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  • Note du gouvernement sur les fins de carrière. Travailler plus longtemps à un salaire plus bas ?

    L’accouchement fut pénible. Le gouvernement est finalement parvenu à coucher sur papier ses propositions en ce qui concerne les fins de carrière. Excepté pour les patrons, les surprises agréables y font défaut. Nous en connaissons la teneur : notre système social doit être revu (comprenez plutôt : démoli). Non pour plaire aux patrons – même s’ils se sont déjà vus accorder 1,3 milliard d’euros de baisses de charges – mais soi-disant pour sauver le système. Voici un aperçu des propositions du gouvernement et les raisons pour lesquelles nous devons nous y opposer.

    Tract du MAS

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    En ce qui concerne les jeunes

    Les propositions de la coalition violette

    * Sous la pression syndicale, la note du gouvernement ne prévoit pourtant qu’une seule page (sur 14) sur l’embauche des jeunes.

    * Le patronat insiste de manière répétée sur le fait qu’un plus haut taux d’activité des aînés ne va pas nécessairement de pair avec un taux de chômage plus élevé chez les jeunes. Pour illustrer cela, on brandit les exemples des Pays-Bas et de la Suède qui connaissent un taux de chômage des jeunes plus bas et un taux d’activité des aînés plus élevé.

    * Le gouvernement ne va pas au-delà des jobs McDo dont les patrons rêvent, notamment des jobs de début de carrière, des avantages fiscaux pour les patrons qui engagent des stagiaires et l’activation des allocations d’attente.

    * Le patronat et le gouvernement veulent un changement fondamental du marché du travail : plus d’emplois flexibles et sous-payés en lieu et place de contrats fixes et de la sécurité d’emploi.

    La réponse du MAS

    * Les syndicats défendent à juste titre la position selon laquelle la prépension pour les salariés plus âgés est tout à l’avantage des plus jeunes.

    * La Suède et les Pays-Bas sont champions en matière de jobs bidons, à temps partiel, flexibles et sous-payés. Bien souvent, il faut cumuler plusieurs jobs en même temps dans ces pays pour avoir un revenu correct.

    * Le MAS plaide pour des jobs correctement payés et stables. Si c’était le cas, les secteurs qui manquent de bras seraient vite pourvus.

    Les travailleurs âgés

    Les propositions de la coalition violette

    * Même si les patrons bénéficient déjà depuis 25 ans de baisses de charges, le taux d’emploi reste bas. Le gouvernement augmente encore le nombre des salariés, ce qui accentue la concurrence pour les emplois disponibles. Les patrons utiliseront cela pour faire baisser les salaires.

    *Le gouvernement veut diminuer le rôle de l’ancienneté dans la rémunération. Les restructurations sont désormais appelées " nouveau départ pour les entreprises ". Les primes de départ individuelles qui ne tiennent nullement compte de l’ancienneté de celui qui quitte volontairement l’entreprise, doivent limiter le nombre de prépensionnés.

    * La prépension ne resterait concevable que si aucune solution convenable n’est trouvée, mais même dans ce cas-là, le prépensionné est obligé de participer à une cellule d’emploi. Celui qui, malgré tout, se retrouve encore dans un dispositif de prépension, devra rester disponible sur le marché du travail et court le risque de sanctions s’il refuse un job.

    * Le gouvernement veut insérer légalement les pensionnés dans le marché du travail pour le rendre encore plus flexible en élargissant les possibilités de combiner une pension avec un revenu du travail. En plus de cela, ils envisagent un système de bonus pour celui ou celle qui accepte de travailler jusqu’à ses 65 ans. En pratique, cela signifie que celui qui travaille moins longtemps se voit sanctionné. L’adoption d’un 2ème pilier de pension, qui sert souvent à compenser la pertes de revenu consécutive à la prépension, est relevé jusqu’à l’âge légal de la pension. La pause-carrière à temps plein, qui est aussi un moyen de départ anticipé, est restreinte à 1 an. Les salariés qui ont entre 50 et 55 ans auront la possibilité de racheter des jours de congé grâce à leur prime de fin d’année. On dissuade les mesures Canada-dry par des pénalités financières.

    * Le gouvernement veut soit relever l’âge de la prépension, soit étendre la durée de la carrière, soit faire une combinaison des deux.

    La réponse du MAS

    * Le MAS s’oppose à la casse de la Sécurité sociale par les baisses de charges.

    * Les restructurations engendrent des drames sociaux. Les emplois perdus sont rarement remplacés, ou alors par des jobs instables et sous-payés. Pas d’individualisation, mais des convention collectives. Non au détricotage du salaire des aînés, oui à l’augmentation du salaire des jeunes.

    * Les prépensionnés constituent 6% de la population entre 60 et 65 ans. Le gouvernement veut les culpabiliser alors qu’ils sont victimes des restructurations ou qu’ils sont totalement exténués. Les mesures Canada-dry ont été élaborées pour acheter la paix sociale lors des restructurations.

    * Le MAS plaide pour une baisse générale de l’âge légal de la pension à 58 ans, pour faire de la place aux 600 000 chômeurs. De plus, nous voulons la liaison de toutes les allocations aux salaires. Les soi-disant pièges à l’emploi ne sont pas dus au fait que les allocations sont trop élevées, mais au fait que les salaires sont trop bas.

    * D’après une étude de l’ONEm, le relèvement de l’âge de la prépension de 58 à 59 ans signifie que 85% des candidats à un départ anticipé ne pourront le faire qu’un an plus tard.

    Sécurité sociale

    Les propositions de la coalition violette

    * Le gouvernement considère la Sécurité sociale comme " un instrument pour développer une économie dynamique". Et plus loin: " Le gouvernement est convaincu que la Sécurité sociale et la fiscalité ont un rôle à jouer dans la création d’emplois… "Dans cette optique, le gouvernement veut soutenir l’emploi et la compétitivité des entreprises par de nouvelles baisses de charges (sociales et/ou fiscales) sur le coût du travail". Bref: le gouvernement entend bien continuer de piller notre salaire indirect pour couvrir les patrons de cadeaux.

    La réponse du MAS

    * Le MAS la considère comme un mécanisme de solidarité envers quiconque n’est pas en mesure de travailler. Les allocations doivent compenser la perte de salaire. Elles sont financées par la part indirecte de notre salaire qui se compose des cotisations des travailleurs et de cette partie de notre salaire que le patron verse directement à l’ONSS.

    Gouvernement: Prendre l’argent chez les travailleurs et leurs familles

    MAS: Prendre l’argent dans les poches du patronat

    Préparer la grève générale

    Les politiciens et les médias préparent le débat sur les fins de carrière depuis des années. Leur leitmotiv: le vieillissement compromet le payement des pensions. Et de multiplier les scénarios-catastrophe – statistiques sur le vieillissement à l’appui – dont il ressort à chaque fois que notre système social serait en péril. Les vrais chiffres leur donnent tort: la part des pensions dans le Produit intérieur brut a décru de 5,4% à 5,2% entre 1980 et aujourd’hui. En 25 ans, la Sécurité sociale a été 7 fois en déficit et 18 fois en excédent. Les 5 dernières années prises ensemble se soldent par un excédent. La part de la Sécurité sociale dans le PIB était de 16,7% en 2004 contre 16,2% en 1980. Dans le même laps de temps, la part de l’Etat dans le financement de la Sécurité sociale passait de 25% à 11% (tous les chiffres proviennent de rapports de la Banque nationale).

    FGTB: le 7 octobre?

    A la FGTB, on n’ignore rien des chiffres ci-dessus. S’ils le voulaient, ils pourraient balayer d’un revers de la main les arguments du gouvernement et du patronat. Hélas, le sommet de la FGTB a préféré se taire pour ne pas mettre dans l’embarras les "amis politiques" du PS et du SP.a au sein du gouvernement.

    En septembre, la FGTB déclarait dans une édition spéciale de Syndicats qu’elle était d’accord avec le gouvernement sur le fait que nous devrons tous travailler plus longtemps, mais qu’elle n’en avait pas moins des problèmes avec la note gouvernementale "Vieillir activement". A la FGTB, on sait pourtant fort bien que cette note n’était pas l’oeuvre du gouvernement, mais de la ministre SP.a Freya VdB. Même lors des grands meetings à Anvers et à Gand, les secrétaires Verboven et De Leeuw se sont bien gardés de prononcer les mots SP.a ou Freya. Les libéraux ont été chargés de tous les maux comme si la social-démocratie n’était pas dans le gouvernement.

    Sous la pression des militants et des centrales, le sommet de la FGTB a dû infléchir son attitude. Il appelle à une grève générale le 7 octobre. Mais il l’a fait sans tentative préalable de convaincre la CSC d’y participer et sans organiser de campagne d’information dans les entreprises.

    CSC: le 10 octobre?

    Jusqu’il y a peu, la CSC avait une longueur d’avance sur les fins de carrière. Son service d’étude a publié "50 mensonges sur le vieillissement", un argumentaire qui démonte le mythe selon lequel on ne pourra plus payer les pensions. La CSC a également multiplié les formations en son sein sur la question des fins de carrière. Si un syndicat s’y est préparé, c’est bien la CSC.

    La CSC a relevé 13 points de rupture dans "Vieillir activement" de Van den Bossche. Il y en a bien 6 qui subsistent dans la note d’orientation du gouvernement. La CSC n’en veut pas moins laisser une chance à la négociation et refuse de faire grève le 7 octobre. La CSC ne déciderait qu’après le 8 octobre si elle fait grève le 10 du même mois.

    Nombre de militants de la CSC n’approuvent pas ces tergiversations. Ils savent que le gouvernement et le patronat ne sont pas réellement disposés aux concessions, à moins qu’ils n’y soient contraints.

    La CSC-transcom se dit suffisamment réaliste pour réaliser que beaucoup de ses membres soutiennent l’action de la FGTB. Tout comme d’autres centrales de la CSC, la CSC-transcom couvrira ses militants qui se joindront à la grève.

    Face à la division du sommet, il faut l’unité à la base

    La population en a assez de la politique néolibérale. Jusqu’où devrons-nous être compétitifs? Jusqu’à ce que nos salaires soient au même niveau qu’en Inde ou en Chine? Cette politique est un drame sur le plan social. Mais même sur le plan économique, elle mène tout droit à la banqueroute: l’érosion du pouvoir d’achat plombe la consommation. Le crédit bon marché peut la stimuler artificiellement, mais il pousse toujours plus de gens dans la pauvreté. L’action contre le néolibéralisme peut compter sur une assise large. Il faut tenter de mobiliser ce potentiel dans les entreprises en y organisant des assemblées générales et en dressant un plan d’action. Le 7 octobre, il faut organiser des piquets persuasifs, de préférence en collaboration avec des militants de tous les syndicats.

    Le Parti de Gauche allemand illustre l’actualité d’un nouveau parti des travailleurs

    Les travailleurs et leurs familles ont beau être las de la politique néolibérale, le gouvernement comme l’opposition ne jurent que par plus de libéralisation, plus d’attaques contre la Sécurité sociale et plus de flexibilité. Ils suivent tous la logique du patronat.

    En Allemagne, le succès du nouveau Parti de Gauche (8,7%) démontre qu’un programme de rupture avec le néolibéralisme peut avoir un réel impact. Nous pensons que ce potentiel existe aussi en Belgique. Les militants de la FGTB et de la CSC n’ont aucune affinité avec les sociaux-démocrates et les sociaux-chrétiens. Leurs propositions ne sont tout au plus que des variantes du néolibéralisme de Reynders et Verhofstadt avec un emballage social.

    Nous sommes d’avis que les syndicats devraient rompre leurs liens avec ces partis pour leur substituer un instrument politique propre. Cela couperait du même coup l’herbe sous le pied de l’extrême-droite qui se présente frauduleusement comme la seule opposition. Le MAS aiderait loyalement à construire un nouveau parti des travailleurs et y plaiderait pour un véritable programme socialiste.

  • Grogne dans l’enseignement flamand. Il faut un plan d’action pour plus de moyens

    “Le mécontentement dans le secteur de l’enseignement est grand, et croît de jour en jour”. Ainsi s’ouvre le cahier de presse que les syndicats de l’enseignement flamand ont distribué le 31 août sous le titre ‘Vers une rupture de confiance?’. Le texte passe au crible de la critique les plans d’austérité du ministre de l’Enseignement Vandenbroucke et réfute sa campagne mensongère dans les médias. Mais il faudra attendre, semble-t-il, pour un plan d’action qui soit à la mesure de l’ampleur des coupes d’austérité.

    Simon Van Haeren

    Tout l’été, le ministre a essayé d’influer sur l’opinion publique avec des chiffres falsifiés et tirés de leur contexte. Ainsi, il a déclaré vouloir investir 600 millions en plus dans l’enseignement. Pourquoi ces mensonges? Le ministre se rend compte du fait que la résistance contre ses mesures va se construire, et il veut déjà se couvrir. Répandre des mensognes dans les médias est une tactique éprouvée pour isoler le personnel de l’enseignement du reste de la population. Le gouvernement ne manquera pas de se servir des coupes d’austérité dans la sécurité sociale et dans les pensions pour essayer de dépeindre l’enseignement comme un ‘secteur gâté’.

    Au niveau de l’emploi, le plan de VDB signifie la perte de 1534 emplois (équivalents temps pleins) et la supression des pools de remplacement (2000 emplois). Moins de personnel avec de plus en plus de nouvelles tâches et de responsabilités sans aucun encadrement complémentaire. Il est inévitable que la pression du travail atteingne des sommets. Et malgré cela, le gouvernement refuse d’admettre qu’il y a un manque de personnel dans l’enseignement…

    7% du PIB pour l’enseignement!

    Les syndicats exigent que le budget de l’enseignement soit relevé à au moins 7% du Produit intérieur brut régional. C’est ce qu’ils nomment un investissement nécessaire afin de maintenir la qualité de notre enseignement. Depuis les années 70, ces investissements ont chuté de plus de 7% du PNB (à ce moment, l’enseignement était encore une matière nationale) jusqu’à environ 4% aujourd’hui; les revendications syndicales ne visent donc qu’à corriger 20 années de sous-financement.

    Pas question cependant de refinancer l’enseignement avec du capital privé, comme l’envisage le gouvernement. Cela signifierait en effet la privatisation de l’enseignement. Les Etats-Unis peuvent servir d’exemple: deux tiers des moyens de l’enseignement y proviennent des entreprises. On en connaît les conséquences.

    Qu’attend la direction syndicale? Il est temps d’agir!

    Malgré l’ampleur des coupes d’austérité, la direction syndicale refuse d’appeler à des actions sérieuses. Pendant tout l’été, les militants étaient invités à se ‘tenir prêts’, maintenant qu’il y a offensive, nous nous demandons toujours où en est la contre-offensive. Seules des actions ludiques sont prévues à l’occasion de la Journée de l’Enseignant – le 5 octobre – devant quelques écoles de la région de Leuven (l’arrondissement du ministre) où on distribuera symboliquement des sachets avec une pomme et un oeuf.

    VDB s’y est déjà préparé et mène lui-même campagne: lors de la Journée de l’Enseignant, il enseignera lui-même pendant une journée. Ce sera un tête-à-tête convivial entre le ministre et la direction syndicale. Est-ce que la direction syndicale croit encore en Saint-Nicolas? Si nous voulons la satisfaction de nos revendications, il faudra lutter. Nous ne voulons pas de pommes et d’oeufs, mais une grève de 24 heures avec une campagne d’information envers les lycéens/étudiants et leurs parents pour expliquer pourquoi l’enseignement a besoin de 7% du PIB.

  • Qui sont les Etudiants de Gauche Actifs?

    Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA-ALS) sont une organisation d’étudiants de gauche combatifs dans les universités et les hautes écoles partout en Belgique (Anvers, Bruxelles, Gand, Louvain, Liège, Mons, etc.). EGA est un aspect important du travail jeunes du MAS-LSP. Avec EGA nous défendons les droits et les intérêts des étudiants qui sont attaqués de manière systématique aujourd’hui, entre autres avec l’introduction des accords de Bologne.

    Tina De Greef

    Nous partons du principe que tout le monde a droit à un enseigement gratuit et de qualité à tous les niveaux; cela implique l’accès à un réseau de services sociaux comme des restaurants, du logement, des guidances pour les étudiants… Nous exigeons que les hautes écoles et les universités soient indépendantes du secteur privé. Nous nous opposons également à toute forme de discrimination dans l’enseignement: homophobie, sexisme, racisme, discrimination à l’encontre des moins valides, etc.

    Afin de réaliser cela, nous organisons des actions (manifestations, etc) et des discussions. Du fait que cette logique capitaliste (les profits d’abord) signifie un système d’exploitation, non seulement dans les pays du monde néo-colonial, mais aussi en Belgique, nous défendons une toute autre forme de société, une société où les intérêts de la majorité de la population priment sur les profits de quelques uns; voilà pourquoi nous avons un programme clairement anticapitaliste.

    Les étudiants seuls ne pourront pas changer la société. C’est pourquoi nous nous orientons vers ces couches de la société qui peuvent se servir de leur position en tant que producteurs pour réaliser des changements, c’est-à-dire les travailleurs. Cela implique entre autres la collaboration avec le personnel, académique et technique, de l’enseignement. Ainsi, à titre d’exemple, à Louvain, nous soutenons activement la lutte du personnel des restaurants étudiants (Alma) dans leur lutte contre les velléités de privatisation, qui ne mèneront qu’à plus de licenciements et à un nouveau recul de la qualité et de la fonction sociale du restaurant.

    Si tu veux défendre tes droits avec nous contre l’exploitation, le racisme et la casse de nos droits d’étudiant, alors rejoints les Etudiants de Gauche Actifs!

  • Liège: Nouvelle lutte contre l’augmentation du minerval

    L’année passée, l’université de Liège avait connu une atmosphère inhabituelle rythmée par la lutte contre l’augmentation du minerval et une campagne pour l’élection de la représentation étudiante. Ces deux campagnes avaient reçu l’appui de nombreux étudiants. Une mobilisation de 300 à 400 personnes s’était soldée par l’occupation du rectorat pendant presque 24h. Mais cette année, que reste-t-il de ce mouvement?

    Simon Hupkens

    La lutte contre l’augmentation du minerval avait débouché sur un accord avec la direction. L’université avait mis en place un “moratoire” d’un an sur l’augmentation du minerval. Cette victoire avait été possible grâce à la mobilisation d’étudiants venus d’horizons militants très différents réunis au sein d’un collectif: le SAEL (syndicat autonome des étudiants liégeois).

    EGA avait participé activement à cette initiative et aux élections qui avaient suivi, permettant à 4 de nos camarades d’être élus à l’assemblée étudiante. Mais il était déjà clair pour nous que ces mandats n’étaient qu’un moyen d’amplifier et de catalyser le mouvement contre l’augmentation du coût des études. Il nous semble en effet que l’expérience de l’année passée a prouvé que l’on n’obtenait rien sans la participation d’un maximum d’étudiants et des mobilisations massives afin de faire plier la direction. Il n’en va pas de même pour les autres militants avec qui nous avons collaboré. Ayant intégré depuis cette année l’exécutif de la représentation officielle des étudiants de l’université, ils songent avant tout à négocier avec le rectorat la reconduction de l’accord. Cette nouvelle bureaucratie, puisque c’en est bien une, est animée des meilleures intentions du monde: progressiste, elle entend militer pour une liberté d’accès accrue aux études. Mais elle ne semble pas tirer les mêmes conclusions que nous.

    Plutôt que de préparer son entretien avec la direction, elle devrait se consacrer dès maintenant à la construction d’un mouvement large des étudiants qui pourrait montrer au recteur que les étudiants soutiennent ses revendications. Au delà de ça, cette mobilisation pourrait contribuer à rendre les étudiants acteurs à part entière du processus, conscients et critiques face à la direction, élaborant eux-mêmes leurs moyens de lutte et leurs revendications. EGA, en tout cas, n’a pas attendu les négociations avec le recteur pour relancer les mobilisations de l’année passée.

    Si nous sommes seuls à mener campagne sur ce thème pour le moment, nous sommes certains de pouvoir compter sur le soutien d’un nombre grandissant d’étudiants, organisés ou non. Il va de soi que dès que la lutte s’élargira, nous ne resterons pas seuls à mener des actions dans notre coin: nous mettrons tout en oeuvre pour mener cette campagne de façon unitaire.

  • Elections en Allemagne. La percée du Linkspartei démontre le potentiel de la gauche

    En récoltant 8,7% des voix aux élections législatives, le Linkspartei (Parti de Gauche) bouleverse la situation politique et économique en Allemagne. Sa nette percée empêche la formation d’une coalition stable, tandis que les deux partis bourgeois principaux (CDU-CSU et SPD), très affaiblis, se disputent la chancellerie. L’émergence d’une formation forte à gauche de la social-démocratie exprime clairement le mécontentement croissant face à la politique antisociale.

    Stéphane Delcros

    Tant les sociaux-démocrates (SPD) que les chrétiens-démocrates (CDU-CSU) ont perdu des millions de voix: c’est toute la classe dirigeante qui est sanctionnée par ce vote qui rejette la politique néolibérale d’attaque généralisée contre les acquis sociaux des travailleurs. Le gouvernement Schröder alliant le SPD et les Verts a mené une politique de soutien aux patrons et aux riches; il est clairement responsable de la misère sociale causée par les privatisations, la diminution des salaires réels et les attaques sur les chômeurs. Mais le vote montre également que les allemands savent que les attaques seront plus frontales encore sous un gouvernement mené par la CDU d’Angela Merkel. Le succès du Linkspartei exprime une polarisation de classe entre capitalistes et travailleurs en Allemagne, surtout à l’Est où la population est la plus miséreuse et où le Linkspartei a récolté 25% des voix.

    Les capitalistes allemands comptaient sur une coalition stable entre chrétiens-démocrates et libéraux (FDP) pour mener et accentuer la politique d’austérité. Mais, malgré le succès du FDP, ces deux formations obtiennent moins, ensemble, qu’aux dernières élections et ne peuvent former une coalition gouvernementale. Vers la fin de la campagne électorale, en multipliant les discours populistes contre une Angela Merkel forcément encore moins sociale que lui, Schröder a réussi à limiter sa défaite. Mais le succès du Linkspartei prive l’ancienne coalition SPD/Verts de suffisamment de sièges au Parlement pour former une coalition.

    Aucune majorité forte et stable n’est donc possible, d’autant plus qu’aucun parti ne veut d’une alliance avec le Linkspartei, ce qui est d’ailleurs réciproque. Les capitalistes devront se contenter de coalitions plus instables et donc moins puissantes comme une alliance entre la CDU-CSU, le FDP et les Verts, ou, et c’est plus probable, une “grande coalition” SPD/CDU-CSU. Mais les jours suivant l’élection furent animés par l’affrontement politique et personnel entre Schröder et Merkel. Si leurs divergences persistent ou si aucune autre coalition ne se dessine, il n’est pas impossible que de nouvelles élections soient organisées. Avec un risque pour les capitalistes d’une nouvelle situation politique instable et d’une victoire encore plus importante du Linkspartei.

    Ce Parti de Gauche est une combinaison entre le PDS (rebaptisé Linkspartei/PDS), ex-parti stalinien d’Allemagne de l’Est, et le WASG (Emploi et Justice sociale), nouvelle formation créée l’année passée par des militants syndicaux de gauche et des sociaux-démocrates déçus par le SPD. Oskar Lafontaine, ex-leader du SPD et ex-ministre des finances de Schröder, est récemment devenu la figure publique du nouveau WASG, permettant ainsi la médiatisation de cette formation mais renforçant considérablement son aile réformiste. Lafontaine avait refusé d’être candidat si le WASG ne faisait pas alliance avec le PDS de Gregor Gysi et Lothar Bisky, malgré le fait que ce parti collabore complètement à la politique néolibérale d’attaques sur les acquis sociaux dans deux gouvernements régionaux à l’Est du pays.

    Lors de ces élections, le Linkspartei a réussi à récolter deux fois plus de voix que le PDS aux élections précédentes. Le WASG a donc été un élément dynamique de cette liste qui a réussi à convaincre de nombreux travailleurs et jeunes.

    Quelle que soit la nature du futur gouvernement, celui-ci poursuivra la politique d’austérité dictée par le patronat. Si le Linkspartei et le WASG veulent consolider leur succès électoral, il faut qu’ils organisent la résistance face à la nouvelle vague d’attaques anti-sociales. C’est dans les entreprises et dans la rue, par des actions de masses que se construit la résistance. De plus en plus de travailleurs rejettent les réformes néolibérales dont ils subissent les conséquences jour après jour. Cette victoire en annonce donc de nouvelles pour la gauche si elle sait se doter d’un programme socialiste combatif pour s’affirmer comme une véritable alternative.

  • Les prix de l’énergie s’envolent. Défendons notre pouvoir d’achat!

    Les travailleurs et leurs familles souffrent de la hausse des prix de l’énergie. La baisse du pouvoir d’achat pèse de plus en plus sur le bugdet des ménages. Le plein d’essence est devenu un luxe. Le prix du baril de pétrole a doublé en un an, passant de 35 à plus de 70 dollars! Les économistes disent qu’à 60 dollars le baril, le consommateur perd 270 euros par an à cause des coûts supplémentaires pour l’essence, le mazout, etc.

    Peter Delsing

    Pourquoi les prix du pétrole sont-ils devenus si instables? A chaque fois que des incidents ont lieu dans une région sensible – le cyclone Katrina, la guerre et le terrorisme au Moyen-Orient – on se réfère aux tensions entre l’offre et la demande. Certes, la demande d’énergie est plus que soutenue. Mais c’était prévisible depuis longtemps. Le fait est que les Etats-Unis n’ont pas construit de nouvelles raffineries depuis 25 ans. Les pays membres de l’OPEP ont fait la même chose. Les capitalistes de ces pays ont aussi délibérément négligé les problèmes de sous-investissement. Quand la demande est supérieure à l’offre, ces rapaces font s’envoler les prix… et leurs profits. Ce sont les travailleurs et leurs familles qui paient la note.

    Le gouvernement contraint aux concessions

    Le gouvernement de Verhofstadt était obligé de prendre des mesures. Les travailleurs de Cockerill, Arcelor, etc sont descendus dans la rue en septembre contre la hausse excessive du prix de l’énergie. Les transporteurs ont menacé d’actions et de blocages. Dans un climat social déjà alourdi par la discussion sur les prépensions, le gouvernement a dû faire quelques concessions. Il a accordé une réduction de 17,35% sur la TVA et les taxes pour l’achat de toute quantité de mazout pendant la seconde moitié de 2005. Les transporteurs vont percevoir le remboursement de leurs taxes de façon anticipée.

    C’était nécessaire, mais pas suffisant. Selon les spécialistes, les prix pétroliers vont stagner à la hausse, voire continuer de grimper, dans les années à venir. La chambre de commerce Goldman Sachs n’exclut pas la possiblité d’un baril à 105 dollars! Les mesures ponctuelles ne nous satisfont pas. La facture d’énergie dévore déjà 10% du budget quotidien de nombre de ménages.

    S’ils veulent rétablir notre pouvoir d’achat, les syndicats doivent exiger que l’essence, le diesel, etc soient réincorporés dans l’index. Le prix du mazout, qui est encore dans l’index, a doublé en 2 ans. Les patrons d’Agoria, de leur côté, n’ont pas d’états d’âme: ils exigent sans gêne aucune que le mazout soit retiré de l’index!

    Carburants dans l’index!

    Face à cette arrogance, nous devons organiser la riposte. Il faut aller chercher l’argent là où il se trouve: dans les poches des patrons et des grands actionnaires. La direction syndicale doit répondre aux attaques patronales avec un plan d’action. Il faut rouvrir la discussion sur la hausse de notre pouvoir d’achat en liaison avec la défense des (pré)pensions. Tous les carburants doivent être réincorporés dans l’index; nos salaires et allocations méritent une véritable augmentation! Non aux multinationales qui se remplissent les poches sur notre dos, oui à la nationalisation des entreprises pétrolières sous contrôle ouvrier!

  • Volkswagen. Pourquoi faire des sacrifices? Pour que les patrons puissent frauder !

    Depuis quelques semaines, on annonce régulièrement que Volkswagen Forest est menacé de fermeture. Devons-nous prendre au sérieux ces menaces? Ou la direction veut-elle seulement faire pression sur les syndicats pour les négociations sur les conventions collectives ? Le dirigeant Bernard prétend qu’il n’est pas question de fermeture. Les syndicats expriment leur confiance en la direction. Il est possible que la direction veule simplement faire pression.

    Tract du MAS

    La surproduction dans le secteur automobile est cependant un fait. Si la direction lance une idée, alors il s’agit en même temps d’un test. Si elle a l’impression que les syndicats restent dociles et qu’une fermeture ne demandera pas trop d’efforts, elle pourrait changer rapidement d’idée… Renault Vilvoorde faisait partie des succursales les plus productives. Il y a quelques années, les syndicats avaient déjà accepté des journées de travail de 9 heures. Cette entreprise n’a pourtant pas été sauvée, au contraire, au moment où il était nécessaire de fermer une usine quelque part, Vilvoorde est arrivé immédiatement sur la table. La direction savait que là, la résistance resterait limitée. Les syndicats devraient tirer les leçons de cette défaite: quand tu montres les dents, on y regarde à deux fois avant de t’attaquer, mais si tu t’écrases avant même que la lutte ait commencé, tu te fais très vite marcher dessus.

    La direction tente évidemment de faire pression sur les syndicats pour leur faire accepter plus de concessions lors des négociations. Il est question d’une réduction du temps de travail et d’un déplacement de l’équipe du week-end en semaine. La tentative de la direction de neutraliser les 4,3% d’augmentation de salaire qui étaient prévus dans la convention collective nationale s’est heurtée à un ‘Non’ franc et massif des syndicats. Ils refusent de créer un précédent en réduisant à néant cette convention collective nationale. Ce qui ressort des négociations, c’est qu’à Forest, on a clairement le couteau sous la gorge; on est obligé d’être au moins aussi productifs que nos collègues allemands si on veut garder notre emploi!

    En Allemagne, les syndicats ont donné leur accord pour un gel des salaires jusqu’en 2007 et pour l’introduction de l’annualisation du temps de travail, par laquelle les travailleurs peuvent travailler jusqu’à 400 heures de plus que sous le rythme normal. Nous devons accepter des réductions parce que la direction veut économiser 10 milliards d’euros. En 2008, ils veulent atteindre 4 milliards d’euros de profits, profits qui disparaissent dans les poches des actionnaires et dans celles de la direction du groupe VW, puisque celle-ci fraude depuis des années. Des entreprises fictives ont été créées pour placer les profits. Hartz, le directeur du personnel de VW et ami personnel de Schröder, a déjà démissionné. Schröder a donné son soutien complet à son ami Hartz qui est le créateur du fameux plan social portant son nom, un plan qui pousse des centaines de milliers de chômeurs dans la pauvreté et qui force les chômeuses à accepter des « emplois »…de prostituées. Payé par le syndicat IG Metall, Volkert, le secrétaire du Conseil d’entreprise, est aussi un voleur. Peters, le président d’IG Metall, aurait été au courant de ces scandales. Des sources chez VW disent que le Conseil d’entreprise (et donc aussi les délégués syndicaux) étaient achetés déjà depuis 10 ans par des voyages au bout du monde et des prostituées de luxe pour « avaler les mesures difficiles et garantir la paix sociale ».

    Que les politiciens (y compris les sociaux-démocrates, les chrétiens-démocrates et les verts) remplissent leurs poches sur notre compte, cela ne nous étonne plus. La direction syndicale, à la botte des politiciens, participe évidemment à ces pratiques. Cette direction est payée par nos cotisations et pour défendre nos intérêts. Nous ne devons pas pour autant délaisser les syndicats après de tels scandales: les syndicats sont à nous ! Tout ceci met de nouveau en avant la nécessité de syndicats démocratiques. Des assemblées générales des membres doivent être organisées sur les lieux de travail, pendant les heures de travail, pour que les travailleurs puissent exercer un contrôle sur les élus et les révoquer si c’est nécessaire. Les permanents syndicaux ne peuvent gagner plus que les travailleurs qui les ont élus: c’est le seul moyen d’empêcher qu’ils perdent le contact avec les vraies conditions de vie des travailleurs et de leur famille.

    Il n’y a pas seulement des restructurations et des licenciements chez VW ou dans le secteur automobile en général, mais aussi dans d’autres secteurs car, partout, le but est de maximaliser le taux de profit. Seuls des syndicats démocratiques peuvent permettre aux membres, aux militants et aux délégués d’avoir des outils de lutte efficace pour lutter contre les attaques néolibérales sur nos acquis. Cette lutte doit être menée main dans la main avec les travailleurs des autres succursales et des autres secteurs. A la place de la ‘cogestion’ avec le patronat, il est nécessaire de résister sur le plan international pour des syndicats combatifs et démocratiques.

    Nos revendications

    – Aucun licenciement, luttons pour chaque emploi !

    – Contre le chômage massif; réduction du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !

    – Publication des livres de comptes ! Les travailleurs doivent avoir accès aux chiffres de la comptabilité pour savoir où sont partis les profits de ces dernières années

    – Nationalisation sous contrôle ouvrier et autogestion de chaque entreprise qui menace de licenciement ou de fermeture ! Ce sont les travailleurs qui créent les richesses; des régions entières sont dépendantes de quelques entreprises. Les décisions sur l’utilisation de ces richesses ne peuvent être dépendantes de la dictature du profit mais doivent être décidées démocratiquement dans l’intérêt des travailleurs et de la communauté.

  • Meeting FGTB à Anvers. La base veut un plan d’action clair pour défendre les prépensions

    Début septembre, un meeting commun de plusieurs centrales FGTB a eu lieu à Anvers pour discuter de l’offensive contre les prépensions. Quelque 400 militants y ont fait preuve d’une énorme combativité. La base de la FGTB a clairement signifié au secrétaire général Xavier Verboven qu’elle n’accepterait pas de concessions lors des négociations sur les fins de carrière et appelait de ses voeux un plan d’action.

    Verboven a fait le tour des propositions sur les fins de carrière et a assuré que la FGTB n’accepterait jamais que la prépension ne soit accessible qu’après 40 ans de carrière. Verboven a été interpellé depuis la salle sur le nombre d’années qu’il trouvait acceptable avant de partir en prépension. Il n’a pas répondu.

    On y a dit que les discussions sur les fins de carrière, le financement de la sécurité sociale et le maintien de l’Etat-Providence devaient aller de pair. Le lendemain du meeting, Verboven donnait une interview dans De Tijd où il défendait la nécessité de lier toutes les discussions, faute de quoi la base syndicale n’accepterait jamais les propositions en matière de prépension… Les interventions de la salle ont fait transparaître nombre de critiques. Tel ce militant qui disait qu’il ne fallait pas négocier sur la régression sociale, mais sur la nécessité de la création d’emplois.

    Un délégué de Degussa a dit que l’édition spéciale du journal de la FGTB flamande ‘De Nieuwe Werker’ était un instrument utile, mais qu’il laissait la porte ouverte à des concessions inacceptables. Le principe de travailler plus longtemps n’y est pas remis en cause, ce qui fait qu’on ne sait plus trop jusqu’où la direction de la FGTB est prête à aller. Où va-t-on mettre la limite? Il disait que la limite de 25 ans telle qu’elle existe actuellement devait être maintenue. Le délégué a aussi réclamé un plan d’action.

    Un délégué de Bayer a aussi réclamé la tenue d’une assemblée de tous les militants dès qu’une décision sera prise. Il a aussi dit qu’il fallait un plan d’action avec une plateforme de revendications claires. Elle devrait inclure la nécessité du maintien et de l’amélioration du système de prépension, une diminution du temps de travail et le maintien du financement de la sécurité sociale. La direction de la FGTB doit tirer les leçons des négociations pour l’AIP. Sous la pression de la base, il y avait eu alors une manifestation de plus de 50.000 participants le 21 décembre 2004, mais aucune action commune des différents secteurs n’avait suivi. Il manquait un plan d’action soutenu par les différents secteurs, ce qui a permis au gouvernement d’imposer finalement une norme salariale sans résistance unifiée de la part du syndicat.

    La base a fait montre de sa prédisposition à l’action lors de cette réunion et elle n’est pas prête à tolérer une répétition des discussions sur la norme salariale. La direction devra en tirer les conclusions et doit cesser de tergiverser dans la mise sur pied d’un plan d’action. Le tract que le MAS a distribué à l’assemblée développait ce point de vue et a été bien accueilli.

    Après avoir pris connaîssance de la "note d’orientation" du gouvernement sur les prépensions et le financement de la sécurité sociale, les directions de la FGTB et de la CSC ont enfin décidé de travailler à un plan d’action. En attendant, le meeting d’Anvers aura démontré à quel point la base aspire à un cela.

  • Le fascisme dans les années ’20 et ‘30

    Quelle galère ! Voilà qu’on me demande d’écrire un article sur “qu’est-ce que le fascisme “ ! Quelle question, j’vous jure…-Un système totalitaire où toutes les libertés de défense et de parole sont bafouées-… ah vous saviez déjà ça, flûte! Bon ben tant pis j’écris quand même!!

    Trahison de la direction

    La venue du fascisme en Europe est, en fait, le fruit de trahison à répétition qu’a subit le mouvement ouvrier. Tout part d’Italie en 1920 où, suite aux acquis de la révolution d’octobre en Russie, la classe ouvrière Italienne se lance dans la lutte pour leurs droits fondamentaux.

    C’est donc en septembre 1920 que les ouvriers Italiens prennent possession des usines et des fabriques! Seulement, le parti socialiste de l’époque eut peur que le mouvement leur échappe et il préférèra freiner le mouvement pour pouvoir continuer à le contrôler. La trahison de la direction et le manque d’alternative a été la base pour le développement du mouvement fascsistes.

    Le coup d’état

    En novembre, les fascistes purent prendre Bologne. Cette trahison a permis la montée en flèche des groupes fascistes à travaers toute l’Italie, car il n’y avait pas de parti de travailleurs qui organise la lutte et construit une réelle opposition face à ces groupes. De plus, les ouvriers ayant été trahi, la plupart n’accordaient plus de crédit aux directions de gauche et certains préfèraient aller écouter les discours, très démagogues, des fascistes, qui se profilent comme un parti d’opposition qui résoudrait les problèmes sociaux!!

    Ce n’est que lorsqu’il s’est rendu compte de la force que les fascistes représentaient (c’est à dire bien trop tard) que le parti socialiste a réagit : il a fait un appel à la grève générale. Malheureusement, il avait tellement mouillé la poudre, craignant qu’elle ne s’enflamme, que la poudre ne prit pas feu. Mussolini a donc pu tranquillement prendre les rennes du pouvoir, car, en plus d’avoir été indirectement aidé par le parti socialiste, il a largement été aidé par les grands capitalistes de l’époque !

    Les consequences

    Ben oui imaginez ce qu’apporte une dictature fasciste : fin des syndicats, anéantissement des organisations ouvrières, défense du grand capital,… Les capitalistes ont utilisés les fascistes pourcasser le mouvement ouvrier organisé. A travers les milices fascistes, des actions de grèves, des réunions syndicales, … étaient impossibles à organiser. Pour ce qui est de l’Allemagne, c’est presque le même déroulement sauf que là, toutes les directions de gauche sont impardonnable car eux ils avaient déjà l’exemple de l’Italie. Mais je rassure tout ceux qui craignent que ça se reproduise, la situation en Allemagne et en Italie était totalement différente qu’aujourd’hui : la misère était énorme et on sortait d’une guerre horrible!!

    Est ce que le fascisme est possible aujourd’hui?

    Et c’est principalement sur la misère que les fascistes se construisent ; évidemment, si les gens ne vivaient pas dans des conditions excecrables, ils ne chercheraient pas une échapatoire politique et ne tomberaient pas dans le piège des discours démagogues fascistes. De plus, à l’époque les fascistes ont échappé en partie au contrôle des capitalistes. Ils mesureraient plus les conséquences avant de faire les mêmes erreurs!

  • Manifestation contre le congrès économique du VB

    Le Vlaams Belang dit qu’il a des solutions pour les problèmes qui existent dans la société. Le cordon sanitaire a empêché qu’ils arrivent au pouvoir. Mais c’est une bonne situation pour la direction du Vlaams Belang: cela leur offre la possibilité de se positionner comme radicaux…

    Laura Gilles

    On le voit à travers des slogans comme: “La Turquie en Europe? Non!”,”adapter ou retourner” et “Moins de criminalité, plus de Flandres”… Le VB se profi le comme le parti qui défend les droits des travailleurs, le travail, les structures sociales et la garantie d’une politique juste pour tous.

    Mais la vérité est malheureusement différente. La politique du Vlaams Belang est basée sur la division des travailleurs. Ils opposent les différents groupes dans la société. La frustration qui vient des problèmes sociaux est utilisée pour diviser les wallons et les fl amands, les belges et les marocains, les hommes et les femmes… Par ce programme, le VB est capable de cacher leurs vrais intentions.

    Le VB est en fait contre les syndicats, qui sont là pour defender les intérêts de travailleurs. Ils dissent qu’ils veulent abolir le droit de faire grève. Mais la grève est une arme importante que les travailleurs et les jeunes ont pour se battre contre des mauvaises conditions de travail, des bas salaires ou la fl éxibilité. En plus, ils veulent diminuer la sécurité sociale, parce que pour eux, ce sont surtout des “ profi teurs professionnels “ qui en bénéfi cient. Cette argumentation est fausse. La sécurité sociale, ce n’est pas seulement des allocations de chômage, mais aussi, les soins de santé, l’aide pour les vieux… Elle a été construite par des luttes que nos parents et grands parents ont menées.

    Le Vlaams Belang ne s’en prend pas aux vrais causes des problèmes sociaux. S’il a le pouvoir, il ne fera rien contre la pauvreté, le chômage, l’éducation élitiste, le manque de logement… Au contraire, la direction du VB a une idéologie fasciste dans laquelle il n’y a pas de place pour les syndicats, les besoins sociaux, les immigrés… Les immigrés se trouvent dans les couches les plus pauvres en Belgique, 50% d’entre eux est au chômage. Il est clair que le VB ne va pas donner de solutions par son racisme.

    Nous nous battons pour plus de jobs avec des meilleures conditions de travail pour les belges et les étrangers. Nous faisons le lien entre la question de l’intégration et les questions sociales

    Le VB a son congrès économique en novembre. Il veut se présenter comme un instrument utile pour la bourgeoisie, c’est à dire capable d’appliquer les mesures d’assainissement. La mobilization contre ce congrès, nous done la possibilité de dénoncer le VB sur ses thèmes antisociaux. On appelle donc tout le monde à faire campagne avec nous et à manifester contre le VB, ce 26 novembre.

    Qu’est que tu peux faire?

  • organiser avec quelques amis un comité de mobilisation dans ton école
  • distribuer des tracts et des affi ches dans ton école ou ton quartier
  • inviter un orateur de notre organisation
  • venir à nos réunions locales et nous rejoindre !!!
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