Category: Le PSL

  • Meeting “Une victoire historique en Irlande !” avec Rita Harold

    Bruxelles. 7 novembre, 19h, local H1308 – ULB Solbosch

    En Irlande, deux tiers des gens se sont prononcés en faveur du droit à l’avortement lors du référendum du 25 mai dernier. La victoire est historique et aura un impact majeur à travers le monde concernant le combat pour que les femmes puissent librement décider de ce qu’elles veulent faire de leur corps.

    Des dizaines de milliers de personnes sont également spontanément descendues dans les rues des deux côtés de la frontière irlandaise pour clamer “On la croit et on la soutient”. Elles entendaient réagir contre un procès pour viol impliquant des célébrités du rugby et où c’est la victime qui s’est retrouvée jugée !

    Ce n’était pas une “révolution silencieuse” !

    Cette riposte provient de l’action d’un mouvement féministe combatif. Depuis plus de 5 ans, la campagne ROSA-Irlande joue un rôle central pour construire un tel mouvement reposant sur une base militante et active.

    Pour défendre quelles revendications ? Avec quelle relation avec les mobilisations sociales contre l’austérité ? Quelles leçons tirer du mouvement irlandais qui est parvenu à enterrer l’interdiction de l’avortement ? Est-ce suffisant de changer la loi ? Quels sont les prochains combats ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles Rita tentera de répondre.

    Rita Harold est l’une des coordinatrices de ROSA-Irlande et l’organisatrice de la campagne bus4Repeal. Ce bus a parcouru l’Irlande en distribuant des pilules abortives à celles qui le demandaient, en défiant les autorités et dénonçant l’hypocrisie de la loi anti-IVG. En effet, illégales, les pilules abortives sont accessibles sur Internet, mais sans contrôle de leur qualité ni suivi médical ! Ce bus a aussi permis d’impliquer dans la lutte des personnes des quatre coins du pays.

    Tout comme en 2018, la campagne ROSA t’invite à signer son appel et à participer à la construction de marches contre le sexisme et la précarité à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le 8 mars 2019.

  • Le capitalisme c’est la crise ! Rejoins la résistance !

    Les Étudiants de Gauche Actifs et les sections de Liège du PSL vous invitent à participer à leur meeting : Capitalisme = pauvreté, pollution, guerre, des gens qui fuient, discrimination et crise. Pourquoi le socialisme est-il nécessaire ?

    Jeudi 18 octobre, 18h30, ULg Place du XX Août, salle Petit Physique

    LE CAPITALISME, C’EST LA CRISE ! REJOIGNEZ LA RÉSISTANCE !
    D’où proviennent la pauvreté, la guerre, les discriminations, la crise écologique ? Ne pouvons-nous pas mettre un terme à tout ça ? N’y a-t-il pas assez de richesses pour répondre aux besoins de tout le monde ? 10 ans après la crise, on nous parle de relance économique. Mais 82% des richesses produites en 2017 ont été accaparées par le pourcent le plus riche, selon Oxfam. Parallèlement, les travailleurs et la jeunesse doivent continuer de supporter l’austérité budgétaire. Comment expliquer cette inégalité ? Par la nature humaine ou celle du système capitaliste ?

    DRAME ÉCOLOGIQUE
    Les effets de la crise écologique sont de plus en plus tangibles : canicules plus fréquentes, fonte des glaciers et catastrophes naturelles à répétition. On sait tous que la situation est urgente, on essaie de faire notre part, mais les gros pollueurs – les multinationales et le secteur énergétique – n’en ont que faire. Leur soif de profits passe avant tout le reste et nous en payons l’addition. Nous avons besoin de solutions collectives. Cela passe par des investissements publics massifs pour développer les énergies renouvelables et les alternatives durables. Mais comment faire quand les magnats du pétrole et du nucléaire dominent l’ensemble du marché de l’énergie ? De quelles revendications et méthodes le mouvement environnemental a-t-il besoin ? Comment construire une société où l’humanité traiterait fondamentalement autrement les ressources naturelles et son environnement ?

    GUERRE, RÉFUGIÉS ET RACISME
    Pour la guerre et l’exploitation, l’argent ne manque pas. L’OTAN a décidé en 2017 d’investir 5 % de moyens en plus dans la Défense pour sécuriser l’accès aux matières premières et à la main-d’œuvre bon marché. Les conséquences de cette politique impérialiste sont dramatiques : des millions de réfugiés fuient leurs pays dévastés à la recherche désespérée d’une vie meilleure.

    L’establishment politique et les populistes de droite comme Trump, Francken ou Orban sont responsables de ce désespoir. Leur politique internationale crée la misère et les ruines que fuient les migrants. Et ensuite, ils les rendent responsables des problèmes sociaux (emplois, logements,…) que nous connaissons ici ! Ce type de discours dans une société sans cesse plus dure, c’est du pain béni pour l’extrême droite et les idées les plus réactionnaires. Schild & Vrienden, ça vous dit quelque chose ? Diviser pour mieux régner, cela ne profite qu’aux plus riches et à la haine d’extrême droite. Le problème, c’est le banquier, pas l’immigré !

    REJOINS EGA
    Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) luttent contre le racisme, le sexisme, la LGBTQI+phobie et le terreau qui leur permet de se développer : le capitalisme, ce système qui nous monte les uns contre les autres pour quelques miettes alors que les riches n’ont jamais été aussi riches. Mais ce n’est pas une fatalité ! De plus en plus de gens recherche une issue aux crises du capitalisme. Mélenchon (France), Corbyn (UK), Bernie Sanders (USA), etc. expriment cette recherche. Ça et là, les (vraies) idées du socialisme refont surface et sont une source d’inspiration.

    ON NE CONTRÔLE PAS CE QUE L’ON NE POSSÈDE PAS !
    Viens à notre rencontre et discute avec nous de ce que signifie le socialisme et de la manière de lutter pour une société où les êtres humains et la nature ne sont pas sacrifiés pour les profits d’une poignée d’ultra-riches.

  • Bruxelles : Meeting électoral de Gauches Communes

    Mercredi 3 octobre, 19h, au Pianofabriek, 35 rue du fort, salle Arenberg.

    Dans le cadre des élections communales du 14 octobre la liste Gauches Communes a Saint Gilles vous invite a son débat électoral public. Venez découvrir et débattre avec nos candidats et les militants de notre liste unitaire de gauche saint-gilloise.

    Oratrices :
    Anja Deschoemacker tête de liste, PSL-LSP.
    Fresia Fernandez 3ème, représentante du Parti Humaniste a Saint Gilles
    Marisa Cabal 5ème, responsable de la campagne ROSA à Bruxelles.

    >> Evénement Facebook

  • Pourquoi voter Gauches Communes à Saint-Gilles ?

    Gauches Communes est une petite liste avec peu de moyens, mais une grande volonté d’action. Notre présence durant toute l’année sur les marchés, aux diverses actions citoyennes et dans les boîtes aux lettres a eu le mérite de sortir le débat politique de l’Hôtel de Ville, des médias traditionnels et des débats pour spécialistes. C’est parce que nous avons insisté, à travers nos tracts et interventions, sur l’existence de pénuries dans les communes que la majorité s’est sentie obligée de répondre en communiquant son bilan des 6 dernières années dans toutes les boîtes de la commune.

    La majorité se vante d’avoir fait des efforts. Elle dit avoir créé 700 places dans les écoles, 100 logements sociaux supplémentaires et des crèches. Nous sommes convaincus que, sans la pression systématique de Gauches Communes, même ces maigres efforts n’auraient pas été fournis. Mais les pénuries dans la commune sont bien plus étendues que cela.

    Il manque 4 écoles, 30 crèches, 850 emplois décents et 3.000 logements sociaux si nous voulons assurer un avenir de qualité à chacun. Il faut un plan radical d’investissements publics. Le PS ne peut pas prétendre que l’électeur ne l’a pas suffisamment mandaté. Cela fait des années qu’il bénéficie d’une majorité absolue. Il aurait pu mettre en place une politique sociale depuis longtemps mais, malgré cette majorité absolue, il a au contraire préféré se lier aux libéraux. Il se sert de cela comme écran de fumée pour ne pas devoir appliquer une politique réellement de gauche. Que le PS ne se fasse pas d’illusions : lorsqu’il sera suffisamment brûlé et que la droite pourra faire sans, ses amis néolibéraux jetteront la social-démocratie et se serviront de la politique de celle-ci pour justifier une politique encore plus à droite, à l’instar de la tactique appliquée sur le plan fédéral par Michel face à son ancien partenaire Di Rupo.

    Heureusement, pour la première fois depuis des décennies, une formation plus à gauche que le PS a le vent en poupe : le PTB. Gauches Communes s’en réjouit et nous avons d’ailleurs demandé au PTB d’œuvrer à une unité plus large en ouvrant sa liste à des candidats de Gauches Communes. Malheureusement, le PTB a refusé. Aujourd’hui, nous en comprenons mieux la raison : les revendications phares du programme du PTB à Saint-Gilles se résument à des kits scolaires gratuits, la rénovation de 100 logements sociaux vides et l’ouverture des parkings privés de nuit aux riverains. C’est largement en dessous de ce qui est nécessaire pour satisfaire les besoins des habitants. La gauche doit avoir l’ambition d’appliquer une politique qui marque une différence fondamentale et ne pas se limiter à manœuvrer dans la marge.

    Un élu de Gauches Communes à Saint-Gilles peut marquer une telle différence à gauche. Il utiliserait sa position d’élu, joignant ses forces à celles des conseillers de gauche qui le souhaitent, pour prendre des initiatives afin de renforcer la mobilisation sociale et donc le rapport de forces en faveur des travailleurs et leurs familles. Un tel renforcement viserait à briser les carcans financiers et législatifs qui imposent l’austérité dans les communes de la part du fédéral et des régions.

    – Meeting électoral sur le programme de Gauches Communes : mercredi 3 octobre à 19h au Pianofabriek (35 Rue du Fort, Saint-Gilles).

    – Vous pouvez retrouver les grandes lignes du programme de Gauches Communes sur www.reprenonsnoscommunes.be

  • [VIDEO] Construire le CIO à travers le monde – 2018

    Chaque année, lors de l’école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière, une session de la semaine est consacrée à la construction de notre internationale à travers le monde. Les discussions qui prennent place à cette occasion sont toujours introduite par une courte vidéo qui donne un aperçu de l’activité des membres et sections du CIO dans divers endroits du globe.

  • Ecole d’été du CIO. Une situation internationale explosive, le capitalisme aux abois

    Rapport de la discussion sur les perspectives internationales de l’édition 2018 de l’école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière. Par Nicolas Croes

    La dernière réunion du G7 qui s’est tenue au Canada en juin dernier fut une éclatante illustration de l’actuel désordre mondial. Il n’a même pas été possible d’aboutir à un document commun ! En raison de l’état explosif de l’économie, la situation internationale est marquée par l’instabilité. Toutes les institutions et la manière de faire qui ont prévalu depuis la seconde guerre mondiale ont une autorité minée. Le processus de globalisation trébuche et les tensions inter-impérialistes entrent dans une nouvelle période de conflits et de confrontations accrues.

    De cela découle une situation politique et sociale elle aussi très explosive. Tout juste avant l’ouverture de cette édition de l’école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière, pas moins de 300.000 personnes manifestaient à Barcelone pour la libération des prisonniers politiques le 14 juillet tandis que 250.000 manifestaient la veille à Londres contre la visite de Trump au Royaume Uni.

    Au cours de l’année écoulée, divers mouvements sociaux n’ont pas manqué d’impressionner. Les sections du CIO ont pu intervenir dans le mouvement de masse en Catalogne (la question nationale étant une question clé pour l’unification du mouvement des travailleurs), dans la grève féministe historique du 8 mars dans l’Etat espagnol, ou encore dans la campagne pour le référendum visant à l’abrogation de l’interdiction de l’avortement en Irlande, où nos camarades ont joué un rôle dirigeant. A Seattle, nos camarades se sont confrontés à l’homme le plus riche au monde, Jeff Bezos, avec la Taxe Amazon. Il a toutefois été impossible durant cette école d’été d’aborder tous les combats auxquels ont participé les membres du CIO à travers le monde, parfois dans des conditions très dures. De même, il a été impossible d’aborder tous les événements économiques, politiques et sociaux qui ont pris place en cette période troublée.

    Le renouveau du féminisme

    Durant l’année écoulée, nous avons assisté à l’entrée en action d’une nouvelle couche, essentiellement des jeunes femmes, qui a reflété une colère plus générale ressentie parmi la classe des travailleurs.

    Nous assistons à l’essor d’un nouveau mouvement féministe, mais son développement n’est pas partout égal. Assez avancé en Argentine, en Irlande, au Chili et en Espagne, il n’a qu’à peine commencé ailleurs. Mais ce processus est bel et bien mondial, bien qu’ayant des caractéristiques locales propres. Dans l’Etat espagnol, le mouvement féministe était très limité il y a deux ans encore. Le thème était ignoré par la majorité de la classe ouvrière et le débat concernait principalement les espaces universitaires. Le 8 mars dernier a représenté un gigantesque saut qualitatif avec la grève générale féministe qui a impliqué 6 millions de participantes et participants.

    Il est impossible de comprendre la croissance de ce mouvement sans prendre en considération son orientation de gauche. La présence de la classe ouvrière aux manifestations du 8 mars était massive. Ce mouvement, spontané et issu de la base, a également défié les partis traditionnels et les dirigeants syndicaux. Le 8 mars était devenu un moyen de combattre non seulement le sexisme mais aussi la « paix sociale » entretenue par les dirigeants syndicaux.

    Une quasi insurrection parlementaire au Mexique

    Le premier juillet, Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) et son Mouvement de régénération nationale (MORENA) ont remporté les élections au Mexique. Il y a déjà eu par le passé 2 tentatives de le faire élire (en 2006 et 2012). Cette victoire est d’une grande importance pour toute l’Amérique latine.

    Deux possibilités s’ouvrent aux masses. La première voie est une confrontation ouverte avec le capitalisme et les propriétaires terriens afin de se diriger vers le socialisme. Si cette voie est adoptée, il ne faudra pas seulement balayer les grands propriétaires et la bourgeoisie du Mexique : les Etats-Unis tenteront également de faire barrage à cette orientation. Ce combat pourrait non seulement stimuler la révolution en Amérique latine, mais aussi avoir un impact considérable aux USA. Les relations commerciales qu’entretiennent l’Union européenne et la Chine avec les USA ont beau être cruciales, le commerce avec le Canada et le Mexique représente tout de même plus que celui des USA avec l’Allemagne, la Chine et le Japon réunis.

    L’autre voie, c’est celle qui a été suivie au Venezuela, où l’absence d’une rupture avec le capitalisme a produit des effets désastreux. Nous ne devons pas sombrer dans le fatalisme, il nous faut nous opposer aux sceptiques qui affirment que tout est plié d’avance. L’Amérique latine a viré jusqu’à un certain point à droite, mais c’est le résultat d’une lutte entre forces vivantes. Il ne faut pas exagérer jusqu’où les choses ont été. Le danger existe de tomber dans des régimes réactionnaires reposant sur l’armée dans certains pays. Mais rien n’est décidé d’avance. Il s’agit toutefois d’un danger possible pour peu qu’Obrador essaye de s’adapter à la bourgeoisie et renie son programme.

    La magasine britannique The Economist a ouvertement fait référence à la Grèce et à Syriza à ce sujet, en suggérant que les récents événements survenus au Mexique ne devaient pas être considérés comme trop dangereux pour les capitalistes. Obrador peut s’adapter au capitalisme. Et, jusqu’à un certain point, c’est déjà en train de se produire. Mais ce serait une erreur de sous-estimer la pression que les masses vont instaurer sur lui et son gouvernement.

    Les élections précédentes avaient été marquées par la fraude électorale. Cette fois-ci, la classe dominante et ses relais craignaient bien trop la réaction des masses pour le faire. Des comités de défense avaient été mis sur pied dans le pays contre les barons de la drogue et contre la fraude électorale. Nous devons nous souvenir que Chavez parlait au début de réformes très limitées, c’est l’entrée en action des masses qui l’a poussé à aller plus loin. C’est d’ailleurs ce à quoi nous avons déjà assisté dans les années ’30 au Mexique avec le régime de Cardenas. Une nouvelle vague de luttes sociales arrive et des conclusions socialistes révolutionnaires peuvent graduellement s’infiltrer dans le mouvement. Le Mexique va bientôt jouer un rôle prépondérant dans les discussions du mouvement ouvrier.

    Un reflet du processus qui prend place dans toute l’Amérique latine

    L’Amérique latine est aux prises avec une compétition entre la révolution et la contre-révolution. Le Brésil est plongé dans sa plus grande crise depuis 1988. Les coupes budgétaires ont été si sauvages, notamment dans les soins de santé, que des maladies qui avaient précédemment disparu sont de retour, comme la polio. Le président de droite Temer, parvenu au pouvoir après un coup d’Etat parlementaire, est parvenu à geler les dépenses publiques pour 20 ans. Une nouvelle loi fait en sorte que la discussion entre le travailleur et le patron prime sur les conventions collectives de travail, ce qui a un impact dévastateur sur les conditions de travail et les syndicats. Beaucoup de travailleurs ne survivent plus que grâce à la charité. Un nombre grandissant de familles sont expulsées de leur foyer. Les secteurs informels de l’économie sont en pleine expansion, de même que l’insécurité et la désintégration des liens sociaux. Dans une telle situation de désespoir, certaines couches de la population regardent vers l’armée pour rétablir l’ordre. Mais pour les autorités, il s’agit surtout d’un moyen d’imposer le silence à la contestation.

    Des luttes sociales continuent toutefois de se développer, à l’image de la grève des camionneurs de mai dernier. Le contexte social est très fragile. Les élections à venir seront les plus incertaines depuis les premières, tenues en 1989. Temer disposait encore d’une bonne cote de popularité il y a quelques temps, mais elle s’est effondrée pour atteindre les 3% aujourd’hui. Face au discrédit des politiciens traditionnels, les capitalistes brésiliens sont désespérément à la recherche d’une figure telle que celle de Macri en Argentine ou de Macron en France.

    L’état du pays illustre les conséquences de la faillite du réformisme de centre gauche. Au Venezuela et au Nicaragua, la classe ouvrière et les pauvres payent là-aussi le prix fort de l’échec du réformisme. La victoire de la droite dans divers pays n’a jamais reflété l’évolution vers la droite de la conscience des masses. Les sondages continuent ainsi d’illustrer l’opposition aux privatisations, le soutien aux interventions publiques pour aider les pauvres,… Le soutien électoral pour la droite a essentiellement représenté une manière de rejeter la politique de droite menée par la « gauche ». Il est très fragile. Depuis que Marcri est arrivé au pouvoir en Argentine, en 2015, il y a eu 3 grèves générales. Au Chili, des luttes d’ampleur ont également éclaté depuis l’arrivée au pouvoir de Piñera en 2017.

    Les capitalistes n’ont rien oublié, mais ils n’ont rien appris non plus

    Toute l’idée selon laquelle des économies émergentes telles que celle du Brésil allaient sauver l’économie mondiale est aujourd’hui à terre. Rien ne subsiste plus de l’idée selon laquelle le capitalisme allait sortir les masses de leur situation catastrophique. L’Inde se dirige vers une crise économique avec un gouvernement dont le soutien est totalement miné. La pauvreté est en pleine explosion. Mais, quotidiennement, des articles font état de manifestations et de grèves un peu partout dans le pays. Un sentiment anti-entreprises se développe.

    En Chine aussi s’ouvre une nouvelle période, dans l’Etat le plus répressif au monde. La concentration de pouvoirs inédite entre les mains de Xi Jinping n’a rien d’une démonstration de force, il s’agit plutôt d’une démonstration de faiblesse et de la crainte de mouvements sociaux majeurs dans une situation économique en berne. En dépit d’un budget de surveillance du net équivalent au PIB du Venezuela, le régime s’est révélé incapable d’endiguer les protestations contre le bannissement des articles consacrés aux personnes LGBTQI+ sur le twitter chinois. Pas moins d’un demi-million d’utilisateurs ont défié le régime en écrivant « je suis gay ». La Chine a également récemment connu une vague de grèves interprovinciales, notamment de la part des camionneurs, dans un contexte où les syndicats sont interdits et les grèves, illégales.

    Le pays est particulièrement visé par les sanctions douanières décidées par l’administration Trump. La guerre commerciale a commencé. Après de premières mesures adoptées contre l’Union européenne et le Canada, ce fut au tour de la Chine le 6 juillet, une étape qui représente une véritable escalade. Pour les USA, l’UE est un adversaire affaiblit et divisé. Il en va tout autrement pour la Chine. C’est pourquoi 50% des sanctions prévues par les USA visent la Chine. Trump a également autorisé la vente d’armes et de technologies militaires vers Taïwan : une autre provocation envers la Chine. Il est encore difficile de prévoir la dynamique exacte que prendront les événements après ce cap, mais il est certain qu’un retour à la phase « pré-6 juillet » est exclu.

    Il n’est pas à exclure que la guerre commerciale devienne totale. Les conséquences que cela aurait en termes de chômage et de réaction sociale sous la forme de soulèvements de masse dans des puissances économiques majeures pourront jouer un rôle de frein.

    Pour Martin Wolf, commentateur économique en chef au Financial Times, ‘‘Trump a déclaré la guerre à l’ordre mondial néolibéral pourtant créé par les USA.’’ Historiquement, toutes les forces dominantes ont poussé au libre-échange. L’inclinaison protectionniste de Trump et de la classe dirigeante américaine est une expression du déclin de l’impérialisme américain qui est encore, et de loin, l’impérialisme le plus fort. Le monde multipolaire actuel signifie toutefois qu’une seule puissance ne peut plus tout simplement dicter sa volonté aux autres.

    Les premiers tirs de la guerre commerciale et l’introduction de toutes sortes de taxes protectionnistes menacent la situation économique actuelle, mais d’autres dangers existent encore. Afin de différer la crise économique, diverses politiques ont permis d’atteindre un niveau record de dettes équivalent à 240% du PIB mondial ! C’est impossible à tenir éternellement. La situation économique et financière de l’Italie est une autre bombe à retardement, de même que celle de l’Argentine (troisième économie d’Amérique latine), qui s’est vue forcée de se tourner à nouveau vers le FMI pour éviter la banqueroute.

    Il est vrai qu’une certaine reprise économique a eu lieu aux USA, mais elle a essentiellement donné naissance à des emplois précaires. 600.000 emplois de ce type ont été créés durant le deuxième trimestre 2018. La reprise en cours est l’une des plus faibles de l’histoire, la crise chronique du capitalisme est loin d’être terminée.

    Il est d’ailleurs frappant de remarquer que la bourgeoisie elle-même se plaint que la reprise ne se retrouve pas dans les chiffres de productivité. Le capitalisme n’est pas capable de digérer toute la productivité dont les travailleurs sont capables. Le surplus produit par les travailleurs n’est pas investi dans l’économie. Tout système économique est lié à la force de travail et la manière dont elle est organisée. Le soi-disant capitalisme moderne a l’air d’un capitalisme malade. Au lieu d’investir dans la production, il n’est question que de rachats d’actions pour en pousser la valeur vers le haut. Les profits sont maintenus dans des paradis fiscaux au lieu d’être investis dans l’économie réelle. La classe capitaliste refuse de développer les forces productives. Son rôle historique est derrière elle.

    Les capitalistes ne comprennent pas eux-mêmes le fonctionnement de leur système. Les contrôles limités institués sur les banques au début de la crise sont retirés. Dix ans après le crash de 2007-08, le capitalisme est tel un volcan endormi capable d’exploser à tout moment. A l’époque, le Comité pour une Internationale Ouvrière avait prédit qu’un crash économique était en gestation sur base des dettes, mais qu’il était impossible de dire avec précision quand il surviendrait. Aujourd’hui, la Banque des règlements internationaux (la plus ancienne organisation financière internationale surnommée la « banque centrale des banques centrales ») est parvenue à la même conclusion que nous : un nouveau tremblement de terre économique menace. Certains observateurs capitalistes ont déclaré qu’ils avaient de la chance que le stalinisme se soit effondré avant leur propre système.

    Nouveaux conflits et crise des réfugiés

    Le monde devient de plus en plus petit pour un montant de capital à la recherche d’investissements de plus en plus grands. La réduction du gâteau signifie une lutte plus féroce pour en avoir des parts. La confrontation est de plus en plus ouverte entre capitalistes, ce qui est source de destructions d’anciennes alliance et de création de nouvelles. Mais il n’est pas uniquement question de conflits entre puissances impérialistes, il s’agit aussi du rapport de force entre les classes. Un conflit militaire ouvert est actuellement impossible entre les grandes puissances impérialistes, à cause de la force du mouvement ouvrier mais aussi en raison de la menace nucléaire. Mais s’il n’est pas encore question de grande conflagration, l’accroissement des guerres régionales et des guerres par procuration est réel.

    En 2017, les dépenses militaires ont représenté 1700 milliards de dollars à travers le monde. Rien que dans les pays de l’OTAN, l’augmentation globale est de 5%. Cette somme équivaut à dix fois ce qui serait nécessaire pour éradiquer la pauvreté sur terre. Ce n’est bien entendu qu’une indication, ce n’est pas seulement en investissant cette somme que l’on en finira avec la pauvreté. Il faut un changement de système.

    Les forces impérialistes sont impliquées dans l’alimentation de foyers de conflits dans diverses parties du monde, dont les répercussions vont bien au-delà, comme l’illustre la crise des réfugiés. Aux USA et en Europe, la droite est à l’offensive sur cette question, en reprenant la logique des mesures des gouvernements précédents mais de façon plus brutale. Pour les forces politiques traditionnelles, le débat semble se limiter au point jusqu’auquel on peut déshumaniser le sujet.

    Comment imaginer une solution de la part du régime capitaliste ? Les différentes puissances sont en compétition, ce qui explique le silence sur la politique génocidaire en Birmanie. Si les puissances occidentales avaient haussé le ton, cela aurait ouvert la voie au renforcement de la présence chinoise.

    Les gouvernements utilisent l’épouvantail du terrorisme comme un moyen de justifier les guerres et pour justifier leur approche des réfugiés. La conscience sociale déteste le vide, comme le disait Trotsky. La position défensive du mouvement ouvrier et l’offensive néolibérale a ses conséquences sur la conscience. Les conséquences pratiques de l’austérité ont aussi un effet. Cela offre un espace aux populistes de droite, qui occupent ainsi le vide politique. Il est normal dans ce contexte que le niveau de conscience soit contrasté en relation au thème des réfugiés. Nous devons patiemment expliquer le fonctionnement du capitalisme et pourquoi l’unité du mouvement ouvrier est cruciale pour le renverser. Ce ne sont pas les réfugiés qui sont responsables des guerres et du pillage néocolonial, ni de la pénurie d’emplois ou de services publics.

    Le poids du recul idéologique consécutif à la chute du stalinisme

    Trump est né de la crise du capitalisme. De telles figures démentes peuvent bénéficier d’un certain écho en reposant sur l’aliénation des masses dans une situation où la gauche et les libéraux se montrent incapables d’offrir une issue. Certaines couches de la population espéraient une victoire de Bernie Sanders aux primaires démocrates avant de se tourner vers Trump par dépit. Si les élections présidentielles avaient vu Sanders et Trump s’affronter, tous les sondages mettent en avant que Sanders l’aurait emporté.

    La chute du stalinisme a liquidé l’économie planifiée, mais a aussi eu un impact négatif sur la conscience des masses. La contre-révolution est un énorme frein sur l’histoire. Il n’a pas été tellement question de destruction des organisations du mouvement ouvrier, plutôt de grand recul de conscience. Imaginons quel aurait été la situation si le crash de 2007-08 avait pris place dans une situation où le mouvement ouvrier n’avait pas connu le recul idéologique consécutif à la chute du stalinisme ! Les événements auraient pris une toute autre tournure.

    Ceux qui sont passés à travers les événements révolutionnaires des années ’60 peuvent envisager combien la vague révolutionnaire aurait été énorme si la crise économique de 2007-08 avait eu lieu à l’époque. Nous serions maintenant en train de discuter de la stratégie pour se diriger vers le socialisme avec des organisations de masse du mouvement ouvrier. Les débats politiques porteraient sur toutes sortes de centrisme (c.à.d. un réformisme qui adopte des éléments de rhétorique révolutionnaire), du rôle de partis révolutionnaires de masse,… Cela donne l’idée de la période dans laquelle nous allons entrer, lorsque le nœud de l’histoire sera renoué.

    Les masses en action, même dans les situations les plus cauchemardesques

    Aujourd’hui, le Comité pour une Internationale Ouvrière se trouve bien seul à défendre le socialisme et à expliquer ce que cela signifie. C’est une véritable catastrophe pour la classe ouvrière. Dans le monde néocolonial, les masses n’ont jamais échappé à la pauvreté alors que des couches larges du mouvement ouvrier sont rejetées dans la barbarie aux USA, en Europe du Sud et même au Royaume Uni. Aux USA et au Royaume Uni, l’espérance de vie a stagné, elle est maintenant en train de reculer. Des commentateurs économiques affirment que le Royaume Uni connait la plus grande chute de niveau de vie depuis 200 ans ! Certains endroits des USA sont devenus des déserts économiques au point de dépasser la situation connue après la grande dépression des années ’30.

    On ne peut même pas imaginer quel sort attend les masses en Afrique et ailleurs. Le Moyen-Orient est confronté à une guerre permanente. Alors que l’on s’approche petit à petit de l’épuisement de la guerre en Syrie, d’autres conflits émergent. Les horreurs se poursuivent à Gaza.

    Mais les masses ne vont pas indéfiniment accepter de subir cette horreur. Le processus de révolution et de contre-révolution au Moyen-Orient et en Afrique du Nord de 2011 est déjà derrière nous depuis un moment. Mais les masses relèvent la tête, comme l’a illustré la grève générale qui a eu lieu en Jordanie. Cette dernière a dépassé l’ampleur des mouvements de 2011 dans ce pays, en raison de l’augmentation du prix des denrées de base. En Iran, à la suite des mobilisations de masse de ce début d’année, les grèves et les manifestations se poursuivent. Les Iraniennes défient la censure médiévale, rejettent publiquement leur voile et affrontent la répression. Le régime ne parvient pas à faire taire la population. Les masses perdent progressivement leur peur, ce qui constitue une des conditions pour une révolution. Mais si la classe ouvrière se montre incapable de diriger le processus, ce sont des couches petites-bourgeoises qui peuvent se retrouver à sa tête et faire dévier le mouvement.

    L’offensive contre les droits syndicaux est une tendance internationale (y compris dans les pays européens et aux Etats-Unis). Ce n’est pas un hasard. Ce n’est pas parce que les organisations syndicales sont en perte de vitesse, mais au contraire par ce que leur poids fait craindre le pire à la classe dirigeante.

    Les nouvelles forces de gauche

    En Afrique du Sud, Jacob Zuma a finalement été destitué cette année pour être remplacé par Cyril Ramaphosa à la tête du pays, lui aussi membre de l’ANC (Congrès national africain). Il ne lui a pas fallu longtemps pour défendre diverses lois antisyndicales et anti-grèves face à la colère grandissante de la classe ouvrière et à sa volonté de partir en action. Il souhaite notamment déclarer les grèves illégales si elles « mettent en danger l’économie du pays ». Deux mois à peine après son entrée en fonction, les syndicats organisés dans la nouvelle fédération syndicale SAFTU, qui regroupe plusieurs syndicats séparés de la centrale syndicale pro-gouvernement COSATU dont la puissante Union Nationale des Travailleurs de la Métallurgie (NUMSA). Cette nouvelle fédération syndicale défend aussi la nécessité de créer un nouveau parti des travailleurs.

    Cette question est des plus cruciales à travers le globe. Aux Etats-Unis, le potentiel pour une nouvelle formation de gauche a été illustré à de nombres reprises, comme avec la campagne de Sanders. Depuis lors, d’autres événements importants sont survenus, les plus fondamentaux concernant l’entrée en action du mouvement ouvrier, chez UPS ou parmi les enseignants par exemple, où le rôle de la base a été déterminant. Dans le syndicat des Teamsters, pas moins de 18 des conventions de camionneurs proposées par la direction syndicale ont été rejetées par la base car jugées insuffisantes. Les syndicats connaissent un afflux d’affiliations, dont 75% de nouveaux membres ayant moins de 35 ans. Nous assistons à la renaissance du mouvement ouvrier dans le pays USA.

    La question d’un nouveau parti des travailleurs fait partie intégrante de ce processus. Toutes sortes de routes peuvent être prises dans cette direction, en particulier dans un pays aussi grand. Les approches varieront en fonction des villes et des Etats, sous l’impulsion des événements économiques mais aussi en fonction des luttes qui peuvent prendre place dans d’autres continents. Il nous faudra combattre les illusions qui reposent sur une refondation du parti démocrate, une étape inévitable dans le processus de développement du mouvement aux USA.

    Une des caractéristiques des nouvelles forces de gauche autour de Mélenchon, de Corbyn, de Podemos,… est qu’il s’agit plus de réseaux que de partis réellement structurés qui permettent une intervention organisée. Une grande prudence doit être de mise au sujet des tactiques à utiliser pour orienter le débat sur le programme et les méthodes, sans se retrouver piégé au sein de ces formations et en poursuivant notre travail indépendant, particulièrement à destination de la jeunesse.

    Le socialisme, une nécessité plus cruciale que jamais

    C’est une période de grandes turbulences qui se trouve devant nous. L’ancien monde impérialiste est à l’agonie, de façon très sanglante. De nouvelles forces du mouvement ouvrier sont en train de naitre. Le Comité pour une Internationale Ouvrière ne dispose pas encore de forces à la hauteur des défis posés par cette situation nouvelle. Mais dans une telle ère de troubles et d’insurrections à venir, d’énormes possibilités se présenteront pour des percées de sections du CIO.

    Disposer de perspectives correctes et d’une analyse solide de la situation, de ses contradictions et des développements à venir les plus probables, nous pouvons intervenir dans les mouvements et passer à travers des périodes plus troubles. Même avec des forces limitées, nous pouvons faire une différence grâce à notre programme, notre approche stratégique, nos tactiques et nos méthodes qui reposent sur une confiance absolue envers les capacités du géant qu’est le mouvement ouvrier.

    La véritable histoire du trotskysme est devant nous et est encore à écrire. Le capitalisme pourri lui-même prépare la renaissance des idées du socialisme à une échelle de masse.

  • La campagne ROSA sera présente sur les festivals !

    Cet été, des activistes de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) seront présents à divers festivals. Non seulement pour profiter de la musique, mais aussi pour faire connaître notre campagne et collecter du soutien financier. Nous voulons y rencontrer les personnes désireuses de nous rejoindre dans l’action, notamment en prévision de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars, mais aussi pour discuter du sexisme, de son origine et de la manière dont nous pouvons le combattre.

    Vous pourrez ainsi trouver nos autocollants, nos badges, nos t-shirts et autres. Dans un certain nombre de festivals, nous disposerons d’un stand : à Dour, à Reggae Geel, à Dranouter,… Passez à nos stand, venez soutenir nos campagnes et entrer en discussion avec nous. Ou, mieux encore : participez à nos activités pour construire le mouvement sur base d’une réponse combattive au sexisme et à tout ce qui nous divise. Cette campagne d’été nous permettra de rencontrer des centaines de personnes prêtes à renforcer ou mettre en place des comités ROSA, soutenir financièrement nos actions ou en organiser elles-mêmes. Avec un comité ROSA dans votre école ou votre campus, des campagnes spécifiques peuvent être menées, par exemple sur l’accès aux contraceptifs ou pour des cours d’éducation sexuelle. Mais les travailleuses et travailleurs peuvent aussi jouer un rôle. Par exemple, nous prévoyons une campagne sur les revendications pour des ‘‘communes contre le sexisme’’ et une campagne à plus long terme sur l’accès à l’avortement.

    Bien entendu, nous continuerons également à nous opposer activement à toute autre forme de division. La lutte contre le racisme a toujours joué un rôle majeur dans notre travail. L’extrême droite tente de refaire surface, entre autres avec des groupes de la ‘‘nouvelle droite’’ comme ‘‘Schild & Vrienden’’. Le racisme ne se limite toutefois pas à l’extrême droite : il est également utilisé par un parti populiste de droite comme la N-VA. En plus de l’antisexisme et de l’antiracisme, nous voulons également mettre l’accent sur la résistance à la LGBTQI+phobie. Lors de la Pride à Bruxelles, nous avons pu constater l’ouverture croissante pour une approche politique. Nous y avons milité sous le slogan ‘‘Pride is a protest’’. Le prochain rendez-vous est la Pride d’Anvers le 11 août.

    Ce combat contre la division, nous le combinons à la lutte pour une alternative socialiste. L’inégalité et les discriminations qui l’accompagnent ne sont pas des excès de ce système, elles sont ancrées dans l’ADN du capitalisme. La meilleure façon de s’attaquer aux symptômes est de combattre la maladie elle-même. ‘‘Blame the system, not its victims’’ est le slogan de notre autocollant d’été.

    Pour renforcer cette approche socialiste, nous avons besoin de soutien pour mener des campagnes actives et militantes. En collaboration avec d’autres, le PSL mène des campagnes sur différents thèmes et construit en même temps un parti qui rassemble les expériences et s’inscrit dans la lutte pour un changement de société. Un tel parti repose sur une participation active et est ouvert à tous ceux qui veulent travailler sur cette alternative socialiste. Contactez-nous pour devenir membre !

  • Aidez le PSL dans sa campagne électorale pour les communales d’octobre

    Le PSL participera aux prochaines élections communales. Nous voulons utiliser cette période pour mener une campagne offensive pour un refinancement des communes et pour une politique socialiste au niveau local, mais aussi pour avancer la nécessité de rompre avec la politique d’austérité et de défendre un autre type de société. Notre campagne dans la plupart des villes et communes sera axée autour du mot d’ordre : ‘‘Votez pour le PTB, rejoignez le PSL’’. Nous nous présenterons tout de même dans deux communes sur des listes de gauche large.

    Par Stéphane Delcros

    À Keerbergen (Brabant flamand), nous nous présenterons sur la liste Consequent Links (‘‘Gauche conséquente’’). Nous jouissons là d’une position spécifique : nous sommes la seule liste à gauche présente aux élections, et nous avons construit une couche large de sympathisants qui participent à nos activités et seront actifs avec nous durant la campagne électorale.

    À Saint-Gilles (Bruxelles), nous nous présenterons sur la liste Gauches Communes, une alliance de gauche inclusive avec le Parti Humaniste (PH) et des individus intéressés à s’unir avec un respect mutuel de la spécificité de chacun autour d’un programme. Avec cette campagne, nous voulons nous enrichir d’une expérience importante d’implantation locale et promouvoir l’idée qu’une élue véritablement socialiste pourrait prendre des initiatives visant à renforcer la mobilisation sociale et le rapport de force en faveur des travailleurs et de leurs familles, pour briser les carcans financiers et législatifs du fédéral et des régions qui imposent l’austérité dans les communes.

    Nous invitons chaque membre, sympathisant et lecteur de ce journal à participer à notre campagne dans sa propre région, avec notre matériel national. Dans certaines villes, comme à Anvers, Gand et Liège, nous interviendrons également avec un tract tenant compte des spécificités locales.

    À Saint-Gilles, la campagne se déroulera durant huit semaines (du 18 août au 13 octobre) et sera principalement menée par nos sections bruxelloises. Mais nous invitons toute personne motivée à venir aider à cette campagne pendant un jour, un week-end, voire davantage. Il s’agira de diffuser les tracts, coller des affiches, participer à des stands et meetings,… voire d’apporter une aide spécifique.

    > Participez à la campagne électorale du PSL ! Prenez contact avec des responsables de votre région, ou envoyez un email à info@socialisme.be et bxl@socialisme.be.

    Pour cette campagne, nous voulons construire un fonds électoral permettant de financer le matériel spécifique sans devoir aller puiser dans notre budget et nos recettes habituelles. Nous pensons que récolter 4.000€ de fonds électoral, en plus de la récolte normale de fonds de lutte qui assure notre travail militant, devrait nous permettre de couvrir les dépenses prévues tant pour le matériel à Saint-Gilles et Keerbergen que pour le tract national.

    Contrairement aux partis traditionnels, l’activité de nos militants et nos campagnes ne sont pas financées par les subsides publics ni par de riches sponsors, mais par le soutien volontaire de nos membres et sympathisants. Nous vous invitons à participer à la construction de ce fonds électoral. Nous comptons sur vous pour faire un don le plus généreux possible ou une promesse de don (à payer au plus tard le 14 octobre). Quel qu’en soit le montant, toute contribution sera utile au financement de notre campagne électorale. Ci-dessous, quelques idées de coûts que nous prévoyons pour la campagne à Saint-Gilles ; vous pouvez ainsi contribuer pour tout ou en partie à leur financement :

    • 500 affiches A3 pour les activités et collages dans les commerces : 38€
    • 100 affiches A2 pour les panneaux électoraux à Saint-Gilles: 46€
    • 20.000 cartes A6 (format carte-postale) pour la fin de la campagne : environ 90€
    • pour les tracts des candidats d’origine espagnole, française, grecque, d’Amérique latine,… : environ 150€
    • 20.000 tracts 4 pages A5 pour couvrir toutes les boites aux lettres de Saint-Gilles : environ 400€ (nous prévoyons d’en produire 5).

    > Participez au fonds électoral du PSL ! Donnez votre contribution à l’un de nos militants, ou versez-là sur le compte du PSL : BE86 5230 8092 4650 (BIC TRIOBEBB), avec ‘fonds électoral’ en communication.

  • Le 14 octobre, votez PTB! Vous voulez rejoindre la lutte ? Rejoignez le PSL!

    Il y aura des candidats du PSL à Saint Gilles (Gauches Communes) et à Keerbergen (Consequent Links). Ailleurs, nous appelons à voter pour le PTB.

    Peter Mertens au 1er mai à Anvers. (Photo : Liesbeth)

    Dans le numéro précédent de Lutte Socialiste (mai 2018), nous faisions état de la discussion à venir entre le PTB et le PSL sur les élections communales. La résistance sociale à l’échelle locale pourrait connaître une importante impulsion si, le 14 octobre prochain, une alternative de gauche cohérente obtenait un bon résultat. Cela renforcerait la confiance pour lutter sur le plan local, mais aussi sur le plan régional et fédéral. Car le néolibéralisme a aussi infecté la politique communale. Le coût du logement grimpe en flèche, les infrastructures sont déficientes, qu’il s’agisse de routes, d’écoles, de crèches ou de transports publics, tandis que les services à la population se font plus chers et que les listes d’attente s’allongent.

    Par Bart Vandersteene, porte-parole national du PSL, éditorial de l’édition de juin de Lutte Socialiste 

    Les partis traditionnels participent à la politique de transfert des ressources communales vers les promoteurs et spéculateurs immobiliers aux dépens de la politique sociale et des services publics. Il existe une large marge de manœuvre pour une alternative de gauche, surtout si elle est combinée à des campagnes militantes et au regroupement des différents partis de gauche cohérents. Le PSL a proposé son aide au PTB pour contribuer au meilleur résultat possible le 14 octobre. Malheureusement, nos arguments sont tombés dans l’oreille d’un sourd.

    Le PTB refuse la collaboration

    La réunion avec Benjamin Pestieau, membre de la direction nationale du PTB, a finalement eu lieu le vendredi 27 avril, soit onze mois après l’envoi à la direction du PTB de notre proposition de rencontre et après dix mails de rappel. Même les plus optimistes des camarades du PSL savaient que le PTB ne débordait pas d’enthousiasme pour s’assoir à une même table et travailler côte-à-côte. Mais nous avons estimé qu’il était important que la discussion ait lieu, ne serait-ce que pour mieux connaître l’analyse et le raisonnement politique du PTB.

    Voici ce que le PTB a clairement indiqué lors de la rencontre qui a finalement eu lieu :

    • le PTB ne vise pas, pour le moment, d’obtenir le plus d’élus possible aux élections communales
    • il ne s’intéresse aux résultats que dans les endroits qu’il considère comme prioritaires ;
    • la résistance sociale se heurte à un manque de dynamisme de la base ainsi qu’à une faible conscience socialiste ;
    • une rupture radicale avec la logique capitaliste n’est donc pas possible à court ou moyen terme ;
    • le PTB développe donc un plan d’implantation à long terme ;
    • il n’existe pas une confiance suffisante entre nos deux partis pour collaborer.

    Une confiance doit s’établir avant que la PTB n’envisage la possibilité éventuelle d’avoir des candidats PSL sur les listes du PTB. Benjamin Pestieau a cependant dû concéder que des membres du PTB estiment qu’une telle collaboration est possible. Les militants de base du PTB disent à leurs dirigeants que, sur le terrain, sur les lieux de travail, dans les secteurs ou les sections syndicales,… bref en de nombreux endroits, la coopération est excellente avec les militants du PSL. Ce n’est pas une coïncidence : les militants combatifs savent qu’ils sont toujours plus forts s’ils travaillent ensemble dans le respect des uns et des autres. Nous avons l’impression que la direction du PTB refuse de coopérer avec nous aux élections en raison de calculs politiques alors qu’elle devrait être guidée par le désir de construire la résistance, le mouvement social et une gauche conséquente autant que possible.

    Afin d’obtenir le meilleur résultat possible, le PTB – de loin le plus grand acteur – devrait prendre la responsabilité de rassembler la gauche au sens large dans une campagne dynamique, rebelle et ambitieuse. Nous comprenons que le PTB souhaite conserver le contrôle sur son propre développement électoral, mais cela ne signifie pas pour autant que d’autres forces de gauche soient incapables de livrer une contribution substantielle et énergique à leur campagne. A notre avis, une approche semblable à celle de Jean-Luc Mélenchon, qui fait tout ce qu’il peut pour développer le front le plus inclusif possible dans la lutte (voir en page 12), renforcerait la force de la résistance, tant sur le plan social qu’électoral. Loin d’affaiblir la position de Mélenchon, cela la consolide.

    Aucun autre intérêt que ceux de la classe ouvrière

    Lors de son congrès de 2008, le PTB a annoncé qu’il tournait la page du dogmatisme et du sectarisme : le parti se concentrerait sur des réponses concrètes aux problèmes concrets. Le PTB s’est doté d’un nouvel emballage à destination du grand public et a développé ses ambitions électorales, qui pilotent de plus en plus son programme. Selon ses propres dires, le PTB s’est ouvert. Mais ses anciennes méthodes, responsables d’une image négative auprès de nombreux militants de gauche et de la population, n’ont pas disparu.

    Quelles étaient ces méthodes ? Il s’agissait notamment du refus de reconnaître l’existence de toute une série de courants au sein du mouvement ouvrier, d’avoir une attitude brutale envers les autres courants et de l’idée que son propre parti (le PTB) s’élèvait au-dessus de la classe ouvrière. Le PTB avait adopté cette approche du ‘‘socialisme réellement existant’’ comme on l’appelait alors (le stalinisme et ses variantes maoïstes). Cette approche contraste fortement avec celle de Karl Marx et Friedrich Engels dans le Manifeste du Parti communiste. Le deuxième chapitre de ce manifeste commence par la question de la façon dont les communistes voient les travailleurs. Le deuxième chapitre de ce manifeste commence par la façon dont les communistes considèrent les travailleurs. ‘‘Les communistes ne forment pas un parti distinct opposé aux autres partis ouvriers. Ils n’ont point d’intérêts qui les séparent de l’ensemble du prolétariat.’’

    Dans le contexte actuel, une victoire électorale du PTB représenterait un pas en avant important pour l’ensemble des travailleurs. Le travail mené par Raoul Hedebouw et Marco Van Hees au Parlement fédéral tire le débat politique vers le haut et vers la gauche, ce qui renforce à son tour, d’une manière générale, la confiance pour participer activement aux luttes sociales. Nous appelons donc à voter pour le PTB.

    Ce n’est que dans la commune bruxelloise de Saint-Gilles et à Keerbergen que des membres du PSL participeront à des listes d’unité de gauche radicale. Cela nous donne l’occasion de défendre un programme qui répond aux besoins concrets de la population en liaison avec des actions sur le terrain, sans mettre pour autant en danger l’élection de candidats du PTB.

    Nous sommes enthousiastes quant à la possible percée électorale du PTB, mais il aurait été préférable que le PTB ait suivi l’approche de Marx et Engels et ait accompli tous les efforts pour que la gauche conséquente obtienne le meilleur résultat possible.

  • Meeting “Gauches Communes”: les forces de gauche face à l’austérité

    Le mercredi 20 juin à 19h, à la Pianofabriek, rue du Fort n°35, à Saint-Gilles (Bruxelles)

    Avant l’été, Gauches Communes vous invite le 20 juin à son meeting public : “Les nouvelles forces de gauche face aux carcans austéritaires”.

    Le 20 juin nous somme heureux d’accueillir Sabine Rubin, députée La France Insoumise, aux côtés d’Anja Deschoemacker et de Marisa Cabal (organisatrice de la campagne Rosa (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) à Bruxelles).

    Politiques néolibérales, coupes budgétaires dans les service publics, austérité … partout les capitalistes et leurs politiciens tentent de faire payer les crises aux jeunes et aux travailleurs. Inévitablement, les luttes prennent place et, à différentes échelles, de nouvelles formations de gauche voient le jour.

    Comment briser les carcans austéritaires et ainsi mener une politique qui fait réellement face aux besoins de la population ?

    >> Événement Facebook

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