Category: Féminisme

  • Le 8 mars dans la rue, après on continue ! Construisons un mouvement féministe qui arrache des victoires !

    Sous la pression des combats féministes, les consciences changent. Le terme « féminicide » a fait son entrée dans les médias de masse. De plus en plus de victimes brisent le silence. La culpabilisation des victimes, pilier de la culture du viol, est de plus en plus rejetée. Continuons sur cette voie ! Le 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) organise ou coorganise des manifestations combatives ou des actions dans 8 villes du pays.

    Par Odile (Liège)

    Tout le défi aujourd’hui est de voir comment lier les explosions de colères les unes avec les autres et assurer qu’elles ne soient justement plus seulement des explosions, mais une dynamique soutenue et allant crescendo vers une transformation de toute la société. Cette ambition exige de dépasser le cadre des groupes affinitaires et de réfléchir très consciemment aux pas à poser en avant vers la construction d’une organisation et d’une lutte de masse. C’est l’ambition de la Campagne ROSA.

    Le 8 mars et durant la campagne de mobilisation qui a précédé cette journée, nous avons essentiellement accentué trois éléments : la lutte contre les violences faites aux femmes, la nécessité d’un salaire minimum de 14€/h (soit 2.300€/mois) et enfin des investissements publics conséquents dans les soins de santé. Il est vital de ne pas simplement dire « ça suffit » et de développer des revendications claires et précises qui ne permettent pas à des décideuses et décideurs politiques de ne pas tout simplement s’en sortir avec des promesses vagues et des budgets insuffisants. Décider de donner des moyens riquiquis, c’est faire le choix conscient de laisser de nouveaux drames se produire !

    Notre campagne de mobilisation a permis de renforcer nos groupes locaux. De nouvelles têtes ont fait leur apparition, parfois en faisant leurs premiers pas dans l’activisme. À ce titre, s’il y a bien un évènement à ne pas rater après le 8 mars, c’est la Conférence nationale de la Campagne ROSA, le 23 avril ! C’est l’occasion idéale pour que des activistes de partout en Belgique puissent se rencontrer, échanger leurs expériences et partager leur enthousiasme ! Dans certaines villes, il est parfois difficile de développer un groupe local et de le stabiliser sur le long terme. Les militantes de groupes plus expérimentés seront d’une aide précieuse pour des groupes encore au tout début de leur construction et même aux personnes seules qui désirent se lancer dans la bataille dans leur commune !

    Après cela, il y aura la Belgian Pride, le 21 mai, à laquelle nous participons chaque année ! L’an dernier, elle avait été annulée à cause des restrictions sanitaires, nous avions donc pris l’initiative d’en organiser deux manifestations « Pride is a protest » : une à Bruges (150 personnes) et une à Gand (600 personnes malgré la pluie torrentielle !), avec une autre action à Anvers (d’une 50aine de personnes). Cette année, nous pouvons peut-être réitérer l’expérience dans ces villes, voire d’autres encore ! Nous désirons participer au renforcement du caractère combatif des prides et du combat LGBTQIA+ !

    Et le clou du spectacle pour cette première partie de l’année, c’est le camp d’été ! Il se tiendra du 1er au 8 juillet : une pleine semaine d’intenses discussions et d’échanges avec des activistes de Belgique et d’ailleurs dans le monde. Une occasion en or pour en savoir plus sur notre programme féministe anticapitaliste, pour discuter de son amélioration et débattre de la meilleure façon de parvenir à une société sans sexisme et sans oppression, où chacun.e pourra s’épanouir selon ses besoins et ses talents !

    Alors, si tu es intéressé.e par un ou plusieurs évènements, si tu veux t’impliquer dans la Campagne ROSA et la lutte contre les oppressions, n’hésite plus, rejoins-nous !

  • Aux origines du 8 mars – Clara Zetkin, figure du féminisme socialiste international

    Clara Zetkin demeure une figure inspirante dans l’histoire du socialisme et de la lutte pour l’émancipation des femmes. Ayant vécu au milieu du 19e siècle jusque dans les années ‘30, elle a participé à des événements historiques et politiques marquants. Elle a bravé les interdictions sociales et politiques pour stimuler les femmes de la classe ouvrière à se politiser et à s’organiser. Elle est également l’une des initiatrices de la Journée internationale de lutte pour l’émancipation des femmes du 8 mars.

    Par Laura (Bruxelles)

    Clara naît en Allemagne en 1857 au sein d’une famille aisée. Vivant dans une région tournée sur l’industrie textile, elle est rapidement confrontée à la misère des paysannes et tisserandes, ce qui la conduit à s’intéresser aux conditions de vie des femmes et aux luttes sociales. Pendant ses études d’enseignante, elle participe à des réunions de femmes allemandes militant pour l’éducation et l’accès au droit de vote des femmes.

    Plus tard, elle découvre les idées marxistes et fréquente les cercles ouvriers socialistes. Elle y rencontre son premier compagnon, Ossip Zetkin. Elle rejoint en 1878 le Parti socialiste ouvrier allemand alors que les nouvelles “lois socialistes” interdisent toutes activités politiques socialistes. Malgré le travail clandestin, les idées féministes et socialistes de Zetkin la mènent à écrire des publications engagées. Elle devient rapidement une figure influente parmi les ouvrières en Allemagne.

    Suivant son compagnon expulsé d’Allemagne, elle s’installe à Paris où ils ont deux enfants, connaît la pauvreté et découvre le poids de la double journée de travail vécue par de nombreuses femmes. En 1889, à la mort de son compagnon, elle se retrouve seule avec deux enfants à charge et doit cumuler plusieurs emplois pour subvenir à leurs besoins.

    Lutte pour l’indépendance financière

    Cette expérience renforce sa position sur l’importance du travail salarié des femmes. Elle place au centre de son combat pour l’émancipation des femmes la lutte pour leur indépendance économique. Même si le sujet avait déjà été soulevé par Marx, cette idée reste alors controversée au sein des organisations de gauche. Le travail des femmes est considéré par beaucoup comme une concurrence au travail des hommes entraînant une baisse des salaires et dégradant les conditions de vie.

    Dans ce contexte, convaincre les organisations de la classe ouvrière de l’importance du travail des femmes – et de leur organisation syndicale et politique – a été le combat de Clara Zetkin. En 1889, elle écrit “Il n’est pas permis à ceux qui combattent pour la libération de tout le genre humain de condamner la moitié de l’humanité à l’esclavage politique et social par le biais de la dépendance économique.”

    Organiser les travailleuses, la place des femmes est dans la lutte !

    Malgré une résistance dans les directions des partis ouvriers, Clara Zetkin développe des stratégies spécifiques pour organiser les femmes au sein du mouvement socialiste. Lors du Congrès de fondation de la Deuxième internationale (1889), elle annonce sa position : “L’émancipation des femmes implique une modification complète de leur position sociale, une révolution de leur rôle dans la vie économique.” Convaincue que la libération des femmes n’est possible qu’avec la construction d’une société socialiste, elle défend également l’idée que le socialisme ne peut exister sans implication des femmes dans les luttes.

    De retour en Allemagne après la suppression des “lois socialistes”, elle fonde un journal appelé “L’Égalité”. Afin de contourner l’interdiction pour les femmes d’adhérer à un parti politique en Allemagne, elle construit une structure alternative gravitant autour du parti pour organiser les femmes socialistes.

    Son combat ne se limite pas à l’Allemagne. À partir de 1907, elle organise avant les Congrès de l’Internationale socialiste, des Conférences internationales des femmes, permettant de développer des revendications et des stratégies pour la construction des organisations socialistes parmi les femmes. C’est ainsi que la revendication du suffrage universel – y compris pour les femmes – est mise à l’ordre du jour du mouvement socialiste tout comme l’organisation d’une Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

    Pour un féminisme socialiste, pas d’alliance possible avec le féminisme bourgeois

    Clara Zetkin ne prône pas l’unité des femmes contre les hommes. Pour elle, il n’y a pas d’alliance possible avec les organisations féministes bourgeoises qui visent principalement à obtenir les mêmes droits que les hommes de leur classe sociale. Pour elle, la question de l’émancipation des femmes fait partie intégrante de la question sociale et la libération des travailleuses n’est possible que par une transformation fondamentale de la société. Socialiste convaincue, Zetkin veut construire l’unité de la classe ouvrière pour permettre ce changement.

    À l’origine du 8 mars

    Les origines du 8 mars sont aujourd’hui méconnues. Cette journée trouve ses sources dans le mouvement féministe socialiste. Lors de la 2e Conférence internationale des Femmes socialistes en 1910 (en référence à une manifestation de masse d’ouvrières textile à New York le 8 mars 1908), Clara Zetkin et les autres participantes votent une résolution sur l’organisation annuelle d’une Journée internationale des femmes avec comme objectif de construire l’influence du féminisme socialiste. La première a lieu le 19 mars 1911 en hommage aux mouvements de grèves d’ouvrières du textile aux États-Unis luttant pour une diminution du temps de travail et de meilleures conditions de travail, l’abolition du travail des enfants, un salaire égal à celui des hommes et le droit de vote.

    Lutte contre la guerre et contre le fascisme

    En 1915, alors que différents partis socialistes ont abandonné leurs positions internationalistes, Clara Zetkin organise une Conférence internationale des femmes pour s’opposer à la guerre. Mais la faillite du mouvement socialiste à s’opposer à la guerre décide Clara à rejoindre Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht dans la création d’une nouvelle organisation révolutionnaire en Allemagne et plus tard du Parti communiste allemand. À la suite de la révolution russe de 1917, elle participe également à la construction de la 3e Internationale, notamment dans son secrétariat international des femmes.
    Elle consacre la fin de sa vie à la lutte contre le fascisme. Âgée de 75 ans, son dernier discours appelle à l’unité de tous les travailleurs et les travailleuses pour combattre ce fléau. Elle meurt le 20 juin 1933.

    Clara Zetkin, source d’inspiration pour les luttes d’aujourd’hui

    Son infatigable combat pour lier les luttes pour l’émancipation des femmes aux luttes sociales de l’ensemble de la classe ouvrière reste pour nous un exemple à suivre. Tout comme Clara Zetkin, nous pensons qu’il ne peut y avoir de réelle émancipation des femmes dans un système capitaliste qui privilégie les profits d’une minorité face aux intérêts de la majorité de la population.

    C’est pourquoi nous serons présent.e.s le 8 mars dans les rues pour reconstruire cette tradition de lutte et défendre notre programme – alliant revendications sociales et féministes – visant l’émancipation des femmes et celle de toute la classe ouvrière. Nous serons dans les rues pour dénoncer chaque forme de discrimination et leur utilisation pour diviser la majorité de la population au profit des plus puissants. Nous y défendrons la nécessité d’une société basée sur les besoins et les capacités de chacun : une société socialiste.

  • Journée internationale de lutte pour les droits des femmes 2022 – Déclaration du réseau socialiste international ROSA

    En 1917, les femmes de la classe ouvrière ont déclenché la Révolution russe qui a mis fin à la Première Guerre mondiale. Organisons-nous pour répéter cette expérience ! Les féministes socialistes du monde entier vont organiser des manifestations, des débrayages et des grèves contre la guerre impérialiste et exposer ainsi une fois de plus la brutalité de l’oppression et de l’exploitation capitalistes.

    À la veille du 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes travailleuses, la campagne ROSA International Socialist Feminists (dont la Campagne ROSA est la section belge) et Alternative socialiste Internationale (dont le PSL/LSP est la section belge) appellent les femmes de la classe travailleuse du monde entier à entrer en action contre la guerre, contre l’exploitation, contre l’oppression et contre le système qui les sous-tend : le capitalisme !

    Comme si les femmes de la classe ouvrière n’avaient pas déjà assez de raisons de lutter contre les difficultés qui pèsent sur leurs épaules, la nouvelle «Guerre froide» entre les États-Unis et la Chine pour la domination mondiale devient en un conflit militaire «chaud». C’est le cas actuellement avec l’agression et la guerre horrible menée par le régime russe en Ukraine. Il s’agit d’une autre menace existentielle pour la classe ouvrière.

    La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. C’est le résultat de l’accentuation des tensions impérialistes qui s’opère brutalement aux dépens du peuple ukrainien. Mais la guerre est aussi la «sage-femme» ou l’accoucheuse de la révolution. Et bien que celle-ci semble lointaine pour le moment, nous gardons à l’esprit les nombreux exemples de femmes de la classe ouvrière qui se sont soulevées et se sont organisées contre la guerre.

    Non pas parce que les femmes seraient plus pacifiques par nature, comme le prétendent de nombreuses politiciennes pro-capitalistes des nations impérialistes bellicistes. Mais parce que les travailleuses sont brutalement affectées par la guerre. Alors qu’elles sont confrontées à la perspective de devoir faire le deuil de leur partenaire ou de leurs fils appelés à se battre au front, elles sont chargées de faire fonctionner la société tout en étant confrontées à la faim et aux difficultés pour elles-mêmes et leurs enfants. Les femmes des zones de conflit militaire savent aussi d’expérience qu’elles font face à la menace des violences sexuelles utilisées comme arme de guerre pour démoraliser le camp ennemi.

    Dans la guerre actuelle, le décompte des morts civils a déjà commencé. Réveillé au son des roquettes et des tirs au petit matin du 24 février, le peuple ukrainien est pris entre des forces impérialistes qui se battent pour la domination du monde. Cette situation survient après des semaines de préparation et d’encouragement à la guerre de la part de la Russie, de l’OTAN et des États-Unis. Déjà victimes des difficultés économiques et de la corruption de leur propre élite dirigeante, les Ukrainiens et les Ukrainiennes n’ont pas eu leur mot à dire dans le conflit qui a conduit à cette guerre. Toutes ces personnes n’auront qu’à en subir les conséquences : l’explosion des prix de la nourriture et de l’énergie et des victimes à pleurer.

    Le cri de ralliement pour la paix résonne fortement dans toute la région. Des protestations immédiates contre les guerres ont commencé, notamment en Russie. Il n’est pas surprenant que le régime réactionnaire de Vladimir Poutine ait répondu par une répression sévère. Ces dernières semaines ont rendu évident qu’aucun espoir de paix ne saurait venir des élites dirigeantes des nations capitalistes ou des organisations internationales comme l’ONU et l’OTAN. La lutte pour la paix ne peut venir que de la classe ouvrière elle-même.

    Les femmes, fer de lance du mouvement anti-guerre

    Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que des femmes socialistes ont dû combattre une guerre impérialiste. En 1915, elles ont organisé la première conférence socialiste internationale contre la Première Guerre mondiale, en réunissant des socialistes de Russie, de Pologne, d’Allemagne, de Suisse, d’Italie, des Pays-Bas, de France et de Grande-Bretagne au-delà des lignes de front. À cette époque, les protestations et les émeutes menées par les femmes contre l’inflation et la guerre avaient déjà commencé à éclater dans un certain nombre de pays belligérants.

    Leur manifeste disait: « Quel est le but de cette guerre, qui vous inflige de si terribles souffrances ? On vous dit que c’est pour le bien du pays, pour la défense de la patrie. Qu’est-ce que le bien de la patrie? Ne s’agit-il pas du bien-être des millions de personnes que la guerre transforme en cadavres, en infirmes, en chômeurs, en mendiants, en veuves et en orphelins?

    « Qu’est-ce qui a mis la patrie en danger? Est-ce les hommes en uniforme de l’autre côté de la frontière? Mais ils voulaient la guerre tout autant que vos maris. Ils ignorent tout autant pourquoi ils devraient assassiner leurs frères qui portent d’autres uniformes. Non! La patrie est mise en danger par tous ceux qui s’enrichissent de la souffrance des larges masses et qui fondent leur pouvoir sur l’oppression.

    « Qui profite de la guerre? Seulement une petite minorité dans chaque nation. Tout d’abord, les fabricants de fusils et de canons, de blindage et de sous-marins; les propriétaires de docks et les fournisseurs de l’armée. Pour augmenter leurs profits, ils ont fomenté la haine entre les différents peuples et ont ainsi contribué au déclenchement de la guerre.

    La guerre sert les intérêts des capitalistes dans leur ensemble. Le travail des masses déshéritées et exploitées a produit des tas de marchandises qui ne peuvent pas être consommées par leurs créateurs. Ils sont trop pauvres, ils ne peuvent pas payer! La sueur des travailleurs a produit ces marchandises; le sang des travailleurs est maintenant versé pour conquérir de nouveaux marchés à l’étranger. »

    En 1917, les femmes à l’origine de cet appel ont participé au lancement de la Révolution russe, l’événement qui a mis fin à la Première Guerre mondiale. En refusant aux élites dirigeantes des nations impérialistes bellicistes le droit de décider de leur sort, elles ont lancé la lutte qui a renversé leur propre élite dirigeante belliciste. À l’encontre de la propagande de masse actuelle, nous devons commencer à construire un mouvement massif contre la guerre et l’impérialisme. Un mouvement qui appelle le mouvement ouvrier et le mouvement des femmes à travailler pour la paix, en réalisant que la survie du capitalisme et de l’impérialisme conduira toujours à la guerre.

    Ce sont les femmes de la classe ouvrière d’Ukraine, de Russie, du Belarus, de Roumanie et d’autres pays de la région; ce sont les travailleuses de «l’Ouest», d’Europe et des États-Unis; ce sont celles de Chine, de Hong Kong et de Taïwan qui souffrent le plus des tensions impérialistes – comme ce sont les femmes de la classe ouvrière et les femmes pauvres de Syrie, d’Irak, du Yémen et d’Afghanistan dont les vies ont été les plus brisées par les bombardements et les occupations impérialistes brutales. C’est l’unité dans la lutte des femmes de la classe ouvrière qui a le pouvoir de s’y opposer.

    Si les travailleurs, les jeunes et les femmes de Russie transforment leurs protestations et leurs grèves contre l’invasion russe en une lutte qui n’a que trop tardé pour renverser le régime autoritaire, corrompu et misogyne de Poutine et de ses acolytes, ce serait l’arme la plus puissante pour retirer toutes les troupes russes d’Ukraine.

    Nous sommes solidaires de nos camarades russes qui, au moment où ce texte est écrit, participent courageusement à la construction du mouvement anti-guerre en Russie même. De la même manière, nous avions l’habitude de protester devant les ambassades russes lorsque nos camarades étaient arrêté⋅es après avoir organisé des manifestations contre d’autres guerres, contre la violence de genre ou en faveur des droits des personnes LGBTQIA+.

    Le rôle des femmes travailleuses contre la guerre

    Si les travailleurs et travailleuses d’Ukraine manifestent et font grève pour prendre le pouvoir, chasser les élites corrompues et organiser – dans leur propre intérêt – leur propre défense au sein des communautés, et si ces personnes se joignent à la lutte pour les droits des minorités nationales – jusqu’à leur autodétermination – elles recevront la solidarité et le soutien des travailleurs, des travailleuses et des jeunes du monde entier.

    Avant de dire «c’est impossible», rappelons-nous le rôle des femmes et des travailleurs dans les luttes de ces dernières années. Soulignons leur rôle dans les soulèvements au Belarus et au Kazakhstan ou celui des millions de jeunes qui ont protesté dans les rues du monde entier pour «changer le système, pas le climat». Des millions de travailleurs et travailleuses de la santé et de l’éducation se sont organisé⋅es et luttent pour leurs conditions de travail ainsi que pour des services publics de qualité et accessibles afin de répondre aux besoins de la majorité de la population. Voilà la puissance sur laquelle construire un mouvement anti-guerre!

    En appelant à des manifestations contre la guerre en cette Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous savons qu’il s’agit d’un fardeau supplémentaire, un autre facteur de risque pour les conditions de vie des femmes de la classe ouvrière.

    Cela vient s’ajouter aux difficultés que nous avons rencontrées pendant la pandémie, qui a vu les revenus de 99% de l’humanité chuter. Plus de 160 millions de personnes supplémentaires ont plongé dans la pauvreté. Tout cela alors que les 10 hommes les plus riches au monde ont doublé leur fortune.

    Les femmes, plus durement touchées par la pandémie

    Les femmes ont été parmi les victimes les plus durement frappées et les conséquences seront durables. Selon le Global Gender Gap Report 2021 du Forum économique mondial, les disparités entre les genres se sont accrues de 36 années de rattrapage en seulement une année. Les prévisions du rapport de 2020 indiquaient qu’il faudrait 99,5 ans aux femmes pour atteindre certains paramètres d’égalité avec les hommes. Aujourd’hui, la prévision est passée à 135,6 ans !

    La pandémie a démontré que les femmes travailleuses sont essentielles au fonctionnement de la société. Elles représentent la majorité des travailleurs des services qui se sont retrouvés en première ligne face au virus mortel. Ce ne sont pas des banquiers ou des politiciens, ni l’industrie de l’armement ou les grandes entreprises, mais des femmes de la classe ouvrière qui ont mené ce combat au péril de leur santé et de leur vie. Cela leur a donné la confiance nécessaire pour se battre encore plus fortement qu’avant. Avec davantage de soutien dans la société, elles se battent pour leur place légitime dans la société, contre les bas salaires et contre une charge de travail insupportable héritée de décennies d’austérité néolibérale. Elles se battent contre le sexisme et la violence de genre, pour une société solidaire qui ne pourra jamais être construite sur les fondations du capitalisme.

    Outre la construction d’un puissant mouvement de femmes, notre tâche consiste également à construire des syndicats forts, combatifs et démocratiques. Nous devons pousser les directions syndicales à rompre leurs liens avec les partis qui sapent les droits des travailleurs et des femmes, et à reprendre la lutte pour syndiquer les couches les plus opprimées de la classe ouvrière, y compris les femmes, les travailleuses et les travailleurs noirs ou immigrés.

    Une lutte commune pour une autre société

    Il est de plus en plus clair qu’il n’y a pas de fin à la guerre, à la misère et à l’oppression au sein du système capitaliste. Nous ne nous battons pas pour l’égalité dans la pauvreté. L’objectif n’est pas de baisser le niveau des salaires et des conditions de travail plus élevé – en moyenne – des hommes à celui des femmes. Nous ne croyons pas que davantage de femmes politiciennes ou à des postes de direction changera quoi que ce soit dans nos vies. Nous ne nous contenterons pas de l’une ou l’autre minuscule amélioration. Nous nous battons pour changer la façon dont la société et l’économie sont gérées et dans l’intérêt de qui.

    Seule une économie planifiée, basée sur la propriété publique des grands monopoles qui dominent la vie de millions de personnes, sous le contrôle démocratique de la classe ouvrière et des masses opprimées, peut sauver des vies de la pauvreté, de la guerre et de la maladie en plus de protéger la nature et toutes ses formes de vie. La planète ne peut plus supporter autant de dévastations. Les effets de la crise climatique ont eu un impact immédiat sur les plus pauvres. Mais commencent déjà à toucher tout le monde. C’est pourquoi nous, féministes socialistes, préconisons l’expropriation des grandes fortunes accumulées à la sueur de notre travail sous-payé ou non rémunéré, et l’expropriation des riches. Nous voulons utiliser les richesses que nous avons nous-même créées au profit des travailleuses et travailleurs afin de réparer la destruction créée par le système capitaliste et ainsi jeter les bases d’un monde de paix, de sécurité et de dignité. Il est abominable que 252 hommes possèdent plus que le milliard de filles et de femmes d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes réunies. Mais c’est nous, les femmes de la classe ouvrière et les femmes pauvres, qui payons la facture de la crise capitaliste.

    Des enjeux qui radicalisent

    Partout dans le monde, des femmes ouvrières, pauvres et jeunes se sont levées pour remettre en question leurs terribles conditions de vie et toutes les oppressions qu’elles subissent. De la lutte pour l’accès au travail et à l’éducation en Afghanistan, pour les droits sexuels et reproductifs en Irlande, au Mexique, en Argentine, en Colombie et en Corée du Sud, pour un emploi dans des conditions décentes en Afrique, en Asie et en Amérique latine, pour le droit à la terre et à un environnement sain au Brésil, contre le racisme systémique aux États-Unis et dans plusieurs autres pays, contre l’explosion de la violence domestique et familiale révélée en période de crise sanitaire et ayant mis à jour la réalité des féminicides, à la lutte pour les droits démocratiques au Soudan, en Chine, au Liban, au Myanmar et en Biélorussie, aux luttes du personnel de la santé, de l’enseignement et de bien d’autres personnes spécialement affectées par le travail durant la crise sanitaire, dans lequel les femmes étaient souvent en première ligne. Tous ces exemples montrent que nous ne sommes pas passifs et passives.

    De plus en plus de femmes et de jeunes à travers le monde ont remis en question le capitalisme ne pouvant être que patriarcal. Ces personnes contestent notamment les rôles de genre restrictifs et rétrogrades imposés aux personnes de tous les genres au nom de la société de classe. Elles contestent aussi les multiples violences que nous subissons, intensifiées par les diverses formes d’oppressions systémiques fondées sur le genre, la sexualité et la couleur de peau faisant partie intégrante du système capitaliste. De plus en plus, cette nouvelle génération radicalisée arrive à la conclusion que les choses n’ont pas à être comme ça.

    Le cul-de-sac du féminisme libéral

    Les mouvements féministes de masse qui se sont développés au niveau international sont craints par l’establishment lorsqu’ils deviennent de plus en plus militants, plus particulièrement lorsqu’ils reprennent et utilisent les méthodes de la lutte de la classe ouvrière. On parle ici du recours à la grève et de la remise en question du capitalisme en tant que tel. C’est pourquoi des sections de l’establishment capitaliste cherchent à consciemment prendre le contrôle du mouvement, à en revendiquer la direction et à le démobiliser. Pour nous, femmes travailleuses, un «féminisme» qui ne vise qu’à placer des femmes de l’élite dans les gouvernements et dans les fonctions de direction des compagnies capitalistes ne répond pas à nos besoins et ne permet pas de lutter contre l’oppression des femmes. L’empowerment individuel des féministes libérales est incapable de représenter un changement qualitatif dans nos vies et dans celles des centaines de millions de femmes pauvres et de la classe ouvrière.

    De leurs positions confortables, les personnes qui défendent le féminisme libéral tentent de nous faire croire à la possibilité d’un capitalisme humain, tandis que leur système nous offre une perspective de parité des genres… dans plus d’un siècle! Nous n’avons pas ce temps devant nous. Et même si nous l’avions, sous le capitalisme, l’écart de rémunération entre femmes et hommes ne disparaîtra jamais complètement. Les femmes doivent combiner leur travail à l’extérieur de la maison avec le travail non rémunéré à l’intérieur du foyer. L’égalité des genres au sommet de la société ne changerait rien de fondamental à l’inhumanité et à la brutalité du système envers les femmes et l’ensemble de la classe ouvrière et des masses pauvres du monde si l’exploitation de la classe ouvrière se poursuit, y compris celle du travail non rémunéré et faiblement rémunéré des femmes. Il s’agit d’une réalité à laquelle nous sommes confronté⋅es chaque minute de chaque jour.

    Une émancipation commune

    Aujourd’hui, des milliers de femmes dans le monde subissent une forme de violence et de dépossession. Les féministes socialistes se battent pour la libération de tout le monde. Pour notre émancipation commune, nous devons construire une nouvelle société dans laquelle la classe ouvrière prend en charge l’économie et la gère démocratiquement en fonction des besoins et non du profit. Cette lutte pour une nouvelle société socialiste est en soi une étape dans la lutte contre l’oppression des femmes. Elle jette les bases de son élimination totale, car elle est basée sur une solidarité et une amitié nouvelles avec les travailleurs masculins, où il n’y a pas de place pour une quelconque oppression.

    Nous lançons un appel non seulement aux femmes, mais aussi aux hommes de la classe ouvrière, aux syndicats, aux mouvements sociaux, aux partis de gauche : manifestez et faites grève avec nous le 8 mars, mais portez aussi la bannière du féminisme socialiste tous les jours de l’année !

    De nombreuses conquêtes de ces dernières années ont été possibles parce que les femmes ont utilisé les meilleures méthodes de lutte dans la tradition de la classe ouvrière. Ces dernières années, les appels croissants à une grève internationale lancés par les femmes à l’occasion du 8 mars en sont des exemples concrets. Nous ne pouvons pas oublier que le 8 mars a dans son ADN les grèves et les revendications des femmes travailleuses pour le pain, la terre et la paix ayant conduit à la Révolution russe de 1917. Nous pouvons répéter cette expérience, de manière plus organisée au niveau international, avec un programme commun construit à travers nos luttes dans chaque coin du monde. Y compris le soutien de nos sœurs et de nos frères de la classe ouvrière en Ukraine et en Russie qui se dressent contre la guerre impérialiste et les personnes qui la soutiennent et en profitent.

    Nous sommes solidaires des femmes – et des hommes – de la classe ouvrière dans toutes leurs luttes pour la paix et la dignité, contre l’exploitation et contre l’oppression. Pour nous, il est impératif de rester actifs et actives au-delà du 8 mars. Nous occuperons les rues, en veillant à notre sécurité sanitaire, pour diffuser notre message. Nous organiserons des grèves partout où nous le pouvons et nous vous appelons à joindre nos rangs, ainsi qu’à construire avec nous un mouvement féministe socialiste qui met en avant l’urgence d’un nouveau mode de société, sans oppressions et sans exploitation.

    Pour un féminisme internationaliste, socialiste et antiraciste !

    • Pour une lutte internationale contre la guerre! Que les femmes de la classe ouvrière d’Ukraine, de Russie et du monde entier s’unissent contre la guerre et l’impérialisme!
    • Pour l’expropriation des grandes fortunes! Gérons l’économie par des structures démocratiques de la classe ouvrière!
    • Pour la fin des inégalités sociales! Ce n’est que si nous possédons l’économie que nous pourrons arrêter l’exploitation!
    • Pour la levée des brevets et la nationalisation des industries pharmaceutiques! C’est le moyen de sortir de la pandémie et des autres problèmes de santé liés à la pauvreté!
    • Pour des droits sexuels et reproductifs complets! Pour des moyens suffisants en éducation sexuelle, en contraception et pour l’accès à des avortements gratuits et sûrs ainsi que la possibilité d’élever des enfants sans tomber dans la pauvreté !
    • Pour la fin de la violence contre les femmes et pour la fin de toutes les formes de LGBTQIA+phobie! Une augmentation immédiate des dépenses publiques et le développement de politiques gouvernementales pour combattre la violence contre les femmes, y compris des refuges et des services de violence sexuelle accessibles à tout le monde. Il devrait y avoir un salaire décent et un emploi garanti pour tout le monde afin de rendre possible une vie indépendante.
    • Pour une vie digne, sans violence et avec les mêmes droits pour tout le monde! Tout en luttant pour chaque centimètre d’amélioration dans le monde capitaliste actuel, nous sommes conscients et conscientes que pour y parvenir, il faut renverser le capitalisme!

  • Contre le sexisme et la guerre. Sans lutte, pas de conquête : en action le 8 mars !

    Chaque crise (sanitaire, économique, climatique, militaire…) frappe plus nettement les femmes. Nous sommes solidaires des nombreuses manifestations qui ont lieu en Russie. Voilà comment nous pouvons dégager Poutine hors d’Ukraine. Et c’est vers ça que nous devons orienter nos efforts.

    Lieux et heures des manifs ce 8 mars

    Le 8 mars, nous manifesterons pas uniquement contre la violence sexiste, l’augmentation du coût de la vie et les pénuries dans les services publics et les soins de santé, devenues évidentes pendant la pandémie. Lors de cette journée d’action, nous voulons également montrer notre solidarité avec les jeunes et les travailleurs.euses en Ukraine. Seule une lutte unie des jeunes et des travailleurs.euses du monde entier peut offrir une alternative à cette société qui produit des crises, la misère et la guerre.

    Stop à la culture du viol !

    Plus de 90 % des victimes qui portent plainte sont mal reçues par la police et la justice. Refuser de mettre les moyens nécessaires revient à faire le choix conscient de laisser de nouveaux drames se produire.

    Les crises affectent plus durement les femmes

    Lors du premier confinement, le nombre d’appels à l’aide pour violences domestiques a doublé. Chaque crise (pandémique, économique, climatique, guerre…) frappe plus nettement les femmes et les rend plus vulnérables aux violences. Les secteurs de première ligne, comme la santé, sont à prédominance féminine. Des décennies de coupes budgétaires y ont dégradé les conditions de travail et de salaire ainsi que la qualité des soins. Cela joue un rôle pour empêcher de prévenir et de gérer correctement les violences sexistes ainsi que pour apporter aux victimes l’aide dont elles ont besoin. Par contre, ça n’a pas été un souci pour trouver 14 milliards d’euros pour la Défense…

     Il n’y a pas de capitalisme sans sexisme

    Cette société produit et alimente le sexisme. Les normes de beauté sont irréalistes et malsaines, mais elles font vendre. Faute de services publics suffisants, beaucoup de femmes travaillent à temps partiel pour prendre en charge le travail domestique non payé. Résultat, l’écart salarial entre femmes et hommes est de 23%, 42% pour les ouvrier.ère.s ! Avec l’explosion du prix de l’énergie, la vie est inabordable. Une lutte collective de tou.te.s les travailleurs.euses est cruciale pour augmenter les salaires et imposer la réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauches supplémentaires.

    Féminisme socialiste = féminisme anti-guerre

    Les femmes paient un prix élevé à la guerre. Dans la région de Donbas où un conflit entre l’Ukraine et la Russie fait rage depuis 2014, 13 000 personnes sont déjà mortes. Amnesty International signale une augmentation de 158 % des violences sexuelles et domestiques depuis le début du conflit.

    Lors de la Journée internationale des droits des femmes de 1915, la féministe socialiste Clara Zetkin a pris la tête d’une manifestation anti-guerre réunissant des dizaines de milliers de personnes à Berlin. Le 8 mars tire son origine dans les luttes des ouvrières et celles anti-guerre de Petrograd à New York.

    Nous sommes solidaires des nombreuses manifestations qui ont lieu en Russie. Voilà comment nous pouvons dégager Poutine hors d’Ukraine. Et c’est vers ça que nous devons orienter nos efforts. Non à l’impérialisme et au militarisme de la Russie et de l’OTAN ! Stop à l’Europe forteresse ! Assurons un passage sûr aux réfugié.e.s victimes des guerres capitalistes et impérialistes !

    Rejoignez-nous – changeons de système !

    La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) refuse de se contenter de miettes. L’argent existe. Les 1% les plus riches possèdent deux fois plus de richesses que 6,9 milliards de personnes sur cette terre ! Considérons ce qui nous unis dans la lutte plutôt que ce qui nous rend différent.e.s. Le 8 mars, ensemble, luttons contre le sexisme, la guerre et l’impérialisme et contre le capitalisme !

    Rejoignez-nous et recevez le paquet d’adhésion ROSA !

  • En action le 8 mars : sans lutte, pas de conquête féministe

    « Pas une de plus », « plus jamais ça » : des foules en colère de plus en plus nombreuses crient ces slogans à travers le monde. 2022 n’avait commencé que depuis 12 jours qu’un mouvement de masse a déferlé sur l’Irlande suite à un nouveau féminicide. Ashling Murphy, une jeune enseignante de 23 ans, a été assassinée alors qu’elle faisait son jogging. Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies pour des veillées et des actions dans chaque ville et village d’Irlande, au Nord comme au Sud. Nos camarades de la Campagne ROSA-Irlande jouent un rôle de premier plan dans la coordination de ces initiatives.

    Par Emily Burns, coordinatrice nationale de la Campagne ROSA

    On a raison d’être en colère, on a raison de vouloir agir. En réagissant dans son entourage et dans la rue. En affichant des slogans féministes sur les murs. En diffusant sur les réseaux sociaux des faits, des témoignages, des analyses. Les consciences changent. Le terme « féminicide » a fait son entrée dans les médias de masse. La loi du silence se fissure. Le producteur flamand Bart de Pauw a été condamné pour harcèlement envers ses employées. Jeff Hoeyberghs également, pour ses propos sexistes. La popularité du hashtag #BalanceTonBar, bien au-delà de la Belgique, a illustré sur les réseaux sociaux le potentiel d’un mouvement dans la rue. Il avait d’ailleurs été lancé parallèlement à plusieurs manifestations et actions faisant suite au scandale des agressions sexuelles impunies dans des bars étudiants à Ixelles, fin de l’année dernière.

    La nécessité de mener ces actions est encore apparue clairement fin du mois de janvier lorsque le procureur général de Gand a décidé de classer une plainte pour viol dans un bar étudiant, faute de preuves.

    Pas de capitalisme sans sexisme

    Chaque comportement sexiste doit être combattu, où qu’il prenne place, mais cela ne suffira pas à changer fondamentalement la position des femmes dans cette société. Plus personne ne doit voir sa santé physique ou mentale brisée par le fléau des violences de genre. Nous devons en finir avec ce système capitaliste qui alimente la marchandisation des corps ; a intérêt à diviser la majorité sociale sur base du sexisme, du racisme ou de la LGBTQIA+-phobie ; entretient des normes de beauté malsaine pour réaliser plus de profits ; etc. Il ne peut exister de capitalisme sans sexisme. Il ne peut pas non plus exister de capitalisme – un système où une élite économique impose ses diktats à la majorité – sans violence. Et dans un désert social, la lutte pour accéder aux oasis trop peu nombreuses exacerbe toutes les tensions, jusqu’à la violence.

    Des cas individuels de violence de genre peuvent déclencher des mouvements qui peuvent être massifs, comme en Irlande. De plus en plus, les slogans et revendications ciblent d’ailleurs la société qui engendre ces violences – « c’est tout le système qui est coupable » – même si la compréhension de ce qu’est exactement ce système, afin de mieux en identifier les failles, fait défaut.

    La conscience du caractère sociétal de ce problème aux terribles conséquences personnelles dispose d’une plus large assise. Tout le défi aujourd’hui est de voir comment lier les explosions de colères les unes avec les autres et assurer qu’elles ne soient justement plus seulement des explosions, mais une dynamique soutenue et allant crescendo vers une transformation de toute la société. Cette ambition exige de dépasser le cadre des groupes affinitaires et de réfléchir très consciemment aux pas à poser en avant vers la construction d’une organisation et d’une lutte de masse.

    Pas de socialisme sans émancipation des femmes, pas d’émancipation des femmes sans socialisme

    Le mouvement de masse dont nous avons besoin doit se construire démocratiquement avec l’implication massive de tou.te.s les opprimé.e.s et exploité.e.s pour participer non seulement aux actions, mais aussi aux discussions concernant ce pour quoi le mouvement se bat, comment il doit se battre, etc.

    La construction d’un mouvement capable de lutter contre les oppressions – telles que le sexisme – et l’exploitation doit accorder une attention particulière aux multiples oppressions subies, par exemple, par les femmes travailleuses qui sont également noires et/ou homosexuelles et/ou trans. Nous devons nous battre pour un mouvement qui soit représentatif de tou.te.s, qui défende les droits de chaque groupe opprimé et auquel chacun.e puisse participer. Mais nous devons accorder plus d’attention à ce qui nous unit et nous rassemble plutôt qu’à ce qui nous différencie.

    Les richesses ne manquent pas dans cette société. Et celles et ceux qui les produisent, ce ne sont ni les actionnaires, ni managers de haut vol, ni les banquiers. C’est la classe sociale des travailleur.euse.s. Elle produit tout, elle est capable de tout bloquer en cessant le travail, elle est même capable de reprendre le travail ensuite en se débarrassant des parasites au sommet des entreprises. Si les grandes entreprises et les banques étaient ainsi collectivisées, nous serions en mesure de planifier démocratiquement comment répondre aux besoins de l’ensemble de la population. De cette manière s’effondrerait la base sur laquelle reposent toutes les discriminations : les pénuries.

    Nous pourrions augmenter massivement les salaires et diminuer les heures de travail afin que chacun.e dispose d’un niveau de vie décent. L’émancipation économique des femmes permettrait qu’avoir des enfants ne signifie plus s’appauvrir. Nous aurions alors réellement toute la liberté de quitter une relation violente ou simplement malheureuse. Le financement intégral des services publics permettrait l’accès aux soins de santé dont les femmes ont besoin, y compris la contraception gratuite et l’avortement, ainsi que d’autres services qui pourraient prendre en charge une bonne partie du travail domestique non payé qui pèse largement sur les femmes.

    En changeant le système économique – où tout ne serait plus orienté vers les profits pour une infime minorité de capitaliste – nous pourrions changer fondamentalement les attitudes envers les femmes, dont le corps ne serait plus utilisé comme un outil marketing ou sexuel. Ambitieux ?! Oui. Sans aucun doute. Mais a-t-on un autre choix si l’on veut véritablement parvenir à mettre un terme au fléau de l’oppression des femmes ?!

    Construisons des comités d’actions contre le sexisme

    Avec un tel projet, nous devons être beaucoup plus nombreux.euses à rentrer en lutte et prendre l’organisation de celle-ci sur nos épaules. Nous disposons déjà de comités ROSA dans une série de villes. N’hésitez pas à les rejoindre et à les renforcer ! N’hésitez pas non plus à créer d’autres comités d’action contre le sexisme dans votre ville, votre quartier, votre école ou votre lieu de travail et à prendre contact avec nous vous y aider !

    Organisons-nous pour que le 8 mars soit une journée de lutte, plutôt que de paroles creuses. Utilisons cette journée pour construire un mouvement capable d’arracher de vraies victoires !

  • Dans la rue le 8 mars ! Sans lutte, pas de progrès


    Le sexisme et la violence sexiste continuent d’agiter les masses. L’automne dernier, une tempête d’indignation et de colère a éclaté en réponse à plusieurs cas de violence sexuelle dans les quartiers étudiants de Gand et de Bruxelles. D’autres témoignages sur le sentiment d’insécurité dans la vie nocturne ont suivi, ainsi que des actions avec des centaines de participant.e.s. Il y a eu aussi les procès, très médiatisés en Flandre, de la vedette télévisuelle Bart De Pauw et du chirurgien Jeff Hoeyberghs. Ces procès n’ont vu le jour qu’en raison de la pression des mobilisations féministes. Il reste encore beaucoup de travail à faire, comme en témoignent la culpabilisation des victimes dans les médias et les attaques de la droite contre l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.

    Par Katarina (Gand), article tiré de l’édition de février de Lutte Socialiste

    Pour les médias dominants, le gouvernement De Croo est le plus diversifié et le plus féminin de tous les temps. Sa politique féministe s’est cependant révélée essentiellement superficielle. Le débat sur la dépénalisation de l’avortement a été reporté à la prochaine législature, l’approche de la pauvreté des enfants a été décevante, la chasse aux malades de longue durée a été ouverte et les hausses de salaire limitées. Ces mesures sont particulièrement durement ressenties par les femmes et les personnes LGBTQIA+. De plus, la crise sanitaire les touche de façon disproportionnée.

    Ces derniers mois, le gouvernement fédéral a annoncé un plan d’action contre la violence de genre. Il reste largement abstrait à l’heure actuelle. Une chose est sûre, il n’arrive pas trop tôt : on compte en moyenne 9 viols par jour en Belgique. Les chiffres d’Amnesty International montrent que 20% des femmes ont déjà été victimes d’un viol, 64% de la population adulte a déjà subi des violences sexuelles (81% des femmes et 48% des hommes), de même que 80% des personnes LGBTQIA+. Aujourd’hui, 57 % des affaires de viol sont classées sans suite.

    La violence sexiste est liée à la fois à l’impact de la culture du viol et à la position économique plus vulnérable des femmes, qui ouvre la porte aux abus de pouvoir. Les bas salaires et les conditions d’emploi précaires rendent plus compliqué de dénoncer la violence ou le harcèlement sexiste au travail, par crainte de perdre son emploi. Leur vulnérabilité économique rend les femmes plus dépendantes de leur partenaire et donc plus vulnérables à la violence domestique.

    L’oppression structurelle des femmes ne peut être combattue efficacement en reposant sur les tribunaux ou de vagues plans. Nous avons besoin d’un changement de système par le biais d’une riposte féministe socialiste, en descendant en masse dans les rues pour imposer nos revendications à l’agenda. Se mobiliser est nécessaire et tout à fait possible, comme l’a Campagne ROSA l’a déjà démontré avec ses actions réussies contre Jeff Hoeyberghs notamment.

    Nous exigeons des emplois décents pour les femmes et les personnes LGBTQIA+ afin qu’elles soient économiquement indépendantes de leur partenaire, un salaire minimum de 14 euros de l’heure, une pension minimale de 1.500 euros nets par mois et l’individualisation des allocations sociales. Les femmes méritent une place à part entière dans la société : il faut un investissement massif dans les soins de santé et les services publics pour sortir les femmes et les personnes LGBTQIA+ de la précarité. L’enseignement doit fournir des cours d’éducation sexuelle qui abordent en profondeur la notion de consentement et les thèmes LGBTQIA+ et mettre gratuitement à disposition des produits menstruels et contraceptifs.

    Le 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, a vu le jour en 1908 lorsque des ouvrières textiles américaines ont fait grève pour de meilleures conditions de travail. La date a ensuite été adoptée par le mouvement ouvrier international à l’initiative de la socialiste Clara Zetkin. C’est depuis lors devenu le moment par excellence où les mouvements féministes du monde entier se mobilisent en faveur d’une autre société.

    La Campagne ROSA veut restaurer le 8 mars comme Journée internationale de lutte. Rejoignez-nous dans la lutte contre l’austérité et l’oppression des femmes et des personnes LGBTQIA+ ! Dans la rue ce 8 mars !

  • Sans lutte, pas de conquête : en action le 8 mars !

    Grâce aux luttes féministes, les lignes bougent. Les autorités jouent la carte du féminisme et présentent des plans contre les violences sexistes. Mais le problème demeure gigantesque.

    Stop à la culture du viol !

    Plus de 90 % des victimes qui portent plainte sont mal reçues par la police et la justice. Refuser d’augmenter les moyens revient à faire le choix conscient de laisser de nouveaux drames se produire. À Gand, une ado de 14 ans s’est suicidée alors qu’elle avait besoin d’aide après un viol collectif. Elle s’était retrouvée sur liste d’attente… La pression des mouvements féministes a ouvert la voie à l’ouverture de nouveaux centres de prise en charge des victimes. C’est un progrès, mais c’est largement insuffisant. TOUTES les victimes doivent recevoir l’aide nécessaire !

    La pandémie affecte plus durement les femmes

    Lors du premier confinement, le nombre d’appels à l’aide pour violences domestiques a doublé. Chaque crise (pandémique, économique, climatique…) frappe plus nettement les femmes et les rend plus vulnérables aux violences. Les secteurs de première ligne, comme la santé, sont à prédominance féminine. Des décennies de coupes budgétaires y ont dégradé les conditions de travail et de salaire ainsi que la qualité des soins. Cela joue un rôle pour empêcher de prévenir et de gérer correctement les violences sexistes ainsi que pour apporter aux victimes l’aide dont elles ont besoin.

    Il n’y a pas de capitalisme sans sexisme

    Cette société produit et alimente le sexisme. Les normes de beauté sont irréalistes et malsaines, mais elles font vendre. Faute de services publics suffisants, beaucoup de femmes travaillent à temps partiel pour prendre en charge le travail domestique non payé. Résultat, l’écart salarial entre femmes et hommes est de 23%, 42% pour les ouvrier.ère.s ! Avec la hausse du prix de l’énergie et des loyers, la vie est inabordable. Une lutte collective de tou.te.s les travailleurs.euses est cruciale pour augmenter les salaires, obtenir un minimum de 14 €/heure (€2300/mois) et imposer la réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauches supplémentaires.

    Rejoignez-nous – changeons de système !

    Le 8 mars, nous organisons des manifs contre le sexisme et la précarité dans plusieurs villes. Tu veux nous aider ? Tu veux organiser une action dans ton école, ta ville, ton lieu de travail ? Contacte-nous !

    La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) refuse de se contenter de miettes. L’argent existe. Les 1% les plus riches possèdent deux fois plus de richesses que 6,9 milliards de personnes sur cette terre ! Considérons ce qui nous unis dans la lutte plutôt que ce qui nous rend différent.e.s.

    Ensemble, luttons contre le capitalisme, tout comme les ouvrières textiles l’on fait le 8 mars 1908 à New York en descendant dans les rues. Elles réclamaient une réduction collective du temps de travail et une augmentation des salaires. Ces revendications sont communes à l’ensemble du mouvement des travailleur.euse.s – hommes et femmes – mais représentent une base essentielle à l’émancipation féminine. C’est également dans cette optique que le réseau ROSA International se bat pour le féminisme socialiste à travers le monde.

    8 MARS: Journée internationale de lutte pour les droits des femmes

    Actions et marches contre le sexisme et la précarité :

    Cette liste est régulièrement mise à jour.

    • Alost – Werfplein – 19:00
    • Anvers – Ossenmarkt – 17:00
    • Bruges – ‘t Zand  – 19:00
    • Bruxelles – Gare Centrale – village féministe à 16:00 – manif à 17:00 Organisé avec la Marche Mondiale des Femmes, mouvement dont fait partie la Campagne ROSA.
    • Courtrai – Schouwburgplein 19:00
    • Gand – Stadshal – 19:00
    • Liège – Place du Vingt Août – 19:00 Organisé avec Violet et Rouge Collective (MOR-KIZIL KOLEKTİF), Mouvement des Femmes kurdes TJK-E.
    • Louvain –

    Construis avec nous cette journée d’actions

    • Tu penses qu’il est plus que temps de mettre fin aux violences sexistes et LGBTQI+phobes, sous toutes ses formes
    • De lier la lutte contre le sexisme aux luttes contre les autres discriminations tel que le racisme ?
    • Tu veux combiner ton combat contre l’oppression des femmes et des personnes LGBTQI+ à celui contre les politiques antisociales, l’austérité ?
    • Tu penses que le féminisme n’est pas une lutte des femmes contre les hommes, mais à mener ensemble contre les plus riches de ce monde ?
    • Tu veux t’attaquer à la racine du problème : un système basé sur les inégalités, où une infime minorité d’ultra-riche s’enrichit sur notre dos, le système capitaliste.
    • Tu veux participer à l’organisation d’une action ou en proposer une autre dans ton école, ton quartier, ta ville autour du 8 mars ?

    Contacte nous !

     

  • Campagne du concours ROSA : merci pour votre participation !

    Le concours de la Campagne ROSA a été un grand succès : plus de 5.500 euros ont été collectés grâce à lui ! Bien sûr, il y avait aussi 10 gagnants. Ils ont été tirés au sort dimanche dernier. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des numéros gagnants :

    – Deux nuits en demi-pension dans un hôtel avec spa pour 2 personnes : ticket n° 1924, Jolan C.
    – Un vol en planeur à Tirlemont : 2508, Rik L.
    – Un panier de 20 bières hollandaises : 516, Dirk L.
    – Un chèque-cadeau d’une valeur de 50 € de la librairie De Witte Zee à Ostende : 2694, Christine M.
    – Un panier rempli de spécialités bruxelloises : 2542, Cathy S.
    – Un chèque-cadeau d’une valeur de 50 € dans une pâtisserie bruxelloise Mooky : 1731, Julie K.
    – Un panier rempli de spécialités namuroises : 1377, Isabel V.
    – Un paquet offert par « Steunpunt Antifascisme » : « Fascisme et grand capital » de Daniel Guérin et 10 pins du Triangle Rouge : 2684, Tine P.
    – Un chèque-cadeau de 50 € pour acheter du matériel et des brochures ROSA ou une sélection de livres sur marxisme.be : 2526, Sanne C.
    – Un chèque-cadeau de 50 € pour acheter du matériel et des brochures ROSA ou une sélection de livres sur marxisme.be : 258 Wendy B.

    Vous pouvez revoir ci-dessous le tirage au sort des tickets gagnants.

  • Jeff Hoeyberghs au tribunal, mais le KVHV continue de sévir avec les fonds de l’université de Gand

    Il y a deux ans, le cercle étudiant de l’université de Gand KVHV avait organisé une conférence avec Jeff Hoeyberghs. Ce cercle officiellement catholique conservateur a clairement fait sien les positions de l’extrême droite. C’est aussi l’ancien cercle étudiant de Theo Francken (NVA) et Dries Van Langenhove (Vlaams Belang). La soirée était présentée comme anodine et inoffensive : il s’agissait de parler de Jeff Hoeyberghs de « sa vie étudiante bien remplie, de sa carrière et de ses déclarations les plus marquantes ». Au final, la soirée s’est transformée en un plaidoyer d’extrême droite de deux heures bourré de sexisme, de racisme, de LGBTQIA+phobie, de négationnisme climatique, de références au nazisme et de glorification de la violence et de l’élitisme. Grâce à une campagne en ligne et à deux actions de protestation menées sur le campus, la Campagne ROSA et les Etudiants de Gauche Actifs avaient assuré que ce meeting impose un débat sur le sexisme. La confiance de l’extrême droite avait été ébranlée.

    Aujourd’hui, deux ans après les faits, le ministère public requiert une amende de 8.000 euros et six mois de prison avec sursis pour Jeff Hoeyberghs. Le cercle étudiant KVHV, comme l’Université, ne sont toutefois pas inquiétés par la justice. La Convention politique et philosophique des cercles étudiants a suspendu la reconnaissance officielle du KVHV pendant deux mois… au moment des examens. L’administration de l’université, elle, n’a strictement rien fait en dépit de la pression des actions et de la colère des réseaux sociaux. Le KVHV et Jeff Hoeyberghs avaient invoqué leur droit à la liberté d’expression. Mais soyons clairs : le sexisme n’est pas une opinion, c’est une discrimination et un délit.

    Même après la conférence, Jeff Hoeyberghs a continué à répandre des opinions élitistes ultraréactionnaires sur les réseaux sociaux. Il s’est notamment prononcé en faveur de l’abolition de l’enseignement gratuit. Tout comme le KVHV, il minimise l’impact de la pandémie et fait partie des figures de proue des groupes anti-vax.

    Nous avons donc encore besoin de nous mobiliser, notamment pour que l’Université de Gand ne subventionne plus une organisation telle que le KVHV et ne facilite plus la banalisation des idées d’extrême droite !

    La mobilisation et l’action collective représentent la voie à suivre pour lutter efficacement contre le sexisme à l’université et dans la société. Le syndicat CGSP Ugent (la centrale des services publics de la FGTB), en collaboration notamment avec les militant.e.s de la Campagne ROSA, a récemment mené une campagne victorieuse pour l’obtention d’un salaire minimum de 14 euros de l’heure à l’université de Gand, parmi d’autres revendications féministes socialistes. Des victoires sont possibles, même dans une université où des associations comme le KVHV et le NSV (cercle de jeunesse officieux du Vlaams Belang) sont officiellement reconnus comme cercles étudiants par les autorités universitaires. Nous continuerons à nous battre, notamment pour que l’Université de Gand ne reconnaisse plus ces cercles et cesse de leur accorder des subsides. Nous savons que nous allons gagner !

    Rejoignez-nous. Rejoignez la Campagne ROSA dès aujourd’hui et rejoignez la lutte contre toute forme de discrimination et contre l’extrême droite !

  • Concours de fin d’année. Gagnez des prix tout en soutenant la Campagne ROSA !

    >> Formulaire pour acheter un / des ticket(s) en ligne

    La pandémie a exacerbé toutes les formes d’oppression dans la société

    Cette année 2021 a été marquée par une révolte plus généralisée contre les violences sexistes et la culture du viol. La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) a été proactive pour mener ce combat avec une approche féministe socialiste : contre les politiques antisociales et les mesures d’austérité; pour un investissement public massif à hauteur des besoins dans les soins de santé et le secteur social, avec suffisamment de places dans les refuges; pour un salaire minimum de 2300€/mois brut (14€/h) ; pour une individualisation et une revalorisation des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté et une pension minimum de 1500€/mois net ; pour un nombre de logements sociaux qui correspond aux besoins.

    Cette année encore, nous lançons un Concours pour financer notre travail.

    Si vous achetez le ticket gagnant, vous gagnerez 2 nuits pour 2 personnes dans un hôtel 3 étoiles avec spa ! Les 9 autres tirés au sort recevront également des prix. Et, surtout, l’argent récolté permettra à la Campagne ROSA de préparer au mieux l’année 2022.

    Un ticket pour le Concours coûte 10€, mais nous vous invitons à en acheter plusieurs si vous le pouvez. À l’achat de 5 tickets, vous en recevrez 6 (50€ = 5+1).

    Voici quelques exemples de montants correspondants aux coûts de production et d’achat de matériel pour permettre à la Campagne ROSA de mener des actions :

    • 10 € : 150 tracts
    • 20 € : 200 autocollants
    • 50 € : 200 affiches couleur
    • 80 € : 6 drapeaux
    • 100 € : 1 banderole
    • 150 € : 1.500 dépliants
    • 250 € : 3 mégaphones
    • 500 € : 1 tonnelle

    Pour participer, contactez un.e de nos militant.e.s, ou remplissez le formulaire online ou contactez-nous via contact@CampagneROSA.be. Vous devrez d’abord répondre à une question : « Quel était le numéro de la COP à Glasgow ? », et ensuite laisser vos coordonnées (Prénom, Nom, Email). Vous avez jusqu’au 15 janvier pour acheter des tickets. Vous pouvez verser l’argent sur le compte bancaire de la Campagne ROSA : BE54 5230 8095 8497 (BIC: TRIO BE BB).

    Nous invitons l’ensemble de nos membres, sympathisant.e.s et lecteur.trice.s à non seulement acheter des tickets pour participer, mais aussi à vendre un ou plusieurs tickets dans leur entourage.

    Le tirage au sort aura lieu le dimanche 16 janvier.

    Il sera diffusé online et, si les conditions sanitaires le permettent, nous en profiterons pour inviter membres et sympathisants à un drink pour débuter ensemble une année 2022 de lutte contre toutes les oppressions, le sexisme et l’austérité !

    Assurons-nous que ROSA puisse jouer un rôle moteur pour l’action !

    Nous récoltons une partie de nos moyens financiers en menant campagne dans la rue et lors d’actions. Dû à la situation sanitaire, certaines de ces activités auront lieu, mais pas toutes. Une partie de nos récoltes d’argent sont donc maintenant à nouveau compromises et cela peut mettre en péril l’équilibre fragile de notre budget.

    Comme vous le savez probablement, pour notre financement, il n’y a pas de subsides publics ni de riches mécènes. Nous dépendons entièrement des soutiens financiers que nous sommes capable de récolter en allant à la rencontre de jeunes et de travailleur.euse.s. et lors d’activités sociales. Dans les périodes où la société est davantage fermée, nous ne pouvons compter que sur nos membres et sympathisants

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