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  • Allemagne : 100.000 participants à la manifestation syndicale du 16 mai

    Ce 16 mai, l’Allemagne a connu une des plus grandes manifestations syndicales depuis le début de la crise économique mondiale. Près de 100.000 personnes ont répondu à l’appel de la fédération syndicale allemande, la DGB, en tant que participant à la Journée Européenne d’Action qui a aussi vu des manifestations à Prague, Madrid et Bruxelles.

    Sascha Stanicic, Sozialistische Alternative (SAV, CIO-Allemagne)

    Bien que 100.000 personnes soit un afflux massif, en réalité, un tel taux de participation est loin derrière le potentiel qui existe pour une réponse massive de la part des travailleurs face aux licenciements, fermetures d’usines, et coupes sociales prévisibles. Mais pour cela, il faudrait que la direction des syndicats donne une direction combative. Le 28 mars, deux manifestations organisées par des syndicalistes de gauche, des mouvements sociaux et des groupes socialistes, ont mobilisé près de 60.000 personnes. Elles étaient bien plus énergiques et combatives que la manif de la DGB du samedi 16.

    A la manifestation DGB, des groupes de travailleurs réclamaient une grève générale. L’atmosphère était combative parmi les contingents de la jeunesse syndicale, qui chantaient des chants ouvriers traditionnels, et appelaient même à la «révolution» et à un «changement de système». Mais les dirigeants officiels des syndicats ont détourné la manifestation à leur profit, pour appeler à un renouvellement du pacte avec le SPD (le Parti Social-Démocrate, l’équivalent de notre PS, qui fit partie du gouvernement de la grande coalition). Quelques jours seulement avant la manifestation, la DGB et le SPD avaient publié une déclaration commune.

    Les principaux politiciens du SPD, de même que ceux du Parti Vert, ont défilé sur le tout devant de la manifestation, aux côtés des dirigeants syndicaux, et les orateurs officiels se sont limités à critiquer le CDU (parti chrétien au pouvoir avec le SPD) et le FDP (parti libéral). En même temps, un appel a été fait pour voter en faveur d’un salaire minimum européen lors des prochaines élections européennes (une revendication maintenant reprise par le SPD et les Verts).

    Tandis qu’un des slogans à la manifestation était «Faisons payer la crise aux responsables», un autre appelait à un «pacte social». Dans la logique de cogestion et de défense de l’économie de marché capitaliste qui est mise en avant par les dirigeants syndicaux, ceci signifie que ce sera à la masse des travailleurs de supporter les conséquences de la crise. Ceci est reflété par le président du syndicat des métallos, Huber, qui a déclaré : «Il faut perdre le moins d’emplois possibles».

    Le gouvernements des conservateurs et des sociaux-démocrates est en train de tenter de reporter pour après les élections générales de septembre les grosses attaques qu’il voudrait infliger à la population. Mais dans les secteurs industriels, les annonces de licenciements massifs et de fermetures d’usines se suivent. Il n’est pas exclu que de grosses batailles industrielles puissent faire irruption avant même que ne se déroulent les élections. Mais ce qui est certain, c’est qu’après les élections, les luttes industrielles vont se rassembler au cours des attaques massives contre la sécurité sociale, et le potentiel pour une contre-attaque unifiée de la classe ouvrière va considérablement augmenter. La question d’une grève générale va arriver sur le devant de la scène.

    Attaques physiques des délégués syndicaux officiels contre les stands de gauche

    Le caractère de la direction syndicale a été révélé par les attaques physiques organisées par des délégués syndicaux officiels contre plusieurs stands d’organisations de gauche qui étaient présents sur la place où le rassemblement final a été tenu, y compris contre le stand de Sozialistische Alternative (SAV – CIO-Allemagne). Alors que «l’aile ouvrière» du CDU, le parti conservateur, avait la permission de tenir son propre stand, les stands des groupes politiques de gauche ont été bannis par les dirigeants syndicaux. Lorsque les activistes de gauche ont expliqué qu’ils n’étaient pas question pour eux de quitter leurs stands, ils ont été physiquement attaqués par des délégués syndicaux officiels, et les tables ont été endommagées.

    Les membres du SAV ont participé à la manifestation sous le slogan «Pour un grève générale d’un jour», et ont participé à diverses activités. De nombreux jeunes membres du SAV ont rejoint le contingent des jeunes, fort de 500 personnes – principalement des jeunes membres de Die Linke – et qui appelait à une grève dans l’enseignement. D’autres membres du SAV ont aidé à distribuer les pancartes appelant à une grève politique (c-à-d générale) et disaient «La lutte, pas les concessions!». D’autres partisans du SAV encore participaient à un petit contingent de syndicalistes d’opposition de la corporation automobile Daimler.

    Les photos de la manif peuvent être trouvées sur le lien suivant.


    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

    Le SAV – Sozialistische Alternative – est la section-soeur du PSL/LSP en Allemagne. Depuis la fondation de Die Linke, nouveau parti large de gauche, le SAV collabore au sein de ce parti pour en renforcer son aile socialiste et révolutionnaire, au même titre que nos camarades de la Gauche Révolutionnaire au sein du NPA en France

    Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

  • CAMPAGNE LCR-PSL: toutes les vidéos

    Au cours de cette campagne électorale, plusieurs vidéos ont été réalisées, abordant différents aspects du programme défendu par la liste LCR-PSL ou plus particulièrement sur le programme que défend le PSL pour les élections régionales. Elles sont rassemblées ci-dessous.


    Interview d’Eric Byl sur le programme du PSL

    Au meeting de lancement de notre campagne électorale en avril, Pablo a réalisé une interview d’Eric Byl, secrétaire général du PSL/LSP, au sujet de notre campagne électorale et des revendications centrales du PSL.

    Par Pablo V, PSL


    CLIP de campagne de la liste LCR-PSL

    Présentation de Céline Caudron (LCR), et de Karim Brikci (PSL), respectivement première et second candidats sur la liste LCR-PSL pour les européennes, qui présentent différents points de programme.

    Par Chris Den Hond, LCR


    Dépôt de la liste LCR-PSL à Namur

    Le 10 avril 2009, nous avons été déposer au Palais de Justice de Namur les milliers de signatures de parrainage validées nécessaires pour pouvoir présenter une liste aux européennes. Cette vidéo comprend des interviews de Céline Caudron, LCR, tête de liste LCR-PSL; de Nadine Mertens, PSL, 4e effective LCR-PSL et tête de liste PSL pour les régionales à Nivelles; d’Elisa De Noël, PSL, 3ème suppléante LCR-PSL et tête de liste pour les régionales à Mons et enfin de Freddy Dewille, LCR, dernier suppléant LCR-PSL.

    Par Chris Den Hond, LCR


    Soutien international à la liste LCR-PS

    Avec notamment une interview de Virginie Prégny, membre du Nouveau Parti Anticapitaliste en France et du courant Gauche Révolutionnaire, notre organisation-soeur en France.

    Par Chris Den Hond, LCR


    Conférence de presse de la liste LCR-PSL

    La liste LCR-PSL (n°24 au scrutin européen) avait organisé une conférence de presse le mercredi 29 avril devant les panneaux d’affichage électoraux d’Etterbeek. Le programme a été présenté par 4 candidats, ainsi qu’une action de protestation contre l’abus de pouvoir des MR, PS, CDH et ECOLO qui s’octroient le monopole des panneaux d’affichage électoral.

    Par Chris Den Hond, LCR


    Olivier Besancenot soutient la liste LCR-PSL

    Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste NPA en France, soutient "avec enthousiasme" la liste LCR-PSL pour les élections européennes en Belgique.

    Par Chris Den Hond, LCR


    Interventions au meeting LCR-PSL du 15 mai dernier

    Voici les vidéos des 4 interventions qui ont pris place au meeting commun de la LCR et du PSL qui s’est déroulé juste après la manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats à Bruxelles le 15 mai dernier. Hélas, l’intervention de notre camarade Bart Vandersteene n’est pas complète, il manque la partie consacrée à l’importance d’un programme de transition pour faire le pont entre les exigences directes et la nécessité cruciale de la construction d’une société socialiste. Bart avait à cet effet pris exemple sur l’affiche du PSL.

    Vidéos par Chris Den Hond, LCR

  • Des colleurs du PSL agressés par une députée ECOLO à Ixelles.

    A Ixelles, les différentes listes qui se présentent aux élections doivent déposer leur matériel électoral (à savoir les têtes souriantes de politiciens et carriéristes de profession sur fond rouge,vert,bleu ou orange) pour que la commune les fasse afficher par ses ouvriers.Tout en étant assez sceptique par rapport à cette mesure, les membres du Parti Socialiste de Lutte ont déposé leurs affiches dans la commune afin qu’elles soient collées sur les panneaux prévus à cette fin.

    A notre grand embarras, nos militants se sont progressivement aperçus que la commune refusait systématiquement de coller nos affiches en réservant la quasi totalité de l’espace disponible aux visages sympathiques des têtes de liste des quatre grands partis.

    Il est difficile de ne pas voir dans ce refus systématique de nous accorder une tribune une forme particulièrement odieuse de boycottage. Bien entendu, nos militants ne sont pas dupes. Ils savent très bien que les partis traditionnels n’ont aucun intérêt à laissez la parole à de véritables militants capables de dénoncer leur responsabilité dans la crise économique qui touche durement des milliers de travailleurs et leur famille en Belgique.

    Afin de protester contre la politique d’affichage des communes, une trentaine de membres du cartel PC-PSL-LCR-PH s’étaient par ailleurs réunis hier à la place Fernand Cocq , afin d’interpeller les conseillers communaux sur cette situation particulièrement fâcheuse. Il est inutile de dire que la commune a refusé d’accueillir les militants de gauche qui discutaient à l’extérieur avec les passants. Quelle a été notre surprise lorsque nous nous sommes apercus que les partis traditionnels non seulemnt refusaient systématiquement de nous accorder un minimun de visibilité mais de plus, s’employaient à systématiquement arracher nos affiches.

    Alors qu’ils étaient en train de coller leurs affiches à l’emplacement prévu à cet effet, les militants du PSL ont été pris à partie par une jeune femme qui s’est présentée comme députée Ecolo. La femme en question qui siège au parlement de Bruxelles Capitale en tant que mandataire Ecolo, s’est adressée aux membres du PSL avec une certaine agressivité dédaigneuse.

    Elle a menacé à plusieurs reprises de faire appel aux forces de l’ordre si les affiches n’étaient pas arrachées sur le champs. Les militants du PSL ont bien entendu commencé par ignorer les protestations hystériques de la députée et ont posé en souriant pour la photo qui constitue la preuve du crime que les militants du PSL ont commis dans le territoire des Écologistes. Lorsqu’ils ont demandé à la deputée en rage qui était censé coller leurs affiches vu que la commune ne s’en chargeait pas, l’élue a rétorqué qu’il fallait déposer une plainte au conseil communal. Il nous semblait clair que la commune n’allait pas accepter une quelconque plainte émanant d’une formation «non conventionnelle».

    C’est alors que la députée ECOLO n’a pas voulu entendre de raison et s’est jetée sur nos affiches de façon hystérique avec la ferme intention de les arracher de ses propres mains.

    Bien entendu il n’a pas été question pour les militants du PSL de céder au Diktat d’Ecolo. Dans un premier temps, ils ont vécu l’évènement avec humour. Puis, en voyant la politicienne de profession, rouge de rage dans son manteau vert, proférer des propos injurieux et exprimant son dégoût pour les listes à sa gauche, les deux militants PSL ont préféré la laisser seule avec sa haine de la gauche et du militantisme. Inutiles ont été nos appels au calme, inutiles encore nos tentatives de discuter. La députée ECOLO n’a voulu entendre aucune raison et a préféré quitter les lieux en brandissant un doigt accusateur et menaçant contre les deux membres du PSL.

    A la lumière de ce triste évènement, peut-être ne serait-il pas illégitime de s’interroger sur une possible attaque contre nos droits démocratiques qui pourraient découler d’une victoire électorale de ce parti traditionnel…

    A travers le comportement loin d’être exemplaire d’une de ses députées, ECOLO semble en effet prêt à assurer les tâches de surveillance et de patrouillement qui incombent à la police fédérale. Jusqu’où vont-ils aller dans leur processus de droitisation ?

    Vont-ils interdire aux militants de gauche de distribuer leurs tracts électoraux, vont-ils (comme c’est déjà le cas à Ixelles) empêcher les membres des partis de gauche de tenir une petite table d’information dans un marché sur une place publique ?


    Depuis la publication de cet article, nous avons eu échos de quelques réactions suscitées par l’utilisation du terme "hystérique" dans le texte. Il n’a jamais été dans l’intention de l’auteur de faire quoi que ce soit comme remarque sexiste, ce terme lui semblait tout simplement le plus approprié au vu de la situation. Pour plus d’informations sur l’importance que nous consacrons à la lutte antisexiste et pour les droits des femmes, nous conseillons de consulter la rubrique "femmes" de ce site.


    • Le socialisme, réponse aux crises environnementale et économique Une critique d’ECOLO
  • VIDEO: interventions au meeting LCR-PSL du 15 mai dernier

    Voici les vidéos des 4 interventions qui ont pris place au meeting commun de la LCR et du PSL qui s’est déroulé juste après la manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats à Bruxelles le 15 mai dernier. Hélas, l’intervention de notre camarade Bart Vandersteene n’est pas complète, il manque la partie consacrée à l’importance d’un programme de transition pour faire le pont entre les exigences directes et la nécessité cruciale de la construction d’une société socialiste. Bart avait à cet effet pris exemple sur l’affiche du PSL.

    Vidéos par Chris Den Hond, LCR

  • Raz-de-marée de scandales politiques au Royaume-Uni : à bas les voleurs et leur système !

    Le poisson pourrit en premier par la tête

    La puanteur qui s’élève de la corruption la plus pure et du vol à l’état brut des “deniers publics” par l’écrasante majorité des «(dés-)honorables membres» de la Chambre des Communes offre un spectacle nauséabond. Cette puanteur discrédite non seulement le Parlement et ses occupants, mais encore l’ensemble du système capitaliste.

    Editorial du Socialist, journal du Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)

    Parfois, un événement agit comme un catalyseur qui ramène à la surface tout le mécontentement. C’est un tel effet qu’a été produit par les révélations du Daily Telegraph. Alors que le spectre du chômage de masse s’étend sur la classe salariée et que la pauvreté est pire encore que du temps de Thatcher, les parlementaires se sont remplis les poches au moyen de «demandes de remboursement de frais» grotesquement exagérées. Certains journalistes «respectables» ont été jusqu’à demander l’arrestation de certains parlementaires.

    Les parlementaires ont réclamé de l’argent pour des femmes de ménage, des tapis, des saunas, des piscines, des jardiniers, des barbecues, de la nourriture pour chien, des coussins – en soie, bien évidemment – «pour se reposer». John Selwyn Gummer, parlementaire Tory et ancien Ministre, s’est fait rembourser un chasseur de taupes, d’autres ont poussé la mesquinerie jusqu’au point de se faire rembourser un KitKat ou un sac plastique à 5 pence! Comme le disait Andrew Rawnsley de l’Observer : «Il a probablement besoin de quelque chose pour ranger ses reçus».

    Une parlementaire Libéral-Démocrate a reçu de l’argent pour ses produits de beauté, et il y a même UN parlementaire Tory qui a demandé des tampax! John Prescott, ce soi-disant «héros» New Labour de la classe ouvrière, a sur sa liste de demandes de remboursement «trois fausses poutres Tudor pour son château à Hull». Il a aussi demandé deux sièges de toilettes.

    L’imposture de la “démocratie parlementaire” britannique a été révélée au grand jour. Chaque parti majeur est impliqué dans cette véritable «conspiration criminelle». Certaines pointures parlementaires, telles que l’ancien Vice-Président de la Chambre, ont suggéré que le «Parlement devra peut-être être dissous».

    L’ampleur de la désilluion publique est résumée par le chroniqueur de l’Observer, Rawnsley, qui utilise le langage de la «rue» afin d’exprimer cette large désillusion : «Et le parlementaire qui a demander le remboursement de crottin? Eh bien, pourquoi pas, vu que lui et les autres ne sont que des merdes!»

    A quelques exceptions près, ce discours est opposé à celui de la majorité des parlementaires. Ceux qui ont déjà des brouettes entières remplies d’argent en veulent apparemment plus, comme Barbara Follett, ou Shaun Woodland, parlementaire Tory renégat et maintenant Ministre New Labour, qui a un majordome mais demandait à ce que soient réglées ses «dépenses». Les parlementaires clament qu’ils avaient besoin de demander tout ça, à cause de «l’inadéquation» de leur salaire parlementaire, qui s’élève à «seulement»… 64 000 livres par an! (soit 5.300 livres par mois, environ 7.650 euros)

    Quel contraste au regard des anciens parlementaires socialistes et marxistes, tels que Dave Nellist et feus Terry Fields et Pat Wall, qui ne conservaient que le salaire moyen d’un travail et donnaient le reste. Mais ça, c’était à l’époque où le Labour était du côté des travailleurs.

    Comparez aussi le sort des parlementaires à celui de cette femme accablée de misère qui était interviewée par le Guardian la semaine passée, contrainte de nourrir sa famille avec un budget de 3 livres (un peu plus de 4 euros) par personne et par jour ! Et pourtant, le Ministre James Purnell, tentant de plonger son propre groin dans la mangeoire, cherche encore à poursuivre en justice et à punir les bénéficiaires d’allocations sociales comme elle, qui ne sont pourtant pas responsables de leur situation. Tout cela alors que les parlementaires et les banquiers vont probablement s’en tirer sans rien d’autre qu’une petite remontrance !

    Lorsque l’on combine tout cela au scandale des bonus des banquiers et à la faillite complète de ces dirigeants à donner un emploi, un logement et un revenu décent à des millions de travailleurs dans ce pays, c’est l’ensemble du système parlementaire et du capitalisme qui est montré du doigt.

    Les «institutions» de ce système – y compris le Parlement, comme le confirment ces révélations – sont discréditées. Si un parti des travailleurs de masse existait aujourd’hui au Royaume-Uni, la révulsion ressentie par toutes ces mesures qui récompensent les riches tout en punissant les pauvres pourrait être utilisée pour construire une vague d’opposition de masse qui pourrait représenter une véritable alternative. La campagne «No2EU» (une liste portée par le syndicat des transports et soutenue par le Socialist Party, NDLR) pour les élections européennes est le début d’une telle alternative.

    Les véritables socialistes et le mouvement ouvrier se sont battus pour et soutiennent les conquêtes démocratiques qui existent aujourd’hui. Nous et nos prédécesseurs avons fait les plus grands sacrifices pour le droit de vote, la liberté de la presse, les droits syndicaux et des systèmes de représentation sur les plans local et national, qui puissent refléter la «volonté du peuple». Mais on se rend compte que ce «Parlement» actuel se trouve à des millions de kilomètres de cet idéal.

    La presse et les medias sont contrôlés par une poignée de riches magnats, tandis que la voix des personnes ordinaires est noyée sous la cacophonie en faveur du «marché», qui a totalement abandonné la majorité de la population. Trois partis quasiment identiques – le New Labour, les Tories et les Libéraux-Démocrates – sont, comme ces révélations l’ont montré, submergés par la corruption, et n’offrent absolument aucune issue.

    Le Parlement lui-même, avec des élections tous les cinq ans de parlementaires jouissant d’énormes salaires et avantages, est complètement non-représentatif. Deux siècles plus tôt, le philosophe français Rousseau critiquait déjà le système parlementaire britannique : «Si le peuple anglais pense qu’il est libre, il se dupe lui-même ; il n’est libre que lors des élections des membres du Parlement ; aussitôt que ces personnes sont élues, le peuple est esclave, il ne compte plus pour quoi que ce soit… Ainsi, les députés du peuple ne sont et ne peuvent être les représentants du peuple». Quel beau tableau de la démocratie actuelle !

    Les pionniers de la démocratie au Royaume-Uni, les Chartistes – qui ont formé le tout premier parti ouvrier indépendant de l’Histoire – revendiquaient des élections parlementaires annuelles. Lorsque le tout premier élu Labour, Keir Hardie, est entré dans la Chambre des Communnes, il n’était pas payé, ni lui, ni aucun autre parlementaire. Toutefois, au contraire de Hardie, les parlementaires étaient essentiellement des Tories ou des Libéraux qui disposaient de «revenus indépendants». Le strict minimum qui devrait être aujourd’hui demandé est qu’un parlementaire ne bénéficie d’aucun «intérêt extérieur», telles que des positions de directions ou de conseiller auprès de compagnies privées.

    Comme l’a fait remarquer Mark Lawson, un critique artistique et télévisuel, pourquoi ne pas aller plus loin, et demander qu’un parlementaire ne reçoive pas plus que le salaire moyen? Ceci éclaircirait certainement les rangs des parlementaires et aspirants parlementaires en provenance des «échelons supérieurs» de la société, mais laisserait plus de place pour ceux qui sont plus à l’écoute de la population, càd des travailleurs.

    Mais à un moment, il faudra aller encore plus loin que cela. L’élection de tout représentant à une institution comme le Parlement actuel et ce, pour une durée de cinq ans, est par nature antidémocratique. Ces parlementaires ne doivent pas rendre de comptes aux électeurs qui les ont élus plus d’une fois tous les cinq ans, et même alors leurs actions ne sont pas examinées correctement.

    Les socialistes soutiennent tous les droits démocratiques, y compris l’élection d’un Parlement. Nous nous battrons aux côtés des travailleurs contre toute tentative de renverser un gouvernement élu démocratiquement, comme cela s’est passé au Chili en 1973, ou en Espagne dans les années ‘30. Mais un système plus représentatif, plus responsable que le système actuel est nécessaire.

    La Chambre des Lords doit être abolie ; il ne devrait y avoir qu’une seule assemblée qui combinerait les pouvoirs exécutifs et législatifs qui sont jusqu’ici divisés au Royaume-Uni.

    Les membres de cette assemblée devraient être élus pour une durée de deux ans au maximum, sur base d’assemblées locales démocratiques, avec un droit de rappel par les personnes qui les ont élues, et devraient recevoir le salaire d’un travailleur qualifié. L’âge minimum des électeurs devrait être abaissé à 16 ans.

    Une démocratie comme celle-ci mènerait à une plus grande participation par la masse de la population. Un changement du système électoral dans le sens d’une représentation proportionnelle constituerait également une amélioration.

    Comparé au système actuel antidémocratique – qui maintient le pouvoir entre les mains d’une élite – les changements exprimés ci-dessus représenteraient un important pas en avant. En l’absence aujourd’hui d’un parti des travailleurs de masse au Royaume-Uni, de telles revendications et slogans sont sans doute en avance de ce que la plupart des gens, même des travailleurs, pourraient soutenir à l’époque actuelle. Mais la nausée qui monte à la suite des révélations du vol du Parlement par les parlementaires est en train de préparer le terrain pour l’adoption de telles demandes audacieuses dans le futur.

    En attendant, le salaire des parlementaires doit être réduit au niveau du salaire moyen. Là où des remboursement de frais sont requis, ils devraient être strictement nécessaires – de la même manière que certains ouvriers du bâtiment sont payés pour se déplacer à travers le pays sur base de leur travail. Qui plus est, plutôt qu’un « corps extérieur » qui contrôle et audite les frais demandés, pourquoi ne pas établir des commissions de contrôle constituées de travailleurs, de chômeurs, d’allocataires sociaux, de petits commerçants et d’entrepreneurs menacés par la récession actuelle ?

    Le scandale des demandes de remboursement de frais des parlementaires va mener à la conclusion qu’un système basé sur la production pour les profits de quelques-uns – les millionnaires et milliardaires – plutôt que pour les besoins sociaux de la majorité – les millions – produit inévitablement la pourriture et la corruption dont nous sommes témoins. Nous défendons tous les droits démocratiques – qui doivent inclure également l’abolition des lois antisyndicats héritées de Thatcher. Mais en même temps, nous visons à une extension de la démocratie, à un Etat socialiste démocratique, au lieu de la caricature de «dictature élue» qu’est le Parlement à présent.


    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

    Cet article est issu de la section Angleterre et Pays de Galles du CIO.

    Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

  • Solidarité avec les travailleurs d’IKEA!

    Hier matin, nous nous sommes rendus à l’IKEA d’Hognoul, en région liégeoise, où le personnel est en grève depuis vendredi. Alors que la magasin va avoir près de 6.000 m² de surface en plus, la direction a décidé de supprimer 50 emplois… Pour les travailleurs, IKEA utilise le prétexte de la crise pour restructurer.

    Reportage photos

    Quand nous arrivons sur le piquet, l’acceuil est fraternel. Nos tract, avec en en-tête "Devons-nous payer pour leur crise?" sont bien reçus et font écho à un sentiment largement partagé par les travailleurs. Le plan de crise d’IKEA, des "mesures préventives" selon la direction, passe très mal. En 2008, IKEA avait réalisé un chiffre d’affaire de 87 millions d’euros. Pour l’instant, les prévisions parlent d’un chiffre d’affaire équivalent à 87% de celui de l’année dernière pour 2009, soit 80 millions d’euros. "La crise a bon dos", nous explique Jean-Marie Lefevre, délégué CSC-CNE.

    Il poursuit: "La détérioration des conditions de travail que l’on prévoit est inacceptable. 50 emplois sont supprimé, dont tous les CDD, des heures de travail sont supprimées, les malades ne sont plus remplacés, de même que les travailleurs en formation, des pauses sont jetées à la poubelle,… la liste est longue. On demande aussi une grande polyvalence et mobilité interne aux travailleurs en remplacement d’un service "coup de feu" maintenant supprimé. Tout cela alors que la surface du magasin va passer de 33.000 m² à environ 39.000!"

    "L’ambiance est mauvaise depuis longtemps déjà. La communication est pitoyable et on n’a vraiment pas l’impression d’être grand chose pour la direction. Au début de la semaine passée, nous avons tenu des assemblées générales pour informer le personnel. Les problèmes sont à tous niveaux. Au national, la délégation n’est pas respectée. Les Conseils d’Entreprise reportent sans cesse les points que nous voulons discuter. Et puis, au niveau local, il y a ce fameux plan de crise, très drastique, alors que tous les magasins IKEA en Belgique rapportent de l’argent."

    Vendredi, les travailleurs décident alors spontannément de débrayer. L’une d’entre eux nous explique "Pour agrandir, les conditions étaient de 50 emplois en plus, pas en moins! Pourtant, IKEA est toujours en bénéfice. Et puis, derrière cette attaque contre nous, c’est aussi la clientelle qui est visée. Le service aux clients va être déprécié. D’ailleurs, ils sont nombreux à le comprendre, même si parfois ils ont fait un long voyage pour arriver ici" La délégation syndicale s’est de suite rangée derrière les travailleurs, mais au delà du magasin, ou du secteur de la distribution, chacun comprend bien que la problématique est beaucoup plus globale.

    "Beaucoup de clients sont aussi solidaires parce qu’ils ont eux-mêmes des problèmes. Ici, le mal-être est présent partout dans la société, et on doit tous réagir." Ici et là, on parle encore de la manifestation du 15 mai dernier, à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats, avec le regret qu’il n’y a pas de perspective pour une véritable lutte généralisée. Un plan d’action discuté dans les entreprises pour éviter que les travailleurs ne doivent payer la crise aurait indéniablement du succès.

    Un autre point de discussion a bien entendu concerné le prolongement politique des luttes. Peu de travailleurs parlent du PS, et la moindre référence au Pacte des Générations ou aux Intérêts Notionnels suffit à faire fondre la moindre illusion, et l’appel pour un nouveau parti des travailleurs reçoit beaucoup d’attentions.

    Aujourd’hui, une réunion a leiu avec la direction. L’affaire reste à suivre…


  • Solidarité avec les travailleurs d’IKEA! – Reportage photos

    Hier matin, nous nous sommes rendus à l’IKEA d’Hognoul, en région liégeoise, où le personnel est en grève depuis vendredi. Alors que la magasin va avoir près de 6.000 m² de surface en plus, la direction a décidé de supprimer 50 emplois… Pour les travailleurs, IKEA utilise le prétexte de la crise pour restructurer.

    Rapport du piquet


  • Chine : Des milliers d’étudiants à Nankin affrontent la police

    Les autorités sont angoissées à l’approche du vingtième anniversaire du massacre de Tiananmen

    Des milliers d’étudiants ont affronté la police dans la ville chinoise méridionale de Nankin (1), après que les agents de l’administration de la ville aient battu des vendeurs de rue. L’incident s’est produit lundi 18 mai au soir, en période de grande alerte pour les autorités «communistes» au fur et à mesure que se rapproche l’échéance du 4 juin, qui marquera le vingtième anniversaire du massacre de Tiananmen du 4 juin 1989.

    Article de chinaworker.info

    Cinq étudiants, y compris une fille de l’Université d’aéronautique et d’astronautique de Nankin, ont été battus par la sécurité de la ville, qui désiraient nettoyer la place devant l’université. Ceci a mené à une manifestation et des barrages forts de plusieurs milliers d’étudiants de cette université. Un affrontement sanglant s’est ensuite produit entre la police anti-émeute et des milliers d’étudiants, affrontement qui s’est poursuivi jusque dans la nuit de lundi à mardi à 1h du matin. Trente étudiants ont été blessés, et une voiture de police a été détruite par les manifestants. L’incident a été confirmé auprès du Centre des Droits de l’Homme de Hong Kong et par le commissariat de la Zone de Développement de Nankin de même que par le bureau de sécurité de l’université.

    Police aggressive

    L’incident entier semble avoir été provoqué par des tactiques agressives de la part des autorités de la ville et de la police. Les photos publiées sur internet et dans le South China Morning Post (de Hong Kong) montrent des manifestants étudiants brandissant des pancartes en anglais et en chinois, avec le slogan «Non-violence et non-coopération», inspiré par le mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis mené par Martin Luther King.

    Soulignant à quel point les manifestations étudiantes sont sensibles dans cette période de pré-4 juin, les dirigeants du gouvernement provincial sont arrivés à l’université, afin de s’assurer que le mouvement de protestation soit bien tué dans l’oeuf. Les étudiants disent que tous les professeurs ont été mobilisés pour leur donner des travaux et éviter une nouvelle manifestation. Près d’une centaine de policiers anti-émeute se tenaient à l’entrée de l’université. C’était là le deuxième incident de troubles estudiantins en Chine en moins de dix jours. Le 7 mai, des centaines d’étudiants de l’Université de Zhejiang ont organisé une manifestation sur les routes menant à Hangzhou, à la suite du meurtre d’un étudiant par un chauffard. Cet accident a attiré un énorme intérêt sur internet.

    Alors que le déclenchement de ces troubles n’apparaît pas comme étant à première vue politique, ces deux exemples illustrent à quel point la situation est tendue sur les campus à travers toute la Chine, alors que le coût des études monte en flèche, constituant un fardeau pour de nombreuses familles sous la forme d’années d’endettement. Les perspectives d’emploi pour les diplômés s’évaporent également, en conséquence de la grave crise économique.

    Tiananmen -1989, les sept semaines qui ébranlèrent le monde

    Un nouveau livre de chinaworker.info

    Ce livre (en anglais) de 96 pages republie le témoignage de Stephen Jolly, qui était présent lors des gigantesques manifestations estudiantines d’avril-juin 1989 contre l’autocratie et la corruption, et complété par de nouveaux articles de Vincent Kolo et de Chen Mo. Ce livre peut être commandé sur le site chinaworker.info (et sera sans doute disponible auprès de nos membres en Belgique à partir de cet été).


    (1) Nankin, 6 million d’habitants, non loin de Shangai, ancienne capitale de Chine et toujours aujourd’hui considérée comme capitale officielle du gouvernement en exil de la République de Chine (Taïwan)

  • Action à l’hôpital Brugmann : Plus de moyens pour nos hôpitaux! Reportage-photos

    Rapport, par Karim Brikci, second candidat sur la liste européenne LCR-PSL et délégué FGTB à l’hopital Brugman à Bruxelles

  • Action à l’hôpital Brugmann : Plus de moyens pour nos hôpitaux!

    L’hôpital Brugmann, ainsi que la grande majorité des institutions hospitalières de notre pays font face à une pénurie de personnel gravissime. Cela entraîne des situations ou la pression au travail devient ingérable avec des conséquences telles que des dépressions, une qualité des soins dégradée…

    Par Karim Brikci, second candidat sur la liste européenne LCR-PSL et délégué FGTB à l’hopital Brugman à Bruxelles

    Reportage-photos

    Une autre conséquence est évidemment l’explosion du nombre d’heures supplémentaires que le personnel soignant est obligé de prester pour assurer la continuité des soins. Une assemblée générale, en front commun, s’est donc tenue mardi matin à l’hôpital Brugmann avec une centaine de participants, principalement des infirmièr(e)s, en réaction à la menace de la direction de supprimer une partie de ces heures supplémentaires (plus de 87.000 heures sup sont comptabilisées à ce jour).

    Des informaticiens ainsi que des électromécaniciens étaient également présents pour dénoncer le nouveau système de gardes appelables que la direction veut leur imposer. La discussion de l’assemblée fut très intéressante avec des témoignages et des cris de ras-le-bol de toute une série de collègues. Le personnel présent a alors fait savoir très clairement aux responsables syndicaux qu’il n’était pas question de négocier quoique ce soit par rapport à ces attaques et qu’on était prêt à passer à l’action. Des brancardiers, ainsi que des membres du personnel de nettoyage ou d’autres catégories, étaient présents en solidarité et pour exprimer que la détérioration de nos conditions de travail touche l’ensemble du personnel.

    L’assemblée a pris comme décision de faire une action jeudi matin devant l’hôpital pour dénoncer la situation mais également de partir en action devant la direction lors de la réunion de concertation-négociation prévue une heure plus tard.

    Cette action fut, comme l’assemblée, un succès en terme de mobilisation avec plus de 70 participants. Après une heure d’attente, le directeur général est sorti pour «s’expliquer» : un groupe de ‘travail’ va être mis sur pied au plus vite pour établir une proposition concrète. Il est clair que la proposition de la direction ne sera pas dans l’intérêt des travailleurs concernés. C’est pourquoi l’action du jeudi 28/05 est maintenue mais a été malheureusement transformée en une nouvelle réunion d’information. Le tract publié pour mobiliser ne parle plus d’action mais en plus ne mentionne plus la problématique des gardes appelables. En effet, il semblerait que ce dernier point ait été entériné lors de la négociation alors que les travailleurs concernés s’y opposent radicalement.

    Ces deux mobilisations ont été un véritable succès dans la perspective d’une réaction organisée face aux sérieux problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs du secteur. Mais il est clair une fois de plus que les directions syndicales cherchent à éviter l’organisation d’une véritable lutte.

    La revendication du ‘retrait des mesures de la direction quant aux heures supplémentaires’ serait clairement un bon premier pas en avant mais ne peut à elle seule enrayer le problème de fond : le manque de personnel et les salaires de misères des travailleurs du secteur.

    Il est important d’élargir le combat engagé aujourd’hui par le personnel soignant à l’ensemble du personnel de l’hôpital et du secteur. C’est pourquoi, il nous faut absolument aujourd’hui un plan d’action permettant de construire un rapport de force sérieux contre les attaques des directions et des responsables politiques.

    Le manque de moyens pour nos soins devient aujourd’hui invivable. Pour cela, il faut urgemment construire une opposition combative au sein des syndicats mais aussi et surtout des assemblées démocratiques du personnel qui établissent la stratégie à suivre et les actions à mener avec comme revendication principale : «Plus de moyens pour nos hôpitaux»!!! A suivre…

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