Category: Enseignement

  • Plus de moyens pour l’enseignement! Reportage photos de la manifestation de Louvain (1)

    Ces deux derniers jours, plusieurs manifestations se sont déroulées pour réclamer plus de moyens pour l’enseignement. Ainsi, ce mardi, 500 manifestants ont défilé dans les rues de Louvain en revendiquant plus de moyens pour l’enseignement supérieur. Des délégations étaient présentes de la FGTB-VUB (Vrij Universiteit Brussel), de la LBC Kuleuven (la CNE à l’université de Louvain), des Etudiants de gauche Actifs,… Une des revendications mise en avant était d’obtenir 7% du Produit Intérieur Brut belge pour l’enseignement, comm c’était le cas précédemment.

    Jan (Louvain). Photos sur Flickr

  • Plus de moyens pour l’enseignement! Reportage photos de la manifestation de Louvain (2)

    Ces deux derniers jours, plusieurs manifestations se sont déroulées pour réclamer plus de moyens pour l’enseignement. Ainsi, ce mardi, 500 manifestants ont défilé dans les rues de Louvain en revendiquant plus de moyens pour l’enseignement supérieur. Des délégations étaient présentes de la FGTB-VUB (Vrij Universiteit Brussel), de la LBC Kuleuven (la CNE à l’université de Louvain), des Etudiants de gauche Actifs,… Une des revendications mise en avant était d’obtenir 7% du Produit Intérieur Brut belge pour l’enseignement, comm c’était le cas précédemment.

    Kristof (Louvain)

  • Plus de moyens pour l’enseignement! Reportage photos de la manifestation de Louvain (3)

    Ces deux derniers jours, plusieurs manifestations se sont déroulées pour réclamer plus de moyens pour l’enseignement. Ainsi, ce mardi, 500 manifestants ont défilé dans les rues de Louvain en revendiquant plus de moyens pour l’enseignement supérieur. Des délégations étaient présentes de la FGTB-VUB (Vrij Universiteit Brussel), de la LBC Kuleuven (la CNE à l’université de Louvain), des Etudiants de gauche Actifs,… Une des revendications mise en avant était d’obtenir 7% du Produit Intérieur Brut belge pour l’enseignement, comm c’était le cas précédemment.

    Boris (Bruxelles)

  • Plus de moyens pour l’enseignement! Reportage photos de la manifestation de Bruxelles

    Ces deux derniers jours, plusieurs manifestations se sont déroulées pour réclamer plus de moyens pour l’enseignement. Ainsi, ce mardi, 500 manifestants ont défilé dans les rues de Louvain en revendiquant plus de moyens pour l’enseignement supérieur. Des délégations étaient présentes de la FGTB-VUB (Vrij Universiteit Brussel), de la LBC Kuleuven (la CNE à l’université de Louvain), des Etudiants de gauche Actifs,… Le lendemain, la Fédération des Etudiants Francophones avait également appelé à une manifestation dans les rues de Bruxelles. Dans les deux cas, une des revendications fortement mise en avant était d’obtenir 7% du Produit Intérieur Brut belge pour l’enseignement, comme c’était le cas précédemment.

    par Nico

  • Plus de moyens pour l’enseignement! Reportage photos de la manifestation de Bruxelles (2)

    Ces deux derniers jours, plusieurs manifestations se sont déroulées pour réclamer plus de moyens pour l’enseignement. Ainsi, ce mardi, 500 manifestants ont défilé dans les rues de Louvain en revendiquant plus de moyens pour l’enseignement supérieur. Des délégations étaient présentes de la FGTB-VUB (Vrij Universiteit Brussel), de la LBC Kuleuven (la CNE à l’université de Louvain), des Etudiants de gauche Actifs,… Le lendemain, la Fédération des Etudiants Francophones avait également appelé à une manifestation dans les rues de Bruxelles. Dans les deux cas, une des revendications fortement mise en avant était d’obtenir 7% du Produit Intérieur Brut belge pour l’enseignement, comme c’était le cas précédemment.

    par pablo V (Bruxelles)

  • INTERVIEW: Retour sur le mouvement des enseignants

    “Faire crever les profs parce qu’on a sauvé les banquiers, c’est NON!”

    Cette rentrée a été marquée par un mouvement des enseignants contre les mesures d’austérité de la ministre Simonet (CDH). Au cours de ces mobilisations, l’Athénée Royal Da Vinci, à Bruxelles, s’est distingué par sa combativité. A l’occasion de l’édition de novembre de l’Alternative Socialiste, nous avons interrogé Patrick Zéoli, un de nos camarades qui y est enseignant.

    Alternative Socialiste : La ministre a reculé sur les mesures qu’elle prévoyait. Victoire?

    Patrick Zéoli: "C’est une victoire par rapport à ce qu’elle voulait faire passer au début. Mais toute la question est de savoir si elle n’a justement pas lancé des pistes, en sachant qu’elles ne passeraient pas, juste pour voir comment les enseignants allaient réagir. En fin de compte, si les profs ne sont plus visés de manière directe pour l’instant, les subventions vont être gelées. Imaginons que l’on ait un hiver rigoureux comme l’an dernier, il faudra alors économiser sur le chauffage. De plus, le salaire du personnel ouvrier dépend des dotations des écoles. A cela s’ajoute qu’il sera impossible de faire les travaux nécessaires pour améliorer l’environnement scolaire. Je pense par exemple aux châssis en mauvais état, aux chaudières trop vétustes, etc."

    "Mais finalement, si on n’avait pas bougé, elle aurait probablement tout fait passer. Et ça, c’est bon pour le moral des profs. Cela efface un peu la déception de ‘96.» (Une grève longue et mouvementée contre les mesures de la ministre Onkelinx (PS), malgré laquelle des milliers d’enseignants avaient perdu leur emploi, NDLR)"

    AS: Déjà en 95-96, l’Athénée Da Vinci était partie en grève en premier, et l’avait cessée en dernier. Cette année, il était encore en pointe. A quoi attribues-tu cette combativité?

    PZ: "Notre école est une des premières à avoir osé dire qu’on avait des problèmes à gérer la violence scolaire. A cela s’est ajouté un gros incident, en ‘98, quand un professeur s’est fait agressé avec un tournevis. L’équipe pédagogique et le personnel ouvrier sont vraiment tous unis. Par exemple, à l’époque, quand on a reçu Laurette Onkelinx et son directeur de cabinet parce que nous n’avions pas assez d’outils pour répondre à la violence, on les a reçus tous ensemble dans une grande salle, en bloc, et nous avons obtenus plus de moyens."

    "En ‘96 déjà, on était très soudés et des collectes d’argent avaient été organisées pour les profs qui faisaient grève tous les jours (une tournante était organisée pour les autres). L’unité est une tradition dans l’école, quel que soit le statut, et la direction est issue des profs de l’école et ne vient pas de l’extérieur."

    AS: Cette année, la réaction des profs a été rapide. Quel bilan tires-tu de cette lutte?

    PZ: "Ce qui nous a frappé, c’est qu’on avait l’impression que les syndicats ne voulaient pas bouger. Il y a pourtant eu une rapide levée de boucliers, dans notre école comme dans d’autres. Mais le retour des directions syndicales était de ne pas bouger et de faire de petites actions. Par la suite, les mots d’ordre n’étaient pas clairs (qui était couvert, qui ne l’était pas, etc.). Dans notre école, nous avons de suite débrayé, la tradition de lutte était là. Mais ailleurs, là où les délégués syndicaux transmettaient ce manque de clarté, les profs ne savaient pas quoi faire. Mais il est intéressant de remarquer que sans vraie mobilisation, le 5 octobre, on était un peu plus de 1.000, avec une grande détermination. Le PSL était là d’ailleurs."

    "Quand le gouvernement doit faire des économies, il vise d’abord le secteur public. Avec la crise, les attaques vont être de plus en plus fortes, et on doit réagir. Même des profs qui n’étaient pas vraiment parmi les plus chauds mettaient en avant la solidarité avec les facteurs, mais aussi avec les agriculteurs. Le sentiment que j’ai ressenti autour de moi, c’est qu’on est prêts à bouger tous ensemble. Et si la mobilisation dans notre école a été exceptionnelle, les idées qui circulent dans la tête des profs sont communes, nous ne sommes pas une île coupée du reste du monde."

    AS: Selon toi, comment peut-on résoudre les nombreux problèmes de l’enseignement?

    PZ: "La réponse est simple: donner davantage de moyens pour l’enseignement et le réformer fondamentalement par la base. Les réformes de l’enseignement viennent toujours d’en haut et elles n’ont aucun sens. Des décrets nous tombent dessus sans que l’on sache d’où ça vient."

    "Un refinancement massif serait plus que nécessaire. A long terme, des écoles plus efficaces, cela rapporterait. Mais on a des gouvernements qui voient des budgets à court terme, en refilant à chaque fois la patate chaude aux suivants. Ils n’osent pas prendre leurs responsabilités par rapport aux entreprises privées qui, elles, sont largement subventionnées par l’Etat: intérêts notionnels et autres cadeaux fiscaux, injection de milliards pour les banques,…"

    "Ce que je voudrais dire aussi, c’est que je suis intervenu dans la lutte en tant que membre du PSL. Dans mon entourage, j’ai senti une grande volonté d’en savoir plus, de comprendre ce qui se passait. J’ai ainsi pu vendre beaucoup d’exemplaire de l’Alternative Socialiste à mes collègues, et des discussions approfondies se poursuivent encore. C’est vraiment intéressant, j’ai l’impression que, politiquement, un pas qualitatif a été franchi. Même si je ne veux pas généraliser l’expérience de mon école, j’encourage vraiment tous nos camarades à discuter autour d’eux. Nos idées passent mieux, la crise rend nos solutions beaucoup plus concrètes. On nous prend moins pour des utopistes."

  • Grève à l’Athénée Royale Da Vinci à Anderlecht: «Simonet ne touche pas à notre porte monnaie!»

    Lundi 5 octobre, l’enseignement francophone connaissait sa deuxième journée de mobilisation face aux mesures budgétaires d’austérité mis en avant par le gouvernement. La délégation syndicale et les travailleurs de l’Athénée Royal Da Vinci à Anderlecht ont décidé de bloquer leur école avant de rejoindre la manifestation pour l’après midi. Face aux attaques dans l’enseignement le sentiment est clair: «On continuera à se battre!». Un soixantaine de travailleurs de l’Athénée ont bloqué l’école dans une bonne ambiance. Martine, enseignante et déléguée CGSP, ainsi que plusieurs travailleurs (profs ou ouvriers) nous ont donné leur point de vue au piquet.

    Par Nico M (Bruxelles)

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    Devons nous payer pour leur crise?

    • Pour une journée de grève tous réseaux et niveaux confondus en y incluant le personnel administratif et ouvrier dès cette semaine.
    • Unir les travailleurs du secteur de l’enseignement francophone mais aussi néerlandophone qui attend son plan d’assainissement.
    • Montrer notre détermination avant que les budgets ne soient votés.
    • Se tenir prêt à participer à des actions plus larges parce que les enseignants ne seront pas les seules cibles des divers gouvernements en cette rentrée.
    • Unir tous les secteurs du service public qui luttent actuellement, notamment les postiers et proposer une riposte commune.
    • Mettre en avant un programme de revendications pour refinancer l’enseignement (en revenant à un budget égal à 7% du PIB) et refuser toute forme de privatisation des services publics.

    Plus que jamais «Tous ensemble!»

    Pendant la campagne électorale, tous les partis établis ont fait de l’enseignement une priorité, mais ce n’est qu’une fois au gouvernement que l’on comprend mieux ce que signifie pour eux une priorité. Martine nous explique: «Dans les plans du gouvernement, les assainissements dans l’enseignement constituent 50% des économies à entreprendre». «Priorité» signifiait visiblement d’être en première place sur la liste des services publics à démanteler. «Après avoir reculé sur la durée hebdomadaire pour les enseignants, le gouvernement reste sur le même montant à assainir. Les pistes proposées sont inacceptables, on continuera à se battre pour défendre nos conditions de travail ainsi que les conditions d’études pour les élèves».

    L’Athénée Royal Da Vinci à Anderlecht est une école qui connait un public plus défavorisé. Les travailleurs sur place expliquent les conséquences que les coupes budgétaires auront sur la qualité de l’enseignement et l’accueil des étudiants: «Les plus défavorisés sont les plus touchés. On connait et on aggrave une situation d’enseignement à deux vitesses. Les conséquences seront toujours plus graves pour les familles les plus pauvres. On voit dans notre travail l’importance des classes de dépaysement, en coupant dans les aides aux familles c’est toute une couche d’élèves qui ne pourront plus partir».

    Egalement, sur Socialisme.be

    • Tract du PSL pour le rassemblement du 5 octobre
    • Manifestation des enseignants mercredi 30/09 – reportage photos
    • Faire crever les profs parce qu’on a sauvé les banquiers, c‘est NON!
    • Préparons la lutte contre Simonet! – Tract d’EGA / Secondaire

    Socialisme 2009 – 24/25 octobre

    Le week-end Socialisme 2009 comprendra un groupe de discussion sur les contre-réformes dans l’enseignement en Communauté française et en Communauté flamande. Plus d’infos

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    A côté des pistes concernant les classes de dépaysement, il a aussi été question d’annuler les budgets censés alléger la facture SNCB pour les élèves.

    Après la manifestation de lundi après midi, les permanents syndicaux ont confirmé le recul concernant la durée de travail des enseignants et le recul concernant les attaques contre le staff administratif et ouvrier. Cela a été présenté comme une victoire. Mais nous pensons que le plan d’économie n’est pas pour autant mis de côté et que les millions d’euros que le gouvernement prévoit d’épargner sur le dos de l’enseignement devront être trouvés. «Le gouvernement veut également remette en cause les nominations pour les enseignants. C’est une attaque directe contre notre statut et notre sécurité d’emploi. La nomination garantie un salaire pendant deux années le temps de trouver un emploi du temps complet pour l’enseignant nommé. De plus, on ne peut licencier un nommé. En remettant en cause ce système on met les profs dans une situation dramatique puisque les nommés ne cotisent pas pour le chômage, puisqu’ils sont censés ne pas être licenciés».

    Une ouvrière nous dresse le tableau pour l’Athénée Royal Da Vinci: «Sur 6 ouvrières et 6 ouvriers, une seule est nommée».

    Le mouvement ne doit pas retomber en attendant les plans alternatifs des autorités. Au contraire, il doit s’élargir pour assurer un rapport de force conséquent qui permettrait d’éviter aux syndicats de devoir négocier ensuite quels assainissements approuver. En effet les permanents syndicaux ont proposé de ne rien faire jusqu’au conclave budgétaire du 13 octobre lors duquel devrait sortir le budget et donc les assainissements dans les dépenses publiques. Or ni Simonet (encore sur RTL ce lundi) ni Demotte ne remettent en cause la nécessité de réduire les budgets de l’enseignement. S’attaquer une fois de plus aux budgets de l’enseignement, c’est s’attaquer aux conditions d’études des élèves et alourdir la charge sur les familles. S’attaquer aux statuts des travailleurs de l’enseignement c’est ouvrir une brèche contre le statut de tous les fonctionnaires et plus largement affaiblir le mouvement des travailleurs en général. «Plusieurs autres secteurs sont demandeurs d’actions intersectorielles». Il ne faut pas le dire deux fois aux postiers.

    Les travailleurs de l’Athénée Royal Da Vinci ont produit un tract en direction de leurs collègues, des élèves et de leurs parents pour expliquer leur action et la nécessité de lutter tous ensemble. C’est une initiative qu’il faut soutenir et élargir pour renforcer la qualité de l’enseignement. Au piquet, plusieurs soulevaient que s’attaquer à l’enseignement et se plaindre de la délinquance en même temps relève de la schizophrénie. On ajoutera que s’attaquer aux budgets de l’enseignement et aux conditions d’études tout expliquant que le problème du chômage, c’est l’échec scolaire et le manque de diplôme c’est soit faire preuve d’une double personnalité aigüe, soit tenter de prendre les travailleurs et leurs famille pour des billes.

  • Rassemblement des enseignants: Ce n’est pas à nous de payer pour leur crise!

    Aujourd’hui, des arrêts de travail et des grèves ont eu lieu dans de nombreuses écoles suite aux sombres perspectives pour l’enseignement prévues par le gouvernement PS-Ecolo-CDH. Un rassemblement a pris place devant le Ministère place Surlet Chockier, avec des représentants d’écoles de Bruxelles, mais aussi de Charleroi, de Verviers, de Huy,…

    Photos par Nico

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    Egalement, sur Socialisme.be

    • Tract du PSL pour le rassemblement du 5 octobre
    • Manifestation des enseignants mercredi 30/09 – reportage photos
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    • Préparons la lutte contre Simonet! – Tract d’EGA / Secondaire

    Socialisme 2009 – 24/25 octobre

    Le week-end Socialisme 2009 comprendra un groupe de discussion sur les contre-réformes dans l’enseignement en Communauté française et en Communauté flamande. Plus d’infos

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    Un millier de manifestants étaient donc là et ont bloqué le carrafour quelques temps. Certains avait déjà mené des protestations le matin. A Huy, par exemple, environ 6.000 tracts ont été distribué en front commun syndical avant le départ pour Bruxelles, avec blocage des principaux axes de la ville. Ces derniers avaient déjà rendu visite à Jean-Michel Javeaux, co-président d’Ecolo, jeudi dernier. Mais des actions en marge du rassemblement, il y en a eu le matin à Bruxelles, à Verviers, à Charleroi,… La combativité est grande, la colère très présente.

    Le PSL était lui aussi présent, avec un tract abordant la nécessité d’unir tous les secteurs du service public afin de proposer une riposte commune. Les enseignants ne sont pas les seuls à devoir se défendre, les postiers en savent quelque chose, et il faut se tenir prêt à participer à des actions plus larges. Ce tract a été très bien reçu, et nous avons pu avoir de nombreuses discussions très intéressantes sur cette base. Par ailleurs, et malgré la pluie, nous avons pu vendre une vingtaine d’exemplaires de notre mensuel, l’Alternative Socialiste.

    Aux côté des enseignants, on pouvait encore voir une délégation des Etudiants de Gauche Actifs, l’organisation étudiante du PSL; des étudiants de l’ULB étaient ainsi venus apporter leur solidarité.

  • Faire crever les écoles parce qu’on a sauvé les banquiers, c‘est NON !

    Les actions contre les attaques sur l’enseignement continuent! Après une manifestation mercredi dernier, ce lundi 5 octobre, des arrêts de travail et des grèves auront lieu dans de nombreuses écoles. Un nouveau rassemblement se tiendra a 14h devant le Ministère, place Surlet Chockier (Madou) à Bruxelles.

    Tract du PSL

    Les écoles paieront la crise. Simonet l’a avancé, Demotte l’a confirmé.

    Travailler jusqu’à 58 ans, cela veut dire que des profs souvent stressés, fatigués voire même démotivés vont devoir continuer à enseigner, avec à la clé une nouvelle diminution de la qualité de l’enseignement – alors qu’il serait tellement plus utile qu’ils puissent dès 50 ans s’occuper de transmettre leur savoir aux jeunes profs. Cela signifie aussi que des jeunes profs, qui ont déjà dur de trouver une place aujourd’hui, auront encore plus difficile d’entrer dans la vie active et de commencer à faire des projets d’avenir. Et cela signifie aussi une nouvelle hausse du chômage.

    Réduire les dépenses prévues dans une série de secteurs (aides financières pour les familles en difficultés, réduction du coût des trajets en train, prévention des accidents de travail,…), c’est d’abord s’asseoir sur une série de promesses électorales (mais ça, on en a un peu l’habitude), mais c’est surtout préparer une nouvelle détérioration des conditions de travail et un renforcement des inégalités face à l’enseignement.

    Diviser les travailleurs. Le gouvernement a dû reculer sur les plages-horaire après la levée de boucliers des profs. Qu’à cela ne tienne, il propose à présent de réduire l’encadrement administratif et ouvrier des écoles alors que cet encadrement est déjà insuffisant dans la plupart des écoles. But de la manœuvre : économiser bien sûr mais aussi diviser les travailleurs en les attaquant séparément.

    Étouffer les écoles. Alors que les dotations/subventions des écoles suffisent à peine à couvrir les dépenses. Madame Simonet propose de les geler pour au moins deux ans. Jusqu’à quand les profs devront-ils continuer à travailler dans un environnement délabré ?

    Moins de deux mois après la formation des gouvernements régionaux et communautaires, les belles intentions sont donc parties en fumée. Il ne reste plus qu’une volée de sacrifices imposés aux profs.

    Simonet fait semblant de reculer sur certains points mais en réalité, elle n’a pas l’intention de céder. La budgétisation de son plan d’économies pour l’enseignement (+/- 12 millions en 2009 et +/- 44 millions en 2010) a été confirmée par le ministre-président Demotte le 27 septembre : 0,2% du budget en 2009 et 0,6 % en 2010, ce qui donne quasiment les mêmes chiffres. Elle a de plus indiqué qu’elle ne céderait pas sur les pensions. On le voit, le soi-disant Olivier progressiste est prêt à faire flèche de tout bois pour saigner les écoles et donc sacrifier les écoles.

    En octobre, le nouveau gouvernement soi-disant «de gauche» PS-Ecolo-Cdh décidera de l’ampleur des coupes budgétaires dans l’enseignement… mais pas uniquement.

    Car le plan d’économies de Simonet donne un avant-goût de ce que tous les gouvernements – fédéral, régionaux et communautaires – nous préparent pour la rentrée : prendre dans nos poches tout ce qu’ils pourront y gratter afin de remplir les caisses qu’ils ont vidées ces derniers mois pour sauver banquiers et actionnaires.

    Dans les années ‘70, la part du PIB belge (Produit Intérieur Brut = le montant des biens et des services produits en une année) consacrée à l’enseignement atteignait 7%. Aujourd’hui, elle est tombée à quasiment 5% (une différence qui équivaut à près de 6 milliards d’euros par an!). Ou est passé l’argent? Les gouvernements successifs ont mené une politique néolibérale de cadeaux et d’avantages pour les patrons des entreprises avec l’argent de la collectivité. La sécurité sociale a connu elle aussi les mêmes ponctions.

    Et aujourd’hui, les caisses sont censées être vides, mais il n’a pourtant pas fallu longtemps pour trouver 85 milliards d’euros (selon le Fonds Monétaire International) pour sauver les actionnaires des banques.

    La première réponse syndicale a été rapide et à la hauteur de l’attaque. La manifestation de ce mercredi 30 a été un succès malgré le manque de mobilisation des syndicats. Mais il ne faut pas en rester là.

    Une vraie mobilisation organisée par nos syndicats pourra certainement faire reculer Simonet.

    Pour cela, nous pensons qu’il faut :

    Organiser une journée de grève tous réseaux et niveaux confondus en y incluant le personnel administratif et ouvrier et cela dès cette semaine. Il est important de

    • Unir les travailleurs du secteur de l’enseignement
    • Montrer notre détermination avant que les budgets ne soient votés

    Se tenir prêt à participer à des actions plus larges parce que les enseignants ne seront pas les seules cibles des divers gouvernements en cette rentrée.

    Unir tous les secteurs du service public qui luttent actuellement, notamment les postiers et proposer une riposte commune.

    Mettre en avant un programme de revendications pour refinancer l’enseignement (en revenant à un budget égal à 7% du PIB) et refuser toute forme de privatisation des services publics.

    Plus que jamais «Tous ensemble!»


    De la suite dans les idées…

    Ce plan n’est pas une « erreur de parcours ». Ce n’est au contraire que dernier en date des mauvais coups que les gouvernements successifs ont infligés à l’enseignement.

    Dans les années ’90, Di Rupo et Onkelinx ont déjà saigné l’enseignement sous prétexte d’économies. Nous avons perdu plus de 6.000 emplois. Nous payons encore tous les jours les conséquences de ces mesures avec l’augmentation du nombre d’élèves par classe, la dégradation des bâtiments, le manque de matériel,…


    Vous cherchez de l’argent, Madame Simonet?

    Vous et vos collègues êtes à la recherche d’argent. Plutôt que d’économiser sur le dos des profs et des élèves, nous vous proposons plutôt d’aller chercher l’argent chez ceux qui en ont les moyens.

    Vous voulez quelques idées ?

    • Réprimer réellement la fraude fiscale (estimée à 30 milliards par an)
    • Établir un impôt sur les gosses fortunes
    • Supprimer les intérêts notionnels et autres cadeaux aux patrons et aux banques
    • Aller chercher du côté du patronat et des actionnaires. Si vous l’avez oublié, les 20 plus grandes entreprises belges cotées en Bourse ont réalisé ensemble 29 milliards de bénéfices en 2007. S’ils ont les moyens de distribuer super-bonus et parachutes dorés à leurs managers et à leurs actionnaires, ils peuvent bien payer pour la communauté !

    Vous voulez rire, Madame Onkelinx?

    Vous venez de déclarer que «Si j’avais été à leur place, j’aurais fait comme les enseignants, j’aurais contesté [les mesures que je prenais comme ministre]».

    C’est bien gentil de votre part de nous faire savoir que, vous aussi, vous auriez refusé les milliers de pertes d’emploi que vos mesures d’austérité ont provoqué.

    Mais permettez-nous de vous poser une autre question. «Si vous aviez été vraiment socialiste, n’auriez-vous pas essayé de trouver l’argent ailleurs que chez les enseignants ?».

    Il est frappant de voir à quel point la logique des mesures proposées par Simonet aujourd’hui va dans le même sens que celles que les ministres PS mettaient en œuvre il y a une dizaine d’années. Pour se défendre, les enseignants et les autres travailleurs ne peuvent décidément pas faire confiance aux partis de l’Olivier.

  • Manifestation des enseignants mercredi 30/09 – reportage photos

    Ce mercredi 30 septembre, plus de 1.000 enseignants ont manifesté à Bruxelles contre les coupes dans le budget de l’enseignement que prévoit le gouvernement PS-Ecolo-Cdh. "Ce n’est pas à l’enseignement et aux enseignants de payer la crise", ce mot d’ordre était sur toute les lèvres. La manifestation qui s’est déroulée de la place Royale à la Bourse a ainsi fait une halte au siège central de Fortis BNP Paribas pour dénoncer où est partis l’argent que le gouvernement veut maintenant économiser sur le dos des travailleurs.

    Photos par Stéphanie, EGA-ULB

    Le fait que les postiers avait rejoint l’action des enseignants le matin même à Charleroi était un évènement bien accueilli qui a stimulé la discussion sur la nécessite d’une riposte commune des services publics. Les Étudiants de Gauche Actifs – Secondaire ont appelé les étudiants à prendre part à la manifestation de leurs profs. EGA ULB-VUB ont également formé une délégation combative dans la manifestation.

    Ce lundi 5 octobre, des arrêts de travail et des grèves auront lieu dans de nombreuses écoles et un nouveau rassemblement se tiendra a 14h devant le Ministère place Surlet Chockier (Madou).

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