Category: Privé divers

  • Verviers : Les travailleurs de Cordenons perturbent la vente de leurs machines

    GC Paper ex-cordenons était une papeterie de la régon de Malmedy dont le savoir-faire des ouvriers était unanimement reconnu. L’histoire de ces ouvriers est émouvante à plus d’un titre. Ces travailleurs en ont vu de toutes les couleurs au cours de l’année écoulée: l’ancien propriétaire de l’usine, l’italien gruppo cordenons, après une série d’erreurs de gestion dénoncées par la délégation, a voulu liquidé l’affaire en 2009 avant que des repreneurs ne se manifestent in extremis. L’entreprise est vendue pour l’euro symbolique mais les repreneurs découvrent un passif de 30 millions € et s’envolent dans la nature, laissant sur le carreau les 177 travailleurs de l’entreprise.

    Par Simon Hupkens

    En avril dernier, le tribunal de commerce prononce la faillite. Des curateurs sont désignés afin de liquider les biens de la société et de payer les créanciers. Les créanciers? Au premier chef, l’Etat, comme nous l’explique Thierry Sacré, ancien délégué principal (centrale générale) de Cordenons. Lorsque l’état s’est servi, viennent les fournisseurs impayés… et en dernier lieu on indemnise les travailleurs! C’est ainsi que ceux qui ont fait exister l’entreprise toute une vie durant se retrouvent à la porte sans un euro!

    Les travailleurs de Cordenons, appuyés par une délégation de la centrale jeunes de la FGTB, sont venus ce jeudi perturber la vente aux enchères de leurs machines à l’hôtel des ventes de Verviers. Ils sont venus se présenter comme le premier lot de la vente: 177 travailleurs qualifiés et productifs. «Une façon de mourir debout» commente Thierry Sacré. Et d’enchaîner «C’est sûr que nous n’auront plus un franc mais nous voulons interpeler sur notre situation car d’autres pourraient être dans le cas. Nous pensons qu’il faut modifier la loi Renault pour empêcher le transfert de part d’une société sans qu’il y ait un contrôle. De même, nous disons que le tribunal de commerce doit communiquer à la délégation syndicale tout offre d’un repreneur potentiel. Aujourd’hui, il n’y a pas de transparence. Enfin, en ce qui concerne l’usine, nous demandons que le site reste en zone industrielle pour lui donner une chance de réouverture.»

    Voilà comment un système aveugle et des pratiques patronales quasi-mafieuses jettent 177 travailleurs aux oubliettes. Ces situations écœurantes montrent la justesse de notre revendication de nationalisation sous contrôle des travailleurs. Les ouvriers de Cordenons, s’ils avaient étés appuyés par un mouvement d’ensemble de la part des syndicats mais aussi du mouvement social en général, auraient pu ainsi faire pression sur les pouvoirs publics afin qu’ils se présentent en repreneurs sous strict contrôle de la délégation et des travailleurs de l’entreprise. Car il ne faut guère se faire d’illusion sur la façon dont un gouvernement bourgeois peut gérer une entreprise: le profit serait, comme pour un patron capitaliste, le seul mot d’ordre.

  • Bilan du conflit à Godiva: arrêtons de lutter entreprise par entreprise! Une direction arrogante uniquement intéressée par le profit.

    Depuis 2007, Godiva fait partie du groupe turc Ulker, la plus grosse multinationale agroalimentaire turque. Depuis ce rachat, Godiva a réussi à diminuer ses coûts à hauteur de 24 millions de dollars. Pour 2010, leur plan a pour objectif d’encore réduire la facture de 10 millions de dollars. Pourtant, le groupe Ulker a réalisé 7,4 milliards de dollars de chiffre d’affaire en 2006 et n’annonce aucune baisse en termes de profit. Son chiffre d’affaire a atteint 10,9 milliards de dollars en 2008 et les prévisions en termes de vente pour Godiva annoncent une augmentation de l’ordre de 10 à 15% pour 2010.

    Par Nicolas (Bruxelles)

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    Le PSL lance une campagne de solidarité.

    Avec des affiches, nous avons voulu rendre visible la solidarité existante dans le quartier. De plus, nous nous sommes lancés dans des campagnes pour des Marches des Jeunes pour l’Emploi dans les différentes régions. A Bruxelles, le chômage chez les jeunes est en moyenne de 34%. La suppression des 90 emplois chez Godiva vient d’avantage approfondir le problème: la désindustrialisation à Bruxelles limite drastiquement les débouchés pour les jeunes. Nous devons lutter ensemble pour la sauvegarde de chaque emploi!
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    Ces restructurations annoncées répondent toujours au même objectif: faire payer aux travailleurs la course au profit et la rémunération des actionnaires. Lorsque la direction annonce sa volonté de liquider le secteur de l’emballage à Koekelberg, jetant ainsi 87 ouvriers et 3 employés, la seule raison est que cela permet de dégager un peu plus de profit en économisant sur les coûts salariaux. Nos emplois, nos salaires, nos conditions de travail sont des variables au service de l’avarice du patronat et des actionnaires, leur perspective étant de sous-traiter l’emballage à moindres coûts vers un atelier protégé: les handicapés sont instrumentalisés pour réduire les salaires.

    Le lock-out : attaque patronale contre le droit de grève.

    A l’annonce de ce bain de sang social, les travailleurs organisent la résistance dans l’usine en ralentissant ou en bloquant partiellement la production. La direction saisira cette occasion pour criminaliser les actions des travailleurs en parlant de problème de sécurité et de manquement aux obligations contractuelles. Or, ce qui est en jeu ici c’est la sécurité d’avoir un emploi et donc un avenir pour ces travailleurs, et ce n’est pas les obligations contractuelles qui sont ici minées mais le contrat entier de 90 travailleurs.

    La direction va passer à la vitesse supérieure en organisant un lock-out de l’usine, privant ainsi les travailleurs de leur travail et de leur salaire, mais surtout minant le droit de grève des travailleurs. La direction s’octroie le droit de priver la majorité de la décision de bloquer ou non la production: c’est une attaque franche contre notre droit de grève. A partir de là, les travailleurs organisent un piquet 24h/24 pour empêcher la direction de vider les stocks ou de démanteler le secteur de l’emballage.

    Une issue au conflit ?

    Bien que la direction refuse de négocier la suppression de l’emballage, un compromis se dégage. Sur base d’une proposition du cabinet de la ministre de l’emploi, la piste des prépensions est avancée et proposée aux travailleurs et à la direction qui l’ont acceptée mardi 13 avril.

    En substance, ce compromis, qui doit encore être négocié dans les détails, propose le reclassement de 12 ouvriers de l’emballage vers d’autres secteurs de la production ainsi que le départ en prépension de 65 ouvriers sur l’ensemble de l’usine, ce qui devrait libérer de la place pour recaser les travailleurs de l’emballage. Mais même si ce plan se déroule comme espéré, il n’empêche que l’emballage est supprimé et que les 90 emplois ne sont pas tous sauvés.

    La lutte était partie au départ pour sauver l’emballage mais les négociations n’ont permis que de limiter les licenciements secs. Du côté du ministère, à aucun moment la suppression de l’emballage n’a été remise en cause. Du point de vue du gouvernement, licencier est un droit inaliénable du patron. Pourtant, nous devons nous demander s’il n’est pas possible d’éviter un bain de sang social autrement qu’en payant avec l’argent public les allocations des travailleurs licenciés.

    La lutte à Inbev doit être un précédent important pour tous les travailleurs qui font face aux restructurations. La victoire a pu être atteinte par la mise en place d’une lutte combative tournée vers les autres entreprises et vers la population. C’est en construisant la solidarité et en élargissant leur combat qu’ils ont pu notamment accroître le rapport de force en leur faveur et faire reculer la direction.

    A Godiva, la combativité est présente et les travailleurs ne sont pas dupes envers la solution des conciliateurs. Les négociations risquent de soulever les contradictions d’un tel accord. Par contre, Godiva est représentatif de l’isolement des luttes entreprise par entreprise. Les directions syndicales doivent mettre en place une solidarité dans les luttes, combattre cette isolement, rassembler les travailleurs. De plus, avec le lock-out c’est le droit de grève de l’ensemble des travailleurs qui est attaqué. Nous allons faire face à des attaques sur nos pensions, à des attaques sur nos statuts. Ces assainissements sur notre dos vont toucher des millions de belges. La question d’une lutte unifiée va être cruciale pour défendre nos acquis.

  • GODIVA – contre l’agression patronale

    Arrêtons de nous faire assommer entreprise par entreprise !

    Il faut un plan d’action orienté vers tout le secteur, vers la population et vers tout les travailleurs

    Les travailleurs de Godiva ont entamé ce vendredi leur troisième jour de piquet sur lequel ils se sont relayés 24h/24. L’ambiance reste bonne et le soleil n’y est pas pour rien, des militants syndicaux d’autres entreprises sont venus en solidarité. Les travailleurs au piquet appellent leurs collègues absents : la délégation syndicale et les permanents reviennent des négociations avec la direction pour faire le point sur les éventuelles avancées.

    Par Nicolas (Bruxelles) Les permanents, arrivés sur le piquet et hissés sur des palettes, expliquent la situation. Les possibilités de négociations avec la direction étant impossibles (la direction restant campée sur sa volonté de liquider le service emballage) une proposition de conciliation est venue du cabinet de la ministre de l’emploi et des conciliateurs sociaux. Cette proposition sera discutée par les deux parties pour approbation ou non mardi prochain.

    Tout d’abord cette proposition part du fait que le service emballage sera bel et bien liquidé. L’emballage sera t’il sous-traité par un atelier protégé comme l’envisage la direction pour qui seul les profits comptent ? Les handicapés sont-ils dorénavant instrumentalisé, tout comme le sont les chômeurs, pour faire pression vers le bas sur nos salaires et nos conditions de travail ?

    Cette proposition vise donc en fait à voir comment il est possible de limiter au maximum les licenciements secs. Les pistes proposées sont : reclassement de 12 travailleurs de l’emballage dans la production. Ce qui devrait ramener le nombre d’emplois menacés à 75. Ensuite la deuxième piste est les prépensions. L’idée est de permettre aux ouvriers qui peuvent en bénéficier de partir en prépension : 69 ouvriers dans l’usine. Ces départs pourraient alors être remplacés par des travailleurs de l’emballage qui doit fermer ses portes. La proposition comprend également des indemnités de prépension plus favorables. Comme à Volkswagen-Forest, les travailleurs prépensionné devront t’il rechercher du travail comme le veut le gouvernement avec le pacte des générations et le second pacte qu’il nous prépare ? Certains finiront-ils par être sanctionnés par l’Onem ?

    Si cette proposition devait être approuvée par les deux parties, les actions s’arrêteraient, la production reprendrait à la normale, les jours de lock-out seraient payés. Vendredi soir, après ces explications, le piquet a été levé jusque mardi, jour où les travailleurs ont rendez-vous pour voter cette proposition.

    Face à une direction aussi arrogante, cette issue peut apparaître comme un soulagement. Les propositions du ministère semblent pouvoir répondre à la volonté de limiter les licenciements secs bien que tous ne sont pas sauvés et que les prépensions ne sont pas encore acceptées par tous les travailleurs concernés. De plus, quand on regarde la situation de l’emploi à Bruxelles, une chose qui saute aux yeux c’est la destruction de pans industriels entiers, ce qui limite les débouchés et les perspectives d’emplois pour les jeunes qui entrent sur le marché de l’emploi. Un jeune sur trois est au chômage à Bruxelles et dans certains quartiers autour de l’usine de Godiva, ce taux peut monter jusqu’à 70%. Cette proposition du ministère n’empêche pas qu’une nouvelle fois on détruise des emplois industriels très importants dans le tissu social de nos quartiers.

    A Inbev et à Bayer aussi, les travailleurs faisaient face à une direction arrogante. Par leur lutte et la solidarité organisée dans d’autres entreprises du secteur, ils ont réussi à renverser le rapport de force et fait reculer tout le plan de la direction. A Inbev, c’est 232 emplois qui ont ainsi été sauvé. A Godiva nous devons regarder tous ensemble à construire ce rapport de force, avec les autres sites de Godiva et d’Ulker (le géant agro-alimentaire Turc, actionnaire principal de Godiva, qui a réalisé un Chiffre d’Affaires de 10,9 milliards de dollars en 2008), avec les autres entreprises du secteur, avec les riverains comme la campagne « jeunes pour l’emploi » du PSL a commencé à faire avec son affichette de solidarité, mais également avec l’ensemble des travailleurs dans une lutte contre ce lock-out qui mine le droit de grève de tous les travailleurs.

    Les patrons profitent de la crise pour restructurer afin de maximaliser leurs profits. Après Bayer, Opel, Inbev, Carrefour, Godiva et tous les autres…, Va-t-on continuer à lutter entreprise par entreprise, ou ne serait-il pas temps de généraliser la résistance des travailleurs et de mettre sur pied un plan d’action national pour défendre chaque emploi ?

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  • Lock-out patronal odieux à Godiva-Koekelberg

    Les travailleurs du chocolatier Godiva résistent depuis 5 semaines au plan de restructuration qui prévoit l’arrêt de l’emballage à l’usine de Koekelberg. La direction veut sous-traiter l’emballage afin de réduire les coûts en licenciant 90 des 360 travailleurs du site.

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    Il nous faut des Marches des Jeunes pour l’emploi!

    Selon le rapport annuel de la banque nationale, 67.000 emplois ont disparu en 2009 en Belgique et l’année 2010 pourrait être deux fois pire. On dépassera le cap des 750.000 chômeurs cette année, selon l’étude de l’institut de développement durable. Un bien triste record.

    Le PSL soutien l’idée de Marches des Jeunes pour l’Emploi locales. Nous voulons collaborer avec chacun (tant les personnes que les organisations) qui le souhaitent. Pour cela, nous proposons de mettre sur pied des comités de mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les écoles afin d’impliquer tous ceux qui veulent participer à la campagne et de faire de cette manifestation locale une marche combative et réussie.

    Le Parti Socialiste de Lutte défend :

    • Stop à la chasse aux chômeurs ! Il faut s’en prendre au chômage pas aux chômeurs!
    • Défendons chaque emploi, pas de racisme! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
    • Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
    • Plus de moyens publics pour l’enseignement: 7% du PIB!
    • Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
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      Ce mercredi matin, les travailleurs ont trouvé les portes de leur usine fermées, sans avoir été prévenus. Cette semaine, seulement la moitié du personnel devait travailler en conséquence des vacances de Pâques. La direction – pour qui seuls comptent les profits – avait menacé d’engager un lock-out à partir de lundi prochain en réaction aux actions des syndicats: journées de grève, manifestations du personnel et ralentissement des cadences. La direction a mis sa menace à exécution plus tôt que prévu.

      Ce matin, une centaine de travailleurs, rouges et verts, ont protesté toute la matinée devant l’usine contre cette nouvelle provocation patronale. Ils veulent montrer qu’ils ne vont pas ce laissé intimider. «Patrons Voyous, Fraudeurs» ou «Tous ensemble, Tous ensemble» étaient les slogans scandés à la porte de l’usine.

      Dans son communiqué, la direction criminalise odieusement les actions des travailleurs: «Compte tenu d’une escalade continue dans la violence des actions entreprises par des travailleurs sur notre site de Bruxelles, nous n’avons pas d’autre solution que d’y arrêter immédiatement et temporairement la production.» Les vrais voyous, ce sont les patrons qui jettent à la rue 90 travailleurs pour satisfaire leur soif de profit et pas les travailleurs qui luttent pour défendre leurs emplois.

      Avec ce lock-out, la direction veut briser cette résistance et s’en prendre au droit de grève et au droit de mener des actions. Ce n’est pas la première provocation de la part de la direction de Godiva qui avait déjà tenté un recours pour ne pas payer les salaires suite aux ralentissements de cadences (voir notre vidéo du 24 mars ci-dessous).

      Godiva est devenu en 2008 une filiale complètement aux mains de Yildez, la maison mère du groupe turc Ulker, une des plus grandes multinationales agro-alimentaires au monde (fabricant des biscuits, de chocolats, de boissons et d’autres produits). En 2008, le groupe Ulker (30.000 salariés) a réalisé un Chiffre d’Affaires de 10,9 milliards de dollars. Depuis son rachat, la direction de Godiva a diminué ses coûts sur le plan mondial de 24 millions de dollars au détriment des travailleurs. Pour 2010, la compagnie compte encore réduire les coûts de 10 millions de dollars, entre autres, en stoppant l’emballage à Bruxelles.

      Jusqu’ici, les actions démontrent la détermination des travailleurs de Godiva. A Bayer et à Inbev la résistance des travailleurs a payé. Les travailleurs ont aussi été confrontés à des menaces de licenciements et de fermeture. Les délégations syndicales d’Inbev ont bloqué les filiales et organiser la solidarité. Elles ont organisé des actions de solidarité jusque dans les filiales de Sao Paolo au Brésil.

      A Godiva aussi il est nécessaire d’organiser la solidarité. 75% des travailleurs de Godiva habitent Bruxelles, dont beaucoup dans les quartiers proches de la Basilique. Dans certains quartiers ou le taux de chômage peuvent monter jusqu’à 70% chez les jeunes car il n’y a pas assez d’emplois dans l’industrie. Le PSL-Bruxelles, avec sa campagne «jeunes pour l’emploi» lance une campagne de solidarité avec les travailleurs de Godiva dans les quartiers autour de la Basilique.

  • Comme à Bayer et à Inbev, on peut obliger la direction à retirer son plan à Godiva aussi! – ORGANISONS LA SOLIDARITE !

    Voici quelques semaines que la direction de Godiva a présenté au personnel un plan de restructuration pour son usine à Koekelberg. Objectif : supprimer 87 ouvriers et 3 employés du secteur emballage. Depuis, la direction freine toute tentative de négociation et de recherche d’alternative à ce nouveau bain de sang social.

    Rapport d’intervention à Godiva, ce jeudi 8 avril 2010, par Nicolas (Bruxelles)

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    Il nous faut des Marches des Jeunes pour l’emploi!

    Selon le rapport annuel de la banque nationale, 67.000 emplois ont disparu en 2009 en Belgique et l’année 2010 pourrait être deux fois pire. On dépassera le cap des 750.000 chômeurs cette année, selon l’étude de l’institut de développement durable. Un bien triste record.

    Le PSL soutien l’idée de Marches des Jeunes pour l’Emploi locales. Nous voulons collaborer avec chacun (tant les personnes que les organisations) qui le souhaitent. Pour cela, nous proposons de mettre sur pied des comités de mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les écoles afin d’impliquer tous ceux qui veulent participer à la campagne et de faire de cette manifestation locale une marche combative et réussie.

    Le Parti Socialiste de Lutte défend :

    • Stop à la chasse aux chômeurs ! Il faut s’en prendre au chômage pas aux chômeurs!
    • Défendons chaque emploi, pas de racisme! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
    • Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
    • Plus de moyens publics pour l’enseignement: 7% du PIB!
    • Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!

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    Ce qu’on peut lire dans les médias (lorsque ceux-ci veulent bien relayer l’info) et dans les interviews de la direction, c’est une description d’une usine prise d’assaut par ses travailleurs, une usine menacée par de possibles débordements de la part de ses salariés.

    Les actions des travailleurs sont amplement justifiées. Lors des 5 dernières semaines, ils ont déjà mené deux jours grève, Ils mènent aussi des actions escargot. Les livraisons vers l’extérieur et de matières premières sont bloquées depuis une semaine. Mardi, quelques policiers sont aussi entrés dans l’usine et ont demandé les pièces d’identité des travailleurs qui mènent les actions. On assiste à une véritable criminalisation des travailleurs de la part de la direction.

    Depuis mercredi, la direction tente de passer en force en installant le lock-out, c’est-à-dire un sabotage de la production par la direction elle-même en fermant les portes de l’usine et en empêchant les travailleurs de rejoindre leur poste de travail. Ce lock-out est une atteinte au droit de grève et d’actions des syndicats et crée un précédant pour les travailleurs de tout les secteurs. Un lock-out est décider par un ou quelque directeur dans un bureau et n’a rien de légitime au contraire d’une grève qui est décidé par la majorité du personnel.

    Depuis mercredi matin, les travailleurs se relayent donc aux portes de l’usine à Koekelberg pour protester contre ce lock-out et empêcher la direction de pouvoir entre temps retirer les stocks présents dans l’usine et maintenir l’outil de travail.

    Pourtant au piquet ce matin, les militants du PSL venus en solidarité ont pu entendre une toute autre version de l’histoire. En effet selon les travailleurs sur place, depuis l’annonce du plan de restructuration, « les syndicats ont cherché le dialogue et la recherche d’alternative, mais la direction est restée sur sa position, bloquant toute avancée . La direction ne respecte même plus le processus dicté par la loi-Renault. Depuis l’annonce du plan, la direction cherche la confrontation et pousse les travailleurs à bout par toute une série d’intimidations individuelles, comme on a tenu bon ils ont décidé de stopper eux-mêmes la production en mettant en place le lock-out ».

    « Aujourd’hui avec ce plan, la direction veut nous faire payer les erreurs, les problèmes et les dettes de l’entreprise. Ils veulent augmenter leurs profits sur notre dos en sous-traitant toujours plus la production.» Le cas de Godiva n’est pas isolé. C’est le même discours qu’ailleurs : faire payer les profits d’une minorité sur le dos des travailleurs. La lutte des travailleurs de Godiva ne doit pas rester isolée.

    Ce matin, Avec la campagne «jeunes pour l’emploi» du PSL, nos militants ont pris l’initiative de lancer une campagne de solidarité dans le quartier aux alentours de l’usine. Nous avons distribué aux riverains et aux commerçants des affiches reprenant «Défendons chaque emploi ! Solidarité avec les travailleurs de Godiva!» Nous invitons tout le monde à participer à cette campagne. Les travailleurs de Godiva se relayent 24h/24 au piquet, il est possible de leur rendre visite en solidarité. On l’a vu à Inbev dernièrement, les travailleurs en lutte ont été capables de mobiliser le soutient et la solidarité de la population, mais également d’autres entreprises du secteur jusque dans des filiales d’Inbev au Brésil.

    A Godiva aussi il est nécessaire d’organiser la solidarité. 75% des travailleurs de Godiva habitent Bruxelles. Dans certains quartiers de Bruxelles aux alentours de l’usine, le taux de chômage monte jusqu’à 70% chez les jeunes car il n’y a pas assez d’emplois dans l’industrie. Souvent, les jeunes sont confrontés aux contrats précaires et flexibles. C’est le cas pour de nombreux jeunes chaque année à Godiva qui sont embauché pour quelques mois entre Aout et fin décembre pour assurer les pics de production de pralines pour la Saint-Valentin et les fêtes de fin d’années après quoi les patrons le rejettent à la rue comme des kleenex.

    Pourquoi ne pas organiser une manifestation de solidarité à Koekelberg ? On pourrait mobiliser en visitant les autres usines de l’alimentation d’une part et d’autre part appeler à la solidarité dans le quartier en mobilisant les riverains.

    Défendons chaque emploi, solidarité avec les travailleurs de Godiva !

    Que faire ?

    • Visiter le piquet (24h/24) pour exprimer aux travailleurs notre solidarité: Lieu :Avenue de Jette 1081 Bruxelles (Koekelberg) – Métro : Simonis
    • Télécharger notre affichette de solidarité et la coller à la fenêtre de votre maison, votre voiture,… affiche et pétition).
    • soutenir financièrement notre campagne de solidarité : versez au compte : 001-2260393-78 avec la mention ‘solidarité Godiva’
    • Nous contacter pour participer à la campagne de solidarité via info@socialisme.be
  • Godiva – campagne de solidarité à Koekelberg

    Nous avons lancé une camapagne de solidarité avec les travailleurs de Godiva à Koekelberg. Nous avons distribué une affiche et lancé une pétition. Aujourd’hui, des militants ont mené campagne autour de Godiva. Vous pouvez télécharger l’affiche et la pétition.

    Boris (Brussel)

  • «La chasse aux délégués syndicaux est ouverte à PARTENAMUT»

    C’est ce que dénoncent les syndicats, en front commun, suite à l’annonce du licenciement de deux travailleurs de la mutualité PARTENA. La «mutualité aux idées larges» n’a pas supporté l’opposition de ces deux délégués et les a jeté comme des kleenex, comme le dit le tract du front commun.

    «L’activité sociale de PARTENAMUT est aujourd’hui délaissée pour faire place à une orientation résolument commerciale conduite de façon autoritaire par un management obsédé par les résultats financiers plutôt que par la réalisation de l’objet social. Tout ce qui peut contrarier ce processus est balayé avec froideur et sans scrupule. Les 2 délégués SETCa ont tenu tête en défendant simplement les principes de la concertation sociale. Ils sont aujourd’hui jetés comme des kleenex.» Direction la porte, après vingt ans de travail dans l’entreprise…

    C’est un cas splendide de licenciement abusif et PARTENA le sait fort bien. La direction a d’ailleurs décidé de payer les indemnités auxquelles l’auraient condamné les tribunaux. «Attitude cynique, choquante et totalement inacceptable. Comme si le seul pouvoir de l’argent pouvait briser un des droits les plus fondamentaux, celui de la liberté syndicale. Cet acte d’agression à l’égard des délégués syndicaux dans ce qu’ils représentent constitue une véritable déclaration de guerre» continue le tract.

    Cette atteinte aux libertés syndicale doit être combattue et les travailleurs de PARTENA et les syndicats exigent bien entendu l’abandon du licenciement de ces deux travailleurs.

  • Lutte à Walibi (Wavre) : les conditions de travail ne sont pas un jeu !

    Depuis ce mercredi 27 janvier 2010 (cela fait donc 8 jours), le personnel du parc d’attraction de Walibi à Wavre est en grève. Une quarantaine d’ouvriers (techniciens, magasiniers, et les « super-verts » – personnel s’occupant de l’entretien des espaces verts) dénoncent des conditions de travail indécentes et les nombreuses promesses non-tenues de la part de la direction. Un camarade du PSL s’est rendu sur place pour apporter un soutien aux travailleurs, il a également pu poser quelques questions au délégué CSC.

    Baptiste

    Comment la grève a-t-elle commencé ?

    « La grève a débuté mercredi dernier, suite à des négociations qui ont commencé déjà il y a un an. Dans ces négociations, il était question d’une revalorisation de la grille salariale. Suite à un premier arrêt de travail en août dernier, la direction a fait des promesses à ce sujet, des promesses qu’elle n’a pas tenues. Aujourd’hui, la revalorisation de la grille salariale est la grosse revendication du mouvement de grève. Mais nous revendiquons également une augmentation globale de salaire (augmentation également promise mais jamais appliquée), et une amélioration de l’ensemble des conditions de travail. Par exemple, la direction propose de plus en plus de fonctionner avec des horaires à pauses, avec des contrats à court terme et un salaire horaire en jours fériés qui n’est pas plus élevé qu’en semaine. C’est toute une logique que nous refusons. »

    Ne craignez-vous pas que la direction utilise le fait que le parc ne soit pas encore ouvert pour ignorer le mouvement et les revendications ?

    « Non. Car bien que le parc soit fermé jusqu’au début de la saison, ce n’est pas le travail qui manque, que du contraire. Par exemple, pour tout ce qui concerne la maintenance et les stockages, le travail est encore plus important à l’heure actuelle qu’en période estivale. Ainsi, si la grève n’empêche pas des entrées à l’heure actuelle, la pression sur la direction est quand même bien présente car la réouverture du parc peut retarder du fait que la maintenance est en partie suspendue et comme plus aucune livraison n’est acceptée, la direction aura de plus en plus d’indemnisations à réaliser vis-à-vis des fournisseurs. »

    La détermination est de mise parmi les travailleurs au piquet. A travers les revendications, c’est un ras-le-bol profond qui dure qui s’exprime : la mascotte du parc, Walibi, en est un symbole avec sa corde autour du cou. C’est un véritable ras-le-bol sur l’ensemble des conditions de travail : une ancienneté de plusieurs années ne permet même pas de toucher 9,50€ brut de l’heure. Que du contraire, plus les années passent et plus la tendance est à la flexibilisation depuis Paris, là où siège la direction de l’entreprise : par exemple, des contrats sur un an ou plus sont détricotés en contrats de 6 mois, avec une pause de 1 mois où le travail n’est pas jugé nécessaire « car c’est la basse saison ». En outre, une telle précarisation des emplois pousse à la baisse également toute une série d’avantages hors salaire.

    La direction joue ainsi avec les conditions de travail et de vie des ouvriers. Néanmoins, la détermination, tout comme la solidarité parmi l’ensemble des travailleurs est très importante : les ouvriers au piquet entendent bien continuer la grève. Et ce n’est pas un hasard si cette grève, qui dure depuis 8 jours, est la plus importante sur les 30 années d’existence du parc d’attraction. Les travailleurs d’InBev l’ont encore démontré récemment : face aux attaques sur les conditions de travail et les mesquineries du patronat, seule la lutte paie !

  • Daimler Saint-Ghislain : Manifestation de solidarité

    Ce vendredi matin, quelques 300 personnes ont manifesté leur soutien aux travailleurs de Preiss Daimler Saint-Ghislain (ex-belref). Leur usine a été mise en faillite le 29 septembre dernier par la maison mère allemande, qui a pourtant fait 12 millions d’euros de profit en 2008.

    Photos par Florian, Rapport par Ben et Gilles

    Comme le dit la FGTB, «Il s’agit d’une véritable catastrophe pour l’emploi régional: 173 emplois directs sont perdus sans compter les emplois indirects. En fait c’est toute l’industrie de la céramique boraine qui est en train de disparaître de la carte; NGK BAUDOUR (ex CERABEL), RNI, VESUVIUS HAUTRAGE, BELREF SAINT-GHISLAIN ont cessé de vivre en quelques mois. L’épine dorsale du Borinage industriel est en train de passer de vie à trépas.»

    Le chômage dans la région de Mons Borinage est déjà le plus élevé de Wallonie, avec la crise, c’est le peu d’emploi qui reste dans la région qui disparaît. Un plan d’action pour l’emploi est plus que nécessaire et la manifestation en soutien aux travailleurs de Belref, bien que modeste, est un bon pas dans ce sens.

    Une grande solidarité était présente, mais l’enthousiasme n’était pas de mise. Des délégations d’un peu partout étaient venues manifester sous la pluie. La délégation de Bridgestone a bien entendu été remarquée, mais il y avait aussi des délégués du centre, de Tournai,…

    Sur place, nous avons recueilli ces quelques mots d’un responsable de la centrale générale de Verviers: «On est venu de Verviers à une dizaine de personnes, tous des délégués, dans trois voitures. On a décidé au niveau de notre Centrale Générale de faire un jour de grève dans quatre entreprises de notre région, en solidarité avec les camarades de Preiss-Daimler, comme nous l’avions déjà fait pour Bridgestone à Frameries pendant l’été. D’autant plus que Preiss-Daimler possède une succursale chez nous, qui fabrique des fibres de verre.

    Il est clair que dans un futur proche, il y aura de plus en plus de fermetures. Ca n’a pas encore tellement été le cas à Verviers, mais ça ne saurait tarder. Et à ce moment, nous voudrons nous aussi pouvoir compter sur la solidarité d’autres régions. C’est toute une réflexion qu’il faut avoir sur la société actuelle: on a un besoin vital de solidarité.»

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