Category: Le PSL

  • [Socialisme 2017] Comprendre le monde pour le changer. Introduction à la philosophie marxiste

    Dimanche 22 octobre, 14h – Atelier de formation : “Comprendre le monde pour le changer. Introduction à la philosophie marxiste”

    Lors du week-end de discussion “Socialisme 2017”, divers ateliers aborderont des thèmes spécifiques plus en profondeur. Le dimanche, à 14h, un atelier d’introduction au marxisme développera la nécessité de disposer d’une philosophie qui permette d’interpréter correctement le monde et qui fournisse une boussole pour le changer. Un guide pour l’action, en bref.

    Le matérialisme dialectique est la méthode du marxisme. Il s’agit d’une philosophie révolutionnaire qui défie le capitalisme dans chaque domaine et substitue la science aux rêves et aux préjugés.

    Nous passerons en revue les moments-clés de la philosophie de Marx, notamment les Thèses sur Feuerbach ainsi que la critique du christianisme et de Hegel. Nous discuterons ensemble de leur validité dans l’histoire de la pensée, surtout au cours de la Révolution russe, mais également de la manière avec laquelle utiliser ces analyses pour comprendre la riche actualité de la période que nous vivons afin de transformer la réalité et de construire une société socialiste.

    Pour une petite mise en bouche, consultez ce texte sur marxisme.be et venez en discuter au week-end Socialisme 2017.

    « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe, c’est de le transformer. » (Karl Marx, Thèses sur Feuerbach)

    Plus d’infos ? Programme complet ? Par ici !

  • [Socialisme 2017] La Révolution Russe – Le plus important événement de l’Histoire

    Aucune personne sérieuse ne niera qu’il est impossible de comprendre l’histoire contemporaine sans comprendre la place qu’a eu la Révolution Russe de même que les grands événements historiques auxquels elle a donné naissance. Mais cela va bien au-delà : la Révolution d’Octobre fut la première tentative consciente de construire une démocratie des travailleurs. Elle initia un véritable incendie révolutionnaire qui a parcouru le monde mais, hélas, la révolution est restée isolée dans le pays arriéré qu’était la Russie de l’époque, ce qui a ouvert la voie à la contre-révolution bureaucratique stalinienne.

    Octobre fut la démonstration éclatante qu’il était possible de briser les chaînes du capitalisme et du féodalisme. Qu’il était possible que les masses fassent irruption sur l’arène de l’histoire et prennent leur destin en main. Qu’il était possible de révolutionner non seulement l’économie, mais aussi l’art et même les relations humaines. Aujourd’hui encore, cet événement fait trembler les puissants.

    Dans ce 21e siècle où 8 personnes possèdent plus que la richesse de la moitié la plus pauvre de l’Humanité, dans ce monde où sévissent la guerre, la misère et les destructions écologiques, les leçons d’Octobre sont une source d’espoir autant qu’un guide pour l’action.

    La Révolution Russe sera le fil rouge du week-end Socialisme 2017 les 21 et 22 octobre prochains. Cet événement unique en son genre débutera par une séance d’ouverture qui abordera l’importance de la Révolution Russe dans l’histoire de l’humanité et aujourd’hui. Nous aurons l’occasion d’y entendre un militant marxiste de Moscou, Rob Jones,  mais aussi Anja Deschoemacker, porte-parole du PSL à Bruxelles, et enfin Emily Burns, animatrice nationale de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité).

    Cette session ne sera toutefois encore qu’un léger avant-goût de ce week-end qui s’annonce inoubliable…

    Samedi 21 octobre (11h) : plénière d’ouverture. La Révolution Russe – Le plus important événement de l’Histoire, avec

    • Anja Deschoemacker (porte-parole du PSL à Bruxelles),
    • Emily Burns (animatrice nationale de la campagne ROSA)
    • Rob Jones (Alternative Socialiste, Moscou)

    Plus d’infos ? Programme complet ? Par ici !

  • Socialisme 2017: La place des femmes est dans la révolution!

    La campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) participera au week-end de discussion et de débat Socialisme 2017 consacré aux 100 ans de la Révolution Russe. A côté des nombreux ateliers qui compose le programme, un parcours de discussion sera consacré à la place des femmes dans les luttes et aux conquêtes pour leurs droits. Tirons l’expériences de luttes de hier pour celles que nous devons mener aujourd’hui.

    SAMEDI 21 OCTOBRE

    • 11h00-12h00 : La Révolution Russe – Le plus important événement de l’Histoire avec Anja Deschoemacker (porte-parole du PSL à Bruxelles), Emily Burns (animatrice nationale de la campagne ROSA) et Rob Jones (Alternative Socialiste, Moscou).
    • 13h30-15h30 : La Révolution Russe et l’émancipation des femmes
    • 16h00-18h00 : La lutte pour le droit à l’avortement en Irlande avec Ruth Coppinger députée irlandaise, Solidarity
    • 19h00-20h30 : 100 ans après la Révolution Russe, révolte contre le capitalisme en crise ! Avec Ana Garcia (présidente du Sindicato de Estudiantes, Etat espagnol), Ludo De Brabander (ASBL Vrede), Ruth Coppinger (députée irlandaise – Solidarity), Bart Vandersteene (porte-parole national du PSL)

    DIMANCHE 22 OCTOBRE

    • 10h30-12h30 : Les droits des lesbiennes, gays, bisexuels, trans,… en 1917 et aujourd’hui
    • 14h00-16h00 : Le féminisme socialiste hier et aujourd’hui avec Anja Deschoemacker bureau femmes du PSL
    • 16h15-17h00 : Être révolutionnaire au 21 siècle : avec quel type de parti et de programme ? avec Eric Byl (secrétaire général du PSL), Ana Garcia (Izquierda Revolucionaria, Etat espagnol), Nicolas Croes (rédacteur en chef de Lutte Socialiste)

    Vous désirez accéder au parcours complet ? Aux informations pratiques ? Venez par ici !

  • Socialisme 2017: Le programme. Des idées pour changer le monde !

    Les 21 et 22 octobre, centre culturel DE KRIEKELAAR, 86 rue Gallait, 1030 Schaerbeek (Bruxelles)

    Voici le programme tant attendu du week-end “Socialisme 2017” ! Comme vous pourrez le constater il vous sera extrêmement difficile de choisir à quoi participer les 21 et 22 octobre prochains ! A côté des sessions plénières, les ateliers donnent tous l’eau à la bouche, il sera très certainement frustrant de ne pouvoir participer à tout.

    >> Programme en version PDF

    Les différentes couleurs sur le programme correspondent à des thèmes et parcours qui abordent en profondeur un aspect particulier à travers divers ateliers de discussion : ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), Être révolutionnaire aujourd’hui, Les jeunes et la révolution, Introduction au marxisme, Impact international de la Révolution Russe, En défense de la Révolution Russe, BadArt Art: culture et révolution.

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    Au moment où vous lisez ces lignes, 8 personnes à peine possèdent plus que la moitié la plus pauvre de l’Humanité. Jamais autant de richesses n’ont existé sur cette planète. La grande masse des gens semble pourtant condamnée aux inégalités, aux fins de mois difficiles, à la pauvreté, aux discriminations, à l’exploitation, à la guerre,… Même la planète sur laquelle nous vivons est sacrifiée au nom de la soif de profits d’une infime élite capitaliste. Ça vous révolte ? Vous n’êtes pas seul !

    Fin 2016, en France, un sondage révélait que 62% des jeunes interrogés étaient prêts à s’impliquer dans ‘‘une révolte de grande ampleur’’. Au printemps de cette année, une étude révélait que la moitié des jeunes irlandais étaient prêts à prendre part à ‘‘un soulèvement massif contre le gouvernement’’. Ce sentiment de révolte est ressenti aux quatre coins du globe, et en Belgique aussi. Mais que peut-on faire ? Comment changer de société ?

    Le PSL (Parti Socialiste de Lutte), la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et EGA (Etudiants de Gauche Actifs) vous invitent à venir en discuter – avec nous et les autres organisations et orateurs invités (CADTM, GRESEA, asbl VREDE,…) – lors d’un week-end qui sera également l’endroit par excellence où commémorer le centenaire de la Révolution Russe !

    La Révolution d’Octobre 1917 fut la première tentative consciente de construire une démocratie des travailleurs. La société pour laquelle les révolutionnaires russes ont lutté n’avait rien à voir avec la sanglante dictature que fut le stalinisme, ils aspiraient à vivre dans une société où les richesses seraient utilisées au profit de tous et toutes.

    Aujourd’hui, nous subissons toujours la dictature des marchés. Les conquêtes sociales arrachées par les générations précédentes sont sous pression. Mais nous ne sommes pas désarmés pour riposter : nous bénéficions déjà d’une longue expérience de lutte ! Tirons-en les leçons et armons-nous des idées qui nous ferons changer le monde !

    Ne laissez pas passer cette occasion !

    Cette année encore, Socialisme 2017 réunira plus de 200 activistes, syndicalistes, militants associatifs,… Toutes les personnes à qui cette société inspire rébellion et indignation sont les bienvenues pour bénéficier de l’échange d’expérience que permet cet événement unique en son genre. Les orateurs et participants viendront de tout le pays et même d’au-delà !

    => Evénement Facebook

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    Samedi 21 octobre

    11h00-12h00 : La Révolution Russe – Le plus important événement de l’Histoireavec Anja Deschoemacker (porte-parole du PSL à Bruxelles), Emily Burns (animatrice nationale de la campagne ROSA) et Rob Jones (Alternative Socialiste, Moscou)

    13h30-15h30 : Ateliers

    • La Révolution Russe et l’émancipation des femmes
    • Parlementaire et révolutionnaire: Equation impossible ? avec Ruth Coppinger députée irlandaise, Solidarity
    • Qui a peur de Léon Trotsky ? Son héritage politique est-il toujours pertinent ?
    • L’impact de la Révolution Russe sur le Moyen Orient avec Ludo De Brabander
      ASBL pacifiste “Vrede” et Brecht Desmet auteur et professeur à l’université de Gand
    • Les soviets et les partis ouvriers – organisé par Lutte ouvrière Belgique
    • L’art et la révolution. Un nouvel art pour un nouveau monde
    • Les partis ouvriers et les soviets. Organisé par Lutte Ouvrière (Belgique)
    • Les révolutions russes dans leurs cadre historique. Organisé par Gauche Anticapitaliste, avec Peter Veltmans

    16h00-18h00 : Ateliers

    • La lutte pour le droit à l’avortement en Irlande – avec Ruth Coppinger députée irlandaise, Solidarity
    • La répudiation des dettes et la Révolution Russe – avec Nathan Legrand CADTM, Comité pour l’annulation des dettes illégitimes
    • La Révolution Russe et la Belgique : la création du Parti Communiste Belge – avec Geert Cool rédacteur en chef de “De Linkse Socialist”
    • 1919-1921. L’échec de la révolution allemande. Le XXe siècle aurait-il pu être différent ?
    • 1917 : Coup d’Etat ou révolution ?
    • Film ‘‘I’m not your negro’’
    • Le revenu de base universel et inconditionnel, l’affranchissement du peuple. Organisé par le Parti Humaniste, avec Angel Bravo, militant espagnol du réseau “Humanistas por la renta basica universal”

    19h00-20h30 : 100 ans après la Révolution Russe, révolte contre le capitalisme en crise !, Avec Ana Garcia (présidente du Sindicato de Estudiantes, Etat espagnol), Ludo De Brabander (ASBL Vrede), Ruth Coppinger (députée irlandaise – Solidarity), Bart Vandersteene (porte-parole national du PSL)

    Dimanche 22 octobre

    10h30-12h30 : Ateliers

    • Les droits des lesbiennes, gays, bisexuels, trans,… en 1917 et aujourd’hui
    • Venezuela, Bolivie, Cuba : des alternatives au capitalisme ?
    • Jeunesse et révolution – avec Ana Garcia Présidente du Sindicato de Estudiantes espagnol
    • Le rôle de la révolution dans l’histoire. Introduction au matérialisme historique
    • “Nouvelles conquêtes. À gauche pour un monde plus juste”, critique du livre-programme d’Elio Di Rupo – par Eric Byl, secrétaire général du PSL
    • Promenade “Marx à Bruxelles” – avec François Bliki, fondateur du PSL

    14h00-16h00 : Ateliers

    • Le féminisme socialiste hier et aujourd’hui – avec Anja Deschoemacker bureau femmes du PSL
    • Leçons des entreprises récupérées par les travailleurs en Argentine – avec Natalie Hirtz GRESEA, Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative
    • Un coup d’oeil derrière le rideau de fer : être jeune en Europe de l’Est avant la chute du Mur
    • L’impact de la révolution russe sur l’Afrique – avec Alain et Ekobo Priso Olivier
    • Comment le cauchemar stalinien est-il né ? avec Rob Jones Alternative Socialiste (Moscou)
    • Comprendre le monde pour le changer. Introduction à la philosophie marxiste

    16h15-17h00 : Être révolutionnaire au 21 siècle : avec quel type de parti et de programme ? avec Eric Byl (secrétaire général du PSL), Ana Garcia (Izquierda Revolucionaria, Etat espagnol), Nicolas Croes (rédacteur en chef de Lutte Socialiste)

     


    INFORMATIONS PRATIQUES

    • LIEU : C.C. de Kriekelaar, rue Gallait 86, 1030 Schaerbeek, à proximité de la place Liedts.
      Bus 58 arrêt Pavillon. Tram 32, 55 arrêt Rubens.
    • ENTRÉE : Week-end entier : 20 € (15 € en prévente) / 12 € au tarif social (8 € en prévente)
      Un jour : 15 € (10 € en prévente) / 8 € au tarif social (5 € en prévente).
    • INSCRIPTION : info@socialisme.be ou 02/345.61.81. Numéro de compte du PSL : BE69 0012 2603 9378 communication : ‘‘Socialisme 2017’’.
    • Une crèche est également prévue, précisez le nombre d’enfants à l’inscription.
    • Boissons et repas seront prévus à prix démocratiques.
    • Un espace de livres et brochures politiques est également prévu, avec la participation d’autres organisations.
  • Participez au week-end Socialisme 2017 !

    Le Parti Socialiste de Lutte organise “Socialisme 2017” en collaboration avec la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et les Etudiants de Gauche Actifs. Venez discuter, avec nous et les autres organisations et orateurs invités, de la meilleure manière de changer le monde !

    Socialisme 2017 coïncide avec le centenaire de la Révolution Russe d’Octobre 1917: la première tentative consciente d’établir une démocratie ouvrière. La société pour laquelle nous luttons n’a toutefois rien à voir avec la sanglante dictature que fut le stalinisme, mais bien avec la société qu’envisageaient les bolchéviques et les masses en Russie en 1917 ; une société où les richesses de notre planète – les richesses créées avec la force de travail et le savoir de l’homme – seraient utilisées au profit de toutes et tous.

    Aujourd’hui, 8 personnes à peine possèdent davantage que la moitié la plus pauvre de l’Humanité. Une nouvelle extinction animale de masse est en cours. Les conflits entre puissances mondiales gagnent en intensité. Les conquêtes sociales arrachées par les générations précédentes sont sous pression. Pourtant, il n’y a jamais eu autant de richesses et de connaissances qu’aujourd’hui. Notre résistance repose sur une déjà longue et riche histoire de luttes. Tirons-en les leçons et armons-nous des idées qui nous ferons changer le monde : Lutte, Solidarité, Socialisme !

    THEMES

    • Les leçons de la Révolution Russe
    • La place des femmes dans la Révolution Russe
    • L’impact de la Révolution Russe en Afrique, au Moyen-Orient, etc.
    • Qui a peur de Léon Trotsky ?
    • Jeunesse et révolution, hier et aujourd’hui
    • Venezuela, Bolivie, Cuba : des alternatives au capitalisme ?
    • La lutte pour le droit à l’avortement en Irlande
    • Comment est né le cauchemar stalinien ?
    • Être jeune derrière le ‘‘rideau de fer’’
    • Parlementaire et révolutionnaire : une équation impossible ?
    • LGBTQI : l’égalité reste à gagner
    • Les nationalisations, leçons d’hier pour aujourd’hui
    • L’art et la révolution
    • Promenade ‘‘Marx à Bruxelles’’

    En pratique :

    • “Socialisme 2017” se déroulera les 21 et 22 octobre au centre culturel De Kriekelaar (86 rue Gallait, Schaarbeek). Le centre est aisément joignable à partir de la Gare du Nord..
    • Week-end entier : 20€ (15€ prévente) / 12€ tarif social (8€ prévente)
    • 1 jour : 15€ (10€ prévente) / 8€ tarif social (5€ prévente).
    • Préventes via le numéro du compte du PSL : BE69 0012 2603 9378 avec la communication : “Socialisme 2017” ou auprès de l’un de nos militants.
    • Une crèche est également prévue, précisez le nombre d’enfants à l’inscription.
    • Boissons et repas seront prévus à prix démocratiques.
    • Un espace de livres et brochures politiques est également prévu, avec la participation d’autres organisations.
    • Inscriptions et informations : info@socialisme.be / 02/345.61.81

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  • Unification du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) et d’Izquierda Revolucionaria

    Vous trouverez ci-dessous le document publique qui explique les raisons de la fusion de nos deux organisations qui a été votée lors d’une session extraordinaire de congrès mondial à l’occasion de l’école d’été du CIO qui s’est tenue à Barcelone en juillet.

    1. Le présent document tente de développer les grandes lignes de la base politique d’un processus d’une grande importance, tant pour nos organisations que pour la lutte pour construire et développer les idées du marxisme à travers le monde : l’unification d’Izquierda Revolucionaria (IR) et du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO).

    2. La discussion et l’approbation de ce document aussi bien dans les structures démocratiques de nos organisations qu’à la réunion d’unification prévue en juillet seront une étape décisive de notre unification. Cela se traduira par l’intégration des organisations d’IR dans l’État espagnol, le Mexique et le Venezuela au sein du CIO et ses structures en tant que sections nationales. Cela comprendra également la fusion d’IR et des organisations du CIO au Venezuela et dans l’État espagnol.

    UNE NOUVELLE PERIODE POUR LA LUTTE DE CLASSE À TRAVERS LE MONDE

    3. Cette unification historique a une base matérielle claire : le profond changement survenu dans la lutte des classes au niveau international suite à la crise capitaliste mondiale commencée en 2008. Loin d’avoir été résolue, cette crise fait encore rage aujourd’hui, elle s’approfondit et devient plus aiguë à chaque changement de la situation mondiale. Ces périodes de brusque changement et d’agitation se reflètent aussi invariablement dans l’évolution du mouvement ouvrier et de la gauche, y compris révolutionnaire, avec en conséquence des scissions, des réalignements et des fusions, à mesure que sont mises à l’épreuve les idées, les organisations et les tendances. Notre compréhension commune de cette nouvelle période et des réponses à apporter, de même que notre accord sur la méthode pour y intervenir et sur les tâches essentielles que cette période pose à la classe des travailleurs et au marxisme, constituent la base de notre unification.

    4. La crise que traverse le capitalisme mondial est profonde et insoluble. Aucune des tentatives des classes dirigeantes du monde pour y faire face n’ont apporté de « solution » ou rétabli l’équilibre perdu du système, elles ont au contraire nourri le potentiel de nouvelles crises et conflits. Le pessimisme et l’appréhension des stratèges du capitalisme mondial en sont une réflexion. Un thème constant de cette nouvelle période est le manque de « légitimité » du capitalisme : dans le domaine économique, dans les relations mondiales, sur la question de l’environnement, le changement climatique. Cela a été socialement et politiquement reflété dans la conscience de millions de personnes. Par-dessus tout, au sein de la classe dirigeante, il existe une crainte réelle, quoique largement inexprimée, que les échecs évidents du capitalisme signifient que nous vivons « au bord du volcan », de bouleversements de masse et même de changements révolutionnaires.

    5. La crise a complètement perturbé l’équilibre interne qui avait vu le jour durant la brève et relative stabilité qui dominait depuis l’effondrement du stalinisme. Cela est illustré par les crises politiques à travers le monde, qui sapent la stabilité des systèmes bipartisans de l’après-guerre dans les « démocraties » occidentales et de toutes les nuances de gouvernement dans le monde néocolonial. L’élection de Donald Trump, contre la volonté de la majorité de la classe capitaliste, et le défi de Bernie Sanders pour l’investiture démocrate sont des exemples de cette crise politique organique dans la plus grande puissance impérialiste du monde. En Europe, les systèmes à deux partis sont minés, ce qui reflète une énorme polarisation politique et sociale. Cela se reflète à droite avec des mini-Trumps, comme Marine Le Pen et compagnie. À gauche, cela se traduit par l’émergence de nouveaux partis et formations de gauche comme Podemos, le Bloc de gauche, la « France Insoumise » et précédemment SYRIZA, qui a maintenant viré à droite, ce qui souligne ce processus.

    6. Dans les relations mondiales, cela se manifeste par la fin du monde « unipolaire » qui avait suivi le dégel de la guerre froide et l’effondrement du stalinisme. L’avènement d’un monde « multipolaire » plus instable dans lequel les USA ont perdu du terrain en faveur de la puissance économique chinoise émergente et, dans une moindre mesure, du militarisme russe, donne une image du nouvel équilibre mondial des forces. Tous les blocs et alignements internationaux bourgeois préexistants – l’Union européenne n’étant pas le moindre – ont été testés et sapés à mesure que le capitalisme a échoué à restaurer un équilibre stable dans les relations mondiales, perdu avec cette crise.

    7. La crise économique mondiale de surproduction, caractérisée par une crise de l’investissement et un manque chronique de demande dans l’économie, n’est pas plus près d’être résolue qu’au moment de son déclenchement. Toutes les tentatives du capitalisme mondial pour corriger les problèmes fondamentaux ont lamentablement échoué. Les milliers de milliards de dollars injectés dans l’économie sous la forme « d’assouplissement quantitatif » n’ont nulle part approché les résultats escomptés en ressuscitant l’investissement ou la demande. Loin de représenter un nouveau moteur pour la croissance mondiale, comme espéré par de nombreux commentateurs bourgeois, la dernière phase de la crise a vu les soi-disant économies « émergentes » – avec la Chine à leur tête – plonger dans le tourbillon de la crise mondiale. La grève mondiale de l’investissement du Capital montre clairement l’obstacle que constitue la propriété privée de la richesse et des moyens de production, ainsi que l’État-nation, au développement de l’économie mondiale.

    DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS POUR LE MARXISME RÉVOLUTIONNAIRE

    8. La crise a déjà donné lieu à des changements profonds dans l’attitude et les perspectives de toutes les classes, plus significativement au sein de la classe des travailleurs, la jeunesse et les peuples opprimés à travers le monde. Les marxistes avaient prédit au début de la crise qu’elle marquerait le début d’une période de révolution et de contre-révolution, ce qui a constitué la teneur des événements depuis lors. Des bouleversements révolutionnaires du « printemps arabe » en 2011 aux mouvements de masse contre l’austérité et la troïka en Europe et à la rébellion sociale actuelle contre le « trumpisme » dans les centres urbains des États-Unis, la période a été marquée par l’entrée de plus en plus croissante des masses sur la scène de l’histoire.

    9. Cela a été accompagné par une polarisation dans la société avec un décalage vers la gauche dans la conscience politique et, en raison de la faillite du réformisme et des partis bourgeois traditionnels, par une croissance électorale de l’extrême droite. Le développement de nouveaux partis et formations de gauche dans de nombreux pays, comme Podemos, la « France Insoumise » et le Bloc de gauche, et des mouvements de masse de gauche autour de Bernie Sanders et de Jeremy Corbyn, sont de puissantes expressions de cela, bien que complexes et inachevées. Les sondages d’opinion à travers le monde illustrent la désillusion de masse que suscite le capitalisme, en tant que système, de même que la recherche croissante d’une alternative, avec un intérêt et un soutien grandissants pour l’idée du socialisme, en particulier aux États-Unis à ce stade.

    10. Ces nouvelles formations de gauche et mouvements sont contradictoires et instables, ce qui reflète la nature de la période qui leur a donné naissance. Ils seront soumis à des transformations rapides et passeront à travers des crises, des rebondissements, des virages et des scissions. Les tentatives visant à remettre au goût du jour les idées réformistes «social-démocrates» défendues par les dirigeants des formations réformistes du passé sont condamnés à l’échec dans cette période où la marge qu’a capitalisme pour faire des « réformes » est infiniment plus restreinte comparé aux décennies passées. Le rôle des marxistes est d’intervenir avec énergie dans ces processus, tout en défendant en même temps audacieusement et ouvertement un programme de lutte de classe socialiste. Alors que nous construisons notre propre organisation révolutionnaire, nous travaillons pour assister le développement de ces formations vers de nouveaux partis de masse de la classe des travailleurs armés d’une alternative révolutionnaire au capitalisme.

    11. A la suite d’une période historique de retraite généralisée pour les forces du mouvement des travailleurs et du marxisme révolutionnaire à travers le monde, cette nouvelle période représente une étape charnière. Une nouvelle ère de possibilités s’est ouverte pour le changement révolutionnaire. Les sections du CIO aux USA et en Irlande ont déjà joué des rôles dirigeants dans des mouvements de masse de la classe des travailleurs dans lesquels ils ont remporté d’importantes victoires (la taxe sur l’eau en Irlande et 15 $ NOW aux États-Unis), alors que les camarades d’Izquierda Revolucionaria, dans la direction du Sindicato de Estudiantes (SE), ont mené une bataille victorieuse contre les « revalidas » dans l’État espagnol qui a consolidé SE comme point référence combatif dans la lutte contre l’austérité.

    12. Ces victoires montrent notre capacité à nous engager avec les masses et, dans des circonstances, à devenir un facteur réel dans la situation, ce qui distingue nos organisations des autres organisations marxistes. Cela n’est encore toutefois qu’un aperçu de ce qui est à venir si nous maintenons l’approche, la méthode et le programme corrects. Dans la période à venir, la direction des mouvements de masse liée à une lutte pour la transformation sociale sera à portée de main pour les marxistes révolutionnaires. Notre unification renforce notre capacité à nous dédier à cette tâche et sert d’exemple à d’autres révolutionnaires avec qui nous pouvons participer à cette tâche dans la période à venir.

    13. L’unification entre le CIO et IR fait suite à une période de séparation de plus de vingt ans, suite à une scission qui a eu lieu dans le CIO en 1992. Une partie significative de cette scission était enracinée dans la situation mondiale à la suite de l’effondrement des anciens régimes staliniens en URSS et en Europe de l’Est. Les dirigeants de ce qui était alors la minorité du CIO ont initialement défendu que la majorité de la direction britannique et du Secrétariat international était une « clique » qui recourait à des « méthodes administratives » « bureaucratiques ». Ces allégations ont été rejetées après une discussion et un débat approfondis par la majorité écrasante du CIO. En réalité, les attaques personnalisées (contre le « Taaffisme ») par la direction de la minorité, qui étaient répétaient comme une incantation, étaient imprégnées d’une méthode bureaucratique et stalinienne. Derrière se trouvaient des différences politiques fondamentales : sur la nature de la période et les perspectives pour la restauration du capitalisme en URSS, dans le bloc de l’Est et en Chine, sur nos tactiques et notre approche politique de la social-démocratie et de la construction des partis révolutionnaires, sur l’approche de la question nationale et sur la construction d’une direction collective, basée sur des méthodes démocratiques, à l’opposé d’une approche personnalisée avec l’obsession du prestige.

    14. La minorité, qui a ensuite fondé la TMI, n’était pas prête à reconnaître ou à s’accommoder avec la nouvelle situation mondiale, née de l’effondrement des anciens régimes staliniens. Cela a eu une conséquence profonde sur l’accélération du processus de bourgeoisification et de droitisation des partis de masse traditionnels de la classe des travailleurs, en particulier les formations sociales-démocrates, mais aussi dans des formations avec des origines staliniennes : le parti travailliste, le PS français, le PSOE, le PD italien, etc., etc. Ce fut un phénomène généralisé faisant écho à des changements profonds dans la situation. Cela a aussi eu un impact sur la conscience de la classe des travailleurs, en portant un coup à l’idée du socialisme comme alternative viable au capitalisme et en ouvrant la voie à toutes sortes d’idées réactionnaires et confuses, beaucoup d’entre elles à caractère petit-bourgeois.

    15. Cette période historique pose de nouvelles tâches et défis pour la classe des travailleurs et pour les marxistes, dont le CIO. La minorité qui est devenue la TMI n’a pas réussi à faire face aux changements dramatiques dans la situation mondiale et a à plusieurs reprises refusé de reconnaître ses erreurs. Ils n’ont non seulement pas compris ce qui se passait en URSS, mais ont refusé jusqu’en 1997-1998 de même accepter que la restauration capitaliste avait eu lieu. Ils n’ont jamais eu le courage de reconnaître ces erreurs, s’inscrivant dans la méthode marxiste afin de former une nouvelle génération de cadres.

    16. Ces erreurs ont été répétées sur de nombreux terrains, comme la répétition de vieilles formules sur « l’entrisme » à un moment où les conditions n’existaient pas pour le travail au sein des formations social-démocrates bourgeoisifiées, et où les possibilités s’ouvraient pour un travail indépendant. Tous les documents de la majorité et de la minorité dans ces débats sont disponibles sur le site marxist.net. Ces documents n’ont cependant jamais été mis à disposition des membres de la base de la section espagnole du CIO de l’époque, une indication des méthodes bureaucratiques utilisées par ce qui est devenu la TMI.

    17. En 2009, la section espagnole de la TMI, de même que la majorité des sections du Venezuela et du Mexique, ont fait scission sur une base politique principielle. Les raisons de cette scission sont, en substance, les raisons de la scission du CIO en 1992 :

    18. Différences fondamentales sur la nature de la période ouverte par la crise capitaliste en 2008 et l’intervention dans la lutte des classes. La direction de la TMI a minimisé les dimensions de la crise et de ses conséquences sociales, politiques et militaires. En utilisant une méthode totalement mécanique, elle a affirmé qu’une forte reprise de la lutte des classes était impossible jusqu’à ce qu’il y ait un nouveau boom économique. Cette position erronée avait de nombreuses implications pratiques. Les sections espagnole, vénézuélienne et mexicaine ont théoriquement contesté cette position et ont refusé d’adopter une approche « contemplative » face aux événements. L’intervention énergique dans les premières batailles de classe de la crise dans l’État espagnol, en particulier dans les grèves générales appelées par les syndicats nationalistes du pays basque, ont servi de base pour un grand choc avec le secrétariat international de la TMI. La section espagnole a soutenu les grèves, a mobilisé tout son soutien dans le mouvement ouvrier et a défendu un programme internationaliste socialiste. La direction de la TMI a refusé de soutenir ces grèves et a accusé la section espagnole d’être à la remorque du nationalisme basque petit-bourgeois.

    19. Différences de principe sur la stratégie pour la construction d’un parti révolutionnaire. La direction de la TMI ne pouvait que répéter des formules sans vie sur le travail dans les organisations de masse et l’entrisme. Elle n’a jamais reconnu ses erreurs sur cette question. Le développement politique et la croissance de l’influence de la section espagnole, qui avait mené un travail indépendant durant des décennies, en sont venus à être considérés comme une menace pour la politique opportuniste et le prestige de la direction de la TMI. Des affrontements constants eurent lieu au cours de nombre d’années : au sujet de ses méthodes bureaucratiques et opportunistes au Venezuela, de l’absence totale de débats sur diverses questions arbitrairement arrêtées par le secrétariat international, le manque de démocratie interne et de discussions et la dissimulation systématique des difficultés et des problèmes pour la base, un mode de fonctionnement basé sur une attitude paternaliste à l’égard des membres. Ces confrontations ont conduit la direction de la section espagnole à être accusée de « gauchisme et de Taaffisme » et « d’abandonner le travail dans les organisations de masse » par le secrétariat international de la TMI. En pratique, ils ont exigé la dissolution du Sindicato de Estudiantes pour que tout le travail soit orienté vers Izquierda Unida à un moment où la formation était totalement vide.

    20. Différences sur la question nationale. La TMI a défendu le droit à l’autodétermination sur le papier mais, en pratique, a démontré un mépris complet pour les mouvements de masse en Catalogne et au Pays basque pour des aspirations démocratiques et nationales. Elle a refusé d’intervenir dans ce mouvement en défense d’un programme marxiste.

    21. Lutte contre un régime interne bureaucratique. Cette expérience a conduit la section espagnole à la conclusion suivante : la direction de la TMI a été organisée autour de la défense d’un culte de la personnalité et du prestige autour de son dirigeant principal, avec un régime interne non-démocratique et des attitudes staliniennes. Ce régime a conduit à un grave mépris pour la construction de l’organisation parmi les travailleurs et la jeunesse.

    22. La section espagnole, et la majorité des sections du Venezuela et du Mexique, à la suite de cette expérience, ont discuté d’un profond bilan théorique et politique. Les conclusions de ce processus établies en tant qu’organisation indépendante, Izquierda Revolucionaria, ainsi que ses interventions pratiques et sa meilleure connaissance de la façon de s’orienter vers le mouvement réel des travailleurs et des jeunes, ont servi à poser les bases de cette unification.

    POURQUOI NOUS UNIFIONS-NOUS ET DANS QUEL BUT ?

    23. Notre unification est ancrée dans un large accord sur les perspectives pour le capitalisme mondial et les tâches qui en émergent pour les marxistes. Cependant, elle se reflète dans beaucoup plus que cela. Notre expérience mutuelle de discussion et de lutte côte-à-côte a révélé un accord non seulement dans les idées et les perspectives, mais aussi dans la stratégie, la tactique, le programme et l’orientation. Comme Lénine le disait, sans idées révolutionnaires, il n’y a pas de mouvement révolutionnaire. De même, les idées et la théorie sans pratiques ne sont qu’aveugles.

    24. L’examen de nos idées et activités respectives, ainsi que la riche expérience, bien qu’encore brève, de notre travail commun, ont confirmé la base de l’unification dans laquelle nous nous engageons avec enthousiasme et détermination.

    25. Notre tâche est de construire un puissant facteur subjectif, une force marxiste de masse et une direction révolutionnaire pour les batailles de classe de masse à venir, dont l’absence a déjà été fatale à tant d’opportunités révolutionnaires. Cent ans après l’immortelle Révolution russe, l’exemple du Parti bolchevique – ses perspectives théorique clairvoyante, sa lutte obstinée pour plus de clarification idéologique, sa souplesse dans la tactique et sa décision dans l’action – reste un guide pour notre une organisation unifiée.

    26. Notre internationale révolutionnaire et ses sections ont une orientation claire pour intervenir dans les luttes de masse, les syndicats et les organisations politiques de la classe des travailleurs. Nous maintenons également le principe de l’indépendance politique et organisationnelle du parti révolutionnaire, contre les tendances et les pressions liquidatrices qui cherchent à effacer le rôle d’un parti révolutionnaire. L’organisation révolutionnaire représente la mémoire de la classe des travailleurs et la continuité de sa lutte révolutionnaire contre le capitalisme. La flexibilité dans la tactique, conjuguée à une politique de principe et une fermeté sur le programme, est la marque de nos racines et méthodes politiques communes. En même temps, nous défendons l’existence d’un parti révolutionnaire distinct, comme une colonne vertébrale – une partie intégrante et essentielle – du mouvement de masse des travailleurs et des jeunes.

    27. Nous nous tenons sur la base programmatique du socialisme révolutionnaire. Celui des principaux documents des quatre premiers congrès de la Troisième Internationale, auxquels s’ajoutent ceux de l’opposition de gauche dans la lutte contre le stalinisme, le Programme de transition et la méthode de transition ainsi que les idées du socialisme scientifique de Marx, Engels, Lénine et Trotsky. L’axe de ce programme reste de viser la fin du capitalisme et du régime bourgeois pour qu’ils soient remplacés par un gouvernement des travailleurs reposant sur la propriété publique des moyens de production et du secteur financier sous contrôle démocratique de la classe des travailleurs. Nous défendons l’économie planifiée à l’échelle mondiale et l’élaboration d’une planification socialiste démocratique mondiale de la production, comme clé de la résolution des problèmes les plus urgents à surmonter pour l’Humanité : la crise, la pauvreté, la faim, la guerre et toutes les formes d’oppression.

    28. Les marxistes se battent pour occuper la ligne de front dans la lutte contre toutes les formes d’oppression, en unissant la classe ouvrière et tous les opprimés dans une perspective de changement socialiste. Nous nous opposons à l’oppression nationale sous toutes ses formes, et défendons résolument le droit à l’autodétermination – jusqu’à et y compris le droit à l’indépendance – des nations opprimées. En même temps, nous défendons l’unité maximale dans la lutte politique de la classe des travailleurs au-delà des frontières nationales. Seule la classe des travailleurs et les opprimés – armés d’un programme et d’une perspective socialiste internationaliste – peuvent mener une lutte conséquente pour la libération nationale et en finir avec toutes les autres formes d’oppression. Nous opposons à la rhétorique « d’unité nationale » de la classe capitaliste l’unité internationaliste de la classe ouvrière contre les capitalistes de toutes les nations dans le combat pour les droits nationaux et démocratiques dans le cadre de la lutte pour le socialisme. Nous rejetons toute approche schématique unilatérale envers cette question fondamentale pour les marxistes, et comprenons que la nature multiple de la question nationale et de la conscience exige une approche flexible et l’étude scrupuleuse de chaque cas et conjoncture.

    29. La lutte pour la libération des femmes et contre les attaques sur les gains durement acquis des femmes de la classe ouvrière ces dernières décennies a été l’une des expressions les plus puissantes de la lutte des classes dans la dernière période. Nous défendons un féminisme socialiste et de classe, qui utilise la force du mouvement ouvrier, le seul capable de lutter contre ce système dans lequel la misogynie et le sexisme sont si profondément ancrés. Notre travail dans le mouvement de masse des femmes s’est développé en combattant le féminisme bourgeois et petit-bourgeois inefficace et stérile. Les marxistes luttent pour la direction du mouvement contre l’oppression des femmes, le racisme et en défense des droits LGBTQ.

    30. Pour toute organisation marxiste vivante engagée avec la classe ouvrière et la jeunesse, des discussions, des débats et des désaccords fraternels, même des scissions, sont nécessaires et inévitables. Une période tumultueuse entraîne inévitablement toutes sortes de pressions – opportunistes, d’ultra-gauche ou autres – exercées sur les révolutionnaires, aucun parti ou direction n’est à l’abri. L’organisation de débats ouverts, patients et démocratiques sur les désaccords d’ordre politique est fondamentale dans nos méthodes communes. Des périodes comme celle-ci ne sont pas seulement des périodes d’unité et de fusions, mais aussi de débat fraternels desquels les révolutionnaires n’ont pas à se dérober ou se cacher.

    31. Le Comité pour une Internationale Ouvrière, en collaboration avec ses nouveaux camarades d’IR, est une force marxiste internationale, avec une base réelle parmi les travailleurs et les jeunes dans un certain nombre de pays clés. Cependant, nous ne cherchons pas à nous proclamer comme « l’Internationale » révolutionnaire de masse de la classe des travailleurs. Notre objectif est de jouer un rôle clé, en tant que force centrale dans la construction d’une telle internationale, au côté de beaucoup d’autres qui sont actuellement en dehors de nos rangs. Nous appelons tous les révolutionnaires qui prennent au sérieux la nécessité d’une unité de principe sur base du marxisme à participer aux discussions et au débat sur la meilleure façon de construire une internationale capable de diriger la révolution mondiale à venir.

  • La plus grande école d’été organisée par le CIO culmine dans un congrès d’unification

    «Ce fut la plus grande école que le Comité pour une Internationale Ouvrière a jamais organisée», a déclaré Peter Taaffe, membre du Secrétariat international du CIO, au côté de Juan Ignacio Ramos, secrétaire général d’Izquierda Revolucionaria dans l’Etat espagnol, lors de l’ouverture du congrès spécial d’unification qui a clôturé cette semaine historique pour le CIO et Izquierda Revolucionaria. En plus du nombre de participants, le niveau politique des discussions et l’atmosphère électrique présente durant toute la semaine ont été des éléments marquants de cet événement majeur.

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    Plus de 400 socialistes révolutionnaires issus de 31 pays ont fréquenté cette école d’été, ce qui a dans certains cas illustré les progrès engrangés par le CIO au cours de la période récente. Une grande et dynamique délégation de Socialist Alternative est ainsi venue des États-Unis pour témoigner de l’impressionnante croissance rencontrée par cette organisation ces dernières années sur base du succès de la lutte pour un salaire minimum de 15 dollars de l’heure dans un certain nombre de villes-clés du pays ainsi que sur base de l’élection puis de la réélection historiques de Kshama Sawant au Conseil de la ville de Seattle.

    La semaine a commencé par une discussion en plénière portant sur la situation en Europe, introduite par Peter Taaffe et conclue par Tony Saunois. Les thèmes qui y ont été développés – la nature non résolue et structurelle de la crise actuelle du capitalisme, la croissance de nouvelles formations de gauche de masse dans un certain nombre de pays clés, l’importance d’une direction socialiste reposant sur des principes fermes tant concernant la lutte dans les communautés que sur les lieux de travail contre l’austérité et pour défendre une alternative marxiste face aux dirigeants réformistes des mouvements de masse des travailleurs et des jeunes – ont été au centre de toutes les discussions tenues au cours de la semaine.

    Divers exemples ont illustré la manière dont le CIO et Izquierda Revolucionaria abordent les mouvements de masse autour de nouvelles formations de gauche ou de nouvelles figures de premier plan (du PSOL au Brésil à Jeremy Corbyn) en Grande-Bretagne, dans l’État espagnol, en Allemagne, au Brésil, en France et ailleurs. Notre approche unique – qui combine un engagement positif pour construire ces mouvements en de puissants partis de masse de la classe des travailleurs à une critique honnête des limites du réformisme et à la défense d’un programme socialiste et internationaliste – a permis à nos forces de devenir des facteurs de plus en plus importants au sein et autour de ces développements.

    Les camarades d’Afrique du Sud, de Grèce et d’autres pays ont expliqué comment, même en l’absence de telles forces de masse à ce stade, les marxistes peuvent jouer un rôle de premier plan dans des tentatives visant à rassembler des forces issues du mouvement social dans la perspective de construire des alternatives politiques de masse, un processus qui peut connaître une croissance et un développement rapides.

    Des séances plénières ont également été consacrées aux perspectives mondiales (introduites par Hannah Sell et conclues par Robert Bechert), au féminisme socialiste (introduite et conclue par Judy Beishon) ainsi qu’à la construction du CIO. Plus de 20 commissions ont d’autre part été organisées tout au long de la semaine afin d’examiner plus en profondeur diverses questions politiques et théoriques de même que les aspects spécifiques du travail du CIO dans divers pays et régions.

    Construire une direction révolutionnaire pour obtenir des victoires

    Cette rencontre internationale a immédiatement eu lieu après l’acquittement des accusés de Jobstown en Irlande, parmi lesquels Paul Murphy et deux autres membres de la section irlandaise du CIO. Cette campagne, pour laquelle le CIO a mobilisé un soutien international, a constitué une grande victoire. Parallèlement au rôle dirigeant joué par nos camarades du Socialist Party dans la lutte de masse qui a pris place en Irlande contre la taxe sur l’eau imposée par la troïka, qui a vu un boycott de masse conduire à la suspension de celle-ci, cette victoire souligne l’importance d’une direction socialiste inébranlable pour arracher des victoires.

    On peut en dire autant au sujet des victoires obtenues aux États-Unis sous la direction de Socialist Alternative. En 2013, l’élection de Kshama Sawant au Conseil de ville de Seattle comme première représentante publique ouvertement socialiste dans une ville de telle ampleur depuis 100 ans a fermement placé le CIO sur la carte dans « l’Antre de la bête ». Le rôle dirigeant joué par Socialist Alternative a assuré que Seattle devienne la première grande ville à imposer un salaire minimum de 15 dollars de l’heure, ce qui a propulsé un mouvement de masse à l’échelle de tout le pays en faveur de cette revendication. Tout juste avant le début de cette école d’été, Minneapolis est devenue la dernière ville majeure en date à imposer les 15 $, une fois encore sous l’impulsion de Socialist Alternative. Notre camarade Ginger Jentzen y est candidate pour les élections de novembre prochain. Parallèlement à l’exemple de nos camarades irlandais, celui de Socialist Alternative aux États-Unis illustre comment utiliser des positions élues dans les institutions capitalistes, sans subordonner ou abandonner la lutte dans la rue et sur les lieux de travail, mais au contraire pour renforcer leur poids.

    La direction offerte par les membres d’Izquierda Revolucionaria au Sindicato de Estudiantes (Syndicat étudiant) – au travers de mobilisations de masse et de grèves générales étudiantes – a également joué un rôle fondamental dans la récente défaite des examens de «revalidation» d’inspiration franquiste que voulaient instaurer le gouvernement du parti Populaire (PP).

    Ces victoires et ces luttes de masse contrastent fortement avec la politique de démobilisation et de collaboration de classe mise en œuvre par la majorité des principaux dirigeants syndicaux dans le monde. Les discussions qui ont pris place à cette école d’été de même que l’unification historique avec IR sont des étapes importantes dans la construction du CIO en prévision des titanesques batailles de classe à venir à l’échelle internationale.

    L’énergie, la confiance et l’enthousiasme qui se sont répercutés sur les rangs du CIO à la suite de ces victoires et de l’unification historique de nos forces avec Izquierda Revolucionaria dans l’Etat espagnol, au Mexique et au Venezuela ont donné le ton de ce formidable événement.

    Un meeting de 600 personnes à Barcelone en défense de la Révolution d’Octobre

    Au cours de l’école, qui a eu lieu dans la banlieue de Barcelone, le CIO et IR avaient également organisé un meeting public au centre de Barcelone pour célébrer le centenaire de la révolution socialiste d’Octobre 1917. Plus de 600 personnes ont assisté à l’événement dans la chaleur brûlante de Barcelone pour entendre Ana Garcia, Paul Murphy, Juan Ignacio Ramos, Peter Taaffe et Kshama Sawant (lire notre rapport).

    Unification – Renforcer nos rangs pour les combats à venir

    La participation des camarades d’IR a enrichi l’ensemble de cette école d’été grâce à leurs contributions sur l’Europe, la question nationale, le travail syndical et la jeunesse, la croissance des nouvelles formations de gauche, etc.

    Un congrès spécial d’unification a été organisé le dernier jour de l’école. Les délégués élus parmi les organes démocratiques des sections nationales du CIO et d’IR ont voté un document décrivant les bases politiques de l’unification et élu les nouveaux membres qui vont rejoindre le Comité exécutif international du CIO.

    Le congrès d’unification a été ouvert et conclu par Peter Taaffe et Juan Ignacio Ramos. De jeunes et moins jeunes camarades de l’État espagnol, du Mexique, du Venezuela, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de Grèce, de Belgique et des États-Unis ont pris la parole au cours de cette cession joyeuse mais très sérieuse. Après 25 ans de séparation, ce congrès n’a pas été fait de nostalgie sentimentale mais de force et de confiance pour l’avenir.

    Le «retour à la maison», tel que cela a été décrit à plusieurs reprises, d’IR au sein du CIO représente beaucoup plus que le redressement d’une erreur historique et beaucoup plus que l’ajout des centaines de membres d’IR aux rangs du CIO. Cela représente un renforcement qualitatif du CIO et de sa capacité à intervenir et à influencer les événements au cours de la prochaine période.

    Cette unification a été provoquée par la crise capitaliste, qui a testé toutes les tendances et les courants révolutionnaires à travers le monde. Au milieu des crises, des scissions et du pessimisme qui sont le lot de beaucoup d’autres formations de gauche, cette unification enthousiaste de nos forces sera remarquée par les travailleurs, les jeunes et les révolutionnaires à la recherche d’une alternative socialiste conséquente. Nous les invitons tous à nous contacter, à discuter discuter avec nous et se battre à nos côtés pour la construction d’un parti mondial de masse de la révolution socialiste.

  • Barcelone. Plus de 600 personnes au meeting du CIO consacré à la révolution russe!

    Le 19 juillet dernier, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) et Izquierda Revolucionaria avaient organisé ensemble un meeting en défense de la révolution d’octobre 1917. Ce rassemblement international fut un succès massif. Plus de 600 travailleurs, jeunes et militants de nos organisations et de l’ensemble de la gauche ont envahi la salle principale des Cocheras de Sants. L’atmosphère était électrique pour entendre cette défense d’Octobre et du marxisme internationaliste révolutionnaire.

    Les camarades qui ont pu prendre la parole étaient, par ordre d’intervention : Ana Garcia, secrétaire générale du Sindicato de Estudiantes, Paul Murphy, député marxiste Irlandais, qui vient de remporter une victoire historique contre l’establishment qui a tout fait pour l’emprisonner lui et d’autres activistes pour avoir lutté avec succès contre l’implantation d’une taxe sur l’eau (JobstownNotGuilty); Juan Ignacio Ramos, secrétaire général d’Izquierda Revolucionaria; Peter Taaffe, fondateur du Militant et secrétaire général du Socialist Party (Section sœur du PSL en Angleterre et au pays de Galles) et enfin Kshama Sawant, élue marxiste au conseil de la ville de Seattle aux Etats-Unis, l’une des figure les plus importantes de la gauche américaine.

    Il est difficile de décrire l’impact des intervenants qui, pendant 2 heures, ont couvert de nombreux sujets de la révolution d’Octobre à la lutte des classes aujourd’hui. Tous les orateurs ont insisté sur l’héritage extraordinaire du bolchevisme, les idées de Lénine et Trotsky et l’exemple de dizaines de milliers de combattants anonymes, de si importantes leçons pour ceux qui se battent actuellement pour un monde socialiste.

    La bannière de la révolution d’Octobre est selon nous un guide pour l’action. Lorsque les travailleurs et les jeunes de Russie ont pris le pouvoir, ont exproprié les capitalistes, ont donné les terres aux paysans, des droits aux femmes et défendu l’autodétermination des nations opprimées, ils ont montré dans leurs actes et non seulement en paroles qu’il est vraiment possible de changer la réalité et d’abattre le capitalisme.

    La victoire d’Octobre a ébranlé le monde, a inspiré les travailleurs et la jeunesse et a donné espoir à l’humanité. L’idée du socialisme avait quitté le domaine de la théorie pour devenir une tâche pratique. Cette révolution fut la plus démocratique, la plus participative et la plus généreuse de l’histoire.

    Les orateurs ont également abordé l’effondrement de l’URSS et des régimes staliniens en Europe de l’Est qui ont cédé place à une vicieuse contre-révolution capitaliste. La bureaucratie, qui avait depuis longtemps abandonné l’internationalisme prolétarien pour la théorie anti-marxiste du “socialisme dans un seul pays”, a détruit la démocratie ouvrière pour établir un état autoritaire. Cette bureaucratie avait écrasé et emprisonné les véritables Bolsheviks et trahi la révolution. Lors de la chute du mur de Berlin, elle s’est transformée en une nouvelle classe capitaliste.

    À cette époque, la bourgeoisie internationale a crié victoire et les dirigeants des organisations traditionnelles de gauche – les anciens partis communistes, la social-démocratie, ainsi que les syndicats – se sont fortement orientés vers la droite et ont accepté le dogme du néolibéralisme. Mais au milieu de la tempête de la réaction et de l’abandon de la lutte, les marxistes ont résisté. Nous savions que le triomphe apparent du capitalisme serait temporaire et qu’une nouvelle crise dissiperait toutes les illusions.

    Tous les orateurs ont souligné comment, depuis dix ans, le capitalisme mondial connaît sa pire récession depuis 1929. L’équilibre interne du système a été rompu. Un chômage de masse de masse se développe, de même que les inégalités, les guerres aux milliers de morts et de réfugiés, ou encore la catastrophe écologique qui se propage comme une peste.

    La base matérielle de la société détermine la conscience, comme l’a dit Marx. La crise a accéléré tous les processus de la lutte des classes et a entraîné une reprise de la lutte sans précédent au cours des 40 dernières années. La conscience de millions de travailleurs et surtout de jeunes a avancé, de même que la polarisation sociale. Le capitalisme a été jeté dans une période d’incertitude et de pessimisme.

    Mais l’expérience de ces années a également montré que si nous voulons un vrai changement, la rhétorique et les discours ne suffisent pas. L’exemple de la Grèce est frappant. Jusqu’à un certains point, Syriza et Tsipras ont soutenu les travailleurs. Mais il manquait à Tsipras une politique révolutionnaire. Il a accepté la logique du système capitaliste et a honteusement capitulé face à la Troïka et a poursuivi la politique d’austérité.

    La lutte de classe, avec ses montées et ses chutes spectaculaires, et l’exemple de la manière dont on construit les forces du marxisme, montrent qu’il faut non seulement intervenir énergiquement dans le mouvement mais aussi défendre une politique socialiste conséquente. C’est ce qu’a expliqué Kshama Sawant, à propos du travail des marxistes dans le conseil de Seattle. Kshama a été l’une des dirigeantes de la campagne pour les 15 dollars de l’heure comme salaire minimum qui a été acquis à Seattle. Elle est aussi l’une des figures proéminentes des grandes mobilisations contre les politiques réactionnaires de Trump. Elle a expliqué comment utiliser une position élue afin de relever le niveau d’organisation et de conscience. Il en va de même pour Paul Murphy dans la lutte contre la taxe sur l’eau qui a provoqué une réaction brutale de l’Etat. La façon dont la section irlandaise du Comité pour une Internationale Ouvrière a mené campagne contre la criminalisation de la protestation a réussi à vaincre ces attaques et à obtenir l’acquittement de tous les accusés dans le procès des activistes de Jobstown (en savoir plus). Ce grand triomphe illustre comment les méthodes bolcheviques peuvent faire face à la réaction avec succès.

    Peter Taaffe a donné une excellente explication des idées principale du bolchévisme, soulignant l’importance de l’existence d’un parti révolutionnaire pour transformer complètement une situation. C’est la tâche centrale de notre époque : construire des partis révolutionnaires partout dans le monde, à travers une intervention patiente dans la lutte de classe et dans les nouveaux phénomènes politiques qui se développent suite à la crise du système et de la social-démocratie. La position du Socialist Party (CIO en Angleterre et au Pays de Galles) appelant à un gouvernement Corbyn sur base d’un programme socialiste contre les coupes d’austérité est un chemin concret pour avancer en dialoguant avec les aspirations de millions de travailleurs et de jeunes qui veulent faire tomber les Tories et transformer la société.

    Ana Garcia a mis l’accent sur le rôle clé de la jeunesse dans tous les événements qui ont pris place en Espagne dernièrement. Les enfants de la crise comprennent très bien que ce système n’a rien à leur offrir. Ils ont été la colonne vertébrale de la rébellion sociale qui a mis à mal le PP. Le syndicat des étudiants a joué un role dirigeant dans cette bataille, défendant un programme révolutionnaire et anti-capitaliste, se basant sur la puissance de la jeunesse.

    Ana a expliqué comment 25 grèves générales ont été organisées dans les écoles et universités qui ont vidé les classe et rempli les rues contre ce gouvernement héritier du franquisme. Des millions de jeunes veulent un changement profond et radical, mais ce changement ne peut être atteint en respectant la logique du capitalisme. C’est impossible. Nous voulons une éducation gratuite publique, mais nous voulons aussi de la santé, du travail et un logement décent. Nous voulons mettre fin à toute l’oppression de classe, de genre et nationale et construire un autre monde. Et nous savons que cela n’est possible qu’avec une lutte pour le socialisme. C’est pourquoi le Sindicato de Estudiantes défend les idées du marxisme et du bolchevisme.

    La défense du droit à l’autodétermination en Catalogne a été présente tout au long du meeting, à partir des mots d’ouverture de Borja Latorre et surtout dans l’intervention de Juan Ignacio Ramos. Pour Izquierda Revolucionaria, le peuple catalan a le droit de décider, et cela ne devrait pas être conditionné par une acceptation par l’État. Ce droit doit être gagné par la mobilisation et la lutte des masses.

    Nous ne pouvons pas nous subordonner à la bourgeoisie catalane, aux nationalistes de droite comme PDeCat, champions de l’austérité et de la répression. Nous nous battons pour une Catalogne socialiste, une République socialiste, pour unir les forces des travailleurs et des jeunes de Catalogne avec celles du reste de l’Etat espagnol, pour gagner une véritable démocratie qui ne peut être que le socialiste. Une étape clé est la chute des gouvernements réactionnaires de Rajoy à Madrid, mais aussi de Puigdemont en Catalogne, nous ne pouvons accomplir cela que par la lutte de masse en cassant avec la paix sociale défendue par les dirigeants syndicaux.

    Ce grand rassemblement a commémoré le centenaire de la Révolution russe, mais c’était aussi l’anniversaire d’une autre grande révolution: trois ans de lutte armée contre le fascisme dans les tranchées de rue et les usines de Catalogne, du Pays Basque et de toutes les parties de l’Etat espagnol.

    Cette lutte héroïque reste une source d’inspiration pour poursuivre leur lutte afin de rendre hommage aux centaines de milliers assassinés par la dictature, qui n’ont reçu aucune reconnaissance.

    Le rassemblement s’est terminé en soulignant l’idée qui a traversé tous les discours. Aujourd’hui, toutes les conditions matérielles objectives existent pour le socialisme. Ce ne sont pas des conditions objectives qui entraînent des opportunités perdues, mais le manque de direction révolutionnaire.

    C’est notre tâche: contribuer à la construction de ce facteur subjectif sans sectarisme, en tendant la main à tous ceux qui souhaitent changer la société.

    Le meeting s’est terminé après 21 heures, avec l’Internationale chantée avec émotion en plusieurs langues par plus de 600 personnes, mettant fin à un événement profondément rouge et internationaliste.

  • [PHOTOS] Camp d’été 2017: une fois de plus un beau succès !

    Le camp d’été des Etudiants de gauche Actifs et de la campagne ROSA (résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) qui s’est déroulé du 30 juin au 6 juillet fut un beau succès, joignant efficacement l’utile à l’agréable, la formation le débat politiques à la détente. Le week-end a été centré autour de discussions consacrées à la situation politique internationale et nationale. Par la suite, l’attention avait été mise sur des formations marxistes de base ainsi que sur divers aspects de la Révolution russe de 1917 ou encore du programme de la campagne ROSA. Avec plus de 120 participants le week-end et encore 70 à 80 personnes par la suite, la participation à cette édition fut plus élevée que celle de l’année dernière. Réservez d’ores et déjà vote première semaine de juillet 2018 pour le camp d’été d’EGA, du PSL et d ela campagne ROSA !

    Zomerkamp 2017 // Foto's door Wolf

  • Stop aux dictats vestimentaires! Stop au harcèlement et à la violence!

    Tract de campagne de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) pour cet été – 

    Mon corps, mon choix, ma liberté!

    Stop au sexisme !

    • Nous avons le droit de nous habiller comme nous le souhaitons !
    • Nous n’avons pas à être traitées comme des objets !

    Pour un choix réel

    • Il nous faut des moyens contraceptifs et d’avortement accessibles, gratuits et de qualité !
    • Nous avons le droit d’avoir des enfants sans pour autant risquer de tomber dans la pauvreté !
    • Stop aux coupes budgétaires dans les soins de santé, les services publics, …

    28 septembre : Journée d’action européenne pour l’accès à l’avortement – Rejoins la campagne ROSA et participe à cette journée d’action avec nous !

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    98% des femmes se sont déjà faites harcelées dans les transports en commun. Lorsque le problème est si étendu, il ne s’agit pas d’un problème individuel mais bien d’un phénomène de société qui nécessite une réponse collective.

    Les femmes sont traitées comme des objets par l’industrie publicitaire : Photo retouchée d’une femme à forte poitrine en bikini pour faire la promo d’un site de jeu, slogan “Ça coûte cher les femmes délicieuses” pour faire la promo d’un supermarché discount,… Sans surprise, cette omniprésence de la femme-objet a des conséquences sur la vision et la place de la femme dans la société. Pire, certaines pubs banalisent les agressions sexuelles comme celle de Calvin Klein ou de Dolce&Gabana qui ont mis en scène un viol collectif. Et tout cela dans le seul but d’augmenter les profits d’une minorité dans le monde. Luttons pour une société qui ne fait pas passer notre bien-être après la soif de profits !

    Défendons le droit de nous habiller comme nous l’entendons. De nombreux établissements scolaires pensent qu’imposer certaines tenues donne plus de crédit quant à la qualité de l’enseignement. Et ce phénomène est aujourd’hui accentué par la forte concurrence entre les écoles. Pourtant, porter un tailleur, une mini-jupe ou un foulard à un examen ne change en rien nos connaissances de la matière. Tout comme un “joli décolleté” ne peut être exigé pour une proclamation ! Au boulot et dans la rue aussi, une réelle pression existe. Non, porter une robe courte ne signifie pas que l’on souhaite être sifflée ou se faire insulter…

    Refusons de nous habiller en fonction des goûts vestimentaires de notre patron, du directeur d’école ou suite aux injonctions de notre entourage ! Organisons collectivement une réponse à ces problèmes ! Par exemple, pour prévenir les agressions au retour de soirée, ne demandons pas aux femmes de ne plus sortir ou de se faire raccompagnées comme des enfants, exigeons des transports en commun publics aussi en soirée et la nuit, accessibles avec suffisamment de personnel à bord formés à la prévention du harcèlement. Viens discuter avec nous de quel programme et quelles méthodes sont nécessaires pour combattre le sexisme !

    Un enfant si je veux, quand je veux et avec qui je veux

    902 millions € de coupes budgétaires dans nos soins de santé… : nos conquêtes sociales sont en danger. Les mesures d’austérité nous précarisent tous et encore davantage les femmes. En plus, les mouvements réactionnaires se développent à mesure que le trumpisme se banalise, en s’appuyant sur la crise économique et ses conséquences.

    Défendons l’accès à la santé sexuelle et reproductive : pour des cours d’éducation sexuelle, une contraception gratuite, accessible et de qualité en ce compris la pilule du lendemain et pour le droit à l’avortement étendu. Refinançons les plannings familiaux et permettons leurs de jouer un plus grand rôle sur ces différents aspects.

    80% des mères-célibataires vivent sous le seuil de pauvreté. Luttons également pour de meilleures conditions de vie afin qu’un réel choix soit laissé à chaque personne d’avoir un enfant, si et quand elle le veut, avec qui elle veut et sans pour autant risquer de tomber dans la pauvreté. Pour cela, nous avons entre-autres besoin d’une allocation familiale qui couvre le réel coût d’un enfant, des services publiques gratuit, accessible et de qualité : crèches, écoles, soins de santé et pourquoi pas blanchisseries, cantines publics, etc. pour lutter contre les emplois précaires légions dans ces secteurs et la double journée de travail des femmes.

    La campagne ROSA a été initiée par les Étudiants de Gauche Actifs (EGA). Mais EGA, c’est quoi ?

    Face à la crise économique, sociale, écologique et migratoire, les Étudiants de Gauche Actifs (Actief Linkse Studenten en Flandre) constatent que le système capitaliste n’a aucune solution à nous apporter. Ils plaident pour une production orientée vers les besoins de la population plutôt que pour les profits des super-riches. Pour y parvenir, nous avons besoin d’un contrôle et d’une planification démocratiques des secteurs clés de l’économie par la collectivité (secteur énergétique, métallurgique, transports, santé, banques…). Pour changer la société, EGA tente de tirer les leçons du passé comme celles de la Révolution russe d’il y a tout juste 100 ans. Ils prennent le temps de comprendre et d’analyser la société en se basant sur le marxisme en tant que grille d’analyse de la société en vue de la changer.

    Tout ce qui nous divise nous affaiblit ! Notre force est notre nombre, construire l’unité de notre classe face à l’élite capitaliste est indispensable. Cela rend la lutte contre les discriminations d’autant plus criante ! Toutefois, nous sommes conscients que nous ne pourrons abattre les sources de ces discriminations qu’en renversant le système qui les entretient : le capitalisme. C’est pourquoi nous avons lancé la campagne ROSA.

    Organise toi !

    Rejoins une organisation anti-capitaliste

    • pour lutter contre le sexisme et l’austérité avec la campagne ROSA.
    • pour assurer un avenir décent en construisant ensemble une alternative socialiste au capitalisme avec les Etudiants de Gauche Actif.

     

    • Prends une carte de membre à 5€ et reçois notre matériel de présentation. Planifions un moment pour en discuter ensemble.
    • Participe aux réunions et aux actions contre le sexisme et l’austérité dans ta région.
    • Crée un comité d’action dans ton école, sur ton campus ou dans ton quartier.

    Contact :

    • Wallonie : 0474 35 30 36 (Emily)
    • Bruxelles : 0486 30 18 91 (Marisa)
    • Flandre : 0484 36 77 01 (Aïsha)
    • contact@campagneROSA.be

    Centenaire de la Révolution Russe
    SOCIALISME 2017 – Le 21 et 22 octobre à Bruxelles.

    Weekend de formation et de débats du PSL au Kriekelaar – 86B rue Gallait, 1030 Schaarbeek (à 1km de la gare du Nord).

    COMPRENDRE L’HISTOIRE POUR CHANGER LE MONDE
    Un parcours de discussion sera consacré à ROSA.

    Avec une députée irlandaise porte-parole de la campagne Repeal the 8th – pour la dépénalisation de l’avortement Ruth Coppinger, la présidente du syndicat étudiant espagnol (SE) Ana Garçia, le secrétaire général du Socialist Party – Angleterre & Pays de Galles Peter Taafe, des activistes de l’ex-URSS…

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