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Brink’s. Une lutte déterminée conduit à une victoire temporaire
Après trois semaines de grève, les travailleurs de Brink’s ont accepté à une grande majorité un accord, le 20 novembre dernier. La direction de Brink’s ne voulait que conserver la partie la plus profitable de l’entreprise, le transport de diamants, afin de se débarrasser des autres activités. La direction a essayé de faire passer tout le personnel sous le statut d’ouvrier car les licenciements seraient revenus bien moins chers dans ce cas.
Le personnel a réagi de façon déterminée et est immédiatement parti en grève. La faillite a été déclarée frauduleuse et deux administrateurs externes ont été nommés. Les grands clients de Brink’s, comme Fortis, ING, bpost et Delhaize, ont eu des problèmes suite à la grève, les administrateurs devant s’assurer que les clients soient à nouveau approvisionnés. Cette pression a aidé pour que le travail soit repris avec maintien du statut d’employé et sans la fermeture du site de Strépy (La Louvière).
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L’un des administrateurs nommé est Alain Zenner, connu pour son rôle dans la faillite de Forges de Clabecq. Avec Gérard Delvaux, il va recevoir une compensation de 1,5 millions d’euros pour tout au plus 6 mois de travail. Ce montant représente environ 10% de la valeur estimée de l’entreprise en faillite.
Sur Brink’s
- Aux travailleurs de BRINK’S de Strépy Lettre des Jeunes en lutte pour l’emploi – Hainaut
- [PHOTOS] Action de Solidarité avec les travailleurs de Brink’s le 18/11
- Visite au piquet de Brink’s à Machelen
- Brink’s: La grève continue (15/11)
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Mais l’histoire de Brink’s n’est pas terminée. Il est possible qu’une nouvelle faillite soit assez vite annoncée, après laquelle une autre firme pourra reprendre les clients intéressants et une partie des travailleurs sous un statut moins intéressant. Le personnel et les syndicats doivent rester vigilants.
Cette lutte n’était pas seulement importante pour le personnel de Brink’s. Si la direction avait obtenu l’introduction du statut d’ouvrier, cela aurait constitué un précédent d’importance. Ce scénario a été évité, mais la bataille n’est pas finie. D’autres entreprises vont sans doute essayer d’utiliser une même agressivité patronale, qui doit être combattue avec des actions de solidarité interprofessionnelle.
Doit-on laisser le transport des objets de valeur et de l’argent aux requins du secteur privé ? Nous pensons que non. Cela met le personnel en danger alors qu’ils font un boulot dont la société a besoin pour son fonctionnement. Le transport des valeurs fait partie du secteur financier, secteur qui doit être nationalisé sous contrôle et gestion des travailleurs pour que la sécurité du personnel et le service soient prioritaires.