Category: Etudiants de Gauche Actifs

  • Université de Liège. Le personnel d’entretien dépose les balais

    « Avant, pour nettoyer les grands amphis du Sart-Tilman, on était quatre pendant quatre heures ; aujourd’hui, on n’est plus qu’une et demie. Et quand une fille est malade, elle n’est pas remplacée. Mais les amphis, eux, ils doivent toujours être nettoyés ». Les femmes d’ouvrage qui assurent le nettoyage et l’entretien de l’université de Liège n’en peuvent plus. Et ce jeudi, elles ont déposé les balais.

    Par le cercle EGA de l’ULg

    Elles, ce sont les travailleuses de la société Cleaning Masters, une entreprise de nettoyage de la région liégeoise dont l’université de Liège est le principal client. Car l’université sous-traite le travail. Et c’est là que le problème commence. L’université lance un appel d’offre et les entreprises qui veulent emporter le marché rentrent leurs propositions. Comme l’univ est un très gros marché, ces entreprises mettent évidemment le paquet en essayant de proposer le travail le plus complet pour le prix le plus bas. Et qui trinque dans cette opération ? Evidemment les travailleuses.

    Car, pour faire des économies, la direction de Cleaning Masters ne recule devant rien. « On doit faire le travail de cinq jours en quatre » explique Christine, la déléguée CSC. « Les personnes qui sont absentes (pour maladie ou pour congé) ne sont pas remplacées, les autres doivent se partager le travail supplémentaire. Car le travail doit être fait coûte que coûte. Et cela empire tout le temps. Le nouveau bâtiment du Génie Civil doit être nettoyé. Mais on n’a pas prévu des heures pour cela. C’est une charge nouvelle qui va s’ajouter à tout le reste. »

    Les travailleuses avaient déjà tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises mais en vain. Alors, la coupe a débordé. Ce jeudi, elles sont parties en grève et ont bloqué l’accès au bâtiment B2, celui des "Administration des ressources immobilières" de l’ULg. Elles ont également distribué des tracts au rond-point d’entrée du Sart Tilman.

    Cette grève "d’avertissement" était organisée par la CSC qui est largement majoritaire chez Cleaning Masters. La délégation CSC de l’univ soutient le mouvement et était présente au piquet. La délégation CGSP a également apporté son soutien.« Nous poursuivrons le mouvement demain » explique encore Christine « car la direction de la société n’a pas voulu se déplacer pour discuter avec nous à l’univ. Alors, demain, nous irons négocier avec elle au siège de la société à Flémalle. Et il n’y aura pas que les déléguées qui feront le déplacement… »

    Une délégation d’Etudiants de Gauche Actifs, le cercle étudiant du PSL, était aussi présente ce matin au piquet. « Nous n’étions pas très nombreux parce que nous n’avons été au courant de l’action qu’hier », explique Thibaud « mais nous sommes totalement solidaires du personnel d’entretien. Leur action concerne autant l’Université de Liège que Cleaning Masters, parce que la dégradation des conditions de travail est le fruit de la politique de sous-traitance de l’ULg. Ce qui se passe avec le nettoyage, c’est en fait un élément du processus de privatisation qui contamine progressivement tout l’enseignement. Les étudiants doivent être solidaires des travailleuses de Cleaning Masters. Nous ferons tout notre possible pour informer les étudiants et la prochaine fois, nous mobiliserons pour que les étudiants soient aux côtés des travailleuses au piquet. »

  • Lutter pour notre avenir, c’est lutter contre le capitalisme!

    Rejoins les Etudiants de Gauche Actifs!

    Depuis le début de cette crise économique, plus de 50 trillions de dollars (ça fait douze zéros derrière le 50!) sont déjà partis en fumée dans les différentes bourses mondiales. La crise a touché l’économie mondiale avec une ampleur jamais vue depuis les années ‘30. Aucun pays n’a été épargné par la récession mondiale. Celle-ci n’a guère écorné le niveau de vie des grands capitalistes et de leurs politiciens. Par contre, c’est aux travailleurs et à leurs familles qu’on présente la note et qu’on veut la faire payer. Le chômage de masse, la pauvreté et même la famine, les guerres et les réfugiés dans le monde néocolonial: tout cela nous concerne de plus en plus. Contre ce gouffre de misère, la résistance est plus que nécessaire.

    Par Mathias (Gand)


    Nouveau site d’EGA


    La période pendant laquelle la jeunesse actuelle a grandi n’avait rien à voir avec la période qui se trouve devant nous. Le capitalisme est préparé à sacrifier des générations entières dans le but de sortir le patronat de la crise et de sécuriser les bénéfices. Le chômage de masse frappe, et frappera, de plus en plus durement les jeunes. Cela, couplé aux économies drastiques qui seront certainement réalisées, promet une baisse du niveau de vie. De plus, l’éclatement de la bulle spéculative du capitalisme a aussi mis fin aux rêves et aux projets d’avenir de générations entières, qui doivent y renoncer à cause de la cupidité d’une petite élite.

    L’argument néolibéral, comme quoi les cadeaux aux grosses entreprises et les bénéfices colossaux amèneraient la prospérité pour tout le monde, est aujourd’hui remis en question. La crise met à nu les contradictions internes du capitalisme. Ce système ne connait pas de remède contre ses maladies chroniques que sont la surproduction, la guerre et la misère.

    Un emploi décent pour tous = un statut décent pour tous!

    Les jeunes sont particulièrement touchés par la crise. En mai, le chômage des jeunes (de moins de 25 ans) en Flandre a augmenté de 44,5% par rapport à la même époque l’an passé. Le chômage des jeunes est aujourd’hui officiellement de 21% en Belgique. Malgré cela, les représentants du patronat (FEB en tête) plaident en faveur du report de l’âge de la pension. Beaucoup de jeunes remarquent maintenant que les jobs d’intérimaires et autres conventions temporaires n’évoluent que rarement vers un contrat à durée indéterminée (CDI) avec à la clé la sécurité de l’emploi. Ces dernières années, les bureaux d’intérim étaient présentés comme une porte privilégiée vers l’emploi, avec la liberté nécessaire pour choisir soi-même quand et où travailler. La flexibilité a été présentée comme quelque chose de moderne. Mais la réalité est que des dizaines de milliers de jeunes sont obligés de tenter de s’en sortir avec des contrats incertains, temporaires et mal payés qui ne sont qu’un moyen facile et bon marché pour augmenter les bénéfices du patronat. Les jeunes travailleurs sont souvent les premiers à être jetés à la rue sans aucune pitié.

    Les jeunes du PSL exigent un emploi décent avec un statut décent pour chacun. Au lieu de dresser l’une contre l’autre les différentes générations pour obtenir des emplois, nous proposons une lutte commune avec redistribution du temps de travail: 32 heures par semaine sans perte de salaire, et avec embauches compensatoires. Nous n’obtiendrons pas une telle mesure par magie : un plan d’action national pour l’emploi est nécessaire, qui doit partir de la base et avec un engagement clair des syndicats.

    Plus de moyens publics pour l’enseignement

    Les étudiants et écoliers sentent également les conséquences de la crise. Les différents gouvernements ont ensemble un déficit de 20 milliard d’euros et la dette de l’Etat a recommencé à augmenter. Sans lutte générale, le gouvernement essaiera de prendre cet argent chez les travailleurs et leurs familles, en rognant notamment sur la sécurité sociale et les services publics. L’enseignement sera bien évidemment également pris pour cible.

    Ce secteur connaît de gros déficits. La politique néolibérale a ramené la part du PIB de 7% en 1980 à 5% aujourd’hui. Cela a été associé à une politique d’économies et un sous-financement systématique de la recherche, des infrastructures, des conditions de vie des étudiants, etc., ce qui a grandement facilité l’intrusion des entreprises dans l’enseignement. EGA (Etudiants de Gauche Actifs, dans le secondaire et le supérieur) résiste à la poursuite de la commercialisation de l’enseignement. Nous sommes pour un enseignement gratuit et de qualité. Nous exigeons l’augmentation de la part de l’enseignement dans le PIB jusqu’à (au moins) 7%. Les moyens nécessaires doivent être prélevés sur les méga-profits des entreprises, bien souvent obtenus avec l’aide des innovations technologiques et de la recherche dans nos facultés.

    Des emplois, pas de racisme!

    Avec EGA, et la campagne antiraciste Blokbuster en Flandre, nous menons campagne auprès des jeunes contre le racisme et l’extrême-droite. Dans une période de crise et de chômage, chaque possibilité de division du mouvement ouvrier risque d’être utilisée pour l’affaiblir. De nouvelles percées du racisme sont un danger réel. Lors des élections de juin, tant le FN que le VB ont subi des défaites, mais dans de nombreux pays d’Europe, le danger de l’extrême-droite ainsi que du populisme de droite s’est clairement fait sentir. Ce danger continuera d’exister tant que la gauche ne formulera pas de réponse forte.

    Le racisme peut uniquement être combattu en attaquant les racines du problème. Le chômage de masse, la hausse du coût de la vie et la pauvreté croissante offrent à l’extrême-droite et à la bourgeoisie l’occasion de renforcer les divisions et les oppositions entre Wallons, Flamands et immigrés. Ce ne sont pourtant pas les immigrés qui sont responsables de la crise capitaliste, mais bien les capitalistes eux-mêmes.

    Les partis dits socialistes se sont embourgeoisés : ils prêchent la bonne parole patronale et on n’y trouve plus une base de travailleurs actifs et militants. Pour disposer d’un instrument avec lequel nous pourrions lutter contre ce système, la formation d’un nouveau parti des travailleurs est nécessaire. Un tel parti serait un instrument inestimable pour dénoncer clairement les méfaits du capitalisme, montrer que seule la lutte massive et collective paie et aider à organiser cette lutte. Ce serait également la meilleure réponse face aux mensonges électoraux des fascistes et des populistes.

    Après le succès de la manifestation contre le NSV (l’organisation étudiante du VB) du 26 mars dernier à Louvain, Blockbuster est prêt à recommencer cette année, en mars, à Anvers.

    Marx avait raison!

    Le capitalisme a montré à de nombreuses reprises dans les décennies passées qu’il ne mène qu’à des crises. Karl Marx était arrivé à cette conclusion il y a 150 ans déjà, dans son analyse scientifique de ce système. Les capitalistes veulent toujours plus de profits. Pour cela, ils essaient de produire le plus possible, au coût le plus bas possible : production en série, investissement dans la technologie et la science, bas salaires…

    Dans les années 70, le capitalisme a connu une crise de surproduction. Il a tenté de dépasser cette crise, entre autres grâce aux crédits et aux hypothèques, mais aujourd’hui la nouvelle crise montre les limites de cette stratégie. Cela va mener à des confrontations plus dures entre Travail et Capital.

    Les Etudiants de Gauche Actifs veulent étudier et populariser les idées de Marx. Pour nous, le marxisme n’est pas une Bible, mais une méthode permettant d’analyser le capitalisme et donc de le combattre plus efficacement. En outre, le marxisme offre une alternative au capitalisme: une société socialiste où la richesse est mise au service de la population de manière démocratique, par opposition à la dictature d’une petite minorité caractérisant le système actuel.

  • Anvers: La répression pour faire passer l’interdiction du port du voile

    Hier matin, des jeunes qui s’opposaient à l’interdiction du port du voile dans une école à Anvers ont été arrêtés par la police. L’interdiction du port du voile s’accompagne donc d’une interdiction de mener des actions. Pour les autorités, ces jeunes ont pu exprimer leur opinion la semaine dernière, et c’est déjà bien assez comme ça. Tout comme ils veulent décider de notre personnalité à notre place, ils veulent aussi décider de la manière dont nous pouvons mener des actions.

    Point de vue d’EGA

    Penser que les débats et les échanges d’opinion se mènent manu militari parmi la jeunesse est une illusion. De plus, une telle approche répressive n’aide en rien et ne sert qu’à polariser encore plus le débat. L’administration de la ville et les directions d’écoles pensent-ils rendre un service aux musulans de cette manière? C’est pourtant l’excuse qui est derrière l’interdiction du port du voile…

    Les Etudiants de Gauche Actifs – Secondaires (Actief Linkse Scholieren en Flandre) ont participé aux actions de protestation contre l’interdiction du port du voile, même si nous ne sommes pas les organisateurs de cette protestation. Nous nous opposons également à l’interdiction de mener des actions et avons distribué hier matin des tracts exposant nos positions. Sur ce, huit jeunes ont été arrêtés simplement pour avoir exprimé leur opinion. Voilà visiblement le message adressé à la jeune génération.

    Nous n’allons pas en rester là et allons continuer à protester contre l’interdiction du port du voile. Les Etudiants de Gauche Actifs – Secondaires s’opposent d’ailleurs tant à une interdiction qu’à une obligation.

    Il y a dix ans, à Courtrai, nous avons participé à des actions contre l’interdiction des piercings à l’école. A ce moment-là aussi, nous avons défendu le droit de définir soi-même sa personnalité. L’an dernier, il y a encore eu à Anvers une tentative d’exclure les élèves ‘gothiques’ à cause de leur apparence, ce qui n’a pu être évité que par les actions des jeunes et des parents. Dans toute cette discussion actuelle sur le port du voile, il s’agit aussi selon nous d’une répression de l’identité des jeunes (identité qui comprend également des conceptions religieuses). La répression appliquée hier clarifie directement cet élément oppresseur.

    Les Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire pensent qu’il faut s’en prendre au processus de développement d’écoles à haut taux d’étrangers, où ces derniers sont coupés des autres. Nous nous opposons à une politique d’enseignement faites d’économies et de coupes budgétaires, une politique qui constitue un frein pour le développement des jeunes. Nous sommes au contraire pour plus de moyens publics pour l’enseignement mais aussi pour une politique qui permette à chacun d’avoir un emploi décent ainsi que pour un élargissement conséquent des services publics.

    En investissant pour un enseignement gratuit et de qualité à tous niveaux, avec suffisamment d’accompagnement individuel, beaucoup de tensions peuvent bien vite disparaître. Mais davantage sera nécessaire: un concentration de pauvreté mène à des écoles où se concentre cette pauvreté, et on ne peut rien y faire avec la répression. Les Etudiants de Gauche Actifs luttent pour une autre société, une société dans laquelle les intérêts d’un petit groupe de banquiers et de topmanagers ne sont pas centraux, mais bien ceux de la majorité de la population. C’est ce que nous appelons le socialisme.

    • Non à l’interdiction du voile à l’école!
    • Islam et socialisme
  • Non à l’interdiction du voile à l’école

    Plusieurs directions d’écoles, tant en communauté française qu’en communauté flamande, ont décidé ces derniers temps d’interdire, par le biais de leur règlement intérieur, le port du voile dans leurs établissements. Les raisons évoquées sont basées sur la «tolérance» envers les non-musulmans, la «neutralité» de l’école,…

    Par un enseignant anversois

    L’interdiction masque les problèmes réels

    Nous avons assisté au cours de ces 30 dernières années à un phénomène de concentration accélérée d’élèves issus de l’immigration dans certaines écoles. C’est une conséquence directe de la politique d’austérité qui a touché le secteur de l’enseignement, comme bien d’autres d’ailleurs. Une partie des écoles primaires et secondaires comptent aujourd’hui une majorité de jeunes issus des communautés immigrées, surtout dans certains quartiers des grandes villes. Ces communautés connaissent une situation de pauvreté pire encore que celle de la population d’origine belge. Une étude de la Fondation Roi Baudouin publiée en 2006 citait un taux de pauvreté de 59% parmi la communauté turque et de 55,5% dans la communauté marocaine! Et la crise économique n’arrangera rien à ces chiffres.

    Aujourd’hui, toute une couche de jeunes issus de l’immigration n’a aucune perspective d’avenir et nombreux sont ceux qui quittent les bancs scolaires sans diplôme. Ceux qui persévèrent aboutissent généralement dans les classes de l’enseignement professionnel et spécialisé. Toutes les études démontrent que notre enseignement, faute de moyens et malgré les efforts du personnel, ne réussit pas à offrir des perspectives d’avenir aux jeunes issus des milieux pauvres – qu’ils soient d’origine belge ou non.

    Pour beaucoup de jeunes, la solidarité sur base de l’origine ethnique est dès lors la seule base sur laquelle se reposer, avec des répercussions sur la formation de l’identité de chacun, comme l’exprime notamment la question du port du voile. Evidemment, la pression sociale exercée par certains cercles religieux qui veulent imposer le port du voile est un problème. Mais «être seul maître de sa tête» signifie autant le droit de refuser le voile que le droit de le porter. L’interdiction ne résout aucunement le problème de cette pression sociale, comme bien des observateurs l’affirment au sujet des écoles où cette interdiction est effective depuis déjà longtemps. Le problème est seulement déplacé. Arriver à une solution exige de commencer en premier lieu par une lutte contre cette pression. Un enseignement gratuit et de qualité, avec assez de moyens et de personnel bien payé, est un élément des plus importants pour y parvenir. Mais c’est justement ça qui leur est refusé.

    Organisez la résistance avec tous les jeunes à l’école!

    Les directions, avec le soutien des politiciens traditionnels, ont fait le choix de ne pas mener le débat. La directrice de l’Athénée royal d’Anvers peut bien avoir discuté durant des années avant d’interdire le port du voile, l’avis des principales concernées n’a jamais été demandé. Ces filles ont d’ailleurs commencé à protester dès l’annonce de l’interdiction.

    L’égalité des chances signifie avant tout des investissements dans l’enseignement. La neutralité peut et doit se faire, mais sans oppression de l’identité des jeunes. Le PSL s’oppose à l’interdiction du port du voile et pense qu’il faut mener une lutte solidaire avec tous les jeunes des écoles. Il s’agit d’un problème collectif : aujourd’hui le voile, demain tous les signes visibles d’une opinion!

    • Anvers: La répression pour faire passer l’interdiction du port du voile
    • Islam et socialisme
  • MARX: LE RETOUR

    Avec EGA, en résistance contre le capitalisme!

    Il y a déjà un bail que Karl Marx a affirmé que le système capitaliste serait incapable de répartir équitablement les richesses: seule une petite minorité en profiterait vraiment tandis que la pauvreté prendrait des proportions gigantesques à travers le monde dans un système traversé de crises de surproduction. Pas mal d’économistes ont passé leur vie à démontrer à quel point Marx s’était gouré, mais là, ça devient franchement dur…

    On l’a entendu, et réentendu, et on va encore l’entendre: nous sommes entrés dans la pire crise économique depuis le désastre de 1929, en plus d’une crise écologique sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Là encore Karl Marx a été parmi les premiers à dénoncer l’impact néfaste du capitalisme sur l’environnement: «Chaque progrès de l’agriculture capitaliste représente un progrès non seulement dans l’art de dépouiller le travailleur, mais dans celui d’appauvrir la terre» a-t-il notamment écrit, bien avant que l’agro-industrie ne devienne le monstre répugnant qu’elle est aujourd’hui.

    L’éditorialiste du «Financial Times» avait, au tout début de la crise économique, parlé de ces craintes qu’elle ne «détruise (…) la légitimité politique de l’économie de marché elle-même.» Cette légitimité part en effet en morceaux et de plus en plus de jeunes et de travailleurs sont à la recherche d’une alternative à cette société où l’homme est un loup pour l’homme.

    Pour un milliard de personnes, le capitalisme signifie la faim. Des milliards d’euros sont trouvés sans problème pour aider les banques et les actionnaires mais, pour les affamés, pas de plan de sauvetage.

    De même pour les centaines de milliers de travailleurs qui perdent leur emploi en conséquence de la crise : au cours des 3 premiers mois de cette année, dans les 16 pays de la zone euro, 1,22 million d’emplois ont été perdus. Qu’arrivera-t-il à la génération qui achève maintenant ses études? Il est déjà difficile de trouver un boulot et c’est souvent un job flexible et précaire. Un emploi précaire pour un avenir précaire?

    «Notre théorie n’est pas un dogme, mais un guide pour l’action!» avaient affirmé Marx et Engels. Pour éviter que l’énergie des masses en révolte ne soit gaspillée, il faut apprendre des erreurs – et des réussites! – des luttes du passé. Mais il faut également déjà préparer les prochaines luttes d’ampleur en se forgeant une expérience dans les mouvements actuels – mêmes s’ils sont actuellement restreints – tout en y diffusant la nécessité d’avoir un programme, une stratégie et une organisation basés sur la théorie marxiste.

    Etudiants de Gauche Actifs (EGA) est une organisation de jeunes menant des campagnes, que ce soit pour une gratuité réelle de l’enseignement (nous avons pour cette raison participé à la campagne nationale RESPACT), contre le racisme et l’extrême-droite (avec l’an dernier le blocage d’un meeting du FN, une mobilisation de plus de 1.000 jeunes contre le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang,…), contre le sexisme et pour les droits des femmes, contre l’homophobie ou encore pour la préservation de notre environnement.

    Dans chacune de ces campagnes, nous mettons en évidence la racine commune de tous ces maux, le système capitaliste, ainsi que l’antidote: la construction d’un mouvement de masse socialiste luttant pour une société socialiste démocratique. C’est aujourd’hui que cet avenir se prépare: rejoins EGA, participe à nos campagnes! Ne subit plus sans réagir, mais deviens au contraire actif dans une organisation déterminée et combative!

  • Manifestation “Respact” contre le coût élevé des études

    Les ministres de l’enseignement et leurs partisans ont assiégé Louvain ces derniers jours. Ce sommet de l’enseignement était consacré à une évaluation des accords de Bologne pour l’enseignement supérieur. Le comble, c’est que cette réunion a empêché aux étudiants de Louvain d’accéder aux bibliothèques, en pleine période d’écriture de mémoires et de préparation d’examens… Différentes organisations étudiantes, organisées dans la plate-forme "Respact", avaient appelé à protester contre la commercialisation de l’enseignement et le coût élevé des études.

    La ville de Louvain se préparait depuis déjà plusieurs jours à une grande confrontation, qui n’est finalement pas arrivée. L’appel pour de grandes manifestations est en grande partie resté sans réponse et les petits groupes de provocateurs de troubles de l’ULB n’ont pas pu compter sur la participation des étudiants. En fait, les mesures de sécurité mises en place à Louvain étaient disproportionnées face au nombre de participants. L’hélicopter n’a pas eu de la peine à suivre les quelques deux cents manifestants.

    L’action la plus importante de la journée a été la manifestation nationale qui a pris place à Bruxelles à l’initiative de la campagne Respact, une coupole rassemblant des organisations étudiantes et des syndicats. Dans différentes villes, le matin, quelques actions et manifestations se sont déroulées pour emmener plus d’étudiants à la manifestation nationale et obtenir plus de soutien pour la suite de la campagne. L’organisation étudiante du Parti Socialiste de Lutte, Etudiants de Gauche Actifs, a également participé à ces actions locales.

    La manifestation de Bruxelles a rassemblé moins de monde que ce qu’avaient espéré les organisateurs. A la place des 10.000 manifestants annoncés, la police a parlé de 1.900 et les organisateurs d’un petit 4.000, ce qui en soi est une bonne présence pour une mobilisation d’étudiants si tard dans l’année académique. Si les ministres veulent entièrement limiter les protestations contre leurs sommets, ils doivent peut-être se réunir en juin la fois prochaine.

    Les Etudiants de Gauche Actifs ont participé avec une délégation combative et des revendications politiques claires. Nous luttons pour plus de moyens publics pour l’enseignement (7% du PIB) afin d’aller vers un enseignement gratuit et de qualité, accessible à chacun. Nous nous opposons aussi à la commercialisation de l’enseignement supérieur et la mainmise agrandissante du privé sur notre éducation. Nous sommes ainsi pour le retrait pur et simple des accords de Bologne.

    Nous sommes intervenus dans le cortège avec notre mensuel, l’Alternative Socialiste, et avons également récolté du soutien financier. Un peu plus de 120 exemplaires de notre journal ont été vendus, un bon résultat pour une manifestation de cette taille. Nous avons aussi obtenu plus de 100 euros de soutien.

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