Category: Jeunes

  • [ACTION] Liège : Stop à l’incertitude et aux inégalités dans l’enseignement !

    Cet après-midi, une vingtaine de jeunes ont répondu à l’appel des Etudiants de Gauche Actifs pour une action devant l’entrée principale de la l’ULg place du XX Août.

    Déjà avant la crise sanitaire, l’enseignement belge était parmi ceux reproduisant le plus les inégalités dans les pays industrialisés de l’OCDE. Aujourd’hui, c’est encore pire.

    Un tiers d’entre nous a perdu son job étudiant. Un quart des étudiants a du mal à s’alimenter convenablement ! 60% des étudiants se sentent complètement ou partiellement en décrochage scolaire, 10% pensent même à arrêter leurs études selon la Fédération des étudiants francophones.

    Beaucoup d’entre nous sont désespérés. 8% des jeunes ont sérieusement pensé à se suicidé durant la première vague. Et aujourd’hui ? Combien sont-ils ? Nous nous sentons oubliés. L’enseignement est oublié. Il est oublié depuis longtemps. Il souffre de sous-financement chronique. L’infrastructure tombe en ruine, surtout dans le secondaire. Les classes sont bondées. Partout on manque de personnel, enseignant ou non. Les services sociaux étaient déjà débordés, ils croulent complètement aujourd’hui. A l’ULB, il faut attendre 5 mois pour avoir un rendez-vous chez un psy. On a le temps de se laisser envahir par les idées noires.

    Une des façons de repousser le désespoir, c’est en réagissant ensemble !

    Ensemble parce que ce constat, nous sommes nombreux à le partager. En un an, combien de pétitions ? Combien de lettres ouvertes ? Combien d’avertissements lancés par des experts ? Toute cette colère, nous devons l’organiser et la faire entendre. Mais aussi lui donner des perspectives. Nous voulons des solutions.

    Et il n’y aura aucune solution sans investir de toute urgence plus de moyens dans l’enseignement. Plus de moyens pour que le personnel ne soit plus noyé sous la charge de travail. Plus de moyens pour assurer un véritable accompagnement des élèves et des étudiants. Plus de moyens pour assurer une véritable gratuité de l’enseignement. Le coût des études est un mur pour beaucoup de jeunes qui sont obligé de travailler au dépend de la qualité de leur étude. Certains ne peuvent même pas se permettre d’entamer des études supérieures et d’autres sont contraint de les arrêter ou de s’endetter. Il faut une gratuité de l’éducation !

    Et pour nous permettre de nous consacrer pleinement à nos études quelles que soient les moyens de nos parents, il nous faut un salaire étudiant ! Parce que le coût des études ne s’arrête pas au minerval et aux livres. Il faut se loger aussi. Et les loyers n’ont cessé d’augmenter ces dernières années ! Il nous faut de toute urgence des kots publics et des logements sociaux en suffisance. La pandémie a accentué les violences et abus au sein des familles. Nous voulons permettre à tous les jeunes, toutes les femmes, toutes les personnes LGBT de quitter un environnement familial violent sans tomber dans la pauvreté, sans être forcé de se tourner vers la prostitution étudiante !

    Tout ça, ça devrait être garanti dans un pays aussi riche que la Belgique. Mais non seulement ce n’est pas le cas, mais en plus on nous dit que c’est impossible à obtenir ! On nous dit qu’accorder plus de moyens à l’enseignement c’est utopique ! Et on nous dit pareil pour les soins de santé en pleine pandémie ! Pour les Etudiants de Gauche Actifs, si ces besoins de base sont impossibles à obtenir dans le cadre du système actuel, alors il faut changer de système !

    Face à la crise sanitaire, à la crise écologique et à la crise économique, nous n’avons pas d’autre choix : nous devons nous organiser pour renverser le capitalisme. Ce système n’a rien à offrir à la jeunesse. Ce système n’a rien à offrir aux travailleuses et travailleurs, alors que ce sont eux qui créent les richesses, pas les actionnaires ! Rejoins-nous !

     

  • Jeunesse sous pression : la crise de la santé mentale

    En cette deuxième vague du covid-19, nous connaissons probablement toutes et tous des personnes qui ont été infectées, si ce n’est nous-mêmes. Mais une autre pandémie faire rage : celle de la crise de la santé mentale. En effet, si l’auto-isolement et l’éloignement social sont nécessaires et inévitables pour endiguer le virus, ce sont toutefois des dangers supplémentaires pour la santé mentale. Avec les mesures sanitaires qui ont limité la vie sociale au strict minimum et le télétravail comme norme, les problèmes psychologiques s’accumulent, en particulier chez les jeunes.

    Par Ophélie (Bruxelles)

    Une grande étude Corona menée par l’université d’Anvers démontre que, malgré la diminution des infections au coronavirus, la plupart des habitants s’estiment mentalement à un niveau aussi bas que lors de la première vague. Le mental des étudiants et du personnel Horeca semble, lui, être encore plus affecté que lors de la première vague. Cela s’explique par le fait que l’isolement et la solitude sont parmi les causes les plus préjudiciables de la maladie mentale, ce qui est aggravé par la peur et l’anxiété que les gens ressentent actuellement en raison de l’incertitude de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

    De plus, le télétravail à long terme et à plein temps peut avoir de graves conséquences psychologiques. Maintenant qu’il est devenu la règle, nous manquons de contacts sociaux (surtout pour les personnes qui vivent seules) et la pression sur la vie familiale et en colocation est accrue. Aussi, nous avons tendance à travailler plus d’heures car nous sautons des pauses et qu’il n’y a pas de fin précise à la journée de travail. Cette situation peut conduire rapidement à l’épuisement ! Selon une étude, un bon équilibre entre le télétravail et le travail constant à domicile serait de 2 jours de télétravail par semaine, couplé à des moyens actifs de récupération du travail, comme la pratique de sports ou la promenade, ainsi que le choix d’un lieu de travail séparé et l’imposition d’horaires de travail clairs.

    La jeunesse tout particulièrement frappée

    Le télétravail affecte également les étudiants. Depuis l’introduction du code rouge dans tous les éta­blissements du supérieur, ils doivent suivre les cours entièrement à distance mais seuls 45% de ceux-ci seraient satisfaits de la qualité des cours donnés en ligne, selon un sondage de la Fédération des Étudiants Francophones (F.E.F.). De plus, 41,2% des étudiants n’ont pas leurs cours enregistrés. En temps de crise sanitaire, ils devraient pourtant pouvoir revoir leurs cours s’ils ne peuvent le suivre en direct, par exemple parce qu’ils ne disposent pas de l’ordinateur familial à l’heure du cours ou si leur connexion internet ne fonctionne plus.

    Dans ce contexte, 60% des étudiants se sentent complètement ou partiellement en décrochage scolaire et même 80% d’entre eux déclarent se sentir partiellement ou totalement fragilisés ! Ils vivent mal la solitude et ont une « impression d’inutilité ». On comprend dès lors mieux pourquoi 10% des étudiants pensent à arrêter leurs études !

    L’incertitude et l’anxiété grandissante à l’approche des examens (probablement en ligne) ne va d’ailleurs rien arranger à la situation. Sans oublier que les jeunes travailleurs et jobistes ont été particulièrement touchés par la fermeture des restaurants et des cafés mais aussi par l’augmentation du chômage. En effet, 1 étudiant sur 3 a perdu son « job étudiant » et a donc des difficultés supplémentaires à payer ses études, 14% d’entre eux ont même du mal à assumer leurs frais de santé, et donc du mal à demander l’aide d’un professionnel pour notamment résoudre des problèmes de santé mentale.

    Un phénomène loin d’être neuf

    Tout cela a un lourd impact sur la santé mentale des personnes. Mais la situation était déjà critique avant l’apparition du virus ! Avant la crise sanitaire, une enquête de l’OCDE réalisée en 2018 avait révélé qu’une personne sur 6 vivait avec un problème de santé mentale en Europe.

    Le changement climatique laissait peu d’espoir aux jeunes en un avenir. Avec la crise sanitaire et le confinement, la situation s’est aggravée et 8% des personnes de 18 ans et plus ont sérieusement pensé à mettre fin à leurs jours pendant la première vague dont 0,4 % ont tenté de le faire. Que peut-il alors en être aujourd’hui et qu’en sera-t-il par la suite ? Le gouvernement n’a pas bougé à l’époque des grèves pour le climat malgré des manifestations de masse, pourquoi en serait-il autrement aujourd’hui ?

    Comment passer de la dépression individuelle à des luttes collectives réussies ? Une condition préalable est un diagnostic correct du problème : il ne s’agit pas d’un « échec » individuel, mais d’un problème social lié à la faillite du système capitaliste.

    Ainsi, si le Covid-19 (et l’échec du capitalisme à le traiter) a massivement exacerbé les problèmes psychologiques, force est de constater que le capitalisme était déjà auparavant un système qui conduisait inévitablement aux crises, dont celle de la santé mentale.

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la dépression est la forme de maladie qui connaît la croissance la plus rapide au monde ! Pour de multiples raisons, la santé mentale dans le monde était déjà très en déclin. La solitude, l’insatisfaction au travail, le stress, ainsi que les statistiques relatives à des affections plus graves comme l’anorexie ou la schizophrénie indiquaient toutes que la société produisait une détresse mentale à un niveau alarmant. Des années d’austérité, la crise du logement et le déclin économique général, combinés à une culture de consommation individualiste largement toxique, ont laissé la santé mentale de nombreuses personnes en lambeaux.
    Aujourd’hui, la pression sur les épaules des travailleurs et des jeunes ne cesse pas et les mesures sanitaires sont de plus en plus impopulaires. Tout comme il est nécessaire d’endiguer le virus, il est nécessaire de mettre en place des mesures face aux problèmes de santé mentale ! Mais si ce virus a bien démontré une chose, c’est à quel point ce système est peu capable de répondre à un défi tel qu’une crise sanitaire. Il y a moins d’un an, des mobilisations ont eu lieu en Flandre contre les coupes budgétaires dans le travail social, y compris la prévention du suicide. Les économies ont finalement été retirées, mais cela ne règle pas les problèmes du secteur social.

    Aucune crise n’a jamais été aussi internationale que celle-ci, que ce soit sur le plan sanitaire, social ou économique. A l’heure d’une pandémie mondiale et alors que la plus grande crise économique de l’histoire du capitalisme est à notre porte, ce système est incapable de sortir de ses contradictions et d’apporter des solutions. Ne nous laissons pas abattre par l’exaspération et construisons ensemble une alternative à ce système pour que le bien-être de la majorité de la population passe avant les profits de quelques-uns !

  • Bruxelles. Rassemblement contre la Loi de Sécurité Globale

    Quelque 200 personnes ont répondu hier à un appel sur Facebook visant à se réunir à Bruxelles suite à la Loi de Sécurité globale votée en France ce 24 novembre. Au même moment, des centaines de milliers de manifestants déferlaient dans différentes rue de France pour le second week-end consécutif. C’est la lutte de masse qui a arraché nos conquêtes démocratiques, c’est par la lutte de masse que nous devons les défendre !

    Bien entendu, il n’est pas possible de parler des violences policières, de la répression et du racisme en France sans tracer le parallèle avec la situation en Belgique. C’est ce que nos militantes et militants ont fait notamment au travers du tract que nous avons distribué : Contre le racisme et les violences policières : c’est tout le système qui est coupable !

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  • Contre le racisme et les violences policières : c’est tout le système qui est coupable !

    Le lundi 23 novembre, 17 syndicalistes ont été condamné pour avoir participé à un blocage routier lors d’une grève contre la politique antisociale. Le même jour s’ouvrait le procès de l’affaire Mawda, cette gamine migrante de deux ans tuée par un policier. Et, le 26 novembre, le parquet de Bruxelles demandait le non-lieu pour les policiers dans l’affaire du jeune Adil, tué par une voiture de police en avril dernier.

    Difficile de ne pas tracer de parallèle avec la France : le 24 novembre, la proposition de Loi de Sécurité Globale était adoptée en procédure accélérée par l’Assemblée Nationale française. Le samedi suivant, pas moins d’un demi-million de personnes défilaient en France contre cette loi autoritaire, dont 200.000 à Paris ! Cette même semaine avaient été dévoilée les images de l’agression du producteur de musique parisien Michel, brutalement agressé par trois policiers qui l’ont également insulté de « sale nègre ».

    Tout cela ne s’est produit qu’en une seule semaine ! On pourrait encore parler en Belgique du jeune Mehdi renversé et tué par une voiture de police en août 2019. Ou de Moïse Lamine Bangoura mort sous les coups de policiers qui venaient l’expulser de chez lui en mai 2018. Ou encore de Jozef Chovanec, tué suite à une interpellation à Charleroi en 2018.

    Malcolm X « Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme »

    Nous vivons dans une société capitaliste, une société où une infime minorité (les capitalistes) possède les moyens de production et d’échange – comme les grandes entreprises et les banques – et exploite l’écrasante majorité de la population. Pour cette élite capitaliste, la solidarité entre personnes exploitées et opprimées représente un danger mortel.

    Pour assurer leur domination, les capitalistes et leur personnel politique tentent de diviser la population et d’en monter les différentes couches les unes contre les autres. Le système repose ainsi sur le racisme, le sexisme, la LGBTQI-phobie,… Ce n’est pas leur seule arme : l’Etat capitaliste leur est totalement acquis, avec sa police et sa justice.

    Dans une période de crise comme celle-ci, le capitalisme va s’enfoncer dans la répression et la criminalisation des mouvements sociaux, dans le racisme et la déshumanisation des migrants,… Il tente de dévier la colère des masses ou de l’étouffer. Ne nous laissons pas prendre à ce jeu !

    RESISTANCE

    Si des conquêtes démocratiques ont pu être arrachées dans une société construite autour des inégalités et des discriminations, c’est grâce à la lutte de masse. Le potentiel d’une telle lutte a encore été tout récemment illustré en Belgique avec la manifestation Black Lives Matter en juin dernier. Combien étions-nous ? 15.000 ? 20.000 ? Et avec quelle énergie !

    Les organisations syndicales ont un rôle crucial à jouer dans ce combat. Ce sont les seules organisations de masse de ce pays. Et si la crise sanitaire a bien illustré quelque chose, c’est que ce sont les travailleurs qui font tourner le monde, pas les actionnaires ! Nous avons besoin d’une vraie campagne d’information et de mobilisation en défense des droits syndicaux et démocratiques, une campagne qui n’hésite pas à recourir à l’arme de la grève ! Les actions de la FGTB du 10 décembre constituent un bon pas dans cette direction.

    La Campagne Solidarity, les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij contribueront à cette dynamique dans l’élan de leurs participations et initiatives passées, tout en défendant l’absolue nécessité d’un programme social qui répond aux pénuries de logements, aux bas salaires, à la précarité,… Cela signifie de renverser ce système d’exploitation et de saisir les richesses – que nous produisons ! – pour répondre aux besoins de toutes et tous. C’est ce que nous appelons une société socialiste démocratique.

    Combattons le racisme par la solidarité !

    • Régularisation de toutes les personnes sans-papiers !
    • Jamais plus d’impunité policière! – Contrôle démocratique sur les forces de l’ordre!
    • Des solutions sociales pour les problèmes sociaux : il faut des investissements dans l’enseignement, les soins de santé et les salaires plutôt que dans la répression policière.
    • Malcolm X a dit : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”. Nous devons combattre le système capitaliste, un système d’exploitation économique subit par la majorité au profit d’une infime élite.

    Meeting en ligne : La force du mouvement de masse, hier et aujourd’hui

    « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »

    C’était il y a dix ans. En décembre et janvier 2010/2011, la révolution a renversé les dictateurs Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte. Les occupations de place ont déferlé dans toute la région et bien au-delà. 2011, c’était l’année des Indignés, celle d’Occupy. Les soulèvements de masse suscitaient la solidarité et l’envie partout à travers le monde.

    Dix ans plus tard, les mouvements de masse sont de retour : contre le changement climatique, pour l’émancipation des femmes, contre les régimes autoritaires, contre l’austérité,… Chili, Bélarus, Hong Kong, Liban, Guatemala,…

    Comment ces mouvements peuvent-ils apporter un véritable changement ? Quelles leçons apprendre des mobilisations d’il y a dix ans ? Quelles erreurs ont été commises ?

    La discussion sera introduite par Cédric Gérôme, permanent pour Alternative Socialiste Internationale (ASI, dont le PSL/LSP est la section belge). Cédric a tout particulièrement suivi les développements en Tunisie et est actuellement en train d’écrire un livre sur cette expérience révolutionnaire.

    La discussion se déroulera sur Zoom, via le lien suivant.

  • Justice pour Mawda ! Combattons les violences policières !

    Ces 23 et 24 novembre 2020 aura lieu le procès des trois hommes impliqués dans la mort de Mawda le 17 mai 2018. La fillette qui fuyait la guerre au Kurdistan irakien avec sa famille avait été tuée par une balle dans la tête à la suite d’une course-poursuite entre la police et une camionnette de migrants. Autant que le policier qui a tiré la balle, les politiques d’austérité migratoires, la normalisation et l’impunité des violences policières sont responsables de ce drame.

    Par Antoine, EGA-Bruxelles, images de solidarité prises sur la page Facebook de la Campagne Solidarity

    En Belgique, les politiques migratoires sont construites autour de la répression plutôt que de l’accueil et de l’intégration. A la suite du meurtre de Mawda, Jan Jambon justifiait l’acte du policier par l’autorisation de ceux-ci à tirer sur les migrants si « des vies sont en danger ». Cette légitimation des violences policières est un discours tenu non seulement par l’extrême droite mais également par les partis traditionnels comme le MR. Rien d’étonnant, quand on sait que la police est le bras armé du gouvernement et qu’elle leur permet d’appliquer sur le terrain leurs politiques de répression.

    Ce drame et tant d’autres ont permis d’émettre un constat alarmant : la nécessité de la régularisation des sans-papiers en Belgique, d’autant plus en cette période Covid où les décisions gouvernementales ont été prises sans les tenir en compte, les plongeant encore plus dans la précarité. La volonté du gouvernement de retours aux pays et d’ouvertures de « nouvelles places » en centres fermés démontre leur déshumanisation envers les migrants et souligne la nécessité de maintenir une opposition militante active. Il faut absolument que les sans-papiers soient régularisés et puissent bénéficier d’aides comme le CPAS et un accès à un logement abordable.

    Avec le réchauffement climatique, les conflits et les guerres, les migrations vont augmenter considérablement. Pour y faire face, il est nécessaire d’adopter dès aujourd’hui une politique d’accueil à laquelle le système en place ne pourrait pas répondre. Le capitalisme démontre toujours plus ses limites et son incapacité à gérer de manière sociale et humaine les questions migratoires. Pour combattre ces inégalités, il est nécessaire de construire un mouvement politique avec des revendications sociales radicales et le but de rompre avec le système actuel.

    Il est essentiel que le contrôle des forces de l’ordre s’opère de manière démocratique et sur base des communautés locales et des organisations de travailleuses et travailleurs. Les plaintes déposées au comité P n’aboutissent souvent à rien, ce que la Cour Européenne des Droits de l’Homme a notamment dénoncé. L’ONU dénonce également un manque de partialité et d’indépendance dans cet organe. Le passage du policier devant le juge est malheureusement encore trop rare. Pour ça nous avons besoin d’un contrôle démocratique, transparent et indépendant des forces de police.

    L’impunité des policiers les conforte dans l’idée qu’ils peuvent se permettre d’être violents, racistes et sexistes. Nous devons clairement démontrer que tout le système est responsable du meurtre de Mawda et que c’est tout le système qui doit être jugé. Son manque de démocratie, ses politiques d’austérité et d’oppression, rendent nécessaire d’en finir avec le capitalisme et de lutter pour un système radicalement différent, basé sur la solidarité et les besoins collectifs: une société socialiste.

    Combattons le racisme par la solidarité !

    • Régularisation de toutes et tous les Sans-Papiers!
    • Jamais plus d’impunité policière! – Contrôle démocratique sur les forces de l’ordre!
    • Des solutions sociales pour les problèmes sociaux : il faut des investissements dans l’enseignement, les soins de santé et les salaires plutôt que dans la répression policière. Taxons les riches au lieu de tirer sur les pauvres !
    • Malcolm X a dit : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”. Nous devons combattre le système capitaliste, un système d’exploitation économique pour la majorité au profits d’une infime élite.

     

  • Victoire du mouvement antifasciste en Grèce : Aube dorée condamnée !

    Ce 7 octobre est une journée historique, une journée de victoire pour le mouvement antifasciste grec et européen. Lors de la séance finale du procès d’Aube dorée, la juge a annoncé la décision de la cour au Tribunal d’Athènes ce matin : sept personnes sont jugées coupables pour la direction d’une organisation criminelle, parmi eux, le chef d’Aube dorée, Nikos Michaloliakos et l’ex-député européen Yiannis Lagos.
    19 autres personnes sont jugées coupables de participation à une organisation criminelle. 48 autres personnes sont jugées aujourd’hui, toutes les peines ne sont pas encore connues, mais on sait que 16 des 18 personnes accusées du meurtre de Pavlos Fyssas et toutes les 9 personnes accusées pour les attaques de syndicalistes du parti communiste et de pécheurs égyptiens sont jugées coupables. Les peines très probablement vont varier de 5 à 15 ans de prison, éventuellement plus.

    C’est effectivement une journée historique, non seulement pour cette décision qui condamne l’organisation néonazie Aube dorée et met tous ses dirigeants en prison, mais aussi pour la participation impressionnante, dynamique et massive de plus que 20.000 personnes à la manifestation devant le tribunal à Athènes, de plus que 5000 personnes à la manifestation de Thessalonique, de 2000 à Patras et d’autres encore ailleurs en Grèce.

    Personnage iconique du mouvement, la mère de Pavlos Fyssas, Magda, a crié en sortant du tribunal “Nous avons vaincu, mon fils”. Et c’est effectivement ce que tous les antifascistes ont ressenti au moment de l’annonce de la décision et ont fait vibrer dans les rues d’Athènes sous le slogan “Pavlos vit! Ecrasez les nazis!”.

    Quelques secondes seulement après l’annonce et au moment que les manifestants criaient des slogans et s’embrassaient enthousiasmés, la police les attaqués avec des gaz lacrymogènes, des grenades et des auto-pompes. Cela démontre une chose concrète: la police grecque comprend plusieurs sympathisants d’Aube dorée et du fascisme, qui apparemment n’ont pas été contents avec la décision prise aujourd’hui.
    Cela ne change pas le fait que le mouvement antifasciste a remporté une victoire aujourd’hui; nous pouvons tous nous régaler de cette journée de joie, bien conscients que la lutte n’a pas terminée, mais déterminés à la poursuivre et à nous battre contre le fascisme et contre le capitalisme, le système qui le nourrit.

  • Rassemblement antifasciste à Bruxelles “l’extrême droite est criminelle”

    Près de 200 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi à la Gare Centrale à Bruxelles, en réponse à un appel commun signé d’une vingtaine d’organisations antifascistes parmi lesquelles diverses structures syndicales. Thierry Bodson, le nouveau président de la FGTB, était présent et a figuré parmi les orateurs du rassemblement. Cette action s’est inscrite dans le cadre des mobilisations en vue de la séance finale du procès d’Aube dorée en Grèce, qui aura lieu ce mercredi 7 octobre (lire notre article à ce sujet).

    Par Marina (Bruxelles)

    Cette séance sera marquée par le verdict du procès : la demande du mouvement antifasciste et de toute la société grecque est que les 68 accusés, militants et membres de l’Aube dorée soient condamnés pour leurs crimes, mais qu’aussi l’organisation soit condamnée en tant qu’organisation criminelle.

    C’est la deuxième action organisée à Bruxelles autour de ce thème ; la première a eu lieu il y a deux semaines au rond-point Schuman (lire notre rapport à ce sujet).

    Cette deuxième action visait par contre à faire le lien avec le mouvement antifasciste belge, surtout après la parade automobile de Vlaams Belang du 27 septembre dernier. A côté des revendications spécifiques à la Grèce, les organisateurs entendaient marquer leur opposition au VB et à sa rhétorique venimeuse, raciste et sexiste. En même temps, ils rappellent que le VB a entretenu des relations très étroites avec Aube dorée. Ils signalent aussi que les idées de l’extrême droite pourraient encore gagner du terrain, mais que l’extrême droite ne peut être que criminelle.

    A part les organisations qui ont signé l’appel, il faut noter que la parole a été aussi donnée aux travailleurs sans-papiers, à des syndicalistes et notamment à Mamadou Bah, un migrant lui-même victime d’une attaque d’Aube dorée en Grèce.

    L’action a été très dynamique, et les presque 200 participants, dont une grande majorité de jeunes et de femmes, se sont montrés déterminés à poursuivre leurs actions contre le fascisme, qui ne peut d’ailleurs être vaincu que dans la rue.

     

  • Ne laissons pas l’opposition à l’establishment à l’extrême droite. Les antifascistes doivent s’organiser !

    Dimanche dernier, la caravane automobile du Vlaams Belang (VB) a impressionné. Le président du VB Tom Van Grieken en a parlé comme de la plus grande manifestation jamais organisée par son parti. Des investissements substantiels avaient été réalisés pour cette action : la semaine l’ayant précédée, Van Grieken et le VB ont dépensé pas moins de 46.000 euros en publicités sur Facebook. Réunir des voitures sur un parking du Heysel, ce n’est bien entendu pas la même chose que manifester à Bruxelles. Pour les antifascistes, cependant, c’est un avertissement d’importance : nous ne pouvons pas laisser l’opposition à l’establishment à l’extrême droite !

    Le Vlaams Belang entendait protester contre la coalition Vivaldi, qu’il qualifie de gouvernement “de gauche” et “anti-flamand”. En fait, il visait également, peut-être même principalement, à toucher la base de la N-VA maintenant que ce parti doit se réorienter en tant que parti d’opposition au niveau fédéral. L’extrême droite a le vent en poupe : dans les sondages, le Vlaams Belang est dorénavant le plus grand parti de Flandre, avec un sérieux transfert de la N-VA vers le VB. En Flandre, les politiciens traditionnels cachent de plus en plus leurs échecs sociaux derrière un racisme à peine déguisé, ce qui rend le racisme immédiatement plus acceptable. La confiance dans l’establishment politique est au plus bas. Les nombreux déficits sociaux et la crise exacerbent les tensions sociales. En conséquence de cela, le terreau sur lequel prospère l’extrême droite s’est développé.

    L’opposition du Vlaams Belang est bien entendu très hypocrite. Ce parti présente la Vivaldi comme étant de “gauche”, alors qu’à l’exception de la N-VA, tous les partenaires de coalition de la suédoise y sont représentés. Dans sa critique de la déclaration de septembre du gouvernement flamand dirigé par Jan Jambon, le Vlaams Belang a déclaré que seules les ressources supplémentaires allouées aux soins de santé étaient positives. Toutefois, il s’agit de la mise en œuvre d’une mesure fédérale au niveau flamand. De plus, ces moyens supplémentaires pour la santé sont le résultat direct de la mobilisation du personnel soignant et de la large solidarité dont il bénéficie, ce qui est particulièrement marqué “à gauche”. Le programme électoral du VB de 2019 ne défendait évidemment pas d’octroyer plus de moyens pour les soins de santé. Tout comme la N-VA, le VB est bien forcé d’adopter une courbe rentrante sur ce point. Chacune de leur tentative de se présenter comme une opposition “sociale” est artificielle et manque sérieusement de crédibilité. Lorsque les travailleuses et les travailleurs ont défendu leurs salaires et leurs pensions à la fin de l’année 2014, le VB s’est positionné contre les syndicats selon son vieux slogan “Werken baat, schaadt schaadt” (‘Le travail produit, la grève nuit)

    Avec environ 10.000 personnes présentes, le Vlaams Belang a réussi à mobiliser au-delà de ses propres militants. On trouvait plus de monde que ce qui serait normalement le cas pour une action du VB. Bien sûr, cette mobilisation est encore relativement limitée : ces dernières années, beaucoup plus de personnes sont descendues dans la rue en faveur du climat, sans parler des actions syndicales. Il est néanmoins dangereux que l’extrême droite puisse mobiliser plus largement. Cela alimentera la soif d’actions à sa base, y compris pour des actions musclées contre toute personne qui pense différemment ou qui semble différente.

    Face à ce danger, nous ne devons pas compter sur les arguments légalistes. Il ne faut pas non plus compter sur les partis traditionnels : c’est leur politique qui a conduit à la croissance des inégalités et aux tensions sociales qui en découlent. La meilleure manière de mettre un terme au racisme et aux autres formes de division est d’entrer collectivement en action autour de nos revendications en faveur des soins de santé, d’emplois décents, de pouvoir d’achat, de services publics,…

    Les dirigeants syndicaux ne doivent pas se laisser piéger par leurs “partenaires” politiques de la Vivaldi. Laisser l’opposition à l’extrême droite ouvrira la voie à une nouvelle croissance de la haine et de la violence.

    La confiance des membres du VB et des forces néo-fascistes à sa marge est renforcée. Cela aura inévitablement des conséquences. Se contenter de regarder n’est pas une option. Les antifascistes doivent s’organiser dès maintenant. Si le mouvement ouvrier n’exprime pas et n’organise pas l’espoir d’un changement dans l’intérêt de la majorité de la population, alors l’extrême droite pourra trouver plus d’audience et même la mobiliser en faveur de son message de désespoir.

  • Bruxelles. Action de solidarité avec le mouvement antifasciste en Grèce

    Alors que le procès d’Aube Dorée touche à son terme (lire notre article à ce sujet), un groupe d’antifascistes grecs et belges s’est réuni dimanche 20 septembre devant le siège de la Commission européenne au rond-point Schuman à Bruxelles en solidarité avec le mouvement antifasciste dynamique qui se développe actuellement en Grèce. Leurs banderoles proclamaient “Ils ne sont pas innocents – Les Nazis en prison », en grec et en français. L’action, une flash mob, a été brève et n’avait pas été annoncée publiquement.

    Par Marina (Bruxelles)

    De cette manière, ces antifascistes grecs et belges ont répondu à l’appel de la famille Fyssas et du groupe de coordination antifasciste grec «Ils ne sont pas innocents», dans le but d’exercer une pression publique, de sorte que les auteurs physiques et moraux soient condamnés à de lourdes peines, et que l’organisation grecque Aube Dorée soit reconnue criminelle et condamnée.

    Le rôle de l’Union européenne

    Le choix du lieu de l’action n’a été fait en aucun cas au hasard: les manifestants estiment que les responsabilités de l’Union européenne et de la communauté internationale dans la montée du fascisme en Europe ne sont pas du tout négligeables. L’establishment politique européen a fait preuve d’une tolérance remarquable envers les représentants de l’Aube Dorée au Parlement européen ou envers des gouvernements comme celui d’Orban en Hongrie.

    Les décisions politiques de l’UE pour répondre au problème des réfugiés n’ont rien à envie au programme de l’extrême droite. Le Parlement européen a par ailleurs adopté à plusieurs reprises des résolutions assimilant le communisme au nazisme, optant consciemment pour une prise de position à distances égales (par exemple, cette résolution de l’année passée).

    En Belgique

    En Belgique, d’ailleurs, plusieurs incidents montrent que “l’œuf de serpent”, comme on appelle le fascisme en Grèce, est toujours actif. D’une part la mort de Jozef Covanek provoquée par les actes des policiers à l’aéroport de Charleroi (lire notre article à ce sujet), a suscité des réactions et des mobilisations dans le pays (lire notre article à ce sujet): dans les vidéos concernées, un policier fait le salut nazi alors que ses collègues immobilisent violemment (et au final fatalement) le malheureux Slovaque.

    En même temps, un cortège en véhicules d’Anvers à Bruxelles est en train d’être organisé par le Vlaams Belang le 27 septembre. L’extrême droite veut exprimer son opposition à la composition d’un gouvernement Vivaldi, à l’exclusion de la N-VA et appelle à une “marche vers Bruxelles” avec le slogan central “pas mon gouvernement”.

    Le mouvement antifasciste

    Dans ce paysage, tant en Belgique qu’en Grèce et dans le reste de l’Europe, une forte condamnation d’Aube Dorée est nécessaire, sur le plan symbolique et réel, une condamnation retentissante de l’extrême droite par le tribunal est nécessaire.

    Bien sûr, c’est le mouvement de masse qui combat le fascisme dans la rue. C’est ce mouvement qui obligera le tribunal à condamner clairement et durement l’organisation criminelle qu’est Aube Dorée. Le mouvement devra continuer à s’opposer à toute expression du fascisme dans tous les domaines.

    D’autres actions sont prévues à Bruxelles en vue de la décision finale du tribunal le 7 octobre prochain; n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’infos.

  • #JusticeForSanda. Actions contre un cercle étudiant meurtrier, raciste et élitiste

    Ce qui est arrivé à Sanda est inhumain. Cet étudiant a trouvé la mort dans une activité du cercle étudiant élitiste Reuzegom (lire notre article à ce sujet). Les avocats onéreux des 18 accusés demandent aujourd’hui un report du procès 20 mois après les faits, une claire illustration de la manière dont l’élite autoproclamée va une fois de plus tout faire pour s’en tirer. L’université de Louvain, la KULeuven, s’est contentée de sanctions toutes symboliques. Sans entrer en action et instaurer suffisamment de pression, l’”élite” bénéficiera d’un traitement préférentiel en dépit de la mort d’une personne. Nous devons nous préparer en entrer en lutte de façon prolongée pour assurer qu’une véritable justice soit rendue et qu’il n’y ait plus de nouveaux Sandas.

    Ce n’est que suite à la pression de la mobilisation – avec une première action vendredi après-midi au tribunal de Hasselt avec environ 50 participantes et participants et, le soir même, une plus grande action avec des centaines d’étudiants à Louvain – qu’il a été annoncé que l’université prendrait des mesures plus strictes contre Reuzegom. La colère et le dégoût sont largement répandus contre ce club “élitiste”. Cela doit se traduire en actions concrètes. Tout comme chaque partie du litige s’organise, nous devons faire de même dans notre domaine : celui des jeunes et des travailleuses et travailleurs. Nous ne pouvons pas nous fier à la KULeuven, qui a refusé d’agir pendant des mois. Nous ne pouvons pas non plus nous reposer sur les tribunaux. Combien de juges ou d’administrateurs d’université sont issus des cercles tels que Reuzegom ?

    Reuzegom est considéré comme un cercle qui prépare les futurs représentants de la droite et de l’élite. Dans une telle éducation, les valeurs consistent à apprendre à humilier les autres. Le racisme, le sexisme et la maltraitance animale sont des piliers de ses activités. Deux mois après la mort de Sanda, ses membres chantaient « Bas les pattes le Congo est à nous » (qui fait directement référence aux mains coupées au Congo) à un sans-abri issu de l’immigration. Ces clubs de haine où est éduquée l’élite ne sont pas nouveaux, mais il faut agir pour éviter que cela ne soit à nouveau oublié, que ce soit ou non avec une profonde opération de dissimulation.

    Ces clubs, et l’élite autoproclamée qui en fait partie, se caractérisent par l’aversion qu’ils ont pour les jeunes et les travailleuses et travailleurs ordinaires. Ces derniers n’ont rien à gagner de l’existence de ces clubs, pourtant cofinancés par notre argent. Depuis des années, le budget de l’enseignement est réduit alors que les politiciens de droite détournent l’attention sur base du vieux principe du « diviser pour régner » enseignées dans ces clubs : les membres de la N-VA Jambon, Francken et De Wever ou encore le CD&V De Crem, par exemple, ont fait leurs armes au sein du cercle catholique ultra-conservateur KVHV. L’un des membres de Reuzegom est déjà un compagnon de Théo Francken. Pour nous, c’est clair : il faut investir dans l’enseignement et cesser de subventionner les clubs haineux de l’élite.

    La mobilisation doit se poursuivre ! Nous ne pouvons relâcher la pression. Dans le cadre du mouvement pour le climat, les jeunes ont agi chaque semaine. Il est possible de réunir les jeunes et, par exemple, d’organiser une journée d’action tous les vendredis autour de #JusticeForSanda. En prenant une photo pendant une pause à l’école le vendredi avec des messages pour #JusticeForSanda en impliquant le plus grand nombre de jeunes possible par exemple. Dans les universités et les hautes écoles, nous pouvons agir contre la reconnaissance des clubs de haine élitistes lorsque les conseils d’administration se réunissent. Contactez les Etudiants de Gauche Actifs si vous souhaitez organiser une action dans votre école ou votre université !

    Aperçu de l’action à Louvain (sur la page Facebook de la Campagne ROSA)

    Reportage-photos de l’action à Hasselt (par Liesbeth) :
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