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Category: Jeunes
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Blokbuster en action a Nieuport
Jasper Rommel
Le 12 décembre, Blokbuster a organisé une action contre un meeting de Filip Dewinter à Nieuwport. Apparemment, les services de sécurité avait fait leur boulot, car en arrivant, il y avait 15 agents de police qui était en train de barricader la salle du meeting. Il y avait même un panier à salades. Une cinquantaine d’antifascistes étaient présents. Un membre du Blok, passablement éméché, est venu nous insulter pendant que deux skinheads faisaient le salut hitlérien. Cela donne une idée du genre de personnages que peut rassembler un meeting du Vlaams Blok.
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Solidarité avec les étudiants iraniens
Comme le montrent les dernières déclarations de Dewael, la Belgique (ou plutôt son gouvernement) s’intéresse bien plus à ses relations économiques avec l’Iran qu’aux victimes du régime religieux iranien !! Quand la Belgique déclare que l’Iran est un pays où il n’y a pas de risque pour l’intégrité physique des candidats réfugiés s’ils rentrent dans leur pays, il nous semble important de rappeler que l’Iran lapide les femmes qui ne se plient pas aux moeurs imposés par le régime islamique, arrête de manière arbitraire des étudiants et des travailleurs, condamne à mort ceux qui osent critiquer le regime des Mollahs et les pend sur la voie publique, …
Jean
En ce qui concerne les étudiants iraniens, voici un compte-rendu non exhaustif des actes commis à leurs encontres depuis 1999. En juillet 1999, des milliers d’étudiants manifestaient pour soutenir les réformes démocratiques du président Khatami élu triomphalement deux ans plus tôt. Mais Khatami, qui ne voulait pas rompre avec la classe dominante dont il est issu, avait alors soutenu la répression féroce contre les étudiants. Bilan : 5 morts, de nombreux blessés. Septembre de la même année : arrestation et condamnation à mort de 4 des leaders étudiants pour avoir participé aux manifestations.
En novembre 2002, Hachem Aghajar, professeur à l’université de Téhéran est condamné à mort pour avoir déclaré pendant un de ces cours qu’il ne fallait pas suivre aveuglément un chef religieux . Suite à cette condamnation un mouvement spontané d’étudiants se déclenche sur l’université. Face aux milliers d’étudiants, auxquels se sont joint des travailleurs, défilant dans les rues de Téhéran pendant plusieurs jours, le chef religieux d’Iran est obligé de céder et d’annuler ladite condamnation.
Les manifestants étaient moins nombreux qu’en 1999, mais plus déterminés. Ils scandaient: “les chars et les fusils n’ont plus aucun pouvoir!”.
Ils n’avaient plus aucune confiance en Khatami. Bien que réélu en 2001, il n’a résolu aucun des problèmes qui accablent la population et plus particulièrement la jeunesse (2/3 de la population). Néanmoins, fin novembre, 5 dirigeants étudiants sont arrêtés pour avoir «organisé» les manifestations de soutien et pour avoir scandé : «Mort aux Talibans, à Kaboul comme à Téhéran !!»
Le chômage réel touche 30% de la population, les loyers montent en flèche, l’inflation est très élevée. Les contraintes du régime en matière de moeurs continuent de peser sur la jeunesse comme une chape de plomb. Les mouvements des étudiants iraniens annoncent des mouvements de protestation plus large. La jeunesse ne craint pas d’affronter le régime; elle n’a pas connu la défaite sanglante de 1979-80 face à la contre-révolution islamique. Les travailleurs et les paysans iraniens observent à présent le mouvement étudiant avant d’entrer en lutte à leur tour. A ce moment-là, le régime des mollahs tremblera sur ses bases comme jadis celui du Shah.
C’est pourquoi EGA met en avant la nécessité d’avoir des mouvements étudiants forts qui se tournent vers les travailleurs, à savoir la classe qui produit les richesses et qui seule a la force économique de renverser ce système et de faire tomber les états dictatoriaux qu’il génère.
La seule solution pour l’Iran est la création d’un état socialiste, et cela ne pourra se faire que de par une collaboration étroite entre les jeunes (le plus souvent les premiers à réagir) et les travailleurs. « Qui a la jeunesse a le futur », disait Lénine…
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La lutte des réfugiés iraniens
Le 19 septembre, une bonne quinzaine d’Iraniens sont venus occuper l’Université Libre de Bruxelles afin d’arracher une régularisation de leur situation. Certains d’entre-eux résidaient au Petit Château depuis près de trois ans et ont reçu un avis d’expulsion. Mais l’absurde de la situation est que l’Iran n’accepte pas les rapatriements forcés. De plus pour la majorité de ces Iraniens, un retour en Iran est synonyme de persécution ou de mort.
Karim Brikci
La répression des opposants au régime est violente (des milliers d’étudiants emprison-nés, torturés, pendus,….) et des châtiments immondes y sont toujours appliqués (lapida-tion,…).
L’attitude de l’ULB
Fabrizio Bucella, vice-président du Conseil d’Administration, a été chargé par l’ULB de "négocier". Après avoir passé deux semaines entre les deux restaurants universitaires, les Iraniens ont pu occuper la salle Honoris Causa après des "négociations" avec Bucella et la délégation étudiante. Une motion de soutien politique a été votée au Conseil d’Administra-tion. Mais il est clair que les au-torités académiques ne mettent aucun moyen sérieux à la dis-monde néo-colonial que l’on peut espérer arriver à une victoire. Il faut que les sans-papiers arrivent à gagner prioritairement le soutien d’une frange plus large de la population et non pas celui d’Ecolo, du PS qui participent ou ont participé à cette politique d’asile. Rejoignez-nous dans cette lutte! position des Iraniens pour qu’ils puissent mener leur lutte à bien. Elles les soutiennent du bout des lèvres alors que leurs conditions matérielles sont inadmissibles. Ils sont entassés à plus de 250 dans cette salle, et depuis peu 20 Iraniens ont entamé une grè-ve de la faim dans un petit local où il n’y a ni électricité ni chauffage. Nous avons toujours défendu que seule l’ULB avait les moyens de leur fournir les besoins nécessaires et non pas les étudiants (local correct, lits de camps, nourriture,…).
Depuis mardi, les autorités académiques de l’ULB ont fourni des lits de camp aux iraniens, une démarche qui, a surpris beaucoup d’entre nous, mais largement insuffisante et tardive. Nous exigeons que les autorités académiques mettent à la disposition des iraniens les infrastructures nécessaires. La salle honoris causa n’est pas là pour accueuillir 250 iraniens, enfants, malades et grévistes de la faim inclus.
Le comité de soutien
Un comité de soutien a été mis sur pied et nous y avons participé dès les premières réunions. Rapidement, on s’est rendu compte qu’il allait fonctionner plus ou moins comme l’Assemblée des Voisins d’Ixelles, c’est-à-dire en se concentrant sur l’humanitaire et en rejetant toute analyse politique. Deux assemblées se sont tenues sur l’avenue Héger et ont été présidées de façon totalement bureaucratique, un camarade s’est même vu refuser la parole. De plus, il n’est pas question pour la direction de ce comité de discuter des revendications du mouvement étudiant et de traiter de la problématique des sans papiers en général. Le refus de la discussion politique n’est pas compatible avec cette lutte car il est clair que ce problème est politique. Nous ne croyons pas que passer 5 semaines pour interpeller les parlementaires comme Di Rupo amènera une quelconque victoire.
Il est clair que l’expérience du Comité des Voisins d’Ixelles n’a pas été prise en compte et que ce comité refait les mêmes erreurs. La possibilité d’étendre ce mouvement est très grande, de nombreux étudiants veulent faire quelque chose. Notre rôle sera de mener la discussion politique et de clarifier le rôle de délégation étudiante et de la direction du comité qui, jusqu’à présent font tout pour freiner les initiatives avancées dans ce comité.
Comment avancer dans la lutte?
Nous pensons que le but d’un comité comme celui à l’ULB doit être de politiser les étudiants à la problématique des sans papiers. La majorité des Af-ghans de l’Eglise Sainte-Croix n’ont toujours pas de papiers ni de permis de travail. La communauté équatorienne est aussi en lutte,… C’est en clarifiant le lien entre les politiques néolibérales de nos gouvernements qui poussent des milliers d’hommes à fuir la misère et la guerre dans le monde néo-colonial que l’on peut espérer arriver à une victoire.
Il faut que les sans-papiers arrivent à gagner prioritairement le soutien d’une frange plus large de la population sans se faire d’illusions sur d’Ecolo ou le PS qui participent ou ont participé à cette politique d’asile. Rejoignez-nous dans cette lutte!