

    Fabrizio Bucella, vice-président du Conseil d’Administration, a été chargé par l’ULB de "négocier". Après avoir passé deux semaines entre les deux restaurants universitaires, les Iraniens ont pu occuper la salle Honoris Causa après des "négociations" avec Bucella et la délégation étudiante. Une motion de soutien politique a été votée au Conseil d’Administra-tion. Mais il est clair que les au-torités académiques ne mettent aucun moyen sérieux à la dis-monde néo-colonial que l’on peut espérer arriver à une victoire. Il faut que les sans-papiers arrivent à gagner prioritairement le soutien d’une frange plus large de la population et non pas celui d’Ecolo, du PS qui participent ou ont participé à cette politique d’asile. Rejoignez-nous dans cette lutte! position des Iraniens pour qu’ils puissent mener leur lutte à bien. Elles les soutiennent du bout des lèvres alors que leurs conditions matérielles sont inadmissibles. Ils sont entassés à plus de 250 dans cette salle, et depuis peu 20 Iraniens ont entamé une grè-ve de la faim dans un petit local où il n’y a ni électricité ni chauffage. Nous avons toujours défendu que seule l’ULB avait les moyens de leur fournir les besoins nécessaires et non pas les étudiants (local correct, lits de camps, nourriture,…).

    Depuis mardi, les autorités académiques de l’ULB ont fourni des lits de camp aux iraniens, une démarche qui, a surpris beaucoup d’entre nous, mais largement insuffisante et tardive. Nous exigeons que les autorités académiques mettent à la disposition des iraniens les infrastructures nécessaires. La salle honoris causa n’est pas là pour accueuillir 250 iraniens, enfants, malades et grévistes de la faim inclus.

    Le comité de soutien

    Un comité de soutien a été mis sur pied et nous y avons participé dès les premières réunions. Rapidement, on s’est rendu compte qu’il allait fonctionner plus ou moins comme l’Assemblée des Voisins d’Ixelles, c’est-à-dire en se concentrant sur l’humanitaire et en rejetant toute analyse politique. Deux assemblées se sont tenues sur l’avenue Héger et ont été présidées de façon totalement bureaucratique, un camarade s’est même vu refuser la parole. De plus, il n’est pas question pour la direction de ce comité de discuter des revendications du mouvement étudiant et de traiter de la problématique des sans papiers en général. Le refus de la discussion politique n’est pas compatible avec cette lutte car il est clair que ce problème est politique. Nous ne croyons pas que passer 5 semaines pour interpeller les parlementaires comme Di Rupo amènera une quelconque victoire.

    Il est clair que l’expérience du Comité des Voisins d’Ixelles n’a pas été prise en compte et que ce comité refait les mêmes erreurs. La possibilité d’étendre ce mouvement est très grande, de nombreux étudiants veulent faire quelque chose. Notre rôle sera de mener la discussion politique et de clarifier le rôle de délégation étudiante et de la direction du comité qui, jusqu’à présent font tout pour freiner les initiatives avancées dans ce comité.

    Comment avancer dans la lutte?

    Nous pensons que le but d’un comité comme celui à l’ULB doit être de politiser les étudiants à la problématique des sans papiers. La majorité des Af-ghans de l’Eglise Sainte-Croix n’ont toujours pas de papiers ni de permis de travail. La communauté équatorienne est aussi en lutte,… C’est en clarifiant le lien entre les politiques néolibérales de nos gouvernements qui poussent des milliers d’hommes à fuir la misère et la guerre dans le monde néo-colonial que l’on peut espérer arriver à une victoire.

    Il faut que les sans-papiers arrivent à gagner prioritairement le soutien d’une frange plus large de la population sans se faire d’illusions sur d’Ecolo ou le PS qui participent ou ont participé à cette politique d’asile. Rejoignez-nous dans cette lutte!

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