Category: Asile

  • Crise des réfugiés: ‘blame the system, not its victims’

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    Non à la politique de diviser pour régner de l’establishment et de l’extrême droite !

    L’Union européenne connaît actuellement la pire crise de son existence. La crise des réfugiés met les accords de Schengen sous pression. A l’heure où la Turquie a déclenché une guerre civile contre sa propre population kurde, nos politiciens ne dépassent pas les limites de leur rhétorique au racisme à peine voilé. Ils défendent toujours l’austérité alors que les possibilités d’accueil ont déjà fortement été affaiblies par cette politique. Ces dernières semaines, de nombreux politiciens flamands y sont allés de leur petite phrase assassine, sans grande indignation du côté francophone.

    Par Jarmo (Anvers), article tiré de l’édition de mars Lutte Socialiste 

    Le nombre de personnes qui quittent leur pays pour échapper au désespoir, à la guerre et à la misère ne va pas diminuer. Tant que le Moyen-Orient restera un foyer d’incendies (par ailleurs allumés par l’impérialisme occidental), aucune perspective réaliste n’existe quant à une réduction du nombre de demandeurs d’asile.

    Il est vrai que ‘‘seulement’’ 4.241 demandes ont été comptabilisés en janvier, soit moins que les 5.000 d’octobre. Mais l’hiver rigoureux a probablement beaucoup à voir avec cette différence. Les choses seront différentes une fois que les conditions climatiques seront plus favorables pour entreprendre un voyage déjà suffisamment périlleux. De plus, la baisse fut relativement limitée en dépit du mauvais temps. Que connaîtrons-nous comme situation au printemps et en été?

    La composition des groupes de réfugiés laisse planer peu de doutes concernant l’impact des interventions impérialistes occidentales : 50% des demandeurs d’asile proviennent d’Afghanistan, 17% de Syrie et 8% d’Irak. Plus de 70% de tous les réfugiés sont donc issus de pays en décombres où sévit une misère directement créée par l’Occident aux portes de l’Europe-Forteresse.

    Un racisme à peine voilé

    L’establishment est saisi de panique. De nombreux réfugiés chassés de leurs camps de fortune au nord de la France se dirigent vers la Flandre occidentale. La première préoccupation des dirigeants politique locaux n’est pas de leur porter assistance, mais de se demander quel sera l’effet sur la saison touristique. La presse nationale s’est fait l’écho des propos scandaleux tenus par certains politiciens locaux. Le maire de Koksijde, Vanden Bussche (Open VLD), a bien vite saisi l’occasion d’un incident avec un réfugié dans une piscine pour publiquement appeler à l’apartheid. Une interdiction générale de natation pour tous les réfugiés lui semblait être la seule mesure à adopter. Cela s’oppose purement et simplement aux droits de l’homme, la mesure ne sera probablement jamais appliquée. Mais il s’en fout, il était surtout désireux d’attirer l’attention des médias. Quand il est apparu qu’aucun réfugié n’avait été impliqué dans cet incident, le mal était déjà fait.

    Le gouverneur de la province de Flandre Orientale Decaluwé (CD&V lui aussi) l’avait appelé à être plus raisonnable dans ses propos, mais il est quand même parvenu à aller plus loin lui-même en expliquant qu’il ne fallait pas donner à manger aux réfugiés. Il est tout à fait consternant de voir qu’un homme politique arrive encore à dire ce genre d’insanité en 2016. A partir d’un élan de solidarité spontané, pas mal de gens essayent de pallier aux déficiences des autorités en offrant gîte et couvert à ces personnes qui fuient des souffrances innommables. Decaluwé dédaigne ces démonstrations de solidarité, mais ce n’est bien entendu pas pour autant qu’il va réévaluer les mesures d’austérité prises ces dernières années, celles-là mêmes qui ont conduit à une pénurie de places d’accueil. Les valeurs chrétiennes du CD&V s’expriment visiblement mieux aujourd’hui en demandant de ne pas nourrir les nécessiteux…

    Même le président du SP.a John Crombez (originaire d’Ostende) a pris le train en marche, peut-être avec un peu trop d’enthousiasme. Même de la part de la ‘‘gauche’’ officielle flamande, nous n’avons pas entendu de condamnation des vagues successives d’économies dans les budgets publics de ces dernières années (notamment parce que ce parti s’est retrouvé aux commandes de cette politique antisociale). Crombez a déclaré que nous ‘‘devons adopter une approche plus dures’’ face à la crise des réfugiés. Il a été remis à sa place par le bureau du parti, mais ses propos étaient extrêmement révélateurs de la manière dont le débat est mené parmi les politiciens de l’establishment.

    Comment verser de l’eau au moulin de l’extrême droite

    Le discours de plus en plus raciste adopté par des politiciens du ‘‘centre’’ politique est un cadeau pour l’extrême droite. Filip Dewinter (Vlaams Belang) a ainsi expliqué dans une interview au magazine Humo que son parti n’avait pas besoin de faire de déclaration autour de la crise des réfugiés puisque les autres politiciens flamands lui emboitent le pas, tout en se disant heureux que le débat soit mené de cette façon. Les attaques contre nos conditions de vie n’en finissent pas et les réfugiés sont montrés du doigt comme boucs émissaires. La tactique est ancienne, c’est ce sur quoi s’appuie l’extrême droite pour servir les intérêts de la classe capitaliste : taper vers le bas et détourner la colère vers des canaux qui divisent la population et rendent la résistance sociale plus difficile. Les partis politiques traditionnels recourent eux aussi à cette politique du diviser pour régner.

    Sécuriser les profits des plus riches est la mission historique la plus importante des politiciens néolibéraux aujourd’hui. Pour l’Open VLD, la crise des réfugiés est aussi une belle opportunité: cela ouvre non seulement de nouvelles possibilités pour accroitre le degré d’exploitation en instaurant une pression sur les conditions de travail et de salaire mais cela ouvre également la voie à une plus grande privatisation de l’accueil aux demandeurs d’asile! C’est une pratique typique du néolibéralisme : désinvestir des années durant, désorganiser le service et ensuite défendre que tout fonctionne mieux sous le contrôle du secteur privé.

    ‘‘Les normes et les valeurs’’

    Les médias traditionnels masquent les véritables raisons derrière la crise des réfugiés, qui ne provient ni de frontières trop ouvertes ni d’une approche trop laxiste, mais bien des conséquences des conflits au Moyen-Orient suscités par les multiples interventions impérialistes, militaires ou non. Voilà ce sur quoi devrait porter le débat.

    Au lieu de cela, il n’est question que de la manière de réexpédier les réfugiés en pleine zone de guerre ou, comme l’aurait déclaré Francken lors d’une réunion européenne, de les repousser en pleine mer. Les demandeurs d’asile ne seraient pas adaptés à nos ‘‘valeurs’’. Mais de quelles valeurs parle-t-on ? Celles d’une société qui maintient ses portes fermées pour les victimes de sa propre politique impérialiste? Celles de partis fondés sur la morale chrétienne et qui appellent à ne pas nourrir des gens dans le besoin ? Celles de ce juge à Gand qui estime que les viols ne doivent pas être systématiquement punis et qui a récemment acquitté un présentateur-radio parce que le cas de viol était ‘‘amical’’?

    On pourrait en dire autant de la démocratie. Soyons réaliste: chaque droit démocratique des habitants de l’Occident ne tombe pas du ciel, il s’agit du produit d’une lutte féroce menée pour arracher ces droits démocratiques contre ceux-là mêmes qui, aujourd’hui, se retranchent derrière les ‘‘valeurs’’ occidentales.

    La solidarité

    Nous devons riposter, de manière unitaire, contre la tactique de diviser pour régner de l’extrême droite et des partis traditionnels. La classe des travailleurs n’a aucun intérêt à entrer en conflit avec des couches de sa propre classe sociale. Les demandeurs d’asile aujourd’hui diabolisés et discriminés seront employés demain par l’establishment pour briser les salaires et les conditions de travail de tout le monde. Le mouvement des travailleurs ne connait qu’une seule manière d’y faire face, celle qui lui a permis de connaitre des avancées sociales : la solidarité de tous les travailleurs et leur action commune dans la lutte pour une société capable de prendre le pouvoir des mains d’une petite élite qui exploite les richesses produites par toute l’humanité. Cette société, c’est le socialisme.

  • La FGTB et la CSC exigent la libération d'un porte-parole des sans-papiers arrêté

    sp_lundiLe 2 mars dernier, Hamed Karimi a été à arrêté par la police à Etterbeek. Hamed est le porte-parole du collectif des sans-papiers afghans en Belgique. Il a notamment pris la parole au nom de la cause de la régularisation des sans-papiers en de nombreux rassemblements et congrès syndicaux. Il est aujourd’hui menacé d’expulsion. Le FGTB et la CSC ont publié un communiqué de presse commun pour le soutenir, et une manifestation est prévue aujourd’hui devant l’Office des Etrangers. Nous publions ce communiqué de presse ci-dessous.

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    Le porte-parole du collectif des Afghans risque l’expulsion

    Arrêté le mercredi 2 mars 2016 par 9 policiers à Etterbeek, emprisonné le jour même au centre fermé de Vottem, un travailleur afghan sans-papiers, Hamed Karimi, s’est vu refuser son recours en extrême urgence.

    Il est le porte-parole du collectif des Afghans et membre de la coordination des sans-papiers depuis décembre 2014.

    Son combat pour l’égalité entre les citoyens est connu. Il a pris la parole lors de nombreuses manifestations ainsi qu’au sein de congrès syndicaux. Il a négocié avec l’Office des étrangers la régularisation de dossiers de sans-papiers. Il est actif dans l’économie sociale dans les quartiers du centre-ville de Bruxelles.

    Hamed Karimi n’est pas le seul sans-papier à se faire exploiter par des patrons peu scrupuleux. Mais il a eu le courage de s’engager aux côtés des syndicats pour dénoncer un système qui nuit à tous des travailleurs avec ou sans papiers, à leurs conditions de travail et leurs salaires.

    Quand on arrête un porte-parole des sans-papiers, quand on criminalise un délégué syndical, quand on barricade le droit de grève, c’est pour faire taire la contestation sociale dans son ensemble. Et c’est le signe que la démocratie vacille.

    Pour ces raisons, La CSC et la FGTB condamnent fermement l’arrestation d’Hamed Karimi.

    Nous exigeons sa libération.

    Nous rappelons que la régularisation des sans-papiers sur base de critères clairs et permanents et la mise sur pied d’une commission de régularisation permanente sont les conditions qui permettront d’éviter la précarisation de plus de 150 000 personnes en Belgique.

    La CSC et la FGTB appellent leurs membres à se rassembler devant l’office des étrangers le lundi 14 mars à 13h pour exiger sa libération.

  • Marche de solidarité avec les réfugiés le 17 mars à Louvain

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    Ce jeudi 17 mars, à 19h30, gare de Louvain

    Pourquoi ?

    Le 17 mars, l’association étudiante d’extrême droite NSV (organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) organise une marche de la haine raciste dans les rues de Louvain. Ses militants appellent à la fermeture des frontières et à bloquer ces gens qui recherchent désespérément à échapper à leur sort. L’extrême droite pointe du doigt les réfugiés comme responsables de tous les problèmes de la société. Ils font de ces victimes les responsables de la situation actuelle et cherchent à monter les différentes couches de la population les unes contre les autres. A Gand, le 21 février dernier, une manifestation similaire avait été organisée par le Voorpost (qui sert régulièrement de service d’ordre au Vlaams Belang). Plus d’un millier de personnes avaient répondu à l’appel de Gastvrij Gent (Gand Accueillante) pour répondre par la solidarité contre la guerre, le racisme et le sexisme.

    jmvklein-300x200Pendant ce temps, le racisme institutionnel ne fait que se développer : le gouvernement et les autorités locales prennent de plus en plus fréquemment des mesures stigmatisantes contre les réfugiés jusqu’à les marquer à l’encre indélébile. GastvrijLeuven est une plate-forme de diverses organisations qui appelle tous les habitants à se réunir à Louvain ce jeudi 17 mars au soir pour participer à une marche locale et célébrant la solidarité et la diversité.

    Pourquoi occuper la rue ?

    Les marches de solidarité ainsi que les campagnes de collecte de particuliers pour livrer des soins et des vêtements aux réfugiés ont démontré à quel point la solidarité est grande dans la société. Mais cela ne ressort pas du discours politique dominant que nous entendons quotidiennement dans les médias. Il est donc des plus importants de clairement afficher sa solidarité lorsque l’extrême droite veut occuper les rues pour y faire entendre sa propagande haineuse, faute de quoi son message et ses méthodes violentes auront de plus en plus le champ libre. En Allemagne, cela a conduit à l’incendie volontaire de centres d’asile et, en France, à des attaques physiques contre des camps de réfugiés! Notre marche vise au contraire à faire entendre un message de solidarité et une alternative au discours de l’extrême droite.

    Qui sont les réfugiés?

    35.000 demandeurs d’asile se sont réfugiés en Belgique en 2015, des individus ou des familles qui ont fui la guerre, le terrorisme et la misère à la recherche d’un meilleur avenir. Leurs terres et leurs maisons ont été détruites par des conflits dont ils ne sont pas responsables. Mais ils sont représentés comme des profiteurs ou des terroristes et criminels potentiels, alors que ce sont des victimes d’une sale guerre à laquelle notre gouvernement participe.

    D’où provient le racisme?

    Dans cette société, la vie devient de plus en plus dure. Les services sociaux sont détruits. L’austérité et les coupes budgétaires agissent en rouleau-compresseur sur notre sécurité sociale, nos soins santé, nos services publics et l’enseignement. Pendant ce temps, les multinationales bénéficient de nombreux avantages fiscaux et notre gouvernement trouve de l’argent pour investir dans l’armement. La pénurie de logements sociaux met en concurrence les nouveaux venus avec le reste de la population sur le marché du logement. Un tel climat de crise et de déficits sociaux crée un terrain fertile pour la propagande raciste et même les tendances néo-fascistes. Cela commence avec les réfugiés, puis c’est au tour des malades, des handicapés et des chômeurs. Nous avons tous à y perdre.

    Le sexisme est un problème persistant qui concerne la société toute entière et pas seulement les migrants ou les réfugiés. Le racisme n’a pas sa place dans la lutte contre le sexisme et pour les droits des femmes.

    Quelle alternative?

    GastvrijLeuven défend une alternative sociale contre la guerre et l’austérité. La crise des réfugiés est instrumentalisée pour masquer l’échec de la politique dominante. Nous ne marchons pas là-dedans. Ce ne sont pas les réfugiés mais bien les coupes budgétaires qui sont responsables des déficits sociaux. Suffisamment de richesses existent dans le monde pour offrir à chacun une vie décente. Nous défendons une société ouverte et un avenir décent pour tous!

    => Sur Facebook.

    CROWDFUNDING: Soutenez GastvrijLeuven via: http://www.worldofcrowdfunding.com/1-euro-solidariteit-meter-onverdraagzaamheid. L’argent récolté sera reversé à l’aide aux réfugiés.

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  • Crise des réfugiés : la misère pour les uns, les profits pour les autres…

    asielboot-1024x683Qui sont les profiteurs ?

    “Si cela se termine dans un an, nous n’aurons pas encore récupéré notre mise. Nous espérons que cela durera un peu plus longtemps.’ Van Avermaet de G4S “Si la crise des réfugiés se termine demain et que nos centres sont démontés en premier, le rendement financier sera maigre. Mais nous espérons que la crise des réfugiés va durer trois à cinq ans.” Luc Kluppels, directeur van Senior Assist.

    Par Michael Bouchez

    Des citations parmi d’autres qui ressemblent plutôt à un mélange de tragicomédie et de programme satirique. Mais c’est hélas la triste réalité. Pour certains entrepreneurs, la crise des réfugiés est l’opportunité d’amasser encore plus d’argent. Voir disparaître cette souffrance humaine est la dernière chose qu’ils souhaitent.

    ‘‘Si certains peuvent devenir riches grâce à la terreur et à la guerre, pourquoi ne pas les aider ?’’ doit s’être probablement demandé Theo Francken. Il a lancé un appel d’offres public pour l’ouverture de 10.000 nouvelles places d’accueil sur base de pratiques en vigueur en Irlande ou en Grande-Bretagne en matière d’asile. L’entreprise britannique de services de sécurité G4S y est charge de l’hébergement de réfugiés, mais divers scandales ont éclaté. Il était question de maisons peuplées de cafards, de rats et d’intimidations de femmes célibataires par des marchands de sommeil.

    La recette n’est pas neuve. En 1999 et 2000, plus de réfugiés ont été accueillis qu’aujourd’hui, mais l’austérité et le désinvestissement sont passés par l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile Fedasil. Les autorités peuvent dire aujourd’hui que les capacités d’accueil sont insuffisantes et qu’il faut faire appel aux investissements privés. On nous explique que cela reviendra moins cher à l’Etat et au contribuable. La réalité est toute autre : les entreprises reçoivent de 40 € à 46 € par demandeur d’asile adulte et c’est déjà plus que les places d’accueil publiques (40 € pp). Ensuite, ces entreprises font des économies sur le personnel et les moyens afin de maximaliser leurs profits. Qu’en est-il des conditions de travail du personnel ? Qu’en est-il de l’accompagnement et de l’intégration sociale des réfugiés ?

    De cette manière, certaines entreprises en Irlande ont réalisé jusqu’à 5,4 millions d’euros de bénéfices. Bridgestock, une entreprise irlandaise qui a ouvert un site en Belgique en 2016, a réalisé 1,54 millions d’euros de bénéfices en 2008. Ce sont des bénéfices qui ne rapportent rien à l’Etat: Bridgestock a placé ses bénéfices sur un compte offshore sur les îles vierges britanniques, un paradis fiscal. Cela ne coûte pas moins cher à l’Etat, c’est tout simplement un subside aux actionnaires privés.

    La ville de Gand – dirigée par le SP.a et Groen – a autorisé l’arrivée d’un tel projet. Les demandeurs d’asile y seront reçus sur un ponton qui servait autrefois de bateau prison. Corsendonk Hotels et G4S doivent exploiter le centre d’accueil. Ce bateau devait entrer en service fin février, mais un premier contrôle a déjà mis en lumière qu’il ne répondait pas aux normes de sécurité.

    Les réfugiés seront-ils abandonnés à leur sort la journée et le soir ? Quelle pression sociale cela représentera dans les quartiers populaires autour du port ? Y a-t-il des projets d’accompagnement pour les suivre en petits groupes afin de les intégrer? Une entreprise privée ne se préoccupe pas de ça. Il est clair que la privatisation n’est bénéfique à personne : ni aux réfugiés, ni aux conditions de travail et salariales, ni à la possibilité pour les nouveaux arrivants de s’intégrer dans les quartiers où ils habiteront. De réels centres d’asile aux mains du public fourniraient des infrastructures de qualité et du personnel suffisant pour assurer les soins de santé, l’enseignement et les cours de langue intensifs dont les réfugiés ont besoin.

  • Le comité des femmes sans-papiers manifeste à Bruxelles

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    Le temps était exécrable, mais quelques centaines de personnes se sont tout de même réunies à l’appel du Comité des femmes sans-papiers à Bruxelles pour une manifestation combattive en faveur des droits des femmes et du droit de chacun à bénéficier d’une vie digne, avec de bonnes conditions de vie, de bons logements, un emploi décent et des services publics accessibles à tous. Les femme sans-papiers sont plus particulièrement frappées par la politique actuelle. Elles n’ont nulle part où se rendre pour porter plainte et sont plus facilement proies à la violence et à l’exploitation sexuelle. Le nombre de victimes de violences sexuelles parmi les femmes sans-papiers est très élevé. Et le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration Theo Francken a encore le culot de parler de cours de respect des femmes… En maintenant les femmes sans-papiers dans l’illégalité, la politique gouvernementale les expose aux violences et aux abus.

    Comme l’une d’entre elles l’a expliqué à la presse : “C’est comme si on n’existait pas. Nos situations de femmes sont peu prises en compte par l’Office des étrangers. On n’a pas le droit de travailler. Pour une femme c’est difficile de s’en sortir, alors imaginez si elle est sans-papiers. Si une femme sans-papiers subit des violences, il lui sera difficile de demander de l’aide. Elles craignent de s’adresser à la police, car elles ont peur de se faire arrêter et expulser. Elles ont pour les mêmes raisons peur de demander une aide médicale. Elles ont fui des violences faites aux femmes et elles font face ici à une violence sociale.”

    la manifestation est partie de la gare centrale pour se rendre au centre de Saint-Gilles (le bourgmestre Charles Picqué avait d’ailleurs eu bien du mal à autoriser cette destination). Comme nous l’avons expliqué dans le tract distribué à cette manifestation : “Dans le combat contre l’austérité et l’exploitation, nos meilleurs alliés sont les autres victimes de ce système de plus en plus inégalitaire. Il faut lutter pour la régularisation de tous les sans-papiers afin qu’ils puissent disposer des mêmes droits que les autres travailleurs et qu’ils ne puissent plus être instrumentalisés pour diminuer les conditions de vie de l’ensemble. Parallèlement, il nous faut lutter collectivement contre toute forme de sexisme, pour des logements abordables, des services publics de qualité et des emplois et des revenus décents permettant l’indépendance financière des femmes.”

    Photos de Nico :

    Manif comité des femmes sans-papiers // NicoPhotos de Liesbeth : Betoging vrouwencomité mensen zonder papieren // Liesbeth

  • Avec les femmes sans-papiers, luttons tous ensemble contre le sexisme, le racisme et l'austérité!

    europe_forteresseDe nombreux gouvernements européens ont procédé, ces dernières semaines, au durcissement de leurs politiques d’asile, avec un renforcement accru des contrôles aux frontières. Les autorités européennes sont prêtes à revoir les règles de libre circulation dans l’espace Schengen, alors que pour appliquer l’austérité, là, les traités européens sont respectés à la lettre. Ces fermetures et contrôles des frontières s’accompagnent d’une criminalisation des demandeurs d’asile et d’un accroissement de la répression à leur égard.

    Tract du PSL distribué à la manifestation des femmes sans-papiers de ce dimanche 6 mars

    Ce ne sont pas les migrants qui mettent sous pression notre sécurité sociale, mais le gouvernement actuel et l’ensemble des gouvernements précédents depuis les années 1980. L’argent retiré de la sécurité sociale n’a pas été réinjecté pour accueillir les nouveaux arrivants, mais déplacé vers les poches du 1 % des plus riches. Les réfugiés et les sans-papiers, comme les chômeurs de longue durée, comme les pensionnés, etc. sont utilisés comme des épouvantails pour dévier l’attention de la majorité de la population de cette réalité et pour éviter la lutte contre l’austérité imposée par le gouvernement et les patrons.

    En instrumentalisant le climat consécutif aux agressions de Cologne, Theo Francken (N-VA) a lancé l’idée – soutenue par le MR – de cours de “respect des femmes” pour les migrants. Mais, quelles sont les “valeurs occidentales” qu’il affirme vouloir inculquer ? Le gouvernement veut enseigner une série de normes et de valeurs aux migrants. Cependant, d’autres normes et valeurs s’imposent chez nous pour culpabiliser les victimes de viols. Les migrants ne sont en rien la cause du sexisme ambiant. Le racisme n’est pas une réponse au sexisme. Les violences vis-à-vis des femmes sont courantes, pas seulement dans la rue, mais aussi au travail et, plus encore, à la maison. En Belgique, environ 100 plaintes sont déposées chaque jour pour violence conjugale, et il ne s’agit que de la partie visible de l’iceberg. Si une femme sans-papiers est battue ou violée, elle ne peut pas s’adresser à la police au risque de se faire arrêter et elle est plus facilement victime d’esclavage domestique et/ou sexuel.

    L’absence de perspectives d’avenir, la déshumanisation de la société, “l’objectivisation” des femmes et les discriminations engendrées par un capitalisme en crise favorisent la violence, le sexisme, l’homophobie et le racisme ainsi qu’une série d’autres discriminations basées, entre autres, sur l’appartenance ethnique ou religieuse. C’est le gouvernement avec ses coupes budgétaires qui pousse les femmes dans la pauvreté. Ce sont les femmes qui compensent les pénuries dans les crèches, les transports publics, les soins de santé, l’enseignement en assumant la majorité des tâches domestiques. Les femmes sans-papiers se trouvent dans des situations encore plus vulnérables. Elles travaillent en dehors de toute législation du travail, surtout dans les secteurs de la garde d’enfants, des soins aux personnes âgées et du nettoyage.

    Le discours de l’extrême droite est aujourd’hui adopté par les partis du gouvernement pour renforcer les divisions dans notre camp et affaiblir la résistance sociale. Un seul groupe de la population profite de l’oppression des sans-papiers et de l’oppression spécifique des femmes. Pour les employeurs c’est une opportunité pour miner l’ensemble des conditions de travail et de salaires. Nous devons dénoncer toute tentative de l’extrême droite, des médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme boucs émissaires des échecs de la politique d’austérité et de la faillite du capitalisme.

    Dans le combat contre l’austérité et l’exploitation, nos meilleurs alliés sont les autres victimes de ce système de plus en plus inégalitaire. Il faut lutter pour la régularisation de tous les sans-papiers afin qu’ils puissent disposer des mêmes droits que les autres travailleurs et qu’ils ne puissent plus être instrumentalisés pour diminuer les conditions de vie de l’ensemble. Parallèlement, il nous faut lutter collectivement contre toute forme de sexisme, pour des logements abordables, des services publics de qualité et des emplois et des revenus décents permettant l’indépendance financière des femmes.

    Contre les tentatives de division toujours plus agressives, nous devons opposer une lutte et un combat unitaires : hommes et femmes, avec ou sans papiers, jeunes et travailleurs avec ou sans emploi… Nous avons tous droit au logement, à l’éducation, aux soins,… à la dignité. Nous devons développer des mouvements totalement indépendants de la classe dominante, armés d’un programme et de méthodes socialistes. Ce système n’offre aucun avenir à un nombre grandissant de personnes sur cette planète, luttons activement pour une alternative socialiste démocratique.

  • La manifestation des femmes sans papiers dimanche se terminera bien à Saint Gilles!

    Femmes_SP_06MARSIl y a quelques jours, nous avions publié sur ce site le communiqué de presse du comité des femmes Sans-Papiers et de la Coordination des Sans Papiers de Belgique concernant le blocage du bourgmestre de Saint-Gilles, Picqué, en relation avec la manifestation visant à dénoncer ce dimanche 6 mars le sexisme que subissent des femmes en Belgique et dans le monde, et plus particulièrement les femmes sans-papier et de leurs enfants.

    Nous sommes heureux de pouvoir annoncer que la commune de Saint-Gilles a fini par autoriser que cette marche se clôture sur le carré Moscou, à côté du parvis de Saint Gilles, au centre de la commune.

    Les femmes sans-papiers sont extrêmement vulnérables : en plus d’une précarité économique souvent extrême, elles n’ont aucun recours possible lorsqu’elles sont sujettes à de la violence. Leur seul perspective pour un avenir, c’est de participer à la construction d’une lutte la plus unie possible pour un changement de société.

    Nous appelons donc à être le plus nombreux possible ce dimanche 6 mars pour participer à cette manifestation organisée par le Comité des Femmes Sans-Papier, notamment pour exiger la régularisation de tous les sans-papiers.

    Contre les tentatives de division, toujours plus agressives, nous devons opposer une lutte et un combat unitaires : hommes et femmes, avec ou sans papiers, jeunes et travailleurs avec ou sans emploi,… Nous avons tous droit au logement, à l’éducation, aux soins,… à la dignité.

    Ce dimanche 6 mars à 13h, à partir de la Gare Centrale à Bruxelles.

     

  • Le bourgmestre de Saint Gilles, Charles Picqué, s’oppose à la liberté d’expression des femmes dans sa commune !

    Communiqué de presse du comité des femmes Sans-Papiers et de la Coordination des Sans Papiers de Belgique.

    Femmes_SP_06MARSA l’occasion de la journée internationale de la femme, le Comité des femmes sans-papiers organise une manifestation pour dénoncer le sexisme que subissent des femmes en Belgique et dans le monde, et plus particulièrement les femmes sans papier et de leurs enfants.

    En effet, les femmes dans notre société restent à l’heure actuelle les premières victimes de l’injustice sociale et des violences. Beaucoup des femmes sans papier ont fui les violences et leurs conditions, sans droit dans leur pays, au péril de leur vie.

    En Belgique, elles subissent une double peine. En plus d’être femmes, elles (et leurs enfants) sont considérées comme illégales sur le territoire et sont donc confrontées non seulement à une très grande précarité, mais surtout en proie à de terribles violences contre lesquelles il leur est impossible de se défendre légalement.

    Cette manifestation est donc l’occasion de rappeler une réalité bien sombre et trop méconnue des migrantes. C’est aussi l’occasion pour tous ceux que cela indigne, de manifester leur solidarité.
    Elle aura lieu le dimanche 6 mars, partira du centre ville à la Gare Central à 13h, passera par Ixelles et devait se clôturer à Saint-Gilles par un évènement musical et quelques prises parole.

    Les demandes ont été introduites fin janvier et validées depuis par les différentes communes se trouvant sur le trajet.

    Les organisatrices ont dès lors annoncé la manifestation par tracts, affiches et communications électroniques en mentionnant le rendez-vous de départ et l’évènement de clôture place Bethleem. Les engagements des musiciens ont aussi été confirmés.

    Et puis, le 25 février, à dix jours de la manifestation, le bourgmestre Charles Picqué leur a annoncé par un message téléphonique qu’il refusait d’autoriser la manifestation à Saint-Gilles, sans proposer un autre trajet. Les autres communes ont autorisé le passage du cortège sur leur territoire.

    Après de nombreuses interpellations, des « raisons » ont finalement été données : considérations de sécurité, de tranquillité et de transports publics. De sécurité ? De tranquillité ? Et de transports publics ? En quoi cette manifestation serait elle différentes d’une autre ? Ne s’agit-il pas plutôt d’un mépris total envers les femmes immigrées ?

    Nous demandons pourquoi ces motifs ou contraintes spécifiques à la politique communale saint-gilloises n’ont-ils jamais été évoqués lors des réunions de concertation ? Ils posent surtout de graves questions sur le droit de manifester.

    Le refus du bourgmestre soulève enfin des interrogations sur la représentation que les autorités se font des femmes sans-papiers et de leur soutien. En quoi constituent-elles un danger pour la sécurité des quartiers populaires saint-gillois ? Faut-il préciser que cette manifestation se veut totalement pacifique ? Un service d’ordre interne est organisé par la Coordination Sans-Papiers qui a déjà fait ses preuves en matière de bon déroulement d’une manifestation. Les personnes sans titre de séjour font tout pour éviter les altercations tant avec les forces de l’ordre qu’avec les habitants des quartiers puisque celles-ci nuiraient à leur cause et les exposeraient à des risques d’expulsion.

    Nous exhortons donc les autorités communales de Saint-Gilles à revoir leur décision et autoriser la manifestation des femmes sans-papiers du 6 mars à traverser la commune et à se clôturer sur une de ses places conviviales. Ce serait non seulement honorer le droit de manifestation et celui des femmes mais également le vivre ensemble et la rencontre interculturelle qui font la richesse de Saint-Gilles.
    Nous invitons la presse à notre manifestation, qui sera unique par la partie partiellement souterraine de l’itinéraire qui nous est imposé. Aidez-nous à faire connaître cette situation scandaleuse à un plus large public !

    Le comité des femmes Sans-Papiers et La Coordination des Sans Papiers de Belgique.

  • En fuite face à la guerre, en prise au racisme: la solidarité comme alternative

    ref_bandL’année 2015 a connu un énorme élan de solidarité en faveur des réfugiés fuyant la guerre et la misère, avec notamment une manifestation massive de 20.000 personnes en septembre. Les dramatiques attentats de Paris et les scandaleuses agressions sexistes du Nouvel An à Cologne ont depuis été instrumentalisés, à des degrés divers, par l’extrême droite et les gouvernements européens pour casser cette solidarité et détourner l’attention des problèmes sociaux. Mais le potentiel pour une lutte unitaire et solidaire est toujours là.

    En fuite face à la guerre

    Les interventions impérialistes menées en Irak et en Afghanistan sous couvert de «défense de la démocratie» ont conduit à une situation explosive au Moyen-Orient. Plus d’un million de personnes ont perdu la vie suite à la «guerre contre le terrorisme» tandis que les structures sociales ont été balayées sous les bombes.

    Couplées à l’échec partiel des soulèvements de masse contre les régimes dictatoriaux de la région, ces destructions ont ouvert la voie à la violence sectaire et au développement de forces réactionnaires telles que Daesh (le prétendu Etat Islamique).

    En Syrie, avec le soutien indirect et «stratégique» de puissances occidentales à des factions ne menaçant pas leurs intérêts, le mouvement de masse contre Bachar al-Assad a dégénéré en une sanglante guerre civile qui dure depuis bientôt 5 ans.

    Plus de 250.000 Syriens ont perdu la vie et plus de 11 millions ont dû fuir le pays. Les attentats terroristes sont devenus une réalité quotidienne au Moyen Orient : en 2015, 78% des décès liés au terrorisme ont eu lieu en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, en Syrie et au Nigéria. Plus de 70% des réfugiés en Belgique proviennent de pays en guerre.

    En prise au racisme

    Depuis les terribles attaques terroristes commises à Paris et les attaques sexistes de Cologne, la droite et l’extrême droite essayent de pointer du doigt la communauté immigrée et plus particulièrement les réfugiés comme boucs émissaires. Ils visent délibérément des victimes qui ont fui la terreur, pas les responsables de celle-ci.

    Quand il s’agit de provocations anti-migrants, l’establishment politique est presque aussi efficace que pour attaquer notre niveau de vie. De Charles Michel qui souhaite une révision des accords de Schengen à Théo Francken et ses «cours de respect envers les femmes» en passant par l’appel à ne pas nourrir les réfugiés du gouverneur de Flandre Occidentale (CD&V), les exemples ne manquent pas.

    De manière aussi inquiétante, les actes de violence raciste se multiplient en Europe. En Allemagne, 567 actes de violences contre des centres pour réfugiés ont été enregistrés en 2015. Dans divers endroits, des groupes d’extrême droite se sont livrés à de véritables chasses aux migrants sous prétexte de «protéger les femmes». C’est assez ironique au regard de leur volonté de renvoyer les femmes «à la cuisine», leur «place traditionnelle».

    C’est dans ce contexte que le groupe néofasciste et violent flamand Voorpost (qui sert régulièrement de service d’ordre au Vlaams Belang) organise une manifestation le 21 février à Gand sur le thème «contre le terrorisme, fermons nos frontières». Les Étudiants de Gauche Actifs sont à l’initiative d’une contre-manifestation.

    La solidarité comme alternative

    Ces 30 dernières années ont vu prendre place d’innombrables coupes budgétaires et attaques contre notre niveau de vie, rendant incertaine voire impossible la perspective d’une vie épanouie pour de plus en plus larges couches de la population. Il s’agit là d’un terreau fertile pour le développement tant de l’extrême-droite que du fondamentalisme religieux.

    Le système capitaliste en crise avance ainsi une politique du «diviser pour mieux régner» en rendant les réfugiés responsables des pénuries dans les services sociaux, les logements, les soins de santé,… Et plus largement en montant les exploités les uns contre les autres.

    Être opposé à la guerre et au racisme par principe ne suffit pas, il est nécessaire de s’organiser et de riposter autour d’un programme social qui défende les intérêts de tous sans distinction de nationalité, de sexe,…

    En défendant l’accès à de bons emplois et logement, à une sécurité sociale solide pour tous, à un système d’éducation égalitaire,… dans une perspective anticapitaliste et démocratique, nous pouvons couper l’herbe sous le pied aux forces réactionnaires, qu’elles soient d’extrême droite ou fondamentalistes religieuses.

     

    • Mercredi 17/02, 19h : Meeting débat à Liège  “En fuite face à la guerre, en prise au racisme: la solidarité comme alternative”. // ULG – Place du XX Août – bât. 4 – S100 (le parcours sera fléché)
    • Dimanche 21/02, 11h : Manifestation antifasciste devant l’Hôtel de Ville de Gand. Contre la haine, le terrorisme, le racisme et le sexisme.

     

  • Des papiers pour tous! Manifestation du collectif Ebola

    Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour "célébrer" la première année d'existence de l'occupation du Collectif Ebola (qui réunit des sans-papiers de Guinée, du Sierra Leone et du Libéria). La manifestation visait à dénoncer la politique extrêmement violente de l'Etat, qui pousse des milliers de personnes dans l'illégalité et dans l'extrême précarité. De l'occupation à l'église du Béguinage en passant par la commune de Saint-Josse, l'Office des étrangers et les bureaux du Secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, l'appel à la solidarité avec les sans-papiers et à la régularisation pour tous a résonné dans toutes les rues de Bruxelles. Une délégation est ensuite allée rejoindre le rassemblement contre les propos racistes du Secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration Theo Francken, à Art Lois.

    Travailleurs, immigrés, sans-papiers solidarité!

    Des papiers pour tous! Manifestation du collectif Ebola

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