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  • Action de protestation à l’ambassade de Chypre: Respect du droit d’asile pour les réfugiés kurdes

    Ce vendredi 1O novembre, le MAS et Résistance Internationale ont organisé une rassemblement devant l’ambassade de Chypre à Bruxelles. Cette action fait partie d’une campagne de solidarité internationale pour les réfugiés kurdes à Chypre, menacés d’être expulsé vers la Syrie. Nos organisations sœurs dans le monde ont mené des actions similaires dans leurs pays.

    Boris Malarme

    Nous avons demandé à être reçus par l’ambassadeur pour lui remettre une cinquantaine de lettres de protestation. Nous voulions l’interpeller afin que le gouvernement chypriote reconnaisse le droit à l’asile pour les réfugiés kurdes. Après plus de 30 minutes de négociation, nous avons reçu comme seule réponse que les lettres lui seront transmises et son refus catégorique de nous recevoir. Cela illustre la nécessité de continuer à mettre pression sur le gouvernement chypriote pour qu’il ne remette pas les kurdes à leurs oppresseurs et tortionnaires Syriens.

    Participe à la campagne en envoyant une lettre de protestation à

    • Dimitris Christofias, President of Parliament, gen. secretary of AKEL president@parliament.cy
    • N. Silikiotis, Minister of Interior, cgregoriades@moi.gov.cy
    • Office of the Ombudsman ombudsman@ombudsman.gov.cy
    • Government spokesman, govspokesman@pio.moi.gov.cy
    • Greek Cypriot embassy, ambassade.cyprus@skynet.be

    envoi aussi une copie à Youth against Nationalism in Cyprus: youthagainstnationalism@gmail.com

    Committee for a Workers International: cwi@worldsoc.co.uk

    Model Protest Letter for Kurdish Solidarity Campaign

    Dear Sir/Madam,

    We would like to bring to your attention and protest at the inhuman conditions facing Kurdish refugees in Cyprus who amongst others were involved in a protest campaign last May 2006 to force the government to implement their legal welfare and benefit rights. The campaign involved an occupation of Eleftheria square and the Red Cross buildings.

    Since then about 100 Kurdish refugees, the huge majority of them from Syria, applied for asylum but have had their appeals rejected. The asylum application procedure was severely flawed with no account taken by government officials of the oppression of Kurds in Syria (but also Iran, Iraq and Turkey). Most of the interviews lasted a little more than an hour, including translation, and the applicants complain that they were repeatedly interrupted and not allowed to finish what they wanted to say. Whenever they tried to speak about the oppression they face as a nationality they were told this was irrelevant to their application.

    Most of the applications for asylum were rejected. Nobody was granted political asylum! Not even asylum for humanitarian purposes was granted to anybody. No tolerance was shown either. Everything shows that the authorities particularly the police authorities, moved in a vindictive way, and many Kurdish refugees face the prospect of deportation.

    The authorities seem to disregard the fact that if the refugees are deported back to Syria they will face certain imprisonment and torture at the hands of the Syrian regime – most of them will probably “disappear”! We want to stress to you that after the May mobilisations of the Kurds in Cyprus, the families of those who participated were visited by the Syrian secret police to be informed that the authorities know about the activities of their family members in Cyprus. They were threatened that they would pay for it.

    We understand that the Cypriot people suffered a lot in the past, due to the coup de etat organised by the far right and the Greek military regime, and through the Turkish invasion of the island that caused 200,000 refugees (1/3 of the population). The representatives of the Cypriot people would be expected therefore to show sensitivity when other people face similar conditions.

    We would like to express our complete opposition to the Cypriot government’s present treatment of the Kurdish refugees. You should understand that we will fight for the rights of the Kurdish refugees and the Kurdish people in the same way that you would expect us to fight for the rights of the Cypriot people and refugees. If there is no change in policy by the Cypriot government, therefore, you should know that we will spread publicity about this issue as widely as possible internationally and explain the role of your government in taking part in the oppression of Kurdish refugees.

    We demand asylum and a policy of tolerance and hospitality to the Kurdish refugees.

    Yours,

  • SP Hollandais. « De meilleurs Pays-Bas avec les mêmes moyens »?

    Le 22 novembre se dérouleront aux Pays-Bas les élections parlementaires. Le SP (Parti Socialiste) 1, qui est le parti le plus à gauche représenté au parlement, peut y enregistrer un progrès important. Il y a néanmoins des dangers et des limites à la progression actuelle du SP qui a reculé sur de nombreux points de son programme et semble se préparer à des alliances “progressistes”.

    Nous espérons évidemment que le SP va connaître une progression lors des élections. La politique d’austérité néolibérale du gouvernement Balkenende fait porter le poids des profits croissants des entreprises sur le dos des travailleurs et de leurs familles. Les partis traditionnels veulent poursuivre et amplifier cette politique après les élections. Le CDA (chrétiens-démocrates) de Balkenende veut rallonger la semaine de travail tandis que le PvdA (sociaux-démocrates) veut attaquer les pensions. Le SP représente la seule voix politique de gauche qui s’oppose à cette politique.

    Mais le SP connaît une évolution politique inquiétante. Il mène actuellement campagne sous le slogan “De meilleurs Pays-Bas avec les mêmes moyens”. Dans son nouveau programme, l’augmentation des impôts pour les riches a disparu et le SP ne remet plus en cause l’affiliation des Pays-Bas à l’OTAN. Le SP espère que son nouveau programme ouvrira la voie à “une alliance sociale avec le PvdA”. Il espère ainsi repéter les expériences locales de coalitions entre le PvdA, GroenLinks (écologistes) et le SP au plan national.

    Mais là où le SP a participé à des coalitions avec ces partis, il a accepté nombre de mesures néolibérales. A Nijmegen, par exemple, le SP a accepté un programme d’assainissement de 16 millions d’euros et la privatisation d’une entreprise locale d’autobus.

    Quelles seraient les conséquences d’une telle politique sur le plan national? Le SP cesserait d’être vu comme un instrument capable de renforcer la résistance contre le néolibéralisme – même si, dans un premier temps, il ne perdrait sans doute pas beaucoup de votes, tant à cause de l’absence d’une autre alternative à gauche et vu la pression de l’argument du “moindre mal”.

    Offensief est actif au sein du SP parce que ce parti est toujours vu comme une alternative possible dans laquelle des couches larges de travailleurs peuvent se reconnaître et devenir actives. Mais nous nous opposons néanmoins à la voie suivie par la direction du parti ainsi qu’à toute participation au pouvoir avec des partis appliquant une politique néo-libérale.

    Lors du Congrès du 7 octobre, la section de Breda du SP a introduit 10 propositions pour changer le nouveau programme. Ces propositons étaient toutes littéralement reprises du programme de 2003 du parti. Cette section n’était pas tellement enthousiaste envers l’ancien programme, mais elle voulait utiliser ce dernier pour montrer le contraste saisissant avec les glissements du programme actuel.

    Offensief s’oppose au programme de la direction et soutient le programme en 10 points de la section de Breda qui défend la nécessité d’une augmentation importante des salaires, le rétablissement de la sécurité sociale, le partage du temps de travail comme solution contre le chômage, l’arrêt du démantèlement des contrats de travail, des libéralisations et des privatisations, un enseignement gratuit et de qualité pour tous, un programme public de construction de logements sociaux et enfin des soins de santé gratuits.

    Avec un programme combatif, la force de frappe du SP serait aggrandie et le parti pourrait donner plus de direction aux mouvements de protestations contre le prochain gouvernement.


    (1) Contrairement à ce que son nom pourrait nous faire croire, le SP n’a rien à voir avec nos PS et SP.a belges. C’est une formation nettement à gauche du Parti du Travail (PvdA), qui est, lui, l’équivalent de notre PS.
  • MANIFESTATION VENDREDI 27/10 à 14h

    Tract EGA

    Vous avez sans doute vu ou participé aux appels de 2 assemblées générales les 16 et 19 octobre. Le 16, le BEA avait appelé les étudiants à se réunir pour voter contre 3 projets qui risquaient de passer au Conseil d’Administration. Ces 3 projets sont les suivants :

    • Introduction d’une carte électronique pour tous les étudiants et le personnel, lisible à distance et reliée à une base de données centralisée. Coût : + de 500 000€ la première année, puis + de 60 000 chaque année (rappelons que l’an passé, + de 300 000 € ont été supprimés du budget social !) ;
    • Vente d’une grande partie des terrains et de certains bâtiments de la Plaine. (afin de pouvoir financer la construction de nouveaux auditoires, mais en réalité à la place des infrastructures sportives) ;
    • Privatisation et mise en bourse des logements étudiants.

    Les autorités prétextent le manque de financement de la part de la Communauté française. Mais plutôt que d’appeler la communauté universitaire à exiger plus de moyens, la direction préfère attaquer une fois de plus les conditions de vie, de travail et d’études sur l’université, en appliquant des mesures néolibérales dictées par le décret de Bologne (vers un enseignement élitiste, rentable, compétitif …).

    Il y a effectivement un manque crucial de financement dans l’enseignement (de même que dans tous les services publics). Dans les année ’70, le budget consacré à l’enseignement représentait plus de 7% du PIB, tandis qu’aujourd’hui -avec un nombre d’étudiants qui ne fait qu’augmenter chaque année- le budget ne représente que 4,9 % du PIB.

    Ce n’est pas une situation nouvelle : il y a 2 ans, les Hautes Ecoles sont parties en grève et ont manifesté à cause du manque de financement qui dégradait complètement leurs conditions d’études. Après 6 semaines de grève, la Fédération des Etudiants Francophones est allée négocier quelques miettes à la Communauté française. De plus, ce mouvement est resté isolé aux seules Hautes Ecoles. Cet exemple doit nous aider à construire le mouvement qui a démarré à l’ULB. Nous ne devons pas nous arrêter aux premières négociations entre représentants étudiants et autorités, nous devons lutter jusqu’au rejet définitif des trois dossiers. Ensuite il est crucial d’élargir le mouvement à toute la communauté universitaire à l’ULB puis à l’ensemble de écoles, lycées, universités, hautes écoles, …

    Il est pourtant regrettable que jusqu’ici, les AG se soient passées de manière complètement anti-démocratique. Ces AG ont pourtant rassemblé un grand nombre d’étudiants, une mobilisation rarement atteinte à l’ULB depuis des années. Ensuite, ce potentiel a été gâché, car il n a pu réellement s‘exprimer et se positionner vis-à-vis des points nouveaux avancés lors des débats. Pour les organisateurs, il fallait surtout faire une action dans l’immédiat plutôt que de construire un mouvement large et combatif bien organisé. Jeudi 19 octobre, au moment où la salle demandait à voter les revendications et les actions proposées, le BEA a coupé court au vote en proposant une série d’actions immédiates qui ont abouties à un rassemblement de 30 personnes devant le rectorat, alors que 600 personnes était présentes à l’AG. Il est impératif qu’un comité large prenne place et soit élu dans une assemblée générale pour organiser les futures actions et défendre les revendications votées par la communauté universitaire. Ce comité ne doit pas être limité, il doit être ouvert à tous et organisé démocratiquement.

    A terme, seule une grève élargie à tout les secteurs de l’enseignement peut imposer un rapport de force effectif pour nos revendications :

    • Pour un enseignement gratuit, de qualité pour tous !
    • Non aux privatisations des services publics !
    • Stop à la répression sur le campus !
    • Unité entre étudiants et travailleurs dans la lutte !
    • Reprise et contrôle des services privés sur l’ULB par la communauté universitaire!
    • Pour un refinancement public : 7% du PIB pour l’enseignement.
  • ULB : encore des solutions néolibérales au problèmes de financement !

    Face à un budget public limité, la direction de l’ULB prend une nouvelle fois des mesures libérales pour combler le manque d’argent nécessaire au développement de l’institution. Après la privatisation de nombreux services sur l’université (restaurants, foyer étudiant, service de nettoyage et maintenant la sécurité, …), l’ULB a prévu en Conseil d’administration (C.A.) de vendre une grande partie des terrains du campus de la Plaine (échéance le 31 décembre) et de privatiser les logements étudiants.

    En parallèle les autorités relance le projet d’une carte multifonctions coûteuse (plus de 500 000€ la première année puis plus de 60 000€ chaque année) et dangereuse (contrôle des accès, base de données élargies et centralisée concernant les utilisateurs). Ces mesures ne résorberont aucunement les problèmes financiers de l’ULB à long terme (une fois les terrains vendus et l’argent dépensé), et la sicafisation des logements étudiants nous fera perdre à terme la propriété de ce service aux étudiants. L’année prochaine, les problèmes seront les mêmes, allons nous devoir alors subir une nouvelle hausse du minerval ?

    En opposition à cela, un mouvement universitaire est parti en votant en Assemblée Générale (16 octobre) le rejet de ces trois projets puis en envahissant le C.A. du même jour, empêchant ainsi leur application. A la suite de cela, le mouvement a par contre était ralenti par une mauvaise direction bureaucratique incapable de convaincre et d’impliquer dans un mouvement combatif les étudiants venus en masse aux A.G. (1500 le 16, 600 le 19/10). Les A.G. non démocratiques notamment ont éloigné les étudiants des prises de décision sur la direction du mouvement et les actions à entreprendre. Il en est ressorti un essoufflement de la mobilisation et un manque de coordination entre les actions isolées. Devant une telle situation, nous avons toujours mis en avant la constitution d’un comité d’organisation ouvert à tous, capable d’organiser la lutte.

    Depuis la semaine de la Toussaint, les différentes organisations et étudiants actifs dans le mouvement se sont mis d’accord sur la composition d’un tel comité qui a été approuvé par l’A.G. du 9 novembre. De cette même A.G. plusieurs choses sont ressorties. Premièrement, une première journée de grève bloquante a été votée pour le jeudi 16 novembre. Il est important de comprendre que pour faire valoir nos revendications nous devons tous ensemble construire un rapport de force conséquent pour faire pression sur les autorités qui nous tournent le dos et attaquent nos conditions d’études et de travail sur les campus.

    Ensuite, on a pu voir que le mouvement a perdu son soutient large de la première A.G. rarement atteint dans le passé. On peut y voir ici un manque d’information sur la portée de ces attaques et sur la nécessité de lutter. Nous vivons aujourd’hui les applications des politiques néolibérales menées en Belgique mais aussi partout en Europe.

    Le décret de Bologne notamment vise à instaurer une harmonisation de l’enseignement supérieur à l’échelle de l’Europe. Derrière cette réforme c’est un enseignement voué à la rentabilité, comme un simple produit de marché, qu’on nous impose. Ce qui se traduit par une marchandisation et une compétitivité entre différentes institutions ainsi que par la privatisation des services. Dans cette optique on essaye de nous imposer une université de prestige, capable de rivaliser avec les autres universités européennes. Les dépenses inutiles comme une carte multiservices mais aussi l’évacuation des services moins rentables (-363 000€ dans le budget social de l’ULB) rentrent dans ce plan pour construire une université élitiste et prestigieuse accessible à une minorité privilégiée. L’université se formate aux demandes du marché pour satisfaire encore un peu plus les patrons capitalistes. De plus aucun parti traditionnel ne nous défendra puisqu’ils défendent tous cette vision et ces politiques néolibérales. Il nous faut donc construire un mouvement de lutte combatif capable de faire valoir nos revendications et fonder un nouveau parti des jeunes et des travailleurs, à gauche d’écolo et du PS pour défendre les intérêts de la population.

    Les étudiants ne sont pas les seuls à subir ces attaques, c’est pourquoi il nous faut élargir ce combat aux travailleurs mais aussi aux autres universités, hautes écoles et à l’ensemble des secteurs de l’enseignement. Il était urgent d’élargir les revendications du mouvement à un refinancement public de l’enseignement à 7% du PIB minimum (votée à l’A.G. du 9 novembre)! Nos revendications doivent être claires et non négociables !

    Etudiants et travailleurs ensembles pour la sauvegarde de nos acquis, pour un enseignement de qualité, gratuit, accessible à tous !

  • Nous, on est déjà fauchés! C’est aux patrons de payer!

    Si l’on en croit Verhofstadt dans sa déclaration de politique générale: « les citoyens ont, aujourd’hui, plus dans leur poche. Ce n’est pas une promesse, mais bel et bien un fait. » De qui se moque-t-il ? Il serait plus correct de dire : « Une minorité de citoyens bien nantis ont plus dans leurs poches parce que celles de la majorité des autres ont été vidées. »

    Cédric Gérôme

    « L’économie se porte bien », affirme Verhofstadt. Du point de vue du patronat, cela ne fait aucun doute. Les profits des grosses entreprises belges atteignent effectivement des montants records : entre le premier trimestre 2005 et le premier trimestre 2006, les profits des entreprises cotées dans l’indice boursier Bel-20 ont grimpé de 56%. Mais, contrairement à ce que prétend Verhofstadt, notre pouvoir d’achat dégringole d’année en année. En l’espace de 25 ans, le pouvoir d’achat de nos salaires et de nos allocations a subi une baisse réelle estimée à pas moins de 20% !

    Agoria, la fédération des entreprises du secteur technologique et du métal, se réjouit de la confirmation par le Premier Ministre du doublement des réductions de charge sur le travail de nuit et en équipes. Mais prévient-elle, « cette mesure ne garantit pas pour autant l’emploi ». Ça, on s’en était déjà rendu compte depuis longtemps. Réduction des charges et modération salariale semblent pourtant bien être le coktail que nous prépare le patronat en vue des négociations sociales de l’automne, et cela avec le soutien tacite des directions syndicales.

    Verhofstadt poursuit : « Il existe deux façons de faire de la politique : soit se laisser bercer par les flots ; soit, jouer le rôle du capitaine avec un objectif tout tracé à l’esprit. Même si l’on sait que l’on devra parfois braver eaux houleuses et tempêtes violentes. »

    La « tempête violente » de l’octobre dernier est encore dans toutes les mémoires : les deux grèves générales successives contre le Pacte des Générations, qui avaient fortement secoué le sommet syndical, ont considérablement réduit la marge de manoeuvre pour lancer une attaque de grande envergure contre nos salaires. Surtout qu’en prévision des élections législatives de 2007, la période est plutôt mal choisie. Dès lors, s’il existe un point sur lequel gouvernement, patronat et directions syndicales s’entendent parfaitement, c’est sur la nécessité d’éviter une répétition du scénario de l’an dernier.

    C’est ce qu’exprime Jean-Claude Daoust, président de la FEB, lorsqu’il dit : « J’invite mes collègues des syndicats à maintenir le climat de négociation serein des mois écoulés ». Les leaders syndicaux ont visiblement compris le message. Reste à savoir si les militants de base vont le comprendre de la même manière…

    Le « rétablissement de la compétitivité » est devenu depuis un an la rengaine préférée des médias, des politiciens et des patrons. Il est bien regrettable de constater que les directions syndicales ne font pas grand-chose d’autre que de reprendre en choeur le même refrain, à quelques nuances près…

    Participez avec nous à la mise sur pied d’une nouvelle formation politique pour faire entendre une autre voix – celle des salariés, des jeunes et des militants qui ne veulent plus encaisser sans broncher les attaques perpétuelles sur leur niveau de vie – et préparer les luttes de demain.

  • 2.500 euros d’astreinte pour faire respecter ses droits…

    Kintetsu – Liège Airport

    Fin juin, la direction de la société Kintetsu, une société japonaise de traitement logistique de fret aérien, a annoncé sa volonté de délocaliser sa succursale liégeoise vers les Pays-Bas. Cela concernait les 18 travailleurs employés directement par la firme et une vingtaine d’autres en sous-traitance.

    Nicolas Croes

    Lors d’une réunion de conciliation, les travailleurs se sont rendus compte que la société avait renoncé à prolonger son bail fin mars sans avertir ses employés de la future fermeture du site, ce qui est contraire à la loi sur les fermetures d’entrteprises. Les syndicats ont donc demandé à voir les procès-verbaux des conseils d’administration ainsi que les bilans de ces 5 dernières années. En vain. Finalement, un préavis de grève a été déposé pour protester contre le manque de communication, qui se faisait uniquement par l’intermédiaire d’avocats, ralentissant considérablement toute réponse de la direction, mais aussi contre les conditions de licenciement et de prépension.

    Le 22 septembre, les travailleurs sont partis en grève… pour recevoir le 25 une ordonnance du Tribunal de première instance de Liège. Celle-ci ordonnait « vu l’extrême urgence et l’absolue nécessité » de laisser libre accès au site et d’interdire à toute personne non-autorisée par la direction de pénétrer dans les locaux administratifs sous peine d’une astreinte de 2.500 euros par personne et par infraction ! Remarquons ici le rôle « conciliateur » de la justice, puisque les avocats de la société avaient demandé des astreintes de 10.000 euros…

    Il reste à apprécier les citations dont était parsemée la requête de la société telles que « le conflit du travail ne peut porter atteinte à l’employeur d’exploiter son entreprise commerciale ou industrielle ». Que reste-t-il alors aux travailleurs pour faire pression sur un patronat uniquement obnubilé par ses profits? Jouer aux cartes en signe de protestation?

    Il faut réagir aux attaques contre le droit de grève! Une argumentation juridique peut être élaborée, mais la meilleure réponse est évidemment la solidarité.

    A chaque attaque contre le droit de grève doivent répondre plus de grèves encore, les problèmes ne manquent pas dans les entreprises pour étendre les revendications à plusieurs sites. Mais pour cela, il faut sortir de la logique de « syndicats de services » et renouer avec les traditions du syndicalisme de lutte par lequel tous nos acquis ont pu être obtenus.

  • Rentrée étudiante et lycéenne. Résistance Internationale et Etudiants de Gauche Actifs rencontrent un grand intérêt !

    Le jour de la rentrée à Louvain-la-Neuve, le recteur de l’UCL a mis en avant l’idée de casser « le tabou » du plafonnement des minervals et d’utiliser le plan de réforme de l’enseignement supérieur flamand du ministre Vandenbroucke comme modèle pour transformer le financement des institutions en communauté française.

    Boris Malarme

    Le discours du recteur est le même que celui de la Commission européenne : laisser grimper les minervals en maintenant un système de bourses pour les familles à bas revenus rendrait l’enseignement plus équitable. Une telle explication est difficile à avaler. Chacun sait qu’un enseignement plus cher rend celui-ci moins accessible.

    Le manque criant de moyens accordés par le gouvernement à l’enseignement pousse les directions d’écoles supérieures et d’universités à mener une politique d’austérité brutale. La direction de l’Université de Bruxelles a sorti un nouveau plan. Après avoir diminué de 300.000 euros le budget accordé aux services sociaux de l’université, elle veut privatiser une partie des kots, vendre une partie du terrain universitaire et introduire une carte à puce pour contrôler chaque jeune sur le campus. Les étudiants ont immédiatement commencé à réagir.

    Aujourd’hui la part du budget consacré à l’enseignement ne représente plus que 4.9% du Produit Intérieur Brut, ce qui représente un manque de plus de 5.5 milliards d’euros par an en comparaison avec le début des années ‘80. Ce sont les jeunes et le personnel qui en paient le prix. En Flandre, notre organisation étudiante (Actief Linkse Studenten – ALS) a joué un grand rôle dans la lutte contre le plan Vandenbroucke (voir les nos précédents d’Alternative Socialiste). Elle a été avec les syndicats le moteur du mouvement de l’année dernière et elle a réussi à mettre largement en avant la nécessité d’un refinancement public de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB. Notre organisation francophone (Etudiants de Gauche Actifs – EGA) veut jouer le même rôle contre la future version francophone de ces mesures de réorganisation de l’enseignement supérieur.

    EGA est présente dans toutes les universités du pays et dans plusieurs Hautes Ecoles. Ses meetings de rentrée ont été une réussite. Les débats sur Cuba et l’Amérique Latine à l’ULB, à l’UCL, à la VUB et à la KUL ont réuni chaque fois entre 25 et 40 étudiants. Une nouvelle génération d’étudiants a rejoint les rang de nos cercles EGA en ce début d’année. Plusieurs d’entre eux ont même franchi un pas supplémentaire en décidant d’adhérer aussi au MAS. Maintenant l’ensemble de nos forces sur les universités construisent la mobilisation pour la manifestation contre les étudiants fascistes du NSV à Anvers.

    Notre campagne antiraciste Blokbuster (BB) a acquis depuis le début des années ’90 une grande réputation. Son pendant francophone, Résistance Internationale contre le racisme et le fascisme (RI), est né cet été et rencontre déjà un franc succès. Les jeunes de RI-BB ont reçu pour près de 800€ de dons lors des divers concerts du 01/10. Ce qui est un bon début afin de mener une campagne sérieuse pour faire de la manifestation contre le NSV à Anvers un succès. Tant en Flandre qu’en Wallonie, la lutte contre l’extrême-droite est à l’avant-plan dans notre activité dans les écoles et les universités.

    Des dizaines de lycéens ont rejoint notre campagne antiraciste depuis la rentrée et de nouveaux comités d’action ont été créés à Louvain, Enghien et Huy. Le nouveau dimanche noir du 8 octobre en Flandre et les succès électoraux que le FN a remportés dans certaines villes wallonnes montrent une nouvelle fois l’incapacité des partis traditionnels à contrer la progression de l’extrême-droite. RI explique qu’il faut s’opposer à la politique antisociale qui crée les conditions idéales pour la croissance des idées racistes. A Gand, 25 écoliers ont participé à la réunion publique qui a suivi les élections. De nombreuses activités sont planifiées, parmi lesquelles un meeting à Enghien, une action à La Louvière contre les 3 élus du FN et une action des lycéens de Louvain contre la présence de Dewinter et du VB à l’université le 31 octobre. Ne reste pas sur le côté, toi aussi rejoins EGA et RI !

  • Budget 2007. Le nez de Verhofstadt s’alloooooonge…

    Verhofstadt s’est félicité de la qualité du budget 2007 qu’il a présenté au nom de son gouvernement le 17 octobre. Certains journalistes l’ont suivi dans cette voie, en affirmant que le gouvernement va, avec ce budget, assainir sans faire de mal. Le journal économique (et surtout patronal) flamand De Tijd a même osé écrire que personne ne va souffrir avec ce budget et que la population va recevoir des cadeaux – sauf les entreprises, qui devront payer pour tout le monde….

    Anja Deschoemacker

    La vérité devrait émerger dans quelques mois parce que, comme le faisait remarquer un responsable de la maison boursière Petercam, il n’y a aucune transparence dans ce budget: “La qualité (du travail budgétaire du gouvernement) s’est détériorée à un point tel qu’il ne passe pas le test de correction. Dans les entreprises, cela ne serait pas possible.”

    Il est clair en tout cas qu’il s’agit là d’un budget électoral, destiné à amadouer la population. Quelques petites miettes tombent de la table. 70 millions d’euros seront affectés en plus pour les pensions – à comparer pourtant avec une nouvelle diminution des charges pour les patrons de 270 millions d’euros par an, la diminution de charges sur le travail en équipes étant par exemple doublée ! La garantie locative sera réduite à deux mois au lieu de trois, avec en plus la possibilité d’étaler le paiement – mais on n’entend plus un mot par contre sur un gel des loyers,…

    Chacune de ces miettes sera donc payée au prix fort. Cela n’empêche pas les entreprises de s’élever contre le « donnant-donnant ». Malgré les millions d’euros volés à la sécurité sociale par les diminutions d’impôts, le patronat se plaint que la nouvelle taxe sur les emballages va leur coûter de l’argent (qui parie qu’en définitive ce sera le « consomateur » qui va payer cette taxe ?).

    La Fédération des Entreprises Belges craint de plus que “la lutte contre la fraude fiscale et sociale mène à des mesures excessives” (De Tijd, 18/10). Les patrons craignent-ils que l’on contrôle leur comptabilité et qu’on leur demande les papiers pour vérifier les conditions de travail des employés? Ont-ils peur de voir plus de fonctionnaires attelés à cette tâche ? Cette peur des “mesures excessives” n’est-elle pas la confession involontaire de l’existence d’une forte fraude et du manque de respect de la législation du travail par une partie au moins des entreprises?

    Il est remarquable que la somme des mesures proposées ne corresponde pas aux 5 milliards d’assainissements annoncés. La presse parle d’un budget non pas constitué sur base de chiffres fiables, mais bien sur base d’accords politiques. Nous le pensons aussi, mais ce budget n’est pas uniquement révélateur de tentatives faites pour concilier pour quelques mois encore libéraux et sociaux-démocrates. C’est aussi et surtout la preuve de l’accord politique qui lie tous les partis traditionnels pour que les attaques – pas contre les entreprises, mais contre la population, surtout les salariés et les allocataires sociaux – soient postposées après les élections.

    Ce budget est une vaste supercherie destinée à enjamber le temps jusqu’aux élections en gonflant des mesures à effet ponctuel comme la vente de bâtiments publics. La Cour des Comptes a toutefois démontré que cette vente (et la nécessité de relouer ensuite des bâtiments) coûte plus cher sur le long terme.

    De la poudre aux yeux, donc, en attendant le véritable budget qui suivra les élections fédérales prévues en juin 2007.

  • 1-3 décembre: Congrès national du MAS/LSP

    Du 1er au 3 décembre, le Congrès bisannuel du MAS/LSP aura lieu à la côte belge. Ce Congrès se déroulera au beau milieu du lancement d’une alternative politique face à la politique de casse sociale des partis traditionnels.

    Karel Mortier

    Il y a maintenant 12 ans, notre organisation a entammé la lutte pour un nouveau parti des travailleurs. Avec le CAP (Comité pour une Autre Politique), cette nécéssité se concrétise peu à peu.

    Le but d’un Congrès est, sur base de discussions sur la situation politique et sur le bilan du travail de notre parti, de déterminer les perspectives et priorités pour la période à venir.

    Le Congrès devra se préparer à ce défi fait de dangers à éviter et d’occasions à saisir. Deux textes serviront de point de base à la discussion: un texte sur les perspectives politiques et un texte sur le travail du MAS/LSP, textes qui seront en premier lieu discutés en sections. Nos sections se réunissent chaque semaine et sont ouvertes pour tous les membres, c’est le coeur de notre parti, celui duquel partiront les amendements aux textes de discussion. En outre, les sections éliront leurs délégué(s) pour le Congrès. Bien que celui-ci est ouvert à tous les membres, seuls les représentants des sections y ont le droit de vote sur les textes et les amendements.

    Lors du Congrès National, une nouvelle direction sera également élue: le Comité National (CN). Le CN est responsable de la direction politique ainsi que du développement de l’organisation entre deux Congrès. Au sein du CN, une direction quotidienne sera élue : le Bureau Exécutif (BE).

    Notre organisation fonctionne selon le principe du centralisme démocratique. Cela signifie le plus d’espace possible pour la discussion interne sur les positions politiques et activités du parti, mais avec une discipline stricte sur l’exécution de ceux-ci une fois adoptés. Bien évidemment, la possibilité de revenir sur ces décisions est toujours présente.

    Un Congrès National est un événement politique très important pour notre organisation. Contrairement aux autres partis, la présence de nos membres est importante. Ils ne sont pas mobilisés pour servir de machine à applaudissements pour quelques têtes médiatiques. Nos membres sont activement impliqués dans l’élaboration de nos points de vue et perspectives.

    L’engagement de nos membres et les discussions dans les sections ainsi qu’au Congrès constituent la base afin d’arriver à une bonne évaluation pour mettre en avant de correctes perspectives pour la période à venir.

    Le MAS/LSP juge dès lors qu’il est primordial que les sections prêtent le plus d’attention possible aux discussions pour se préparer au Congrès.

    Les présidents de sections fournissent les textes aux membres. Après le Congrès, le texte de perspectives politique sera publié.

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