Category: Jeunes

  • Des emplois, pas de racisme

    De même que la moisissure révèle un système pourri, l’extrême-droite engrangera probablement à nouveau une victoire lors des élections communales toutes proches. La croissance continuelle du Front National suit l’exemple de la percée du Vlaams Belang. Les causes de cette croissance sont évidentes : l’insécurité croissante sur le plan du logement et de l’emploi et l’absence totale d’un parti avec une assise large qui puisse défendre nos intérêts sur ces thèmes.

    Geert Cool

    L’extrême-droite se profile sur ce terrain avec des solutions bidon : les victimes de la situation sont présentées comme responsables : les immigrés servent de bouc émissaire alors que la pauvreté parmi eux atteint des niveaux records. Tandis que 15% de la population belge vit dans la pauvreté, ce pourcentage frôle les 50 % dans des quartiers immigrés comme Borgerhout à Anvers ou Cureghem à Bruxelles. Est-ce que ce sont les immigrés qui restructurent les entreprises et licencient ? Sont-ils responsables des loyers trop élevés ?

    Les partis comme le VB ou le FN existent et arrivent à croître sur base du mécontement passif de la population face à des conditions de vie qui ne cessent de se détériorer. Le FN compte à peine 450 membres et a traversé une dizaine de scissions, mais malgré tout cela, il pourrait atteindre jusqu’à 20 % des votes dans les villes les plus importantes lors des prochaines élections communales.

    Ce mécontement passif doit laisser la place à une résistance active! Combattre l’extrême-droite ne se fait pas en rentrant dans les manoeuvres politiciennes ni devant les tribunaux et encore moins avec des discours condescendants sur leurs électeurs, mais en construisant activement une réelle opposition contre la politique antisociale !

    Organisons-nous pour lutter avec une série de revendications sociales qui s’en prennent aux véritables causes de la crise. Au lieu de s’attaquer aux chômeurs, il faut s’attaquer au chômage ! Au lieu de criminaliser les pauvres, nous devons attaquer la pauvreté ! Au lieu de s’en prendre à la main-d’oeuvre étrangère, nous devons combattre ceux qui profitent du travail en noir!

    C’est dans le feu de la lutte pour l’amélioration de nos conditions de vie que nos ennemis et nos alliés apparaissent clairement. Tous ensemble, c’est contre le gouvernement et le patronat que nous devons nous battre ! Aucun soutien n’est à espérer des partis traditionnels qui sont responsables des atteintes aux conditions de travail et de vie des salariés et de leurs familles.

    Organisons nous ! Construisons une alternative politique !

    La campagne antifasciste Blokbuster et sa version francophone Résistance Internationale seront présentes sur beaucoup de festivals pour récolter le soutien nécéssaire pour mener nos actions. Mais encore plus, vous pouvez soutenir cette lutte activement : organisez-vous et participez à nos actions antiracistes !

    Discutez avec nous de la construction d’un nouveau parti des travailleurs et de la nécessité d’une société basée sur les besoins de la majorité et non plus d’une minorité de riches!

    Contre le FN : lancement d’une campagne francophone antiraciste

    La campagne antifasciste Blokbuster est maintenant renforcée par la présence d’un pendant francophone. Résistance Internationale mène une campagne contre le FN et l’extrême-droite en général. Nous lançons cette campagne à l’approche des élections communales, où un dimanche noir est à craindre à Bruxelles et en Wallonie.

  • Halte à la violence raciste!

    Tout ce qui nous divise nous affaiblit!

    Le dimanche après la tuerie d’Anvers, une manifestation qui a pris pour point de départ le siège du Vlaams Belang a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Bruxelles. On pouvait lire sur les banderoles “le VB tue”. Il est certain que les déclarations racistes de Dewinter et des autres envers la communauté maghrébine après la mort de Joe ont encore renforcé le climat de haine crée par le VB ces dernières années. Cela a mis en confiance les brutes fascistes pour commettre leurs actes de violence.

    Boris Mallarme

    Blokbuster, notre campagne anti-raciste, a mené dans le passé plus d’une campagne contre la violence des néo-nazis. En 2004, nous avons organisé une campagne contre la violence d’extrême droite à Turnhout. Sur base de cette campagne, le calme est revenu dans la ville. Mais les émeutiers de Turnhout sont allés à Bruges où ils ont été impliqués dans l’agression de deux hommes près du café skinhead De Kastelein. Si nous nous organisons partout, nous pouvons stopper la violence! Rejoins Blokbuster!

    Patrick Janssens, le bourgmestre d’Anvers, a déclaré à la télé que “nous n’avons pas besoin de grandes analyses politiques mais bien de calme”. Belle manière d’éviter de regarder les problèmes sociaux sur lesquels se développe le racisme!

    La population est sans cesse confrontée au manque de logements sociaux, au peu de moyens accordés à l’enseignement, à la progression des emplois précaires, à l’affaiblissement du pouvoir d’achat. Le terreau idéal pour les idées racistes, ce sont les politiciens traditionnels qui l’entretiennent en menant une politique néolibérale.

    Les allocations ne suivent pas la hausse du coût de la vie. Le fossé entre riches et pauvres ne cesse de croître: la pauvreté frappe officiellement 15% de la population tandis que les actionnaires s’accaparent des profits records. Patrons et politiciens stimulent les idées racistes et nationalistes pour détourner l’attention de cette contradiction et diviser les travailleurs. Les capacités de riposte du mouvement ouvrier sont ainsi affaiblies.

    Le FN et le VB cachent les vrais profiteurs en pointant du doigt les immigrés. Vu l’absence d’alternative crédible à gauche, ils profitent du mécontentement croissant de la population alors qu’ils réclament une politique néolibérale encore plus dure. Leur propagande infecte la société et pousse des jeunes à passer aux agressions violentes et aux meurtres contre les étrangers.

    De nouvelles mesures institutionnelles et judiciaires comme la suppression du financement public de ces partis ne vont pas briser l’implantation du VB et du FN. Cette tâche ne pourra être réalisée que par une opposition de gauche résolue à la politique antisociale.

    Pour faire reculer le racisme, un nouveau parti des travailleurs est nécessaire, un parti doté d’un programme qui lutte pour des emplois convenables et l’accès à un logement décent pour tous, pour une augmentation des moyens consacrés à l’enseignement et à des services publics de qualité, pour l’unité entre tous les travailleurs. Une telle politique serait aussi la meilleure réponse à apporter à la violence “gratuite”.

    Après un incident violent survenu il y a quelques années dans un bus bruxellois, le chauffeur avait déclaré: “Donne du boulot à tous ces jeunes, et la moitié des problèmes seront déjà résolus”. Cela reste tout aussi vrai aujourd’hui.

  • Un cadre régional VB organise des concerts nazis

    La veille du 1er Mai, le groupement d’extrême-droite Vlaamse Jongeren Westland (VJW) organise un concert du groupe nazi Standrecht. Le même groupe s’était déjà produit il y a quelques années devant les étudiants du Vlaams Belang à Gand.

    Geert Cool

    Cette fois-là, le concert avait eu lieu dans le cadre de la commémoration de la Nuit de Cristal qui fut un pogrom sanglant contre les Juifs d’Allemagne en 1938. L’organisateur des deux événements est Pieter Van Damme qui siège au conseil régional du Vlaams Belang pour la région de Bruges.

    Le VB avait d’abord refusé d’engager Van Damme comme permanent à cause de son tempérament « trop véhément ». La direction du parti a visiblement changé d’avis puisque Van Damme a quand même été repris dans le conseil régional.

    Les opinions de Van Damme laissent peu de place au doute : « Les études sur l’intelligence comparée des races en disent assez : les Nègres sont plus bêtes que respectivement les Latinos, les Blancs et les Asiatiques d’Extrême-Orient », « Les drogués sont des dégénérés qui doivent être désintoxiqués de force dans des institutions fermées. S’ils rechutent ensuite, mieux vaut les euthanasier »,…

  • Lutte antiraciste, cordon sanitaire, … Comment combattre le Vlaams Belang?

    Le thème principal des discussions autour des élections communales d’octobre dans les médias flamands va sans doute être la survie du cordon sanitaire. Dans différentes communes, le cordon est remis en question même si les état-majors des grands partis continuent à dire qu’il est inacceptable de gouverner – même localement – avec le Vlaams Belang.

    Sven De Deken

    Selon un sondage récent, le VB obtiendrait pas moins de 48% à Hoboken, une commune de la banlieue d’Anvers. Les partis traditionnels n’ont pas de solution pour enrayer la croissance électorale du VB. Au contraire, ils mènent une politique néolibérale qui ne tient compte que des intérêts des couches les plus riches de la population. Ce faisant, ils poussent les électeurs dans les bras du VB sans que celui-ci ait quoi que soit à faire. Les partis traditionnels sont donc eux-mêmes la cause de la croissance de l’extrème-droite.

    Si on regarde son programme un peu attentivement, il est facile de constater que l’extrême-droite n’a pas de solution à proposer aux nombreux travailleurs qui votent pour elle aujourd’hui. Le VB défend l’augmentation de la productivité et de la flexibilité, les diminutions de salaire, les privatisations,… En même temps, il veut supprimer, ou au moins réduire fortement, la sécurité sociale dont il n’hésite pas à dire : « La sécurité sociale est un paradis pour les profiteurs professionnels (…). Le CPAS est un moyen d’existence pour les paresseux, les indolents, les étrangers et les refugiés politiques. »

    Si on sait qu’en Belgique il y a aujourd’hui 1,1 million de personnes dépendant d’une manière ou d’une autre d’allocations de chômage – et quasiment pas d’emploi disponible – on comprend qu’ il est nécessaire de renforcer la sécurité sociale et non pas de la réduire ou de l’abolir. Ceux qui voient d’un bon oeil ce programme sont les dirigeants d’entreprises et leurs actionnaires qui apprécient aussi le projet du VB de diminuer les cotisations patronales. Le VB n’est donc pas un parti qui lutte pour les intérêts des travailleurs, mais au contraire un parti qui défend les intérêts du patronat.

    Pour contrer le succès du VB, de plus en plus de gens, y compris à gauche, estiment qu’il faut laisser le VB gouverner parce que, de cette façon, il s’userait au pouvoir. C’est une stratégie extrèmement dangereuse. Les droits des travailleurs et des jeunes seraient remis en cause au cours d’un telle expèrience. Il ya quelques années, on a vu à Vitrolles en France, comment le Front National avait commencé, immédiatement après avoir gagné les élections communales, à expurger les bibliothèques de livres jugés trop à gauche, à fermer les maisons de jeunes,… La mairie avait proposé une prime de 700 euros pour la naissance de chaque enfant français. Car, comme la bourgmestre Catherine Mégret le déclarait, « il y a des différences entre les races (…), il y a des différences dans les gènes ». Les élections communales suivantes n’ont pas vu le FN rejeté du pouvoir. Nous ne voulons pas courir un tel risque en Belgique.

    Il est néanmoins clair qu’il faut faire quelque chose contre la montée du VB et du racisme. Une des thèses les plus courantes de l’extrème-droite est que tous les problèmes sociaux comme le chômage, le manque de logement à des prix abordables, les bas salaires,… se réduisent à la présence des allochtones en Flandres (et aux « Wallons paresseux »). Mais il est naïf de penser que les patrons pourraient tout d’un coup augmenter les salaires (et donc accepter moins de profits) s’il n’y avait plus d’allochtones en Flandre ou si la Flandre était indépendante. Ils se moquent bien de qui travaille dans leurs entreprises du moment qu’ils peuvent les exploiter. Par contre, l’existence de groupes de travailleurs avec moins ou pas de droits est un facteur qui avantage les patrons.

    Les idées racistes engendrent la confusion au sein de la classe ouvrière. Les tensions qui existent à cause des problèmes sociaux sont ainsi canalisées dans des attitude racistes, qui amènent les travailleurs à lutter entre eux pour quelques miettes pendant que le patronat fait des super-profits. C’est pour cela que l’on ne peut pas tolèrer le racisme sur le lieu de travail. S’il n’y a pas de lutte commune des Belges et des immigrés sur le lieu de travail, les patrons vont toujours utiliser un des deux groupes pour casser le mouvement. Créer, à travers le syndicat, un climat antiraciste sur le lieu de travail peut donc faire la différence entre une victoire ou une défaite dans la lutte syndicale.

    Les partis traditionnels étant responsables de la croissance du Vlaams Belang, il est clair qu’ils ne représentent pas une solution pour un nombre de plus en plus important de travailleurs. La seule chose qui pourrait offrir une alternative pour les votes de protestation qui vont aujourd’hui au VB, c’est un nouveau parti des travailleurs qui défende les intérêts des salariés et de leurs familles.

  • Résistance contre la guerre, l’exploitation et le capitalisme

    Après trois ans de guerre en Irak: chaos et misère pour les Irakiens, cercueils et régression sociale pour les travailleurs américains

    Des protestations massives se sont déroulées dans le monde entier avant l’invasion, le 20 mars 2003. Nous avons renforcé cette résistance, entre autres avec les actions du «jour X» au début de la guerre. Nous avions souligné l’importance du mouvement ouvrier au sein du mouvement antiguerre. Des millions de manifestants contre la guerre ne pouvaient empêcher celle-ci, mais un mouvement massif de grève avec des millions de manifestants aurait pu faire la différence en touchant les capitalistes là où ça leur fait mal : au portefeuille.

    Boris Van Acker

    Le gouvernement Bush était déterminé à imposer sa domination politique et économique. La colonisation brutale de l’Irak était justifiée par une une soi-disante lutte entre le Bien et le Mal, pour la défense de la démocratie contre le terrorisme et le fondamentalisme musulman. Tout cela s’est averé n’être qu’un mensonge.

    La guerre en Irak a mené à plus de 100.000 morts irakiens. En outre, la propagande en défense de cette horrible invasion a fait en sorte que les musulmans de par le monde entier se sont retrrouvés diabolisés. Chaque musulman est dépeint comme un terroriste fondamentaliste potentiel, ce qui mène à encore plus de division parmi les travailleurs. Les forces réactionnaires ne peuvent que se développer sur cette situation, comme la moisissure sur la pourriture.

    La guerre pour le pétrole et l’occupation brutale de l’Irak ne sont que le prolongement militaire de la politique néolibérale. Partout les besoins des populations sont sacrifiés, comme cela fut tristement démontré lors des nombreux et tragiques désastres humanitaires.

    L’absence d’intervention ou de protection a poussé le nombre de victimes du Tsunami dans le Sud-Est asiatique à 230.000, à 80.000 lors du tremblement de terre au Pakistan et au Cachemire, à 4000 morts ou disparus lors du passage de l’ouragan Katrina aux Etats-Unis,… Voilà le résultat d’une politique au service d’une élite richissime.

    L’occupation de l’Irak a déjà coûté 75 milliards de dollars et, chaque mois, un milliard de dollars s’ajoute à cette somme. Dans le même temps, les promesses de dons pour la reconstruction des régions touchées par les désastres ne sont pas ou à peine tenues. Et aux Etats-Unis, on coupe à la hache dans les budgets sociaux comme les soins de sannté, l’enseignement, etc. Seul le budget de la défense continue à grimper.

    La logique du démantèlement social ne se limite pas uniquement aux USA, c’est un phénomène mondial. Les travailleurs et les jeunes sont exploités afin de maximaliser les profits de puissantes multinationales. Face à cette logique, il faut une alternative socialiste qui défende les besoins de la majorité de la population au lieu des profits d’une infime minorité.

    Nous luttons contre le système capitaliste qui n’offre que l’exploitation, la pauvreté et la guerre. Retirez les troupes d’Irak, non à l’occupation!

  • Les Etudiants de Gauche Actifs soutiennent l’initiative de construction d’un Nouveau Parti des Travailleurs

    Deux grèves générales et une manifestation massive à Bruxelles contre le Pacte des Générations n’ont reçu aucune réponse des politiciens qui n’ont pas rejeté les plans anti-sociaux. Au contraire, il n’y avait au sein du parlement aucune résistance contre ce pacte. Libéraux et « Socialistes » étaient pour ; le Vlaams Belang, le CD&V et le CDH se sont abstenus, parce que les mesures n’allaient pas assez loin pour eux ! Seuls quatre représentants d’Ecolo ont voté contre. C’est cela la « démocratie représentative »!

    Jarmo Van Regemorter

    Le besoin d’un relais politique massif de la lutte du mouvement ouvrier contre le néo-libéralisme est de plus en plus clair. La construction d’un Nouveau Parti de Travailleurs fonctionnant de manière démocratique, contrôlé par la base et défendant résolument les intérêts des travailleurs, des chômeurs, des jeunes, etc. serait un outil essentiel. C’est pourquoi EGA voit un tel intérêt dans l’initiative de Jef Sleeckx, ancien parlementaire du SP.a. Il cherche à construire une alternative à gauche du SP.a et du PS, ouvert aux membres de la CSC et de la FGTB, aux Belges, aux immigrés, aux « jeunes » et aux « vieux ». En ce moment, différents meetings sont organisés (à Gand, Bruxelles, Courtrai, Leuven). On peut y voir un grand potentiel.

    Pour de plus en plus de personnes, il est clair que le SP.a et le PS sont des partis qui défendent les intérêts des patrons et non ceux de la population. Beaucoup de travailleurs, de chômeurs, de jeunes se détournent de ces partis et cherchent une alternative.

    Un expression claire de ce processus était le congrès du SP.a le 20 octobre – qui avait comme thème principal l’élection de Johan Vande Lanotte – où 300 militants de ABVV-metaal et ABVV-Limburg ont manifesté et distribué des autocollants avec le slogan “SP.a. U laat ons in de steek. Wij keren u de rug toe” (« SP.a vous nous laissez dans la merde. Nous vous tournons le dos »). Pour action symbolique, ils ont d’ailleurs réellement tourné le dos aux participants du congrès !

    Le SPa a perdu d’autant plus sa crédibilité depuis que Freya Van Den Bossche a fait appel à son imagination créative pour équilibrer le budget. Les 100 millions soi-disant « offerts » par le secteur pétrolier (dont les profits du premier semestre 2005 étaient 30% supérieurs à ceux obtenus en 2004) doivent maintenant être remboursés par l’argent public : en fait, celui de notre poche ! C’est un exemple basique qui démontre comment la social-démocratie fait passer un principe libéral pour un principe social. L’opposition ne fait que discuter de la manière dont va être réalisé le remboursement, mais en aucun cas ne le remet en cause.

    Le PS a perdu lui aussi beaucoup de sa crédibilité, pas seulement par son soutien au pacte des générations, mais aussi par l’atmosphère de scandales dans lesquels était impliqué le parti. Après l’affaire de la Caroloringienne, dans laquelle beaucoup de personnalités du PS ont pillé les logements sociaux pour leurs intérêts personnels, le PS est descendu dans les sondages de 38 à 26%.

    Pour contrer la politique bourgeoise de la social-démocratie ( et la politique néo-libérale en général), il faut un nouveau parti de masse des travailleurs, honnête, combatif, dans lequel tous ceux qui défendent les droits de la classe ouvrière puissent s’investir. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons également contrer la croissance de l’extrême-droite qui se nourrit du mécontentement social et du manque d’alternative. Soutiens notre campagne, signe la pétition on-line (www.partidestravailleurs.be), et rejoins-nous !!

  • Le 19 mars, le monde dira «Out Now!»

    Il y a trois ans, les marines américains débarquaient en Irak au nom de la démocratie et de la lutte contre le terrorisme. Le prétexte à l’invasion de l’Irak était que ce pays détenait des armes de destruction massive probablement prêtes à fondre sur les pays occidentaux.

    Simon Hupkens

    D’armes de destruction massive, on en a guère trouvé! Et les principaux pays participant à la coalition contre l’Irak ont depuis lors reconnu, suite aux pressions populaires, qu’il n’y en avait jamais eu. C’est donc au nom d’un mensonge commis par les gouvernements américain et britannique que sont morts entre 150.000 et 200.000 civils irakiens, 2200 soldats américains et que plus de 35.000 Marines sont revenus blessés ou mutilés.

    C’est au nom de ce mensonge que soldats et civils continuent à mourir tandis que les infrastructures du pays – hôpitaux, écoles, centrales électriques – ont été détruites et que le peuple se retrouve sans ressources, sans travail et sans perspectives. On ne peut évidemment pas dire que le régime de Sadam Hussein fut une grande réussite en matière de démocratie. Les militants du mouvement ouvrier irakien le savent bien qui ont pourri dans les prisons du régime pendant des décennies. Mais le bilan de trois ans d’occupation des forces de «libération» n’est certainement pas positif en la matière. Les violations des droits de l’homme par l’armée y sont monnaie courante, allant de détentions illégales en séances de torture. Pour beaucoup, il est évident que cette guerre n’est qu’un prétexte pour faire main basse sur les ressources naturelles du pays (le pétrole principalement) qui sont maintenant détenues par les entreprises les plus proches du gouvernement Bush. Les travailleurs irakiens ne verront bien entendu pas un sou des profits générés par l’exploitation de ces ressources. Et cela en dépit du fait qu’ils extraient le pétrole, le raffinent et le chargent sur les tankers américains.

    Tout le monde fait les frais de cette guerre meurtière: les civils irakiens la paient de leurs vies tout comme les Marines américains qui y laissent leurs vies ainsi que leur santé mentale, le peuple américain finance cette guerre avec ses impôts et le reste du monde voit grimper le coût des produits pétroliers.

    Les seules entreprises à tirer leur épingle du jeu sont celles du secteur de l’armement et les cinq grandes multinationales du secteur pétrolier qui ont vu leurs profits s’élever à 100 milliards de dollars pour l’année 2005.

    A elle seule, cette guerre a déjà coûté 235 milliards de dollars. En comparaison, les opérations humanitaires au Pakistan et au Cachemire qui ont fait plus de 100.000 victimes ont coûté 500 millions de dollars aux Nations Unies qui a eu le plus grand mal à réunir cette somme.

    C’est très clair: les moyens ne manquent pas. Mais dans un monde dominé par le capitalisme, ils ne servent qu’à enrichir les plus riches.

    Loin de contribuer à la stabilisation du pays, cette guerre a renforcé les courants politiques et religieux les plus réactionnaires . La liste est longue des bandes armées du leader Al Sadr aux kamikazes d’Al Qaïda. L’Islam le plus conservateur est à l’oeuvre pour éliminer les formes de résistance les plus progressistes. Ces éléments ultraconservateurs assassinent les militants syndicaux, démantèlent les droits des femmes et alimentent l’insécurité et l’intolérance religieuse. Dans cette situation de crise, des initiatives voient le jour pour résister à l’impérialisme US et au fanatisme religieux. Les militants de ces formations ont besoin du soutien du mouvement ouvrier de chez nous pour mener à bien leur ambitieuse entreprise: libérer l’Irak de l’occupation, de la guerre, de l’intégrisme et du capitalisme.

    Voilà pourquoi nous participerons à la mobilisation du 19 mars afin de manifester en faveur d’un retrait de toutes les troupes d’occupation. Out now! A l’occasion de cette journée, des actions de protestation auront lieu aux quatre coins du monde!

    Rendez-vous à Bruxelles le 19 mars. Gare du Nord.

  • Manifestation anti-NSV réussie, mais ternie par les anarchistes

    Le 1 décembre, le NSV a manifesté à travers Louvain. C’est une organisation néofasciste qui n’hésite pas à passer à la violence. Comme la tradition nous l’impose, nous avons organisé une contre-manifestation (cette année-ci avec d’autres organisations). Cette manifestation a réussi à stopper le NSV dans sa tentative de contrôler les rues de Louvain. En outre, nous voulions mettre en avant les difficultés du VB à se positionner vis-à-vis du mouvement contre le Pacte des Générations et, plus généralement, montrer que ce parti n’offre pas de solutions aux problèmes sociaux.

    Sven De Deken

    Lors de son congrès économique, le VB a proposé une série de remèdes comme des baisses de charges supplémentaires et autres cadeaux au patronat. Mener une autre politique serait, selon le VB, contre-productif car ce parti prétend toujours que les intérêts des salariés et des patrons sont identiques (c’est le solidarisme, la théorie économique classique du fascisme). Pour les antifascistes, il est d’un intérêt primordial non seulement de mettre en garde contre le VB, mais aussi de proposer une alternative. Une alternative qui, selon nous, consiste en la construction d’une opposition de gauche, laquelle appelle à un débat sur les méthodes d’action.

    Dans le passé, le MAS/LSP a mené des campagnes réussies avec Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs (ALS/EGA), en se servant des différentes méthodes d’action et stratégies adaptées à chaque situation. C’est-à-dire que nous tenons compte de la perception de telle ou telle action par les couches plus larges de la population dont le soutien pour nous est une condition sine qua non. Chercher la confrontation avec la police, jeter des pierres ou mettre le feu sont des méthodes d’action incompatibles avec cette stratégie car elles font en sorte que le message des manifestants est passé sous silence.

    Nous regrettons dès lors qu’après la manifestation des bandes d’anarchistes soit passé aux émeutes. A la manifestation nous avons compté 1200 antiracistes. Mais cet énorme succès et le message politique de la manifestation n’ont pas été décrit dans les médias qui n’ont pas cessé de parler d’un “champs de bataille” entre l’extrème-gauche et l’extrème-droite. Les étudiants ont dû récupérer leurs vélos utilisés comme projectiles contre la police par les casseurs, et un policier a été envoyé aux urgences, touché par une pierre.

    Ceci a jeté une ombre sur la manifestation, mais pour les manifestants présents ce jour-là, il était bien clair que seule une infime minorité a opté pour cette tactique erronée.

  • FN, Nation,… Où va l’extrême droite francophone?

    Il y a quelques mois, nous écrivions un article sur une énième implosion du FN dont la mainmise absolue de Daniel Féret sur le parti était la cause. Jusqu’ici, le Dr Féret s’est toujours débarrassé aisément de tous ceux dont l’ambition dépassait la construction d’un parti d’escrocs prêts à se remplir les poches par tous les moyens.

    Karim Brikci

    Malgré l’incapacité de l’extrême droite francophone à s’unifier dans une force politique sérieuse telle que le Vlaams Belang en Flandre, les derniers résultats électoraux du FN sont loin d’être négligeables dans une Wallonie socialement sinistrée. Cela n’a pas échappé à certains dissidents du FN. C’est pourquoi nous ne devons pas sousestimer la capacité de certains d’entre eux ou d’autres formations à faire ce dont Féret n’a jamais été capable.

    Un mouvement comme NATION qui se dit " national-révolutionnaire " (c-à-d. qu’il cache son programme violemment antiouvrier derrière une rhétorique anticapitaliste) a bien compris l’enjeu. Dans un article récent titré " Nettoyons devant nos portes ", Nation évoque les derniers scandales de détournements de fonds au FN et brocarde Féret comme le principal obstacle à la construction d’une force politique crédible. Ce groupuscule, qui se targue d’avoir construit ces dernières années un cadre sérieux, a fait état d’une hausse significative de ses activités et de ses interventions politiques.

    Nation déclare être en train de nouer des liens internationaux avec le MRS espagnol ou le NPD allemand, mais il développe aussi une approche pour construire l’unité dans l’extrême droite francophone, ce qui implique tout d’abord l’éviction de Féret.

    Beaucoup d’inconnues subsistent sur la capacité de l’extrême droite francophone à se construire sérieusement. Quoi qu’il en soit, une lutte efficace contre le racisme et les partis d’extrême droite devra s’appuyer sur la construction d’une véritable opposition de gauche à la politique antisociale des partis traditionnels. Le MAS pense en effet qu’il est urgent de remplir le vide à gauche et de mener la discussion sur la nécessité d’un nouveau parti de masse qui soit un instrument de lutte pour les travailleurs et les jeunes. Seul un tel parti sera capable de donner des perspectives à la population pour l’amélioration de ses conditions de vie et contre la casse de ses acquis.

  • 1er décembre: pourquoi manifester contre le NSV?

    Le NSV est l’Union des Etudiants Nationalistes et est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Ils manifestent chaque année dans une ville universitaire. Les années précédentes, à chaque fois, beaucoup plus de contre-manifestants que de manifestants étaient présents. A Gand se trouvaient 1.500 anti-fascistes contre 150 membres du NSV, et l’année précédente, à Anvers, 800 anti-fascistes étaient venus.

    Le NSV est vulgairement raciste et n’hésite pas à utiliser la violence dans les rues. En 1996, ils affirmaient encore qu’un «nègre» ne pourrait jamais égaler un occidental sur le plan intellectuel car, entre autres, «leur boîte crânienne est plus petite». L’année précédente, le NSV a manifesté contre une éventuelle adhésion de la Turquie à l’UE car elle est (la Turquie) «l’Etat héritier des hordes de cavaliers Mongols-Turcs qui depuis leur apparition aux frontières de l’Europe sont décidés à une conquête totale du monde occidental.»

    Avec son organisation étudiante, le Vlaams Belang essaie de former une nouvelle génération de «soldats du parti». Ceux-ci doivent montrer vers l’extérieur combien ils peuvent être radicaux, mais doivent également apprendre à se présenter comme les défenseurs de la politique du patronat. A Anvers, dans le NSV se trouvent plein de petits fils à papa qui sont actifs dans les quartiers des grosses villas, peut-être dans l’espoir d’avoir une carrière plus tard. Une grande partie du NSV reste cependant attachée à un discours ouvertement et violemment raciste. L’an dernier, des dizaines d’anti-racistes ont été attaqués par la manifestation raciste.

    Nous appelons à une manifestation contre le défilé du NSV à Louvain. Rendez-vous: 19h00, Louvain, Hogeschoolplein.

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