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Category: Europe
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France. Lutte contre le Contrat Première embauche: Un relent de mai 68
Les mobilisations chez les étudiants français furent rarement aussi combatives que cette dernière semaine depuis longtemps. Les étudiants de plusieurs universités se sont ainsi mis en grève afin de lutter contre le CPE (contrat première embauche), le CPE permettra aux employeurs de licencier sans aucun motif (!) Les jeunes de moins de 26 ans dans une période de 2 ans après leur engagement.
Stéphane Ramquet
Autre article sur le site de la Gauche Révolutionnaire (section française du CIO):
> Le gouvernement a fait passer le CPE en force ! Refusons ça !A cela le PS ou le PC répondent mollement au parlement et sont incapables de mener une lutte effective, l’UNEF (le syndicat étudiant) suit mollement le mouvement poussé par sa base…
Les étudiants, eux, ont parfaitement compris que la politique Chirac-Villepin-Sarkozy n’est autre que la politique des multinationales et de la richesse pour la minorité et de la précarité pour le reste.
Ainsi plusieurs milliers d’étudiants manifestaient dans le quartier latin demandant le retrait du CPE, s’ensuit alors une occupation de la Sorbonne (célèbre pour avoir accueilli les évenements de mai 68). Ni une, ni deux et sans sommations, les CRS furent envoyés afin de vider les grévistes par la force, à coups de matraque et gaz lacrimogènes.
Les étudiants de 45 universités sur 80 sont désormais en grève! Des assemblées générales se tiennent dans toutes ces fac’ en grèves afin d’élaborer la stratégie et la continuation de la lutte! A Lille 2 et à Nancy 2 des assemblées générales de 2000 étudiants ont reconduit le blocus, alors qu’ils étaient 1600 étudiants à Dijon, 1500 à Toulouse 2 et à Paris 10 Nanterre, 1000 à Jussieu…
La lutte s’amplifie chaque jour chez les étudiants, mais les étudiants ne peuvent mener cette lutte seuls! Son centre névralgique se trouve chez les travailleurs! Afin de faire pression sur le gouvernement, les manifestations ne suffisent pas, il faut couper le robinet économique et que les travailleurs se mettent en grève!
Travailleurs et Etudiants, Luttons ensemble! Pour le retrait du CPE! Occupez vos universités et usines, vers la Grève Générale!
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France. La droite dopée par la crise des banlieues
Après deux semaines d’émeutes dans les cités autour de Paris puis en province, la droite au pouvoir a décrété l’état d’urgence sur base d’une loi datant le la guerre d’Algérie. Cette loi permet aux préfets (l’équivalent de nos gouverneurs de province) de décréter le couvre-feu là où bon leur semble, d’assigner des personnes à résidence, de prononcer des interdictions de séjour, de procéder à des perquisitions de nuit comme de jour, …
Thierry Pierret
Cette loi a été votée en 1955, en pleine guerre d’Algérie, afin de contrôler les Algériens qui vivaient en France. Le recours à cette loi raciste va de pair avec des mesures et des propos non moins racistes. Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a ainsi donné instruction aux préfets d’expulser administrativement tous les étrangers condamnés dans le cadre des émeutes.
Il a mené délibérément une stratégie de la tension en qualifiant indistinctement de "racaille" les jeunes des banlieues. Des intellectuels et des politiciens ont incriminé la polygamie des Africains. Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures contre l’immigration clandestine qui ne feront que renforcer l’économie illégale. La droite se sent confortée par les sondages selon lesquels une majorité de Français soutiennent les mesures du gouvernement.
Les banlieues: un concentré de misère
Les travailleurs et leurs familles ont été choqués par la frénésie destructrice des jeunes qui s’en prenaient non seulement aux véhicules individuels – jusqu’à 1200 voitures brûlées par nuit au plus fort des émeutes! – mais aussi aux équipements collectifs et aux entreprises. Des écoles, des hôpitaux, des dépôts de bus, des centres sportifs,… ont été dévastés. Il y a de quoi plonger dans le désarroi un militant de la gauche syndicale ou politique qui lutte au jour le jour pour plus d’équipements collectifs dans les cités. Des dizaines de travailleurs se sont retrouvés au chômage technique suite au saccage de leur lieu de travail. C’est cette indignation mêlée de stupeur qui explique le soutien temporaire au gouvernement. Les jeunes incendiaires ne sont pourtant pas les "voyous" sans foi ni loi dépeints par Sarkozy. La majorité des jeunes arrêtés sont très jeunes (il y en avait de 12 ans!) et inconnus des services de police. Les banlieues françaises sont un concentré de misère: le chômage y est le double du taux national, les infrastructures font défaut, les logements sociaux sont vétustes. Dans ces conditions, une partie de la population a été isolée du monde du travail et, par là même, du mouvement ouvrier. Les traditions de lutte collective et d’organisation du mouvement ouvrier se sont perdues chez les plus jeunes qui n’ont jamais vu leurs parents avoir un boulot fixe et qui n’ont aucun espoir d’en avoir un. D’où la rage (auto)destructrice contre tout ce qui représente "l’Etat" sans faire la différence entre l’appareil de répression et les services publics.
Un programme d’urgence
L’UMP de Sarkozy – le parti au pouvoir – a enregistré des dizaines de milliers d’adhésions pendant les émeutes. Sarkozy s’en sert maintenant comme d’un tremplin vers l’Elysée en jouant à fond sur son image d’homme d’ordre. Mais sa popularité sera plus éphémère encore que celle de Bush. La lutte des classes ne tardera pas à reprendre le dessus. Mais l’énorme combativité de la classe ouvrière française ne suffira pas à lui donner la victoire. Il lui faut aussi un programme d’urgence avec des revendications anticapitalistes claires pour guider son action. Un nouveau parti des travailleurs permettrait de populariser un tel programme dans toutes les couches de la classe, y compris la jeunesse des banlieues. Un tel instrument permettrait au mouvement ouvrier de reprendre pied dans les cités et de regagner la jeunesse aux traditions de la lutte collective.
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Italie: plus de 10 millions de travailleurs en lutte
Le 25 novembre, à l’appel des trois principales fédérations syndicales, l’Italie a connu sa sixième grève générale depuis que Berlusconi est revenu au pouvoir en mai 2001. C’est la troisième année consécutive qu’une grève générale suit directement l’annonce du projet budgétaire annuel du gouvernement.
Cédric Gérôme
La proposition de budget pour 2006 prévoit d’accélérer les privatisations et de tronçonner 16,5 milliards d’euros des dépenses publiques. Malgré la volonté de la bureaucratie syndicale de limiter l’ampleur du mouvement, la grève a été massivement suivie. Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de dizaines de villes; usines, banques, administrations et postes étaient paralysées tandis que les hôpitaux n’assuraient que les services d’urgence et que les transports tournaient au ralenti. « Cette grève est absolument inutile » a déclaré Berlusconi. Cette arrogance reflète le manque criant d’un parti pour relayer la combativité de la classe ouvrière italienne sur le plan politique.
L’Italie, « le malade de l’Europe »
Récemment, l’hebdomadaire britannique The Economist a publié un rapport sur la situation économique en Italie. L’article explique que durant la dernière décennie, la part du revenu national revenant aux salariés a fondu de 10%. Quelques 40% des Italiens âgés de 30 à 34 ans vivent encore chez leurs parents, du fait qu’ils ne trouvent pas d’emploi ou ne gagnent simplement pas assez pour s’offrir un logement. L’Italie a le taux de natalité le plus bas de toute l’Europe et figure au bas des classements de l’OCDE établissant des études comparatives sur la qualité de l’enseignement. Ces 15 dernières années, la croissance économique moyenne du pays a été la plus faible de toute l’Europe tandis que sa part dans le commerce mondial est passé en 10 ans de 4,5 à 2,9%. L’Italie a la troisième plus grosse dette publique au monde et son déficit public s’envole à 4,3%, bien au-delà de la limite autorisée par le pacte de stabilité.
« L’Union », remake de « l’Olivier »
A l’approche des législatives d’avril 2006, les sondages créditent Berlusconi de 25%, alors que l’alliance de centre-gauche autour de Romano Prodi («L’Union») bénéficie d’une confiance de 54%. Une frange importante de la bourgeoisie italienne veut se débarrasser de Berlusconi et verrait d’un bon œil l’arrivée au pouvoir de Prodi, meilleur emballage politique pour poursuivre le démantèlement des acquis sociaux des travailleurs. Si Prodi joue sur une réthorique de gauche pour s’attirer la sympathie du mouvement ouvrier, le ton de sa future politique a déjà été donné. The Economist exprimait des doutes sur les capacités d’une coalition de centre-gauche à mener «les réformes radicales et douloureuses dont le pays a besoin». Et Prodi de les rassurer : «J’ai l’habitude des ces critiques, mais nous les démentirons dans les faits.» Il est clair que l’Union n’est qu’une nouvelle version de «l’Olivier» qui avait gouverné dans la deuxième moitié des années’ 90 et qui, par sa politique anti-sociale, avait ouvert la voie à Berlusconi et lui avait pemis de revenir au pouvoir.
Il faut une alternative à la “loi du pendule” !
En Italie, la “loi du pendule” exprime l’alternance de gouvernement de centre-gauche et de centre-droite se relayant au pouvoir depuis des années pour appliquer la politique néo-libérale. Si beaucoup de travailleurs et de jeunes comptaient sur le PRC (Partito della Rifondazione Comunista), il est à déplorer que sa direction poursuive la voie d’une droitisation forcenée et ne trouve aujourd’hui rien de mieux, au nom de « l’unité contre Berlusconi », que de se mettre à la remorque de Prodi, au point que la presse italienne surnomme Bertinotti, le secrétaire général du PRC, «Prodinotti»! Si le PRC participe au prochain gouvernement et que celui-ci entre en collision avec le mouvement ouvrier, il est à prévoir que cela déclenche une nouvelle crise au sein de ce parti.
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Non à la répression! Non au racisme! Sarkozy: y’en a assez!
Non à la répression ! Non au racisme !
Le 28 Octobre, deux jeunes de Clichy, un de 15 ans et l’autre de 17 ans, sont morts électrocutés après s’être réfugiés près d’un générateur électrique. Ils revenaient tranquillement d’une partie de foot… Mais ils ont eu le droit à un contrôle de police. Comme souvent, c’est la seule chose à laquelle on a droit quand on habite une cité : des contrôles d’identité sous la forme de descente de police. Ce drame est arrivé alors que Sarkozy, ministre de l’intérieur, multiplie les insultes contre les jeunes de quartier, les traitant de "voyous", de "racailles", disant qu’il faut "nettoyer les cités au Kärcher"…
Tract de la Gauche Révolutionnaire
Si l’ensemble des évènements se situent dans des quartiers défavorisés (en Seine-Saint Denis, Yvelines…) ce n’est pas un hasard. Sarkozy et Villepin ont laissé les quartiers dans la misère et l’abandon et multiplient les mesures racistes et discriminatoires. Ce sont eux les responsables du fort taux de chômage, du manque de logements décents, de la fermeture de bureaux de poste ou de lignes de bus, de l’augmentation du coût de la vie… La colère des habitants de ces quartiers est normale et justifiée. C’est une colère contre un système qui crée la misère, l’exclusion et la violence.
Ce que veulent Sarkozy et Villepin, c’est une société où les riches et les patrons peuvent continuer de s’enrichir et de magouiller, pendant que les travailleurs et les jeunes galèrent pour survivre. C’est pour faire accepter leur politique ultra-libérale, qu’ils mettent en place une politique anti-jeune, raciste, et répressive. C’est pour nous diviser et ainsi mieux nous exploiter.
Contre Chirac-Villepin-Sarkozy : jeunes, travailleurs, chômeurs, français ou immigrés, hommes ou femmes, tous ensemble !
Mais les travailleurs et les habitants des quartiers ne doivent pas être les cibles de ces violences. Ils sont eux aussi les premières victimes du système et de la politique du gouvernement. C’est la même chose pour les pompiers ou les ambulances, qui ont un rôle d’assistance et d’aide. Ce n’est pas en brulant les voitures et les entreprises qu’on lutte efficacement contre Sarkozy et ses flics. Cela renforce les idées racistes et réactionnaires, et l’intolérance. Et ça donne des arguments en plus au gouvernement pour augmenter la répression.
Les vrais responsables sont le gouvernement et le système qu’il défend. Face à eux, il faut une réponse collective et organisée. C’est aux habitants des quartiers de s’organiser pour faire revenir le calme, en organisant des réunions de quartier où tous pourraient s’exprimer, en organisant des manifestations contre la provocation policière.
S’organiser pour changer le système
Ce qu’il faut c’est de vrais emplois, des logements décents, des services publics de qualité et gratuits. Ce n’est évidemment pas la politique du gouvernement actuel. Il privatise, envoie les CRS sur les cités ou contre les travailleurs en grève pour le seul bénéfice des patrons.
C’est la politique du capitalisme, qui ne connaît que la loi du profit. Si le gouvernement réussit à faire passer sa politique c’est parce que les luttes collectives des jeunes et des travailleurs ne sont pas assez massives et déterminées. Nous devons manifester pour montrer que nous sommes les plus nombreux à refuser cette politique.
Il faut un parti de combat des travailleurs et des jeunes, un parti qui permettrait d’organiser réellement la lutte contre le capitalisme, contre la misère, le racisme et l’exclusion qu’il entraîne.
La Gauche révolutionnaire se bat pour un tel parti, pour en finir avec le capitalisme, pour le socialisme authentique : une société où l’économie sera sous le contrôle démocratique des travailleurs, ce qui permettra de satisfaire les besoins de tous et non les profits d’une poignée.
Chirac-Villepin-Sarkozy, y’en a assez !
CRS hors des quartiers !
Contre le racisme et les discriminations !
Pour un véritable emploi, un logement décent, et des services publics gratuits et de qualité pour tous et toutes ! -
La France s’embrase, et la révolte ne s’éteint pas
Tout commença le 28 octobre, quand deux jeunes de Clichy sont morts électrocutés après s’être réfugiés près d’un générateur électrique. Les circonstances de la mort de ces jeunes restent encore floues. Selon la famille et les amis de Bouna T., 15 ans, et Zyed B., 17 ans, ceux-ci revenaient tranquillement d’une partie de foot… Ils ont eu droit à un contrôle de police et ont prit la fuite. Les contrôles d’identité sous forme de descente de polices sont les privilèges des habitants d’une cité! Les familles ont donc porté plainte pour «non assistance à personne en danger», la justice doit maintenant trancher….
Karim Brikci
Quelle que soit la décision de la justice, ce drame révèle au grand jour la situation réelle dans les cités et la réponse donnée par le gouvernement français. En effet, depuis la mort de ces 2 jeunes, Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, multiplie les insultes contre les jeunes de quartier. Ceux-ci sont pour lui des "voyous", des "racailles". Les cités sont à "nettoyer au Kärcher", dixit M. Sarkozy…
Même les syndicats de police se sont opposés aux propos de Sarkozy. Celui-ci ne fait que renforcer sa politique répressive dans les cités, envenimant la situation de jour en jour. Dans les quartiers les plus difficiles, il a d’ailleurs décidé d’installer 17 compagnies de CRS et 7 escadrons de gendarmerie de manière permanente.
Après cette montée de violence dans certains quartiers, il est clair que chaque provocation de la police, chaque propos de Sarkozy va mettre de l’huile sur le feu. Des CRS ont récemment lancé une grenade lacrymogène dans une mosquée tandis que plusieurs jeunes ont été mis en prison pour «dégradations de biens publics». Cela n’aura certainement pas pour effet de calmer la jeunesse des cités.
Entre le jeudi 3 et le vendredi 4 novembre, alors que le nombre de voitures et de bâtiments incendiés ne cessait d’augmenter, le département de Seine-Saint-Denis restait le territoire le plus touché alors que des incidents sérieux avaient éclaté pour la première fois en dehors de l’Ile-de-France. Outre les véhicules privés, les émeutiers s’en prennent aux réseaux de transports, à des bâtiments publics (écoles, hôpitaux, magasins…) et à des établissements privés.
Nous comprenons les causes qui poussent ces jeunes à saccager tout ce qui se présente à eux. Nous n’acceptons pas pour autant ces méthodes d’action. Les travailleurs et les habitants des quartiers ne doivent pas être les cibles de ces violences. Ce sont eux aussi les premières victimes du système et de la politique du gouvernement. Nous ne pouvons pas lutter efficacement contre la politique néolibérale en brûlant des voitures et des bâtiments.
Nous pensons qu’il faut s’opposer massivement, tous unis dans la rue, à la politique antisociale et répressive du gouvernement Villepin-Sarkozy.
Face à eux, il nous faut une réponse collective et organisée.
C’est aux habitants des quartiers de s’organiser pour faire revenir le calme, en organisant des réunions de quartier où tous pourraient s’exprimer, en organisant des manifestations contre la provocation policière,…
Ce n’est pas un hasard si l’ensemble des évènements se situe dans des quartiers défavorisés (Seine-Saint-Denis, Yvelines,…). Sarkozy et Villepin ont consciemment laissé les quartiers dans la misère et l’abandon. Ce sont eux les responsables du fort taux de chômage, du manque de logements décents, de la fermeture de bureaux de poste ou de lignes de bus, de l’augmentation du coût de la vie… La colère des habitants de ces quartiers est normale et justifiée. C’est une colère contre un système qui crée la misère, l’exclusion et la violence.
Un sondage récent de «Libération» montre que 3 français sur 4 se disent anticapitalistes. Une alternative au capitalisme est clairement et largement recherchée dans la population. Nous pensons que nous avons aujourd’hui besoin d’un parti de combat des travailleurs et des jeunes qui unifiera nos revendications, organisera notre lutte contre le capitalisme et contre la misère, le racisme et l’exclusion qu’il entraîne. Le MAS ainsi que la Gauche Révolutionnaire (section sœur du MAS en France) lutte pour un tel parti. Rejoins nous !
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Schiphol. Des sans-papiers meurent dans un incendie, piégés comme « des rats dans une cage » !
Le centre de détention et d’expulsion a failli au niveau des normes de sécurité.
Elizabeth Bakker, CIO, Amsterdam
Un pompier âgé et fatigué avait les larmes aux yeux, malgré les années d’expérience. Il secoua la tête en disant : « Quelque chose a terriblement mal tourné ce soir ». Un autre secouriste déclarait : « C’était vraiment terrible ; on a dû sortir tous les prisonniers morts de leur cellule. Ils n’ont pas eu la moindre chance. »
Après ce terrible incendie au centre de détention de l’Aéroport International de Schiphol, près d’Amsterdam, 11 corps attendaient d’être transportés à la morgue pour identification. Bon nombre d’entre eux ont été transportés hors des bâtiments sur des civières improvisées, telles que des portes de bâtiments. Le feu, qui se déclara peu après minuit ce 27 octobre, a tué 11 personnes et en a blessé 15.
Le centre de détention est en réalité un centre d’expulsion. Il a été construit pour incarcérer les contrebandiers de drogue (la plupart venant d’Amérique Latine) qui essayent d’introduire de la cocaïne en l’enfermant dans des capsules en plastique qu’ils avalent. Par la suite, il a été employé pour enfermer des immigrés « illégaux ».
Le feu a fait rage pendant trois heures dans environ 12 cellules occupées. Cette prison se compose de préfabriqués. Environ 300 personnes étaient détenues dans ce centre. Une aile entière a été détruite, montrant clairement la mauvaise conception et prouvant que les pompiers ont été appelés trop tard : les cellules ne peuvent être ouvertes uniquement à la main et les couloirs sont très étroits.
L’organisation européenne de protection des détenus, après avoir discuté avec quelques survivants , a conclu « qu’ils étaient pris comme des rats dans une cage ». Il y avait clairement un manque de personnel dans le bâtiment, et ceux qui travaillaient ne connaissaient pas la marche à suivre en cas d’incendie. Un des prisonniers interrogés a indiqué que les gardes ont sous-estimé l’incendie. Quand les prisonniers ont dit qu’ils sentaient de la fumée, les gardes ont refusé de les croire. Le syndicat du secteur public (ABVAKABO) a précisé que les détenus en cellule provisoire courent plus de risques que ceux qui sont dans des prisons « normales ». Il y a moins de gardes et leur formation est moins importante. Le porte-parole des syndicats, Dieter, a déclaré que trois gardes étaient responsables de 43 prisonniers.
Lors des incendies précédents (il y en a eu deux dont un quand le bâtiment n’était pas encore utilisé), les organisations de secours avaient déjà pointé du doigt le fait que les bâtiments ne répondaient pas aux critères de sécurité. Quelques mesures ont été prises après cela, mais elles étaient clairement insuffisantes.
Cette tragédie est une conséquence directe de la manière dont les petits contrebandiers de drogue (souvent désespérément pauvres) et les immigrés « illégaux » sont traités par les gouvernements partout en Europe. La politique de « les enfermer et les renvoyer chez eux » est responsable des conditions de détention du centre d’expulsion de Schiphol. Beaucoup de demandeurs d’asile meurent une fois retournés dans leur pays d’origine. Mais les gouvernements n’en ont que faire. Ce désastre a rendu visible à chacun le destin des immigrés. Beaucoup de Hollandais ouvrent les yeux sur la propagande raciste et anti-immigrés de la plupart des partis politiques et d’une partie des médias et du gouvernement. Pour dévoiler cela, la population hollandaise a manifesté courageusement contre les traitements infligés aux immigrés la nuit après le désastre de la prison de Schiphol.
Les socialistes demandent une enquête indépendante par les syndicats et les organisations de défense des droits des sans-papiers pour cet incendie, mais que celle-ci puisse aussi se faire au niveau de la politique que mène le gouvernement.
Les syndicats et la gauche doivent faire campagne contre les lois racistes concernant l’immigration et les conditions barbares dans lesquelles les immigrés et les demandeurs d’asile sont détenus. La lutte contre la politique du gouvernement hollandais doit continuer et s’intensifier, unifiant les travailleurs de tous les milieux. Un salaire, un logement, un travail décents ainsi qu’une sécurité sociale solide doivent être disponibles pour tous !
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28 octobre. Solidarité de la WASG (Allemagne)
Lettre de la WASG, section d’Aix-la-Chapelle
Chers collègues, chers amis,
Nous, la direction de la section d`Aix-la-Chapelle de la WASG (Alternative électoral pour le Travail et la Justice Sociale) voulons vous exprimer notre entière solidarité et nos meilleures voeux pour votre journée d`actions et de grève nationales du 28 octobre en Belgique.
La grève générale du 7 octobre nous avait déjà très impressionnée; certains membres ont participés aux actions des collègues du FGTB à Liège. C`est pourquoi nous sommes encore plus choqués de savoir que le gouvernement belge veut continuer ses attaques aux pensions et aux prépensions malgré le signe claire de protestation de la part de la population. Parce que si la durée de travail augmente et si les possibilités d`une prépension sont limitées, on aura plus de chômage en général. Des jobs McDo, des emplois flexibles et mal payés, n`aideront pas les jeunes chômeurs à quitter leur situation misérable, ils ne font qu`embeller les statistiques. Ces mesures n`ont pour objectif que d`augmenter les profits d`une petite minorité de patrons, qui veulent nous laisser payer pour cette crise économique. Pour cette raison nous sommes heureux que vous n`abandonnez pas la lutte et que vous réalisez une autre journée d`actions et de grève ce 28 octobre. Si les jeunes, les pensionnés, les employés du service publique et du service privé et de tous les syndicats luttent ensemble, ces attaques pourront être arrêtées complètement.
Nous vous souhaitons beaucoup de succès pour votre lutte qui est aussi la notre. Dans les années passées, en Allemagne, la Sécurité sociale a été démolie avec une brutalité extraordinaire, accompagné par des licenciements massifs et des réductions de salaires dans les entreprises. Mais ce n´est pas seulement un problème en Belgique et en Allemagne, mais dans toute l`Europe et au niveau mondial, nous, les employés, les chômeurs, les jeunes et les pensionnés, nous sommes touchés par la même politique néolibérale. Pour cette raison, il faut résister d`une manière internationale. Votre grève est un exemple qui très important et elle nous encourage tous!
Avec nos salutations solidaires,
Conny Dahmen
Membre de la WASG, section d`Aix-la-Chapelle
(résolution votée par la direction de la WASG, section d`Aix-la-Chapelle) -
France. Les syndicats appellent à un jour de grèves et d’actions nationales.
Un front commun des confédérations syndicales françaises préparent un jour d’actions et de grèves ce mardi 04 octobre. Cela sera le troisième jour d’actions nationales cette année, se déroulant dans une période de colère montante au sujet des salaires, de la sécurité de l’emploi et des privatisations.
Karl Debbaut
Les syndicats dénoncent la vague de réformes néolibérales introduites par le gouvernement français, dirigé par le Premier Ministre Dominique de Villepin et le ministre sans portefeuille, Nicolas Sarkozy.
Ils ont, par exemple, introduit des nouveaux contrats de 2 ans pour des personnes travaillant dans des firmes employant moins d’une vingtaine d’employés. Cela dans le but de miner les droits des travailleurs et de faciliter les licenciements. En même temps, ils discutent beaucoup de renforcer les contrôle sur les allocations sociales, d’accélérer la privatisation de Gaz de France et d’Electricité de France et de vendre les péages d’autoroute au secteur privé.
Cette grève est un premier grand test pour Dominique de Villepin, le nouveau Premier Ministre, en poste depuis seulement quatre mois. En effet, celui-ci remplaça son ‘camarade de parti’ Raffarin, qui, lui, avait été frappé de plein fouet par le NON au référendum sur la Constitution Européenne. De Villepin a passé son premier mois à faire des déclarations dans lesquelles il défendait le ‘modèle social français’. Nicolas Sarkozy, le ‘patron’ du parti au gouvernement, l’UMP, est lui aussi un fervent politicien néolibéral. Il se prépare à un nouveau défi : devenir le prochain président français, en appliquant de féroces attaques sur les droits des travailleurs, sur les allocations et sur l’emploi dans le secteur public. Toute cette politique de répression ne peut être stoppée que si les syndicats organisent sérieusement la lutte pour la défense de leurs membres.
Les marins protestent contre les plans de privatisation
Le mardi 26 septembre, l’élite des forces armées du GIGN ont débarqué sur un ferry Corse, celui-ci étant au centre de la lutte contre la privatisation de la SNCM. Les marins protestaient contre les plans du gouvernement français de vente de la part de l’Etat français de la compagnie de Ferry SNCM à une compagnie française d’investissements (Butler Capital Partners). Cette compagnie annonça qu’elle comptait réorganiser la SNCM, ligne de ferry qui transporte 1,25 millions de passagers par an entre Marseille et la Corse, et qu’elle pourrait licencier jusqu’à 400 travailleurs de la compagnie qui en compte 2400.
En protestation à ces plans de licenciements, environ 30 marins, membres de la CGT et de la STC ont prit le contrôle de l’un des bateaux de la compagnie et ont quitté le port de Marseille mardi passé. Le GIGN, force d’intervention anti-terroriste, est intervenu avec une dizaine d’hommes à l’aide d’hélicoptères Puma et ont reprit contrôle du bateau. Les marins ont été menottés, enfermés dans les cabines du bateau, forcés de se mettre à genoux sur le pont du bateau et arrêtés pour détournement, un crime pour lequel ils peuvent être condamnés jusqu’à 20 ans de prison.
La dramatique démonstration de force des autorités françaises n’a pas impressionné les travailleurs des ports de Marseille et Bastia. A Bastia, des émeutes se dont déroulées et la police a dû intervenir avec 200 policiers anti-émeute. Une bataille rangée avec plus de 1000 travailleurs s’est déroulée pendant 4 heures la nuit de mardi passé. La CGT a ensuite appelé à une grève de 24 heures à Marseille, qui a, en fait, complètement paralysé le plus gros port français. Les travailleurs ont aussi alors voté l’extension de la grève, bloquant ainsi l’accès au complexe pétrochimique et au port pétrolier clé de Fos-sur-Mer.
Manifestations et grèves le 4 octobre
Les syndicats ont appelé à des manifestations à Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg, Bordeaux et Montpellier pour ce mardi 04 octobre. Ces manifestations vont attirer des milliers de personnes et seront accompagnées de grèves dans le secteur public et dans certaines compagnies du secteur privé. Des membres de la Gauche révolutionnaire (section sœur du MAS en France) participeront à ces actions.
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Elections en Allemagne. La percée du Linkspartei démontre le potentiel de la gauche
En récoltant 8,7% des voix aux élections législatives, le Linkspartei (Parti de Gauche) bouleverse la situation politique et économique en Allemagne. Sa nette percée empêche la formation d’une coalition stable, tandis que les deux partis bourgeois principaux (CDU-CSU et SPD), très affaiblis, se disputent la chancellerie. L’émergence d’une formation forte à gauche de la social-démocratie exprime clairement le mécontentement croissant face à la politique antisociale.
Stéphane Delcros
Tant les sociaux-démocrates (SPD) que les chrétiens-démocrates (CDU-CSU) ont perdu des millions de voix: c’est toute la classe dirigeante qui est sanctionnée par ce vote qui rejette la politique néolibérale d’attaque généralisée contre les acquis sociaux des travailleurs. Le gouvernement Schröder alliant le SPD et les Verts a mené une politique de soutien aux patrons et aux riches; il est clairement responsable de la misère sociale causée par les privatisations, la diminution des salaires réels et les attaques sur les chômeurs. Mais le vote montre également que les allemands savent que les attaques seront plus frontales encore sous un gouvernement mené par la CDU d’Angela Merkel. Le succès du Linkspartei exprime une polarisation de classe entre capitalistes et travailleurs en Allemagne, surtout à l’Est où la population est la plus miséreuse et où le Linkspartei a récolté 25% des voix.
Les capitalistes allemands comptaient sur une coalition stable entre chrétiens-démocrates et libéraux (FDP) pour mener et accentuer la politique d’austérité. Mais, malgré le succès du FDP, ces deux formations obtiennent moins, ensemble, qu’aux dernières élections et ne peuvent former une coalition gouvernementale. Vers la fin de la campagne électorale, en multipliant les discours populistes contre une Angela Merkel forcément encore moins sociale que lui, Schröder a réussi à limiter sa défaite. Mais le succès du Linkspartei prive l’ancienne coalition SPD/Verts de suffisamment de sièges au Parlement pour former une coalition.
Aucune majorité forte et stable n’est donc possible, d’autant plus qu’aucun parti ne veut d’une alliance avec le Linkspartei, ce qui est d’ailleurs réciproque. Les capitalistes devront se contenter de coalitions plus instables et donc moins puissantes comme une alliance entre la CDU-CSU, le FDP et les Verts, ou, et c’est plus probable, une “grande coalition” SPD/CDU-CSU. Mais les jours suivant l’élection furent animés par l’affrontement politique et personnel entre Schröder et Merkel. Si leurs divergences persistent ou si aucune autre coalition ne se dessine, il n’est pas impossible que de nouvelles élections soient organisées. Avec un risque pour les capitalistes d’une nouvelle situation politique instable et d’une victoire encore plus importante du Linkspartei.
Ce Parti de Gauche est une combinaison entre le PDS (rebaptisé Linkspartei/PDS), ex-parti stalinien d’Allemagne de l’Est, et le WASG (Emploi et Justice sociale), nouvelle formation créée l’année passée par des militants syndicaux de gauche et des sociaux-démocrates déçus par le SPD. Oskar Lafontaine, ex-leader du SPD et ex-ministre des finances de Schröder, est récemment devenu la figure publique du nouveau WASG, permettant ainsi la médiatisation de cette formation mais renforçant considérablement son aile réformiste. Lafontaine avait refusé d’être candidat si le WASG ne faisait pas alliance avec le PDS de Gregor Gysi et Lothar Bisky, malgré le fait que ce parti collabore complètement à la politique néolibérale d’attaques sur les acquis sociaux dans deux gouvernements régionaux à l’Est du pays.
Lors de ces élections, le Linkspartei a réussi à récolter deux fois plus de voix que le PDS aux élections précédentes. Le WASG a donc été un élément dynamique de cette liste qui a réussi à convaincre de nombreux travailleurs et jeunes.
Quelle que soit la nature du futur gouvernement, celui-ci poursuivra la politique d’austérité dictée par le patronat. Si le Linkspartei et le WASG veulent consolider leur succès électoral, il faut qu’ils organisent la résistance face à la nouvelle vague d’attaques anti-sociales. C’est dans les entreprises et dans la rue, par des actions de masses que se construit la résistance. De plus en plus de travailleurs rejettent les réformes néolibérales dont ils subissent les conséquences jour après jour. Cette victoire en annonce donc de nouvelles pour la gauche si elle sait se doter d’un programme socialiste combatif pour s’affirmer comme une véritable alternative.
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L’Europe, la crise, le patronat et nous…
Ce n’est plus un secret pour personne : l’économie européenne ne va pas bien. Chômage chronique, croissance en berne, paupérisation croissante de la population sont quotidiennement au menu de l’actualité. Au premier trimestre 2005, deux pays indiquaient une croissance négative : l’Italie avec -1,6% et les Pays-bas avec -0,6%. La Belgique quant à elle obtenait 0% de croissance pour ce trimestre.
Simon Hupkens
Pour le second trimestre, selon l’OCDE, c’est au tour de l’Allemagne, pourtant considérée comme le moteur de la croissance européenne de stagner économiquement (0%) alors que la Grèce voit sa production diminuer de 0,5%. Tous les indicateurs montrent donc la mauvaise santé de l’économie européenne.
L’incapacité des gouvernements nationaux et de celui de l’Union à mettre en place une stratégie qui relance l’emploi et mette fin à la dégradation du niveau de vie des Européens est flagrante. Il faudrait évidemment que ceux-ci puissent s’interroger sur le lien entre croissance et niveau de vie, entre imposition du capital et bien-être de la population. Ce n’est pas demain la veille ! Les mesures qu’ils prônent pour enrayer la crise ne sont en fait que des prétextes pour casser les acquis des travailleurs et de leurs familles. La compétitivité des entreprises européennes sert de porte-drapeau au patronat et aux gouvernements à sa solde pour licencier en masse. Plus de chômage, c’est ça leur solution à la crise économique ? Vivement l’alternative!
Constitution Européenne
Stéphane, EGA-Liège
En quoi consistait la constitution ?
Le projet de constitution visait, notamment, à libéraliser nos services publics, et donc à jeter en pâture au marché notre enseignement. Les conséquences de cette politique sont déjà connues : élitisme croissant dans l’enseignement supérieur et augmentation du coût des études. Une privatisation de l’enseignement a en effet pour conséquence de faire passer le coût de nos études, d’un coût dont la majorité est financée par la communauté, au coût réel des études c’est-à-dire de 4000 à 6000€ annuels.
Autant dire que la majorité d’entre-nous n’y auraient plus accès. Voilà les perspectives que les politiciens bourgeois réservent à leur jeunesse. Cela, ainsi que les nombreuses mesures d’austérité draconiennes que la bourgeoisie mène contre nos conditions de vie et de travail, l’électorat français et néerlandais l’a bien compris en refusant cette Europe il y a maintenant trois mois.
Quelles leçons tirer du rejet de ce traité?
Tout d’abord, la campagne précédent les votes nous a démontré une fois de plus (si besoin en est encore) la trahison et l’opportunisme des partis sociaux-démocrates européens, ceux-ci visant à sacrifier les intérêts de la classe laborieuse au profit de pseudo-avancées sociales. Ces partis prétendant défendre les travailleurs n’ont plus que le nom de socialiste ! Par leur politique de défaitisme et de collaboration avec leur bourgeoisie nationale, ces opportunistes ont trahi leur électorat.
Un autre enseignement de ce refus est qu’il fut majoritairement émis par les travailleurs les plus précaires et par les jeunes. Cela reflète clairement un vote de classe, de résistance à la politique antisociale, et casse les préjugés souvent propagés sur l’idée qu’il s’agissait d’un vote « nationaliste », « anti-européen », etc.
Quelle alternative proposer?
Le capitalisme a montré toutes ces failles ces dernières décennies : la paupérisation des masses, l’incapacité des gouvernements successifs à sortir leur pays de la crise, etc. Le capitalisme a fait son temps ! Il est désormais un frein au développement de l’humanité. Notre avenir réside dans le Socialisme. Ce but ne peut être atteint qu’à travers la récupération des moyens de production par les travailleurs organisés en un parti soudé. L’histoire nous montre que la bourgeoisie ne laissera pas ses privilèges s’en aller sans tenter de les maintenir par la force. Ce passage ne peut donc se faire que par la révolution.
Les tâches de la jeunesse dans l’Europe d’aujourd’hui.
La colère est grande en Europe, nombre de jeunes travaillant ou non, ont compris que le capitalisme est à l’agonie et nous mène droit dans le mur. Ils ont compris que la politique des gouvernements européens, qu’ils soient soi-disant de gauche ou de droite est une politique qui sert l’intérêt d’une minorité (la bourgeoisie) au détriment de l’immense majorité (les travailleurs).
Il faut maintenant que ces jeunes s’unissent dans un vrai parti révolutionnaire qui propose une solution à cette colère et qu’ils rallient à leur cause les travailleurs ! Cette tâche sera longue mais c’est uniquement à ce prix que pourra se créer une Europe unie sur base démocratique et égalitaire.