Category: Jeunes

  • Camp jeune du MAS/LSP du 4 au 8 juillet : Contre le capitalisme, pour le socialisme !

    Ce camp jeune, ouvert à tous, est une occasion en or de rencontrer dans une ambiance décontractée les idées et les jeunes militants du MAS/LSP d’Etudiants de gauche Actifs (EGA) ou de Résistance Internationale (RI). Voici le programme, n’hésite pas à t’inscrire et à ainsi apporter ton avis aux débats et discussions !

    Mercredi 4 juillet :

    • de 12h à 13h : inscription et instalation des tentes.
    • Ouverture > RESISTANCE AU NEOLIBERALISME
    • Ateliers de l’après-midi : REPONSES SOCIALISTES :

      > A L ’ ANARCHISME

      > A LA THEORIE DE LA DECROISSANCE

      > AU POPULISME DE GAUCHE

    • Ateliers du soir : NOTRE POINT DE VUE SUR :

      > LA CRISE ENVIRONNEMENTALE

      > LA PROSTITUTION ETUDIANTE

      > L’ HOMOPHOBIE

    Jeudi 5 juillet :

    • Ateliers du matin : LA VISION MARXISTE DE :

      > DE L’ EXPLOITATION CAPITALISTE AVEC VW-FOREST

      > DE L’ HISTOIRE : PLUS QUE DES GRANDS HOMMES !

      > DU PARTI REVOLUTIONNAIRE : CHANGEONS LE MONDE !

    • Après-midi : Film et débat (projection grand écran): La lutte de GAMA

      En 2005, un groupe de travailleurs turcs ont obtenu une victoire historique en Irlande contre leur employeur, la multinationale GAMA-construction. Le Socialist Party (organisation-soeur du MAS/LSP) a dénoncé les conditions de travail pénibles et les salaires scandaleux imposés aux travailleurs immigrés. Au bout d’une lutte acharnée, les travailleurs turcs ont obtenu les mêmes droits que les travailleurs irlandais. Ce combat a illustré l’exploitation brutale des travailleurs immigré et le vol systématique des salaires des ouvriers de GAMA de même que la complicité de l’Etat et de l’establishment politique. Le film retrace cette victoire pour les droits des immigrés et pour tous les travailleurs.

    Vendredi 6 juillet :

    • Ateliers du matin > QUELLES LEçONS TIRER ?

      >DE LA REVOLUTION CUBAINE DU CHE ET DE CASTRO

      > DE LA MONTEE DU FASCISME DANS LES ANNEES ’20 et ’30

      > DE LA LUTTE DE LIVERPOOL EN 1983-1987 CONTRE THATCHER

    • Après-midi : détente et sport : promenade, foot, sieste, pétanque,…
    • Ateliers du soir > INTERNATIONALISME :

      > LA CRISE DE L’ IMPERIALISME AMERICAIN AU MOYEN-ORIENT

      > LA REVOLUTION PERMANENTE APPLIQUEE AU VENEZUELA

      > LA GUERRE DU GAZ DANS L’ EX UNION-SOVIETIQUE

    Samedi 7 juillet

    • Ateliers du matin > QUEL PROGRAMME ? :

      > EGA CONTRE LES HAUSSES DES DROITS D’INSCRIPTION

      > EGA ET RI CONTRE LE RACISME ET LE FASCISME

      > RESISTANCE INTERNATIONALE CONTRE LE RACISME, LA GUERRE ET LE CAPITALISME

    • Ateliers de l’après-midi > NOS CAMPAGNES :

      > LA RENTREE ET LES MINERVALS DANS LES UNIFS ET ECOLES SUP’.

      > CONTRE LE FRONT NATIONAL ET LE VLAAMS BELANG

      > LA RENTREE DANS LES ECOLES SECONDAIRES

    • 17h00 : BARBECUE
    • vers 19h: MEETING: CAP: EN AVANT (avec des syndicalistes et des têtes de liste du Comité pour une Autre Politique).

    Dimanche 8 juillet :

    • Conclusion > Jeunes et Socialisme (fin vers 12h00)

    Camp Jeunes de Résistance Internationale et d’Etudiants de Gauche Actifs : 25 EUR pour les 4 jours (ce prix comprend le logement, l’infrastructure et les repas). Infos : 02/345.61.81 ou 0472/29.91.92


    Tu trouveras ici des photos du camp jeune de l’an dernier.

  • Le CAP est crucial pour les jeunes aussi…

    Le CAP a laissé une grande place aux jeunes sur ses listes. Sur la liste du CAP dans le Hainaut, Amin Brikci est le plus jeune candidat des élections du 10 juin. A 21 ans, Farid Rasoolzadeh, président d’EGA-Anvers (Etudiants de Gauche Actifs), est le plus jeune candidat de toutes les listes pour la Chambre dans sa province. Aïsha Paulis, étudiante infirmière à Bruxelles, est deuxième sur la liste du CAP pour le Sénat francophone. Elle a 24 ans et représente, avec d’autres encore sur les listes du CAP, la génération des jeunes travailleurs actifs ou en passe d’accéder au marché du travail. Pourquoi cet engagement ?

    Boris Malarme

    Notre génération n’a pas connu « l’ Etat providence » au contraire de la couche de travailleurs et de syndicalistes plus âgés. A l’époque, avoir un emploi stable, acheter assez vite une maison ou un appartement et construire sa vie était la norme. Depuis lors, les choses ont bien changé.

    Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un marché du travail saturé. A Bruxelles, un jeune sur quatre de l’âge d’Aïsha est laissé pour compte et est dépendant d’une allocation de chômage ou du CPAS. Pour accéder à un emploi, les patrons exigent de nous une flexibilité extrême pour de bas salaires. Pour en arriver là, ils ont pu compter sur leurs politiciens pour introduire toute une gamme de statuts précaires et instables.

    Le travail intérimaire s’est répandu comme la gangrène tant dans les entreprises que dans les services publics. Le patronat a recours au travail intérimaire pour adapter la production aux besoins momentanés du marché. Ces contrats à la semaine, voire au jour le jour, n’offrent aucune sécurité d’emploi et obligent les jeunes à se taire face aux exigences de la direction. Cela met les conditions de travail et les salaires de l’ensemble des travailleurs sous pression. Les agences d’intérim cherchent à créer l’illusion que celui-ci est un tremplin pour les jeunes en vue de décrocher un emploi stable, mais la réalité est toute autre. Seule une minorité accède finalement à un CDI. Cette absence de sécurité de revenu plonge la nouvelle génération dans une situation dramatique.

    Sans CDI, pas moyen d’acquérir un logement. De nombreux jeunes sont condamnés à vivre comme locataires ou à rester toujours plus longtemps chez leurs parents. Les diminutions de charges et autres cadeaux au patronat pillent les caisses destinées aux soins de santé, à l’enseignement, aux pensions,… Avec le plan Vandenbrouck, les droits d’inscription pour les master-après-masters (troisième cycle dans les universités) en Flandre s’élèvent maintenant à des milliers d’euros. Les partis traditionnels se préparent à étendre ces tarifs dès la première année d’étude. La grande majorité des enfants d’aujourd’hui auront financièrement de plus en plus dur à accéder à l’enseignement supérieur. Après le Pacte des Générations, l’idée de repousser l’âge de la pension flotte déjà dans l’air. Les patrons et leurs politiciens veulent faire de nous une génération qui meurt au travail.

    Le CAP doit organiser toutes les générations afin de lutter efficacement contre les politiques néo-libérales. Dans les entreprises, les nouvelles générations devront prendre la relève pour construire les syndicats. Les jeunes sont la couche de la société la plus dynamique, la moins marquée par les défaites du passé et par conséquent la plus ouverte aux idées socialistes. Le CAP a besoin d’une aile jeune et active. Par son dynamisme, elle permettra de renforcer énormément la présence et la visibilité du CAP aux piquets de grève, dans les campagnes menées dans les quartiers, dans les élections, ….

    Le capitalisme et sa course aux profits records pour les gros actionnaires offre comme avenir à notre génération et celles qui suivent les conditions de vie du monde néo-colonial. Ce système ne peut être adouci. Toi aussi, comme Aïsha et Farid, construis avec nous le CAP comme parti large de lutte… et rejoins aussi le MAS afin d’être ensemble capables d’envoyer le capitalisme dans les poubelles de l’Histoire et de bâtir une société débarrassée de l’exploitation pour les générations futures, une société réellement socialiste.

    4-8 juillet : viens au camp jeunes de résistance internationale !

    Après une année bien chargée en activités politiques du MAS, de Résistance Internationale ou du CAP, ce camp sera-t-il un lieu de repos ? Un peu, car un camp dans un cadre convivial avec barbecue, fiesta, détente, sport et cantus rouge, c’est tout de même un peu moins fatigant que de participer à la campagne du CAP tout en étudiant pour ses examens…

    Mais l’objectif est de profiter de ce camp pour discuter des actions que nos jeunes militants ont menées durant l’année écoulée et de préparer politiquement l’année à venir.

    Au programme, il y aura, entre autres, des discussions sur l’Amérique Latine, l’impérialisme au Moyen-Orient et ailleurs, l’écologie, la révolution cubaine, la montée du fascisme dans les années ’20 et ’30, l’anarchisme, la théorie de la décroissance, la prostitution, l’homophobie, l’exploitation capitaliste (avec l’exemple de VW-Forest),… Le seul regret est qu’il sera impossible d’assister à toutes les discussions ! Mais répartir les participants en petits groupes permettra d’aboutir à une discussion plus fouillée et laissera aussi plus d’espace aux plus timides pour intervenir.

    Camp Jeunes de Résistance Internationale et d’Etudiants de Gauche Actifs : 25 EUR pour les 4 jours (ce prix comprend le logement, l’infrastructure et les repas). Infos : 02/345.61.81 ou 0472/29.91.92

  • Pour les jeunes aussi, une autre politique est nécessaire !

    « Une autre politique est possible !» est le slogan du Comité pour une Autre Politique pour les élections fédérales du 10 juin. Cette autre politique, une alternative à la politique néo-libérale des partis traditionnels, est aussi un besoin crucial pour la jeunesse !

    Jeroen Demuynck

    Des emplois décents pour les jeunes !

    L’avenir n’est pas rose pour bien des jeunes. Le marché du travail est toujours plus inaccessible. Chaque emploi vacant fait l’objet d’une lutte acharnée entre demandeurs d’emploi. Le « perdant » a droit, dans le meilleur des cas, à une maigre allocation.

    En fait d’emploi, il s’agit le plus souvent d’intérims ou de contrats à durée déterminée qui n’offrent aucune sécurité d’existence. En février 2007, un nouveau record a été atteint en matière d’heures de travail prestées par les intérimaires : 11% de plus qu’en février 2006 !

    L’emploi fixe avec un salaire stable et convenable (et donc la possibilité d’avoir sa maison, sa voiture, des enfants…) est une espèce en voie de disparition. Pour beaucoup de jeunes, l’avenir est incertain.

    C’est dans ce contexte que certains cherchent des boucs-émissaires. Dans une telle situation, il n’est pas rare de voir la frustration se retourner contre d’autres qui sont souvent dans une position encore plus précaire : on s’en prend à plus faible que soi au lieu de s’en prendre aux puissants. Mais cette logique aboutit à une impasse. Le Standaard du 21 mars révélait qu’un tiers des jeunes « seraient racistes » mais que le « racisme surgit quand les gens se sentent menacés » et qu’il s’agit donc souvent « de racisme économique ».

    Plus de loisirs !

    Les effets du néolibéralisme se font sentir dans le quotidien de chacun ; les restrictions n’épargnent pas les lieux de rencontre et de détente. Sous-financement des maisons de jeunes, absence de salles de fête bon marché ou de structures sportives réellement accessibles, festivals de plus en plus chers… Les jeunes n’ont pas d’alternative au secteur privé des loisirs où tout est plus cher.

    Plus de moyens pour l’enseignement !

    Les conséquences de la logique du profit sont clairement visibles dans l’enseignement. Au lieu d’axer l’enseignement sur les besoins des jeunes et du personnel, il est de plus en plus orienté sur ceux du marché. Le but est clair : faire de l’enseignement une usine à diplômes sur mesure pour les grandes entreprises.

    Dans son rapport sur la Belgique, l’OCDE insiste sur la nécessité d’augmenter fortement les droits d’inscription dans l’enseignement supérieur, dans la droite ligne des « accords de Bologne ».

    Notre enseignement se conforme de plus en plus au modèle anglo-saxon, c’est-à-dire moins de moyens de la collectivité et une plus grande dépendance envers les subventions du privé. En Grande-Bretagne, les droits d’inscription s’élèvent déjà à plus de 6.000 euros. Cela rend évidemment l’enseignement supérieur inaccessible à beaucoup de jeunes. Pourtant, aucun parti établi ne semble vouloir réagir : tous acceptent la logique néolibérale, de Frank Vandenbroucke, le ministre « socialiste » de l’enseignement flamand, à Marie-Dominique Simonet, la ministre « humaniste » de l’enseignement supérieur francophone.

    Une formation politique ouverte aux préoccupations des jeunes !

    Le besoin d’un parti qui défende les intérêts des jeunes se fait cruellement sentir, un parti qui n’accepte pas la politique néolibérale actuelle et qui n’impose pas de coupes budgétaires. Le CAP veut devenir une telle formation. Mais il aura besoin de ton aide. Ensemble, nous pouvons engager le combat contre l’incertitude face à l’avenir, les coupes budgétaires et la logique de profit du patronat et de ses laquais politiques. Participe au combat pour notre futur, participe au CAP !

  • VUB : NON à l’augmentation des droits d’inscription !

    Les élections du conseil étudiant de la VUB (Université libre flamande de Bruxelles) ont eu lieu le mois dernier. Les Etudiants de Gauche Actifs (ALS/EGA) sont déjà présents depuis quelques années dans ce conseil, mais cette année, nous avons déposé une liste commune d’ALS/EGA et du CAP (Comité pour une Autre Politique), ce qui a permis au CAP d’acquérir une grande notoriété sur le campus.

    Par Joris Mestdagh, candidat ALS/EGA aux élections du conseil étudiant

    Notre campagne été essentiellement basée sur l’opposition aux réformes de Vandenbroucke dans l’enseignement supérieur et à l’augmentation probable des droits d’inscription. Ce sont des thèmes qui vivent parmi les étudiants, ainsi que la question de la privatisation de nombreux kots, comme en témoignent les nombreuses réactions positives que nous avons reçues.

    Au cours de la campagne, nous avons bien dû constater que beaucoup d’autres candidats n’avaient aucune position à défendre et manquaient totalement de dévouement et d’engagement. Ceux qui prenaient position contre les coupes budgétaires à la VUB s’en prenaient surtout au rectorat, mais sans faire le lien avec les mesures de Vandenbroucke et la logique même du néolibéralisme.

    Cette campagne nous a offert une nouvelle occasion de démontrer dans la pratique le caractère sérieux de notre organisation étudiante de gauche, une organisation qui lutte de façon conséquente contre les mesures antisociales comme l’augmentation des droits d’inscription. Mais les élections ont finalement été invalidées parce qu’il manquait 70 voix pour atteindre le quorum. Il faudra recommencer le scrutin.

  • Oxfam : un modèle à démonter

    Suite à la parution du derniers numéro de l’autre quotidien (périodique édité par Oxfam), quelques réflexions me viennent.

    Alain

    Tout d’abord, par rapport au compte rendu de la campagne « IKEA, un modèle à démonter » : mettre à jour les pratiques anti-sociales et anti-environnementales des entreprises multinationales est très bien. Soit, les pratiques d’IKEA sont condamnables mais sont avant tout révélatrices du système capitaliste qui a pour but la maximalisation du profit. Face aux critiques d’Oxfam, la multinationale ne peut que modifier sa pratique communicationnelle et son marketing (code de bonne conduite,…) pour faire face aux attentes des consommateurs avides de justice sociale. Modifier fondamentalement ses pratiques dans un contexte de compétition mondiale est suicidaire pour une entreprise capitaliste. La critique à adresser à IKEA est donc d’ordre plus général. Comment peut on cautionner une superstructure qui permette de produire au mépris de la condition sociale et environnementale ?

    Tant qu’on en est à parler de pratique, je voudrais ici envisager quelques aspects de la pratique d’Oxfam. Dans une campagne visant à la promotion de ces produits fair-trade, Oxfam a mit en œuvre une politique publicitaire assez étonnante au vu des valeurs de cette organisation.

    Outre la critique générale qu’on peut adresser à la publicité (lire à cet effet l’excellent livre de Marie Bénilde, « On achète bien les cerveaux »). Il y a des éléments visuels aberrants ; je pensais qu’Oxfam était une organisation de type alter mondialiste apolitique. Quelle ne fut pas ma surprise de voir Baby-Tatcher (Guy Verhofstadt), qui n’est pas un chantre de l’anti-mondialisation… On peut aussi noter au passage des affiches assez dégradantes pour l’image de la femme (Oxfam-fatale »)…

    On a beau se justifier par après comme on veut, les méthodes d’actions révèlent la philosophie qui sous tend toute organisation.

    Les justifications du CA dans l’Autre Quotidien du 17 avril 2007, sont des exemples de cynismes et d’abandon total d’une quelconque ligne de conduite. On utilise les mêmes armes que ceux que l’on prétend combattre, puis on se dit différents… Il y a un commentaire qui me reste en travers de la gorge : « le surréalisme à la Belge. » (L’Autre quotidien du 17 avril 2007). C’est une insulte à l’histoire. Je rappelle que André Breton disait « le surréalisme c’est la révolution… ».

    Dernière réflexion, à l’approche des élections Oxfam a invité des politiciens afin que les citoyens puissent se forger une opinion. Les questions portaient sur des thèmes dont s’occupe prioritairement l’organisation de solidarité. A nouveau ici, question de pratique, étaient invités les partis « traditionnels » que sont PS, CDH, ECOLO, MR. L’argument utilisé généralement pour n’inviter que ceux là est leur vertu prétendument démocratique…il n’y a donc en Belgique francophone que 4 partis démocratiques… quel manque d’ouverture d’esprit, il y a d’autre partis réellement décidés à faire bouger les choses qui proposent une alternative démocratique au système néo-libéral. Et bien malin au CA d’Oxfam qui pourra m’expliquer pourquoi ce genre de parti n’a pas été invité.


    Cet article a été rédigé par un sympathisant. Vous aussi, n’hésitez pas à envoyer à notre rédaction des artciles, rapports d’actions, réflexions,…

  • Rock Werchter encore plus cher : 160 euros le ticket!

    L’affiche pour Rock Werchter est impressionnante. Malheureusement, le prix l’est tout autant. Pour cette édition-ci, on demande encore 28 euros de plus, ce qui fait que le prix pour quatre jours de musique s’élève à 160 euros. Quel jeune peut encore se le permettre sans devoir aller travailler?

    Ces prix sont-ils inévitables? A en croire Herman Schueremans, Rock Werchter reste bon marché et il pourrait encore demander vingt ou quarante euros de plus… Ce qu’il ne précise pas, c’est que de tels festivals sont de plus en plus devenus une affaire de „big business“. En Belgique aussi, où la majorité des festivals sont contrôlés par la multinationale Clear Channel. Il y a quelques années, cette entreprise nous a dit que nous avons été „gâtés“ trop longtemps avec des prix d’entrée trop bas.

    Maintenant, on en arrive à une situation où une série de groupes très connus vont se produire à Werchter (beaucoup de ces groupes ne viendront pas pour la première fois), ce qui fait que beaucoup plus de fans voudront vivre cet événement. Cela signifie en même temps que beaucoup de gens devront aller travailler pour pouvoir se payer le ticket. Beaucoup de lycéens n’en auront pas la possibilité.

    Mais les lycéens ne sont pas le public favori des organisateurs de festivals. Ils préfèrent un public plus âgé qui dispose de plus de moyens financiers. De plus en plus, les jeunes salariés et même les trentenaires deviennent le public favori. C’est vrai qu’il faut aussi vendre les hamburgers et les bières.

    Pour nous, la culture et la musique ne sont pas une marchandise. Les artistes ne sont pas des chiffres cotés en Bourse et les festivals ne sont pas là pour faire des profits, mais, en premier lieu, pour donner l’occasion aux jeunes (et aux moins jeunes) d’écouter leur musique préférée. Pour en finir avec la logique des profits, il faudra rompre avec le système capitaliste. Nous devrons lutter pour sauvegarder nos loisirs!

  • Week-end international d’actions contre la guerre

    Déjà avant la guerre, d’innombrables manifestations s’étaient produites. Les premières protestations de quartier ont grandi pour atteindre l’ampleur des manifestations mondiales de 2003 et ont continué jusqu’à aujourd’hui. Ce 18 mars, à Bruxelles, quelques milliers de personnes sont descendues dans la rue, comme bien d’autres sur le globe durant ce même week-end.

    Thomas

    Mais pourtant, après ces protestations, la guerre et l’occupation continuent. Bush a dédaigneusement ignoré des millions de voix à travers le monde et est bien décidé à aller plus loin dans l’escalade de la guerre. Des milliers d’irakiens – si ce n’est des dizaines de milliers – trouveront encore la mort dans la violence sectaire.

    « Pas de troupes supplémentaires pour l’Irak ! », ce slogan a résonné dans les rues ces 17 et 18 mars. Madrid a vu défiler 150.000 manifestants tandis qu’une manifestation similaire avait lieu à Barcelone. Les manifestants ont notamment envahi Washington, Melbourne et Bruxelles. Bien que plus modeste que celle de Madrid, la manifestation de Bruxelles a tout de même rassemblé quelques milliers de personnes.

    Les conséquences de la guerre en Irak ne se voient pas seulement là-bas. Les États-Unis comptent déjà plus de vétérans de guerre que durant la guerre du Viêt-Nam. Les médias ont montré que non seulement les hopitaux étaient laissés à l’abandon, mais aussi les soldats eux-mêmes. La population américaine supporte l’essentiel du coût de la guerre sans que cette guerre ne lui profite en quoi que ce soit. Ces cinq dernières années, le règne de Bush a eu pour conséquence une augmentation du taux de pauvreté de 26%.

    Lors de la manifestation, nous n’avons pas seulement protesté contre l’occupation de l’Irak, mais également contre une possible intervention en Iran, contre les opérations en Afghanistan, contre l’oppression des Palestiniens,…

    C’est vraiment désolant qu’il faille chaque année une manifestation contre la guerre. C’est à chaque fois une de trop. La guerre doit s’arrêter, mais Bush entraîne les États-Unis encore plus loin dans le conflit. La présence de troupes en Irak n’est évidemment pas la seule cause de la croissance du terrorisme. L’Irak, et cela vaut pour beaucoup de pays du Moyen-Orient, souffre de l’absence d’alternatives aux gouvernements à la botte des intérêts étrangers et aux mouvements religieux radicaux.

    Un coup d’oeil sur le monde nous permet de voir partout une progression des mouvements de lutte contre la guerre, mais aussi contre la politique néo-libérale à la base du conflit. Si peu de manifestants l’ont explicitement dit, la majorité s’accorde sur la nécessité d’une alternative, une alternative pour l’homme de la rue. Pas seulement pour les Irakiens, ou les Iraniens, mais aussi aux USA et dans le reste du monde.

    Lors de la manifestation de Bruxelles, les militants du MAS/LSP ont récolté plus de 500 euros de soutien et ont vendu 134 exemplaires de l’Alternative Socialiste.

  • Première mobilisation anti-raciste à Anvers depuis les élections communales

    Le 8 mars, le NSV (Association des Etudiants Nationalistes, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) a organisé sa manifestation annuelle. Cette fois, ils avaient choisi Anvers. Avec Etudiants de Gauche Actif (EGA), Résistance Internationale (RI) et Blockbuster, notre campagne antifasciste flamande, cette année comme de nombreuses fois par le passé, nous avons pris nos responsabilités en organisant une contre-manifestation.

    Jarmo Van Regemorter

    Finalement, 500 anti-fascistes ont manifesté face à 300 partisans d’extrême-droite. Dewinter, accompagné d’autres leaders du Vlaams Belang, se trouvait en compagnie de skinheads et de néo-nazis ouvertement violents.

    La semaine précédent la manif, la violence du NSV a été une fois de plus mise en évidence : quatre étudiants parmi lesquels trois membres d’EGA et du MAS ont été attaqués. Cette agression a été lancée menée sous la direction du président du NSV d’Anvers et du conseiller communal du Vlaams Belang à Mortsel.

    De même, lors de la manifestation du NSV, de nouvelles confrontations ont éclaté dans un café étudiant populaire. Le gérant du café a été grièvement blessé.

    La manifestation anti-NSV, pacifique et combative, s’est déroulée sans incidents. La police s’est toutefois livrée à des arrestations assez brutales et sans raisons dans un tram à destination de la gare. Cela a permis à la presse d’écrire qu’il y avait eu des provocateurs des deux côtés.

    Si d’autres groupes de gauche ont relayé l’information durant la mobilisation ou ont organisé des actions « symboliques », nous avons été les seuls à organiser la manifestation. Nous déplorons que ces groupes ne mettent plus en avant la nécessité d’une manifestation contre le NSV et qu’ils ne voient pas le potentiel de soutien que ce genre d‘actions révèle.

    A la différence de celle des fachos, notre campagne a reçu énormément de soutien. Ainsi, pendant la manifestation, nous avons pu vendre 150 exemplaires de notre mensuel aux manifestants et aux passants.

    Seule une opposition anti-neolibérale combative peut pousser le Vlaams Belang vers une défaite électorale. Nous avons besoin d’une véritable opposition de gauche et c’est pour cette raison qu’EGA et Blokbuster soutiennent activement le Comité pour une Autre Politique.

  • Vers une interdiction des néonazis?

    Début mars, les néonazis de Blood&Honour ont organisé une cérémonie de commémoration des troupes SS à Lommel suivie d’une soirée à Malines. Les bourgmestres des deux communes se sont dit incapables d’intervenir alors que les discours étaient ouvertement nazis et que des skins nazis ont provoqué des bagarres en fin de soirée.

    Benoit Douchy

    L’année passée, Patrick Dewael (VLD), ministre de l’intérieur, avait plaidé pour l’interdiction de telles réunions. La discussion sur l’interdiction des formations telles que Blood&Honour est maintenant à nouveau sur la table.

    C’est un élément positif que de voir que l’on tente de réfléchir à la manière de combattre des groupes néonazis, peut-être petits mais tout de même dangereux. Mais si rendre plus difficile l’organisation de leurs activités est un pas en avant, c’est l’absence de soutien pour les idées nazies dans la societé qui est le facteur le plus important qui empêche des groupes comme Blood&Honour de connaître une véritable croissance.

    Quand le terreau commence à exister dans la société pour le développement de telles idées, ces groupes peuvent croître. L’interdiction des néonazis ou le cordon sanitaire contre le Vlaams Belang ne sont pas de véritables solutions. Ainsi, la condamnation du VB pour racisme n’a amené aucun changement à la situation.

    Nous devons lutter contre de tels groupes mais nous avons des doutes sur les effets d’une répression pure, surtout si les motifs utilisés pour cette répression (du type « troubles à l’ordre public ») peuvent aussi être étendus à d’autres groupes.

    Nous nous opposons à des organisations comme Blood & Honour, mais surtout aux circonstances qui conduisent plus de jeunes à se tourner vers une alternative de violence et de racisme. Les partis traditionnels sont bloqués dans leur logique néolibérale qui tient les chômeurs pour responsables du chômage, les pauvres de la pauvreté, les demandeurs d’asile de l’immigration et de l’insécurité,… Cette logique renforce les préjugés racistes; elle doit être brisée pour pouvoir combattre le racisme.

  • Le Vlaams Belang veut faire la chasse aux jeunes

    Le Vlaams Belang à Malines n’aime pas trop les « jeunes qui traînent ». Le parti veut expérimenter l’invention d’un ingénieur britannique contre les jeunes. Cette invention s’appelle le «moustique». L’appareil émet des ultrasons qui ne sont audibles que des jeunes de moins de 25 ans !

    Extraits choisis…

    Bruno Valkeniers, un dirigeant frais émoulu du VB, sur la violence de l’organisation étudiante NSV: « Beaucoup de membres du Belang étaient mes amis lorsque j’étais au NSV. Certes, ce n’était pas des enfants de choeur. Tu sais, on est jeunes et on en veut. Alors on choisit la voie du radicalisme. Je n’ai pas honte de cette violence de rue occasionnelle ».

    Le député VB Filip Deman répète un vieux slogan du VB des années 80, qu’il avait lui-même repris aux nazis des années 30. « Pourquoi faut-il des immigrés s’il y a plus d’un demi million de chômeurs ?! » Les étrangers qui sont ici depuis quelque temps demeurent suspects et ne deviennent en aucun cas des nouveaux Belges. « Si une chatte met bas dans une poissonnerie, aura-t-elle des poissons ? », se demande Deman.

    Armé de cet appareil, le VB veut chasser les jeunes des rues de certains quartiers de Malines. D’après un conseiller communal du VB, Frank Creyelman, « le son est comme un cri haut et fort avec des tons changeants. La diffusion du son en continu sera tellement désagréable que les jeunes disparaîtront automatiquement de la rue ».

    La proposition a été mise à l’ordre du jour du conseil communal de Malines. D’après ses propres dires, le VB voudrait chasser les jeunes d’un quartier comme le Bethaniëpolder. Là, le système serait idéal selon le VB.

    Les jeunes n’ont qu’à rester à la maison, affalés devant la télévision. En tout cas, pas question d’aller dans une maison de jeunes. Au conseil communal, le VB a en effet demandé pourquoi la maison de jeunes Rzoezie disposait encore de la moitié de ses moyens de fonctionnement. La maison de jeunes avait déjà perdu la moitié de son budget annuel de 30.000 euros. Le VB se demande pourquoi elle a encore droit à 14.000 euros.

    Flâner un peu après les cours n’est pas davantage une option pour le VB. Le parti réclame des contrôles policiers au moment de la fin des cours. Les récalcitrants seraient embarqués au commissariat. Le VB ne manque évidemment pas de réclamer le doublement des amendes administratives contre les incivilités : un petit tour en combi coûterait 200 euros au lieu de 100 euros si ça ne dépendait que du VB.

    Le VB prétend être un parti qui défend les intérêts des jeunes, mais les mesures qu’il propose au niveau communal démontrent que sa seule réponse est la répression.

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