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Category: Privé divers
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[PHOTOS] BRC : Des centaines de militants s’opposent au licenciement des trois employés
Ce matin, quelques centaines de militants des trois syndicats s’étaient réunis aux portes de la raffinerie BRC, dans le port d’Anvers, pour mener une action de protestation contre le licenciement de trois employés, dont deux délégués syndicaux. Ce licenciement est arrivé à cause de leur partici-pation à des actions de protestations syndicales dénonçant l’absence d’accord dans le secteur pétro-lier. La direction de l’entreprise doit recevoir une réponse vigoureuse et combative contre ses posi-tions antisyndicales.
Photos de Jente
Hier, nous avons publié sur ce site un article qui a été utilisé comme tract pour l’action de ce matin. Dans ce dernier, nous exigeons une campagne nationale contre le licenciement de délégués. Les actions de solidarité sont nécessaires, mais nous devons aller au-delà et passer à l’étape d’une campagne nationale. Le président de la FGTB Rudy De Leeuw était présent ce matin et a déclaré dans son discours que la question des libertés syndicales et du droit à mener des actions sont des éléments cruciaux à défendre, mais il n’a strictement rien dit sur la manière dont la FTGB compte faire quelque chose à ce sujet. Ilse Dielen de la CSC et des délégués, entre autres de BRC, ont également pris la parole.
L’action a pu compter sur beaucoup de soutien, avec une présence de centaines de militants de BRC et de diverses autres sociétés. Un train de marchandises a aussi été bloqué, ce qui a de suite assuré que la Scheldelaan a été bloquée.
Le PSL était présent avec une dizaine de militants. Nous avons diffusé notre tract, de même que celui de Rood ! concer-nant une action revendiquant la justice fiscale qui devait se dérouler plus tard dans la journée. Erik le Bruyn, princi-pale figure de Rood ! était également présent à cette action.
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Il nous faut une campagne nationale contre les licenciements de délégués !
La direction Suisse de BRC n’aime pas les syndicats et les actions collectives. Elle cherche donc à sanctionner une action de grève de façon individuelle, et trois travailleurs ont été licenciés suite à la résistance collective contre l’absence d’un accord sur la convention collective dans le secteur pétrolier. Les trois licenciés l’ont été sans que la direction n’utilise de prétexte de ”faute grave”, ce qui indique que la direction sait elle-même très bien que les ‘raisons’ invoquées ne tiennent pas la route.
Une année avant les élections sociales, il nous faut une offensive pour assurer une véritable protection aux délégués. Actuellement, cette protection est telle une passoire, pleine de trous. Peut-être que la menace d’une grosse indemnité de licenciement a des effets dans de petites entreprises, mais dans les multinationales qui empochent des profits de plusieurs milliards d’euros, cela n’est pas le cas. Ce n’est pas la première fois que des délégués sont licenciés. Chaque fois, il y a des actions de solidarité, mais il est temps d’aller plus loin.
Il y a officiellement une possibilité de réintégration d’un délégué licencié abusivement. Mais cette décision revient aux patrons. Tant que la réintégration reste un choix libre, elle reste difficile à mettre en pratique.
Afin de mieux protéger les délégués, il faut que la réintégration devienne obligatoire et exécutoire. Les patrons qui ne l’acceptent pas doivent être lourdement pénalisés. Pour que cela puisse être obtenu, il faut mobiliser et construire un rapport de force. Le droit de grève et la protection des délégués ont été obtenus de cette façon, et c’est aussi la seule manière de défendre nos droits.
La mobilisation nationale du 30 juin est un premier pas, mais il nous en faut d’autres sur le plan national, avec les différents secteurs et les différents syndicats. Il ne faut pas attendre, car ces prochains mois, les délégués seront en soldes (juste avant la procédure des élections sociales de 2012, le licenciement abusif coûte moins cher pour les patrons).
Peut-être que le président de la FGTB, Rudy De Leeuw, peut utiliser cette occasion de l’action à BRC afin d’annoncer une initiative en cette direction?Peut-être que le président de la CSC, Luc Cortebeeck, peut utiliser sa position de vice-président de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) pour s’attaquer vraiment aux violations du droit à l’action collective (comme prévu dans le Traité nr. 98 de la OIT) en Belgique? Les dirigeants syndicaux doivent prendre une initiative nationale pour obtenir une véritable protection des délégués !
Solidarité internationale
Afin de concrétiser notre solidarité, le tract syndical de BRC a été traduit en Français et en Anglais. Aujourd’hui, et les jours à venir, ce tract sera distribué par nos organisations politiques sœurs en France et en Grande-Bretagne. Cela sera notamment le cas à la raffinerie de Petit Couronne (France) et de Coryton (Grande Bretagne). De cette façon, les travailleurs sauront là aussi comment la direction de BRC traite les syndicats.
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Petroplus essaie de faire taire les syndicats à Anvers – La solidarité avec les travailleurs est nécessaire !
Ce tract a été écrit par la délégation syndicale de la FGBT (syndicat socialiste en Belgique) de la raffinerie BRC au port d’Anvers, en Belgique. BRC est une entreprise-soeur de Petroplus. Après discussion avec les délégués syndicaux de BRC Anvers, nous (Gauche Révolutionnaire) diffusons ce tract pour informer les travailleurs des entreprises-soeurs en Europe des attentats lancés par la direction suisse de BRC pour faire taire les syndicats. Le test qu’ils font maintenant à Anvers peut devenir une réalité quotidienne demain à Petit Couronne (France), Coryton (Royaume Uni), Ingolstadt (Allemagne)…!
Des messages de solidarité peuvent être envoyés à petroplus.solidarity@gmail.com. Des lettres de protestation peuvent être envoyées à Veerle.VanPraet@petroplus.biz (HR manager BRC Anvers), Jean-Paul.Vettier@petroplus.biz (CEO Petroplus Suisse), Patrice.bres@total.com (président de la Fédération Pétrolière Belge). Des actions de solidarité additionnelles seront toujours les bienvenues !
La raffinerie suisse BRC essaie de faire taire les syndicats
Lundi 20 juin, BRC a licencié 3 membres de la FTGB, dont 2 étaient des employés protégés, parce qu’ils avaient participé à des actions syndicales pendant le nuit du 13 juin.
Et tout ça sans la moindre plainte pour faute grave. Encore pire, le 16 juin, la Fédération Pétrolière Belge a déclaré dans le bureau de conciliation que les patrons ne font rien contre les actions syndicales menées dans le cadre des négociations d’un accord collectif dans le secteur.
Tout le monde sait que le secteur pétrolier a une tradition d’actions syndicales durant des négociations pour un accord collectif. Les patrons ont souvent eux-mêmes parlé d’actions ludiques, avec lesquelles ils n’avaient pas de problèmes, si la sécurité n’était pas en danger. Apparemment, la direction de BRC préfère ne pas descendre de sa montagne suisse, et veut absolument détruire les traditions syndicales dans le secteur. Et il y aura des représailles, les syndicats doivent faire silence. Tous les moyens sont acceptables, même la démission des employés sans qu’il y ait le moindre signe de faute grave. Le prix élevé que BRC doit payer pour ça ne pose pas de problème. Ou peut-être est-ce pour ça que BRC est tellement avare pendant les négociations sectorielles ?
Il est évident que BRC veut démanteler les syndicats dans le secteur pétrolier. Ces dernières heures, ils ont même voulu instaurer une procédure d’alarme, ce qui va à l’encontre de toutes les lois belges.
L’attitude de BRC met en danger tout le syndicat et toutes les libertés syndicales. Nous revendiquons que BRC réintègre immédiatement les employés démissionnés, et mette fin à sa politique de terreur.
Pour renforcer cette revendication, il y aura une nouvelle action le jeudi 30 juin 2011 devant BRC. Dès 6h du matin, Rudy De Leeuw, président de la FGTB, sera présent pour soutenir les militants et les travailleurs. Des secrétaires syndicaux nationaux et fédéraux seront également présents pour les soutenir.
Rejoignez la lutte pour nos droits syndicaux et participez en masse à l’action syndicale, le 30 juin à 6h, aux barrières de BRC, Scheldelaan 490, 2040 Anvers Port 663.
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Défendons chaque emploi à Kraft Foods (Hal)
A nouveau, un symbole est menacé. La multinationale américaine Kraft Foods veut transférer la production du Chokotoff, de la Mignonnette et des Bouchées vers la Lituanie, la Pologne et la Slovaquie. Ce transfert menace 99 des 418 emplois chez Kraft à Hal. Le personnel n’accepte pas la décision et a fait grève tout de suite après l’annonce du 20 juin.
Il est totalement illogique de produire ailleurs des choses qui seront vendues ici et de les amener avec des camions, au lieu de garder la production et les emplois ici. Kraft Foods est la deuxième plus grande entreprise alimentaire sur le plan mondial. Le groupe a réalisé un profit mondial de 4,1 milliards d’euros en 2010, 36,7% de plus qu’en 2009. Pour Kraft Foods, seuls les profits directs sont importants : si c’est meilleur marché d’utiliser du personnel avec des salaires réduits pour la production et le transport, la direction de Kraft Foods n’hésite pas à licencier.
Cette logique menace 99 emplois. La production qui restait à Hal, des barres de chocolat, peut être réalisée dans n’importe quelle entité du groupe. L’avenir de Kraft Foods à Hal est donc très incertain.
Après l’annonce de la restructuration dans un conseil d’entreprise, les travailleurs sont allés en grève. La colère parmi les travailleurs est grande, mais parmi le public large, il y a aussi indignation. Cette solidarité et la détermination du personnel doivent être organisées pour lutter contre chaque perte d’emploi.
Il faut poursuivre la lutte pour le maintien des trois lignes de production, sinon la menace d’une fermeture complète sera ensuite à l’ordre du jour. Pour que la lutte passe l’été, les travailleurs devront être inventifs dans les méthodes d’action. La lutte chez Inbev l’an passé peut servir d’exemple : les travailleurs n’avaient pas fait grève, mais avaient bloqué la production.
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Brink’s. Une lutte déterminée conduit à une victoire temporaire
Après trois semaines de grève, les travailleurs de Brink’s ont accepté à une grande majorité un accord, le 20 novembre dernier. La direction de Brink’s ne voulait que conserver la partie la plus profitable de l’entreprise, le transport de diamants, afin de se débarrasser des autres activités. La direction a essayé de faire passer tout le personnel sous le statut d’ouvrier car les licenciements seraient revenus bien moins chers dans ce cas.
Le personnel a réagi de façon déterminée et est immédiatement parti en grève. La faillite a été déclarée frauduleuse et deux administrateurs externes ont été nommés. Les grands clients de Brink’s, comme Fortis, ING, bpost et Delhaize, ont eu des problèmes suite à la grève, les administrateurs devant s’assurer que les clients soient à nouveau approvisionnés. Cette pression a aidé pour que le travail soit repris avec maintien du statut d’employé et sans la fermeture du site de Strépy (La Louvière).
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L’un des administrateurs nommé est Alain Zenner, connu pour son rôle dans la faillite de Forges de Clabecq. Avec Gérard Delvaux, il va recevoir une compensation de 1,5 millions d’euros pour tout au plus 6 mois de travail. Ce montant représente environ 10% de la valeur estimée de l’entreprise en faillite.
Sur Brink’s
- Aux travailleurs de BRINK’S de Strépy Lettre des Jeunes en lutte pour l’emploi – Hainaut
- [PHOTOS] Action de Solidarité avec les travailleurs de Brink’s le 18/11
- Visite au piquet de Brink’s à Machelen
- Brink’s: La grève continue (15/11)
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Mais l’histoire de Brink’s n’est pas terminée. Il est possible qu’une nouvelle faillite soit assez vite annoncée, après laquelle une autre firme pourra reprendre les clients intéressants et une partie des travailleurs sous un statut moins intéressant. Le personnel et les syndicats doivent rester vigilants.
Cette lutte n’était pas seulement importante pour le personnel de Brink’s. Si la direction avait obtenu l’introduction du statut d’ouvrier, cela aurait constitué un précédent d’importance. Ce scénario a été évité, mais la bataille n’est pas finie. D’autres entreprises vont sans doute essayer d’utiliser une même agressivité patronale, qui doit être combattue avec des actions de solidarité interprofessionnelle.
Doit-on laisser le transport des objets de valeur et de l’argent aux requins du secteur privé ? Nous pensons que non. Cela met le personnel en danger alors qu’ils font un boulot dont la société a besoin pour son fonctionnement. Le transport des valeurs fait partie du secteur financier, secteur qui doit être nationalisé sous contrôle et gestion des travailleurs pour que la sécurité du personnel et le service soient prioritaires.
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[PHOTOS] Action de Solidarité avec les travailleurs de Brink’s
Un millier de militants et de délégués, surtout du Setca, de la CNE et de la Centrale Générale, se sont rassemblé ce jeudi 18 novembre place Royale à Bruxelles, aux côtés des travailleurs de Brink’s, en grève depuis 3 semaines. Le PSL était lui aussi présent. Un barrage policier a empêché les manifestant de se rendre au Ministère de l’intérieur demander des comptes à la Ministre Annemie Turtelboom. Seule une délégation a été reçue par Turtelboom, qui tente de briser la grève en octroyant la licence à la filiale Brink’s Diamond & Jewelry Services basée à Zaventem, vers laquelle le transport du diamant a été transféré. La campagne "Jeunes en lutte pour l’emploi" a reçu beaucoup de soutien de la part des travailleurs. Des jeunes des comités de Bruxelles et du Hainaut ont distribué une lettre de solidarité. Cette action doit être le point de départ d’une véritable campagne des syndicats pour développer et étendre la solidarité autour de la lutte à Brink’s afin stopper l’agression patronale.
Par Boris (Bruxelles)
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Visite au piquet de Brink’s à Machelen
Dans notre dernier article paru sur socialisme.be, nous revenions sur la tentative de la direction de déclarer l’entreprise en faillite. Depuis, le tribunal a rejeté cette tentative en déclarant la faillite comme frauduleuse. Ce mercredi, au piquet de Machelen, les travailleurs étaient en attente des résultats de l’étude des comptes de la société.
Par Nico M (Bruxelles)
La volonté des travailleurs est de reprendre le travail avec leurs conditions, c’est-à-dire sous leurs statuts actuels. Le problème est qu’aujourd’hui les portes des dépôts sont fermées car la direction clame qu’elle ne peut plus payer les salaires (la fameuse histoire de la faillite frauduleuse). Nous assistons donc à une situation de lock-out de la part de la direction qui elle-même bloque l’accès à l’outil de travail. Devant les portes du dépôt à Machelen, on attend les résultats de l’étude des comptes mais aussi des discussions avec les clients de Brink’s (notamment BNP Paribas-Fortis) pour savoir si la « confiance » est toujours présente pour poursuivre les contrats. C’est une manière de rajouter de la pression sur les travailleurs pour les pousser finalement à accepter les attaques sur leurs statuts comme gage de « confiance » pour poursuivre les contrats avec Brink’s.
Au piquet il y a également peu d’espoir sur le rôle que peux jouer l’Etat dans ce dossier. « L’Etat n’a pas les mêmes attentes que nous, c’est un peu le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide. Nous, nous voulons sauvegarder nos conditions de travail et l’ensemble des emplois, l’Etat lui est déjà content s’il peut sauvegarder l’activité économique et une partie des effectifs, la question des statuts ne rentre pas dans leurs comptes » nous confie-t-on au piquet. On l’a vu dans d’autres conflits, que ce soit à FIAT ou GODIVA, l’Etat ne remet jamais en cause les licenciements et utilise les fonds publics pour finalement aider le patronat à se séparer des salariés. Par contre on a vu aussi sur la même période que les travailleurs de BAYER à Anvers puis ceux de INBEV on réussi à faire reculer le patronat par la lutte.
Aujourd’hui, l’affaire qui se déroule à Brink’s ne concerne pas seulement les dépôts de Brink’s mais bien l’ensemble des statuts en Belgique. Il est clair que le désir d’un statut unique et de conditions de licenciements revues à la baisse est dans la ligne de mire du patronat est des actionnaires.
Au piquet, les travailleurs parlent d’un test à Brink’s, qui est est appelé à se généraliser dans d’autres secteurs. Les travailleurs et leurs syndicats doivent dès aujourd’hui, par des actions de solidarité avec les travailleurs de Brink’s, illustrer leur détermination à ne pas laisser détruire leurs statuts et leur conditions de travail.
La manifestation de solidarité jeudi 17 novembre doit être le point de départ pour un plan d’action discuté démocratiquement dans les structures des syndicats en vue de défendre nos statuts. Ne laissons pas les travailleurs de Brink’s lutter isolément dans leur coin surtout lorsque l’enjeu touche directement l’ensemble des travailleurs via les revendications patronales sur les statuts.
Une lutte unifiée et solidaire plus large est la seule manière de faire reculer le patronat et ses attaques. Nous ne devons pas leur laisser le temps de nous isoler en faisant durer les choses, prenons l’initiative d’accélérer leur défaite en utilisant notre force collective. Les travailleurs à Brink’s savent le trésor de guerre derrière les coffres. Ce capital qui ne circule pas est un problème pour l’économie, aussi bien pour le patronat que pour l’Etat. Ne leur laissons pas le temps d’épuiser les travailleurs de Brink’s dans d’interminables négociations.
Plus largement, la question de laisser le secteur financier aux mains du privé se pose aujourd’hui. On a vu avec la crise financière les fruits de cette spéculation. Aujourd’hui, à travers toute l’Europe, les gouvernements sont occupés à nous faire payer les plans de sauvetage des banques à coup de grands plans d’austérité contre nos services publics. Le PSL met en avant la nécessité de nationaliser le secteur financier afin d’utiliser ces richesses pour garantir l’emploi, les conditions de travail et les services publics. Cette idée est aussi présente au piquet pour le secteur des convoyeurs : nationaliser pour remettre au centre sécurité des travailleurs et service à la population et pas la soif de profit.
Solidarité avec les travailleurs de Brink’s !
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Solidarité avec les travailleurs de BRINK’S BELGIUM: grand rassemblement de militants ce jeudi 18 novembre
Centrale Générale FGTB / SETCa/BBTK
Cela fait près de 3 semaines que les travailleurs du transporteur de fonds Brink’s sont en grève.
Pour détruire un conflit social, l’entreprise a fait aveu de faillite ce 12 novembre laissant 450 travailleurs sur le carreau.
Le tribunal de commerce de Bruxelles s’est prononcé ce lundi 15.
Il a refusé de manière sévère et motivée l’aveu de faillite.
2 administrateurs provisoires ont été désignés. Il deviennent les patrons dès aujourd’hui.
Il n’empêche que les organisations syndicales se réservent le droit d’utiliser tous les moyens légaux à leur disposition pour examiner l’existence de toutes sortes de fraude.
Les piquets sont dès lors maintenus sur les 4 bases (Machelen, Strepy, Gent, Hasselt) – visites bienvenues.
Pour confirmer leur détermination, les travailleurs ont besoin de votre soutien.
Nous vous donnons rendez-vous ce jeudi 18 à 11 heures aux environs du Ministère de l’Intérieur à Bruxelles.
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Brink’s: La grève continue
Depuis 27 octobre, les employés de BRINK’S sont en grève. Dès le début, le conflit est caractérisé par une arrogance énorme de la part de la direction. Ce vendredi, la direction de Brink’s a officiellement fait aveu de faillite : 430 employés, qui pendant plusieurs années ont risqué leur vie pour la société, perdent leur emploi.
PSL-Hainaut
Brink’s est le dirigeant mondial dans le marché des convoyeurs de fonds. La société, qui a sa base aux États-Unis, compte 60.000 employés dans plus de 100 pays, dont 430 travailleurs en Belgique. Fin octobre Brink’s a annoncé la fermeture de son site à Strépy (le seul site en Wallonie), qui compte une soixantaine de travailleurs, la vente des activités (hautement rentable) de Brink’s Diamond & Jewelry Service à une autre société du groupe, et a exigé le passage du statut d’employé au statut d’ouvrier.
Les employés ont refusé clairement ces manœuvres. Surtout que le passage au statut d’ouvrier était uniquement une préparation pour pouvoir les licencier à bon marché. Dans le secteur, un ouvrier avec 20 ans d’ancienneté a droit à une indemnité de 16 semaines, pour un employé, c’est 18 mois. Donc une sérieuse économie pour la direction. Cette mesure formerait en outre un précédent, et aurait des conséquences pour tous les employés dans d’autres secteurs.
La direction avait très bien préparé son plan. Il y a environ un an, trois employés ont été licenciés sur chaque site : « Notre collègue rentrait à l’entreprise à la fin de son itinéraire, et on lui refusait l’accès. Dans le couloir il a dû donner son arme et ses affaires de travail. Il a été licencié sur place. » La direction l’a fait uniquement pour tester les réactions. Peu après, les délégués sur place se sont vus offrir une double indemnité, pour partir. De cette façon, Brink’s pensait pouvoir faire passer sa restructuration sans résistance. Mais elle s’est clairement trompée. Au lieu d’être face à des travailleurs divisés et à une représentation syndicale décapitée, comme elle l’espérait, elle se trouve confronté à un bloc uni et combatif des employés. Aujourd’hui, les employés de Brink’s ont mené une lutte exemplaire, en front commun syndical. Ils ont refusé de rendre leurs armes et l’argent dans les coffres-forts. Ils ont refusé de changer de statut, parce que ce aurait été une défaite pour tous les travailleurs belges avec un statut d’employé. Ils ont toujours compris la stratégie de la direction, et ils ont décidé de continuer le piquet de grève, même après que la faillite a été officiellement déclarée.
La direction pointe maintenant les travailleurs du doigt comme cause de la faillite. Elle met en avant qu’elle n’a jamais été confrontée à une telle résistance de la part de ses travailleurs, depuis sa création et dans aucun autre pays. Les statuts d’employé seraient la cause des pertes de l’entreprise. C’est n’importe quoi ! L’activité hautement rentable qui s’occupe du transport des diamants entre Anvers et le Zaventem, a été vendue à une autre société du groupe, et a ainsi mis les comptes virtuellement dans le rouge. Au cours des négociations, les syndicats ont même proposé d’accepter les changements de statuts, sous condition que l’on ne touchait pas aux indemnités de licenciement. Ceci a été refusé. Il s’agissait donc uniquement d’une préparation des licenciements. Car un changement de statut signifiait de moins grandes indemnités. Le syndicat essayera maintenant de poursuivre l’entreprise pour faillite frauduleuse. Ceci signifie que le combat sera partiellement mené sur le plan juridique maintenant. Ceci peut avoir comme conséquence que les travailleurs ont l’impression que « ce n’est plus dans leurs mains maintenant », que les choses dépendent du juge, qui leur sera oui ou non bien intentionné. Si ce procès s’étale sur une longue période, la lutte pourrait s’éteindre.
Mais les employés de Brink’s ont décidé justement de continuer le piquet de grève. « Ce n’est qu’un début », disaient-ils vendredi sur le piquet à Strépy, juste après la déclaration de la faillite. Il est important que le syndicat essaie d’élargir la lutte. Les méthodes que la direction de Brink’s utilise ne sont pas nouveaux. Une faillite mise en place par une division fictive des sections lucratives et déficitaire, nous l’avons déjà vu, notamment en Mai 2009 chez FIAT à Bruxelles. Cela avait permis à la direction de FIAT de licencier 24 travailleurs dans la partie déficitaire. Nous avons vu un mouvement de solidarité suite à ce conflit, il nous faut la même chose maintenant.
La direction de Brink’s a visé la faillite dès le début. Elle a hébergé ses activités rentables (le transport de diamants et d’or entre Anvers et Zaventem) sous une autre filiale. Elle avait d’ailleurs déjà demandé une licence pour cette filiale dès le début du conflit. Elle a voulu se débarrasser de Brink’s Belgique, afin de reprendre ses activités rentables sous un autre nom. Le patronat est prêt à tout pour augmenter ses profits. Les employés sont jetés comme des vieux mouchoirs, pour contenter les actionnaires parasitaires. Pour certains travailleurs, ce n’est pas leur première restructuration. Un travailleur de Strépy a déjà du vivre la même chose à VW Bruxelles, maintenant Audi Bruxelles. Le patronat essaye partout de faire payer les conséquences de la crise aux travailleurs. Le jour où la faillite à Brink’s a été annoncée, nous lisons dans le journal que le groupe français La Redoute va licencier 78 employés à Dottignies, pour diminuer ses frais. Le nombre de licenciements et attaques sur les statuts, les salaires, … ne va qu’augmenter dans la prochaine période. Nous avons besoin d’un syndicat combatif qui unifie les différentes luttes.
Nous ne devons pas attendre beaucoup soutien de la part des partis traditionnels : les politiciens comme Milquet, Di Rupo,… disent maintenant être ‘indignés’ de l’attitude de la direction de Brink’s, mais ils n’ont pas de réponse. Au contraire, tous les partis traditionnels soutiennent depuis des années une politique de réductions de charges patronales pour les grandes sociétés. Aujourd’hui, ceci coûte jusque 9 milliards d’euros par an à la caisse de notre sécurité sociale.
Le patronat se trouve servi comme un prince, et quand les travailleurs doivent payer le prix pour des années de mauvaise gestion, il y n’a pas de réponse. Les politiciens permettent au secteur privé de se faire encore un peu plus de profits sur le dos des travailleurs, de leur sécurité, leurs salaires, leurs conditions de travail, … Les partis traditionnels ne se trouvent pas de notre côté. Nous avons besoin de notre propre parti, un parti qui défend les intérêts des travailleurs et qui s’oppose à la logique de profit. Chez Brink’s, la sécurité du personnel est en jeu chaque jour. Ce secteur ne peut pas être laissé à la faim des profits du secteur privé. Avec la nationalisation de l’ensemble du secteur financier, sous contrôle et gestion ouvrière, le secteur des convoyeurs de fonds doit être mis aux mains publiques, pour mettre centrale la sécurité des travailleurs et la service à la population, au lieu de la chasse aux profits.
Visite le groupe facebook du piquet de grève de Strépy: Brink’s-Strépy
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Aux travailleurs de BRINK’S de Strépy
Les Jeunes en Lutte pour l’Emploi du Hainaut apportent leur solidarité avec la lutte des travailleurs de BRINK’S contre les attaques scandaleuses de la direction. La direction veut répercuter les années de mauvaise gestion sur les travailleurs qui ont travaillé et risqué leur vie quotidiennement pour la boite. Le patronat ne vise qu’une seule chose, c’est d’augmenter ses profits. Pour ce faire, ils ne tiennent compte de personne. Les Jeunes en Lutte pour l’Emploi comprennent la colère des travailleurs suite à ce plan de la direction.
Lettre des Jeunes en lutte pour l’emploi – Hainaut
Il est clair qu’avec le passage du statut d’employé au statut d’ouvrier, la direction prépare un grand plan de restructuration. Elle veut s’assurer de pouvoir se débarrasser des travailleurs sans devoir payer les indemnités auxquelles ils ont droit. Les travailleurs seront jetés comme des kleenex, pour faire bénéficier les actionnaires parasitaires.
Mais aujourd’hui, il n’y a pas que chez BRINK’S que les statuts, ou d’autres acquis du passé, sont menacés. Le patronat veut lier l’harmonisation des statuts à un recul des conditions de travail et de salaire. C’est inacceptable, d’autant plus que la Belgique a déjà une économie très productive et très flexible, avec les travailleurs parmi les plus productifs au monde.
Aujourd’hui, les jeunes qui entrent sur le marché du travail se retrouvent au chômage ou avec les contrats les plus précaires (intérim, plan win-win,…). Avec le Comité Jeunes en lutte, nous voulons dénoncer la précarité de l’emploi, mais aussi construire un instrument pour défendre nos conditions de travail et nos acquis sociaux. Nous pensons que la solidarité entre les générations est très importante. La force des travailleurs réside dans son nombre, et ce n’est qu’en utilisant ce nombre que nous pouvons arriver à des résultats. Nous voulons exprimer la solidarité avec votre lutte partout où c’est possible. Une victoire de votre lutte donnera la confiance aux autres travailleurs d’oser dire non aux attaques sur nos conditions de travail. Il est important de soutenir activement chaque initiative prise par les travailleurs pour faire connaitre leur lutte.
Nous pensons qu’une campagne de solidarité peut aujourd’hui avoir une influence dans la société. Des milliers de gens ont été confrontés à des licenciements ou des assainissements depuis le début de la crise. Une énorme colère existe à la base de la société, mais sans trouver son expression. Votre lutte peut en être un exemple.
Jeunes en Lutte pour l’emploi – Hainaut
jeunesenlutte@hotmail.com
www.jeunesenlutte.wordpress.com