Category: Le PSL

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 21 oct. Anvers. Protestation au conseil communal contre les SAC.
    • Lu. 21 oct. Liège. Protestation contre le Traité budgétaire européen au coneil communal. 18h, place du marché.
    • Sa. 26 oct. Manifestation nationale contre les SAC. 14h Bruxelles Nord.
    • Sa. 2 nov. Journée du Socialisme à Anvers (à l’initiative de la Table Ronde des Socialistes)
    • Sa. 23 nov. Congrès régionaux du PSL à bruxelles, dans le Brabant-Flamand et en Flandre Orientale et Occidentale.
    • Lun. 25 nov. Gand. Action de ‘GAS-vrij Gent’ contre les SAC au conseil communal.
    • Sa. 30 nov. Congrès régional du PSL à Anvers.
    • Sa. 8 déc. Congrès régional de Liège et Hainaut/Namur.
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      Le PSL à la manifestation contre Monsanto

      Le 12 octobre s’est déroulée à Bruxelles une manifestation contre la multinationale Monsanto, et contre les pratiques des multinationales de l’agro-industrie de manière générale. Plus d’un millier de manifestants étaient présents, dont une délégation combative formée de militants du PSL, des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et d’autres organisations, comme la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC). Nos militants ont pu trouver un écho favorable parmi les participants à cette manifestation. 37 exemplaires de journal ont été vendus, notre camarade Yves de Liège parvenant à lui seul à en diffuser 14.


      Réunion des responsables de section et du travail de recrutement

      Dimanche dernier, 21 responsables de sections se sont réunis pour une rencontre nationale destinée à partager les diverses expériences et à renforcer notre travail au niveau du recrutement et de la gestion des sections locales. La journée a commencé par une discussion politique sur base du livre de Marcel Liebman ”Le léninisme sous Lénine”. Ensuite, le fonctionnement de nos sections a été plus spécifiquement abordé. Un grand enthousiasme était présent afin de diffuser les leçons tirées de cette journée vers tous nos membres.


      Comité National Elargi des 9, 19 et 11 novembre

      Comme cela est prévu de longue date, le Comité National du 9 au 10 novembre sera ouvert à tous les membres des directions régionales du parti, les comités de district. Ce Comité National se déroulera au secrétariat national du parti à Molenbeek. Plus d’infos : els@socialisme.be


      Soutien à la campagne de Kshama Sawant

      Bart Vandersteene, porte-parole du PSL, s’est rendu à Seattle afin de soutenir la campagne électorale de Kshama Sawant, membre de notre parti-frère américain Socialist Alternative. Kshama a déjà écrit un petit bout d’histoire en remportant plus de 44.000 votes (35%) au premier tour des élections locales dans cette ville. Le second tour aura lieu le 5 novembre. Des candidats de Socialist Alternative sont également en lice à Minneapolis et à Boston. Dès que Bart sera de retour en Belgique, nous organiserons des réunions publiques dans différentes villes au sujet de cette campagne et de la situation politique et sociale actuelle aux USA.


      Fonds de lutte : objectif réalisé à 105%

      Nous n’avions pas encore publié les chiffres relatifs à notre récolte de fonds de lutte pour le troisième trimestre de cette année. De juillet à septembre, nous avons obtenu une solidarité financière de 11.521,15 euros, sur un objectif trimestriel de 11.000 euros. Les deux premiers trimestres de cette année avaient également vu cet objectif dépassé et nous comptons bien faire de même pour le reste de l’année !

      • Hainaut et Namur : 163%
      • Brabant Flamand et Limbourg : 162%
      • Bruxelles et Brabant Wallon : 102%
      • Liège et Luxembourg : 80%
      • Flandre Orientale et Occidentale : 64%
      • Anvers : 55%
      • National : 231%
      • Total : 11.521,15 euros, soit 105%
  • Le député européen Paul Murphy en campagne pour conserver son siège pour la gauche

    Mais l’approche sectaire du SWP menace ses chances

    Le Socialist Workers Party (SWP) a confirmé qu’un de ses membres, le conseiller Brid Smith, sera candidat pour la People Before Profit Alliance (PBPA) aux élections européennes de mai prochain pour la circonscription de Dublin. Quand cette nouvelle est apparue il y a quelques jours sur les réseaux sociaux, elle a semé confusion et désarroi.

    Socialist Party (CIO-Irlande)

    Cette décision est irresponsable et devrait être annulée. Cela représente un coup porté à la lutte visant à construire une véritable alternative socialiste et de gauche en diminuant les chances de Paul Murphy de conserver son siège au Parlement européen. Si elle n’est pas annulée, cette décision constituera un grossier exemple de sectarisme politique.

    Les formations de gauche ont bien sûr le droit de concourir aux élections qu’elles désirent, ce n’est pas là le problème. Il est aussi de leur responsabilité de juger s’il convient d’exercer ce droit en fonction du contexte politique et d’évaluer les conséquences de leur décision.

    Paul Murphy, candidat aux élections de mai prochain, dispose déjà d’un siège au Parlement. Au cours des deux ans et demi où il a occupé ce poste, il a toujours utilisé avec justesse sa position et la plate-forme qu’elle représente pour défendre de nombreuses revendications au bénéfice de la classe des travailleurs et du mouvement socialiste, en Irlande et dans le monde. Il est crucial que Paul soit élu en mai mais, pour cela, il a besoin de tout le soutien possible, car le scrutin sera très serré.

    Il est vrai que la confiance envers le gouvernement a baissé de manière significative, mais la complexification et la fragmentation de la scène politique sont elles aussi indéniables. Les sensibilités politiques de la classe des travailleurs ont été mises à mal par les trahisons répétées des responsables syndicaux et par l’imposition de la Property Tax. Il existe un potentiel pour la création de nouvelles forces de droite, on en parle d’ailleurs ouvertement. De nouvelles formes de populisme ont également émergé, ce qui reflète partiellement l’espoir des gens qu’il existe une porte de sortie plus facile que les changements fondamentaux et nécessaires pour lesquels militent le Socialist Party et d’autres à gauche.

    Il n’y a que trois sièges dans la circonscription européenne de Dublin. En plus des partis de l’establishment et du Sinn Fein, il est probable que de nouvelles forces dont l’impact pourrait être significatif émergent dans les mois à venir. Pour les élections européennes, avec leur foule déstabilisante de candidats, nous devrons convaincre les gens à la recherche d’une alternative qu’il est nécessaire de voter pour un candidat de gauche sérieux qui a de véritables chances de remporter un siège. Autrement, on court le véritable danger que la classe des travailleurs s’abstienne simplement de voter. Dans ce contexte, il est crucial qu’un candidat de gauche se présente à Dublin.

    Les derniers sondages d’opinion à l’échelle de l’Irlande créditent le Fine Gael de 26%, le Fianna Fail de 22% et le Sinn Fein de 23%. A Dublin, le Fine Gael obtient 17% et le Sinn Fein 21%. Il est très probable que le Sinn Fein enregistre des gains considérables aux élections locales de l’an prochain, le parti pourrait même récupérer un député européen à Dublin. Les similarités présentes dans le noyau politique du Fine Gael et du Fianna Fail garantissent presque qu’entre eux et d’autres candidats de droite, ils auront assez de voix pour gagner un siège. Malgré la colère ambiante, on ne peut éclipser la possibilité que des partis ou des candidats de droite puissent obtenir deux sièges, au vu de la nature volatile de la période actuelle et de la confusion qui règne. Dans ces conditions, les bénéfices d’avoir un candidat socialiste et/ou de gauche devraient être clairs pour tous.

    Toute tentative de justifier qu’un candidat de la People Before Profit Alliance se présente sur le constat que la ‘‘vraie gauche’’ a besoin de plus d’ambition et doit viser deux sièges sur trois reflète soit un jugement politique incroyablement faussé, soit une infinie naïveté. Il faudrait pour cela obtenir près de 50% des premiers votes préférentiels et de nombreux transferts de voix (le système électoral irlandais permet d’émettre deux choix de vote, un vote préférentiel et un vote de report de voix, NDT).

    Les élections s’annoncent comme une bataille sans répit entre de nombreuses forces et de nombreux candidats, probablement pour un siège, et l’intervention de la PBPA pourrait miner les chances de Paul Murphy de conserver ce siège.

    Le problème n’est pas que différentes formations de gauche ne peuvent pas se présenter dans la même circonscription. Un système de représentation proportionnelle par vote unique transférable pourrait faciliter cela. Mais il faut évaluer chaque situation dans ce qui fait sa spécificité, et mesurer les différents facteurs en jeu ; historique récent, parcours politique des candidats, base de soutien, perspectives,… le principe de base à prendre en considération est qu’aucune formation de devrait agir en risquant de causer du tort à la lutte et au mouvement ouvrier.

    Fausses comparaisons

    Il n’y a pas lieu d’employer de fausses comparaisons pour troubler la situation, comme le fait que le Socialist Party ait présenté un candidat dans la même circonscription (Dublin Mid West) qu’un élu conseiller de la PBPA aux élections générales de 2011, ou encore que Joe Higgins se soit présenté à Dublin West en 1992 face à Tomas Mac Giolla du Workers Party.

    A Dublin Mid West, il était clair qu’aucun candidat n’avait la moindre chance d’être élu, il n’était donc pas question de perdre un siège potentiel au Dàil (parlement irlandais). En 1992, Tomas Mac Giolla a perdu son siège parce que le Workers Party était en plein processus d’implosion et qu’il avait perdu 6000 voix depuis les élections générales de 1989, et non pas parce que Joe Higgins en avait obtenu 1400.

    Il est faux de penser que, pour les élections de mai, peu importe qu’il y ait deux candidats de gauche en cas de transfert de votes, car les partis ont de moins en moins de contrôle sur ces transferts.

    Lors de la campagne pour les élections européennes de 2009, le fait que Joe Higgins ait été le seul candidat de gauche a représenté un facteur très important pour son accès au siège face au Sinn Fein et au candidat principal du Fianna Fail. De nombreux facteurs sont entrés en jeu, mais le plus important a été le parcours politique de Joe et du Socialist Party. L’idée de voter pour Joe, considéré comme un combattant dans le contexte d’un effondrement de l’économie qu’il avait prédit alors qu’il était encore au Dàil, a été massivement saisie. Il est peu probable qu’un autre candidat de gauche ait pu autant profiter de l’atmosphère d’alors.

    Alors que la campagne de Joe était en cours, le bruit courait que Richard Boyd Barrett de la PBPA allait lui aussi annoncer sa candidature aux élections européennes de 2009. Il est clair que s’il avait concouru, il aurait miné le momentum qui a porté Joe Higgins.

    Momentum

    Le momentum est un facteur clé lors des élections. Le premier sondage d’opinion au début de la campagne électorale en 2009 créditait Joe de 5% des voix. Un résultat correct, mais bien inférieur à celui espéré, et Joe se trouvait à égalité avec de nombreux candidats. Fine Gael, Fianna Fail et Sinn Fein avaient une avance confortable.

    Un second sondage a eu lieu à peu près une semaine avant les élections, qui indiquait que Joe avait émergé du lot. Ce sondage a été crucial, autrement, les gens, malgré leur soutien, auraient pu penser que voter pour Joe n’aurait fait aucune différence car il n’aurait eu aucune chance d’être élu.

    Le second sondage créditait Joe de 7%. Son score avait progressé, mais surtout, celui d’autres candidats avait régressé. Les élections une semaine plus tard, où Joe a obtenu 12,5%, ont indiqué que, du second sondage jusqu’à la fin, le momentum s’était bel et bien développé, le second sondage ayant été un facteur clé. En termes de votes préférentiels, Joe était derrière le Fine Gael et le Fianna Fail (les deux candidats confondus), mais il a émergé et s’est emparé du troisième siège grâce à des transferts de voix. Il était vital que Joe dépasse le nombre de votes préférentiels de Mary Lou MacDonald. Si Richard Boyd Barrett avait concouru, il aurait probablement pris quelques points de pourcentage à Joe dans les sondages, et cela aurait sans doute mis en péril le cours et l’issue de la campagne. Le résultat aurait été une perte sèche pour la gauche et les socialistes. Ce même danger nous guette encore une fois.

    Au cours de la campagne à venir, qui verra surement fleurir des candidats disposant d’un certain soutien, il est important que Paul Murphy soit clairement identifié comme le candidat de la gauche afin de concentrer l’attention et de mettre toutes les chances de son côté pour faire jouer le momentum.

    Transferts de votes

    Les transferts seront cruciaux lors de ces élections. Mais afin de bénéficier de transferts, il faut sortir du lot, autrement, l’élimination guette. Il est très important que Paul obtienne un aussi grand vote préférentiel que possible.

    Dire que chaque vote que Brid Smith arrache à Paul lui reviendra de toute façon dans le cas où Brid serait éliminé n’est que pure spéculation. Cela ne prend absolument pas en compte la façon dont les gens votent. Entre candidats d’un même parti, on peut s’attendre à un transfert de voix à hauteur de 50%. Mais lorsque l’on est confronté à la masse des électeurs, un soutien de masse est nécessaire pour gagner des sièges aux élections européennes, les gens n’ont pas tendance à voter selon une ligne stricte, à gauche ou à droite jusqu’au bout.

    Nombre de gens choisiront de voter pour leur candidat préféré, et ensuite leurs votes préférentiels pourront être aléatoires, ils pourront très bien décider de choisir le candidat le moins menaçant, ou de voter pour d’autres raisons de ce genre. Il ne fait aucun doute qu’un soutien potentiel et significatif puisse être perdu à l’issue des transferts. Il existe de nombreux exemples de Fianna Fail, des travaillistes, et d’autres partis qui ont reçu un premier vote préférentiel qui aurait dû leur garantir un élu, mais sans succès car le vote n’a pas été transféré parmi leurs candidats.

    C’est arrivé lors des élections européennes de Dublin en 2009 quand le Fianna Fail a obtenu 18,3% et a fini troisième parti, mais comme leurs votes ont été éparpillés et que leur taux de transfert n’était que de 50%, ils ont perdu le siège. Alors que s’ils n’avaient présenté qu’un candidat, les votes auraient été condensés dans ce candidat et il aurait probablement été élu. Dans la même ligne d’idée, non seulement un second candidat risquerait de diviser le premier vote préférentiel, mais en plus il risquerait de dissiper et de fragmenter les votes de la gauche en faisant entrer le système de transfert en jeu.

    Le parcours de Paul

    Certains ont également émis l’argument que Brid Smith serait un candidat plus ‘‘crédible’’ que Paul Murphy. Bien que son poste de conseiller au conseil municipal de Dublin valorise Brid Smith, cet argument lui-même manque de crédibilité. Paul Murphy est député européen, et il ne fait aucun doute qu’en tant que tel, il est infiniment plus qualifié. Il est de plus reconnu comme un candidat fort, et le mieux équipé pour lutter contre l’establishment capitaliste.

    En Irlande, il a utilisé sa position pour soutenir un grand nombre de campagnes comme Shell to Sea ou la campagne contre les taxes immobilières, et d’autres luttes des travailleurs. Il a été à l’initiative d’une lettre signée par 50 députés pour exiger la légalisation de l’avortement après la mort de Savita Halappanavar, ce qui a contribué à augmenter le niveau de conscience sur le sujet dans le monde et à mettre le gouvernement sous pression. Il a lancé ScamBridge.ie, un site qui a aidé à développer le mouvement d’opposition à JobBridge (un projet gouvernemental antisocial).

    Paul a joué un rôle majeur dans la campagne contre le traité d’austérité et a été décrit comme ‘‘probablement le candidat le plus engagé du côté du Non’’ par Deaglan De Breaun de l’Irish Times, à l’occasion du référendum tenu en Irlande à ce sujet. Paul a constamment utilisé sa position de député pour s’opposer à l’oppression et se battre pour les droits des travailleurs en Irlande et dans le monde.

    Un farouche opposant de l’oppression internationale

    Paul a également été très actif dans les luttes et les problèmes vitaux du monde entier. Il a dénoncé l’oppression des Palestiniens, a constamment soulevé ce problème au Parlement et a participé à la ‘‘Flottille de la Liberté’’ en 2011, ce qui lui a valu d’être incarcéré pendant une semaine dans une prison israélienne. Il a joué un rôle admirable dans le soutien aux travailleurs du pétrole au Kazakhstan en lutte contre un régime dictatorial, ce qui a conduit le Kazakhstan à le déclarer ‘‘persona non grata’’ et à refuser tout futur visa. Il s’est aussi vu refuser à de nombreuses reprises l’entrée au Sri Lanka pour son travail au sein et en dehors du Parlement contre l’oppression de la communauté tamoule et le massacre de 40.000 d’entre eux perpétré par le gouvernement du Sri Lanka.

    En Europe, il a utilisé sa position pour soutenir et renforcer la lutte contre l’austérité. Il a visité à plusieurs reprises des pays, dont la Grèce, l’Italie et le Portugal, et a parcouru le continent pour soutenir des campagnes et des travailleurs en grève ainsi que pour appeler à la construction d’une action commune européenne contre l’austérité.

    Le Socialist Party a joué un rôle important en aidant des travailleurs, des militants de gauche et des organisations à s’allier et à développer une riposte contre l’austérité à travers de la Campagne Contre les Taxes sur les Ménages et sur l’Eau (CAHWT). Nous avons aussi espérer que l’ULA (United Left Alliance) pourrait constituer un important pas en avant dans la réorganisation politique de la classe ouvrière.

    L’absence d’un nombre significatif de nouvelles personnes prêtes à s’impliquer sérieusement dans ces initiatives a été un important facteur de leur déliquescence. De plus, le changement de tactique vers une imposition directe sur le revenu (au lieu d’une taxte à payer) combiné au manque de confiance des gens a constitué de la base de l’imposition de la campagne contre la Property Tax (une taxe immobilière). Nous avons toujours su que, sans sang neuf, l’ULA n’aurait pas pu aller de l’avant. Son échec à devenir une alliance socialiste ou de gauche crédible l’année dernière a été assuré par des associations aux actions néfastes et à diverses erreurs. Cependant, le Socialist Party est déterminé à poursuivre le travail avec d’autres pour construire un nouveau parti de masse pour la classe ouvrière, et nous espérons que l’Alliance Anti Austérité, ouverte à tous ceux qui veulent s’y impliquer, et qui participera aux élections locales l’année prochaine, contribuera à ce but.

    Nous avons aussi pour principe de populariser une alternative de classe, socialiste et de gauche même lorsque les conditions sont difficiles, comme lorsque nous avons pris position pour l’abolition de l’institution antidémocratique et élitiste qu’est le Seanad, tout en condamnant le gouvernement et l’austérité.

    Concernant la bataille dans la circonscription européenne de Dublin, la question principale pour la gauche, c’est de savoir si Paul gardera son siège, et ce que l’on doit faire pour ça. Ce sera une bataille, mais nous pouvons la gagner. Envisager comme le fait le SWP que la gauche puisse obtenir deux sièges n’est qu’une tentative d’enjoliver la réalité ou de camoufler une attitude profondément sectaire, qui sera néfaste à la lutte et pourrait avoir comme conséquence de donner à la droite un siège qui appartient à la gauche.

    Une faute majeure

    Cet article a dû entrer dans quelques détails pour répondre aux fausses justifications qu’utilisera la PBPA pour justifier la présence de son candidat. Nous demandons aux membres du Socialist Workers Party et à la PBPA de rediscuter et de reconsidérer urgemment ce sujet avant qu’ils ne commettent une erreur irréparable.

    Mais quoi qu’ils décident, nous savons que la candidature de Paul pourra compter sur un soutien actif lors des mois qui suivent et lors des élections elles-mêmes, de la part de ceux qui reconnaissent le rôle important qu’il joue et continuera à jouer à l’avenir, et qui comprennent la nécessité d’une force socialiste combative qui mène à de véritables avancées pour la classe ouvrière.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Me. 9 oct. Termonde. 14h Grote Markt. Protestation contre la violence fasciste à l’occasion d’un procès de néonazis.
    • Sa. 12 oct. manifestation contre Monsanto. 14h à la Bourse, Bruxelles
    • Me. 16 oct. Anvers. Meeting de rentrée des Etudiants de Gauche Actifs : 5 ans de crise capitaliste, pour une alternative socialiste !
    • Me. 16 oct. Gand. Débat des Etudiants de Gauche Actifs sur les SAC.
    • Di. 20 oct. Manifestation contre les armes nucléaire : ‘Time to go’
    • Lu. 21 oct. Liège. Rassemblement devant l’Hôtel de Ville contre le Traité d’austérité européen.
    • Sa. 26 oct. Manifestation nationale contre les SAC
    • Sa. 2 nov. Journée du Socialisme (organisée par la Table Ronde des Socialistes) à Anvers
    • Sa. 23 nov. Congrès régionaux du PSL à Bruxelles, Brabant-Flamand / Limbourg et Flandres Orientale et Occidentale
    • Sa. 30 nov. Congrès régionaux du PSL à Anvers
    • Di. 8 déc. Congrès régionaux de Liège et Hainaut/Namur

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    Assises franco-belges de l’Ecosocialisme

    Samedi dernier, des militants du PSL se sont rendus aux assises de l’écosocialisme organisées par Rood!, Véga, le Parti de Gauche français,… Deux de nos camarades ont pu intervenir dans le débat, en accentuant notamment la responsabilité du mode de production capitaliste, le fait qu’il fallait orienter la réflexion sur la collectivisation des moyens de production pour obtenir une ”planification” écologique et sur la nécessité de construire un rapport de force basé sur les méthodes du mouvement organisé des travailleurs pour donner un contenu de classe à la “révolution citoyenne” dont parle entre autres Mélenchon. Nous avons également pu avoir de nombreuses discussions au stand que nous avons tenu et lors de la vente de notre journal. Nous avons réalisé deux abonnements et vendu 30 exemplaires de Lutte Socialiste. Jean-Luc Mélenchon était lui-même présent, et a pris la parole dans son style particulier et apprécié. L’octobre de Lutte Socialiste comprend un dossier sur l’environnement et sur les points forts et les faiblesses qui sont à notre avis dans le programme de Mélenchon et de son parti sur cette question.


    Nouvelle campagne d’abonnements

    Le 27 septembre dernier s’est tenue une réunion nationale des responsables des publications du PSL.Il y a été décidé de lancer une nouvelle campagne d’abonnements pour mieux encore faire connaître notre journal. Plus tôt cette année, nous avons lancé une campagne pour obtenir 100 nouveaux abonnés, et nous l’avons clôturée avec 73 nouveaux. Après la période estivale, nous voulons relancer une dynamique et une attention particulière sur cette question, et réaliser 75 nouveaux abonnements d’ici fin novembre. Le district de Hainaut-Namur a déjà quasiment atteint ses objectifs en une semaine de temps ! Nous voulons aussi insister sur la formule des ordres permanents bancaires mensuels d’au moins 2 euros par mois. D’ici fin janvier, nous voulons 50 nouveaux ordres permanents, afin de disposer d’une base plus solide pour développer notre journal. Les Congrès régionaux du parti fin novembre – début décembre seront une bonne occasion pour mener cette campagne y compris dans nos propres rangs.


  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 30 sep. Bruxelles. 14h, rue de la Loi n° 175 (rond-point Schuman). Action de protestation de la communauté tamoule.
    • Ma. 1er oct. Nivelles : “40 ans après le coup d’Etat de Pinochet : L’héritage des luttes de 1970-73 pour les combats d’aujourd’hui.” Café “Le centrale”, 7, Grand place de Nivelles
    • Ma. 1er oct. Anvers : Débat sur les Sanctions Administratives Communales (SAC) dans les locaux de la CSC.
    • Me. 2 oct. Louvain. Meeting de rentrée des Etudiants de Gauche Actifs : Marx avait raison.
    • Ve. 4 oct. Keerbergen. Meeting contre les SAC
    • Me. 16 oct. Anvers. Meeting de rentrée des Etudiants de Gauche Actifs : 5 ans de crise capitaliste, pour une alternative socialiste !
    • Me. 16 oct. Gand. Débat des Etudiants de Gauche Actifs sur les SAC.
    • Di. 20 oct. Manifestation contre les armes nucléaire : ‘Time to go’
    • Lu. 21 oct. Liège. Rassemblement devant l’Hôtel de Ville contre le Traité d’austérité européen.
    • Sa. 26 oct. Manifestation nationale contre les SAC
    • Sa. 2 nov. Journée du Socialisme (organisée par la Table Ronde des Socialistes) à Anvers
    • Sa. 23 nov. Congrès régionaux du PSL à Bruxelles, Brabant-Flamand / Limbourg et Flandres Orientale et Occidentale
    • Sa. 30 nov. Congrès régionaux du PSL à Anvers
    • DI. 8 dec. Congrès régionaux de Liège et Hainaut/Namur

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    La nouvelle édition de Lutte Socialiste est arrivée !

    Le numéro d’octobre de Lutte Socialiste est maintenant disponible ! Il a déjà été utilisé hier dans le cadre des ‘‘assises franco-belges de l’éco-socialisme’’, où une équipe de militants a pu vendre 30 exemplaires et faire 3 abonnements. Un dossier du journal est d’ailleurs consacré à l’incompatibilité du capitalisme et du respect de notre environnement sous le titre : ‘‘Détruisons le capitalisme avant qu’il ne détruise la planète !’’

    Alors que nos salaires et nos acquis sociaux sont sous pression, les partis traditionnels ont dans leurs tiroirs toute une série d’attaques antisociales pour après les élections de 2014. Nous examinons les perspectives qui se profilent pour cette campagne électorale, les élections et la formation d’un gouvernement en page 2, dans un article d’Anja Deschoemacker. Bien entendu, nous nous opposons à cette politique ! Notre première page titre : ‘‘Ils bloquent nos salaires, bloquons leur politique !’’ Notre édito, en page 3, est consacré à la nécessité de construire une alternative politique pour relayer els revendications du monde du travail, chose également abordée par un dossier en page 4 consacré à l’appel de Charleroi et à la sortie de la brochure de la FGTB de Charleroi à ce sujet.

    Une grande attention est bien évidemment accordée aux conséquences de la crise et des politiques d’austérité, comme avec cette interview d’un délégué d’ArcelorMittal, qui revient avec critiques sur la stratégie syndicale appliquée jusqu’ici, ou encore avec un article consacré aux conséquences des assainissements dans l’enseignement supérieur, à partir du cas concret et hallucinant de la Haute Ecole anversoise AP.

    Bien entendu, quand on parle d’une alternative à la politique de la classe dominante, il faut discuter du programme dont la gauche a besoin pour aller de l’avant. Comme cela a été dit plus haut, nous avons toute une page consacrée à la question de l’environnement et au programme du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon à ce sujet, tant avec les éléments positifs amenés par ce programme qu’avec des éléments de critique. D’autre part, notre dossier central est consacré à la Syrie, à la menace d’une intervention impérialiste et à la réponse que la gauche doit formuler, avec la confrontation de notre position et de celles d’autres forces de gauche en Belgique. Nous ne voulons pas ainsi accentuer la division, mais encourager le débat politique sincère et ouvert.

    Au niveau international encore, un large espace est laissé à la crise capitaliste, qui ‘‘fête’’ ses 5 ans. Le bout du tunnel est-il en vue après tout ce temps ? Il semble bien que l’obscurité doive encore régner plus longtemps que ce que voudraient nous faire croire divers commentateurs capitalistes… Nous avons également un article consacré à la lutte antifasciste en Grèce et à l’assassinat du rappeur Pavlos Fyssas. Notre page ‘‘culture’’ est par ailleurs consacrée au rap et à sa relation avec la politique.

    Enfin, nous en arrivons à nos pages ‘‘jeunes’’, où la campagne contre les Sanctions Administratives Communales dispose d’un large espace, avec l’appel pour la manifestation nationale du 26 octobre prochain.

    Vous voulez recevoir ce journal chez vous ? Un abonnement régulier revient à 20 euros pour 12 numéros. Nous disposons aussi de formules d’abonnements d’essai à 5 euros (pour 3 numéros) ou de 10 euros (pour 6 numéros). D’autre part, il vous est possible d’effectuer un ordre permanent bancaire mensuel de 2 euros au moins. Afin de mieux encore renforcer le fonctionnement de notre journal, vous pouvez prendre un abonnement de soutien à 30 euros par exemple. Vous pouvez verser ce montant au numéro de compte BE48.0013.9075.9627 de Socialist Press avec pour communication ”abonnement”.


    Construire un parti qui lutte pour le socialisme

    Par Els Deschoemacker, organisatrice nationale du PSLPour le PSL, un Congrès, ce n’est pas un ‘‘congrès-spectacle’’ mais au contraire l’occasion de mener d’intenses discussions impliquant l’ensemble des membres du parti. Tous les deux ans, le PSL organise un Congrès National, en alternance avec l’organisation de Congrès régionaux. Du 23 novembre au 8 décembre se tiendront donc cinq congrès régionaux qui vont déterminer les tâches du parti pour la période à venir.

    Même si ces Congrès régionaux accentueront plus la politique et les développements sociaux au niveau régional en relation avec l’évolution des sections locales du parti, le contexte national et international n’est jamais bien loin. Après de cinq ans de crise capitaliste, la discussion sera approfondie quant à ses conséquences pour la lutte de classe. Si la Belgique accuse actuellement un peu de retard en comparaison des évènements internationaux, cela ne signifie pas pour autant qu’elle n’est pas affectée.

    Une confrontation ouverte et brutale avec le mouvement des travailleurs n’a pas été possible, à cause de la crise politique notamment, mais tout est mis en œuvre pour y aller beaucoup plus franchement une fois passée l’échéance électorale de 2014. L’austérité ‘‘douce’’ a déjà conduit à des problèmes gigantesques dans tous les domaines, mais ce qui nous attend est bien pire. Ces mesures d’austérité drastiques ne manqueront pas d’entraîner de grandes confrontations.

    L’intéressante initiative prise par la FGTB de Charleroi afin de discuter avec la base syndicale de la nécessité de réunir la gauche en une nouvelle force pour lutter contre la politique d’austérité (voir p. 4) sera largement commentée. Nous soutenons complètement cette initiative. Par ailleurs nous avons publié une lettre ouverte où nous proposons une liste unitaire pour 2014, par exemple sous le nom de PTB-Unité. L’absence d’un instrument politique large et démocratique pour la lutte des travailleurs est, selon nous, un important handicap car cela place la classe ouvrière dans une position de faiblesse pour se défendre contre les attaques antisociales. Comment parvenir à disposer enfin d’un tel instrument politique, ce thème occupera une place importante dans nos discussions.

    Nos sections auront également à évaluer le travail politique effectué et à déterminer nos lignes de force pour les mois à venir. Nos membres prennent part à d’innombrables mouvements de lutte et y défendent un programme de transformation socialiste de la société : campagnes contre l’austérité appliquée par les conseils communaux, défense des services publics, mobilisations étudiantes, actions contre la répression, contre la chasse aux chômeurs,… Comment renforcer un tel parti de lutte et parvenir à rendre l’organisation plus efficace encore est loin de constituer une question d’ordre secondaire, de même que la place que peut prendre chaque membre dans la construction de ce projet politique.

    Le rôle que peut jouer un parti socialiste révolutionnaire deviendra de plus en plus clair dans la période à venir, et notre écho ira croissant. C’est à cela que nous devons nous préparer !

  • Meetings des Etudiants de Gauche Actifs : De la révolution chilienne aux mouvements de masse actuels

    Pour commencer l’année en beauté, les cercles des Etudiants de Gauche Actifs (EGA), organisation étudiante du PSL, organisent une série de meetings, notamment sur la révolution chilienne. A l’occasion des 40 ans du coup d’Etat qui porta le dictateur Pinochet au pouvoir et qui écrasa dans le sang le mouvement révolutionnaire, il nous semble important de revenir sur ses événements pas seulement pour les commémorer, mais aussi pour voir quelles leçons peuvent être tirées pour les mouvements d’aujourd’hui !

    Pablo Nyns, ancien président d’EGA-ULB, sera l’orateur de deux meetings sur ce sujet organisés à Bruxelles et à Liège. Il vient de terminer son mémoire sur les Cordons Industriels au Chili en 1972-1973. Si vous voulez en savoir plus, venir apprendre, débattre et comprendre cette page d’histoire riche en leçons actuelles, n’hésitez pas à venir !

    • Bruxelles : Mercredi 18 septembre, 19h, ULB – Solbosch, Bâtiment H 1308 (page facebook).
    • Liège : Mardi 24 septembre, 19h, Fédération des Etudiants, 24 place du XX Août, face à l’ULg (page Facebook).

    Pour en savoir plus : Il y a 40 ans, l’autre 11 septembre

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Du 11 au 13 septembre. Bruxelles. Chili 1973-2013…de la répression de trois générations.
    • Mercredi 25 septembre. Liège. Débat sur le traité budgétaire européen. 19h, ULG, salle Wilmotte, place du XX Août à Liège

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    La Section du PSL de Charleroi, une nécessité politique prend forme !

    Construire une section dans l’une des deux principales villes ouvrières wallonnes est à la fois un vieux rêve qui prend forme et une nécessité politique pour le district ”Hainaut-Namur” du PSL. Nous ne devons sûrement pas convaincre les camarades de l’importance de Charleroi pour un parti révolutionnaire comme le nôtre. Les nombreuses grèves et manifestations dans la région témoignent de la légendaire combativité carolo. Et, dernièrement, l’appel de la FGTB de Charleroi titré ”Construisons ensemble une alternative de gauche à la crise capitaliste” ainsi que la journée de discussion du 27 avril (qui a rassemblé près de 400 personnes) montrent encore une fois l’importance de cette ville pour la gauche véritable et donc également pour nous, le PSL.

    Voici maintenant un peu plus d’un an que nous avons deux membres qui ont commencé le travail sur Charleroi de manière irrégulière, mais sérieuse. Mais c’est lors de ce dernier trimestre que la construction du PSL à Charleroi a été formellement lancée. L’inauguration de notre local le dimanche 30 juin a d’ailleurs marqué ce véritable tournant pour la construction du PSL sur Charleroi. On a pu compter sur la présence de 50 personnes dans une ambiance festive, ce qui nous a permis de récolter environ 350 euros de fonds de lutte pour financer nos campagnes politiques dans la prochaine période.

    C’est avec une série de dimanches de formation intitulé ”Marx avait raison” que nous avons d’ailleurs commencé le travail durant l’été, avec notamment un dimanche consacré à la situation en Tunisie où nous avons pu compter sur une quarantaine de participants, suivi d’un dimanche sur l’histoire du trotskisme en Belgique et l’histoire du Comité pour une Internationale Ouvrière et d’un autre sur l’analyse marxiste de l’économie. Nous avons à chaque fois pu compter sur une vingtaine de personnes. Un dernier dimanche consacré au thème ”Qu’est ce que le fascisme ? Comment le combattre ?” a clôturé les mois d’été tout en préparant la rentrée des Etudiants de Gauche Actifs, qui sera fortement axée sur le thème de l’antiracisme avant de mettre en avant la question des Sanctions Administratives Communales en vue de la manifestation du 26 octobre.

    Cet été aura été riche en interventions dans les festivals de la région également. Nous y avons récolté de l’argent pour nos campagnes mais, surtout, nous sommes entrés en contact avec quelques jeunes qui semblent intéressés par la construction du PSL et d’EGA. C’est avec une équipe renforcée en terme de formation politique, soutenue par des sympathisants et une périphérie bienveillante à notre égard, ainsi qu’avec de potentiels nouveaux membres que cette rentrée politique a commencé.

    La priorité ira à la construction dans la jeunesse et à la tentative de constituer un petit groupe EGA sur Charleroi. Mais cela ne nous empêchera pas d’être présents dans les mouvements syndicaux qui vont certainement prendre place dans la période à venir, ainsi que dans la lutte contre les mesures antisociale de Paul Magnette et de sa clique au conseil communal, comme par exemple sa tentative d’imposer un nouveau règlement sur la mendicité à Charleroi.

    Si tu est de Charleroi (ou d’ailleurs;) et que toi aussi tu pense que seul la lutte collective pour le socialisme réglera la majorité des problèmes économiques et sociaux auxquels nous sommes confronté, n’attends plus et viens nous aider à construire le parti marxiste révolutionnaire qu’est le PSL !


    Rentrée politique à Liège

    Ces derniers jours ont été chargés pour nos camarades de Liège ! Le week-end dernier, le PSL était présent à “Retrouvailles”, un événement organisé depuis longtemps maintenant dans le Parc de la Boverie et qui réunit plusieurs centaines d’associations culturelles, de clubs de sport, de groupes politiques,… Nous y avons vendu près de 150 exemplaires de notre journal, Lutte Socialiste, et réalisé deux abonnements. Ensuite, le jeudi, un petit meeting avait été organisé pour discuter de la situation de révolution et de contre-révolution au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, principalement autour des cas plus spécifiques de la Tunisie, de l’Egypte et de la Syrie. 17 personnes étaient présentes pour ce petit événement qui, avec le barbecue organisé ce samedi, a marqué notre rentrée politique. Une vingtaine de personnes ont participé à cette dernière soirée, qui nous a également permis de récolter du fonds de lutte pour financer nos campagnes politiques.

  • Ecole d'été du CIO : Construire des partis révolutionnaires pour un réel changement, pour le socialisme démocratique

    Toute une semaine durant, sous la chaleur de juillet, près de 400 marxistes issus de 33 pays se sont réunis pour livrer des analyses et rapports de la situation en Afrique du Sud, au Brésil, aux Etats-Unis, en Grèce, en Tunisie,… afin de mieux appréhender l’image complexe d’un monde entré dans une période de révolution et de contre-révolution. La faillite du capitalisme a conduit, dans certains pays, à des mouvements de masse parmi les plus grands de l’Histoire. Le fait est cependant que cela ne s’est pas accompagné d’un retour des idées socialistes à la même échelle.

    Par Els Deschoemacker

    Dire que le mouvement des travailleurs, au niveau mondial, n’était pas préparé à faire face à la crise la plus profonde du système capitalisme depuis les années ‘30 est un euphémisme. Après la chute du stalinisme et suite à deux décennies de pensée unique néolibérale, l’audience pour les analyses et les idées basées sur le marxisme a été considérablement réduite. La lutte pour une société socialiste démocratique a été largement considérée comme étant devenue inadéquate au monde moderne et rejetée par les partis de gauche et les syndicats, qui se sont concentrés sur ce qui était réalisable au sein du capitalisme.

    Cela a laissé des traces. La crise a donné lieu à des mouvements de masse d’une échelle sans précédent et à une atmosphère anticapitaliste généralisée, sans que cela n’ait été accompagné d’une perspective claire quant à l’alternative à opposer au système actuel et à la force indépendante de la classe des travailleurs. Cela a entraîné beaucoup de confusion, de paralysie et de défaites, qui peuvent temporairement faire reculer le processus révolutionnaire.

    En Egypte, par exemple, le mouvement de masse connaît actuellement une phase très importante, mais dramatique. L’absence de toute réponse indépendante du mouvement des travailleurs dans l’opposition à Morsi a ouvert la voie au coup d’Etat militaire, dont l’objectif essentiel et de faire dévier la révolution. Le processus est actuellement en grand danger, avec le risque de le voir dévier dans une violence sectaire.

    En Grèce, en dépit des nombreuses grèves générales et de la grande volonté de lutter, le désarroi est profond face à l’application ininterrompue des diktats du marché. Dans d’autres pays la profonde colère qui émerge dans la société a donné lieu à un soutien à diverses forces populistes ou à un sentiment antiparti.

    Toutes ces évolutions constituent une école importe pour les masses, inévitable face au recul idéologique de ces dernières décennies. Ces mouvements donnent toutefois un aperçu de l’immense potentiel de la force qui est celle de la classe ouvrière, mais illustrent que, seules, les protestations de masse ont leurs limites.

    Mais la conscience des masses peut effectuer de grands bonds en avant, comme on peut le constater avec l’ouverture grandissante pour les idées socialistes aux USA, sans que la classe des travailleurs n’y soit encore largement entrée en mouvement.

    En Afrique du Sud, le massacre de Marikana, l’an dernier (34 grévistes avaient été abattus par la police) a conduit à une nette rupture entre le mouvement ouvrier et le parti au pouvoir, l’ANC. Le développement rapide d’un nouveau parti large de gauche (le WASP), sous la direction de notre section dans le pays, montre quel écho peut recevoir l’appel pour la construction de nouveaux partis de masse pour les travailleurs. Les sentiments antipartis peuvent rapidement disparaître, pour autant qu’une alternative combative soit présente, un parti de lutte dont les mots et les actes prennent la défense des travailleurs et de leurs familles.

    En Grèce, l’austérité n’est pas rejetée, elle est vomie. Tous les sondages mettent en avant une majorité en faveur de mesures socialistes comme le refus de rembourser la dette ou la nationalisation des banques et des autres secteurs-clés de l’économie. Faut-il rester à l’intérieur de l’UE à tout prix ? La réponse est un NON massif. Faut-il une grève générale à durée indéterminée ? La réponse est un OUI écrasant !

    Ces exemples illustrent qu’une conscience révolutionnaire peut se développer et qu’un grand potentiel révolutionnaire est présent dans la situation objective actuelle. Le principal obstacle auquel nous faisons face est l’absence d’une direction largement reconnue s’appuyant sur ce potentiel pour le concrétiser en un mouvement pour un changement de société. En Grèce toujours, le principal parti de la gauche radicale, Syriza, semble évoluer dans la direction opposée.

    Ce type d’erreur peut temporairement ralentir le développement d’une conscience socialiste, ou conduire à des pertes importantes, mais ne détruira en aucun cas le potentiel révolutionnaire – tout au plus ces erreurs rendent le processus révolutionnaire plus lent. Nous avons face à nous une véritable lutte contre la montre pour construire des partis révolutionnaires capables de généraliser l’expérience de la lutte de classe et de proposer une stratégie pour une transformation socialiste de la société. Participez-y vous aussi et rejoignez le PSL !

  • Liège. Meeting : ‘‘Quelle riposte des travailleurs et des pauvres contre l’impérialisme, les militaires et les forces religieuses réactionnaires ?’’

    Révolution et contre-révolution au Moyen Orient et en Afrique du Nord

    Fin 2010-début 2011, une vague révolutionnaire a été initiée à partir de Tunisie. Très vite, les dictateurs Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte ont été renversés tandis que les mobilisations de masse faisaient leur retour sur le devant de l’actualité, dans toute la région de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient mais également ailleurs, comme en Europe avec le mouvement des Indignés et les grèves générales contre l’austérité ou encore aux Etats-Unis avec le mouvement Occupy.

    Jeudi 5 septembre, 19h, salle “Philo 4” à l’ULg place du XX Août

    En Syrie, le soulèvement populaire contre le régime policier de Bachar el-Assad a très vite été dévié en une guerre civile, entre autres suite à l’intervention des monarchies semi-féodales d’Arabie Saoudite et du Qatar ainsi que des puissances impérialistes. Depuis lors, un flot incessant d’images sanglantes, de vidéos et de rapports de l’insupportable souffrance infligée aux masses syriennes a été diffusé dans le monde entier.

    En Tunisie et en Egypte, les commentateurs n’ont cessé durant toute l’année 2012 de parler de ‘‘l’hiver islamiste’’ qui a succédé aux premiers pas du mouvement révolutionnaire, mais cette année 2013 a vu des mobilisations de plusieurs millions de personnes contre les Frères Musulmans en Egypte et contre Enhada en Tunisie. En Egypte, plus de vingt millions de personnes étaient dans les rues mais, faute d’alternative politique, l’armée a instrumentalisé la colère populaire pour réaliser un coup d’Etat. En Tunisie, l’autorité du mouvement Enhada est en chute libre, le régime est à un cheveu de tomber, mais une partie de la gauche et des forces syndicales veut s’allier aux forces laïques issues de l’ancienne dictature dans la lutte contre l’Islam politique réactionnaire.

    Mais les mobilisations se poursuivent, et les masses apprennent de leur expérience et de l’école de la lutte.

    Comment éviter que l’énergie des masses ne soit dilapidée ? Comment renverser le système tout entier et non plus simplement le sommet de la pyramide ? C’est ce que nous vous proposons de venir discuter avec nous.

  • Charleroi : Qu'est ce que le fascisme? Comment le combattre?

    Formation/Discussion, ce dimanche 1er septembre, de 14 à 17h, local du PSL de Charleroi

    Dans notre société, nous sommes systématiquement mis en concurrence pour un emploi, un logement, un diplôme,… Le patronat utilise et renforce cette confrontation de tous contre tous pour faire baisser les salaires et alourdir la pression au travail. À Bruxelles ou à Charleroi, c’est plus d’un jeune sur trois qui est au chômage. À côté de ça, la vie devient de plus en plus difficile dans nos quartiers. Des pâtés de maison entiers tombent dans l’insalubrité, l’accès à l’enseignement est de plus en plus cher, le travail devient de plus en plus rare,… Cette crise est avant tout celle d’un système capitaliste à l’agonie : les politiques néolibérales ruinent les perspectives d’avenir. C’est l’occasion rêvée pour l’extrême-droite de faire passer ses idées racistes, antisyndicales et violentes.

    Et même si elle est encore très faible en Belgique, le danger de la voir gagner du terrain est bien réel tant qu’aucune véritable alternative politique de gauche crédible ne résoudra les difficultés auxquelles sont confrontés de plus en plus de jeunes et de travailleurs.

    Lors des dernières élections communales à Charleroi, les 6 formations d’extrême-droite qui s’y sont présentées ont récolté ensemble plus de 11% des voix. L’une des formations y a d’ailleurs deux élus. À côté de cela, les attaques et les intimidations du groupuscule Nation se font de plus en plus nombreuses. Ceux-ci tentant délibérément d’imiter le style et les méthodes de leurs homologues Grecs d’Aube Dorée. En juin dernier, des membres de Nation ont tagué la maison médicale, la mutualité socialiste et la taverne du théâtre de La Louvière avec des « Antifa, inquiète-toi » ou également « Esteban, on ne t’oublie pas » en référence au meurtrier du jeune antifa Clément Meric en France. Nation organise d’ailleurs régulièrement des activités avec les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires dont il faisait partie.

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    Quelques mois plus tôt, un jeune d’origine sénégalaise avait été tué dans un café de La Louvière, probablement par des individus d’extrême-droite également. L’année précédente, c’était le Centre jeune Taboo et la Braise de Charleroi qui étaient touchés par des actes d’intimidation semblables.

    Le PSL de Charleroi ne compte pas laisser le danger fasciste grandir sans rien faire. C’est pourquoi, l’année qui vient, nous lancerons une campagne antifasciste sur Charleroi. Venez en discuter avec nous le dimanche 1er septembre à 14h.


    Contactez-nous pour vous inscrire et connaître l’adresse exacte. Responsable : benjamin.dusaussois@gmail.com

  • Chine : L’usine du monde entre à son tour en pleine crise

    Rapport de la discussion sur la Chine tenue lors de l’édition 2013 de l’école d’été du CIO

    Ces derniers mois, le développement des contradictions s’est fortement accéléré en Chine, aussi bien sur le plan économique que politique. La Chine, qui semblait être ‘‘l’usine du monde à croissance sans fin’’ il y a quelques années, s’apparente de plus en plus à un Concorde qui tomberait en panne en plein vol.

    Par Baptiste (Nivelles)

    Au cours du 2e trimestre de l’année 2013, la croissance annuelle du PIB Chinois a encore diminué pour arriver à 7,5% selon les chiffres officiels du gouvernement chinois. Il s’agit des plus mauvais chiffres de croissance depuis plus de 15 ans. Selon certains commentateurs, ces chiffres sont gonflés et la réalité serait bien plus proche d’une stagnation. Mais même en se fiant aux chiffres officiels, il apparaît clairement que la Chine est rentrée dans une situation de crise économique inédite, aussi bien du fait de ses caractéristiques que de son ampleur.

    Une décennie de croissance invisible pour les masses et accaparée par les oligarques

    Durant la décennie de présidence de Hu Jintao (2002-2012), la croissance annuelle du PIB fut en moyenne de 10,6% et était principalement basée sur les exportations vers les pays à forte consommation, Etats-Unis en tête. Mais aussi importante fut-elle, cette croissance était complètement déséquilibrée puisqu’aucun marché intérieur permettant un développement de la consommation n’a été développé, conséquence directe d’un taux d’exploitation paradisiaque pour les patrons. La consommation en Chine équivaut aujourd’hui à environ 30% du PIB, alors que cela représente 70% aux USA et en Europe.

    Les travailleurs n’ont pas profité des fruits de l’expansion économique, ils n’en ont vu que l’exploitation. Au final, c’est même l’inverse du développement d’un marché interne qui a eu lieu : la croissance s’est accompagnée de l’amplification des inégalités avec d’un côté l’apparition de princes dans les sphères du business et, de l’autre, la précarisation des conditions de vie pour les travailleurs. Lorsque Hu Jintao est arrivé au pouvoir en 2002, il n’y avait aucun milliardaire en $ en Chine. Aujourd’hui il y en a 251, et ce alors qu’environ 500 millions de chinois vivent avec moins de 2 $/jour et sans accès à l’eau potable.

    Au secours de l’économie mondiale ?

    La condition indispensable à l’expansion économique de la Chine était donc la croissance des Etats-Unis et des pays de l’UE principalement. En aucun cas la Chine ne remplissait les conditions pour devenir ‘‘la nouvelle locomotive’’ de l’économie mondiale, que ce soit seule ou accompagnée d’autres puissances émergentes.

    Non seulement la Chine n’a pas été le sauveur de l’économie mondiale, mais elle subit aussi les effets de la crise capitaliste, ce qui est logique pour une économie aussi dépendante des exportations. Lorsque la récession mondiale a pris place dans la foulée de la crise financière aux Etats-Unis et en Europe en 2008, le Chine a tenté de maintenir sa croissance en dopant l’économie avec un plan de relance d’un montant de 586 milliards $. Aucun effet pervers n’a bien sûr été attendu par l’appareil, étant donné que toute l’économie, officiellement planifiée, est considérée comme étant sous contrôle.

    Ce plan de relance, même s’il a maintenu la croissance en Chine quelques années de plus, n’a évidemment pas créé de toute pièce un marché intérieur mais a surtout eu l’effet d’exacerber les travers de l’économie Chinoise. Par exemple, l’ensemble des crédits a atteint aujourd’hui un montant de 23.000 milliards $ (2,5 fois le PIB de la Chine !) contre 9.000 milliards $ en 2008. Un tel développement aussi rapide et à une échelle si large est du jamais vu dans l’histoire économique, tout comme le montant actuel des intérêts consécutifs à ces créances : 1 000 milliards $ !

    Bulle immobilière gonflée sur fond de dettes : un cocktail explosif pourtant bien connu…

    Le plan de relance a permis de maintenir une croissance apparente de l’économie en poussant les gouvernements locaux à s’endetter pour investir massivement notamment dans l’infrastructure. A défaut d’un marché interne capable de soutenir une économie de consommation, ces investissements ont surtout permis la construction d’infrastructures aussi pharaoniques qu’inadaptées.

    Régulièrement, des exemples absurdes sont exposés dans la presse internationale, comme la construction de villes d’une capacité d’accueil de 300 000 habitants mais ne comptant pas 1 habitant effectif, ou encore la construction d’Hôtels de ville mégalos dans de petites villes de province.

    L’investissement dans l’infrastructure est en réalité un bien beau terme pour parler d’argent gaspillé dans les projets de prestige et dans la spéculation immobilière. En 2008, la situation dans l’immobilier n’était déjà plus sous contrôle : le prix de l’immobilier avait quadruplé par rapport à 2004. Aujourd’hui, la situation est telle qu’environ 1 logement sur 2 est inhabité, ce qui fait dire à de nombreux commentateurs qu’il s’agit de la plus grande bulle immobilière de l’histoire du capitalisme.

    Le plan de relance a précipité une crise bancaire

    Cette explosion du crédit signifie mécaniquement une explosion des dettes dans l’économie Chinoise. Une explosion au sens propre du terme, puisque les dirigeants Chinois ont perdu le contrôle sur le système financier du pays avec l’émergence de la ‘‘finance de l’ombre’’ (Shadow Banking). Il s’agit d’un système parallèle de banques, illégales, qui interviennent dans l’économie pour octroyer des crédits à des personnes, entreprises et gouvernements locaux qui n’ont plus rien de solvable, étant donné la montagne de dettes qui vient d’être générée. Et de sorte à pousser le vice à l’extrême, la titrisation est évidemment de mise dans ces banques.

    Ce phénomène est un symptôme illustratif du chaos au-dessus duquel se retrouve l’économie Chinoise, et une série d’économistes n’hésitent plus à faire la comparaison avec la bulle des subprimes juste avant son explosion. Le point de rupture tend de plus en plus à apparaître, comme le 30 juin dernier, lorsque 244 milliards $ de crédits arrivaient à échéance le même jour et devaient être renouvelés. Les négociations n’ont pas tardé à tourner à la panique, mettant en scène en début de crash sur les marchés du crédit.

    On estime que les montants prêtés par les banques fantômes représentent 50% des nouveaux crédits octroyés en Chine durant l’année 2012 et qu’au total cela représenterait aujourd’hui un montant de 4.700 milliards $, soit 55% du PIB de la Chine ! Les gouvernements locaux représentant la majorité des dépenses publiques, elles portent sur leurs épaules une grosse partie de ces dettes. La perte de contrôle par le gouvernement central est totale, en atteste l’audit lancé fin juillet par la Cour des comptes chinoise auprès des pouvoir locaux, de sorte à pouvoir faire une estimation plus concrète de l’ampleur des dégâts. Selon le FMI, la dette publique de la Chine, tous niveaux de pouvoir confondus, aurait atteint aujourd’hui 45% du PIB (officiellement, la Chine défend le chiffre de 22%). Comparativement, il y a 20 ans cette dette publique n’existait pas.

    Vers une période de réforme économique ?

    C’est dans ce contexte que le gouvernement du nouveau président Xi Jinping a annoncé vouloir mettre en place une série de réformes économiques. Ces réformes sont sans surprise pro-capitalistes, et visent principalement à assainir le secteur financier (quitte à procéder à des mises en faillites ciblées), augmenter la part des investissements privés dans l’économie et développer la consommation intérieure. La stratégie défendue est de poser l’économie chinoise sur les rails d’une croissance plus modérée mais plus saine. Bref, en apparence un virage à 180°C par rapport au plan de relance de 2008.

    Cette approche, bien que d’apparence ‘‘pragmatique et équilibrée’’, est néanmoins très risquée. Si la banque centrale ferme les robinets et n’intervient plus dans l’économie comme elle l’a fait avec le plan de relance, le danger d’explosion des bulles spéculatives sur lesquelles reposent des montagnes de dettes risque de devenir réalité. Il en va de même pour des secteurs économiques qui reposaient sur le dopage financier de la dernière période.

    L’exemple le plus impressionnant est celui des chantiers navals : d’ici 2015, 1.600 chantiers devraient fermer parmi lesquels le plus grand au monde (20.000 emplois). Ce dernier, qui se retrouve sans la moindre commande, a été récemment mis en faillite. L’ironie de l’histoire pour le gouvernement est que si ce n’est pas la banque centrale qui intervient pour éviter les faillites, cela laissera encore plus d’espace aux banques illégales !

    On estime aujourd’hui que le chômage réel est de 8%, que 40% de la capacité industrielle chinoise n’est pas utilisée, et que l’année 2012 s’est soldée avec 3,2 milliards $ de salaires non-payés. Ce paysage n’a plus rien d’une économie en expansion, il exprime plutôt la destruction anarchique de richesses à grande échelle qu’est le capitalisme.

    L’Etat garde de toute façon d’importants leviers pour intervenir dans l’économie (la Chine reste un pays hybride avec des éléments capitalistes et d’autres hérités du stalinisme et de l’économie bureaucratiquement planifiée) et il est peu probable qu’il soit décidé d’assainir le secteur financier en le laissant imploser. Cela a été prouvé récemment : après avoir assisté à la mini crise du crédit de fin juin en spectateur, la banque centrale a décidé d’injecter 3,7 milliards $ le 31 juillet dernier pour éviter de justesse un nouvel assèchement de crédit. 10 jours plus tard, le gouvernement décide de mettre en place une ‘‘Bad Bank’’, institution financière destinée à racheter un bon nombre de créances douteuses de sorte à ce que le reste du système financier soit assaini. La capacité d’une telle banque à accueillir l’ensemble des dettes à risque et les ‘‘extraire du système’’ reste cependant illusoire. Le plus probable est que les dettes soient transférées dans celle de l’Etat Chinois.

    Xi Jinping placé aux commandes d’un parti divisé

    Le Parti Communiste Chinois (PCC) ne se porte pas mieux. Les conflits et coups bas entre les deux factions principales ont pris une ampleur qui n’avait plus été vue depuis 20 ans, avec d’un côté les ‘‘princes rouges’’ et de l’autre la ‘‘ligue des jeunes’’. Les princes rouges sont composés de descendants d’anciens grands dirigeants de la période de Mao, et sur cette base-là, ils ont acquis aussi bien des positions puissantes que des fortunes démesurées. Il s’agit d’environ 200 familles, dont la seule finalité politique est de maintenir un statu quo à tout prix pour pouvoir assurer la pérennité de leurs privilèges. Cette faction gagne en importance puisque pour la première fois ils sont majoritaires au bureau politique (4 sièges sur 7).

    La ligue des jeunes quant à elle ne représente rien de progressiste, il s’agit essentiellement des autres bureaucrates tout aussi pro-marchés et qui cherchent à se faire une place dans l’appareil, tout en craignant que l’arrogance et la démagogie des princes ne leur coûte une révolte sociale. La ligne de séparation entre ces deux factions n’est pas nette, ce qui s’explique notamment par le fait que cette séparation n’a aucun contenu idéologique ou politique mais repose uniquement sur la défense d’intérêts personnels.

    L’actuel président Xi Jinping est issu de la famille des princes rouges et possède une fortune personnelle estimée à 376 millions $, soit trois fois la somme des richesses personnelles des membres du gouvernement britannique ! Bien qu’il fasse partie des princes rouges, il cherche à consolider ses positions également en-dehors des cercles des princes. Cela explique sa victoire à l’issue du 18e congrès en novembre 2012, à l’issue duquel il a succédé à Hu Jintao comme secrétaire général du PCC (et en mars 2013 comme président du gouvernement central).

    Cette figure de compromis entre les factions a déjà démontré à maintes reprises une attitude bonapartiste pour trouver un équilibre. Ce bonapartisme est illustratif de l’impasse politique du régime chinois, car c’est le dernier recours pour éviter une fracture ouverte au sein du PCC.

    Une corruption à tous les étages couronne la crise politique et économique

    Parallèlement au phénomène des banques fantômes, un autre symptôme de la Chine est la corruption. On estime que la corruption, tous niveaux confondus, représente un montant de 3 720 milliards $…

    C’est pourquoi, en plus de la ‘‘réforme économique’’, le gouvernement de Xi Jinping a déclaré vouloir s’attaquer au problème de la corruption. Cela risque de se traduire plus en une série de procès individuels qu’en une lutte contre la corruption, étant donné que l’ensemble du système politique repose sur la corruption. Un exemple récent fut le procès médiatique à l’encontre de Bo Xilai, prince dont les scandales de corruption et les affaires criminelles qui lui étaient associées n’étaient plus tenables. Bo Xilai a été abandonné par les autres princes pour donner au gouvernement de quoi se construire une image anti-corruption, avec une mise en scène judiciaire à l’appui.

    Cette combinaison de corruption et de carriérisme, qui reflète bien la nature bureaucratique des dirigeants du PCC, ne fait qu’envenimer la crise bancaire. Les élites locales mènent ainsi une véritable course au prestige entre leurs gouvernements, de sorte à forger une base sur laquelle ils pourront mieux assoir leurs positions.

    Xi Jinping est également en reconquête d’autorité vis-à-vis des masses avec toute une série de propositions populistes. Il ne s’agit bien sûr que de petites réformes et autres artifices symboliques pour tenter d’atténuer l’arrogance et les privilèges des princes. Il n’y a aucune ouverture en termes de liberté démocratique, comme le démontre l’édition par Xi Jinping d’une liste de 7 sujets interdits à l’école, parmi lesquels figurent la démocratie, la liberté de presse et la corruption.

    Cependant, une ouverture des dirigeants, même si elle est symbolique, peut avoir comme effet d’ouvrir une boîte de Pandore en termes de revendications démocratiques par les masses.

    Le PCC n’a pas d’issue, la lutte des classes décidera de son avenir

    La crise profonde dans laquelle s’engouffre la Chine constitue une grave menace pour ses dirigeants, de l’aveu même du PCC. Cette vaste clique de parvenus immondes n’ayant aucune solution à offrir aux masses, leur dernier recours quand le contrôle social est perdu est la répression. Mais cette fuite en avant pourrait rendre la situation encore plus explosive, comme l’ont prouvé les mouvements récents en Brésil ou encore en Turquie.

    La division de classe est très marquée en Chine. Le pays est sans surprise l’un des plus inégalitaires au monde, et les dépenses publiques dans les soins de santé (5% PIB) et dans l’éducation (<3% du PIB) sont proportionnellement inférieurs à ce qui se fait dans des pays comme la Russie, la Tunisie ou encore l’Afrique du Sud. 60 millions de chinois sont des travailleurs avec un statut d’intérimaire, ce qui signifie l’absence totale de sécurité sociale et de retraite ; 240 millions de travailleurs sont en réalité des paysans pauvres en exode qui se retrouvent dans des zoning industriels sans même un logement.

    Il n’y a aucun doute que l’aggravation de la crise se fera sur le dos de la classe ouvrière. La crise politique du PCC et son incapacité à offrir un avenir décent aux masses pose les fondations pour des possibilités révolutionnaires dans la période à venir. Les 180.000 protestations de masse dénombrées en moyenne chaque année en est la meilleure illustration. Chaque lutte est une école pour les masses et des révoltes comme celle de Wukan en 2011 ou les récentes manifestations pour plus de démocratie à Hong Kong en sont le meilleur exemple.

    Pour arracher des acquis sur le plan socio-économique et sur le plan des libertés démocratiques, le mouvement ouvrier doit s’organiser de manière indépendante à travers les luttes pour collectiviser les expériences et construire des stratégies victorieuses. Pour cela, un programme de renversement de la dictature et exigeant la planification démocratique de l’économie est nécessaire.

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